23 juillet 2024 |

Ecrit par le 23 juillet 2024

‘Ineffable’, un feu d’artifice de textures, couleurs et saveurs dans ce nouveau restaurant de Barbentane

Au pied de la Montagnette, Ineffable se dresse sur votre gauche, dans la montée de la Rue Grande. À la tête de ce nouveau restaurant gastronomique, un duo de choc. Marie Salomez, maître d’hôtel, sommelière et propriétaire des lieux, et le chef étoilé Nicolas Thomas qui sublime végétaux, produits de la terre et de la mer pour une expérience gourmande unique.

Ils ont métamorphosé une ancienne pizzeria en une adresse incontournable pour les amateurs de cuisine subtile et raffinée. Dans un cadre chic, feutré, nature avec poutres, meubles épurés en chêne blond, sols et murs de pierre sèche, textiles beiges, lumière douce, Ineffable décline les arts de la table avec des couverts créés par un artisan du nord Vaucluse, en bois d’olivier, en acier chromé ou mat, selon les plats. Ici, tout est pensé, pas de place pour l’improvisation.

Une cuisine raffinée et minutieuse

Même si « ineffable » signifie « qui ne peut pas être exprimé par des paroles », il va bien falloir utiliser des mots pour traduire les impressions que provoquent ces mets. Nicolas Thomas a découvert la grande cuisine un jour dans un restaurant étoilé. « Cet univers m’a donné un immense plaisir, je me suis dit : je m’y mets. C’était un bonheur global entre la décoration sobre, style scandinave, pastel, les verres, la vaisselle, la quintessence des goûts », explique le chef qui a commencé dans la région toulousaine, continué sur la Côte d’Azur, puis en Bourgogne, avant de poser ses couteaux et sa créativité à Barbentane. 

Il poursuit, dans sa cuisine ergonomique, en acier brossé, où tout est rangé au millimètre : « Ce qui m’intéresse, c’est la nature, le végétal, les produits de saison. Ici, on a la chance d’avoir d’excellents légumes bio. Pas très loin, les navets et betteraves du Var, les courgettes rondes Zapallito, les agrumes, les poissons de Méditerranée, la viande de Châteaurenard. Je suis plutôt autodidacte, ni disciple ni admirateur, mais plutôt inspiré par le chef aveyronnais Michel Bras qui a une intelligence hors norme et fait une cuisine souvent associée aux herbes fraîches et aux fleurs. »

Entre « Nature, Mer & Pâturages » comme le titre sa carte, Nicolas Thomas est un passionné, un acharné du travail : « Il me fait vivre. Ce n’est pas une volonté mercantile de gagner de l’argent ou de financer ma retraite. C’est le résultat d’un processus de réflexion, de volonté d’apporter plaisir, détente, surprise, évasion à ceux qui franchissent la porte du restaurant, en somme, un peu de supplément d’âme. »

Cet homme est accro à la discipline : « La pâtisserie, c’est au gramme près, la cuisine aussi, tout est précis, le poids, la découpe, la température, l’assaisonnement, la durée de cuisson. Dans un crémeux basilic citron, si on ne respecte pas tout cela, le basilic va noircir. La régularité, c’est ma tranquillité d’esprit. Bien sûr, on peut aussi donner libre cours à l’artistique, mais il faut un socle défini. »

De chef de rang à maître d’hôtel et sommelière

Voilà pour le chef étoilé. Place à Marie Salomez, elle est chef d’entreprise, mais aussi maître d’hôtel et sommelière, à moins de 30 ans ! « Un jour, quand j’avais 5-6 ans, j’ai dit à maman, en sortant du restaurant, c’est trop chouette, je ferai ça quand je serai grande. Après un bac général, j’ai passé un BTS Hôtellerie Restauration Arts du service Cuisine. J’ai commencé à travailler à Chamonix comme chef de rang, puis auprès du chef Michel Bras. Ensuite comme maître d’hôtel et c’est avec Franck Putelat, double étoilé à Carcassonne, meilleur ouvrier de France — qui a aussi un établissement en face des Arènes de Nîmes — que j’ai été nommée maître d’hôtel en 2019. Puis je suis partie en Angleterre. Mais avec la crise sanitaire et le confinement, je suis revenue en France, chez mes parents à Toulouse et j’ai rencontré Nicolas à Verfeuil, en Occitanie. Nous avions la même envie, la même vision de la gastronomie. C’est alors qu’a débuté notre aventure culinaire à quatre mains ».

La patronne d’Ineffable s’explique : « L’intérêt, quand on n’a personne au-dessus, c’est de tout décider soi-même, faire ce qu’on veut, selon nos inspirations. » Comme elle occupe aussi le poste de sommelière, elle a choisi pour sa carte des vins des Côtes-du-Rhône, du Châteauneuf-du-Pape, du Languedoc, des Corbières, du Jurançon, surtout du blanc et du rouge, peu de rosés. L’important, c’est de trouver le bon accord mets-vins, avec des saveurs et des arômes. »

Marie Salomez et Nicolas Thomas. ©Ineffable

Le doux mélange de goûts, textures, couleurs, saveurs et parfums

C’est alors que débute le repas de fête chez Ineffable avec une entrée. Une succession d’assiettes-surprise, en trompe-l’œil parfois : d’abord une fausse olive verte qui est, en fait, une mise en bouche au thon, puis une glace à la betterave et œufs de truite fumée surmontée d’une tuile croustillante. Suivent une tartelette d’oignons, mousse de yaourt et anchois, puis un flan cuit à la vapeur accompagné de gelée de soja et d’agrumes avec de la poutargue de Martigues, un crémeux de carotte aux œufs de brochet et crémeux de basilic qu’on peut saucer avec le pain aux olives du chef.

Toute cette quintessence de goûts, de textures et de couleurs crée une cuisine délicate. Avec par exemple, une asperge blanche servie avec un crémeux de pistache, du saumon séché, surmontée de fleurs et herbes fraîches d’Emilie de Barbentane et d’une mousse de pomélo légèrement brûlée. Un plat 100% végétal composé de sommités de brocoli nains, de courgette, betteraves, mini carottes, fèves, chou, basilic. Et enfin un dessert glace vanille, tartelette cacao et mousse soufflée, total péché de gourmandise.

Foncez à Ineffable. Il ne contient que 16 places, alors réservez votre place pour un moment inoubliable, une symphonie de sensations, une expérience exquise à 20 km d’Avignon, entre Alpilles et Camargue.

Contacts : contact@restaurant-ineffable.fr / 04 90 26 58 86


‘Ineffable’, un feu d’artifice de textures, couleurs et saveurs dans ce nouveau restaurant de Barbentane

Le maire de Barbentane, Jean-Christophe Daudet, organise une réunion publique ce jeudi 16 mai concernant le projet ‘Des milliers d’arbres pour la Montagnette’, pour lequel la commune a reçu un prix national Eco maires, et qui a pour objectif de reboiser le massif de la Montagnette dont 1 400 hectares avaient brulé lors d’un incendie dévastateur durant l’été 2022.

Après que la commune a organisé plusieurs actions de plantation d’arbres feuillus, cette réunion publique sera l’occasion d’échanger, de connaître les objectifs du projet ainsi que de lancer un appel à participation citoyenne. Michel et Martel Paysagistes, l’Association pour le reboisement et la protection du Cengle Sainte-Victoire (ARPCV) ainsi qu’un représentant de l’Office national des forêts (ONF) seront présents.

Jeudi 16 mai. 18h. Salle des fêtes. 197 Route de Boulbon. Barbentane.


‘Ineffable’, un feu d’artifice de textures, couleurs et saveurs dans ce nouveau restaurant de Barbentane

Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, vient de remettre le prix Eco maires à Jean-Christophe Daudet, maire de Barbentane, pour le projet de la commune bucco-rhodanienne de renaturation et protection de la Montagnette dont le massif forestier a été touché par un important incendie en 2022.

La commune de Barbentane vient de recevoir le Prix Innovation du concours Trophées Eco Actions 2023 décerné par les Eco maires. La distinction a été remise hier soir, mardi 9 avril, à Jean-Christophe Daudet maire de Barbentane lors d’une cérémonie qui s’est tenue à l’Hôtel de Lassay à l’assemblée nationale à Paris. Créée en 1989 à l’initiative de maires et des élus investis dans le développement durable et la protection de l’environnement, l’association ‘Les Eco maires’ a pour objectif de mettre en avant l’exemplarité des initiatives locales dans ces domaines.

©DR

53% de la forêt barbentanaise partie  en fumée
Succédant notamment à la Communauté urbaine de Dunkerque, la Communauté d’Agglomération du Grand Montauban ou bien encore la commune du Raincy, la commune du Nord des Bouches-du-Rhône a donc été récompensée dans le cadre de la 33e édition de cet événement pour ses actions depuis 2 ans, suite au feu qui a ravagé l’espace naturel de la Montagnette en juillet 2022.
Lors de cet incendie, qui a mobilisé jusqu’à 1 100 sapeurs-pompiers ainsi que de très importants moyens aériens, ce sont 1 600 hectares (dont 683ha à Barbentane, soit 53% de la forêt de la commune), sur les 3 800ha que compte le plus grand des espaces naturels du bassin de vie d’Avignon, qui sont partis en fumés. De quoi rappeler les heures sombres des grands feux de 1962 et surtout de 1982 (1 930 ha détruits) ayant déjà touché ce massif forestier s’étendant sur les communes de Barbentane (1 330 ha), Boulbon (1 115 ha), Tarascon (1 090 ha) et Graveson (465 ha).

Protéger la forêt
Depuis, la municipalité de Barbentane a multiplié les actions de renaturation de la Montagnette tout mettant en place en place un projet visant à la protection du massif face au feu ainsi qu’au développement de l’agriculture traditionnelle en acheminant des systèmes d’irrigation sur le plateau.
« Pour nous, il s’agit d’une formidable récompense car Eco maire a salué deux choses dans notre projet : à la fois le fond et la forme, se félicite à Jean-Christophe Daudet, maire de Barbentane. Sur le fond, il y a notre volonté d’irriguer la Montagnette et les plateaux pour reconquérir des espaces agricoles provençaux avec des oliveraies, des amandiers ou bien encore des pistachiers avec l’objectif que ces plantations servent de coupe-feu pour protéger le massif. »

Le périmètre d’étude du projet de Barbentane s’étend sur 300ha. ©SCP

Un projet de 3M€ pour irriguer la Montagnette
« A ce jour, poursuit le maire, nous avons fait une étude avec la Société du canal de Provence afin d’établir la faisabilité d’irriguer la montagnette. C’est possible, car nous avons notamment la chance d’être la ville où la Durance se jette dans le Rhône. Cela nous permet de faire un forage sur la nappe phréatique au niveau des arènes pour ensuite monter l’eau jusqu’au plateau. »
Un projet estimé à 3M€ qu’il reste notamment à financer via la Région Sud, le Conseil départemental des Bouches-du-Rhône ainsi que l’Europe éventuellement.

Plantation de 7 000 feuillus à la fin de l’année
L’initiative de renaturation prévoit aussi de replanter des feuillus après une expérimentation réussie de 450 spécimens ‘pionniers’ en partenariat avec l’association aixoise ARPCV (Association pour le reboisement et la protection du Cengle Sainte-Victoire) qui a replanté 130 000 arbres avec un taux de réussite de 98% suite à l’incendie de la Sainte-Victoire. Principale bénéfice de ce type de plantation de feuillus : ce sont des arbres qui n’ont pas besoin d’eau.
« C’est le paradoxe de notre démarche, confie le maire de Barbentane. D’un côté nous mettons en place une action pour planter des arbres qui nécessitent de l’eau pour l’agriculture et de l’autre nous testons des plantations qui n’en ont pas besoin. »

« Nous avons la volonté d’être le plus inclusif possible pour transformer ce moment de malheur en quelque chose  d’enthousiasmant. »

Jean-Christophe Daudet, maire de Barbentane

Les premières plantations de feuillus lors de la première opération test menée en partenariat avec l’association aixoise ARPCV (Association pour le reboisement et la protection du Cengle Sainte-Victoire). ©DR

Dans ce cadre, la commune prévoit de planter 7 000 feuillus entre le 15 novembre et le 15 décembre prochains. « Nous lançons d’ailleurs un appel à l’ensemble de la population du bassin de vie d’Avignon pour ceux ou celles qui voudront venir planter des arbres dans la Montagnette, annonce Jean-Christophe Daudet. Tout le monde sera le bienvenu le week-end. En semaine, nous avons commencé à travailler avec des publics plus spécifiques : les missions locales, le RSA, l’intergénérationnel, peut-être l’hôpital d’Avignon et celui de Montfavet, avec les Esat (Établissement et service d’accompagnement par le travail)… Nous avons la volonté d’être le plus inclusif possible pour transformer ce moment de malheur en quelque chose  d’enthousiasmant. »
Le tout accompagné par un Atlas de la biodiversité, un travail pédagogique avec les enfants sur la nature et l’environnement, un parcours de santé, voir un théâtre de verdure.

« Au final, notre objectif c’est que permettions à tous de travailler dans l’intérêt de la Montagnette. »

Une reconnaissance nationale qui devrait faciliter la recherche de financements
« ¨Être lauréat de ce prix, c’est aussi la reconnaissance de l’originalité de tout ce que l’on a mis en place sur la forme comme l’opération ‘On se lève pour la Montagnette’, une fête animée et parrainée par l’animateur franco-belge de télévision Olivier Minne ou bien encore le succès national de notre campagne d’appel aux dons qui nous a permis de récolter près de 99 000€ sur la plateforme de crowdfunding KissKissBankBank (ndlr : grâce à 246 particuliers et 14 entreprises). Il y a eu aussi notre partenariat avec le Festival d’Avignon et son directeur Tiago Rodrigues qui sont venus jouer une pièce dans la Montagnette. »

« Enfin, espère le maire de Barbentane, ce prix devrait nous faciliter les choses dans la recherche de partenaires institutionnels mais aussi de financements privés auprès d’entreprises et de fondations engagés dans des démarches de décarbonation. Au final, notre objectif c’est que permettions à tous de travailler dans l’intérêt de la Montagnette. »


‘Ineffable’, un feu d’artifice de textures, couleurs et saveurs dans ce nouveau restaurant de Barbentane

La Ville de Barbentane et l’association ARPCV (Association pour le Reboisement et la Protection du Cengle Sainte-Victoire à Aix-en-Provence) proposent la plantation de feuillus sur le massif de la Montagnette. Il s’agira, pour toux ceux qui le souhaitent, de planter 200 nouveaux arbres pionniers ce samedi 20 janvier 2024 à 9h30 au Séquier, à Barbentane. Le matériel est fourni.

Cette engouement pour la plantation fait suite à celle d’arbres feuillus le 16 décembre dernier. C’est ainsi que la Ville de Barbentane donne rendez-vous à tous ceux qui le souhaitent pour planter l’un de ces 200 arbres. Le lieu de rendez-vous est fixé Esplanade du Séquier à 9h30, pour une marche vers le nouveau lieu de plantation avec matériel fourni.

Pour mémoire
1 400 hectares de forêt avaient brûlés sur le massif de la Montagnette qui en compte 3 800 et sur la forêt communale de Barbentane qui se déploie sur 638 ha, 358 étaient partis en cendre ce 14 juillet 2022. 
A cette époque, Jean-Christophe Daudet, maire de Barbentane témoignait déjà dans nos colonnes : « Nous étions le 14 juillet et j’ai été pris dans une spirale infernale. Pascal Chauvet chef de centre de la Montagnette m’appelle à 16h20. Il me dit qu’il y a un départ de feu autour de la voie ferrée. Je m’y rends et vois l’étendue des dégâts. J’arrive au poste de commandement et là je suis emporté par quelque chose qui me dépasse. Il faut garder son sang-froid, l’équilibre. Chacun des maires concernés par les ravages du feu : Barbentane, Graveson et Boulbon- prend la direction des opérations.» On apprendra plus tard que les freins défectueux d’un train de marchandise est à l’origine du feu de broussailles.


‘Ineffable’, un feu d’artifice de textures, couleurs et saveurs dans ce nouveau restaurant de Barbentane

La ville de Barbentane s’est dotée de deux sites de compostage partagé, l’un rue de Saillon et l’autre dans le jardin de la salle des fêtes. L’inauguration de ces sites aura lieu ce samedi 2 septembre.

Le rendez-vous est donné rue de Saillon à partir de 10h30 pour la première inauguration. L’inauguration du second site aura lieu à 11h45 et se clôturera par un pot de l’amitié offert par Habilis, à l’initiative du projet.

Les personnes présentes aux inaugurations auront la possibilité de s’inscrire à la liste des foyers participants (sous réserve d’adhérer à Habilis, adhésion à prix libre à partir de 1€) et d’être référent d’un des sites.

Site de compostage partagé rue de saillon
Site de compostage partagé salle des fêtes

‘Ineffable’, un feu d’artifice de textures, couleurs et saveurs dans ce nouveau restaurant de Barbentane

Dimanche 6 août, une soirée festive animée par Olivier Minne proposera de la musique, des chansons et de l’humour avec Anne Roumanoff qui jouera son spectacle ‘Tout va bien !’ à l’esplanade Séquier. Il est encore temps de s’inscrire. Tout le programme et les infos pratiques ici.

La ville de Barbentane présente une soirée exceptionnelle présentée par Olivier Minne. 17h – salle des fêtes (RD 35) : récital de musique classique ; 19h esplanade du Séquier (chemin du Séquier) : concert de variétés françaises et italiennes ; 21h30 – esplanade du Séquier (chemin du Séquier) : Anne Roumanoff : « Tout va presque bien ! » Buvette et restauration sur place. Parkings recommandés : arènes, place des arènes, salle des fêtes. Navette départ depuis le parking des arènes – Séquier de 18h à 21h00 et du Séquier – Parking des arènes de 23h à minuit.

L’été dernier, le 14 puis le 18 juillet, La Montagnette était dévorée par un incendie dévastateur rongeant 1 500 hectares de nature,
soit plus de la moitié de cet espace naturel. Presqu’un an après, Le 15 juin dernier, Jean-Christophe Daudet, le maire de Barbentane, lançait une opération solidaire ‘On se lève pour la Montagnette !’ pour laquelle de nombreuses personnalités et stars de la chanson, de la musique, du petit écran ont rejoint le mouvement. A ce jour plus de 70 000€ ont été collectés propulsant Barbentane à la 2e place des collectes les plus réussies pour une commune de France.

Olivier Minne, le présentateur de télévision et de l’émission Fort Boyard,

qui a des attaches au village, est bientôt rejoint par l’acteur Jean Réno, le musicien et chanteur Thomas Dutronc, le joueur de tennis Benoît Paire, la chanteuse Nicole Croisille, l’humoriste Elie Semoun, la comédienne Emmanuelle Béart, le joueur de volley ball Jean Patry, le comédien Frédéric Bouraly (José dans Scène de ménage), le dessinateur Joan Sfar, qui a conçu l’affiche et d’autres à venir… Pour accompagner la campagne de crowdfunding.

Dr Joann Sfar

Reverdir la Montagnette
‘On se lève pour la Montagnette’ a pour objet d’aider à financer la réalisation d’une étude pour une irrigation innovante sur la Montagnette et la création d’une zone agricole coupe-feu pour protéger le massif ; La création d’un atlas de biodiversité pour recenser et préserver les espèces naturelles de la Montagnette ; La construction d’un mémorial en souvenir de l’incendie et de l’action de ceux qui se sont battus contre les flammes ; La mise en place de panneaux informatifs et pédagogiques à l’entrée du massif.

« L’opération « On se lève pour la Montagnette ! »
s’inscrit déjà comme l’une des opérations de crowdfunding les plus réussies pour une commune en France, souligne Jean-Christophe Daudet, le maire de Barbentane. Elle va probablement battre tous les records et devenir la première d’ici les prochains jours. Avec le reversement des bénéfices de la soirée ‘la Montagnette en fête’ du 6 août 2023, les fonds collectés devraient s’approcher des 100 000 € et atteindre les objectifs les plus hauts que nous nous étions fixés : la réalisation d’un sentiers des senteurs et le lancement du projet de maison de la Montagnette.»

Pléthore d’événements
Plusieurs événements ont émaillé l’été renforçant la solidarité autour de la Montagnette. Ainsi, du 17 au 24 juillet, ‘Que ma joie demeure’, de Jean Giono a été interprété au cœur de la  Montagnette dans un spectacle ‘progressif’ du Festival d’Avignon. Le 18 juillet, date anniversaire de l’incendie, Barbentane a accueilli ‘L’addition’ à l’espace Baron de Chabert. Dimanche 6 août, une soirée festive animée par Olivier Minne proposera de la musique, des chansons et de l’humour avec Anne Roumanoff qui jouera son spectacle ‘Tout va bien !’ à l’esplanade Séquier.

La collecte
La collecte de fonds se poursuit et reste accessible sur la plateforme de crowdfunding KissKissBankBank.


‘Ineffable’, un feu d’artifice de textures, couleurs et saveurs dans ce nouveau restaurant de Barbentane

Après la série des «Trois mousquetaires» jouée dans toute la France, Clara Hédoin propose «Que ma joie demeure» de Jean Giono hors les murs, à Barbentane avec sa nouvelle structure «Manger le soleil» sur une adaptation de Romain de Becdelièvre.

Le In, In situ,  In visu
5h du matin. Rendez-vous parking de l’île Piot à Avignon pour le départ en bus vers Barbentane. Dernière cigarette pour certains car ensuite il sera interdit de fumer sur tout le site déjà sinistré par les incendies de l’année dernière. Le spectacle commence dès maintenant. Pendant le trajet, ce n’est pas la radio du matin que nous entendons mais des témoignages sonores de paysans, éleveurs sur les difficiles conditions de l’agriculture aujourd’hui. Comment lutter contre la sécheresse, faire du maraîchage sans eau ? Faut-il changer de culture, pas seulement de variétés ? Enfin je crois ! Car certains spectateurs sont très bavards dès le matin ! à se raconter leurs prochaines vacances. Ils n’ont pas compris que le voyage commence dès maintenant dans cette aube naissante et déjà chaude.

Un spectacle à la logistique impressionnante
Disons le d’emblée pour convaincre les réticents. Tout est très bien organisé. A l’arrivée sur le site, du café chaud, de l’eau et des toilettes sont à notre disposition. La jauge est seulement de 130 personnes. Oui nous ressemblons peut-être à un troupeau de moutons mais à un troupeau à la Giono ! Libre et joyeux…..A défaut de berger, c’est la metteuse en scène Clara Hédoin qui nous donnera le signal sonore des différents départs et les pompiers et brumisateurs ambulants nous accompagneront pendant tout le trajet. On nous distribue le plan de la randonnée qui sera d’environ 5 kms entrecoupée de 10 pauses correspondant aux 10 tableaux tirés du livre de Giono. On nous confie un trépied pour les pauses spectacles -qui dureront entre 15 et 30 minutes chacun – les dernières recommandations et c’est parti pour 6 heures de spectacle grandeur nature. 

DR

Scène d’exposition
Chez Giono, nous sommes sur le plateau Grémone, dans les années 30, dans les Alpes de Hautes-Provence où vivent une vingtaine d’habitants répartis sur 6 fermes isolées. Ils ne forment pas une communauté. Tout est triste, tout est noir. Un mal étrange s’est emparé des habitants, «une lèpre» appelée tristesse. Ici nous assistons à la «scène d’exposition» où nous découvrons les mêmes personnages. Ils seront 6 sur ce plateau naturel : 2 acteurs pour Jourdan et Bobby et les 4 autres qui joueront tous les autres rôles. Pas de micro, décor naturel, vêtement ou accessoires rudimentaires. A l’aube naissante, c’est  merveilleux d’entendre des voix qui se rapprochent, d’écouter le silence juste interrompu par le chant du coq et le clocher de Barbentane qui sonne 6h30. L’odeur du thym est entêtante. La joie est déjà là car elle est authentique. Oublié le réveil matinal et les contrariétés du matin, nous allons vivre une belle épopée humaine qui n’a pas de prix.

Se laisser faire par la joie
Les tableaux alternent les gros plans et plans rapprochés avec des plans d’ensemble magnifiques au milieu de friches, de forêts et prairies. Les voix sont lointaines ou au contraire parmi nous pour les séquences de repas, de fêtes ou de prises de décisions collectives. Nous n’assistons pas à une représentation. Nous sommes invités à la grande fête de la nature, au cœur des bouleversements : on accepte l’Etranger, on adhère aux infimes changements, on s’émeut des retrouvailles avec les oiseaux et les cerfs. On entend les moutons, on a chaud mais on est heureux. Bref ! On lâche prise nous aussi.

Point de leçon mais une expérience sensible
C’est ce qui est magnifique dans ce projet : La poésie de Giono est intacte et parfaitement restituée et dans les mots et dans les situations. Les ajouts de quelques témoignages sonores d’agriculteurs venus de toute la France révèlent juste qu’une prise de  conscience est en marche. A nous de faire le reste : décider de nos vies sans attendre le sauveur, retrouver nos relations avec le vivant et surtout réussir à garder cette relation, dans la joie, celle que nous aurons nous-mêmes crée.

DR

Entretien avec Clara Hédoin

Du collectif, hors les murs, avec un grand texte d’auteur
«Dans ma démarche artistique je privilégie le collectif, hors les murs et les grands textes d’auteurs. J’ai le désir d’investir des espaces autres que les théâtres. Mon  travail c’est de dialoguer avec le lieu, de s’y confronter pour finalement s’y conforter, y créer une relation. Cette relation s’enrichit du lieu qui change selon les endroits où sont joués les spectacles. Le projet est recréé in situ : la mise en scène, les places de chacun… Pour «Que ma joie demeure» par exemple nous avons changé de lieu, Barbentane plutôt que Pujaut initialement prévu et nous avons tout repensé. Le maire de Barbentane avait le désir de faire renaître quelque chose sur sa commune après les incendies de 2022. Je peux participer très modestement à cette renaissance en venant travailler sur ce lieu de sinistre. Quand le roman commence : tout est noir, en terrain déprimé. La dépression est le point de départ.»

Une démarche de création
«Avec Romain de Becdelièvre nous sommes partis en «road trip» dans les Alpes de Haute-Provence  pour découvrir et s’imprégner des paysages de Giono. Comprendre qui sont les habitants de ce territoire, qui travaillent la terre et comment. On a rencontré des paysans, éleveurs etc… qui nous ont parlé, on a recueilli leurs témoignages qui nous ont enrichis et dont on s’est servi dans le spectacle. Nous avons ensuite séquencé le roman en 10 tableaux qui correspondent à 10 stations d’une marche. La marche permet de créer un voyage intérieur. Il y a en effet beaucoup de description chez Giono, des événements infimes, des bouleversements des vies des personnages assez durs à théâtraliser. La marche – qui peut être  vouée aux rêveries, à la méditation – permet que la traversée de l’ histoire s’approfondisse en chacun de nous. Que l’on sorte du décor»

Retrouver la joie….et savoir la garder
«Ce qui m’a sauté à la figure quand j’ai relu il y a 3 ans ce livre de Giono, c’est l’actualité, les questions qui le traversent : notre relation au vivant, comment les relations se sont appauvries, atrophiées et comment il est possible de les enrichir pour retrouver une forme de vitalité et donc de joie. J’ai contourné l’idée du sauveur étranger, Bobi, qui peut être très agaçante dans le livre de Giono  avec sa dimension jésuitique et prophétique,  j’en ai fait un personnage féminin, modeste et maladroit » Dans ce projet j’ai déplacé tous les curseurs : le lieu, l’heure, la nature et même les personnages. J’ai l’espoir modeste d’un bouleversement intérieur chez le spectateur»

Que ma joie demeure. Jusqu’au 24 juillet. Relâche le 20 et 21. Départ 5h. 04 90 14 14. Cloître Saint-Louis. 20 rue du Portail Boquier. Avignon. festival-avignon.com

DR

‘Ineffable’, un feu d’artifice de textures, couleurs et saveurs dans ce nouveau restaurant de Barbentane

Près d’un an après l’incendie de la Montagnette, la commune de Barbentane lance une collecte de fonds pour mettre en place un réseau d’irrigation.

Les 14 et 18 juillet 2022, la Montagnette située sur la commune de Barbentane subissait un incendie détruisant des centaines d’hectares. « Cette catastrophe écologique a réduit en cendres plus de 5 000 oliviers, des centaines d’espèces végétales endémiques et des milliers d’animaux », explique Olivier Minne, présentateur télé et parrain de l’opération « On se lève pour la Montagnette ». Lancée ce 13 juin, l’opération vise à collecter un maximum de fonds qui serviront à mettre en place un réseau d’irrigation et à transformer la zone en pare-feu protecteur.

La collecte de fonds est accessible sur la plateforme de crowdfunding KissKissBankBank. La municipalité de Barbentane invite chaque contributeur à donner la somme qu’il souhaite et espère récolter 100 000 €. Afin de toucher le plus grand nombre de personnes, la mairie rappelle que les dons sont déductibles des impôts et lance également un appel aux entreprises.

En parallèle de cette collecte, plusieurs évènements seront organisés au cours de l’été. Du 17 au 24 juillet, l’œuvre de Jean Giono, « Que ma joie demeure », sera interprétée sur la Montagnette à travers un spectacle mêlant jeu et marche. Le 18 juillet, date anniversaire de l’incendie, Barbentane accueillera le spectacle « L’addition » à l’espace Baron de Chabert. Enfin, le 6 août, une soirée d’humour, de chansons et de fêtes, animée par Olivier Minne et marrainée par Michèle Torr sera organisée sur l’esplanade du Séquier. Anne Roumanoff y jouera son spectacle « Tout va bien ! ».


‘Ineffable’, un feu d’artifice de textures, couleurs et saveurs dans ce nouveau restaurant de Barbentane

Jean-Christophe Daudet, le maire de Barbentane, secoue le cocotier de la mobilité. La raison ? Aucun schéma cohérent de transports publics n’existe de part et d’autre de la Durance et le réseau des transports en commun est insuffisamment dense.

Du coup le 1er édile interpelle les différentes structures en charge des transports : Les Régions Sud et Occitanie, les Conseils départementaux des Bouches-du-Rhône, du Vaucluse et du Gard, Les communautés d’agglo de terre de Provence et Grand Avignon. Objectif ? Se rencontrer pour proposer des solutions de mobilités collectives durables.

1ère bataille ?
Le souhait du maire ? La réouverture de la gare de Barbentane au cœur d’une zone d’activités économiques inscrite au Scot (Schéma de cohérence territoriale) du pays d’Arles, axée sur l’intermodalité car Barbentane bénéficie d’ores et déjà d’une voie verte de 22,5 km reliant la structure ferroviaire du village à Plan d’Orgon, en longeant la Durance bordant un quartier de plus de 60 000 habitants. A cela, il ajouterait bien une autoroute à vélos reliant Barbentane à Avignon.

Là où le bât blesse
«Le bassin de vie d’Avignon se situe à la confluence du Rhône et de la Durance et se partage entre deux régions, trois départements et deux intercommunalités, rappelle le vice-président de terre de Provence agglomération. Or, ces différentes entités ne se sont jamais réunies de manière formelle aux fins d’organiser une mobilité durable.»

Un peu d’intelligence collective
«Alors que la Région Occitanie a rouvert une ligne de train entre Pont-Saint-Esprit, Avignon-Centre et Nîmes irrigant les communes gardoises du bassin de vie d’Avignon et que la ligne Carpentras-Avignon a été remise en circulation en 2014, une ligne Arles-Avignon desservant les gares de Tarascon et de Barbentane permettrait de compléter le dispositif », insiste le maire.

Et puis il doit y avoir réparation !
Les feux qui ont ravagé la Montagnette en juillet 2022 ont, selon toute vraisemblance, été causés à partir du frein d’essieu trop serré d’un train de marchandises.
«La réouverture de la gare de Barbentane aux voyageurs et le développement d’une zone d’activité périphérique pourraient être une forme de réparation par rapport à l’énorme préjudice (Ndlr : incendie) vécu, « fait valoir Jean-Christophe Daudet.

Actuellement ?
Des cars régionaux proposent trois allers et quatre retours quotidiens du lundi au samedi entre Barbentane et Avignon. Trop peu pour le maire.

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