Les habitants de la ville de Bollène étaient invités, il y a quelques jours à choisir un nouveau logo pour leur commune, via une consultation publique. Cette démarche est loin d’être anecdotique ou anodine. Elle fait la démonstration que partager le pouvoir c’est peut-être pas si compliqué que cela, et qu’il s’agit, aujourd’hui, d’une vraie nécessité démocratique.
Dans une période où l’on s’accorde à penser que les élus, une fois leur mandat en poche sont peu enclin à laisser la place à la contradiction ou partager leurs pouvoirs, beaucoup d’édiles font la démonstration inverse. Si à Bollène on consulte pour choisir un logo, on met aussi en place, comme dans d’autres villes, des budgets participatifs. Certes ils restent encore modestes, mais une dynamique est enclenchée et il sera difficile de faire machine arrière.
A Cavaillon, où l’on veut réaménager une place, aujourd’hui utilisée comme parking, on invite les habitants à s’exprimer et à se déterminer. Et ici, le choix proposé n’est pas anodin, puisqu’il s’agit de choisir au fond qu’elle place (c’est le cas de le dire) sera accordée à la voiture. Sujet, pour une commune, ô combien sensible. L’avantage de la méthode c’est qu’on ne pourra pas incriminer les élus sur le choix effectué ! Mais, de là à considérer que le peuple pense forcément juste il y a un pas que la raison ne nous autorise pas à franchir. On tombe facilement dans le populisme et ses travers.
Un documentaire « Commune commune » réalisé en 2022, par Dorine Brun et Sarah Jacquet, retrace l’expérience conduite à Saillans dans la Drôme, un village de 1 300 habitants. L’équipe municipale composée de quelques habitants sans étiquette a été élue, en 2014, avec l’idée d’impliquer au maximum les citoyens dans les décisions communales. Des travaux de voirie, à l’éclairage public, en passant par les rythmes scolaires, l’accueil de migrants ou encore la complexe révision du Plan local d’urbanisme (PLU). Ca n’a pas toujours été simple mais durant tout le mandat plus de 50% de la population a directement été associée à au moins une décision. Un bilan plus que positif. Mais l’expérience de Saillans a malheureusement tourné court. L’équipe municipale n’a pas été renouvelée aux élections municipales de 2020. Elle a perdu la mairie de 18 voix. Cependant, l’expérience s’est poursuivie avec la création d’une coopérative citoyenne. Et la voie est maintenant tracée.
La votation et la démocratie participative sont des démarches pas toujours faciles à mettre en place. Il faut sans doute encore de la pratique avant d’être généralisée et d’arriver au niveau de nos amis helvètes. C’est pourquoi il faut s’y mettre au plus vite. C’est en faisant qu’on apprend dit le dicton populaire.
En 2020, la Ville de Bollène a fait le choix de s’inscrire dans une démarche de démocratie participative afin d’inclure davantage ses habitants avec un convention citoyenne, un conseil municipal des enfants, un budget participatif ou encore des concertations. Il était donc naturel pour la commune de faire appel aux Bollénois une fois de plus pour choisir le nouveau logo de la Ville.
Les Bollénois ont eu le choix parmi trois logos, et ont pu voter sur la page Facebook de la Ville, sur son site internet, par mail ou directement à la mairie. Ce nouveau logo devait traduire une identité visuelle forte, moderne et dynamique.
Le nouveau logo
C’est finalement le logo n°2 qui a le plus plut aux habitants de la commune. Basé sur les éléments fondamentaux qui composent les armoiries de la Ville, c’est-à-dire la tour et les deux clés, le nouveau logo reprend également les deux fleuves qui traversent Bollène : le Rhône, à travers sa dérivation du canal Donzère-Mondragon, et le Lez. Le croisement des deux fleuves sous la tour évoque la position stratégique de la Ville, à la croisée de trois départements : le Vaucluse, la Drôme et l’Ardèche. Le choix du jaune et du bleu était évident puisque ce sont les couleurs traditionnelles de Bollène.
Le ‘N’ de Bollène est différent des autres lettres. Cette touche d’originalité illustre l’évolution et le dynamisme de la Ville. En empruntant des éléments traditionnels et historiques des armoiries et en les modernisant, le nouveau logo a pour objectif de perpétuer l’identité de la Ville et de constituer un trait d’union entre le passé historique l’avenir. La Ville précise que les armoiries demeurent toujours et que ce nouveau logo n’a pas vocation à les remplacer.
V.A.
Bollène montre l’exemple !
Hier soir, mercredi 19 avril, la ville de Bollène a dévoilé les 6 projets retenus dans le cadre de son budget participatif 2022-2023.
La mise en place d’outils de démocratie participative était un engagement du Maire de Bollène et de son équipe. Cet engagement s’est concrétisé dès 2020 par la création de la convention citoyenne, qui réunit 33 Bollénois tirés au sort, la mise en place d’un conseil municipal des enfants, mais également le recours à des consultations sur plusieurs sujets qui touchent au quotidien. La dernière concertation en date a permis de choisir le nom de la crèche de la ville : « O comme 3 pommes ».
L’idée est de remettre le citoyen au cœur des préoccupations politiques de la ville afin de prendre les meilleures décisions pour l’avenir de la commune. C’est une démarche que la majorité municipale défend d’autant plus dans le contexte actuel, avec des citoyens qui sont attachés à l’idée de participer concrètement à la vie de leur commune.
Ainsi, hier soir, mercredi 19 avril, la ville de Bollène a dévoilé les 6 projets retenus parmi les 9 proposés dans le cadre de son budget participatif 2022-2023, fixé à 150 000€. Cette première édition était ouverte à toutes les Bollénoises et à tous les Bollénois de plus 16 ans sans thématique imposée.
Projet 1 : installation de cendriers urbains pour le recyclage des mégots
Les mégots représentent une grande partie des déchets ramassés par les services de la ville. L’installation de ces cendriers permettra de recycler les mégots en fibres isolantes, qui seront ensuite utilisées pour la fabrication d’objets et de matériaux éco-conçus.
Projet 2 : installation de bornes d’entretien et de réparation de vélo
Bollène est au carrefour des voies cyclables, notamment de la Via Rhôna. L’objectif est de faciliter la réparation des vélos dans la ville et de soutenir les cyclistes et leur pratique. L’installation d’un abri à vélos est également prévue pour compléter le projet.
Projet 3 : des toilettes publiques écolos
Equipées de panneaux solaires sur batterie pour une autonomie énergétique, d’une ventilation continue pour un fonctionnement sans sciure et sans odeur et d’un urinoir avec système de valorisation des eaux usées, ces toilettes publiques écologiques se fondront dans le décor du cadre historique de la Collégiale.
Projet 4 : sécurisation des abords de l’école Duffaud
Associé à un projet de la ville, le projet vise à sécuriser la sortie de l’école Duffaud (et d’autres écoles) avec la mise en place de trottoirs élargis et de figurines placées à chaque passage piéton pour prévenir les automobilistes et garantir aux parents et enfants une sortie d’école sécurisée.
Projet 5 : implantation d’un massif méditerranéen
Un massif méditerranéen sera conçu par un paysagiste spécialiste du changement climatique, pour sensibiliser à l’écologie. Après concertation avec les habitants, les services de la ville proposeront différents endroits d’implantation possibles.
Projet 6 : jardin citoyen et partagé
Co-géré par la ville, petits et grand pourront se retrouver sur une parcelle de 170m2 aux jardins du Lez pour cultiver fleurs, fruits et légumes. Le budget participatif permettra de financer le matériel et les actions liées au développement de ce jardin.
Bollène montre l’exemple !
La Commission nationale du débat public vient de lancer la concertation préalable au projet d’extension de l’usine d’enrichissement d’uranium GBII à Tricastin. A ce titre, le grand public est invité à se prononcer jusqu’au 9 avril prochain sur l’augmentation de la capacité de production du site industriel du groupe Orano afin de réduire la dépendance des centrales nucléaires occidentales aux combustibles provenant de Russie.
Ils sont trois : Isabelle Barthe, Etienne Ballan et Denis Cuvillier. C’est le trio que la CNDP (Commission nationale du débat public) a désigné pour mener à bien la concertation préalable sur le projet d’extension de l’usine d’enrichissement d’uranium Gorges Besse 2 (GBII) situé à Bollène dans la partie vauclusienne du site nucléaire de Tricastin. C’est Orano qui, au titre de l’article L.121-12 du code de l’environnement, a sollicité la CNDP afin de mener cette démarche. Si un débat public avait déjà eu lieu en 2004, en amont de l’enquête publique de 2006, sur le projet de l’usine Georges Besse 2 mis en service à partir de 2011, cette concertation s’était faite sur la base d’une capacité de production annuelle de 7,5 millions d’UTS (Unité de travail de séparation), contre 11 millions d’UTS initialement prévues. Aujourd’hui, Orano souhaite donc à nouveau atteindre ce volume maximal de production. Cependant, compte tenu des caractéristiques du projet et de l’ancienneté du débat public initial la CNDP a donc confirmé, en octobre dernier, qu’il serait nécessaire d’organiser une nouvelle concertation préalable.
Ce débat prévoit que « toute personne a le droit, dans les conditions et les limites définies par la loi, d’accéder aux informations relatives à l’environnement détenues par les autorités publiques et de participer à l’élaboration des décisions publiques ayant une incidence sur l’environnement », expliquent les 3 garants du débat nommés par la CNDP. Pour cela, des rencontres de proximité, des réunions publiques, des visites du site, des réunions dédiées aux acteurs économiques, des forums et des tables-rondes auront lieux jusqu’au 9 avril. Un site dédié recense le détail de ces différents rendez-vous proposés notamment dans les communes de Pierrelatte, Montélimar, Bollène, Saint-Paul-Trois-Châteaux, Bourg-Saint-Andéol, Valence, Lyon et Orange. C’est d’ailleurs dans la cité des princes que se déroulera le 4 avril la réunion publique de synthèse de la concertation. « Nous avons la volonté de permettre au grand public de participer à ce débat public en évoquant tous les sujets », insiste Etienne Ballan, garant de la concertation.
La guerre en Ukraine a tout changé A ce jour, l’usine GBII dispose déjà de 2 unités en fonctionnement permettant l’enrichissement d’uranium par un procédé de centrifugation intervenant dans la fabrication de combustible destiné aux centrales nucléaires. Le site, mis en service progressivement entre 2011 et 2016, est composé de 8 modules pour l’unité Sud et 6 modules pour l’unité Nord. L’uranium enrichi produit par l’usine, à usage exclusivement civil, permet d’alimenter l’équivalent de la consommation électrique annuelle de 90 millions de foyers. De quoi faire d’Orano (12%) l’un des quatre groupes à maîtriser cette technologie avec le russe Rosatom (43%), les anglo-germano-néerlandais d’Urenco (31%) et les Chinois de CNNC (13%), soit 99% de la production mondiale.
Seulement, si cette production était suffisante jusqu’alors dans le marché mondial, la guerre en Ukraine a rebattu les cartes et les pays occidentaux se sont rendus compte de leur dépendance à la Russie. En effet, Rosatom est très présent sur le marché occidental. Les importations russes représentent en moyenne aujourd’hui 30% des besoins occidentaux de production d’uranium enrichi dont 28% aux Etats-Unis et 31% en Europe.
Pour mettre fin à cette dépendance énergétique, l’Europe et les Etats-Unis veulent reprendre la main sur ce marché sans pour faire autant appel à la Chine qui, de toute façon, exporte très peu pour se consacrer à son marché domestique.
L’usine GBII ne s’arrête jamais et tourne à plein régime « Dans le contexte géopolitique actuel, cette augmentation vise à contribuer à la souveraineté énergétique occidentale, en se substituant à l’approvisionnement russe et à anticiper une situation de pénurie potentielle », explique François Lurin, directeur du site Orano-Tricastin. Aujourd’hui, GBII tourne à plein régime, 24h sur 24 et 7 jours sur 7. Orano ne dispose donc plus d’une capacité de production supplémentaire. D’où la volonté du groupe hexagonal d’étendre son site actuel afin de disposer de quatre modules supplémentaires, identiques aux quatorze déjà existants, afin d’atteindre la capacité initiale prévue dans les années 2000.
Le projet n’est pas figé Pour autant, si Orano affiche sa volonté d’obtenir l’autorisation d’avoir la possibilité d’augmenter ses capacités de production, le groupe français attend également que ses éventuels clients se positionnent avant de lancer une éventuelle extension de GBII. « Nous avons des contacts, notamment avec des électriciens américains » reconnait François Lurin, directeur du site Orano à Tricastin, plutôt optimiste quant à leur finalisation. « Le projet n’est pas arrêté, poursuit le directeur. Il peut être dimensionné ou ajusté afin de correspondre aux recommandations de la CNDP. » En effet, à l’issue de la concertation, le projet d’extension de GBII peut être suspendu, abandonné, ou poursuivi, avec des modifications éventuelles. S’il est poursuivi, le projet devra faire l’objet d’une demande de modification du Décret d’autorisation de création (Dac), soumise ensuite à enquête publique. Cette dernière devant être nourrie des échanges avec le public et des contributions recueillies lors de la concertation.
Un plan B aux Etats-Unis ? « Les questions abordées concerne ainsi les déchets, la sécurité, avec la proximité de la centrale EDF, que se passera-t-il si le projet ne se réalise pas ?, faut-il le faire ici et sinon pourquoi ailleurs ?, détaille Etienne Ballan. Il s’agit d’un projet mondial où il faut éviter la confusion des sujets. » « Nous souhaitons étendre prioritairement le site déjà existant de GBII qui a été prévu pour cela, rappelle François Lurin. Cependant si le marché le nécessite et que nous n’obtenons pas l’autorisation de nous agrandir ici, nous pouvons éventuellement le faire aux Etats-Unis où nous avions déjà travaillé à l’implantation d’une usine de production de ce type. » Cependant, pour Orano l’investissement, compris entre 1,3 et 1,7 milliards d’euros pour l’extension de GBII, sera très certainement supérieur car le site américain ne bénéficiera pas des synergies avec l’usine actuelle sur Tricastin.
« Les premières réactions, notamment celle du monde économique, sont assez favorable, complète Denis Cuvillier, garant de la concertation. A l’inverse, les associations environnementales mettent en avant l’opacité du projet ainsi que les éventuels dangers liés à la concentration sur Tricastin. Nous constatons également que le grand public affiche plutôt une grande méconnaissance du projet et que les attentes concernent surtout une information sur l’activité passée, présente et futur du site. »
Mise en service attendue mi-2028 Si le calendrier est respecté, les premiers coups de pioche sont attendus pour le 1er septembre 2024. Près de 5 000 camions-toupies seront alors ensuite nécessaire pour acheminer le béton destiné à la construction de cette extension de 20 000m2 où 3 000 plots antisismiques ont déjà injectés dans le sol en prévision de cet agrandissement. Entre 400 et 600 personnes interviendront en moyenne quotidiennement sur ce chantier. Ils seront même jusqu’à 1 000 à travailler en période de pointe. Des travaux hors normes qui vont également nécessiter la pose de près de 200km de tuyaux et de câbles. L’ensemble devrait être mis en service mi-2028. L’extension devant ensuite atteindre sa pleine capacité de production courant 2030. Une cinquantaine de personnes supplémentaires devrait être nécessaire pour faire fonctionner les nouvelles centrifugeuses sur ce site employant 350 salariés actuellement.
Le groupe Egide, dont le siège se situe à Bollène, enregistre un chiffre d’affaires de 33,81 millions d’euros en 2022. Si les entreprises du groupe Santier et Egide USA ont connu des difficultés, Egide a tout de même su s’imposer en tant que leader sur le marché de l’imagerie thermique en Europe, en Asie, et au Moyen-Orient.
Egide SA a fait une bonne année en croissance de +8,9%, ce qui a confirmé sa position de leader sur le marché de l’imagerie thermique pour les secteurs de la défense et de la surveillance en Europe, en Asie, ainsi qu’au Moyen-Orient. Egide USA est en baisse de -16,9% par rapport à 2021, notamment à cause des retards de fabrication dus aux difficultés d’approvisionnement et de personnel. Ces difficultés ont également pesé sur Santier qui est en baisse de -3,1% par rapport à 2021.
En 2023, comme toutes les entreprises, le groupe Egide va devoir faire face à la flambée des prix de l’énergie et des matières premières, ainsi qu’aux conséquence industrielles et sociales incertaines. Au vu de l’amélioration de l’activité au cours du second semestre de 2022, Egide est plutôt confiant quant à 2023, sachant que le carnet de commandes est à plus de 60% du budget 2023.
V.A.
Bollène montre l’exemple !
Haute de près 260 mètres, la cheminée de l’ancienne Centrale de production thermique (CPT) d’EDF à Aramon devrait être détruite en juin prochain selon une information de nos confrères de Midi libre. Construit à partir de 1974, puis mis en service en 1977, le site de production d’électricité d’une capacité de production de 1 400 Mégawatts avait été définitivement mis à l’arrêt le 1er avril 2016.
La centrale devait fonctionner jusqu’en 2023 Cette fermeture avait été préconisée par la DPIT (Direction de l’ingénierie de production thermique) du comité exécutif du groupe EDF dans le cadre projet de loi de transition énergétique. A l’époque, on avait estimé son fonctionnement au fioul trop polluant. Initialement, cette centrale devrait pourtant être opérationnelle jusqu’en 2023. C’est d’ailleurs pour cela que l’infrastructure avait fait l’objet d’importants travaux en 2008 (70M€) et 2009 (30M€) pour remettre à niveaux les tranches 1 et 2, qui suite à ces chantiers, avaient réduit de 40% les émissions de dioxyde de souffre et de 10% celle des poussières. Destinée à sécuriser l’approvisionnement électrique français, la CPT d’Aramon avait pour vocation à être peu utilisé. Son rôle étant de produire rapidement de l’énergie, avec une mise en route en moins de 6 heures, afin de répondre efficacement aux variations du réseau, notamment lors des pics de consommation. La centrale a vu son rôle se renforcer à partir de l’hiver 2006 ainsi que lors des périodes estivales, où bon nombre de centrales nucléaires étaient à l’arrêt pour cause d’inspection. La généralisation de l’usage de la climatisation durant ces périodes avait également entrainé de plus en plus de pics de demande en énergie. D’une trentaine d’heures de fonctionnement par an au milieu des années 2000, la centrale gardoise est ainsi monté jusqu’à près de 90h durant ses dernière années de fonctionnement.
Un super groupe électrogène A l’époque, cette mise à l’arrêt avait alors posé la question de la sécurisation de l’alimentation du réseau électrique en cas d’incident sur un site de production où lors de l’arrêt d’urgence d’une centrale nucléaire. EDF, alors sous la pression de l’ouverture à la concurrence du marché de l’énergie voulue par l’Union européenne, avait alors décidé de privilégier une production à flux de plus en plus tendu, tout en faisant l’économie d’un site employant directement 130 personnes (+450 emplois induits) dont le coût annuel de fonctionnement était de l’ordre de 30M€. L’impact du conflit en Ukraine sur la fourniture d’électricité donne aujourd’hui un éclairage nouveau sur les conséquences de cette fermeture rappelant qu’il est désormais difficile de se passer de ce super groupe électrogène dont la capacité de production représentait 40% de celle de la centrale nucléaire de Tricastin qui, elle-même, représente 6% de la capacité de production d’électricité en France.
Disparition du plusieurs symboles industriels Si la destruction de la cheminée était déjà actée de nombreuses voix s’était élevé contre la démolition de ce symbole de l’industrie du Gard rhodanien servant même de point de repère à la navigation aérienne. Le détail des modalités de l’opération n’est pas encore connu mais la destruction devrait affecter la circulation fluviale, routière, aérienne ainsi que les riverains.
Cette annonce vient en écho de la confirmation de la destruction des deux tours aéroréfrigérantes du site nucléaire industriel de Tricastin. Situé entre Bollène, Saint-Paul-Trois-Châteaux et Pierrelatte, ces deux tours de refroidissement hautes de 123 mètres ont vu le jour en 1979 lors de la création d’Eurodif, l’usine d’enrichissement d’uranium arrêté définitivement en mai 2012. Depuis, cette dernière a été remplacée par l’usine Georges-Besse 2 (GB II) dont le fonctionnement demande 98% d’énergie en moins. Servant à évacuer la vapeur d’eau, les tours ont donc été mises à l’arrêt il y a un peu plus de 10 ans désormais. Dès lors, leur sort était scellé. En effet, à partir du moment où il n’y a plus d’humidité, le béton des tours sèche peu à peu avec le risque qu’il s’effrite lentement. La démolition des tours va débuter en 2024 pour s’étaler jusqu’en 2028. Contrairement à la cheminée d’Aramon, c’est la solution du ‘grignotage’ (ndlr : déconstruire le bâtiment du haut vers le bas) qui devrait être retenue afin de venir à bout des 25 000 tonnes de béton des deux édifices à cheval sur la frontière entre le Vaucluse et la Drôme.
Bollène montre l’exemple !
Les 7ᵉˢ Nuits de la lecture, initiées par le ministère de la Culture, se tiendront du jeudi 19 au dimanche 22 janvier. Pour l’occasion, les bibliothèques de Mondragon et Bollène proposent des soirées exceptionnelles pour mieux comprendre la place de la peur dans la littérature.
Demain, le jeudi 19 janvier, la bibliothèque de Mondragon propose un atelier nocturne, de 19h30 à 21h, pour vous préparer au concours d’écriture sur les thèmes de la peur et de la nuit organisé dans le cadre de la Fête du Drac. Cet atelier est gratuit et ouvert à tous à partir de 14 ans.
Le vendredi 20 janvier, la bibliothèque de Bollène mettra en lumière l’auteur Edgar Allan Poe à 18h et diffusera la pièce radiophonique ‘Le Portrait Ovale’, suivie d’une lecture musicale ‘Le chat noir’, interprétée par la Compagnie Maâloum.
Le samedi 21 janvier, vous pourrez rencontrer l’auteur bollénois de romans policiers Maxime Roux et échanger autour des questions ‘Qu’est-ce qui nous fait peur ? Comment fait-on peur ?’ à la bibliothèque de Mondragon. Ce moment d’échange, organisé en partenariat avec les jeunes des Espaces-jeune du Rés’IN, est gratuit et ouvert à tous de 20h à 21h.
Plus d’informations au 04 90 63 56 82.
V.A.
Bollène montre l’exemple !
Les 2, 3 et 4 décembre 2022, la municipalité et les associations de Bollène se sont engagées en faveur de la recherche contre les myopathies. Elles ont pu compter pour cela sur la générosité des Bollénoises et des Bollénois, qui se sont mobilisés pour cette noble cause.
A l’occasion de ce grand évènement solidaire, de nombreuses animations ont été organisées grâce à la mobilisation des associations de la ville : concours de tarot, séance du judo, flash mob, match de basket, baptêmes de plongée, cours de bébé judo, tournoi de rugby, match de handball, loto et tombola ont jalonné ces trois journées.
Devant une quinzaine de représentants d’associations, Anthony Zilio a salué la mobilisation des Bollénois et l’implication du secteur association. « Sans la collaboration entre les services de la mairie et les associations, ce grand élan de générosité n’aurait pas été possible », a-t-il souligné.
Grâce aux associations, aux bénévoles et aux habitants, M. le maire, Anthony Zilio et son adjoint aux sports et à la vie associative, Christian Auzas, ont remis à l’AFM Téléthon un chèque d’un montant de 1 583,83 €.
J.R.
Bollène montre l’exemple !
La Communauté de communes Rhône lez Provence (CCRLP), offre à l’adoption les 300 sapins de Noël en pot commandés en décembre dernier pour décorer les trottoirs et les devantures de magasins.
« Dans le contexte actuel, souvent morose, il était pour moi important de garder la féérie de Noël tout en pensant à demain et à l’environnement en offrant une seconde vie à ces sapins qui viendront embellir les jardins de tous. » explique Anthony Zilio, maire de Bollène.
L’opération lancée ‘Adopte un sapin’ propose donc aux habitants du territoire de récupérer gratuitement jusqu’à trois sapins afin de les replanter dans leur jardin.
Jusqu’au vendredi 20 janvier de 8h30 à 11h – Parking à l’angle de l’avenue Emile Lachaux et la rue Alexis Davis à Bollène