22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

Garantie décennale : gare à la prescription

Maître Rémi Benoit, intervenant en droit de la construction, nous explique que par une décision rendue à la fin du printemps, le Conseil d’Etat a apporté de nouvelles précisions sur les règles de prescription du délai décennal applicables aux constructeurs.

Il est malheureusement fréquent que des désordres apparaissent sur des ouvrages publics lorsque ceux-ci ont déjà été réceptionnés et qu’ils sont exploités. Ces désordres peuvent revêtir une nature décennale en ce qu’ils rendent l’ouvrage impropre à son utilisation ou dangereux pour ses usagers.

En pareille hypothèse le maitre d’ouvrage, c’est-à-dire la personne publique, sollicite régulièrement le juge administratif en référé dit « mesures utiles » aux fins de faire désigner un expert judiciaire pour identifier les désordres, chiffrer le coût de la remise en état et décrire les éventuelles responsabilités des intervenants à l’acte de construire.

Pour être valablement satisfaite de ses demandes, la personne publique doit cependant faire preuve d’une attention particulière lors de la saisine du juge.

Le Conseil d’Etat avait déjà jugé récemment que « lorsqu’une demande est dirigée contre un constructeur, la prescription n’est pas interrompue à l’égard de son assureur s’il n’a pas été également cité en justice », obligeant ainsi le demandeur à l’action d’attraire le ou les intervenants susceptibles d’être responsables des désordres mais également leurs assureurs respectifs.

Dans la décision du 7 juin 2024, le Conseil d’Etat rappelle tout d’abord que le délai de prescription décennal ne peut être interrompu que par une citation en justice, au fond ou en référé, pour les désordres qui y sont expressément visés, et à la double condition d’émaner de celui qui bénéficie de la garantie décennale et d’être dirigée contre son débiteur ayant intérêt à la prescription.

Il a ainsi jugé, au visa de l’article 2244 du Code civil, qu’il « résulte de ces dispositions, applicables à la responsabilité décennale des architectes et des entrepreneurs à l’égard des maîtres d’ouvrage public, qu’une citation en justice, au fond ou en référé, n’interrompt le délai de prescription que pour les désordres qui y sont expressément visés et à la double condition d’émaner de celui qui a qualité pour exercer le droit menacé par la prescription et de viser celui-là même qui en bénéficierait ».

En d’autres termes, le délai décennal n’est interrompu que si le maitre d’ouvrage introduit lui-même une action en justice contre le constructeur ayant concouru à l’apparition des désordres qui y sont décrits.

Ici est l’apport de la décision rendue, car le délai n’est pas interrompu si le constructeur est appelé dans la cause en garantie d’un autre intervenant à l’acte de construire. Il peut donc être partie aux opérations d’expertise ordonnées mais ne pas être concerné par l’interruption du délai de prescription décennal dont il est susceptible de bénéficier.

Là encore, les juges du Palais Royal précisent que « les demandes d’extension des opérations d’expertise aux sociétés (…) n’avaient pu avoir pour effet d’interrompre le délai de prescription de l’action en garantie décennale pour la communauté de communes dès lors qu’elles n’avaient pas été présentées par celle-ci ».

Enfin, le Conseil d’Etat précise que le « requérant ne peut plus se prévaloir de l’effet interruptif attaché à sa demande lorsque celle-ci est définitivement rejetée, quel que soit le motif de ce rejet, sauf si celui-ci résulte de l’incompétence de la juridiction saisie ». Autrement dit, lorsque sa demande est rejetée pour un autre motif que celui de la compétence de la juridiction, plus aucun effet interruptif ne peut être évoqué.

En pratique, les maitres d’ouvrages publics confrontés à la survenance de désordres sur leurs ouvrages doivent donc être très attentifs lorsqu’ils saisissent le juge pour obtenir la réparation du préjudice subi.

Il convient à ce titre de veiller à satisfaire les exigences fixées par le juge administratif, à savoir :
– Appeler dans la cause tous les participants à l’acte de construire susceptibles d’être à l’origine de la survenance des désordres, sans oublier si besoin le contrôleur technique, le maitre d’œuvre, etc. (Au besoin l’exploitant éventuel de l’ouvrage peut aussi être appelé dans la cause, une mauvaise utilisation ou un entretien défaillant pouvant accentuer les désordres. Il n’est en revanche pas débiteur de la garantie décennale.)
– Appeler simultanément dans la cause les assureurs des intervenants concernés ;
– Décrire expressément les désordres survenus et leurs conséquences, notamment en termes d’exploitation ou de risques encourus.

Ce n’est qu’à cette condition que l’écoulement du délai décennal sera régulièrement interrompu et que le maitre d’ouvrage pourra valablement obtenir la réparation du préjudice subi.


Garantie décennale : gare à la prescription

La liste des chantiers menés par le département de Vaucluse pour les mois de juillet et août vient d’être communiquée : élargissement de la RD 72 à Orange, réfection de la chaussée de la RD 1 entre Monieux et Sault, réaménagement du collège Victor Schoelcher à Sainte-Cécile-les-Vignes, etc.

Elargissement d’une partie de la RD 72 à Orange
La clôture des travaux, entamés en mars 2022, est prévue pour la fin du mois de juillet. La RD 72 pourra alors être réouverte à la circulation.

Réfection de chaussée entre Monieux et Sault (RD 1)
Les travaux, démarrés en mai, se poursuivent jusqu’à la mi-juillet. Un enrobé fibré (adapté aux fissures) est mis en œuvre car la chaussée était détériorée.

Réaménagement de la cour du collège de Sainte-Cécile-les-Vignes
Le chantier a débuté le lundi 3 juillet pour quatre semaines environ : enlèvement de l’enrobé sur 650 m2, mise en place de plantations, de massifs de végétaux et de bancs.

Route

  • Réalisation de la déviation provisoire de Pertuis entre le giratoire du Vidalet et le Chemin de la Beaume : chantier entamé à la mi-mars pour une durée prévisionnelle de 10 mois ;
  • Travaux de suppression du PN 15 à Petit Palais : chantier prévu jusqu’à l’automne ;
  • Aménagement d’un carrefour giratoire entre les RD 15 et RD 110 à Cabrières d’Avignon : travaux en cours ;
  • Réfection des superstructures et de la chaussée du pont de la RD 204 sur l’A7 à Bollène : chantier démarré le 5 juin, pour une durée d’un mois environ ;
  • Réfection de la chaussée entre Cucuron et Cabrières d’Aigues (RD 189) : les travaux se déroulent du 29 juin au 13 juillet. Déviation mise en place via Sannes par le RD 9, RD 56 et RD 27 ;
  • Réfection de chaussée entre Carpentras et Mazan (RD 942) / 1ère phase : travaux en cours jusqu’à mi-juillet (de la sortie de Carpentras à l’entrée de Mazan). La 2ème phase (en ville, à Carpentras) se déroulera en octobre.

Véloroutes

  • ViaRhôna entre Sorgues et Avignon ;
  • Construction d’une passerelle suspendue sur le bras du Rhône entre les Iles de la Barthelasse et de l’Oiselay : les travaux de la passerelle et de la voie cyclable se poursuivront jusqu’à la fin de l’été. Le montage du tablier de la passerelle a démarré fin juin.  

Bâtiments

  • Restructuration du collège Saint-Exupéry à Bédarrides : travaux en cours depuis juillet 2022. La 1ère phase est terminée (ailes 1 et 4). Déplacement des personnels à la mi-juillet et démarrage de la phase 2 (aile n°3) ;
  • Travaux de restauration du Palais des Papes à Avignon : deuxième tranche jusqu’à début 2024 ;
  • Construction du nouveau bâtiment Memento, Pôle des patrimoines de Vaucluse à Avignon : les travaux sont en cours jusqu’à fin 2024 ;
  • Réhabilitation du collège Lou Vignarès à Vedène : chantier entamé en février et pour 37 mois ;
  • Construction du nouveau centre routier d’Apt : mise en service du bâtiment prévu en septembre ;
  • Mise en sécurité du Château de La Tour-d’Aigues : démarrage prévu en septembre pour 6 mois ;
  • Mise en accessibilité du collège Alphonse-Silve à Monteux : travaux en cours jusqu’à septembre ;
  • Réfection de la cour du collège Tavan à Montfavet : démarrage le 10 juillet pour 4 à 5 semaines.

Garantie décennale : gare à la prescription

Joris Hébrard, député de la 1re circonscription de Vaucluse et ancien maire du Pontet, vient d’inaugurer vendredi dernier la mosquée Fatih du Grand Avignon située 396 rue Albert-Camus au Pontet.

Aux côtés du parlementaire lors de cette inauguration : Arda Ulutaş, consul général de Turquie à Marseille, Bayram Demirtaş, président des affaires sociales et religieuses de Ditib France, Bahtiyar Kargioğlu, président des affaires sociales à Ditib-Lyon, Olivier Baudry de Vaux, président de l’association Afuva (Association franco-ukrainienne Vaucluse) ainsi que les présidents des associations Franco-Turque du sud de la France.
Pour rappel, Joris Hébrard, vice-président du groupe d’amitié France-Turquie à l’Assemblée nationale, avait déjà participé à la cérémonie de pose de la première pierre en 2014 avec l’ensemble de son conseil municipal d’alors.

Initiée en 2010, ce projet d’édifice religieux porté par l’Association Culturelle Franco-Turque d’Avignon et sa Région permet désormais à la communauté musulmane locale de disposer d’un centre culturel et cultuel d’une superficie d’environ 1 500m² sur un terrain de 6 900m².

Ce projet a été porté par l’Association Culturelle Franco-Turque d’Avignon et sa Région qui a assuré l’animation lors l’inauguration officielle de la plus grande mosquée de Vaucluse.

Le site comprend notamment un rez-de-chaussée de 946m² accueillant un patio, une salle de prière pour hommes, un funérarium, un salon de thé, des locaux techniques, un bureau… Pour sa part, l’étage de 546m² abrite une salle de prières pour femmes, 2 salle classe (soutien scolaire, cours,..), une bibliothèque, une salle de lecture, un bureau. En tout, le lieu de culte musulman pourra accueillir jusqu’à 2 700 personnes.

En 2014, Joris Hébrard, alors maire du Pontet, avait participé à la pose de la première pierre de la nouvelle mosquée Fatih.

Parmi la trentaine de mosquées recensées dans le département, dont une vingtaine sont représentées par le Conseil départemental du culte musulman (CDCM) du Vaucluse, la nouvelle mosquée du Pontet sera la seule à disposer d’un dôme et d’un minaret. Elle est aussi la plus grande du Vaucluse.



Découvrir en vidéo l’intérieur du bâtiment (DR)


Garantie décennale : gare à la prescription

Un bâtiment du centre-ville, anciennement ‘Bar du XXᵉ siècle’, situé cours de la République, présente des fragilités au niveau de sa toiture depuis quelque temps déjà. Un problème qui a été signalé à plusieurs reprises à la mairie de la commune. Le maire Thierry Lagneau avait alors ordonné la mise en place de barrières autour du bâtiment pour la sécurité de tous.

Suite aux fortes pluies des dernières semaines, de nouveaux signes de détérioration sont apparus. La mairie a donc décidé d’initier une procédure de péril afin qu’un expert dresse un constat de la situation. En attendant, la Ville a de nouveau procédé à un barriérage autour du bâtiment.

V.A.


Garantie décennale : gare à la prescription

Le Mondial du Bâtiment réunira, du 3 au 6 octobre à Paris-Porte de Versailles, les salons Batimat, Idéobain et Interclima. Pour cette nouvelle édition, 43 entreprises de Provence-Alpes Côte d’Azur exposeront leurs nouveautés. Parmi elles, cinq entreprises vauclusiennes, dont une nommée aux Awards de l’innovation 2022.

Le Mondial du Bâtiment s’affirme comme un observatoire des grandes mutations du monde du bâtiment et comme la vitrine de l’innovation. Du 3 au 6 octobre, plus de 2 600 exposants seront réunis au sein de trois salons : Batimat, Idéobain et Interclima.

Cette année, le 1er rendez-vous mondial du bâtiment et de l’architecture accueillera de nouveaux espaces, qui font écho aux préoccupations des acteurs de la filière : low carbon construction, espace bois, espace photovoltaïque ou encore interior & garden.

Pour cette nouvelle édition, 43 entreprises de Provence-Alpes Côte d’Azur seront exposantes sur les salons Batimat, Idéobain et Interclima. Parmi elles, cinq entreprises vauclusiennes, dont une nommée aux Awards de l’innovation 2022.

Cinq entreprises pour représenter le Vaucluse

Parmi les entreprises présentes sur le salon Batimat, quatre sont vauclusiennes : Albioma, producteur d’énergie renouvelable indépendant engagé dans la transition énergétique grâce à la biomasse et au photovoltaïque ; Delta Plus, qui conçoit, fabrique et commercialise des protections individuelles et collectives pour les professionnels ; Mirbat Groupe, leader de l’isolation projetée en Europe ; Siniat, spécialiste de l’aménagement intérieur, plâtre et isolant pour cloison, plafond, doublage.

Parmi les entreprises présentes sur le salon Interclima, une seule entreprise vauclusienne : Eid, fabricant de liaisons frigorifiques et d’accessoires de climatisations.

Siniat nommée aux Awards de l’innovation 2022

Les Awards 2022 de l’innovation ont enregistré 167 candidatures. Parmi elles, les 43 jurés ont nommé 82 innovations au cours des votes qui se sont déroulés du 17 au 20 juin. 27 lauréats ont été retenus au cours de nouvelles délibérations.

Si Siniat n’a pas été lauréat, l’entreprise a le mérite d’avoir fait partie des 59 nommées de Batimat, pour ses panneaux Defentex. Les visiteurs du Mondial du Bâtiment auront la possibilité de découvrir cette innovation, du 3 au 6 octobre à Paris-Porte de Versailles.

Panneaux Defentex de Siniat nommés aux Awards de l’innovation 2022 © DR Siniat

Mondial du Bâtiment, du 3 au 6 octobre à Paris-Porte de Versailles, de 9h à 19h.

J.R.


Garantie décennale : gare à la prescription

Le réseau régional des organisations professionnelles au service de la performance globale des entreprises agroalimentaires de la région Food’in Provence-Alpes-Côte d’Azur va s’implanter à Agroparc à Avignon avec un bâtiment ‘totem’ pour le secteur de l’agroalimentaire.

La première pierre sera posée au début de l’année 2023 et le projet devrait être finalisé au printemps de l’année d’après. Ce nouveau bâtiment aura pour objectif d’aider les entreprises agroalimentaires à améliorer leur performance et à développer leurs compétences.

1000 m² pour favoriser la synergie

Les 1000 m² de surface, étalés sur trois niveaux, rassembleront les équipes des acteurs régionaux du secteur agroalimentaire et celles des membres fondateurs : l’Association régional des industries alimentaires (Aria) Sud, le Centre régional d’innovation et de transfert de technologie (Critt) Agroalimentaire Sud et l’Institut de formation régional des industries alimentaires (Ifria) Sud Paca. Le bâtiment comportera également un Food’Lab, un outil de formation et de sensibilisation, ainsi que plusieurs espaces différents : un laboratoire de recherche et développement, un atelier de fabrication, un entrepôt logistique, un magasin de vente, une salle de réalité virtuelle, un espace de créativité et d’innovation, etc.

Un bâtiment ergonomique adapté à son environnement

La qualité de vie au travail est également un élément essentiel du projet. Le bâtiment sera construit de façon ergonomique et sera adapté aux nouvelles modalités de travail, grâce à l’agence d’architecture intérieure avignonnaise spécialisée dans l’aménagement des locaux professionnels Studioloco. L’environnement sera également au cœur du projet. Le bâtiment sera conçu simplement avec des matériaux biosourcés comme le bois. Il aura un faible impact carbone grâce à une conception bioclimatique qui consiste à créer un équilibre entre le climat, le bâtiment et les besoins des personnes à l’intérieur. La climatisation sera remplacée par des systèmes de rafraîchissement innovants et une partie de l’électricité sera produite par des panneaux photovoltaïques. La végétation autour du bâtiment favorisera la biodiversité et sera pensée pour contribuer à conserver sa fraîcheur. Le projet aura un coût total de 2 millions d’euros et sera en partie financé par le Conseil régional Sud et le Grand Avignon.

V.A.


Garantie décennale : gare à la prescription

Cécile Bardin est architecte d’intérieur qualifiée par l’Unaid (Union nationale des architectes d’intérieur, designer, syndicat professionnel patronal affilié à la Fédération française du bâtiment), et également présidente de la Région Méditerranée du syndicat. Son métier ? Concevoir la décoration et gérer la maîtrise d’œuvre d’un bâtiment, d’un hôtel, de gîtes, de chambres d’hôtes, d’un local, d’une maison ou d’un appartement.

Musicienne, clerc immobilier, agent immobilier, passionnée de décoration, Cécile Bardin a été formée par Bernard Lacourte vice-président de l’Unaid. «L’immobilier a été la transition qui m’a permis de passer de ma passion de l’histoire de l’art à l’architecte, alors que je fêtais mes quarante ans. Aujourd’hui mon entreprise, Cécile B, est installée aux Angles.»

Mon métier ?
«Construire de l’intérieur car la plupart de nos chantiers sont des rénovations sur tous types de projets : entreprises, bureaux, magasins, ateliers, Hôtels, maisons… Il est question de définir des espaces, des volumes. J’ai ainsi travaillé pour les UCPA (Union Nationale des Centres Sportifs de Plein Air) pour le ski, la voile. Il s’agissait de restructurer l’espace dans des complexes accueillant plusieurs centaines de clients. Il fallait répondre aux problématiques d’accueil de ce flot de stagiaires venu en même temps pour déposer affaires de ski ou de voile, se restaurer, reprendre ses affaires, repartir skier ou refaire de la voile, travailler les flux, les stockages, la vie quotidienne en fluidité.»

DR

Le travail ?
«Les grandes lignes de notre métier ? ‘Ecouter, concevoir et organiser’. Comprendre comment les volumes seront occupés en accordant toute son importance au donneur d’ordre : comment travaillez-vous, comment vivez-vous dans cet espace ? Quelles sont les contraintes de votre travail ? Quelles sont vos problématiques ? Des exemples ? Une psychologue voudra que l’on rentre chez elle par la salle d’attente mais que l’on ressorte sans y retourner pour ne pas croiser la patientèle. Les vétérinaires vont vouloir séparer les espèces, les neurologues seront attentifs aux problèmes de mobilité des personnes venant les consulter. Nous sommes là pour comprendre ces problématiques quotidiennes, organiser les volumes et les espaces en opérant, en amont, des études d’éclairages, phoniques, des flux, des déplacements, prendre en compte l’ergonomie pour les postes de travail et installer de nouvelles activités dans un bâtiment déjà existant.»

Comment ?
«En s’engageant tout d’abord dans une étude préliminaire permettant de poser toutes les informations architecturales, administratives et financières. On réfléchit au projet, on conçoit des solutions. Le but ? Entendre le besoin réel que parfois les gens n’arrivent pas à formuler pour ensuite organiser, c’est-à-dire exécuter les travaux.»

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Le management ?
«Il faut trouver les bons artisans et savoir manager tous les corps d’état. Mais la base, c’est d’être bien structuré soi-même, de proposer un bon descriptif des travaux, de savoir exactement ce que l’on veut et techniquement comment cela se passe. Dans la rénovation, l’on rencontre toujours des problématiques, nous connaissons le bâtiment et sommes en capacité de répondre techniquement au problème en concertation avec des artisans, chacun spécialiste en son domaine.»

Se faire une clientèle
«L’importance de notre mission chez les professionnels est d‘optimiser le confort et la productivité des salariés par une recherche sur la qualité de l’environnement de travail et du bien-être tant au niveau acoustique, que thermique, que de qualité d’air, d’éclairement ou d’ambiance globale.Nous sommes là pour révéler les besoins réels et apporter des solutions. Chaque projet est une nouvelle histoire imaginée avec passion qui exige beaucoup d’écoute (de l’homme comme des lieux), de patience, autant que de rigueur. Nos clients viennent par le bouche à oreille. Nous travaillons pour les particuliers et de plus en plus pour les entreprises qui sont très en recherche de créativité. Il est primordial de se lancer dans de nouveaux projets et de faire revivre locaux, bureaux et meubles pour s’y sentir bien et y exprimer son plein potentiel.»

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Le vieux avec le neuf ?
«Peut-on faire du beau avec du vieux et le lier au neuf ? Bien sûr ! Il faut garder l’âme du vieux et concevoir une ambiance un peu éclectique. C’est là que l’on rend sa magie à ce qui est vieillissant en le mélangeant avec ce qu’il y a d’actuel.»

Les infos pratiques
Pour le conseil, compter 80€ de l’heure hors taxe. « Consulter les plans au préalable permet plus de précision dans le conseil. Nous travaillons sur les missions de conception ou mission compète où l‘on s’occupe de la totalité du chantier avec la maîtrise d’œuvre –dont le coût est un pourcentage du montant des travaux variant entre 12 et 15% en fonction des difficultés du projet-. »
Cécile B. 6611, rue du Compagnonnage, les Angles. 06 22 40 06 52.

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Garantie décennale : gare à la prescription

Le groupe de BTP Nouvelles générations d’entrepreneurs (NGE) accorde plus facilement sa confiance aux talents qui ont l’occasion de se révéler qu’à des personnes adoubées par des diplômes ou passées par la moulinette des RH. Ceux qui ont l’esprit d’entreprise peuvent s’aventurer dans tous les métiers et marchés où le groupe ne cesse de s’implanter avec la conviction d’un petit Poucet visant un milliard de chiffre d’affaire nouveau d’ici 2025.

Jean-Luc Perrigault, directeur régional opérationnel du groupe dont le siège réside à Saint-Etienne-du-Grès, compte 35 ans d’activité dans l’entreprise. Un a un, ce jeune géomètre a gravi tous les échelons. Il se souvient, comme si c’était hier, de son arrivée. « En mars 86 », précise-t-il. On croirait qu’il parle d’un beau mariage, pas d’une carrière creusée dans un univers rugueux et ingrat n’ayant d’ailleurs « pas toujours bonne presse ». NGE, c’est d’abord « l’amour du maillot. C’est un groupe. Chez nous, on ne te dira jamais que tu ne seras pas cadre parce que tu n’as pas un diplôme d’ingénieur. Je n’en avais pas, mais je suis devenu cadre à 34 ans », pavoise-t-il un peu ému.

Rien de surprenant à ce que la motivation perdure en l’absence de plafond de verre : l’ascenseur social n’est pas programmé pour s’arrêter un ou deux étages plus haut. « Il n’y a pas de gens “perchés” qui passent leur temps à lire des cv et qui cherchent la personne qui va le mieux rentrer dans le tamis des critères presque sans fin d’un poste prédéfini » se réjouit-il.

Faites le vous-même, mais pas tout seul

Les « RH » et les ingénieurs sont plus faibles qu’ailleurs. « Nous regardons les gens sur le terrain et on pense à eux quand il a y a des responsabilités à prendre, jusqu’au plus importantes. Nous avons beaucoup évolué dans ce sens depuis une vingtaine d’années et aujourd’hui ; 50% des gens promus sont, comme moi, issus de l’exploitation. Etre ici, c’est être son patron ; mais vous n’êtes pas seul. Il y a l’idée de grandir ensemble. »

C’est comme chez Mr Bricolage, pour les pros et en plus grand : face au manque d’ouvriers qualifiés, l’organisme maison de formation Plate-Forme délivre des titres professionnels et fidélise les nouveaux arrivants, parfois très éloignés de l’emploi comme on dit à Pôle Emploi. « Lorsqu’on voit un talent, on le prend sans s’occuper de le mettre dans une case. Le talent, c’est ce qui compte, tout le reste suivra. Dans ma direction régionale, il y a aujourd’hui huit agences et huit organisations différentes. Peu importe. A partir du moment où nous avons des gens brillants, ils seront capables de se fédérer et d’avoir un coup d’avance pour aller chercher les clients. C’est un modèle très différent de celui qui existe chez nos concurrents, en particulier les “majors” de la construction », convient Jean-Luc Perrigault. « Il offre beaucoup de passerelles à l’intérieur du groupe et il permet à l’entreprise de ne jamais avoir les deux pieds dans le même sabot. Nous n’étions, à l’origine, des terrassiers mais nous n’avons jamais cherché à devenir rois du terrassement (NDLR : 20% de l’activité actuelle). Une fois que vous avez les compétences, vous les mettez sur les marchés voisins pour bosser ».

Remplacement de canalisations – Avignon

NGE a donc progressivement construit ses différents métiers en étant capable de saisir les opportunités à mesure qu’elles se présentaient, grâce à la valorisation de son potentiel humain et des rachats d’entreprises complémentaires. « 80% de notre boulot, c’est la relation humaine ». NGE est un groupe de travaux public et de bâtiment qui maîtrise désormais VRD & terrassements, Canalisations & réseaux, Génie civil, Routes & équipements de la route, Travaux géotechniques et de sécurisation, Travaux ferroviaires et Bâtiment, bien sûr.

Cette approche multi métiers a changé l’entreprise en profondeur. « Lorsque nous étions estampillés Guintoli, nous étions surtout identifiés grâce à notre parc de machines », note Jean-Luc Perrigault. « Notre vecteur de communication aujourd’hui, c’est la force du collectif, l’ouverture d’esprit qui permet d’anticiper de nouveaux développements et de se positionner sur les nouveaux marchés ».

Mener à 100% la construction et la gestion d’une autoroute

En 2015, le capital de l’entreprise a été ouvert à l’ensemble des salariés (Fonds commun de placement d’entreprise). Chacun peut y souscrire par un versement
annuel de 50 euros minimum. Sur 14 000 collaborateurs, 8 000 sont actionnaires, avec un investissement moyen de 1500 euros par salarié dont plus de 9 sur 10 sont en CDI. La confiance pour tout entreprendre est bien là : elle crée une dynamique de croissance importante au sein de l’entreprise qui prévoit d’atteindre un chiffre d’affaire de 3,5 milliards (2,4 milliards cette année) en 2025 et un effectif de 20 000 personnes.

La trajectoire prévue tiendrait presque d’un chantier de terrassement : « 30% de l’activité de NGE est généré par des métiers que nous n’exercions pas il y a cinq ans » déclarait le président de l’entreprise, Antoine Metzger au Figaro (11/2020). « Les fortes évolutions que connaît notre secteur laissent envisager la même tendance pour les années à venir ».

Réaménagement du parc des ateliers aux abords de la tour Luma. Photo: DR

NGE défriche et pointe son nez un peu partout, comme dans le domaine autoroutier. Retenu par l’Etat pour le contrat de concession de l’A69 (tronçon de 54 km entre Castres et Toulouse), NGE a constitué pour la partie construction un groupement avec cinq de ses filiales, permettant de s’affranchir du besoin d’ouverture de carrières temporaires de matériaux tout en favorisant l’emploi de 1000 personnes dans les entreprises locales liées au chantier. NGE concession, délégataire de service public, associé à un spécialiste du péage en « flux libre » (Atosca) seront les opérateurs pour la gestion de l’équipement.

La démarche est exemplaire de la façon dont l’appel d’offre a été traité : NGE s’est appuyée d’une part sur une connaissance géologique pointue des terrains traversés, ses équipes ayant réalisé des chantiers de déviation Soual (2000) et à Puylaurens (2008) ; et d’autre part sur un savoir-faire de réemploi des matériaux de chantier. L’offre étaie la promesse d’éviter les désagréments environnementaux dus aux carrières temporaires. Ce sera la première fois que NGE mènera à 100% la construction et la gestion d’une infrastructure autoroutière.

Rénovation de la ligne ferroviaire de la côte bleue entre Carry-le-Rouet et L’Estaque. Photo DR

En région, le groupe de Jean-Luc Perrigault n’est pas en reste. « Nous avançons avec des projets de développement. Il y a deux ans, nous avons formé une équipe d’une vingtaine de personnes chargées des Grands travaux en région. Nous faisons aussi un gros effort pour diversifier notre activité vers la demande du secteur privé (passer de 15% à 30% du CA), notamment vers l’industrie. » Agrandissement de sites (Sanofi à Manosque), mise aux normes pour la protection de l’environnement (Etang de Berre) ouvrent des marchés, comme le déploiement de la fibre optique. Mais NGE pourrait être encore plus présent aux yeux du grand public. Depuis 2020, NGE Connect s’est lancé dans la prestation d’installations connectées à l’usage des communes pour réguler – au moyen de technologies numériques et d’installation physiques – le stationnement, le contrôle d’accès, l’éclairage public, les réseaux sans fil, des équipements et des offres touristiques.

Brassant dix fois moins d’affaires que Vinci, le petit Poucet suit son chemin en innovant, pierre par pierre, le nez collé sur le terrain, les yeux tournés vers l’avenir.


Garantie décennale : gare à la prescription

Le ‘Vendredi du BTP’, vous connaissez ? La 10e édition dans la Région Sud se tiendra le 30 juillet 2021. Manpower poursuit sa vaste campagne de recrutement dans 16 agences du Sud de la France, dont celle d’Avignon. 600 postes à pourvoir.

Les équipes Manpower rencontreront des candidats afin de répondre aux enjeux des entreprises locales qui peinent à recruter dans le secteur du BTP (Bâtiment et travaux publics). Différents postes en CDI, CDI Intérimaire, CDD, Interim et alternance sont à pourvoir : maçons, finisseurs, coffreurs, couvreurs, charpentiers, électriciens, menuisiers, plaquistes, plombiers, conducteur d’engin et manœuvre.

Lors de cette journée, les candidats pourront échanger avec les ‘Agents de talents’ Manpower, découvrir les différentes opportunités d’emploi dans les métiers du
BTP de leur région, et seront invités à faire du parrainage et de la cooptation. « Le secteur du BTP reprend des couleurs malgré la crise sanitaire. Les profils en Travaux publics sont légèrement moins recherchés, et un fléchissement est apparu à l’automne en raison de cette année atypique qui a empêché le déploiement d’appels d’offre. Mais la dynamique de reprise est bien là, de grands projets sont à venir, et le constat de pénurie de compétences dans le secteur de la construction reste très présent », indique Nicolas Paillier, Directeur de la Région Sud de Manpower. Plus d’informations, cliquez ici.

L.M.

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