23 juillet 2024 |

Ecrit par le 23 juillet 2024

Cavaillon : Amoéba met provisoirement son projet d’usine entre parenthèses

Alors que la société lyonnaise Amoéba avait posé la première pierre de sa future usine de Cavaillon il y a quelques semaines seulement, un changement de gouvernance ainsi que la sécurisation de la trésorerie de la start-up met provisoirement ce projet entre parenthèses.

Amoéba, société lyonnaise spécialisée dans les solutions biologiques dans le traitement du risque microbiologique dont certains procédés ont reçu des autorisations de mise sur le marché aux États-Unis, vient d’annoncer « le décalage des travaux de son usine Biocontrôle à Cavaillon, dans l’attente de financements complémentaires ». Dans un communiqué de presse, la start-up précise que « les discussions avec plusieurs investisseurs et partenaires commerciaux n’étant pas encore conclues, Amoéba a pris la décision de décaler le chantier de son projet industriel Usibiam » prévu dans la zone d’activités des Hauts Banquets à Cavaillon.
Ce report ne devrait cependant pas affecter la poursuite du projet qui devait initialement être opérationnel début 2025.

Une décision initiée par l’investisseur Suisse Nice & Green SA, actionnaire à ce jour d’Amoéba à hauteur de 29,4% du capital et partenaire financier, qui souhaite sécuriser la trésorerie tout en supportant les coûts opérationnels liés au report des travaux de l’usine de 3 240m2 dans la cité cavare. Ce décalage s’accompagne également du départ de Fabrice Plasson du poste de PDG. Le Fondateur d’Amobéa poursuivra toutefois son engagement dans la société qu’il a créé il y a 13 ans en tant qu’administrateur « et en s’impliquant dans la vision stratégique de l’entreprise au sein du Conseil » explique le communiqué.

Dans le même temps, le conseil d’administration d’Amoéba a voté une séparation des mandats de président du conseil d’administration et de directeur général. Dans la foulée ce même conseil d’administration a nommé Benoit Villers, Executive board member chez Nice & Green SA, comme administrateur et président du conseil ’administration d’Amoéba. Ce dernier aura pour mission d’apporter son expérience en développement de marchés et stratégie commerciale acquise au sein de grands groupes tels que Barry Callebaut et ADM.

Par ailleurs, la fonction de directeur général a été confiée à Jean-François Doucet précédemment directeur général adjoint. En 25 ans d’expérience en audit et en gestion financière et administrative de sociétés internationales, ce dernier a évolué dans des environnements commerciaux et industriels dans les secteurs de la chimie et de la santé (BASF Agri et BASF Agro, Gibaud, Ossür…) où il a aussi participé à des opérations de transformations opérationnelles et stratégiques.

Accompagné par l’agence du développement, du tourisme et des territoires Vaucluse Provence Attractivité (VPA) du Département, l’édification d’Amoéba a été confiée à l’entreprise avignonnaise GSE, qui se donnait alors 11 mois pour finir le bâtiment de 3240 m², dont 2640 m² seront dédiés à la production, et 600 m² aux bureaux, le tout sur 15 000 m² de terrain. La société Amoéba s’est, quant à elle, engagée à ce qu’au moins 60% des toitures et ombrières aient des panneaux photovoltaïques. A terme, le site devrait générer 25 emplois à temps plein.


Cavaillon : Amoéba met provisoirement son projet d’usine entre parenthèses

Le laboratoire aptésien Signs récompensé à l’occasion des awards de l’innovation du biocontrôle qui viennent de se dérouler en Suisse.

Le laboratoire Signs vient de remporter le 2e prix du ‘Produit de biocontrôle’ le plus innovant de l’année. Une distinction obtenue lors de ce concours référence du biocontrôle au niveau mondial organisé par l’International biocontrol manufacturers association, qui s’est déroulé le 23 septembre dernier au centre des congrès de Bâle en Suisse.
Lors de ce rendez-vous annuel de l’industrie du biocontrôle ayant réuni plus de 1 800 délégués venus de 58 pays, le laboratoire Signs a donc remporté le prix argent ‘Bernard Blum Awards’ pour son produit Noreds.
Ce prestigieux prix récompense « le produit de biocontrôle le plus innovant de l’année, un produit qui a un impact important dans la gestion des ravageurs ou des maladies tout en ayant un faible impact sur la santé humaine et l’environnement ».

Une solution efficace contre les poux rouges de la volaille
Développé en collaboration avec l’IRSEA (Institut de recherche en sémiochimie et ethologie appliquée créé par Patrick Pageat en 1995 à Saint-Saturnin-lès-Apt avant de rejoindre la zone de Salignan à Apt en 2012), Noreds est la première solution de biocontrôle sémiochimique efficace dans la gestion des poux rouges de la volaille.
« Biomimétique par nature, le principe actif est un analogue de la sécrétion (allomone) produite par les glandes uropygiales du canard, explique le laboratoire vauclusien. Grâce à cette innovation, Signs est fier de contribuer pleinement à une agriculture plus durable. »

Noreds, produit développé par le laboratoire aptésien Signs, permet de lutter contre les poux rouges de la volaille. ©DR

Créée en 2018 à Apt, le laboratoire Signs est l’agence de valorisation des brevets du groupe Irsea, leader mondial dans la recherche en sémiochimie. Les deux entités ont développé une gamme de produits à base de phéromones de synthèse copiant la nature reproduisant ainsi les effets bénéfiques pour l’animal.
Orienté dans le développement de phéromone synthétique pour les animaux d’élevage et de compagnie, Signs a développé une expertise reconnue dans le développement de solutions biomimétiques qui s’inspirent de la communication et des comportements naturels entre les animaux : des alternatives clés aux produits conventionnels, permettant de progresser vers des pratiques durables.
De son côté, l’IRSEA est un institut de recherche privé dédié à l’étude du comportement des animaux et de l’homme, de leurs interactions et tout spécialement de leur communication chimique.

Le Vaucluse à l’honneur du biocontrôle !
Par ailleurs, le palmarès des Bernard Blum Awards a distingué le groupe néerlandais Koppert et le groupe Belge Biobest, respectivement Award de bronze et prix spécial. Le premier a été récompensé pour son produit Nepazar pour la protection biologique contre la punaise verte et le second avec Trap-eye, un nouveau système automatisé de comptage sur panneaux englués via une Intelligence artificielle (IA). Deux groupes, dont les filiales françaises sont implantées en Vaucluse à Cavaillon pour Koppert et à Orange pour Biobest.


Cavaillon : Amoéba met provisoirement son projet d’usine entre parenthèses

Amoéba, société lyonnaise spécialisée dans les solutions biologiques dans le traitement du risque microbiologique, vient de déposer une demande de permis de construire pour la réalisation d’une usine de plus 3 000 m2 à Cavaillon. Le futur site industriel, qui doit être opérationnel début 2025, sera destiné à produire un agent de biocontrôle pour le traitement des plantes en agriculture et un biocide biologique pour le traitement de l’eau industrielle.

Cette annonce s’inscrit dans le cadre du plan d’industrialisation élaboré par Amoéba visant à atteindre une capacité de production de 200 tonnes de produits finis – soit 40 tonnes de substance active – en vue de couvrir les marchés ciblés prioritaires, à savoir la vigne, les cultures maraîchères et les plantes aromatiques. Pour garantir la réussite de ces objectifs, une montée en charge progressive implique également la création d’une nouvelle ligne pilote réplicable qui est actuellement en cours sur le site historique de Chassieu.

23M€ d’investissement et 25 emplois créés
Au total, le projet industriel d’Amoéba, société cotée sur Euronext Growth et membre du réseau BPI Excellence, représente un coût de 45M€ (23M€ en investissements et 22M€ en dépenses opérationnelles) pour les deux prochaines années. A terme, 25 emplois à temps plein devraient être créés sur le site de Cavaillon au sein de cette future unité de production qui doit s’intégrer au projet de création ‘Natura’lub’, une zone d’activités entièrement dédiée à la naturalité située la zone d’activités des Hauts Banquets dans le cadre de l’Opération d’intérêt régional (OIR) Naturalité lancée en 2017 en partenariat avec le Région Sud notamment.

(Vidéo) Amoéba : comment ça marche ?

« A travers ce projet, Amoéba est fière de contribuer aux objectifs de réindustrialisation de la France et de transition agroécologique, par l’anticipation des mutations économiques et sociétales en matière de traitement des plantes et la construction d’une agriculture plus viable et plus saine, explique Hervé Testeil, directeur industriel de la société fondée en 2010. Après une année remarquable sur le plan réglementaire en 2022, Amoéba entame avec détermination l’année de son industrialisation aux côtés d’une équipe très impliquée et volontaire. Les travaux de ce projet industriel ambitieux devraient intervenir d’octobre 2023 à fin 2024, sous condition de l’obtention du permis de construire courant 2023. »

L’avignonnais GSE à la manœuvre
Confié à l’avignonnais GSE, la conception du projet devrait permettre de disposer, à terme, d’un d’un site industriel éco-responsable, respectueux de son environnement et autonome en énergie. Labellisé Eco Parc+, l’usine intègrera de nombreux critères écologiques : la préservation et la valorisation du paysage et de la biodiversité, le recyclage de l’eau industrielle, l’usage de la géothermie ou encore l’installation de panneaux photovoltaïques sur 60% de la surface des toits.


Cavaillon : Amoéba met provisoirement son projet d’usine entre parenthèses

Le groupe Koppert vient de lancer sa nouvelle image de marque. Le leader mondial néerlandais de la protection biologique des cultures et de la pollinisation naturelle, dont la filiale française est basée à Cavaillon, a donc décidé de changer le logo et l’identité visuelle utilisés depuis 30 ans. Cette nouvelle stratégie de marque ambitionne de renforcer la connexion entre l’entreprise et la nature.

La nature pour inspiration
« Notre mission consiste à contribuer, avec la nature pour partenaire, à la santé de l’homme et de l’environnement, explique Peter Maes, directeur de la stratégie de Koppert. C’est cette philosophie qui a fait de notre entreprise ce qu’elle est aujourd’hui : une organisation solide qui atteint ses objectifs tout en respectant des valeurs fondamentales. Notre nouvelle stratégie de marque reflète cette mission et ces valeurs fondamentales. Elle nous permettra de veiller à ce que les idéaux que nous défendons se reflètent avec cohérence dans notre façon de communiquer. La nature est notre source d’inspiration ; l’origine de toutes nos solutions. C’est pourquoi notre nouvelle identité est étroitement liée à la nature. »
Créé aux Pays-Bas en 1967 par Jan Koppert, le groupe est implanté à Cavaillon depuis 1984. En France, l’entreprise compte 55 collaborateurs dirigés par Gisèle Broquier et répartis au sein du siège cavare ainsi que la nouvelle plateforme logistique de Plan d’Orgon et les agences d’Agen, Nantes et Villeneuve l’archevêque dans l’Yonne. En tout, le groupe compte 1 700 personnes dans une trentaine de pays permettant de distribuer des solutions biologiques dans plus de 100 pays à travers le monde comme des ruches recyclées, la lutte contre les insectes en utilisant des prédateurs naturels ou bien encore des gammes de produits de biocontrôle pour la vigne.

L’ancien logo de Koppert imaginé il y a 30 ans maintenant.

Objectif : une agriculture 100% durable
Au départ, Koppert ne comptait que 4 employés. Au fil des années, cette société familiale créée pour faire face à un problème bien précis s’est toutefois transformée en un leader du marché mondial. Pour Martin Koppert, Directeur des activités, il était donc logique que sa stratégie de marque évolue aussi : « Pour rendre notre monde plus durable, nous devons imaginer des processus à la fois sûrs et sains. Notre objectif ultime est de mettre en place une agriculture 100% durable en travaillant main dans la main avec les producteurs et les agriculteurs. Notre nouvelle stratégie de marque nous permettra de véhiculer une image forte sur tous les marchés mondiaux et de confirmer l’inébranlable volonté qu’a Koppert de proposer une gamme complète de solutions biologiques pour un large éventail de cultures. »


Cavaillon : Amoéba met provisoirement son projet d’usine entre parenthèses

Gisèle Broquier vient d’être nommée directrice générale de Koppert France. Elle succède à Frédéric Favrot qui avait quitté ses fonctions en avril dernier à la tête de la filiale française du leader mondial néerlandais de la protection biologique des cultures et de la pollinisation naturelle. L’entreprise créée en 1967 par Jan Koppert est présente dans plus de 100 pays. En France, Koppert s’est implanté à Cavaillon dès 1984. Depuis, le groupe a créé des agences à Plan d’Orgon (où il compte également une toute nouvelle plateforme logistique), Agen, Nantes et Villeneuve l’archevêque dans l’Yonne.

Un pur produit Koppert
« Gisèle Broquier a une expérience et une connaissance approfondie de l’entreprise et du secteur puisqu’elle est entrée chez Koppert France en 1997, explique le groupe comptant 55 collaborateurs en France et 1 700 au total à travers le monde. Elle a occupé les fonctions de technico-commerciale puis de responsable commerciale et enfin de directrice de la ‘Business unit horti’ pendant 3 ans. Un rôle clé et en étroite collaboration avec les services R&D, marketing, logistique et ‘supply chain’, ce qui a permis une transition plus facile vers son nouveau rôle. »
« Je me suis investie avec passion dans chacune de mes missions au sein de Koppert France, avec toujours en perspective, le service aux clients, souligne la nouvelle directrice générale. Je suis fière d’avoir vu notre activité économique et notre organisation s’accroitre. Je veux rester proche de mes équipes, des clients et du terrain pour continuer à développer nos solutions. »
Pour cela, elle sera notamment soutenue par le ‘Business directeur Europe’ Kris De Smet qui avait assuré l’intérim jusqu’à sa nomination.

Essor du marché du biocontrôle
Koppert s’emploie à « construire une agriculture innovante et productive sans recourir à la chimie conventionnelle ». Pour cela, le groupe propose régulièrement des solutions innovantes comme les ruches en matériaux recyclés ou des emballages durables. Concernant les nouvelles solutions biologiques, Koppert développe notamment une solution naturelle pour lutter contre la punaise verte (Nezara viridula) qui sera opérationnelle en 2022.

Koppert développe une nouvelle solution biologique contre la punaise verte qui sera disponible en 2022. Objectif : lutter contre cet insecte, qui a infesté les serres européennes, sans faire appel à des produits chimiques.

« Le marché du biocontrôle est sous les projecteurs et nous innovons sans cesse pour répondre aux besoins de la profession, insiste Gisèle Broquier. Nous avons un rôle important à jouer dans l’accompagnement de nos clients vers une agriculture de plus en plus vertueuse. Nous nous positionnons en tant qu’acteur incontournable des biosolutions pour développer notre activité sur de nouveaux marchés. »
Avec cette nomination, le groupe batave affiche également ses ambitions « visant à renforcer la présence de Koppert en France et de son développement sur les marchés de l’horticulture, de l’agriculture plein-champ, jardins, golfs et espaces verts ».
En 2019, Koppert France avait réalisé un chiffre d’affaires de l’ordre de 15M€ alors que l’ensemble du groupe totalisait un CA de 265M€.

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