Lutte contre le trafic de stupéfiants : la mobilisation continue à Carpentras et Avignon
Alors que Violaine Démaret, nouvelle préfète de Vaucluse, dressait son premier bilan départemental de la délinquance, plusieurs sections de compagnie républicaine de sécurité (CRS) sont venues participer à des actions coups de poing dans des quartiers d’Avignon et Carpentras.
Comme au niveau national, le Vaucluse enregistre, en 2022, une hausse des indicateurs du trafic de stupéfiants. Les services de l’Etat et les forces de sécurité intérieure demeurent pleinement mobilisés au sein du département. En ce début d’année, la préfète de Vaucluse a sollicité l’intervention de plusieurs sections de compagnie républicaine de sécurité (CRS) dans certains quartiers d’Avignon et de Carpentras pour venir renforcer les effectifs qui luttent au quotidien contre le trafic de stupéfiants.
A Avignon, ce sont plus de 130 effectifs qui ont été déployés du 23 au 26 janvier. A Monclar, la Reine-Jeanne, Saint-Jean et Saint-Chamand, ces effectifs sont venus couvrir des secteurs sensibles, connus pour être des points de deal. En 4 jours, neuf interpellations ont eu lieu à la suite de ces interventions. Parallèlement, les forces de police ont saisi, sur la même période, 278 g de résine de cannabis et 8.6 g de cocaïne.
Du côté de Carpentras, ce sont plus de 110 effectifs qui ont été déployés. Ces sections supplémentaires ont couvert les trois points de deal des Amandiers, du Pous du Plan et du Bois de l’Ubac simultanément. Sur 6 jours de présence, ils ont interpellé 24 individus et ont pu saisir, 773,8 g de résine de cannabis, 167 g d’herbe de cannabis et 107.7 g de cocaïne. Parallèlement, les effectifs de Carpentras ont saisi, sur la même période, 1 kg 716 de résine de cannabis, 49,8 g d’herbe de cannabis et 219,3 g de cocaïne.
En 2023, la lutte contre le narco trafic demeure une priorité de la préfecture de Vaucluse qui compte poursuivre le harcèlement des dealers sur les points de distribution et multiplier les amendes forfaitaires délictuelles (AFD) qui concernent les consommateurs. Pour cela, le département va s’appuyer sur des renforts ponctuels d’unités de forces mobiles, comme ces derniers jours à Avignon et Carpentras et sur des opérations coups de poing coordonnées avec le Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) et la gendarmerie.
L’objectif de la préfète est clair : restaurer le cadre de vie de ses habitants.
J.R.
Lutte contre le trafic de stupéfiants : la mobilisation continue à Carpentras et Avignon
Violaine Démaret, nouvelle préfète de Vaucluse, vient de dresser son premier bilan départemental de la délinquance et de l’activité des services de police et de gendarmerie de l’année écoulée. Comme à l’échelle nationale, l’année 2022 n’a pas été bonne en Vaucluse, particulièrement en ce qui concerne les faits de violence. Pour autant, les services de l’Etat n’entendent pas relâcher leurs efforts et veulent maintenir la pression sur les délinquants et notamment les narcotrafiquants avec des résultats comme à Cavaillon.
« Les indicateurs sont au rouge », annonce sans ambages Violaine Démaret, préfète de Vaucluse à l’occasion de son premier bilan de la délinquance en Vaucluse. Et celle qui est en poste depuis août dernier de poursuivre : « la plupart des indicateurs de la délinquance dans le Vaucluse enregistrés par les services de police et de gendarmerie sont à la hausse, avec parfois des pourcentages préoccupants, notamment pour les violences faites aux femmes (+19,3%), dont les violences intrafamiliales (+19,57%), les violences physiques non crapuleuses (+19,3%) , les vols avec violence (+18%), dont les vols violents sans armes (+22,2%) ainsi que les vols d’accessoires sur véhicules (+27,8%). » Seul le nombre total des escroqueries et infractions assimilées, notamment économiques et fiscales, a baissé de 4,3% entre 2021 et 2022. Pas de quoi cependant empêcher au final à la délinquance générale d’augmenter de 8,70% en Vaucluse en 2022 (+6,56% en zone police et +10,75% en zone gendarmerie).
Une tendance nationale Bien que cela ne constitue pas un motif de consolation, cette hausse de la délinquance s’inscrit dans une augmentation générale à l’échelle nationale. La tendance dans le Vaucluse rejoint ainsi en de nombreux points les évolutions observées au niveau hexagonal notamment en ce qui concerne les narcotrafics et les violences intra-familiales. « Le trafic de drogues constitue l’enjeu majeur dans notre département, insiste la préfète. Comme pour le reste du territoire national, il est observé à l’échelle départementale une progression sensible de violences intra-familiales, ainsi que des cambriolages et des coups et blessures volontaires. »
L’an dernier, si les infractions à la législation sur les stupéfiants ont augmenté significativement entre 2021 et 2022 en Vaucluse en zone gendarmerie (+21,8%), elles ont diminué de -15,13% en zone police. Une baisse due en grande partie par le ‘harcèlement’ des points de deal ainsi que la mobilisation des forces de l’ordre sur le secteur de Cavaillon suite aux règlements de compte qui avaient défrayé la chronique dans le quartier du docteur Ayme.
« Suite à ces agissements de ce que je n’hésite pas à qualifier de ‘cartels’ nous avons intensifié les actions des forces de l’ordre » rappelle Violaine Démaret. Une mobilisation qui a débouché sur une cinquantaine d’interpellations alors que dans le même temps une pression a aussi été mise sur les consommateurs. En effet, depuis le 1er septembre 2020, les infractions à la législation sur les stupéfiants peuvent être désormais relevées vis-à-vis des consommateurs par via une amende forfaitaire délictuelle d’un montant de 200€. Leur nombre a ainsi fortement progressé, passant de 901 amendes en 2021 à 1 291 en 2022 (390 en zone police et 901 en zone gendarmerie), soit une progression de 43%. Cette lutte c’est aussi traduite par des saisies importantes de drogues en 2022 : 679kg de produits stupéfiants contre 407 kg en 2021, soit une augmentation de 67%. Cependant, à Avignon, la fin de l’année 2022 a été marquée par une reprise des faits de règlements de comptes et de tentative d’homicide (3 morts et 7 tentatives d’homicides) entre malfaiteurs sur fonds de rivalité pour le contrôle du trafic de stupéfiants. De quoi inciter les services de l’Etat à ne pas baisser la garde et à poursuivre leurs efforts en 2023.
Continuer à harceler les dealers « La lutte contre le narco trafic restera la priorité de 2023, insiste la préfète de Vaucluse. Nous allons harceler les dealers sur les points de distribution et restaurer le cadre de vie pour les habitants : opérations coups de poing coordonnées avec la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) et la gendarmerie, ponctuellement avec des renforts d’unité de forces mobiles. Nous allons aussi maîtriser les flux en renforçant la présence des policiers sur le terrain : contrôles des flux de personnes et stupéfiants, contrôles dans les transports. Enfin, nous allons cibler l’organisation et la logistique des stupéfiants, grâce à l’action au long cours de la police judiciaire, et démanteler les cartels. »
En 2022, les atteintes volontaires à l’intégrité physique ont continué à augmenter : +822 faits, soit une augmentation de 15,5%. Dans le détail, les violences physiques crapuleuses (violences qui ont pour but le vol, l’appropriation d’un bien : braquage, vol à main armée, vol avec violences) ont progressé de +17,6%, les violences physiques non crapuleuses (violences gratuites) sont en hausse de +19,3%, les menaces et chantages augmentent de +6,5% et les violences sexuelles sont 14% plus nombreuses.
Les femmes en première ligne Parmi les victimes de ces violences, les Vauclusiennes apparaissent plus que jamais en première ligne. En 2022, les services de police et de gendarmerie ont enregistré les plaintes de 2 829 femmes majeures. « Année après année, les plaintes ne cessent d’augmenter, avec une progression particulièrement marquée de +457 entre 2021 et 2022, soit +19,3%, regrette la préfète de Vaucluse. Cette augmentation est à corréler avec l’augmentation des atteintes volontaires aux personnes, en population générale, et traduit un signalement accru des faits. » Si on déplore 4 homicides en 2022, contre aucun en 2020 et 2021, tous dans un contexte intra-familial, les autres principales violences faites aux femmes sont les coups et blessures volontaires (1 513 victimes avec 53% des plaintes), les menaces ou chantage (2e motif de plaintes avec 629 plaintes) qui interviennent très fréquemment dans un contexte de séparation conjugale et les atteintes à la dignité et à la personnalité en hausse de 30% entre 2021 et 2022.
Combattre les violences sexuelles Par ailleurs, les viols sont en augmentation continue, jusqu’à atteindre 80 en 2022. Dans une très grande majorité des cas, la victime connaît l’auteur des faits, et la moitié des viols se déroule dans un contexte familial. Concernant le harcèlement, les agressions et les atteintes sexuelles, si le nombre de victime a considérablement augmenté depuis 2017, soit près de 50% (de 100 à 149), il semble se stabiliser.
Afin de lutter contre ces phénomènes, plusieurs actions ont été entreprises par les pouvoirs publics. En 2022, les actions les plus significatives pour lutter contre ces phénomènes ont ainsi été une augmentation du nombre de téléphones du dispositif ‘Très grave danger’ distribués aux femmes ayant besoin d’être protégées : 70 appareils remis en 2022 contre 30 en 2021 par les parquets. On a aussi assisté au début du déploiement des bracelets anti-rapprochement par les magistrats du siège (7 bracelets disponibles) ainsi que le recrutement, fin 2022, d’une deuxième intervenante sociale en gendarmerie à Apt. L’année écoulée a vu aussi la une montée en puissance de la prise en charge des auteurs de violences conjugales : 65 hommes auteurs de violences conjugales ont participé à un stage de responsabilisation, ou ont été accompagnés sur le plan psychologique, médical ou social. Enfin, un travail a été mené pour parvenir à l’ouverture d’une maison des femmes et des enfants au centre hospitalier d’Avignon ainsi que la création d’un poste d’intervenant social au commissariat d’Avignon. Objectif : mieux prendre en charge les victimes se présentant aux urgences et mieux coordonner l’intervention médicale ainsi que l’action judiciaire.
Moins de tués sur les routes de Vaucluse, pas sur les autoroutes Côté sécurité routière, on dénombre moins d’accidents graves – 261 accidents contre 268 (-3%) – ainsi que de morts sur les routes du département (37 tués en 2022 pour 42 en 2021 soit une diminution de 12%). S’agissant des blessés, on constate également une baisse de 4% par rapport à 2021.
« Si c’est hors agglomération que le chiffre des tués est le plus important (23), le nombre de tués sur l’autoroute en 2022 interpelle, constate la préfète. En effet, le Vaucluse est traversé de Nord en Sud par 68km d’autoroute entre Bollène et Cavaillon ce qui ne représente que moins de 1% de l’ensemble de notre réseau routier. Pour autant, il y a eu 4 tués (12% des tués du département en 2022) et 7 blessés dont 4 hospitalisés dans un état grave sur ce tronçon d’autoroute. Des chiffres comparables à ceux de 2021. Cette augmentation de la mortalité sur autoroute est également constatée au niveau national. »
Par ailleurs, comme à l’échelle nationale, les conducteurs de deux-roues motorisés restent sur-représentés dans la mortalité vauclusienne. Ainsi, 30% des tués sont des conducteurs de deux-roues motorisés en 2022 contre 22% sur la période de référence 2017-2021. Pour les cyclistes, qui sont nombreux à pratiquer le vélo hors agglomération, les chiffres restent stables (3 cyclistes tués en 2022 contre 2 tués en 2021).
Téléphone, vitesse, alcool… un cocktail accidentogène Les principales causes d’accidents au volant sont toujours l’inattention ou le téléphone constaté dans 24% des accidents ainsi que la vitesse et l’alcool que l’on retrouve dans 40% des accidents. Les stupéfiants sont également une des causes d’accident. En 2022, ce sont 1338 arrêtés de suspension de permis de conduire qui ont été pris dans le département soit 4% de plus qu’en 2021. 44% des permis suspendus l’ont été suite à alcoolémie, 29% à cause d’usage de stupéfiants et 26% pour grand excès de vitesse (excès supérieur à40 km/heure).
Prévention, prévention, prévention… mais aussi répression Sur la période 2023-2027, la préfecture de Vaucluse veut prioritairement axer ses actions de sécurité routière autour d’actions de préventions dans les domaines des deux-roues motorisés, des conduites à risque (alcool, stupéfiants, vitesse et non-respect des priorités, l’usage du téléphone), des nouveaux modes de mobilité douce (vélo – y compris à assistance électrique – engins de déplacement personnel motorisés et marche) ainsi que des risques routiers professionnels (première cause de mortalité au travail en Vaucluse). « Nous avons aussi la volonté de durcir la répression notamment en matière de suspension de permis’, prévient Violaine Démaret. Pour cela, les forces de l’ordre vauclusiennes vont intensifier les contrôles en 2023.
Lutte contre l’immigration clandestine Afin de lutter contre l’immigration irrégulière, le nombre d’interpellations a progressé, avec 630 interpellations pour vérifications du droit au séjour en 2022, contre 576 en 2021. Concomitamment, le nombre de mesures administratives liées à des décisions d’éloignement est également en hausse, avec 930 mesures prises contre 841 en 2021, en hausse de 10,6%. « La priorité est portée sur l’éloignement et le refus de séjour des étrangers dont le comportement représente une menace pour l’ordre public », rappelle la préfète. En conséquence, les étrangers en situation irrégulière sortant de prison font systématiquement l’objet d’une interpellation (45 en 2022) avant éloignement du territoire national.
Cette lutte contre l’immigration irrégulière implique également des contrôles fréquents au sein des entreprises afin de vérifier les droits au travail des employés de nationalités étrangères. Dans ce cadre, les services de la Police aux frontières (PAF) ont procédé en 2022 à 69 contrôles (46 dans le secteur du BTP, 10 dans l’agriculture, 5 dans les hôtels, cafés et restaurants et 8 dans d’autres secteurs). En tout, 511 personnes ont été contrôlées avec au bilan 70 procédures diligentées contre des employeurs et 98 personnes interpellées. Pour 2023, et alors que les flux d’immigration repartent à la hausse en Europe en particulier depuis l’Italie, la préfecture va intensifier la délivrance et l’exécution des décisions d’éloignement, le contrôle de l’assiduité des pointages pour les personnes assignées à résidence ainsi que la lutte contre le travail illégal en multipliant les contrôles notamment auprès des personnes détenant un titre de séjour portant la mention ‘travailleur saisonnier’.
Surveillance accrue contre la radicalisation A ce jour, environ 70 personnes sont suivies dans le Vaucluse au titre de la radicalisation. Un nombre en diminution selon la Cellule de prévention de la radicalisation et d’accompagnement des familles (CPRAF) qui, tous les mois, fait le point sur la situation de mineurs et jeunes adultes, parfois sous main de justice, qui ont défavorablement attiré l’attention au titre de la radicalisation. Toutefois, si ce nombre a légèrement diminué en 2022 par rapport à 2021, la tendance de la fin de l’année 2022 et du début 2023 est à la hausse. « La lutte contre le repli communautaire restera un enjeu majeur pour la préservation et la fortification de notre pacte républicain », insiste la préfète de Vaucluse qui, pour cela, entend s’appuyer notamment sur l’action de la Cellule départementale de lutte contre l’islamisme et le repli communautaire (CLIR) et mobilier les outils de contrôles sur des lieux jugés à risque.
En parallèle, l’action de la nouvelle instance départementale chargée de la prévention de l’évitement scolaire mise en place durant l’automne dernier a permis d’identifier le décrochage scolaire et ses motivations, afin de ramener tous les enfants vers l’école. Une mobilisation qui a ainsi déjà permis de re-scolariser 135 enfants à la rentrée 2022, dont 77 dans le premier degré et 58 dans le deuxième degré.
Contrôles anti-fraude et fermetures administratives En 2022, les services de contrôles du Codaf (Comité opérationnel départemental anti-fraude) de Vaucluse ont supervisé environ 600 interventions ayant permis la transmission aux parquets de 135 procédures. Réunissant les services de l’État (police, gendarmerie, administrations préfectorale, fiscale, douanière et du travail, protection des populations) ainsi que les organismes locaux de protection sociale (Pôle emploi, Urssaf, CAF, CPAM, caisses de retraite, MSA) afin d’apporter une réponse globale et concertée aux phénomènes de fraude, tels que les conditions d’emploi, les prélèvements obligatoires ou les prestations sociales, l’activité 2022 du Codaf 84 a notamment débouché sur la mise en recouvrement de plus de 5M€. Et compte tenu de l’évolution des fraudes, le Codaf veut particulièrement orienter ses actions 2023 vers le contrôle des faux statuts et de la fausse sous-traitance sans oublier la fraude aux prestations sociales et les ventes illégales de tabac et d’alcool.
« Il y a aussi des établissements qui perturbent la tranquillité publique voir qui peuvent être sources de différents trafics », explique la préfète de Vaucluse. Les services de la préfecture ont procédé à 12 fermetures administratives en 2022 : 7 fermetures pour vente illicite de tabac, 3 pour atteintes à l’ordre public, à la santé, à la tranquillité ou à la moralité publique, un pour des infractions aux lois et règlements relatifs aux débits de boissons ainsi qu’un pour le non – respect des mesures sanitaires imposées pour la gestion de la crise sanitaire de Covid-19. En outre, les services préfectoraux ont adressé 22 avertissements ou mises en demeure en 2022, dont 14 pour le non-respect des règles sanitaires, 6 pour le non-respect des lois et règlements relatifs aux débits de boissons et 2 pour des atteintes à l’ordre public, à la santé, à la tranquillité ou à la moralité publique. « Je n’hésiterais pas à fermer les établissement qui polluent la vie des gens », martèle Violaine Démaret.
Les atteintes aux biens L’augmentation des atteintes aux biens (+11,9%) par rapport à 2021 est surtout due aux vols sans violence, qui passent de 13 181 à 14 802 faits, soit une augmentation de 12,3%. Dans le même temps, il a été constaté 4 283 vols liés aux véhicules à moteur (+8,3%), 3 957 cambriolages (+10,5%), 5 214 vols sans violences contre des personnes (+16,2%) et 1 295 autres vols sans violence contre des entreprises ou des établissements (+ 17,2%). Pour lutter contre les cambriolages en 2023, les forces de l’ordre vauclusiennes annoncent qu’elles occuperont encore davantage le terrain de la délinquance (zones d’insécurité, lieux de rassemblement) et aller au contact en accompagnant la population dans son rôle d’acteur de la sécurité de ses biens (sensibilisation, accompagnement de conseil, communication…).
Moins d’escroquerie et d’infractions économiques Seul voyant au vert dans ce bilan 2022 de la délinquance vauclusienne : les escroqueries et infractions assimilées sont en diminution (3 461 en 2022 contre 3616 en 2021, soit −4,3%). Idem pour les infractions économiques et financières qui passent de 172 en 2022 contre 179 en 2021, soit −3,91%). Au total, cette baisse s’élève à −4,27%. Pour autant, les services de l’Etat dans le département restent vigilant à la problématique de la cyber-délinquance qui constitue un risque émergent vis-à-vis des entreprises ou des collectivités qui seront accompagnées et sensibilisées en matière de diagnostics ou de prévention.
Mais ce cyber-danger menace un spectre de victimes potentielles particulièrement large touchant aussi les particuliers et les administrations : piratage des données bancaires ou ‘rançongiciels’ à des fins purement crapuleuses, tentative de déstabilisation des organisations publiques ou privées… « Le contexte international accroît les risques, confirme la préfète de Vaucluse. Face à cette délinquance d’un type nouveau, l’État entend renforcer ses moyens de réponse car il y a de plus en plus d’attaque contre les collectivités. Nous sommes très vigilants aussi sur les hôpitaux ou nos structures publiques. » La lutte contre la cyber-délinquance passe aussi par le développement des capacités d’investigations liées à la pédopornographie et le cyber-harcèlement ainsi que l’apprentissage à la sécurité numérique en poursuivant les actions de prévention auprès des jeunes publics, notamment dans les écoles.
Le soutien indispensable des maires Dans cette lutte contre la criminalité et la délinquance, la préfète de Vaucluse n’en oublie pas le rôle des maires des 151 communes du département. « On ne fait rien sans le soutien des maires et notamment ceux qui mobilisent leur police municipale », insiste Violaine Démaret qui rappelle les engagements des services de l’État et ceux des communes en vue d’une mise en commun des moyens pour prévenir et lutter contre la délinquance. Ainsi, 2022 a vu la signature de trois contrats de sécurité intégrée entre l’État et les municipalités de Cavaillon, Carpentras et Avignon. Le Fonds interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (FIPDR) 2022 a par ailleurs permis de participer à hauteur de 230 000€ au financement de 8 projets d’extension de vidéo-protection en Vaucluse.
Une coopération avec les collectivités qui devrait s’intensifier en 2023 avec la tenue régulière des Conseils locaux de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD), des Conseils intercommunaux de sécurité et de prévention de la délinquance (CISPD) et des Groupes de partenariat opérationnels (GPO). Enfin, le Vaucluse souhaite se positionner pour accueillir au moins l’une des ‘200 brigades’ du plan gouvernemental de déploiement de moyens supplémentaires de la gendarmerie nationale en milieu rural. « L’occasion de renforcer le maillage de la gendarmerie nationale sur le territoire vauclusien, se félicite Violaine Démaret qui précise qu’elle est déjà en train de « rencontrer les maires du département souhaitant accueillir cette brigade d’une dizaine de militaires qui pourrait être spécifiquement dédiée à la lutte contre les narcotrafics. »
Des événements majeurs à anticiper en 2023 et 2024 « En 2023 et 2024, la France accueillera deux évènements internationaux majeurs, à savoir la coupe du monde de Rugby à l’automne 2023 puis les jeux olympiques et paralympiques en 2024, rappelle la préfète. Si le Vaucluse n’accueillera pas d’épreuves, il sera largement impliqué dans ces évènements, puisqu’il hébergera plusieurs centres d’entraînement et des délégations. La préparation de ces échéances a déjà commencé, avec trois objectifs principaux : assurer la sécurisation des évènements qui se dérouleront en marge de la coupe du monde de rugby, et en particulier le séjour de l’équipe d’Uruguay qui aura son camp de base à Avignon, anticiper la sécurisation des évènements liés aux Jeux Olympiques 2024 (passage de la flamme olympique, accueil des délégations étrangères…) et enfin anticiper la sécurisation du festival d’Avignon 2024, qui sera quasi concomitant avec le démarrage des Jeux Olympiques. »
La nouvelle prison d’Entraigues opérationnelle début 2026 ? Enfin, ce bilan a été l’occasion d’évoquer la création de la future prison d’Entraigues-sur-la-Sorgue. Baptisé centre pénitentiaire du Comtat Venaissin ce projet de 107M€ doit permettre la réalisation d’un établissement de l’ordre de 400 places. Situé sur un terrain de 17,7 ha (en fait 12,4 ha seront au final nécessaires dont 9 ha pour l’enceinte) dans la zone du Plan, le long de la RD 942 entre Avignon et Carpentras, l’ensemble devrait être opérationnel début 2026 assure la préfète de Vaucluse.
De quoi soulager le centre pénitentiaire du Pontet qui affiche régulièrement des taux d’occupation de ses 650 places supérieurs à 100% et qui mobilise l’équivalent des effectifs d’une grosse brigade territorial de gendarmerie pour le transfert des prisonniers. Centre pénitentiaire du Pontet achève la mise en service une Structure d’accompagnement vers la sortie (SAS) d’une capacité de 120 places qui devrait être pleinement opérationnelle en octobre 2023. Ces établissements à taille humaine visent à favoriser l’autonomisation et la responsabilisation des personnes détenues tout en permettant de désengorger les prisons. Ils sont destinées à accueillir les personnes condamnées (pas de prévenus) dont la peine – ou le reliquat de peine – est inférieure ou égale à deux ans.
Lutte contre le trafic de stupéfiants : la mobilisation continue à Carpentras et Avignon
Le festival de rue de Carpentras Les Noëls insolites, dont a 15ᵉ édition a eu lieu du 10 au 31 décembre dernier, a obtenu un franc succès. En tout, 130 300 visiteurs ont pu profiter de diverses animations, contre 114 000 en 2021, dont 20 100 en provenance d’Avignon (11 400 en 2021), 10 000 en provenance d’Orange (5 400 en 2021), 10 000 en provenance de l’Isle-sur-la-Sorgue (5400 en 2021), et 3900 en provenance d’Aix-en-Provence.
Les visiteurs ont pu tester un simulateur de ski, assister à de nombreux spectacles montés par des compagnies venues de la France entière, mais aussi de l’étranger. Ils ont également pu glisser sur la traditionnelle patinoire, qui a vu sa fréquentation augmenter de 14% par rapport à 2021.
Afin d’améliorer les prochaines éditions, la ville de Carpentras souhaite évaluer la satisfaction des visiteurs sur l’édition de 2022 grâce à un formulaire à remplir.
V.A.
Lutte contre le trafic de stupéfiants : la mobilisation continue à Carpentras et Avignon
Lucien Stanzione, sénateur (PS) de Vaucluse, a entamé sa tournée dans le département. Durant janvier et février il arpentera le territoire, présentant les actions engagées lors de ses deux premières années d’exercice, évoquant les projets 2023, et prenant attaches avec les hommes de terrain sur les sujets à défendre.
Elu sénateur par les Grands électeurs en septembre 2020, Lucien Stanzione fait son tour de Vaucluse. Mission ? Eclairer les maires, les acteurs économiques et les habitants sur les actions engagées et à venir.
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Le projet de loi de finances Au chapitre des Finances locales, le sénateur s’oppose «à la ‘fausse’ stabilisation des dotations de l’Etat qui ne prend pas en compte l’inflation et s’offusque que les communes subissent la baisse de leur Dotation globale de fonctionnement (DGF). En outre, les lois de finances 2021 et 2022 n’ont pas permis de relancer l’économie. Par ailleurs, les crédits consacrés à la transition écologique et à la rénovation thermique des bâtiments sont demeurés insuffisants face à l’ampleur de la crise climatique.» Homme du PS tacle le gouvernement à propos de la décentralisation, notamment la loi 3DS (Différenciation, décentralisation, déconcentration et simplification de l’action publique locale), peu ambitieuse et pose la question d’un État qui, pour le moment, ne donne plus les moyens aux collectivités d’exercer les compétences transférées.»
Eau et irrigation Dans le cadre des enjeux climatiques, le sénateur PS veut accélérer le projet ‘Hauts de Provence rhodanienne’ (HPR), notamment sur sa partie irrigation et innovation. C’est ainsi qu’il souhaite que le projet soit inclus dans le programme d’investissement France 2030 du Secrétariat général à l’investissement (SGDI). Dans ce cadre il rencontrera à nouveau le préfet Frédéric Veau, délégué interministériel pour le Varenne agricole de l’eau et de l’adaptation au changement climatique pour en dresser l’état des lieux.
Ravageurs de la Lavande
Cultures et ravageurs En butte à la prolifération des ravageurs tels que la cécidomyie pour la lavande, la mouche de la cerise et de l’olive, le sénateur a proposé la création d’un pôle de recherches sur les alternatives aux produits phytosanitaires également dans le cadre du programme national d’investissement 2030. Ambition ? Consacrer 5 à 10M€ sur les 54 milliards d’euros de ce budget à destination de la lavande, de la cerise, de l’olive, de la vigne et du maraîchage. Projet qui pourrait être porté par l’Inrae (Institut national de la recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) d’Avignon-Montfavet a préconisé le sénateur.
Lavande, Lavandin, Plantes à parfum aromatiques et médicinales L’élu de la ruralité a particulièrement travaillé sur les problématiques de l’agriculture et aurait obtenu l’engagement du ministre de l’agriculture, Marc Fesneau, notamment sur le plan d’arrachage de la lavande possiblement soutenu par 10M€ ; La révision des règlementations européennes Reach et CLP (Reach : Enregistrement, évaluation, autorisation de substances chimiques et CLP Classification et étiquetage de produits chimiques) ‘totalement inadaptées au produits et savoirs faire du terroir’. Le ministre a indiqué se pencher sur la question après le renouvellement du Conseil de l’Europe en 2024. Le sénateur travaille sur le déploiement de l’indication géographique protégée (IGP) et sur le toilettage de l’AOP (Appellation d’origine protégée) des Huiles essentielles de lavande de Haute-Provence et soutient l’entrée de la lavande au Patrimoine de l’Unesco (Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture).
Réunion Bilan du sénateur Lucien Stanzione à Cabrières d’Aigues, mi-janvier, en compagnie d’élus, de représentants d’associations, d’acteurs économiques et d’habitants
Les loups Le sénateur a été alerté sur la présence de loups sur le plateau de Sault, situation anxiogène pour les éleveurs d’ovins et de caprins dont une attaque a entrainé la mort de plusieurs bêtes. Lucien Stanzione s’en est ému auprès de la préfète–Violaine Démaret- afin que les éleveurs puissent travailler dans de meilleures conditions.
Écoles et fermetures de classes Lucien Stanzione a été auditionné par le ministre de l’Education nationale –Pap Ndiaye- en novembre dernier et a réitéré sa position contre la fermeture des classes. Le sénateur réprouve la suppression d’un poste d’enseignant sur le dispositif Ecole numérique des apprentissages, quartier de la Trillade à Avignon, et sur l’absence d’enseignants à l’IME du Grand colombier à Orange ; La fermeture de classes au collège Segpa (Section d’enseignement général et professionnel adapté) du Lavarin à Avignon, fermé pour ne pas pouvoir être chauffé en raison du coût de l’énergie.
Disparition de Vallis Habitat Le sénateur s’affecte de la disparition du logement social gouverné par le Département, dont il a été le directeur général, «qui fragilise les Vauclusiens et les salariés de l’Office public de l’habitat social.»
Déserts médicaux Le sénateur s’alarme de la fermeture programmée du Centre hospitalier intercommunal de Roquefraîche qui accueille des personnes âgées dépendantes, en perte d’autonomie ou présentant un handicap. Il s’insurge également contre la fermeture des urgences et de la perte d’agrément du Centre hospitalier intercommunal de Cavaillon-Lauris dont les patients seront orientés vers le Centre hospitalier d’Avignon qui lui paraît trop loin en cas d’urgence, notamment sur la pathologie des AVC (accident vasculaire cérébral). Le sénateur indique également s’être battu pour le maintien via l’ARS Paca (Agence régionale de santé de Provence Alpes-Côte d’Azur), des établissements pour personnes âgées à Sablet et à Sainte-Cécile-les-Vignes.
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Défense de l’environnement Lucien Stanzione s’est fermement opposé au projet du lotissement Grande Bastide qui prévoyait 200 nouvelles habitations à Velleron. Projet qui a été abandonné.
Accessibilité aux personnes handicapées Le sénateur a été interpelé par Amaury Martin, qui, en situation de son handicap, ne peut accéder à la gare du Thor. Lucien Stanzione a demandé à la SNCF et au Conseil régional Paca de mettre en place les dispositifs permettant aux personnes à mobilité réduite de pouvoir accéder à la gare et aux trains.
Le centre pénitentiaire d’Avignon-Le Pontet Lucien Stanzione s’est rendu au centre pénitentiaire d’Avignon-Le Pontet pour garantir le droit au respect de la dignité en détention, dont un projet de loi est en cours, et a rencontré le président de l’association nationale des visiteurs de personnes en sous-main de la Justice ainsi que des visiteurs de prison pour échanger sur la situation des prisonniers.
Démantèlement du service public Lors des questions au Gouvernement Lucien Stanzione est intervenu pour dire son indignation contre les fermetures de bureaux de Poste, de gares, de trésoreries, d’établissements de santé, dénonçant un démantèlement organisé du service public.
Lutte contre les agressions d’élus Lui-même agressé, le sénateur Stanzione se félicite de la loi adoptée à l’unanimité contre les agressions d’élus. Les associations affiliées à l’AMF (Association des maires de France) peuvent désormais se porter partie civile, lutter contre les agressions verbales et physiques ainsi que les actes d’intimidation, le harcèlement, les violations de domicile aux côtés des élus agressés.
Droit à l’IVG (Interruption volontaire de grossesse) inscrit dans la constitution Lucien Stanzione rappelle avoir voté pour l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution dans un Sénat majoritairement à droite. En 2021 il avait soutenu le manifeste des 343 pour l’allongement des délais d’accès à l’IVG.
A propos de la réforme des retraites « Allongement du temps de travail, suppression de critères de pénibilité, revalorisation chimérique… Ces mesures sonnent comme une injustice pour ceux qui devront cotiser plusieurs années supplémentaires, a déclaré le sénateur Lucien Stanzione. Même pénibles, les métiers éprouvants et les carrières longues sont aussi concernés. Encore une fois, l’effort est demandé aux classes moyennes, aux travailleurs, à ceux qui doivent déjà faire face à l’augmentation du cout de la vie. Cette situation est difficilement acceptable d’autant que d’autres solutions existent.« Les grandes entreprises qui ont fait des bénéfices considérables peuvent contribuer à la solidarité nationale pour la retraite, en épargnant les petites entreprises et les artisans » a souligné le sénateur, prônant un système de « cotisations progressives qui permettrait d’abonder le dispositif. » Difficile donc de trouver une justification à cette réforme, d’autant que le déficit annoncé du système par répartition est loin d’être fatal pour les finances publiques françaises comme l’a indiqué le Conseil d’orientation des retraites. En réalité, les économies recherchées compenseront les exonérations d’impôts à destination des plus aisées et des superprofits des grandes entreprises a conclu l’homme de gauche.
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En savoir plus Lucien Stanzione est sénateur (parti socialiste) de Vaucluse, maire honoraire d’Althen-des-Paluds, membre de la Commission culture, de l’éducation et de la communication, membre de la Délégation aux collectivités territoriales et à la décentralisation.
Le calendrier
Territoire Bollène-Vaison-Ventoux Samedi 21 janvier de 9h30 à 12h. A Violès, salle de l’ancienne gare, place éponyme.
Territoire Comtat Venaissin-Ventoux Samedi 11février de 9h30 à 12h
Territoire Grand Avignon Vendredi 10 février de 9h30 à 12h
Lutte contre le trafic de stupéfiants : la mobilisation continue à Carpentras et Avignon
Le 3 janvier 2022, Cowool, la résidence qui allie coworking et coliving, ouvrait ses portes. Un an après, quel est le bilan ?
Cowool, c’est la résidence qui allie coworking et coliving, un concept inédit en Vaucluse. Situé 25 avenue Mazarin, l’espace de 4 500m2 comprend 98 « flex appartements », 17 bureaux privatifs, un open space de 280m2, un espace restauration de 160m2 et une multitude de services : espace fitness, espace gaming, studio audiovisuel, salle de cinéma, salon de lecture, atelier cuisine, boulodrome, potager… Tout cela mit à la disposition des « coworkers » et des « colivers ».
Ouverte depuis le 3 janvier 2022, la résidence, qui réinvente la façon de travailler, vient de souffler sa première bougie. L’occasion de faire le bilan de cette première année avec Anne Audrey Beraud, directrice du site avignonnais. « Le bilan va au-delà des espérances et des objectifs qu’on s’était fixé, explique-t-elle. On est fière d’avoir pu développer ce concept à Avignon ».
Elle poursuit : « que ce soit en termes de taux d’occupation, de communauté, de comment les personnes vivent le Cowool, parce que ça se vit, cela va au-delà de nos espérances ». Pour la directrice du site, cette première année est un succès : « on a rempli notre pari de pouvoir faire vivre cette résidence et que ça marche. On est super content parce que certains étaient sceptiques d’avoir un concept comme celui-ci à Avignon, parce qu’on se dit ‘Avignon ce n’est pas une grande ville’. Donc on est ravi de ces résultats ».
Avec un taux d’occupation qui oscille entre 85 et 95%, pour la partie coliving, l’objectif est atteint selon Anne Audrey Beraud : « on est monté en puissance. Tous les mois, on prenait au moins 15% de taux d’occupation. Maintenant, on sent qu’on a atteint nos objectifs, qu’on a notre rythme de croisière. Notre taux d’occupation oscille entre 85 et 95%, mais c’est constant ».
Sur sa partie coliving, la résidence propose des tarifs dégressifs. Ainsi, pour une durée de 6 mois, durée moyenne d’un séjour, le tarif est de 720€ charges comprises (eau, électricité, wifi), auxquels s’ajoute la taxe de séjour. Pour ce prix, le résident a accès à un appartement totalement équipés et à la quasi-intégralité des services de la résidence (espace fitness, gaming, jardin, boulodrome, etc.) hors parking (payant).
L’une des particularités de la location des « flex appartements » est la simplicité d’accès. En effet, aucun revenu, ni contrat de travail n’est demandé pour accéder à ces appartements design contrairement aux logements plus traditionnels, qui nécessitent l’élaboration d’un dossier. « On facilite l’accessibilité au logement », se félicite la directrice du site.
Concernant la partie coworking, là aussi, c’est un succès avec l’entièreté des bureaux privatifs occupés au mois de décembre 2022. « On est full également sur les bureaux. Après, l’open space reste complètement accessible pour ceux qui n’ont pas besoin de bureau », précise-t-elle.
Les colivers, nom donné aux personnes louant un flex appartement, représente 20% de la clientèle de Cowool Avignon. Une clientèle venue des quatre coins du monde : « ce qu’on a constaté, c’est qu’on a par moments 17 nationalités différentes : Brésil, Australie, Etats-Unis, Nouvelle Zélande… On ne s’attendait pas à avoir cette richesse en termes de culture et d’échange », explique Anne Audrey Beraud. « Ça va au-delà de nos espérances parce qu’on se posait la question de savoir quelle clientèle on allait recevoir et, c’est ce qu’on aime, c’est très éclectique ».
A l’inverse, sur la partie coworking, les 80% restants, la clientèle est majoritairement composée de Vauclusiens. « On va avoir des startups, des jeunes entrepreneurs, des sociétés », précise la directrice du site.
Ainsi, entrepreneurs, étudiants, cadres supérieurs, hauts dirigeants, nomades digitaux se côtoient et échangent au sein de la résidence, qui revendique cette mixité : « c’est ce qui est top. Un cadre sup. va pouvoir échanger avec un étudiant et un jeune entrepreneur actif avec un senior. C’est ce qui crée toute la richesse de Cowool. C’est génial cette mixité, ce lien social avec des profils de client qui ne se seraient jamais parlé ou rencontré », explique Anne Audrey Beraud.
Un concept ancré localement
« L’intérêt de Cowool est de pouvoir s’appuyer sur les forces vives du territoire », explique Anne Audrey Beraud. Composé d’une équipe de quatre personnes qui se consacrent entièrement au bon fonctionnement de la résidence, le site fait appel à une dizaine de prestataires locaux qui s’occupent notamment du ménage, de la technique et de la cuisine. La résidence, qui souhaite aller encore plus loin en 2023, est également en partenariat avec « Semailles », l’association maraîchère de réinsertion qui se situe sur la ceinture verte.
« Je ne peux pas encore tout dévoiler, mais on veut s’inscrire dans la synergie du festival. Là, on y travaille, on a des pistes, on a plus que des pistes… On veut vraiment s’inscrire dans le territoire et s’appuyer sur tout ce qui se fait localement », explique la directrice du site, qui reste évasive sur le sujet. Alors, animation(s), Tiers-lieu ? Il faudra attendre l’été pour découvrir cela.
En plus de vouloir s’inscrire dans la synergie du festival, la résidence souhaite poursuivre les animations déjà mises en place au cours de la première année : « les animations sont hyper importantes chez nous. En septembre, on a fait des lives musicaux. Pendant 3 jours, on a fait un petit festival électro. En décembre, on a fait un atelier bûche et un petit marché Noël ».
Le « Christmas Food village » a réuni tous les jeudis de décembre quatre artisans qui venaient présenter leurs produits : « on a été hyper étonné, ça a beaucoup plu à nos Cowooler ».
« Ça avance comme les investisseurs le souhaitent »
Cowool Avignon a été pensé comme un pilote : « c’est hyper formateur, on découvre, on test et ça, c’est génial » s’enthousiasme la directrice. Depuis quelques mois, une autre résidence a ouvert ses portes à Cergy et d’autres ouvriront prochainement à Grenoble, Lille et Toulouse, où deux résidences sont prévues. « Le développement est bien lancé, ça avance comme les investisseurs le souhaitent », poursuit Anne Audrey Beraud.
Chacune des nouvelles résidences bénéficiera des enseignements tirés de celle d’Avignon. « Je ne dirais pas qu’on a eu de gros échecs. On n’a pas eu de grosse désillusion, ce sont plutôt des rajustements. Ce qui va être intéressant avec le développement de Cowool, c’est que ça dépendra du marché des uns et des autres ». Le Cowool Avignon bénéficie de la saisonnalité forte du festival, là où celui de Cergy est entouré d’un vivier d’entreprise qui crée de l’intérêt et du tôt d’occupation.
Si chaque Cowool est unique, une chose est essentielle et doit se retrouver dans chacune des résidences selon la directrice du site d’Avignon : l’esprit. « Ce qui m’a vraiment frappé, c’est l’esprit Cowool, le mindset, la communauté. Vous avez des relations avec vos clients qui sont tellement plus profondes » confie la directrice du site. « En un an, si j’ai une chose à retenir de Cowool, c’est ça, c’est cet esprit ».
Le bilan de la première année d’existence de Cowool Avignon dépasse donc les attentes de sa directrice, reste à voir si le succès sera également présent pour les autres sites qui ouvriront prochainement.
Lutte contre le trafic de stupéfiants : la mobilisation continue à Carpentras et Avignon
Au cours du mois de décembre, Isle sur la Sorgue Tourisme a organisé un événement afin de clôturer l’année. L’occasion de revenir sur 2022 et d’aborder les projets et perspectives pour l’année qui arrive.
34 professionnels ont répondu ‘oui’ à l’invitation d’Isle sur la Sorgue Tourisme. L’événement a eu lieu au Belambra Club ‘Le Domaine de Mousquety’ à l’Isle-sur-la-Sorgue.
Pendant une heure, les professionnels et les représentants de l’office de tourisme ont pu échanger sur la fréquentation touristique de l’année qui vient de s’écouler, sur les différentes labellisations de la structure, sur le tourisme à l’année et pas seulement durant la saison estivale, mais aussi sur la stratégie digitale des professionnels et son lien avec l’office de tourisme.
Plus de fréquentation qu’en 2019
Malgré une année difficile pour tous, professionnels et touristes, notamment à cause de l’inflation, les conditions climatiques, mais aussi la pénurie de main d’œuvre à laquelle les professionnels ont dû faire face, la fréquentation touristique s’est avéré plus élevée qu’en 2019, la dernière année avant la crise du Covid-19.
Après deux années de crise, avec la difficulté, voire l’impossibilité, de se rendre à l’étranger, et les nombreuses annulations de grands événements phares, la réouverture totale des frontières aux voyageurs internationaux et la diminution des restrictions sanitaires ont été un véritable soulagement pour le tourisme. Ainsi, le Vaucluse et les quatre agences d’Isle sur la Sorgue Tourisme ont pu apercevoir une grosse clientèle française, notamment venue des Bouches-du-Rhône, mais aussi internationale, qui elle provenait essentiellement de pays d’Europe du nord comme l’Allemagne, la Belgique et les Pays-Bas.
Les différents labels de l’office pour un tourisme d’exception
Isle sur la Sorgue Tourisme a été labellisée Qualité Tourisme avec un score de 95%. Ainsi, lorsqu’un touriste se rend dans l’une des quatre agences, il a la garantie de la qualité des activités et services proposés.
L’office de tourisme ne détient pas seulement ce label, elle peut également labelliser les établissements professionnels afin de structurer leurs offres et leur apporter une nouvelle clientèle : Tourisme et Handicap, Meublé de Tourisme, Accueil Vélo et Vignobles et découvertes. Tous les professionnels du secteur sont d’ailleurs invités à se rapprocher des offices de tourisme afin d’obtenir un référencement qui, qui plus est, est gratuit.
Le tourisme à l’année
Selon Eric Bruxelle, président de Isle sur la Sorgue Tourisme, des discussions sont en cours concernant l’avenir touristique de l’Isle-sur-la-Sorgue afin de concilier tourisme à l’année et confort des habitants. 330 nouveaux foyers sont arrivés en 2022, ce qui fait de l’Isle-sur-la-Sorgue la ville à une des plus fortes croissances en Vaucluse.
Cette année, la Ville a comptabilisé environ 900 hébergements locatifs saisonniers, seulement dans le centre-ville, avec un total de 1,5 million de touristes par an dans la ville. Malgré un impact positif sur l’emploi et donc l’économie, divers problèmes auxquels il faut trouver des solutions apparaissent tels que l’engorgement des infrastructures, la sur-fréquentation, la gestion des déchets, ou encore la nuisance sonore.
V.A.
Lutte contre le trafic de stupéfiants : la mobilisation continue à Carpentras et Avignon
Le 18 novembre, la Première ministre Elisabeth Borne présidait le comité de suivi national France 2030. A cette occasion, un premier bilan de l’action lancée par le Président la République il y a un an a été dressé. En Provence-Alpes-Côte d’Azur, les projets soutenus par France 2030, marquent un dynamisme territorial fort et croissant.
Politique prioritaire du Gouvernement, France 2030 porte une ambition claire : positionner la France non pas seulement en simple acteur, mais bien en leader du monde de demain. Depuis un an, son déploiement est marqué par le soutien à de nombreux projets locaux. Au total, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, ce sont 101 projets lauréats et 200 millions d’euros engagés.
Parmi ces projets, celui de la société Antofenol qui porte sur la construction d’un site de production 100% dédié au bio-contrôle dans le Vaucluse. Aix Marseille Université porte quant à elle un projet de renforcement de la cité de l’innovation et des savoirs qui vise à renforcer les démarches de recherche, d’innovation et d’accélération de projet en favorisant le lien entre chercheurs, entrepreneurs et industriels.
Pour renforcer l’ancrage territorial du plan, 11 régions se sont déjà associées à l’Etat pour déployer un volet régionalisé de France 2030 copiloté par les présidents des conseils régionaux et les préfets de région.
Doté de 1 milliard d’euros financé à parité par l’Etat et les régions, « France 2030 régionalisé » a pour objectif d’accompagner l’innovation des start-ups, PME, ETI ou organismes locaux sur tout le territoire national. Sa particularité réside dans son mode de financement paritaire : chaque euro investi par l’Etat est complété d’un euro investi par la région.
Pour la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, ce sont 74 millions qui vont permettre à la préfecture de région et au conseil régional de détecter et d’accompagner, avec les services et leurs partenaires, des projets innovants afin de faire naître des champions français capables d’essaimer par-delà les frontières nationales.
J.R.
Lutte contre le trafic de stupéfiants : la mobilisation continue à Carpentras et Avignon
Le parc aquatique Wave Island, situé à Monteux, a accueilli les visiteurs tout l’été à partir du 11 juin, et il enregistre un bilan très positif pour cette saison.
72% des visiteurs sont venus en famille. Une bonne nouvelle pour le parc dont l’objectif principal cette année était de se recentrer sur les familles. De plus, la dépense moyenne par visiteur a, elle aussi, augmenté. Le parc a donc enregistré une hausse du chiffre d’affaires de +15% vis-à-vis des objectifs qui avaient été fixés au début de la saison, ainsi qu’une hausse +5% de son chiffre d’affaires par rapport à celui de 2019, qui reste l’année de référence, puisque les deux années qui ont suivi ont été chamboulées par la crise sanitaire. « C’est de bon augure pour 2023 que nous préparons dès à présent avec son lot d’améliorations et de nouveautés », a conclu Jean-Philippe Cozon le directeur du parc.
V.A.
Lutte contre le trafic de stupéfiants : la mobilisation continue à Carpentras et Avignon
L’événement inédit ‘Nîmes, cité des dieux’, qui a été présenté du 8 au 15 août aux Arènes de Nîmes, a obtenu un franc succès. Sur la scène, plus de 200 figurants, comédiens et acrobates ont livré un spectacle historique et mythologique qui a envouté 36 000 spectateurs au total, sur les six représentations.
Edeis, le délégataire de la ville de Nîmes pour la gestion des monuments romains qui a produit et organisé ce spectacle, est très heureux et fier de ce bilan, mais également des retours très positifs du public. « Ce succès du mois d’août ouvre des perspectives immenses pour le développement touristique de toute la ville et la région », a déclaré Jean-Luc Schnoebelen, président d’Edeis. Cette réussite est une étape importante pour l’entreprise qui a su prouvé qu’elle pouvait gérer un événement d’une telle envergure en tant qu’acteur du développement culturel et touristique.