23 juillet 2024 |

Ecrit par le 23 juillet 2024

Julien Gélas, directeur du Théâtre du Chêne noir à Avignon : « Le théâtre populaire est là pour parler à tous les publics, ce qui n’empêche pas l’exigence »

Entretien avec Julien Gélas, directeur du Théâtre du Chêne noir à Avignon.

Théâtre du Chêne noir

«Cela fait plus de deux ans et demi que je co-dirige le Théâtre du Chêne noir et maintenant je suis aux manettes.   Evidemment, Gérard (Gélas) reste un artiste et est très présent dans la programmation, dans la création, dans l’écriture. Moi ? J’ai la charge de continuer cette belle histoire et de diffuser le plus d’œuvres possibles.»

Mon empreinte ?

«Mon empreinte ? Je vais surtout essayer d’apporter ce que je suis, c’est-à-dire, la vision d’un jeune-homme de mon époque –j’ai 30 ans- insuffler de la jeunesse, même si Gérard a toujours eu cet esprit de tisser des passerelles entre les différents domaines de l’art. Cela me comble puisque je suis musicien, auteur et metteur en scène. C’est en moi et c’est aussi au cœur du Chêne noir qui a été une troupe de musiciens et d’acteurs pendant plus de 20 ans, ainsi j’en perpétue l’esprit.»

La création en résidence

«Après, j’ai mes goûts. C’est presque indescriptible… Les textes contemporains prendront une place importante avec des artistes invités en création, en résidence au Chêne noir et qui seront produits, en cela c’est une première. Nous accueillons 4 spectacles en résidence ; Stéphane Caso pour ‘To be or not to be Avignon’ ; ‘Racin.e(s)’ sur justement Jean Racine, une création de jeunes créateurs issus du Conservatoire d’Avignon, la compagnie A Divinis qui travaille avec Olivier Py. ‘Les chaises’ de Ionesco avec Renaud Gillier, la compagnie Les passeurs qui sera une production Chêne noir prévue pour 2021 et ‘Maivieschool’ une école de hip hop qui va, avec les jeunes des quartiers, proposer des concours de hip hop en fin d’année et qui sera également en résidence de création ici. L’idée ? Créer des passerelles entre l’intra et l’extramuros.»

La nouveauté ?

«On accueille et on produit beaucoup de nouveaux spectacles. Notre volonté est d’accompagner de nouveaux créateurs, des talents en devenir et, en même temps, de présenter des artistes et des œuvres confirmés en théâtre, musique et conférences qui sont les trois axes du Chêne noir. Ce qui nous définit ? Le théâtre populaire, Gérard vient de là, Jean Vilar était son maître. Moi, je m’inscris dans cette tradition et je la revendique. C’est un théâtre qui parle à tout le monde mais avec une exigence de qualité de théâtre d’art. Ce qui est important ? C’est aussi programmer des auteurs. Je m’imprègne toujours du texte avant de penser aux acteurs. Il n’y a pas de théâtre sans auteurs ni sans textes. C’est la 1ère étincelle qui donne la magie au reste. Et il n’y a pas de textes sans acteurs. Cette année nous donnerons à voir et entendre des auteurs majeurs comme Jean Racine, Georges Feydeau, Eugène Ionesco… Cela fait partie de ce que je défends.» 

Une nouvelle vague ?

«La clientèle, les abonnés du Chêne noir ont peut-être l’âge de Gérard, avec votre arrivée celle d’une nouvelle vague, complémentaire à la 1ère ? Cela fait partie de mes paris : le renouvellement des publics avec celui qui nous est fidèle depuis plusieurs décennies, qui connaît ce que l’on fait et qui nous est précieux et continuer à aller chercher les scolaires, les jeunes. J’ai d’ailleurs été frappé en Chine par la moyenne d’âge des spectateurs qui est de 35 ans, dans les salles de théâtre. Il ne s’agit pas de faire de jeunisme, en revanche il faut mélanger tous les publics, c’est l’essence même du théâtre populaire : pas de limite d’âge, de classe sociale, toujours ouvrir son esprit…»

Le Horla

«Pour le Horla j’ai extrait l’œuvre de son époque et je suis parti sur la comparaison, le rapport de l’homme à la machine, de l’homme à l’invisible. Le théâtre est le lieu où l’on se pose des questions liées à des problèmes universels et actuels. Chaque époque met au jour de nouvelles problématiques dont les auteurs et les metteurs en scène s’emparent.»

L’œuvre qui m’a le plus marqué ?

«Quelle œuvre m’a le plus marqué ? Un roman d’Honoré de Balzac ‘La recherche de l’absolu’. (Ndlr : La Recherche de l’absolu est un des textes les plus attachants de Balzac. Il traite de la recherche de la perfection, thème que l’on retrouve dans ‘Illusions perdues’ (le papier parfait pour l’imprimerie Séchard) et ‘Le Chef-d’œuvre inconnu’ (une peinture plus forte que la réalité). C’est un roman fantastique, sans doute pas le plus connu. Cette œuvre intervient alors que les religions se meurent en Occident et fait émerger la question de l’absolu dans la science et l’art comme une recherche, même spirituelle. Je considère que l’art est aussi une quête d’absolu. Ce qui m’a bouleversé ? La quête de sens. L’art est une spiritualité, ce n’est pas juste un métier, une technique, une manière de faire carrière.»

Qu’est-ce que m’a appris la vie en Chine ?

«Ce sont les arts martiaux et leur pratique –champion de France de kungfu à 15 ans- lors de mon adolescence qui m’ont porté en Chine. J’ai obtenu un doctorat de chinois, l’ai enseigné durant plusieurs années, aux Langues orientales à Paris. J’ai toujours une passion pour cette culture qui, à beaucoup d’endroits, se conçoit comme aux antipodes de la nôtre et qui, de cette façon, m’a permis de questionner tant à travers la philosophie qu’à travers ma vie, tout un tas de partis pris, de préjugés que j’ai, que l’on a, sur notre propre culture, sur nous-mêmes et sur le monde. Le fait d’aller chercher des systèmes de pensée radicalement opposés aux nôtres nous permet de remettre en question ce que l’on est. C’est un mouvement artistique. L’art c’est explorer la diversité, la multiplicité. C’est la quête des possibles.»

La Chine

«La Chine c’est aussi ça, un endroit où, si l’on y est sensible, l’imaginaire est très fourni, où il se déploie. C’est Paul Claudel, Victor Segalen qui ont écrit des textes magnifiques sur ce pays. Ce sont aussi des philosophies que j’ai creusées, traduisant le Tao Te King de Lao Tseu car il y a beaucoup de sagesse derrière cette culture. En m’en imprégnant, j’y ai trouvé des méthodes, des outils et des techniques que j’utilise pour la mise en scène, pour diriger les acteurs, comme la culture du silence puisque ce sont eux qui ont pensé le ‘silence’ de la façon la plus profonde qui soit, le taoïsme, Confucius s’en faisant écho tout comme la notion de ‘vide’.  En musique c’est tout aussi fondamental et central.»

Comment j’appréhende l’œuvre ?

«J’ai eu cette chance de grandir dans un théâtre et d’y découvrir les œuvres tout d’abord en les regardant sur scène avant de les lire. Ce sont, tout d’abord, des impressions visuelles, sensitives qui m’interpellent et m’amènent à les lire lorsqu’elles m’ont séduit. Parfois je les redécouvre en les lisant. Je n’agis ni de manière calculée ni de manière rationnelle. Une œuvre me parle et me touche, je trouve que sa thématique résonne et me permet de poser des questions contemporaines. C’est là que tout commence. C’est là qu’elle m’intéresse. Je viens d’écrire une pièce historique sur Spinoza, commandée par Bruxelles. J’ai en tête une œuvre de Victor Hugo et voici qu’en la lisant germe un texte sur le président actuel de la République.»


Julien Gélas, directeur du Théâtre du Chêne noir à Avignon : « Le théâtre populaire est là pour parler à tous les publics, ce qui n’empêche pas l’exigence »

Suite à l’annonce du couvre-feu à Avignon, la Factory –Théâtre de l’Oulle a avancé les horaires de certains spectacles. Ainsi, les spectacles initialement prévus à 20h ou 20h30 auront lieu à 19h.

Ces spectacles auront lieu à 19h :

Vendredi 23 octobre : Mania + The Task (au lieu de 20h30)

Mardi 27 et mercredi 28 octobre : Le Mouvement des corps pour dire l’indicible (au lieu de 20h )

Jeudi 29 et vendredi 30 octobre : Città Nuova (au lieu de 20h)

Le spectacle Rosette Bonheur qui devait avoir lieu le samedi 31 octobre à 21h salle Tomasi est annulé. La représentation du dimanche 30 octobre à 17h est, quant à elle, maintenue.

Tous les autres événements sont maintenus aux horaires du programme. Toutes les mesures sanitaires préconisées seront mises en place : masques obligatoires et Gel hydroalcoolique à disposition du public.


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Cette nouvelle visite guidée proposée par Avignon tourisme pendant les vacances de Toussaint, permet de découvrir le Palais des Papes à travers les épisodes sombres et mystérieux de son histoire.

Il  fut en effet le théâtre de complots, de tentatives  d’empoisonnement, de superstitions et source de légendes et fiction. La visite nous emmène au Moyen-Age,  lorsque Philippe le Bel contraint Clément VI à dissoudre l’ordre des Templiers, relate les sièges du Palais et les incendies de 1354 et 1413.

Empoisonnements et animaux fantastiques
Il y est question tant de l’empoisonnement de Jean XXII que de la légende des papes alchimistes, de la corne de licorne de Clément VI, des pestes de 1348 et 1371 et leur lot de superstitions, ou des cérémonies d’excommunication…. On y aborde aussi les remèdes et plantes médicinales, les légendes médiévales, l’importance du bestiaire du Moyen-Age et des animaux fantastiques. Evocation encore, sur une période plus récente, de l’horrible massacre de la Glacière, ou, dans un autre registre, de la visite au Palais de Charles Dickens…. Mardi 27 octobre à 11h. Mercredi 28 octobre à 11h. Samedi 24 et 31 octobre à 11h. Les dimanches 8 et 22 Novembre à 11h.

Avignon la ténébreuse
Cette visite fait le pendant à une autre proposition : Avignon la ténébreuse, un parcours en ville truffé de récits étranges, inconnus, inquiétants qui se déroule sur la même période, lundi 26 octobre et vendredis 23 et 30 octobre.

Renseignements : réservations : www.avignon-tourisme.com / tél 04 32 74 32 74.


Julien Gélas, directeur du Théâtre du Chêne noir à Avignon : « Le théâtre populaire est là pour parler à tous les publics, ce qui n’empêche pas l’exigence »

Débutés en juillet dernier, les travaux d’aménagements cyclables au carrefour giratoire de Réalpanier se poursuivent avec des déviations mises en place à partir du lundi 26 octobre.

Le Département de Vaucluse va réaliser prochainement les trois plateaux traversants qui permettront de réduire la vitesse des véhicules dans l’anneau du giratoire. Pour les besoins du chantier, des déviations ponctuelles seront mises en place à compter du lundi 26 octobre et jusqu’à fin novembre pendant 16 nuits, uniquement entre 19h30 et 7h, afin de ne pas perturber la circulation routière.

Pour rappel, le Département de Vaucluse et la Ville d’Avignon aménagent le carrefour giratoire de Réalpanier ainsi que le carrefour entre l’avenue de l’Amandier et la rue Claude Chabrol à Avignon, afin d’améliorer la sécurité des piétons et des cyclistes. Ces aménagements permettront de sécuriser la liaison entre le centre-ville d’Avignon via le chemin des Canaux, le tracé provisoire de la véloroute ViaRhôna en direction du Pontet et Sorgues ainsi que la RD 28 et d’assurer la sortie de l’agglomération avignonnaise vers Pernes-les-Fontaines / Carpentras et le Mont Ventoux. Le coût total des travaux est chiffré à 720 000 € HT (864 000 € TTC), financés à la fois par le Conseil départemental de Vaucluse et la commune d’Avignon.


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Avignon tourisme décline la manifestation nationale ‘Tous à l’Opéra’ ce dimanche 25 octobre au Palais des papes. A cette occasion, tout au long de la journée, les artistes du ballet et du chœur et la Maîtrise des enfants investiront le monument pour des impromptus, des animations chorégraphiques et musicales à découvrir au gré des salles.

Airs populaires, chorégraphies
Des airs populaires, du chant a capella, des chorégraphies sur des airs de Beethoven, c’est tout une déambulation festive et pleine de fraîcheur,  parsemée de surprises, dans l’esprit de la manifestation ‘Tous à l’Opéra’ que se déroulera cette journée de découverte puisque c’est pour inciter le grand public à franchir plus largement les portes des maisons lyriques et rendre cet art accessible à tous que l’idée a été proposée par la Rof (Réunion des Opéras de France et le World Opéra day. Karine Deshayes, mezzo-soprano est d’ailleurs la marraine de cette 14e édition soutenue par 22 opéras de France.

Et aussi à l’Opéra confluences
La manifestation sera aussi  fêtée par l’Opéra du Grand Avignon samedi 24 octobre en Courtine à l’Opéra Confluences au gré de visites d’ateliers (sur réservation), répétitions, rencontres avec les artistes, des animations.

Le Palais des papes
Le Palais des papes est actuellement ouvert de 10h à 17h (fermeture des caisses une heure avant), les visites se font sur créneau horaire à réserver sur www.avignon-tourisme.com et au 04 32 74 32 74 ou sur place aux caisses selon les disponibilités restantes. Les visites du Palais sont gratuites le dimanche  pour les avignonnais sur présentation d’un justificatif. Tarif en vigueur pour les autres visiteurs.

Toutes les informations sur : www.operagrandavignon.fr


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Incroyable ! Ce que les colloques, sondages, enquêtes, séminaires, réunions ont tenté de faire depuis quelques années,  la conjoncture sanitaire actuelle a réussi, sans le vouloir, à le concrétiser : il n’y a qu’une seule appellation, qu’une seule date pour désigner ce qui va se passer en Avignon du 23 au 31 octobre : la Semaine d’art ! 

Finis pour un temps les egos, rancœurs et compétitions : la Semaine d’art unique présentera un choix de 7 spectacles du Festival (In) 2020 non joués et des reprises ou créations du Off 2020 venant des scènes conventionnées ou pas, avignonnaises ou pas. Une fois n’est pas coutume, c’est le Festival d’Avignon qui a donné le ‘La’ en proposant une Semaine d’art en Avignon. Les autres scènes permanentes ou pas, -Villeneuve en scène également- ont surfé sur la vague de reprise de spectacles vivants et proposent elles aussi de belles rencontres.

Un rapprochement imprévu et inédit
Tu fais le In ? Tu fais le Off ? Non du 23 au 31 octobre c’est à l’unisson que les propositions artistiques vont se décliner, mélangeant enfin les publics. Les dates courtes et les petites jauges vont sûrement permettre de reporter les réservations de l’un à l’autre. Un mot d’ordre : du 23 au 31 il faut y être, il faut en être. On s’y retrouve enfin ! On s’y retrouve ?

Morceaux choisis

«Notre dernier voyage» d’après Bernard Giraudeau.
Marc Tourneboeuf a choisi de mettre en scène un roman de Bernard Giraudeau, voyage entre Chili et Philippines, voyage intérieur également entre quête de l’enfance et de l’amour absolu. Un seul en scène avec Jean-Philippe Renaud mais aussi les voix de l’ancien ami chilien de Bernard Giraudeau Osvaldo Torres, et Ingrid Lefrancois. «Je vous ai cherchée dans le monde entier, dans les déserts chiliens, les mers rouges et bleues, les décharges de Manille, les ports de ma jeunesse, les bordels, les nuits de brève jouissance, de dégout, de colère. Me fallait-il me rencontrer pour enfin vous trouver ?»  Du 23 au 31 octobre. Relâche le 26. 19h30. 10 à 20€. Théâtre Transversal. 10, rue d’Amphoux. 04 90 86 17 12.  www.theatre-transversal-avignon.com

«Dans la solitude des champs de coton » de Bernard-Marie Koltès.
Suite au report de sa deuxième tournée en Chine initialement prévue en décembre 2020, Alain Timár reprend sa création «Dans la solitude des champs de coton» de Bernard-Marie Koltès. Deux hommes se rencontrent pour procéder à un échange… Ils se jaugent, se flairent, avancent, reculent, s’affrontent sans que ni l’un, ni l’autre ne gagne ou ne perde. La question cruciale des rapports humains est ici abordée. Samedi 24 octobre. 16h30. Dimanche 25. 19h. Lundi 26. 20h. 5 à 20€. Théâtre des Halles. Rue du Roi René.  Avignon. Réservation : 04 32 76 24 51. www.theatredeshalles.com

«Andropause» de, par  et avec Bruno Coppens.
Vu au festival off, entendu sur France Inter au « Fou du roi», on ne présente plus Bruno Coppens humoriste belge passionné des mots. Ici il nous parle avec humour –belge- de ses ‘presque 60 ans’, de la vieillesse, de sa famille, d’andropause. Vendredi 23 octobre. 20h. Théâtre Episcène. 8 à 18€. 5, rue Ninon Vallin.  reservation@episcene.be

‘Rosette bonheur’ de et par Marie Pagès.
La comédienne et metteuse en scène Marie Pagès, bien connue des Avignonnais  incarne ‘Rosette Bonheur’, personnage populaire qui cueille la société de manière touchante, drôle, inattendue et à la fois pertinente. Elle déniche les petits bonheurs de rien du tout et nous fait partager ses interrogations et émotions. Dimanche 1er novembre. 17h. 8 à 15€.  Salle Tomasi. La Factory/ Théâtre de l’Oulle. Rue de la Plaisance et rue Bertrand. 09 74 74 64 90. www.la-factory.org

‘Merteuil, variation’ d’après Quartett de Heiner Müller
On se souvient peut-être, en juillet 2007, de la lecture exceptionnelle de Quartett de Heiner Müller dans la Cour d’honneur par… Jeanne Moreau et Samy Frey? Le metteur en scène Jean-François Matignon choisit d’en faire une variation : la marquise de Merteuil et le vicomte de Valmont, couple de libertins maléfiques ont vieilli… Vendredi 30 octobre. 21h.  Samedi 31 octobre. 19h. 5 à 17€. Théâtre des Carmes. Place des Carmes. 04 90 82 20 47. www.theatredescarmes.com


Julien Gélas, directeur du Théâtre du Chêne noir à Avignon : « Le théâtre populaire est là pour parler à tous les publics, ce qui n’empêche pas l’exigence »

La Ville d’Avignon continue de travailler à sa métamorphose avec la naissance de l’écoquartier Joly Jean qui comptera une nouvelle école fin 2024. Déployée sur 4 940 m², elle comportera 11 salles de classes : 5 maternelles, 6 élémentaires et une classe pour enfants autistes. Le projet se monte à 12,3M€ TTC. 

C’est au Sud d’Avignon, à environ 4 km du centre historique, au cœur de 42 hectares de friches et de terres agricoles jouxtant Cap Sud et longeant la route de Marseille que l’éco-quartier quartier Joly Jean s’épanouira. Tel un écosystème, il sera relié aux autres quartiers par une trame verte en direction des avenues de la Croix rouge et du Moulin de Notre Dame, au gré de cheminements piétons et cyclistes, du parc du Clos de la Murette, d’une aire de jeu publique, de jardins pédagogiques et non loin du bassin d’orage paysager.

Dans le détail
11 classes y seront accueillies : 5 maternelles et 6 élémentaires. L’établissement s’articule en plusieurs espaces de vie : halle créative, studio musical, laboratoire des petits génies, salle de repos avec petit planétarium, espaces de motricité libre, petites alcôves de travail dans les circulations, reliés avec les salles de classe, et, aussi un espace ‘Snoezelen’  (invention néerlandaise datant de 1970, proposant un espace de stimulation sensorielle et motrice conçue pour accompagner les enfants autistes afin d’engager une communication avec l’extérieur). Une salle polyvalente est également prévue pour accueillir le public en dehors des temps scolaires ainsi qu’un ‘café des parents’. Un conseil municipal des enfants et des actions participatives sont envisagées pour accompagner le projet.

Ca sort de l’ordinaire
L’école a pour originalité d’ouvrir ses espaces de récréation sur l’espace public en dehors des heures de classe, offrant des temps en lien avec les habitants au gré d’activités comme la participation des enfants à l’élaboration et l’entretien d’un potager pédagogique, de jeux et, à l’inverse, de re-cloisonner les espaces durant les temps scolaires.

Côté technique
Le maître d’ouvrage est la Ville d’Avignon, la maîtrise d’œuvre a été confiée au cabinet strasbourgeois Husser : «Nous concevons des bâtiments contemporains et bioclimatiques en imaginant des formes libres et rationnelles. Nous réalisons également des bâtiments passifs où le chauffage est ramené à 1€ par m2 et par an.»

La livraison de l’école est prévue pour le 2e semestre 2024. Les études de conception se déroulent à partir de maintenant pour un an. La consultation marché travaux de novembre 2021 à mars 2022. Les travaux auront lieu dès avril 2022 jusqu’à février 2024 et l’installation du mobilier de mars à mai 2024.

Développement durable
L’école sera durable et respectueuse de l’environnement empruntant à la fois à la démarche BDM (Bâtiment Durable Méditerranéen) et Bepos (Bâtiment à énergie positive) qui impliquent une approche environnementale depuis les phases amont jusqu’à la livraison du chantier pour une insertion optimale du bâtiment dans la coulée verte de l’éco-quartier avec, pour corolaire, le développement durable : tri des déchets, compostage et potager pédagogique.

Prochainement
Les prochains chantiers d’envergure concerneront trois écoles d’Avignon : l’école maternelle Camille Claudel à hauteur de 230 000€ pour une livraison en septembre 2021 ; l’école maternelle du Noyer pour 320 000€ pour une livraison à la même date et, enfin, le groupe scolaire Sainte-Catherine pour un investissement de 650 000€ et trois phases de travaux livrées en septembre 2021, 2022 et 2023.

Une classe de maternelle vue de l’intérieur. © DR


Julien Gélas, directeur du Théâtre du Chêne noir à Avignon : « Le théâtre populaire est là pour parler à tous les publics, ce qui n’empêche pas l’exigence »

L’aéroport d’Avignon vient d’inaugurer un nouvel hangar qui va permettre d’accueillir jusqu’à 12 avions de tourisme grâce à deux plateaux tournants. Une première en France.

C’est un bâtiment unique dans l’Hexagone qui vient de sortir de terre du côté de l’aéroport Avignon-Provence. Baptisé H20, ce dernier à la particularité de posséder deux grands plateaux tournants de 22,8 mètres de diamètre, permettant ainsi d’accueillir jusqu’ 12 avions mono et bimoteurs en même temps. Cette nouvelle installation, on la doit à Michel Hugues, ancien dirigeant fondateur de GSE, ainsi qu’à ses deux enfants Julien Hugues et Nathalie Renou qui ont donné vie au projet à travers leur société SARL H20. « C’est en découvrant en Allemagne ces plateaux tournants imaginés par la société belge Aerodisc que nous avons eu l’idée de les proposer à l’aéroport d’Avignon qui nous a fait confiance dans la mise en œuvre de cette installation unique », explique Nathalie Renou, également gérante de ‘Eco & Design’, société qui a construit le bâtiment.

D’une superficie de 1 200 m², le hangar accueille ainsi les deux plateaux tournants fabriqués en contreplaqué de 40 mm et tous deux posés sur des roulettes fixées au centre par un axe. Chaque plateforme peut accueillir jusqu’à six avions de deux tonnes chacun. Le bâtiment dispose également d’une grande porte motorisée, de sanitaires, d’un parking extérieur et d’un accès Wifi nécessaires pour la préparation des plans de vols et le suivi de la météo en temps réel. Basé sur le principe de la location, les pilotes locataires qui possèdent un avion peuvent prendre un abonnement à 450 € par mois. « L’objectif recherché pour le pilote est qu’il puisse être en totale autonomie, précise Nathalie Renou. En atterrissant sur la piste, il peut ainsi ouvrir très rapidement la grande porte grâce à sa télécommande et faire pivoter le plateau pour y garer son avion, sans avoir à déplacer les autres appareils. »

S’élevant à 600 000 €, le hangar devrait bénéficier dans les prochains mois d’améliorations comme la mise en place de panneaux solaires sur les toitures. A ce jour, il accueille ses deux premiers locataires dont l’animateur phare du petit écran, Michel Drucker.


Julien Gélas, directeur du Théâtre du Chêne noir à Avignon : « Le théâtre populaire est là pour parler à tous les publics, ce qui n’empêche pas l’exigence »

Prochainement, à l’affiche du Théâtre du Chêne noir, Julien Gélas, directeur du Théâtre du Chêne noir propose sa propre version du Horla, cet être invisible à la fois ‘hors et là’ qui étend son emprise sur le narrateur, d’après une nouvelle fantastique de Guy de Maupassant qu’il met en scène.  Et puis il y a ‘Asia’ la bouleversante histoire d’Asia Bibi, pakistanaise chrétienne, mère de trois enfants, accusée de blasphème et condamnée à mort pour avoir bu à l’eau d’une source à laquelle elle n’aurait pas dû boire… Une histoire racontée par Mouloud Bélaïdi et écrite et mise en scène par Gérard Gélas.

Le Horla
Apprêtez-vous à découvrir le fascinant récit d’un homme aux prises avec un être invisible, qui petit à petit, s’empare de ses pensées, de son âme, de sa vie entière. Folie ? Hallucinations ? Clairvoyance ? Réelle présence d’une créature surnaturelle ? Julien Gelas s’empare de ce chef-d’œuvre précurseur du réalisme fantastique. Glissant subrepticement sa plume et notre époque dans celles de Maupassant, il en révèle toute la dimension prophétique. Une pièce qui met la raison à l’épreuve, à une époque et dans un monde ultra rationalisés, où l’intelligence humaine -qui en crée de ‘l’artificielle’- ne semblent pourtant pas suffire à tout expliquer… «Cet être invisible affleure à la surface de notre réalité pour venir bousculer nos certitudes, observe Julien Gélas. Au milieu de cette lutte de haute voltige entre la raison et la déraison, Maupassant glisse de profondes réflexions sur l’intelligence, le peuple, le fait de croire à quelque chose. Cette œuvre contient de la philosophie, de la science, de la poésie et de la pure fiction.» Le Horla d’après Guy de Maupassant, adaptation et mise en scène de Julien Gélas avec Damien Rémy. Samedi 24 à 20h et dimanche 25 octobre à 16h. De 5 à 23€.

‘Asia’
«Dans un village du Pakistan, il y a quelques années, une jeune femme, Asia Bibi, travaille dans les champs sous un soleil de plomb, en compagnie d’autres femmes de son village, raconte Gérard Gélas. La chaleur est écrasante, la récolte éprouvante, alors elle se rend à une source proche, afin de boire un peu d’eau. Des hurlements, des cris, des insultes, sont immédiatement proférés par les autres femmes qui l’accusent d’avoir souillé la source. Asia Bibi est chrétienne et minoritaire en tant que telle au Pakistan. Les autres femmes qui se pensent musulmanes réclament immédiatement sa mise à mort pour blasphème. Asia Bibi est arrêtée et passera plus de huit ans dans les geôles pakistanaises. Dans sa petite cellule sans fenêtre, elle garde espoir en attendant son nouveau procès devant la Cour Suprême… En janvier 2019, elle est enfin acquittée et extradée quelques mois plus tard au Canada.» «Tout cela me fut raconté par Mouloud Belaïdi, témoigne Gérard Gélas, qui me proposa d’écrire un texte à partir de cette histoire. Un texte, non pas contre l’Islam ou toute autre religion, mais un texte sur l’intolérance, le fanatisme et, pour tout dire, la bêtise qui peut se faire meurtrière. Un texte aussi sur une femme d’exception car Asia Bibi, par son courage à affronter l’absurde, rejoint la longue liste de ces femmes qui, après avoir donné la vie, lui donnent un sens.» De Mouloud Belaïdi mise en scène de Gérard Gélas avec Pauline Dumas.  Mercredi 28 à 20h30 et jeudi 29 octobre à 19h. Réservation 04 90 86 47 87. De 5 à 25€.

Racin.e(s)
Pas de jardinage mais bien du théâtre vivant. Formidablement vivant. Un orateur entre en scène, bien décidé à enfourcher le monstre Jean Racine ! Dans une énergie débordante et contagieuse, une question lui brûle les lèvres : où dois-je me placer aujourd’hui face au monstre théâtral Racine ? Avec joie et enthousiasme, il dépeint un portrait unique de l’auteur : de sa langue “alexandrine” merveilleuse à sa querelle “cornélienne” la plus profonde. Sous le regard amusé des spectateurs, des comédiens tragiques et burlesques gravitent autour de l’orateur pour faire revivre, le temps d’une représentation, l’humanité et les passions des personnages raciniens. D’Aristote à Barthes en passant par Andromaque et Bérénice, tous sortiront des placards poussiéreux de nos bibliothèques pour prendre la parole et nous aider à choisir notre place, notre histoire face à l’Histoire racinienne. C’est un spectacle interactif où la pensée philosophique de l’orateur se fera avec le public pour arriver à une réflexion et une réponse commune sur le théâtre racinien aujourd’hui. Racin.e (s) de Hélène July et Enzo Verdet par la compagnie A Divinis. Samedi 7 et dimanche 8 novembre. De 5 à 19€.

Le Cycle d’expositions
La saison arts plastiques au théâtre du Chêne noir proposé par Salvatore Lombardo revient avec un focus sur quatre photographes : Claude Almodovar ou « Le Témoin de l’époque » en Octobre/Novembre. Depuis trois décennies ce photographe marseillais œuvre à proposer une chronique de l’époque qui est la nôtre.

Les formations du Théâtre du Chêne noir
Brûlez les planches du Chêne noir en participant aux ateliers de pratique théâtrale. Depuis 1982, le Chêne Noir œuvre pour une transmission de la pratique théâtrale ouverte à tous : enfants, adolescents et adultes, débutants ou confirmés. Depuis toutes ces années, une pépinière de talents issue des ateliers a ainsi éclos et intégré le milieu professionnel. Emboîtez leur le pas ou venez simplement assouvir votre envie de monter sur les planches en vous inscrivant à leurs ateliers. Ou, tout simplement développer sa présence, prendre la parole avec facilité, occuper l’espace, autant d’apprentissages maintes fois sollicités dans toutes les situations de la vie.

Atelier ‘Les Petits Chênes’ pour les enfants de 7 à 11 ans, menés par Lys-Aimée Cabagni, les mercredis de 13h45 à 15h30. Une découverte large, ludique et créative du monde du théâtre !
Un moment récréatif pour apprendre individuellement et collectivement à s’exprimer, parler de soi et de son vécu personnel au moyen de l’expression artistique. Les champs du corps et du corps dans l’espace, du calme, de la respiration, de l’imagination, de la fabrication d’objets, de la narration, de l’écriture, de l’espace, de la voix, de la lumière… seront travaillés non pas de façon sérieuse et technique bien qu’appliquée mais par le jeu et l’amusement. Contact Lys-Aimée Cabagni 06 73 86 51 41.
 
Atelier pour les adolescents de 12 à 17 ans, mené par Guillaume Lanson, Lys Aimée Cabagni et Liwen Liang, les mercredis de 17h à 19h30. Contact Guillaume Lanson 06 35 26 52 41.
 
Atelier pour les adultes pour les plus de 18 ans, mené par François Brett, les lundis de 19h à 22h. 477€. contact@chenenoir.fr

Les infos pratiques
Théâtre du Chêne noir. 8 bis, rue Sainte-Catherine à Avignon. Réservation 04 90 86 47 87 et www.chenenoir.fr

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