23 juillet 2024 |

Ecrit par le 23 juillet 2024

Banque mobile : les pays où l’on trouve le plus (et le moins) d’adeptes

Depuis quelques années, les néobanques se multiplient et gagnent du terrain. Là où les acteurs historiques, tel la Caisse d’Épargne ou la Société Générale, reposent principalement sur une structure constituée d’agences, les néobanques, issues des fintechs, jouent à 100 % la carte du numérique. Les banques mobiles permettent notamment de gérer ses économies depuis un smartphone, grâce à des applications. En proposant des tarifs relativement bas et en ciblant plus spécifiquement les « digital natives », ces dernières concurrencent de plus en plus les banques traditionnelles, qui ont elles aussi été amenées à développer leurs propres interfaces mobiles ces dernières années. Trois néobanques dominent actuellement ce marché prometteur en France : N26, Revolut et Orange Bank, des services qui comptent déjà chacun entre un et deux millions de clients dans l’Hexagone.

Comme le montrent les dernières données issues du Statista Global Consumer Survey, l’adoption des services bancaires mobiles est déjà très avancée en Chine et au Royaume-Uni. Dans ces deux pays, la part des répondants déclarant utiliser ce genre de service s’élève respectivement à 70 % et 63 %, soit parmi les taux les plus élevés enregistrés dans l’étude. En comparaison, un peu moins de la moitié des Français titulaires d’un compte bancaire affirmait utiliser une application mobile pour gérer son argent cette année, tandis que les Japonais font partie des plus sceptiques à cet égard (seulement 22 % d’utilisateurs).

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Banque mobile : les pays où l’on trouve le plus (et le moins) d’adeptes

La Banque de l’Orme, entité de la Caisse d’Epargne Provence-Alpes-Côte d’Azur, accompagne les entreprises ou professionnels en difficulté pendant la période de sauvegarde, de redressement judiciaire ou pendant le plan de continuation. Elle s’adresse aux entrepreneurs, administrateurs judiciaires, mandataires, avocats, experts comptables…

Période difficile
La Banque de l’Orme propose son accompagnement lors de la poursuite de l’activité pour les entreprises et les professionnels en difficulté. Son action couvre toute la période difficile de l’entreprise : Sauvegarde ; Redressement judiciaire ; Régime général ou simplifié ; Plan de continuation ; Liquidation judiciaire avec poursuite d’activité ; Administration provisoire.

Concrètement
Concrètement, elle procède à l’ouverture de comptes courants ; à la Mise en place des moyens de paiement, chéquier et carte bancaire ; à la Gestion des comptes sur Internet et des flux ; au Financement du cycle d’exploitation : affacturage, escompte d’effets de commerce et cession de créances loi Dailly.

La Loi Dailly
La ‘Loi Dailly’ est en fait une technique de crédit qui permet de financer son poste client en dehors de l’escompte et du découvert. Le crédit en escompte consiste à créditer le compte de l’entité qui procède à l’emprunt. Le montant équivaut à celui des créances, honoraires ou factures étant déjà déduits des agios. En revanche, l’affacturage peut revenir plus cher qu’un emprunt ou même un découvert. Le Crédit sous forme d’avance en compte propose à l’emprunteur un droit de découvert bancaire. Cette autorisation étant évidemment garantie par les créances cédées à condition de procéder à l’ouverture d’un second compte pour en faciliter le suivi.

La Cepac
La Caisse d’Epargne Cepac, acteur bancaire de l’arc méditerranéen et de l’Outre-mer, est une banque coopérative, membre du Groupe BPCE (banque coopérative comprenant, entre autres les marques Banque Populaire, Natixis…) qui compte plus de 3 150 collaborateurs, 306 500 sociétaires, 250 agences accueillant 1,5 million de clients et 10 centres d’affaire dédiés aux entreprises, aux collectivités locales, à l’économie sociale, aux organismes de logements sociaux, aux SEM (Sociétés d’économie mixte) et aux professionnels de l’immobilier.

Territoire et Mécénat
La Caisse d’Epargne Cepac couvre 13 départements et/ou collectivités territoriales : Bouches-du-Rhône, Vaucluse, Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes, Corse, la Réunion, Mayotte, la Guadeloupe, Saint-Barthélemy, Saint-Martin, la Martinique, la Guyane et Saint-Pierre-et- Miquelon). 30 % de son activité se déroule en Outre-mer. Elle s’investit chaque année dans des actions de mécénat et partenariat, qui s’articulent autour de 3 axes : le sport, la culture et la solidarité.

Contact
Métropole : cepac-b-banque-de-l-orme-cepac@cepac.caisse-epargne.fr ; La Réunion : cepac-b-banque-de-l-orme-reunion@cepac.caisse-epargne.fr ; les Antilles : cepac-b-banque-de-l-orme-antilles@cepac.caisse-epargne.fr

 


Banque mobile : les pays où l’on trouve le plus (et le moins) d’adeptes

Toute entreprise dont la trésorerie est impactée par l’épidémie peut encore demander un prêt garanti par l’Etat (PGE) jusqu’au 30 juin prochain. Celles qui en ont déjà un pourront demander un report de remboursement d’un an. Mais la demande comme l’offre de crédit dépend plus que jamais de perspectives d’activité incertaines.

Le Prêt garanti par l’État (PGE) a rencontré un franc succès en 2020. Mais il faut nuancer ce constat à l’heure, fatidique, où les banques devaient solliciter les entreprises qui ont été les premières à souscrire un PGE.
Celles-ci avaient répondu à l’invitation du président de la République (16 mars 2020) de garantir 300 milliards de prêts afin de donner un ballon d’oxygène à chacune d’entre elles – quelle que soit sa taille et son statut – dans la limite de 3 mois de chiffre d’affaires ou deux ans de masse salariale pour les entreprises nouvelles et innovantes.
In extremis, il a été convenu le 14 janvier d’un différé d’un an supplémentaire pour le commencement des remboursements de tous les débiteurs qui le souhaitent. Cet accord, conclu entre l’Etat et la Fédération bancaire française va permettre – comme le détaille Philippe Gassend, directeur de l’exploitation de la Banque populaire Méditerranée – à « chaque client ayant souscrit un PGE en avril 2020 de décider de rembourser le capital de son prêt dès avril 2021 ou à partir d’avril 2022. Sont concernés les 10 000 dossiers de prêt que nous avons fait depuis le début de la crise sanitaire pour un montant global de 1,3 milliard sur l’ensemble de notre territoire ». La durée d’amortissement reste inchangée à l’issue de la période de franchise, soit entre un et 5 ans.

« Les entreprises doivent être maintenues en vie pour que ça reprenne le mieux possible » 

A qui ont bénéficié ces PGE ? « En grande majorité, comme au plan national, à des très petites entreprises et aussi à une large clientèle professionnelle qui représente deux tiers de nos dossiers ». Le couperet s’éloigne un peu pour ces activités, souvent fragiles, qui ont bien du mal à sortir du cash, faute de client. « Environ 15% des entreprises prévoyaient de rembourser leur prêt par anticipation ou à échéance d’un an et ont commencé à le faire ». Le moratoire est donc fort bienvenu pour 85% des entreprises sous PGE dans la situation économique actuelle qui reste anxiogène, l’incertitude vaccinale s’ajoutant à celle d’un énième ‘reconfinement’ ».
« Sur le plan macro-économique il est plutôt rassurant de constater que les mesures qui ont été prises ont permis une reprise d’activité puissante dès la sortie du premier confinement. Sur le terrain, en revanche, on vit au jour le jour, sans visibilité », convient Philippe Gassend. « Que peut bien faire, au moment des soldes, un commerçant qui vend des vêtements ? Il achète du stock, ou pas ? Il vend tout à -70% pour être sûr d’avoir un peu de cash ? ». Nul ne le sait. La crise dure beaucoup plus longtemps que prévu et beaucoup ont peur de reculer pour mieux sauter dans le vide.

 Faites vos jeux…
La bonne nouvelle, c’est que l’on ne débranche pas l’aide dont les entrepreneurs ont besoin. « Les entreprises doivent être maintenues en vie pour que ça reprenne le mieux possible. Notre responsabilité en la matière est importante. Nous mettons en œuvre une capacité de réaction immédiate », souligne Philippe Gassend qui affiche une certaine sérénité. « Les entreprises qui ont été bonnes en 2018, 2019 le resteront certainement demain après avoir essuyé leur coup de Covid ».

Heureusement, l’assouplissement du moratoire de remboursement de crédit accompagne le ‘mollissement’ de la demande de PGE : 100 milliards avaient été souscrits à la mi-mai 2020, l’année se terminant sur un total d’un peu plus de 130 milliards, dont à peine 600 millions pour les ‘PGE saison’ destinés aux hôtels restaurants ayant une activité seulement en été ou en hiver. « Les dirigeants n’ont pas envie de se trouver confrontés au mur de la dette ». Celle-ci a cependant atteint un niveau record, pour l’ensemble des entreprises françaises, chiffré cette année à plus de 2000 milliards.
La mauvaise nouvelle, c’est que tous ceux qui ne répondent pas aux critères d’octroi de prêts n’auront plus beaucoup de chances de survivre à cette crise dans les mois qui viennent. Près d’un restaurant sur quatre pourrait ainsi fermer ses portes en France, selon le collectif ‘Restons ouverts’.

 

Les français se sentent en sécurité avec leur banque
En accroissant le risque d’insolvabilité des entreprises et des ménages, la pandémie a fragilisé les banques dont la rentabilité était déjà très faible avant même la crise de 2020. En janvier, le prix de des établissements de ce secteur constituait 16% de l’indice boursier européen mais n’en représentait plus que 6% à la fin novembre de l’année dernière.

En cette fin d’année, les français se montraient pourtant particulièrement satisfaits du rôle des banques, selon une étude de la Fédération bancaire française et de l’Ifop menée auprès de 4 000 personnes. La crise sanitaire a même renforcé l’image de l’industrie bancaire française pour 8 citoyens sur 10 qui considèrent qu’elle est un atout pour l’économie, qu’elle finance les entreprises et enfin qu’elle a su faire face aux circonstances.

La crise de 2008 est d’abord passée par là, apportant crédit à la bonne complémentarité des politiques publiques et de l’action des banques. La nouveauté s’illustre aujourd’hui par le consentement grandissant à la numérisation des services, portée sans surprise par le paiement sans contact, plébiscité par près de 75% des clients. Si « la banque idéale devant laisser la possibilité à chacun de recourir à des services sur internet et en agence en fonction des besoins » – note l’étude – les français ont été particulièrement bien servis puisque l’ouverture des agences, la présence des conseillers et leur disponibilité sont également reconnus et salué par trois-quarts de la clientèle.

C’est donc au moment même où les banques semblent avoir remporté le défi de la sécurité sur le plan économique et technologique aux yeux de leurs utilisateurs qu’elles connaissent la plus grande désaffection boursière.


Banque mobile : les pays où l’on trouve le plus (et le moins) d’adeptes

La Caisse d’épargne Provence-Alpes-Corse (Cepac) vient d’annoncer la  prolongation d’un an du report d’amortissement du capital des PGE (Prêts garantis par l’Etat) pour tous ses clients entreprises et professionnels qui en feraient le choix.

« Nous offrons à tous nos clients la possibilité de commencer le remboursement du capital de leur PGE en 2022, explique la Cepac. Ainsi, chaque client ayant souscrit un PGE en avril 2020 pourra décider de commencer à rembourser le capital de son prêt dès avril 2021 ou à partir d’avril 2022. »

Plus de 1 milliards octroyé aux entreprises de la région

Par ailleurs, afin de simplifier leurs démarches, les clients auront la possibilité d’exercer leur choix en ligne directement sur leur espace de banque en ligne (caisse-epargne.fr/cepac).

« Nos chargés d’affaires entreprises et conseillers professionnels sont totalement mobilisés en proximité pour les accompagner dans leur choix », poursuit la Cepac qui a octroyé, en 2020, plus d’un milliard d’euros de PGE sur l’ensemble de ses territoires. Au niveau national, les banques du Groupe BPCE ont déjà octroyé plus de 30 milliards d’euros de PGE à près de 200 000 clients.

1 300 clients pro et entreprises pour Arles et Avignon

Membre du Groupe BPCE (Banque populaire et Caisse d’épargne), la Cepac compte près de 3 150 collaborateurs, 306 500 sociétaires, 250 agences au service de près de 1,5 million de clients et 10 centres d’affaire dédiés aux entreprises, aux collectivités locales, à l’économie sociale, aux organismes de logements sociaux, aux SEM (Société d’économie mixte) et aux professionnels de l’immobilier. Pour le secteur d’Avignon et Pays d’Arles, ce réseau regroupe 300 collaborateurs répartis dans une quarantaine d’agences et un centre d’affaires travaillant pour le compte de 200 000 clients particuliers et 1 300 clients pro et entreprises.


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Filiale du groupe Crédit du Nord (CDN), Prismea, la néo-banque de proximité des PME & TPE (Très petites et moyennes entreprises) accélère son déploiement dans l’hexagone. Après une phase d’essai auprès de professionnels des groupes de Montpellier, Béziers et Nîmes en juin dernier, la structure bancaire axée sur les outils mobiles digitaux et le réseau physique des banques régionales qui composent le groupe propose également l’agrégation des comptes bancaires (Ndlr : consultation du solde de tous les comptes bancaires du client, détenus dans différents établissements) ainsi qu’une offre de crédit instantané. Le groupe Crédit du Nord est constitué de neuf banques : CourtoisKolbLaydernierNugerRhône-AlpesSociété de Banque MonacoSociété Marseillaise de CréditTarneaud et Crédit du Nord, et d’une entreprise d’investissement, la Société de Bourse Gilbert Dupont. Le CDN est aussi l’une des trois composantes du réseau de banque de détail du groupe Société générale, aux côtés de Boursorama. La SMC (Société Marseillaise de crédit), filiale 100% du Crédit du Nord, emploie 1 342 collaborateurs dans 139 agences regroupées en 14 directions régionales, dont 2 centres d’affaires à Avignon et Orange. Elle compte plus de 381 000 clients dans la région dont 28 000 particuliers et professionnels ainsi que près d’un millier d’entreprises en Vaucluse. En 2020, les 8 400 collaborateurs du groupe Crédit du Nord et son réseau de 789 agences sont au service de près de 1,8 million de clients particuliers, 159 000 professionnels et 43 200 entreprises.

 


Banque mobile : les pays où l’on trouve le plus (et le moins) d’adeptes

Le Centre de formation de la profession bancaire (CFPB) et le réseau des 14 Centres de formation d’apprentis (CFA) des banques ont fusionné pour donner naissance à l’École supérieure de la banque (ESBanque). Cette école est présente dans toute la France, notamment à Avignon, mais aussi à Marseille, Gap, Nice, Toulon et Sainte-Tulle pour la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, où elle propose diverses formations et alternances aux métiers des secteurs bancaire, de l’assurance et de la finance. « L’école supérieure de la banque est et reste le centre de formation de référence de toute la profession bancaire », explique Michel Piano, directeur général de l’institut. Entre formations continues, formations sur-mesure, innovations et enseignements à distance, l’entité impose son expertise en France ainsi que dans 24 pays étrangers, et touche non seulement les étudiants, mais aussi les collaborateurs de banques, ou encore ceux qui souhaitent une reconversion.

35 000 personnes formées par an
« Pour accentuer notre développement, nous nous appuierons largement sur l’expertise historique du CFPB et sur la puissance régionale et l’expérience de terrain des 14 CFA Banques », ajoute le directeur général de l’école. Nouvelle entité veut forcément dire nouvelle identité visuelle. Le nouveau logo représente la progression des étudiants, salariés et entreprises qui suivent des cours ou des formations au sein de l’institut. BTS, Bachelor, Licence professionnelle et Master sont proposés aux futurs étudiants. L’alternance constitue un véritable atout pour cette école. « Elle représente une opportunité pour celles et ceux qui souhaitent apprendre un métier, précise Michel Piano. L’alternance est assurément le moyen le plus efficace pour rendre les jeunes opérationnels. » Grâce à ces 67 centres de cours en France, sa présence dans 25 pays, 250 collaborateurs et 2 800 intervenants, l’école supérieure de la banque forme 35 000 personnes par an.

Par Vanessa Arnal, Journaliste stagiaire de l’Ecole de journalisme de Nice


Banque mobile : les pays où l’on trouve le plus (et le moins) d’adeptes

Les enseignes Crédit du Nord et Société Marseillaise de Crédit, présentes historiquement sur le territoire monégasque, fusionnent en une seule banque, Société de Banque Monaco. La Société de Banque Monaco devient ainsi la 9e banque du groupe Crédit du Nord. La création de la nouvelle banque, avec 100 collaborateurs et un PNB d’environ 40 M€, poursuit les mutualisations déjà réalisées entre les deux enseignes depuis 2017 sur les fonctions supports.

La marque locale Société de Banque Monaco devrait accélérer la conquête de nouveaux clients et de développer l’activité trois marchés, notamment grâce à la création d’un Centre affaires entreprises à Fontvieille et le renforcement de l’activité banque privée. La banque conserve ses implantations d’agences dans les quartiers de Monte-Carlo, la Condamine et Fontvieille. Elle s’adresse à une clientèle de particuliers, professionnels et entreprises. Avec 700 ans d’histoire, 40 000 résidents de 140 nationalités, la Principauté de Monaco est une place économique de référence avec un tissu d’entreprises internationales, industrielles, commerciales et de service, leaders sur des marchés de niche. Fondée en 1865 à Marseille, la Société Marseillaise de Crédit offre à plus de 382 000 clients la proximité d’une grande banque régionale grâce à ses 1 289 collaborateurs et à son réseau de 139 agences regroupées en 14 Directions Régionales réparties sur tout le pourtour méditerranéen.


Banque mobile : les pays où l’on trouve le plus (et le moins) d’adeptes

Comment les entreprises pourront-elles résister à la plus forte vague de récession depuis la Seconde Guerre mondiale ? L’heure de vérité approche à mesure que les employeurs vont devoir supporter les salaires et les charges que l’Etat ne pourra plus subventionner massivement.

 

Il va bien falloir sortir du chômage partiel qui indemnise actuellement un salarié sur trois du privé. Un million d’entreprise vont devoir sortir de ce dispositif léthargique et reprendre une activité. Mais comment ?

Il s’adresse à toutes les entreprises, professions libérales, artisans, exploitants agricoles, grandes entreprises et même associations. Le prêt garanti par l’Etat (PGE) est un succès. « Il est intéressant, intelligent et malin », commente Philippe Gassend, directeur de l’exploitation de la Banque populaire Méditerranée. « C’est une formule qui avait réussi lors de la crise de 2008, accordant la caution directe de l’Etat aux prêts bancaires » : 300 milliards sont aujourd’hui sur la table pour soutenir l’activité et soulager les problèmes de rentrée d’argent.

« Les entreprises sont très matures et prudentes et n’empruntent que ce dont elles ont besoin. »

Le PGE est un prêt de trésorerie d’un an qui peut couvrir jusqu’à trois mois d’inactivité, soit 25% du chiffre d’affaires annuel. En cas de défaillance d’un emprunteur ayant eu recours à un PGE, les établissements de crédit pourront donc faire face aux impayés en se tournant vers l’Etat. Mais pas en totalité : « les banques portent 10% des montants prêtés » modère Philippe Gassend. « Pour notre établissement, ce n’est pas neutre. Car le taux de refus sur les demandes de crédit est de 2%, 3% au plus. Nous observons cependant que les entreprises sont très matures et prudentes et n’empruntent que ce dont elles ont besoin ». Tout le monde joue donc le jeu, pour le moment.

 

Des solutions humaines pour des problèmes inédits

Les entreprises ont de quoi voir venir pour les 4 ou 5 mois. Rien à rembourser la première année, à l’issue de laquelle la durée d’amortissement sera choisie, entre 1 et 5 ans. La souplesse du dispositif est telle que 100 milliards ont déjà été sollicités à la mi-mai. « C’est une bonne chose. Souvenons-nous de 2008 qui était une crise de confiance dans laquelle les liquidités ne circulaient même plus entre les banques». Aujourd’hui l’argent coule à flots et ne coûte plus rien, les banques affichent des bilans plus sains et une meilleure solvabilité, le public a retrouvé confiance. « Il n’y a pas eu de flambée sur les retraits dans les distributeurs en dehors des 2 ou 3 premiers jours », constate Philippe Gassend.

« La crise que nous traversons nous a – au contraire – ramené des chefs d’entreprise dans les agences. »

« Toutes nos agences sont restées ouvertes. Nous avons organisé un roulement d’un jour sur deux. Au lieu d’accentuer les usages numériques comme on pouvait s’y attendre, la crise que nous traversons nous a – au contraire – ramené des chefs d’entreprise dans les agences. Ils sont montés au créneau pour mettre en place des solutions avec des collaborateurs qui ont rarement l’occasion d’avoir des contacts à ce niveau ». C’est que le contact humain n’a pas d’équivalent. Pour rassurer et établir un plan d’action clair et complet. Bref, faire un peu de stratégie et se projeter au-delà des difficultés présentes.

La banque des robots ne fait pas face à l’imprévu, ni à une crise économique. « Le problème c’est qu’il n’y a plus véritablement de marché, c’est à-dire de rencontre entre l’offre et la demande. Après avoir atteint un prix négatif, le prix du baril de pétrole est à 20 dollars. L’argent ne vaut plus rien. Mais on ne fera pas boire un âne qui n’a pas soif. Ça tient au moral. On voit qu’il y a une montée des dépôts avec – ce n’est pas si rare – des comptes qui fonctionnent a minima ou même plus du tout parce que les gens ont peur de dépenser et de ne pas avoir de rentrées».

 

Les conditions d’une reprise ne sont pas réunies

Ouvrir les vannes de la liquidité de manière à ce que les entreprises et les ménages puissent obtenir les financements dont ils ont besoin est tout à fait nécessaire, mais loin d’être suffisant. « La question qui se pose pour le moment est de savoir comment fera-t-on pour arrêter de répondre par la dette à cette séquence » faite de mesures temporaires et d’urgence. Car l’heure approche : l’Etat va serrer progressivement la vis du très coûteux chômage partiel, et demander aux entreprises de payer leurs charges et salaires. « Si elles étaient viables avec 50% d’activité, ça se saurait », proteste Philippe Gassend, faisant allusion aux mesures dites de distanciation sociales qui ne permettront pas aux restaurateurs, bar et autres établissements recevant du public de remplir suffisamment leurs caisses. La saison touristique reste donc largement hypothéquée par un principe de précaution dont on peut aujourd’hui mesurer l’ampleur et demain les conséquences. « Avec cette catastrophe sanitaire, nous sommes sur une ligne de crête qui matérialise un risque économique mais aussi un risque social. » Car une chose est sûre : ce n’est pas parce que les taux sont bas que l’on prêtera à tout le monde. Il serait vain de créer des montagnes d’impayés qui finiront par peser sur les distributions futures de crédit.

 

 

Comment va la Banque Pop ?

« Les banques flamboyantes n’existent plus ». Malgré un bilan 2019 honorable au cours duquel la Banque populaire Méditerranée améliore légèrement son activité (372 M€ de PNB) et redresse son résultat net à 52 M€ (+14%), la banque régionale est résignée à vivre, à l’instar du secteur, avec des taux durablement proches de zéro. Pour longtemps encore, les banques auront donc de très faibles revenus d’activité d’intermédiation. Lorsque les marges ne viennent plus du métier de gestion de stock mais des commissions, le risque pris sur chaque emprunt est minimisé parce qu’il ne rapporte que très peu de revenus.

« Quant aux commissions, il y a celles qui sont encadrées par la loi et qui concernent les particuliers et celles que l’on peut négocier de gré à gré auprès d’entreprises particulièrement bien équipées et vigilantes. » Peu à gratter, même si tout paraît très cher aux yeux de la clientèle qui reproche aux banques d’être trop sélectives.

« Il nous reste donc à trouver une nouvelle clientèle et à fabriquer de la valeur ajoutée. C’est ce que nous avons tenté avec l’ouverture de deux agences (Nice, Marseille) “Banque populaire, banque privée” qui apportent des services pointus depuis un an à quelque 6 000 clients. Nous aurons du mal à garder le modèle de banque traditionnelle. Nous le rénovons de la cave au grenier », conclut Philippe Gassend.


Banque mobile : les pays où l’on trouve le plus (et le moins) d’adeptes

En 1 an, le Vaucluse a enregistré l’ouverture de plus de 3 300 comptes Nickel.

On dénombre ainsi aujourd’hui plus de 16 700 comptes ouverts dans le département contre 13 362 début 2019. Lancé en février 2014, ce mode alternatif au service bancaire classique ouvert à tous sans conditions de revenus, de dépôts ou de patrimoine est accessible auprès de 54 bureaux de tabac partenaires contre 46 auparavant. Les principaux points de vente de Vaucluse sont le Tabac-Bellanca à Orange, le Tabac-Daddy bar à Avignon et le Tabac-hall de presse à Cavaillon. En Provence-Alpes-Côte d’Azur, le cap des 130 000 comptes ouverts (130 884 exactement) a été franchi en décembre dernier après une progression de 1,9%, soit 2 479 nouveaux comptes ouvert durant le dernier mois de l’année 2019. Les clients régionaux du compte Nickel sont principalement répartis dans les CSP (catégories socio-professionnelles) suivantes : cadres, employés, fonctionnaires (41%), demandeurs d’emploi et sans revenus réguliers (37%), artisans, commerçants et entrepreneurs (9%) ainsi que les étudiants (8%). Arrivent ensuite les retraités (4%) et les professions libérales (1%).

Sans possibilité de découvert ni de crédit, le compte Nickel s’ouvre en 5 minutes chez un buraliste agréé par la Banque de France et fournit, pour 20€ par an, une Master card internationale, un RIB (Relevé d’identité bancaire) nominatif et des outils pour suivre ses opérations en temps réel (web, mobile, SMS).

https://echodumardi.com/tag/banque/page/3/   1/1