24 novembre 2024 |

Ecrit par le 24 novembre 2024

Le Rafale, fleuron de l’Armée de l’Air et de l’Espace, en majesté à Orange

Il fait 50°c sur le tarmac en ce jeudi 18 juillet, journée historique pour la Base Aérienne 115 qui accueille cet avion de chasse « puissant, performant et polyvalent » selon les mots du patron du site, le Colonel Guillaume Deschamps. Écrasé de soleil, le Rafale gris mat de chez Dassault trône avec son empennage frappé aux couleurs bleue et blanche « Escadron de Chasse 1/5 Vendée. »

Après le départ des Mirage 2000 C en juin 2022 et un investissement massif de 174M€ dans des travaux pharaoniques de modernisation et d’agrandissement des infrastructures (un bâtiment qui regroupe l’escadre et son escadron de soutien technique, un autre pour la maintenance des réacteurs, un pour le simulateur de vol, un pour la zone d’alerte de la permanence opérationnelle et enfin un nouveau mess), retour au vrombissement des avions de chasse dans le ciel d’Orange, qui est le 3ᵉ avec Saint-Dizier et Mont-de-Marsan à être équipé de Rafale avec pour triple mission : la posture 24h/24 de l’espace aérien français, l’aide aux aéronefs en difficulté et l’interception face aux intrusions malveillantes. Un aéronef qui vole à Mach 1,8 (2223 km/h) et a une autonomie de 3 700 km.

L’arrivée du Rafale inaugurée par le Chef d’État-Major de l’Armée de l’Air et de l’Espace

Près de 1 400 invités de marque, jeudi après-midi, une vingtaine de généraux étoilés, d’anciens patrons de la BA 115, des élus, des mécanos et des pilotes à la retraite en famille avec leurs petits enfants sur les épaules. Et vers 17h30, début de la cérémonie avec un enfant d’Orange, pas peu fier de prendre la parole devant cet aréopage, le général Stéphane Mille, Chef d’État-Major de l’Armée de l’Air et de l’Espace.

©P. Merkel – Armée de l’Air et de l’Espace

« Cette journée est unique à plusieurs titres, commence le Chef d’État-Major de l’Armée de l’Air et de l’Espace. Elle est témoin de nos forces pour bâtir des locaux hors normes et elle est pleine d’émotions pour ceux qui ont vieilli sous cette bannière de la 5ᵉ Escadre de chasse. Notre mission immuable est de défendre les Français depuis le ciel et l’espace. Or la menace a changé de forme, nous avons dû nous adapter, nous moderniser et aujourd’hui s’ouvre une nouvelle page sur cette base qui existe depuis 1939 aux confins d’Orange, Camaret et Jonquières et qui est un maillon essentiel du système de défense du territoire avec notre nouveau fleuron, le Rafale. La 5ᵉ Escadre renaît aujourd’hui, vous retissez les liens avec les anciens, dans cette région où coexistent, à quelques encablures, les bases de Salon-de-Provence et d’Istres dont les hommes se sont battus en Afrique du Nord, au Tonkin, en Algérie, mais aussi en Indochine et au Koweït. Nos pilotes de chasse sont porteurs d’un feu séculaire, eux qui ont été aux commandes, au fil du temps, de Mystère IV, Mirage III, F1, Morane-Saulnier, Dewoitine, Ouragan, Jaguar et aujourd’hui du Rafale. Les chevaliers du ciel, les Roland Garros, Guynemer, Nungesser, Clostermann qui ont écrit l’épopée française de l’Armée de l’Air. Retrouvez cet esprit, faites grandir les traditions, construisez de belles et grandes choses pour la gloire de nos ailes et le succès de la France. »

Au cours de la cérémonie, le Général Jérôme Bellanger, qui succèdera au Général Stéphane Mille comme chef d’État-Major de l’Armée de l’Air et de l’Espace le 16 septembre, a été fait commandeur de la Légion d’Honneur. De son côté, le lieutenant-colonel Aurélien Declercq a pris le commandement de la 5ᵉ Escadre. Et une stèle en pierre du Rafale a été dévoilée, gravée sur un socle de 8 tonnes et taillée par Cyril Bienfait.

©P. Merkel – Armée de l’Air et de l’Espace

De belles années à venir pour la BA 115

5 Rafale sont attendus d’ici fin-août, une vingtaine en 2025. La BA 115 qui accueille déjà les hélicoptères Fennec, le Commando parachutiste de l’Air N° 20 et le CPOCAAE (Centre de préparation opérationnelle de l’Armée de l’Air et de l’Espace) va continuer sa montée en puissance avec 500 aviateurs supplémentaires à l’horizon 2030 avec leurs femmes et enfants. Ce qui portera les effectifs de la base à 2 100 militaires, sans parler des 5 000 emplois indirects dans le territoire nord-Vaucluse. Et demandera aux élus et décideurs locaux d’investir dans des logements, commerces, crèches, écoles, lycées, parkings, restaurants, établissements de soins, de loisirs et de culture pour accueillir au mieux toute cette population nouvelle.


Le Rafale, fleuron de l’Armée de l’Air et de l’Espace, en majesté à Orange

Le Mirage 2000 C RDi, après 34 ans de service et 235 000 heures de vol, a tiré sa révérence et a quitté la base aérienne 115 d’Orange-Caritat en 2022. L’arrivée du Rafale avait alors été annoncée pour l’été 2024. Le moment tant attendu est arrivé. Les Rafale de l’Escadron de chasse 1/5 Vendée arriveront ce jeudi 18 juillet.

Ce jeudi 18 juillet dans l’après-midi, une nouvelle unité opérationnelle équipée d’avions de chasse Rafale sera inaugurée par le chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace, le général d’armée aérienne Stéphane Mille, sur la base aérienne 115 d’Orange. Créée en 1949 puis dissoute en 1995, la 5e escadre de chasse sera recréée et l’escadron 1/5 Vendée, qui y est rattaché, sera réactivé après 17 ans d’inactivité.

« Leur histoire, indissociable de celle de la BA115, est imprégnée des valeurs fondamentales qui ont guidé ses membres à travers les décennies, forgeant un engagement indéfectible envers la France », affirme le site internet de la BA 115 consacré à cet événement. Les aviateurs et la vingtaine de Rafale de l’escadron de chasse 1/5 Vendée assureront des missions conventionnelles telles que la protection du territoire national, ainsi que l’intervention en temps de crise. 1 900 militaires seront stationnés à la BA 115 dès 2025 pour atteindre 2 100 à l’horizon 2030 lorsqu’un second escadron de chasse Rafale sera activé.

Une modernisation de la base

Pour accueillir les Rafale, la BA 115 a modernisé sa plateforme aéroportuaire. 174M€ ont été investis pour la construction de plusieurs infrastructures dont :

  • un bâtiment de 14 000 m2 regroupant l’escadre et son escadron de soutien technique (ESTA)
  • un bâtiment de 2 319 m2 dédié à la maintenance des réacteurs des Rafale sous l’égide du Service industriel de l’aéronautique (SIAé, dépendant de l’état- major de l’armée de l’Air et de l’Espace) ;
  • la reconstruction et l’agrandissement du bâtiment accueillant les simulateurs de vol Rafale
  • la rénovation des zones d’alerte de la permanence opérationnelle ainsi que de 35 hectares d’aires aéronautiques

23 mois de travaux ont été nécessaires pour réaliser ces améliorations. D’autres investissements et travaux sont prévus jusqu’en 2026. « Nous avons réussi à tenir des délais très contraints pour une livraison des infrastructures dès cet été, explique Joseph Warnier de Wailly, chef de projet à l’Établissement du service d’infrastructure de la Défense de Lyon. Et ce, grâce à une forte mobilisation des équipes sur le chantier, lequel a été mené tout en maintenant une activité en liaison permanente avec la base aérienne 115. Nous sommes très fiers aujourd’hui, de contribuer à cette montée en puissance de l’Armée de l’Air et de l’Espace, qui plus est, dans un contexte stratégique de réarmement. »

Un plan d’exposition au bruit révisé

Avec l’arrivée du Rafale vient la révision du plan d’exposition au bruit, qui concernes les communes de Camaret-sur-Aigues, Courthézon, Jonquières, Orange, Sérignan-du-Comtat et Uchaux. Ce plan limite les constructions sur un total de 3 300 hectares, majoritairement agricoles et très peu urbanisés, soit 50 % de plus que celui de 1985 précédemment en vigueur.

Malgré les restrictions de construction engendrées par le nouveau plan,  la population a augmenté entre 2008 et 2018 dans les communes concernées (+ 1,2 % par an en moyenne), mis à part à Orange, qui est la seule commune à avoir perdu de la population durant cette période.


Le Rafale, fleuron de l’Armée de l’Air et de l’Espace, en majesté à Orange

La Patrouille de France et une course à pied de 2 400m pour inaugurer le tarmac de la nouvelle piste de la BA (Base aérienne) 115 à Orange.

Double évènement, ce mardi 7 mai, à Caritat. Dès 9h, des dizaines de militaires et de civils de la base (maîtres-chiens, pilotes d’hélicoptères Fennec, informaticiens, mécaniciens, service des sports, personnel administratif, pompiers, contrôleurs aériens) ont foulé, pour la 1ère fois, cette piste flambant-neuve en moins de 10 minutes pour les plus rapides… Avant de se rendre vers la tour de contrôle, distante de 1400m pour un solide petit-déjeuner, omelette, jambon et fruits.

Les participants à la course sur la piste de la base. ©P. Merkel-Armée de l’air et de l’espace

Du bleu, du blanc et du rouge dans le ciel d’Orange
Dans un second temps, c’est vers le ciel que se sont tournés tous les regards, du colonel Guillaume Deschamps, de ses équipes et des invités, pour scruter l’arrivée d’une unité d’élite, les 8 Alphajet tricolores de la Patrouille de France en provenance de Salon-de-Provence où ils sont basés depuis 1964. Alors que leur démonstration 2024 a été validée la veille par l’état-major, les pilotes de chasse les plus prestigieux de France, ont enchaîné les figures, les croisements les plus acrobatiques, les piqués. Une démonstration à couper le souffle dans un panache de fumées bleu, blanc et rouge qui déroule le drapeau français dans le ciel d’Orange.

Le colonel Guillaume Deschamps.

L’occasion de faire le point sur les lourds travaux de modernisation de la BA 115 avec le patron, le colonel Deschamps. « Pour ce chantier RAF 5 destiné à accueillir cet été les Rafale de la 5e escadre de Chasse et l’Escadron de chasse 1/5 Vendée, 180M€ ont été engagés. Sur les 317 hectares de superficie de la base, 250 hectares ont été impactés par ce chantier XXL. Depuis la pose de la 1ère pierre de cet immense chantier, le 1er février 2023, Jusqu’à 600 ouvriers ont été présents sur le site chaque jour pour mener à bout la remise en état des bâtiments, des réseaux, des canalisations et de la voirie. Une centrale à béton a même été construite sur place dans un souci d’efficacité. Tout ou presque a été détruit et reconstruit : la piste qui a été rallongée en 11 mois, un vrai billard !

Les hangars, les alvéoles de maintenance capables d’accueillir 2 Rafale en même temps, le bâtiment de simulateur de vols, celui des moteurs et de régénération de pièces, les parkings, les ateliers, les bureaux, le mess, l’espace accueil VIP. Tout le système d’éclairage, des balises diurnes et nocturnes pour les atterrissages et décollages des avions de chasse. Mais aussi la gestion des eaux usées, de la climatisation et du chauffage basse consommation en respectant l’environnement. Une immense grue domine la tour de contrôle pour en construire une seconde qui la remplacera d’ici fin 2025-2026″.

La nouvelle piste d’Orange a été rallongée afin d’accueillir un escadron de Rafale à partir de juillet prochain. ©A. Perret-Armée de l’air et de l’espace

+30% de personnels en plus en 5 ans
Tous ces travaux sont faits pour accueillir au mieux les personnels de la BA 115 qui vont s’enrichir d’ici 2025 de 250 agents supplémentaires et sans doute, d’ici 2028 de 200 autres personnels. Ce qui fait +30% de personnel en 5 ans. Et qui met du baume au coeur de ceux qui, en 2014, avaient vu avec tristesse, les 800 légionnaires du 1er REC (Régiment étranger de Cavalerie) quitter Orange pour Carpiagne, entre Carnoux et Cassis dans les Bouches-du-Rhône.

Mais cela implique des logements, des crèches, des écoles, des commerces, des lieux de santé et de loisirs. « Ils méritent toute notre attention, du coup j’ai écrit aux maires du bassin de vie, aux élus départementaux pour les sensibiliser. Pour que les conjoints de nos collaborateurs puissent trouver un emploi et pour que leurs enfants aient accès à la scolarité et aux soins. Des appels d’offres ont été lancés, l’Action Sociale des Armées a mis les bouchées doubles pour trouver des solutions. Les célibataires sont logés sur la base, pour les familles des réhabilitations de logements et des constructions nouvelles sont envisagées avec les bailleurs ».

La démonstration 2024 des 8 Alphajet tricolores de la Patrouille de France présentée à Orange avait été seulement validée la veille par l’état-major. © P. Merkel-Armée de l’air et de l’espace

Un Rafale prêt à décoller 24h sur 24
Après l’ère Mirage 2000 (1985-2021), place au Rafale dès le 18 juillet, avion polyvalent (défense aérienne, reconnaissance furtive, interception et attaque au sol). Un aéronef sera prêt à décoller H/24 en bout de piste, avec la citerne de kérosène prête à faire le plein à côté, le pilote et le mécaniciens d’astreinte à tout instant pour protéger l’espace aérien français. Orange accueille aussi des parachutistes, le Centre de Préparation Opérationnelle du Combattant de l’Armée de l’Air, l’Escadron de Formation des Fusiliers commandos, l’Escadron d’hélicoptères Fennec, 400 stagiaires par jour. La BFSA Brigade des Forces Spéciales, elle, est implantée Quartier Geille en centre-ville.

L’Armée de l’air recrute
Et l’Armée de l’Air et de l’Espace recrute. 4000 emplois sont disponibles en France. Dans une cinquantaine de métiers : pilotes, informaticiens, pompiers, moniteurs de simulation, maîtres-chiens, agents administratifs. « Ici, nous recrutons environ cent personnes par an, des militaires de rang, des secrétaires, des agents d’opérations, de restauration, de cyber-renseignements, de commandos » ajoute le colonel Guillaume Deschamps. « D’ailleurs, le 25 mai, nous organisons une opération au Centre Commercial des Vignes pour parler de tous les métiers offerts à la BA 115 ».

La future tour de contrôle en chantier à côté de l’ancienne.

Un sujet, parfois fait polémique dans le secteur, le bruit, les décibels provoqués lors des décollages et atterrissages des avions de chasse. « Il existe un Plan d’Exposition au Bruit » explique le patron de la BA 115. « Il ne fait pas de bruit, il constate, c’est un document d’urbanisme destiné à protéger les riverains. Nous sommes tous attentifs à l’environnement, nos familles vivent là aussi avec nos enfants. Mais nous avons des obligations opérationnelles. Nous devons concilier les deux ». Avant à l’époque des Mirage, 5 communes étaient concernées par les vols d’entraînement (Camaret, Courthézon, Jonquières, Orange et Sérignan-du-Comtat), maintenent Uchaux en plus, on passe de 2149 hectares à 3286 mais l’impact sera surtout ressenti dans des zones agricoles plutôt qu’urbanisées.

Alors que se profile le 18 juillet, date-butoir de la journée d’inauguration de cette base qui remonte à Edouard Daladier (1939) et qui a donc été rénovée en moins de 2 ans, humblement, le colonel Deschamps se félicite que « Les délais et les coûts aient été maîtrisés et que la qualité soit au rendez-vous. A terme, dans deux mois, ce sera une fierté collective pour tous les services de la base, les entreprises de travaux, les services inter-armées, des infrastructures, de la défense et de la maitrise d’ouvrage, de l’Etat et des élus locaux ».

En attendant, le 12 juin aura lieu dans le Stade de la base un tournoi de rugby fauteuil, le 19 à Orange, participation au passage de la Flamme Olympique qui arrive ce soir du 8 mai à Marseille. Enfin, le 27 juin, c’est à Versailles que seront fêtés les 90 ans de l’Armée de l’Air et de l’Espace à Versailles puisque c’est là qu’a été officialisée sa création, en 1934.


Le Rafale, fleuron de l’Armée de l’Air et de l’Espace, en majesté à Orange

L’Armée de l’air de l’espace (AAE) vient d’annoncer que ce sont les Rafale de l’Escadron de chasse 1/5 Vendée qui rejoindront la Base aérienne 115 (BA 115) d’Orange-Caritat. C’est le jeudi 18 juillet que la cérémonie d’installation devrait se dérouler.
Si l’arrivée du chasseur multi-rôle de Dassault avait déjà été annoncée pour cet été dans le ciel vauclusien, on ne connaissait cependant pas encore l’identité de l’escadron qui allait lui être associé.

Top Gun à la française
Avec l’Escadron de chasse 1/5 Vendée, c’est un retour aux sources puisque cette unité avait été dissoute le 29 juin 2007 alors qu’elle était déjà affectée à la BA 115. L’escadron était alors doté de Mirage 2000 C RDI. Des avions qui avaient notamment été utilisés durant le tournage du film de Gérard Pirès ‘Les chevaliers du ciel’ avec Benoît Magimel et Clovis Cornillac.

En 2005, les Mirage 2000 C RDI de l’Escadron de chasse 1/5 Vendée avait joué les ‘méchants’ lors du tournage du film de Gérard Pirès ‘Les chevaliers du ciel’ avec Benoît Magimel et Clovis Cornillac.

Mais ces appareils ne sont pas contentés de jouer les ‘Top Gun à la française’ sur grand écran, puisqu’ils ont aussi participé à de nombreuses missions de police du ciel en France mais également en opérations extérieures au Tchad, au Koweït ou bien encore en Bosnie-Herzégovine. Sept des 12 Mirage de l’escadron ayant fini leur carrière au Brésil où ils ont été revendus d’occasion.

Crée en 1950, le 1/5 Vendée a successivement volé sur De Havilland Vampire, Mystère II (1957), Mystère IV (1958),  Super Mystère B2 (1961), Mirage IIIC (1966), Mirage F1C (1975) avant d’être équipé de Mirage 2000 C RDI à partir de 1988.

Un appel aux anciens de la 5e
A Orange, l’Escadron de chasse 1/5 sera rattaché à la 5e Escadre de chasse qui sera aussi mise à l’honneur lors de la cérémonie de juillet prochain. En effet, l’unité est également recréée à cette occasion par l’AAE. Dans ce cadre, l’Armée de l’air lance d’ailleurs un appel aux anciens de la 5e EC et de l’EC 1/5 Vendée afin qu’ils participent à l’événement.
Pour rappel, la 5e escadre a vu le jour en 1945 à Salon-de-Provence avant d’être dissoute en 1995 à Orange.

L’insigne de la 5e escadre.

Un second escadron de Rafale en 2028 ?
« La 5e Escadre de chasse et l’Escadron de chasse 1/5 « Vendée » reprennent vie, portant les héritages de leurs ainés tout en étant équipés des technologies les plus avancées, avec le Rafale comme fer de lance, explique le site internet de la BA 115 consacré à cet événement. Leur histoire, indissociable de celle de la BA115, est imprégnée des valeurs fondamentales qui ont guidé ses membres à travers les décennies, forgeant un engagement indéfectible envers la France. »

Pour la suite, si on ne sait pas encore le nom du second escadron de Rafale affecté à la cité des princes, on sait toutefois que son arrivée est prévue vers 2028.

Un 2e escadron de Rafale est attendu dans le ciel de Provence vers 2028. © 2024 RAF5ORANGE

Le Rafale, fleuron de l’Armée de l’Air et de l’Espace, en majesté à Orange

A l’occasion de la 40e édition des journées européennes du patrimoine, placée sur le double thème « Patrimoine vivant » et « Patrimoine du sport », la base aérienne 115 « Capitaine de Seynes » ouvre ses portes au grand public pour faire découvrir ses espaces muséaux.

Musée Caritat – BA115

Six salles composent ce lieu créé le 24 juin 2009 et qui relate l’histoire de la base (tenues, photos, équipements, maquettes…). De nombreux avions ayant servi sur la base accueilleront les visiteurs dès l’entrée. La présentation proposée s’adresse à tous les publics et particulièrement aux jeunes générations.

Samedi 16 et dimanche 17 septembre de 8h30 à 11h30 et de 13h30 à 16h30. Inscription obligatoire avant le jeudi 14 septembre à l’adresse : ba115-journees-patrimoine.resp.fct@intradef.gouv.fr en précisant Nom Prénom date et lie de naissance. Se munir d’une pièce d’identité le jour de la visite.

Musée des commandos de l’air – quartier Geille

Conçu par l’amicale du Groupement des Commandos parachutistes et fusiliers commandos de l’air en 2015, ce musée retrace l’histoire de ces combattants depuis 1936 jusqu’à aujourd’hui. Situé à l’entrée du quartier Geille, avenue Maréchal Foch à Orange, le Général Vinciguerra, conservateur du musée et son équipe accueilleront les visiteurs pour la 40e édition des JEP.

Samedi 16 et dimanche 17 septembre de 9h30 à 11h30 et de 13h30 à 16h30. Entrée libre.

© P. Merkel

Prises de commandement en série
Jeudi 07 septembre au Quartier Geille d’Orange, le général de brigade aérienne Jean-Luc Daroux a présidé la cérémonie de commandement de 5 unités. Le colonel Guillaume Deschamps, commandant de la base d’Orange, a remis le commandement de :

  • de la 65e Escadre d’hélicoptères au lieutenant-colonel Mathieu Wintz ;
  • du Centre de préparation opérationnelle du combattant de l’armée de l’Air et de l’Espace 24.566 au lieutenant-colonel David Dussart ;
  • de l’Escadron des systèmes d’information et de communications aéronautiques 1J.115 « Arausio » au capitaine Régis Alvin.

Le lieutenant-colonel Mathieu Wintz a remis à son tour le commandement de :

  • de l’Escadron d’hélicoptères 05.067 « Alpilles » au commandant Thibault Fortier ;
  • du Centre d’instruction des équipages d’hélicoptères 00.341 « Colonel Alexis Santini » au commandant Barthélémy Minier.


Le Rafale, fleuron de l’Armée de l’Air et de l’Espace, en majesté à Orange

Alors que la promulgation par le président de la République de la prochaine Loi de programmation militaire (LPM) devrait intervenir imminemment, quel impact aura l’adoption de ce texte pour le Vaucluse ?

Adoptée par le parlement, il y a une quinzaine de jour, la Loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030 devrait, sauf avis contraire du Conseil constitutionnel (ndlr : qui a finalement censuré 11 articles), être promulguée par le président de la République dans les tous prochains jours. Cette LPM prévoit un investissement de 413 milliards d’euros pour les 7 prochaines années. C’est 40% de plus par rapport à la précédente Loi (295 milliards pour 2019-2025). Pour y arriver, l’effort de défense national sera porté à 2% du produit intérieur brut (PIB) entre 2025 et 2027.

La LPM 2024-2030 prévoit l’acquisition de 31 Rafale destinés à la BA 115 d’Orange-Caritat. © N.Tiragallo-Armée de l’air et de l’espace

Répondre aux nouveaux objectifs sécuritaires
Pour 2023, le budget de la défense a été fixé à 43,9 milliards d’euros. Avec la nouvelle LPM, ce budget (le 2e de l’Etat) augmentera de 3,3 milliards en 2024 et 2025, de 3,2 milliards en 2026 et 2027 et de 3,5 milliards en 2028, 2029 et 2030. De quoi atteindre plus de 68 milliards d’euros à l’horizon 2023.
Objectif pour ce budget des armées très largement à la hausse : répondre aux enjeux sécuritaires liés à la nouvelle situation internationale. Oubliée donc la récolte des fruits des dividendes de la paix impulsée après la chute du mur de Berlin. Si certains ont alors prophétisé la fin de l’Histoire, force est de reconnaître que celle-ci est plutôt un éternel recommencement. L’attaque de la Russie contre l’Ukraine, avec le retour impensable de la guerre en Europe, ainsi que les menaces toujours plus grandissantes de la Chine envers Taïwan sont là pour nous le rappeler cruellement. Jusqu’alors en chute libre, les dépenses militaires mondiales connaissent un rebond considérable depuis le début de l’invasion russe et la prise de conscience qu’un conflit de haute intensité pouvait à nouveau éclater.
C’est dans cette logique que le budget des armées françaises vise désormais à répondre à ces menaces via le renouvellement des matériels existants mais aussi la modernisation de la dissuasion nucléaire, le renforcement du renseignement militaire, les investissements dans les défenses cyber, sol-air, spatiale et maritime, l’objectif de disposer de 105 000 réservistes…

31 Rafale pour la BA 115 et 37 Serval pour le 2e REG
Dans le cadre du renouvellement des matériels, la LPM prévoit donc notamment l’acquisition de 31 Rafale. Les premiers avions devant rejoindre la BA (Base aérienne) 115 d’Orange à partir du troisième trimestre 2024. C’est là, en effet, que sera déployé le futur 5e escadron du biréacteur ‘omnirôle’ de Dassault dont le chantier des infrastructures d’accueil a commencé début 2023. Des travaux (voir vidéo ci-dessous) d’un montant de 180M€ qui vont permettre la construction de nouveaux hangars, d’ateliers, de bureaux et des simulateurs de vol mais aussi d’aménagements des pistes, de voies de roulement, de réseaux souterrains, d’éclairage des balises lumineuses et de parkings avions.
La base vauclusienne a, par ailleurs, déjà fait l’objet de nombreux travaux de modernisation et de réaménagement lors de la Loi de programmation précédente, comme avec l’édification d’un nouveau mess.

Découvrez les futures installations de la BA 115 destinées à accueillir les Rafale de l’Armée de l’air et de l’espace.

Dans le même temps, les 900 hommes du 2e régiment du génie de la Légion à Saint-Christol devraient réceptionner 37 véhicules de combat Serval d’ici 2030. Une remilitarisation du Vaucluse qui fait suite au départ des 800 hommes du 1er Régiment étranger de cavalerie de la Légion à Orange qui avaient rejoint Carpiagne en 2014, le démantèlement du site de missiles nucléaires du Plateau d’Albion à la fin des années 1990 (aujourd’hui reconverti en Laboratoire souterrain à bas bruit) ou bien encore la dissolution du 7e génie des chasseurs alpins en 1993 dont la caserne Chabran abrite désormais la préfecture de Vaucluse et le Crous d’Avignon.

A ce jour, le nombre de militaires s’élève à 2 670 en Vaucluse. Un chiffre qui se monte à 5 799 personnes si l’on intègre les familles. A cela s’ajoute 356 réservistes. Un nombre qui devrait atteindre 700 en 2030.
Cette présence n’est pas sans impact sur la vie économique du département puisque le ministère des Armées verse 98M€ de salaires chaque année. De quoi générer la création de 1078 emplois induits dans les services et les petits commerces de proximité ainsi que 11M€ de paiements directs du ministère des Armées aux 189 entreprises et fournisseurs locaux départementaux.
Dans le même temps, 26 000 ressortissants de l’Office national des combattants et des victimes de guerre sont dénombrés en Vaucluse alors que le département reçoit 189 000€ d’aides de solidarité aux anciens combattants.

352M€ d’investissements
Par ailleurs, sur cette période 2024-2030, la LPM a budgété 352M€ d’investissements pour les infrastructures militaires vauclusiennes dont plus de 120 logements construits ou rénovés. S’ajoute également 62M€ cumulé des achats par les unités militaires locales (prestations d’entretien, services à la personne, réparations…) ainsi que 6,5M€ de dépenses liées au Plan Famille 2 visant à « limiter les impacts des engagements opérationnels et des mutations fréquentes sur la vie personnelle, familiale et professionnelle ».

Eurenco, leader européen des poudres et explosifs, a choisi d’implanter son siège social à Sorgues. © Eurenco

La défense en Vaucluse s’est aussi un secteur industriel qui se renforce à l’image de l’inauguration du nouveau siège social d’Eurenco à Sorgues en mai dernier transféré depuis la région parisienne. Le leader européen des poudres et explosifs, qui fabrique notamment une partie des obus des canons Caesar, marque ainsi son enracinement dans le département où le groupe y emploie près de 400 salariés.
Un attachement qui vient aussi de se traduire par la création d’une nouvelle formation via l’installation d’une antenne du Campus pyrotechnie du futur de Bourges au sein du Campus de la CCI de Vaucluse à Avignon. Une quarantaine de personnes de la région devrait venir s’y former dès la rentrée prochaine.
Mais l’industrie de la défense ne se limite pas Eurenco puisqu’on dénombre en tout 21 sous-traitants de l’armement dans le Vaucluse. L’ensemble représentant 613 emplois.


Le Rafale, fleuron de l’Armée de l’Air et de l’Espace, en majesté à Orange

La BA 115, Base aérienne-Caritat fait partie de la vie des riverains d’Orange et de ses voisins depuis 1939. C’est le carpentrassien Edouard Daladier, successivement maire, député, ministre et président du Conseil qui l’a inaugurée en 1939. Depuis, son ciel a vu les Fouga-Magister, Mystère, Jaguar, Mirage F1, III ou 2000 et les Alfajet de la Patrouille de France, basés à Salon de Provence, se déplacer en formation ‘Diamant’ ou ‘Cœur transpercé d’une flèche’ à l’occasion de défilés aériens de prestige que le monde entier nous envie.

Les Rafale remplaceront les Mirage en 2024
Le dernier avion de combat, le Mirage 2000C (RDI) a été retiré du service en juin dernier à Orange (après 34 ans de longs et loyaux services), à l’issue d’une cérémonie à laquelle assistaient des centaines de pilotes et mécaniciens, de leurs familles et amis et d’écoliers et collégiens venus des communes alentour. Il sera remplacé fin 2024 par le Rafale. En attendant, de lourds travaux sont en cours pour accueillir le nouvel avion de chasse de l’Armée de l’Air et propulser la BA 115 dans le XXIe siècle.

250M€ d’investissements
D’ici 2026, ce sont 250M€ qui seront investis dans la modernisation des installations, un chantier programmé sur plusieurs tranches et sur environ 250 hectares sur les 371 que compte globalement la Base. Le Colonel Guillaume Deschamps qui est aux commandes depuis juillet 2022 supervise cette rénovation. “Il y a deux types de travaux, le vertical ‘bâtimentaire’ (les hangars, les ateliers moteurs à réaction, les immeubles de bureau, de simulateurs de vols, le mess des officiers) et l’horizontal (piste de décollage et atterrissage, voirie de roulement, réseaux souterrains, éclairage des balises lumineuses, aires de lavage, parkings, nouvelle piste d’athlétisme).”

Le colonel Deschamps, commandant de la BA 115 d’Orange-Caritat depuis l’été 2022. ©Armée de l’air et de l’espace

Pour accueillir les deux escadrons de Rafale l’an prochain, le premier site militaire de Vaucluse va refaire le tarmac et la piste de 2  400 mètres. Le gros œuvre du mess de 3 400m2 est reconstruit, suivront les finitions intérieures (avec cuisine, café, restaurant, self-service, accueil VIP, bureaux, sanitaires, vestiaires) réalisées par Les Travaux du Midi. Ce sont eux qui ont démoli, déplombé et désamianté les locaux vétustes d’après-guerre.

Avec une totale préoccupation environnementale, un cadre paysager, un captage de la nappe phréatique, un dispositif de récupération de la chaleur, une centrale de traitement des flux d’air frais et d’air vicié, une pompe à chaleur pour limiter, par temps de canicule, la consommation d’énergie. Et c’est tout un écosystème qui s’organise autour.

3 000 emplois directs
A commencer par le personnel, des effectifs qui dépassent les 3 000 emplois quand on recense les 1  750 militaires d’active, les 80 civils, les 200 réservistes, les pilotes de chasse et d’hélicoptères ‘Fennec’, les tireurs d’élite et les commandos de parachutistes qui viennent passer une à plusieurs semaines à Caritat pour s’entraîner. Sans oublier leurs familles, leurs enfants, ce qui fait grimper les chiffres à 5 000 personnes environ et induit crèches, écoles, parkings, logements, commerces, besoins de santé, de loisirs, de culture et donc retombées socio-économiques majeures.

La base reste opérationnelle malgré les chantiers
Pendant la durée du chantier, la base conserve sa mission souveraine de veiller à la sûreté aérienne du territoire français et de sa population et de neutraliser toute intrusion aérienne ennemie ou dangereuse avec des avions et des pilotes de chasse de Saint-Dizier, Mont-de-Marsan et Orange. Ils sont en état d’alerte permanent et capables de décoller en quelques minutes pour dissuader, éventuellement par des tirs de semonces, tout aéronef de survoler les sites sensibles comme les centrales nucléaires, les aéroports, les ports, les zones industrielles classées ‘Seveso’ ou les barrages.

Le nouveau mess de la BA115 est en cours d’achèvement. ©Armée de l’air et de l’espace

La BA 115, un sujet qui fait du bruit
Un sujet, toutefois, électrise les relations entre la BA 115 et les riverains, le bruit induit par le décollage et l’atterrissage des avions de chasse pour leur entraînement. Dans le cadre de ‘La loi de programmation militaire 2019-2025’, une révision du PEB (Plan d’exposition au bruit) qui date de 1985 a été lancée. La méthode, initiée par la DGAC (Direction générale de l’aviation civile) fait apparaitre 3 zones soumises à des contraintes d’urbanisme et classées par zones d’exposition aux nuisances sonores.

A l’initiative de la Préfecture de Vaucluse, une commission consultative s’est réunie avec les élus, associations de défense des riverains et professionnels de l’aéronautique. Résultat : on est passé de 5 à 6 communes concernées (Camaret, Courthézon, Jonquières, Orange, Sérignan et désormais Uchaux). Ce périmètre de restrictions urbanistiques, fixé par arrêté préfectoral du 16 août 2022, est passé de 2  150 hectares impactés à 3 300ha et touche 3  850 habitants supplémentaires (+8%), mais ces zones sont majoritairement agricoles et peu urbanisées, donc peu habitées, est-il précisé dans le document.

Si les Mirage 200 ont quitté cet été la BA 115 après 34 ans de service, les hélicoptères Fennec veillent sur le ciel vauclusien en attendant l’arrivée des Rafale annoncée pour 2024. ©Armée de l’air et de l’espace

10% de l’emploi local
A la croisée des chemins, des autoroutes A7 et A9, du Rhône et du Ventoux, à la confluence de trois régions Sud-Occitanie-Auvergne Rhône Alpes, le Pays d’Orange possède cette pépite, la BA 115, qui concentre 10% de l’emploi local et bénéficie du prestige qui enveloppe ces héros, les pilotes de chasse (dont le nouveau succès du film ‘Top Gun, Maverick’ avec Tom Cruise ne devrait pas altérer l’image, bien au contraire !).

Deux espèces protégées sur le site de Caritat
Enfin côté environnement, en collaboration avec le Conservatoire des espaces naturels et de la DREAL (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement), deux espèces protégées vivent sur la base : l’outarde canepetière, genre de poule-faisane qui dispose d’un refuge au milieu des hautes herbes qui bordent le tarmac et le crapaud calamite, un amphibien qui prospère en lisière des landes et mares de Caritat.

Deux espèces protégées vivent sur la base aérienne d’Orange : l’outarde canepetière (sur la photo) et le crapaud calamite. ©Armée de l’air et de l’espace

Le patron de la BA 115, le colonel Deschamps insiste “Nous vivons ici, en famille, nous faisons tout pour limiter les nuisances sonores, il en va de notre qualité de vie. Mais il en va aussi de notre sécurité à tous. Nos plans de vols sont draconiens. Nos pilotes doivent être opérationnels jour et nuit, avec toutes les menaces qui nous entourent et Orange est une incontournable sentinelle du ciel.”


Le Rafale, fleuron de l’Armée de l’Air et de l’Espace, en majesté à Orange

Après 34 ans de service et 235 000 heures de vol, le célèbre avion à aile delta de Dassault quitte le ciel de Vaucluse.

Emotion et fierté hier sur la base aérienne d’Orange qui avait invité 3 000 personnes, des civils, des militaires, mais aussi 500 enfants des écoles alentour à l’occasion du retrait de service de ces avions de chasse de légende basés dans les hangars depuis 1988.

De tous les combats
Le Mirage C (pour chasse) RDi (pour radar doppler à impulsions) a combattu dans le Golfe Persique, pour l’opération « Daguet » dans les années 90 comme pour « Barkhane » au Sahel dans la dernière décennie, il a aussi été la vedette du film de Gérard Pirès avec Benoît Magimel et Clovis Cornillac tourné dans le ciel d’Orange en 2005.
Jeudi après-midi, ils étaient tous là, les mécaniciens, les pilotes et les vétérans, leurs amis, leurs familles pour assister aux derniers vols de cet escadron de chasse. Ils se sont remémoré ce qu’était ce fleuron de l’Armée de l’Air, avec un radar embarqué qui permettait de voir et de tirer vers le sol des missiles en volant à Mach 2,2, c’est à dire 2,2 fois la vitesse du son, soit 2 300km/h… Ils étaient tous alignés sur le tarmac de la BA 115, avec des dérives différentes qui arboraient leurs couleurs : le 1er escadron Vendée, l’EC 2/5 Ile de France, l’EC 2/12 Picardie, l’EC 3/5 Comtat Venaissin.

La Paf en invitée vedette
Invitée vedette, la Patrouille de France et ses 8 Alfajets, venus en voisins de la Base de Salon de Provence, siège de l’Ecole de l’Air où naissent tous les « poussins », les futurs « Top Gun ». En formation « losange », « diamant », « tonneau », ils ont fait pendant de longues minutes leurs acrobaties réglées au millimètre, dans un ciel nuageux et incertain, suivis par leur panache de fumigènes tricolores reconnus dans le monde entier. Une chorégraphie de prestige et d’excellence qui fait l’admiration de chacun, et tous les spectateurs applaudissaient leurs passages, conquis par autant de virtuosité et de savoir-faire.

Les Rafale prendront la relève en 2024
Pendant 2 ans, les riverains de la BA 115, à jonquières, Camaret ou Violès, vont pouvoir respirer, sans nuisance sonore puisque le successeur du Mirage 2 000, le Rafale n’arrivera qu’en 2024 … En attendant, les hélicoptères Fennec, basés ici depuis 12 ans, assurent la surveillance du territoire, la police du ciel pour les petits avions de tourisme, les planneurs, les ULM. Ils sont capables de les prendre en chasse et de les neutraliser si, par hasard, leur venait la mauvaise idée de survoler des sites sensibles comme les centrales nucléaires par exemple.


Le Rafale, fleuron de l’Armée de l’Air et de l’Espace, en majesté à Orange

Ce matin, aux alentours de 10h40, un Mirage 2000 de l’Armée de l’air a décollé en urgence de la Base aérienne (BA) 115 d’Orange afin d’intercepter un avion de tourisme qui prenait la direction de la rade de Toulon. L’aéronef, qui aurait dérobé en Italie juste auparavant, a été rejoint par l’appareil militaire alors qu’il venait de survoler la base aérienne navale, port d’attache de plusieurs bâtiments à propulsion nucléaire de la Marine nationale. Le Mirage 2000 l’a contraint à se dérouter vers l’aérodrome d’Aix-Les Milles où un hélicoptère Fennec appartenant à la permanence opérationnelle de l’Armée de l’air avait aussi été déployé pour mener cette opération d’interception. L’incident a entraîné la fermeture temporaire de l’espace aérien de Nice pendant une trentaine de minute.

N’ayant opposé aucune résistance l’homme, sans papiers d’identité sur lui et en chaussettes, a déclaré être un ressortissants Slovaque de 33 ans.

Selon les informations de nos confrères d’Europe 1 « après l’atterrissage de l’avion de tourisme, les militaires de l’Armée de l’air ont remis le pilote à la police (…). Il a été immédiatement placé en garde à vue. Il s’exprime en anglais et a remis aux policiers une lettre écrite en anglais. »

Régulièrement sollicités pour assurer des missions de police du ciel, les Mirage 2000 de la BA 115 sont tout particulièrement en alerte depuis l’éclatement de la guerre en Ukraine. Une vigilance qu’il entretienne en permanence comme le rappelle l’exercice mené le 23 février dernier avec l’interception à faible altitude dans le secteur de Pierrelatte d’un avion de tourisme parti de l’aéroport de Lyon-Bron.

L.G.

© Facebook – BA 115

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