15 janvier 2025 |

Ecrit par le 15 janvier 2025

Banque alimentaire, « Grandes surfaces et producteurs aidez-nous car nous n’arrivons plus à répondre à la demande ! »

Stéphanie Sergeant, la nouvelle présidente de la Banque alimentaire de Vaucluse appelle à l’aide les grandes enseignes et producteurs de la région : «Nous sommes passés de 31 000 à 33 500 bénéficiaires. Les personnes le plus en difficulté ? Les jeunes et des hommes et femmes isolés. Nous n’arrivons plus à répondre aux demandes croissantes de produits alimentaires des associations partenaires.» La raison ? Certains fournisseurs, notamment de grandes surfaces, ont réduit leur participation en raison du confinement. Également, le nombre d’associations venant en aide aux plus démunis est passé de 70 à 80, afin de répondre à la demande d’aide alimentaire. Pour rappel, 60% des dons sont déductibles d’impôt », précise la présidente.

La Mission

Affiliée à la Fédération Française des banques alimentaires (FFBA), la banque alimentaire de Vaucluse a été créée en 1995. Elle est animée par 8 salariés et 60 bénévoles. Sa mission ? Lutter contre la précarité, aider l’homme –jusqu’aux plus démunis- à se restaurer, à se reconstruire et à ‘faire’ société. En 2020, plus de 2,5 millions de repas ont été distribués et 1 000 tonnes de denrées collectées. La demande d’aide avait cru de +30% en 2020, lors du 1er confinement. Actuellement, plus de 31 000 vauclusiens vivent sous le seuil de pauvreté.

Les actions

Lutter contre le gaspillage alimentaire, l’approvisionnement venant à 70% de produits ‘sauvés’ ; dynamiser le don, le partage et la solidarité. Faire acte de neutralité car la misère n’a ni confession ni couleur politique et venir en aide à tous ceux qui en ont besoin.Banque alimentaire de Vaucluse. 630, Chemin de Saint-Pierre de Fraisse à Montfavet. 04 90 87 81 80. Ba840.president@banquealimentaire.org


Banque alimentaire, « Grandes surfaces et producteurs aidez-nous car nous n’arrivons plus à répondre à la demande ! »

Annie Paly, la Présidente de la Banque Alimentaire de Vaucluse, vient de recevoir l’Ordre national du Mérite. C’est le préfet de Vaucluse, Bertrand Gaume, qui lui a remis la décoration bleue dans les locaux de la Banque alimentaire à Montfavet. Il y était déjà venu à l’automne dernier pour rencontrer les bénévoles de son équipe lors du week-end de collecte des denrées alimentaires, avant d’aller lui-même distribuer des sacs aux clients d’un hypermarché d’Avignon-Sud.

« Nous accueillir et nous assimiler au sens noble du terme. »

Et il a avoué qu’elle savait insister au téléphone pour dénouer avec lui certaines situations tendues. « Elle est tellement gentille et efficace, qu’on ne peut que la rappeler! »
‘Juste quelqu’un de bien’, comme dirait Enzo Enzo. Née en Calabre, à Rosarno, elle a suivi ses parents qui ont émigré en France pour poser leur baluchon à Cairanne. Là, la petite Anna, à peine âgée d’un an devient Annie, « Dans cette nouvelle nation qui a su nous accueillir et nous assimiler au sens noble du terme » dira la récipiendaire dans son discours.
Après avoir fait des études universitaires à Aix-en-Provence (Lettres, puis Droit), et à Suze-la- Rousse (Université de la Vigne et du Vin), elle entame sa vie professionnelle à la Polyclinique Urbain V comme manipulatrice en électro-radiographie avant de bifurquer. Elle fait alors son entrée dans le service juridique du Syndicat général des vignerons des Côtes-du-Rhône puis devient directrice générale de la fédération des AOC (Appellations d’origine contrôlée) du Sud-Est en 1988. Elle y restera jusqu’en 2013, date de sa retraite. Comme elle a plus de temps et qu’elle souhaite le consacrer aux autres, elle intègre la Banque Alimentaire de Vaucluse.

« Depuis le 1er confinement, les choses se sont envenimées. »

« Votre présence dans les locaux de la Banque Alimentaire montre l’intérêt que vous portez à notre association. C’est le lien social, caritatif et solidaire qui est mis en avant grâce à vous, Monsieur le Préfet » dira-t-elle à Bertrand Gaume. « Ces dernières années, la progression de la précarité, des difficultés économiques, des tensions sur le marché du travail et parfois l’usure des liens sociaux ont malheureusement souligné toute l’importance des banques alimentaires et de toutes les associations caritatives. »
Annie Paly enchaîne : « Depuis le 17 mars 2020 (date du 1er confinement) les choses se sont envenimées, emportées par cette bouleversante crise sanitaire. Au-delà du contexte anxiogène, elle a accru le malaise social et les besoins alimentaires (+30% dans le Vaucluse). Merci, à vous monsieur le préfet, au nom de l’Etat, d’avoir aidé et accompagné notre œuvre caritative, merci aux élus qui ont relevé le défi, merci aux salariés et bénévoles d’être restés à bord du navire, grâce à vous tous, la BA 84 a tenu le cap dans la tourmente. »
Annie Paly a conclu en disant « cette distinction, c’est aussi celle de mes parents qui m’ont poussée vers l’instruction et l’humanisme. » Ce 30 mars 2021 c’est également la date de son départ de la présidence de la Banque Alimentaire de Vaucluse. Stéphanie Sergeant lui succède, une aide-soignante qui passe ses nuits à l’hôpital de Montfavet et ses jours à la BA 84 depuis 17 ans avec son mari.
La prochaine collecte, comme chaque année, aura lieu le dernier week-end de novembre, donc les 27 et 28 novembre 2021.

La Banque alimentaire en Vaucluse
– 2,5 millions de repas distribués/an
– 1000 tonnes de denrées collectées/an
– 8 salariés, 60 bénévoles
– 70 associations partenaires
– 33 000 bénéficiaires en Vaucluse (+30% en 1 an)

Contact : 630, Chemin Saint-Pierre-de-Fraisse – 84 140 Montfavet. 04 90 87 81 80


Banque alimentaire, « Grandes surfaces et producteurs aidez-nous car nous n’arrivons plus à répondre à la demande ! »

A l’occasion des fêtes d’année, l’association Interprochasse a offert 240 faisans et 240 terrines de gibier à la Banque alimentaire (BA) de Vaucluse et aux associations partenaires. Ce don, réalisé dans le cadre de l’opération ‘Les Chasseurs ont du cœur’ initiée depuis 2013 et renouvelée chaque année depuis lors, « a contribué à améliorer les repas de fin d’année des bénéficiaires de l’aide alimentaire dans le département », explique la BA84. « Les Banques Alimentaires accordent une grande importance à la qualité de l’aide alimentaire distribuée et à l’équilibre nutritionnel, poursuit l’association présidée par Anne Paly. Fine et savoureuse, la viande de faisan apporte plus de 30% de protéines. » Créée il y a 25 ans, la BA 84 regroupe plus de 500 bénévoles intervenant auprès de 33 000 bénéficiaires via plus de 70 associations caritatives de Vaucluse. Pour sa part, Interprochasse comprend 11 membres représentant l’ensemble des acteurs de la filière de la chasse en France (chasseurs, éleveurs de gibiers ; armuriers…).


Banque alimentaire, « Grandes surfaces et producteurs aidez-nous car nous n’arrivons plus à répondre à la demande ! »

Les 500 bénévoles de la Banque alimentaire de Vaucluse (BA 84) viennent de récolter 107 tonnes de produits à l’occasion de sa dernière opération de collecte menée dans les magasins du département, les 27, 28 et 29 novembre. De quoi permettre de confectionner l’équivalent de 215 000 repas redistribués aux personnes que la BA 84 accompagne par le biais de ses 70 associations partenaires dans le département.

« Les Vauclusiens ont eu du cœur malgré la crise »

« Merci aux Vauclusiens qui ont donné 4 tonnes de plus que l’an dernier malgré la crise, explique Annie Paly, présidente de la BA 84.C’est dans les moments difficiles que l’on voit la grandeur des âmes. La capacité de mobilisation de nos équipes dans les magasins, sur la route dans les camions et dans nos entrepôts en sont la meilleure démonstration. Nous sommes heureux de ce résultat pour tous les bénéficiaires de l’aide alimentaire dans le département. Un grand merci à nos salariés, à tous les bénévoles et associations (Associations partenaires de la BA, Collectivités Locales, Clubs Services, Résidences Maisons Services, Crédit Agricole, Unicités, Réserve civique…) qui ont mouillé la chemise. Merci également aux médias qui ont largement relayé notre appel aux dons. »

« Ce résultat très encourageant ne suffira cependant pas à répondre à une augmentation croissante de la demande d’aide alimentaire », poursuit la présidente. En effet, ces 107 tonnes de produits collectés (huile, conserves de légumes et plats préparés, thon, sardines,  confiture, sucre, petits pots bébé ainsi que des produits d’hygiène) ne représentent que 10% des ressources annuelles de la Banque Alimentaire de Vaucluse.


Banque alimentaire, « Grandes surfaces et producteurs aidez-nous car nous n’arrivons plus à répondre à la demande ! »

31 000 bénéficiaires en 2017, 33 000 en 2020, la pauvreté progresse et ce n’est pas la triple crise sanitaire, économique et sociale qui va inverser la tendance. Ce week-end, vous les avez vus avec leurs gilets orange fluo, les centaines de bénévoles qui ont quadrillé les supermarchés de l’ensemble du département pour la fameuse collecte de produits alimentaires et d’hygiène. Même le préfet, Bertrand Gaume, s’y est collé. Il s’est rendu au siège de l’association, à Montfavet et après avoir pris un café et rencontré l’équipe qui entoure Anne Paly, la présidente, il s’est posté à l’entrée de Mistral 7 pour tendre lui-même des sacs aux clients venus faire leurs courses, comme n’importe quel autre citoyen anonyme mais engagé dans cette opération de solidarité.

25 ans au service des Vauclusiens

La Banque Alimentaire (BA) de Vaucluse a 25 ans cette année, son rôle est d’aller retirer les invendus consommables, de faire la chasse au gaspi dans les magasins d’alimentation, de trier et de stocker, notamment les surgelés dans les congélateurs, sans interrompre la chaîne du froid. Ensuite, plus de 70 associations caritatives de l’ensemble du territoire viennent se fournir chez elle ou sont livrées tout au long de l’année pour donner ensuite de quoi se nourrir aux plus démunis. C’est dire l’importante de cette collecte du dernier week-end de novembre qui conditionne en grande partie l’activité du reste de l’année.

« La situation s’aggrave, la précarité empire, il y a de plus en plus de personnes qui vivent au-dessous du seuil de pauvreté, précise Annie Paly. De nouvelles catégories sont concernées, les jeunes adultes, notamment les étudiants qui n’ont pas eu de petit boulot depuis le virus, les mamans seules à s’occuper de leurs enfants et qui au printemps, quand les écoles étaient fermées, avaient trois repas par jour à confectionner, les retraités, beaucoup de veuves. Depuis mars, la demande a progressé de 20%. »

Un manque de bénévole

A Montfavet, siège de l’association, sur 1 500m2 œuvrent 8 salariés, dont 4 chauffeurs, des jeunes qui se sont engagés dans le ‘Service civique’ et des bénévoles. Il y en a une cinquantaine mais les effectifs ont fondu, divisés par deux en quelques années, puisqu’on pouvait compter sur 90 volontaires auparavant. « Mais nos bénévoles vieillissent, on en a qui tournent autour de 75-80 ans, souvent ils vivent eux-mêmes dans des conditions précaires et même si des jeunes veulent se rendre utiles, ils sont peu nombreux à s’engager » déplore la présidente de la BA 84.

En 2019, 103 tonnes de nourriture avaient été collectées, là, tout n’a pas été comptabilisé. Covid oblige, les produits offerts par les vauclusiens ne seront triés que dans 3 jours puis stockés. Une trentaine de magasins ont gardé l’ensemble des denrées au frais et tout n’a pas encore été pesé. « On avait cru, avec la crise, que la collecte serait plus maigre, mais ce n’est pas avéré, le mouvement de solidarité a été formidable, confie Annie Paly. Certains, particulièrement sensibles à la pauvreté qui gagne du terrain ont carrément rempli des chariots à ras bord, ça fait chaud au cœur cet élan de générosité. Et finalement, quand on aura fait le point, on verra que ce sera peut-être mieux que prévu. Les donateurs se disent que la précarité peut les toucher eux aussi, ça n’arrive pas qu’aux autres. »

L’unique banque qui ne s’intéresse pas à notre argent

En plus de cette opération annuelle, la Banque Alimentaire, reconnue d’utilité publique, reçoit des aides, du département, qui, cette année a aussi fourni des produits frais venant de paysans, comme des œufs, du fromage, du lait, des lapins et bien sûr des fruits et légumes. La Région Sud a rajouté 20 000 € à sa subvention habituelle, la Ville d’Avignon aussi a proposé une rallonge. La Banque Alimentaire doit payer un important loyer pour sa plateforme de Montfavet, les factures d’électricité, du chauffage, du téléphone, l’essence des camions, le salaire du personnel qui gère, trie et livre les denrées alimentaires, mais aussi les produits d’hygiène pour bébés qui coûtent cher et que tout le monde ne peut pas s’offrir. Cette année, on a aussi vu des caddies de supermarchés avec des sacs de croquettes et des terrines réservés aux chats et chiens qui sont les seuls compagnons de personnes âgées et isolées qui ont de moins en moins les moyens de les nourrir.

Bref, la seule et unique banque qui ne s’intéresse pas à notre argent mais aux gens, c’est la Banque Alimentaire.

www.monpaniersolidaire.org

 


Banque alimentaire, « Grandes surfaces et producteurs aidez-nous car nous n’arrivons plus à répondre à la demande ! »

La collecte de la Banque alimentaire a lieu actuellement et jusqu’à ce dimanche 29 novembre, dans une cinquantaine de magasins du Vaucluse. Elle se révèle indispensable pour faire face à la crise sociale.

La cruelle réalité de la précarité
«La précarité reste une cruelle réalité dans le département du Vaucluse et nous avons grandement besoin de dons,» martèle Annie Paly, Présidente de la Banque alimentaire de Vaucluse. Grâce au soutien de la grande distribution et des pouvoirs publics, les bénévoles Gilets orange seront présents dans les magasins en équipes réduites pour faire appel à la solidarité du grand public. 

Explosion de la demande
Cette 36e édition de la Collecte nationale révèle une hausse de de 20 à 25% de la demande, selon les territoires. Un rendez-vous annuel crucial pour le réseau qui enregistre une baisse de ses stocks de 23% et qui doit désormais les renflouer pour faire face à une crise sociale qui s’annonce forte et durable. 

Contexte inédit et plateforme
Dans le Vaucluse, certains magasins et entreprises partenaires de la BA84 organisent, grâce à leurs salariés, des collectes par leurs propres moyens. Des dispositifs d’auto-collecte (avec chariots placés à la sortie des magasins) seront également proposés. Des collectes dématérialisées seront mises en place, avec des coupons repas à scanner en caisse, permettant ainsi le respect des gestes barrières. En complément de la collecte dans les magasins, une plateforme de collecte en ligne est lancée depuis le 20 novembre : www.monpaniersolidaire.org

Objectif : collecter 250 000 repas chaque année
Objectif 2020 pour la BA84 : collecter l’équivalent de 250 000 repas. Chaque année, c’est l’équivalent de 250 000 repas qui peuvent être redistribués localement aux plus démunis grâce à ces collectes de denrées auprès du grand public, soit 10% des ressources annuelles de la Banque alimentaire de Vaucluse.

Des partenariats
Pour mener à bien leur collecte, les Banques alimentaires ont tissé plusieurs partenariats nationaux pour faire appel à la solidarité des jeunes, notamment au travers du Service national universel (SNU), de la Réserve civique ou encore du syndicat étudiant Unef (Union nationale des étudiants de France). 

Banque alimentaire : Ba840@banquealimentaire.org


Banque alimentaire, « Grandes surfaces et producteurs aidez-nous car nous n’arrivons plus à répondre à la demande ! »

Pour lui permettre d’assurer la continuité de son action sur le département, la Banque alimentaire de Vaucluse lance un appel au volontariat afin de renforcer ses équipes constituées de 7 salariés, 6 services civiques et 65 bénévoles permanents. Par ailleurs, pour faire face à l’urgence sociale générée par cette crise sanitaire, la présidente Annie Paly demande aux acteurs des filières alimentaires et à leurs organisations professionnelles des dons exceptionnels de produits frais, fruits, légumes ainsi que des brioches et plats cuisinés pour subvenir aux besoins des 31 000 personnes qui dépendent de la Banque alimentaire dans le département.

Banque Alimentaire de Vaucluse. 630, Chemin Saint-Pierre Fraysse. Montfavet. Plan de continuité de l’activité : ouvert du lundi au vendredi de 8h à 12h. 04 90 87 81 80.

 

https://echodumardi.com/tag/banque-alimentaire-de-vaucluse/page/2/   1/1