24 juillet 2024 |

Ecrit par le 24 juillet 2024

Pays d’Orange, Jacques Bompard l’assure, ‘le BTP aura de quoi faire’

La Fédération du bâtiment et des Travaux publics de Vaucluse a organisé un webinaire avec Jacques Bompard, président de la Communauté de communes du pays réuni d’Orange. Objectif ? Faire un tour d’horizon des opérations BTP en cours et à venir et sensibiliser les élus sur l’urgence de démarrer les projets de chantiers.

Christian Pons, président de la Fédé BTP 84, entouré de ses vice-présidents dont Daniel Léonard en charge de la branche des Travaux publics, continue son Tour de Vaucluse auprès des élus, invitant Jacques Bompard, en sa qualité de Président de la Communauté de communes du pays réuni d’Orange, à dresser les chantiers à venir.

Aujourd’hui

Le président de la fédération a tout d’abord expliqué être en butte a beaucoup de dysfonctionnements : «En ce moment les entreprises sont très préoccupées par les marchés et connaissent de nombreux dysfonctionnements, notamment avec l’administration, pour la mise en route des chantiers, il était donc important que nous fassions un tour d’horizon des présidents de communautés de communes pour toucher tous les élus.» Ce webinaire marquait, pour autant, la fin du tour du département débuté en septembre 2020. «Nous avons fait des propositions aux élus leur démontrant l’urgence de rétablir l’économie de notre pays à un niveau suffisant,» a témoigné Christian Pons.

Où en est-on ?

La fédération du bâtiment et des travaux publics rassemble 400 entreprises adhérentes sur les 2 000 existant dans le département, soient plus de 6 000 salariés sur les 13 000 que compte le Vaucluse. La commande publique, dans le BTP connaît une part importante représentant près de 50% du volume d’activité. «L’année dernière était année d’élection, -Ndlr : maintenant les futurs chantiers en stand by- a souligné Christian Pons, puis la Covid 19 a occasionné une baisse majeure des chantiers inscrits dans les carnets de commande. Depuis la fin de l’année dernière et jusqu’à aujourd’hui l’inquiétude est grandissante car tous les indicateurs pointent de nouvelles baisses d’appels d’offres, ainsi, d’une situation stagnante voire dégradée depuis juin 2020, nous assistons à un fléchissement des procédures de démarrage des chantiers, ce que d’ailleurs révèlent nos enquêtes internes.»

Plus précisément

L’interprofessionnelle a donc envoyé en septembre, octobre, décembre 2020 puis en janvier et mars des questionnaires à ses adhérents pour un ‘retour de terrain’. Les enquêtes adressées aux adhérents, sur les appels d’offres, sont perçus par eux comme insuffisants à 73% avec, cependant, un maintien des consultations soutenu par les maîtres d’ouvrages issus du privé à 41%, du Conseil départemental à 35% et des bailleurs sociaux à 24%, les maîtres d’ouvrages du secteur public étant les plus absents des consultations. Enfin, les adhérents jugent les niveaux de prix des marchés attribués bas à 94%.

Le bâtiment peine à ‘sortir’ ses chantiers, en cause ? le retard de traitement administratif des dossiers

Conjoncture

Au chapitre de la conjoncture, si 28% des adhérents la ressentent comme dégradée, 72% y lisent une évolution encourageante tout comme pour l’emploi à 74%, même chose du côté de la trésorerie ou 83% consentent y voir une légère amélioration cependant gravement minorée par une involution des prix pratiqués perçue par 62% comme dégradée et moyenne à 38%. De fait 87% des adhérents ont repris leur effectif en CDD et CDI (Contrat à durée déterminée et indéterminée), cependant 54% n’ont pas eu recours aux intérimaires. Les problèmes résiduels dus à la Covid restent rémanents pour 62% des professionnels, impactant de plein fouet un carnet de commande qui ne se remplit pas. «La situation reste fragile, entame Christian Pons. Les entreprises ont besoin de retrouver de l’activité et du chiffre d’affaires pour rembourser les prêts garantis par l’Etat, les charges, alors même que les trésoreries ont été asséchées… ça va être compliqué.»  

Du côté de chez Jacques Bompard

«Nous avons constaté, les deux premiers mois, un ralentissement de l’activité des entreprises, se souvient Jacques Bompard, puis elles ont fait leur travail. Nous avons voté, comme tous les ans, le budget en avril a assuré le président de la CCPRO, énumérant les opérations sans toutefois les chiffrer. A ses côtés Béatrice Benod, directrice de la commande publique, a assuré que «de nombreux chantiers seraient lancés très prochainement ainsi qu’en septembre».

Les prochains chantiers

Il a été évoqué de nombreux travaux de voirie, la construction d’un groupe scolaire, des travaux pour le groupe scolaire maternelle et élémentaire Castel, la réhabilitation de commerces de centre-ville d’Orange, la réhabilitation du gymnase Argensol, la réhabilitation et la création des Archives municipales à l’Hôtel Dieu, des travaux d’étanchéité pour la médiathèque, la construction d’un boulodrome, la réhabilitation de la ferme du Grenouillet et la création d’un parking, la réhabilitation du Palais des sports ainsi que de la salle de spectacle, la rénovation et l’extension d’un bâtiment à Taillefert, la construction d’un bâtiment technique pour le cimetière, des travaux d’aménagement du parvis pour le centre funéraire et la réorganisation intérieure du crématorium. En tout 13 chantiers sont prévus en 2021 et déjà 5 en 2022. »

Quid du plan de relance du gouvernement ?

Christian Pons a ensuite requis l’expérience de Jacques Bompard sur l’utilisation du Plan de relance du Gouvernement à propos de projets locaux prêts à démarrer, ainsi que sur l’utilisation de la dotation de soutien à l’investissement local ainsi que la Dotation d’équipements des territoires ruraux (DETR).
« Nous avons fait toutes les demandes possibles et imaginables mais n’avons, à ce jour, pas reçu de réponse. Je crains que l’argent n’aille plus aux banques qu’aux élus locaux que nous sommes. Lorsque j’ai été élu, la déviation d’Orange avait été inaugurée 3 à 4 ans auparavant alors qu’elle n’est toujours pas là. Aujourd’hui on me promet la réalisation du tiers de la déviation sans s’engager sur plus. Pourtant il s’agit d’anciens dossiers. Ce qui sortira et dont on est sûrs ? La réhabilitation de la Cité de l’Aygues, » (Ndlr : constituée de 18 barres de logements sociaux, de 262 logements dont 100 sont actuellement murés d’une cité construite en 1973).

Le démarrage des chantiers NPNRU des grandes villes de Vaucluse est très attendu

Les difficultés rencontrées

«Nous faisons face depuis des mois à la situation et nous comptons sur nos élus pour nous soutenir, martèle Christian Pons. Les fonctionnaires qui les entourent font de leur mieux, notamment les personnels des services techniques. Notre préoccupation ? Faire la jonction entre aujourd’hui et une activité normale, car nous ne sommes pas encore sortis de la crise sanitaire. Également nous ne nous attendions pas à la hausse du coût des matériaux de construction, voire aux pénuries que nous commençons à connaître notamment avec les métaux : l’étain, le cuivre, l’aluminium, le minerai de fer pour la fabrique d’acier pour la construction, sans parler du bois, des isolants…»

En résumé

«Les déclarations de Jacques Bompard évoquent plus une reprise pour les Travaux publics et un peu moins pour le bâtiment tandis que les Communautés de communes se penchent sur les équipements publics et la voirie », a synthétisé Christian Pons. « Il y a plus d’études de prix mais pas beaucoup de suites données, » a relevé Diego Boluda, vice-président de la branche second œuvre. Pour tous, la vraie dynamique viendra d’Avignon avec le démarrage du NPNRU (Nouveau programme national de renouvellement urbain). «Nous manquons de main d’œuvre, a relevé Daniel Léonard, vice-président TP, nous recherchons des intérimaires qualifiés qu’hélas nous ne trouvons pas.»

Identifier les freins pour les éradiquer

Le Bâtiment et les travaux publics comptent particulièrement sur les NPNRU intervenant sur les grands bassins de vie du Vaucluse. Cependant le dispositif semble connaître des difficultés à démarrer. La mission du président de la fédé du BTP ? Dégripper les rouages de délivrance d’autorisation d’urbanisme, renouer le dialogue avec les ABF (Architectes des bâtiments de France) qui grimacent, notamment, à l’idée d’ITE (isolation thermique extérieure) des bâtiments sociaux en pierre du XXe siècle situés sur la Rocade Charles de Gaulle à Avignon… Le propos ? Tenir jusqu’à ce que l’activité redevienne normale.»


Pays d’Orange, Jacques Bompard l’assure, ‘le BTP aura de quoi faire’

Les Voix Solidaires viennent, pour la première fois, à l’Opéra Grand Avignon. Elles proposent un concert exceptionnel rassemblant des artistes lyriques français unis contre les violences faites aux femmes. Le concert lyrique et solidaire sera donné ce mardi 1er juin à 19h à l’Opéra Grand Avignon Confluence, pour entre 10 à 25€. La recette sera intégralement reversée aux associations accompagnant les femmes en difficulté.

Des artistes de renom

Mezzo, soprano, Ténors, barytos, plus de 40 artistes donneront de la voix et du cœur pour soutenir deux associations vauclusiennes luttant, aidant et protégeant les femmes victimes de violences. Ce gala d’opéra d’exception présentera les plus belles pages de l’Opéra : Don Giovanni, La Flûte Enchantée, Il Trovatore, Carmen, La Bohème et bien d’autres surprises !

La recette du concert intégralement reversée

La recette du concert ‘Les voix solidaires’ sera reversée intégralement aux associations : Rheso (Accueil de femmes victimes de violences conjugales, aide à l’insertion par le logement) et Amav. Rhéso est une association vauclusienne qui accompagne des personnes en situation d’isolement ou de fragilité sociale, économique et de santé, ayant besoin d’un accompagnement ponctuel ou dans la durée . 04 90 60 36 84 contact@rheso.fr /www.rheso.org . Quant à elle, l’association de Médiation et d’Aide aux Victimes (Amav)  accueille, écoute, informe et accompagne les victimes d’actes de délinquance.  04 90 86 15 30. amav84@wanadoo.fr www.amav-avignon.fr/
Mardi 1er juin. 19h. 10 à 25€ et plus. Opéra Grand Avignon. Confluence. 1, place de l’Europe. Face à la gare TGV. 04 90 14 26 40. www.operagrandavignon.fr


Pays d’Orange, Jacques Bompard l’assure, ‘le BTP aura de quoi faire’

Initialement programmée pour le 17 avril 2021, la première édition du concours des bières d’Avignon se déroulera le samedi 29 mai afin de tenir compte des conditions sanitaires.

Ce concours a été mis sur pied par l’équipe du ‘Concours des vins d’Avignon‘ réunie autour du président José Gonzalvez, en partenariat avec l’association Pumba prod, organisatrice du salon ‘Un amour de brasseur‘ à Carpentras. Il rassemblera une trentaine de dégustateurs répartis en 8 jurys qui auront à départager 121 échantillons provenant de diverses régions de France et même de Belgique pour deux d’entre eux. Le début des opérations de dégustation est prévu à 9h30 dans les locaux de la Maison de l’agriculture à Montfavet (entrée B). Les renseignements sont disponibles auprès de Jean Calabrese au 06 99 93 54 54 ou par mail : calabrese.jean@gmail.com.

246 médailles pour le concours des vins

Malgré des conditions particulières compte tenu de la crise sanitaire, la 36ème édition du Concours des vins d’Avignon s’est parfaitement déroulée. Sur le campus de l’ISEMA à Montfavet, les quelque 120 dégustateurs mobilisés pour l’occasion (35 jurys) ont sélectionné parmi les 650 échantillons provenant de la Vallée du Rhône et de Provence, 246 vins auxquels ils ont attribué tout un lot de médailles. Consultez le palmarès en cliquant ici.

Photo : Concours des vins d’Avignon

L.M


Pays d’Orange, Jacques Bompard l’assure, ‘le BTP aura de quoi faire’

Afin de concrétiser les engagements nationaux pris lors de la Cop 21 pour limiter le réchauffement climatique, la ville d’Avignon inscrit dans une démarche volontaire un ‘Plan climat’ au niveau local pour les années à venir. La population est ainsi invitée à participer de façon active à ce dispositif participatif.

Un plan climat, pour quoi faire ?

80 % des émission de gaz à effet de serre produits par l’activité des territoires urbains constituent la plus importante source de réchauffement climatique et de pollution de l’air. Localement, les villes peuvent agir pour réduire le dérèglement climatique : Avignon poursuit ses efforts en matière de rénovation des bâtiments (mais aussi en impulsant des cours d’écoles végétalisées et en créant l’école Joly Jean exemplaire), de production d’énergie locale (pose de panneaux photovoltaïques), de développement de la filière bois et de l’agriculture (marchés locaux de producteurs), la mise en place d’autres coulées vertes. Notons également la réalisation des ‘Budgets participatifs’ (plus de la moitié des projets soumis par les habitants relèvent du développement durable), la mise en place d’un ‘atlas de la biodiversité‘ communale, les appels à projets d’économie sociale et solidaire, l’usage de la monnaie locale la Roue, une charte éco-festival.

Vous avez la parole

La Ville implique les habitants et les instances participatives dans une concertation citoyenne, mais aussi les associations, les entreprises, les acteurs sociaux et économiques. Jusqu’à fin mai : une plateforme de concertation citoyenne en ligne est ouverte sur le site avignon.fr, comprenant un questionnaire et une boîte à idées. De juin à fin août : les réponses seront analysées et des fiches actions destinées à nourrir le ‘Plan climat’ seront élaborées. A partir de septembre : une phase de concertation autour d’ateliers thématiques concernera les instances citoyennes, conseils de quartier, conseils de la vie associative et Conseil municipal des enfants. En novembre/décembre : le ‘Plan climat’ fera l’objet d’une présentation au conseil municipal.

Quelques dispositifs ‘verts’

Depuis 6 ans, la mobilisation de la Ville en faveur de l’environnement et du climat s’est concrétisée au travers d’un éventail d’actions. Campagne de mesure de la qualité de l’air dans les crèches et établissements scolaires, rénovation énergétique de bâtiments publics, déploiement des modes de déplacements doux, plantation d’arbres, développement de jardins partagés, pour ne citer que celles-ci.

Le centre-ville a également fait l’objet d’un processus de réflexion afin de réconcilier la nature et la ville : apaisement du centre-ville et de la ceinture verte, charte de l’Arbre en partenariat avec l’Aurav (Agence urbanisme Rhône Avignon Vaucluse). En intra-muros, la logistique urbaine est au cœur des enjeux puisqu’il s’agit de favoriser les livraisons propres (véhicule écologique, stratégie du dernier kilomètre, livraison exemplaires).

Depuis décembre 2019, la Ville travaille avec les collectivités du nord des Bouches- du-Rhône à un apaisement concerté des circulations de poids lourds. Des mesures vont être prises telles que le déclassement du réseau ‘Route à grande circulation’ (RGC) de la rocade, des avenues de Tarascon et de l’Amandier et de la route des bords du Rhône. Les services de l’État vont également être saisis afin d’émettre un arrêté limitant la circulation des poids lourds durant les heures où le trafic est le plus dense (sorties d’école, de bureaux…).

L.M


Pays d’Orange, Jacques Bompard l’assure, ‘le BTP aura de quoi faire’

A l’occasion de l’anniversaire du lancement du Ségur de la Santé, le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, se rendra au centre hospitalier d’Avignon le mardi 25 mai. Ce déplacement permettra au ministre d’annoncer un soutien aux projets d’immobiliers du centre hospitalier ainsi qu’un échange avec les équipes soignantes mobilisées contre la Covid-19.

Au programme : passage au centre de vaccination, visite du service de réanimation et visite des services des urgences. Après la signature des accords du Ségur de la santé qui consacrent 8,2 milliards d’euros à la revalorisation des métiers des établissements de santé et des Ehpad et à l’attractivité de l’hôpital public, Olivier Véran présentait les orientations le 21 juillet 2020. Le ministre s’était alors appuyé sur le rapport remis par Nicole Notat, afin de poursuivre la modernisation du système de santé en France et d’améliorer le quotidien des soignants ainsi que la prise en charge des patients.

Les conclusions présentées dans le rapport final constituent les bases d’un plan d’action concret construit autour de 4 ‘piliers’ : transformer les métiers et revaloriser ceux qui soignent, définir une nouvelle politique d’investissement et de financement au service des soins, simplifier les organisations et le quotidien des équipes, et fédérer les acteurs de la santé dans les territoires au service des usagers.

L.M


Pays d’Orange, Jacques Bompard l’assure, ‘le BTP aura de quoi faire’

Fruit d’un partenariat entre la ville d’Avignon, Avignon tourisme et l’association ‘Car elles butinent’, un site de ruches citadines a été installé dans le jardin du rocher des Doms à l’occasion de la journée mondiale des abeilles. Après l’installation en mars 2019 de 5 ruches au sommet de la tour Saint-Laurent, et une ruche pédagogique au cœur du jardin du Palais, c’est désormais au rocher que les abeilles vont pouvoir butiner.

La commission du budget participatif 2018 avait sélectionné la proposition de l’association ‘Car elles butinent’, développant un projet global de sensibilisation à l’abeille et à la biodiversité à travers l’installation de ruchers sur 3 sites (jardin du rocher des Doms, parc Massillargues, le Tipi) et des animations pédagogiques dans les écoles primaires. Afin de ne pas multiplier les ruches dans le périmètre Unesco et faire naître des animations auprès des scolaires, familles et touristes, une rencontre a permis d’envisager un partenariat et a mené à l’élaboration de conventions entre le Fonds de dotations d’Avignon Tourisme et ‘Car elles butinent’, ainsi qu’entre la Ville et l’association. Circuits et animations, entretien des ruches, production et extraction du miel, événements, autant de dispositifs dédiés à la sensibilisation des plus jeunes.

Afin de permettre aux abeilles de mener à bien leur mission de pollinisation et de production tout en les tenant éloignées des terrasses, la Ville envisage de créer des espaces consacrés à l’introduction de plantes mellifères. Les plantes mellifères sont les plantes produisant de bonnes quantités de nectar et de pollen de bonne qualité et accessibles par les abeilles.

Photo: ville d’Avignon

L.M


Pays d’Orange, Jacques Bompard l’assure, ‘le BTP aura de quoi faire’

Visionnaire, ambitieux et profondément humain : voilà comment définir l’homme qui en quelques mois a projeté la cité des papes au cœur de la recherche scientifique mondiale.

Nommé parmi les chercheurs les plus influents au monde, Farid Chemat s’est lancé il y a 20 ans à la conquête de la chimie verte à base de végétal. L’homme aux multiples casquettes, professeur des universités en chimie, enseignant-chercheur à Avignon université et directeur du Groupe de recherche en eco-extraction des produits Naturels (Green), vient de déposer une candidature auprès de l’Unesco afin de transmettre les résultats de ses recherches au monde entier. Rencontre avec l’un des plus éminents scientifiques de la région, et bien au-delà.

Tout commence en 2009

C’est avec humilité et bienveillance que Farid Chemat évoque son parcours, ses découvertes majeures, ses expériences, mais aussi ses frustrations. En 2006, il crée un groupe de recherche nommé Green : une équipe résolument tournée vers l’international avec pas moins de 7 nationalités différentes et 8 doctorants engagés dans des contrats industriels. Les chercheurs sont animés d’une volonté commune, celle de mettre au service de l’humanité des procédés intelligents et naturels permettant notre subsistance sur le long terme. La renommée internationale du laboratoire est telle qu’elle suscite un jour la curiosité des députées de Vaucluse Brune Poirson et Souad Zitouni qui organisent rapidement une visite au laboratoire.

Au cœur des échanges : l’ambition de l’université de créer un bâtiment dédié à son axe identitaire ‘agro et sciences’, lieu de croisement et de fertilisation de l’enseignement, de la recherche, de l’entrepreneuriat et de l’innovation. « En 2009, j’ai voulu faire une révolution en me tournant vers l’éco-extraction. Tout d’abord pour les problématiques écologiques : pas de solvant, pas d’eau et pas d’énergie, explique le chercheur. Mais cela reste une solution onéreuse en matière d’innovation à breveter, qui rend la compétitivité plus féroce. » A ce jour, plus de 20 brevets ont été déposés par le groupe de recherche de Farid Chemat, permettant de disposer de 20 ans d’avance en matière d’innovation.

Farid Chemat

Agro-alimentaire, cosmétique, parfumerie

L’équipe Green se focalise alors sur l’éco-extraction de produits naturels qui consiste à isoler des composés d’intérêts à partir de ressources naturelles (plantes, fleurs, graines, racines, microalgues, levures, bactéries, etc.), destinés à des domaines variés tels que l’agroalimentaire, la cosmétique ou la parfumerie. La technique est révolutionnaire en ce qu’elle utilise des procédés innovants et des solvants plus respectueux de l’environnement. « L’épuisement des ressources fossiles, le réchauffement de la planète et l’augmentation de la population mondiale représentent les principales transitions que nous devons affronter pour l’avenir de l’humanité, explique le professeur. Les solutions viendront des changements dans la production de nos énergies renouvelables et de nos produits chimiques à partir de nos ressources d’origine végétale. En raison de leur biodiversité, les plantes pourraient être suffisantes en tant que ressources mondiales durables pour des millions d’années pour toute l’humanité ».

L’extraction végétale ? Tout le monde en fait !

Tout le monde fait de l’extraction dans la consommation de tous les jours. Par exemple, lorsque vous faites couler votre café du matin, le mécanisme est exactement celui-ci. Tout le monde connait l’extraction de la lavande ou de huile d’olive, répandue dans la région. Seulement voilà, les procédés d’extraction sont loin d’être ‘éco friendly’. Deux tonnes de roses et plus de 20 tonnes d’eau sont nécessaires pour produire un litre d’huile essentielle de rose. Résultat : 1 990 kilos de plantes sont jetés et 10 fois plus d’eaux usées, quantité faramineuse de déchets à l’ère de l’épuisement des ressources naturelles.

L’enseignant tient à le souligner, il n’a pas la science infuse et ne se targue pas d’avoir trouvé la solution au problème, mais apporte sa pierre à l’édifice que d’autres peuvent compléter. « Nous avons trouvé un procédé qui permet d’extraire l’huile essentielle à partir des plantes fraiches, sans ajouter de l’eau ni du solvant », soutient Farid Chemat. Résultat : la plante reste intacte afin d’être réutilisée dans le cadre de ses autres molécules.

Le professeur aborde alors un deuxième problème majeur, celui de l’industrie agroalimentaire. « Une culture est égale à un produit fini, le reste est jeté. C’est le cas pour le colza, le tournesol ou l’olive. Nous sommes en train de jeter notre alimentation du futur, notre subsistance. Il faut impérativement arrêter cette logique de culture unique qui est selon moi un non-sens. Chaque année en France, l’industrie, mais également les consommateurs, produisent entre 5 et 10 millions de tonnes de déchets végétaux », abonde Farid Chemat.

Virage de l’industrie pour le ‘green

Dénigrée au 20e siècle, l’extraction du naturel a désormais le vent en poupe. La société et les industriels ont fait un virage à 180 degrés, envisageant quelque chose de plus naturel comme solution alternative au pétrole. « L’extraction était un domaine mal aimé au départ mais qui a connu une progression exponentielle. Nous étions ainsi en phase lorsque j’ai créé mon laboratoire. C’est un procédé relativement simple et peu technique. Tous les industriels ont besoin de ça. Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois », philosophe le professeur. Seulement voilà, le professeur regrette une naïveté et un manque de formation, le chainon manquant a été oublié. Pour avoir un chercheur confirmé, 20 ans sont nécessaires, la recherche ne se fait pas du jour au lendemain.

Naturex, Airbus ou Arkopharma

Parmi les plus fidèles collaborateurs du laboratoire : Naturex, dont le siège social est à Avignon, est le leader mondial des ingrédients naturels d’origine végétale. L’entreprise offre à ses clients des ingrédients sourcés de façon responsable dans la nature pour les industries agroalimentaire, nutraceutique, et cosmétique. « Nous travaillons depuis 10 ans avec eux. Les colorants, qui étaient auparavant pétrochimiques sont dorénavant naturels. Pour extraire l’antioxydant et le colorant, il n’y a pas mieux que le végétal. Nous travaillons également avec la société Arkopharma pour ses nouveaux produits plus efficaces et plus respectueux de l’environnement dont le procédé a été fait au laboratoire. Nous avons également eu la chance de collaborer avec la société Airbus afin d’extraire l’huile à partir de levure et ainsi fabriquer du bio-kérosène », liste Farid Chemat. Au moins dix contrats de collaboration voient le jour par an avec des entreprises, permettant de financer les thèses des doctorants et post-doctorants.

Membre de l’équipe GREEN présentant l’éco extraction pour le grand public (jeune et moins jeune) lors du souk des sciences à la place de l’horloge Avignon

L’Université d’Avignon, appui moral

« Vous êtes une petite université, comment avez-vous réussi tous ces projets ? », cette rhétorique, Monsieur Chemat en est coutumier. A cela, il réplique par la proximité avec le président qui apporte un soutien moral considérable. La taille de l’université permet également une souplesse et une réactivité des services. Le professeur se réjouit par ailleurs du virage opéré au cours des ateliers pratiques, rendu possible grâce à l’accessibilité du végétal. « J’applique la totalité de mes recherches dans l’enseignement. Il fut un temps ou les étudiants en chimie n’avaient pas le droit de toucher, sentir, gouter ni regarder car c’était toxique. Ils ont maintenant la possibilité de le faire dans le cadre de leur travaux pratiques sur du thym ou du romarin par exemple. Les sens ont une importance capitale dans l’apprentissage », souligne-t-il.

Unesco, transmettre ses découvertes au monde entier

L’équipe Green a déposé une candidature auprès de l’Unesco pour un projet de chaire universitaire en éco-extraction du végétal, dans le cadre de ces activités de partage de connaissances avec les pays du sud. La première sélection a été réussie, l’équipe conduite par Monsieur Chemat est donc en lice pour la décision finale du jury international qui est attendue en janvier 2022.

« Nous souhaitons que le monde entier puisse en profiter. Nous ne souhaitons pas gagner de l’argent, l’Unesco n’offre aucun avantage financier mais un label qui nous permettra de partager nos recherches avec le monde entier », ambitionne Farid Chemat. Le scientifique et son équipe réaliseront alors leur objectif en plusieurs étapes : le partage avec les chercheurs des pays du sud, la mise en place de formations en ligne, la création d’une chaine Youtube exposant toutes les ressources en libre accès ou même une exposition itinérante. « Nous voulons donner et partager à destination de l’éducation, maillon essentiel du développement économique », projette-t-il.

Ressources végétales à profusion dans les pays du Sud

Le label Unesco permettra de rayonner vers l’Afrique, destination prioritaire pour l’Unesco. « Les pays du sud possèdent énormément de ressources végétales, mais ne savent pas les valoriser. Mao Tsé-toung disait : quand un homme a faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner du poisson », philosophe le professeur qui en est convaincu, l’éducation est le pivot central, permettant de sortir de la pauvreté et de créer les machines du futur. Il est à ce titre en relation avec plusieurs centres de recherche : Maroc, Algérie, Tunisie, Madagascar, Côte d’Ivoire, Île Maurice, Grèce, Espagne, Croatie ou Allemagne. Tous ont adhéré au projet.

Trop à l’étroit pour le rayonnement international

Si les contrats industriels tombent régulièrement sur le bureau du professeur, ce dernier déplore un certain manque de moyens et d’appui symbolique de la part de la Région Sud. « Nous sommes quelque peu à l’étroit et je suis contraint de refuser des collaborations industrielles même régionales en raison du manque d’espace de travail, regrette-t-il. J’ai été déjà approché par l’université de Sidney par exemple, qui souhaitait nous offrir un lieu de recherche. Je ressens de la frustration vis-à-vis des problématiques que rencontrent les entreprises et de ne pas pouvoir les aider. »

Selon le professeur, il incombe a la région de faire preuve d’initiative et d’impulser la recherche. « Je demande les moyens pour pouvoir rayonner encore plus. Mon rêve est que la région sud devienne la ‘Green Valley’, dans l’extraction de huiles essentielles, attirant les plus grands groupes dans le domaine de cette chimie du végétal. Cela aurait pourrait représenter 50 000 emplois supplémentaire en Paca », ambitionne-t-il.

A l’échelle régionale, Monsieur Chemat regrette peut-être un manque d’intérêt concernant sur la naturalité. « Il n’y a pas d’action spécifique, par exemple une bourse de thèse régionale dédiée à la Naturalité pour une des universités de la région. Si notre projet est validé par l’Unesco, nous ne serrons pas en mesure d’accueillir toutes les personnes souhaitant se former sur notre site. C’est pleinement frustrant », déplore le scientifique.

6 000 chercheurs font partis des plus cités dans le monde, dont 140 travaillent dans le domaine de l’agriculture. Parmi eux, seulement 4 Français ont été distingués, dont le professeur Farid Chemat. Un travail d’équipe qui s’investit dans une thématique portée depuis plus de 20 ans et née à Avignon. L’équipe Green attend impatiemment la réponse de l’Unesco. Une chose est sure, « label ou pas », les chercheurs débuteront leur projet en septembre 2021.


Pays d’Orange, Jacques Bompard l’assure, ‘le BTP aura de quoi faire’

Alors que la Police manifeste devant l’Assemblée nationale aujourd’hui, suite à la mort du policier Eric Masson à Avignon et aux évènements intervenus à Argenteuil, Souad Zitouni préconise plus de moyens pour les Forces de l’ordre et plus de prévention à l’éducation.

«Je m’interroge sur la meilleure façon de mettre un terme à cette violence quotidienne. Les faits ? Des jeunes, des dealers sont armés. Avant on parlait des ‘quartiers’, mais c’est le centre d’Avignon qui est touché. Les points de deals émaillent la ville. Est-ce qu’il ne faudrait pas déployer plus de caméras afin de mettre à mal l’organisation du trafic de drogue ? Le ministre de l’Intérieur Gérard Darmanin a promis la création de 10 000 nouveaux postes de policiers et gendarmes. Cependant s’il faut de la sécurité il faut également de la prévention, des médiateurs, des éducateurs dans les quartiers.»

La prévention

«Pourquoi ? Pour expliquer aux jeunes que ça n’est pas une vie de dealer. Aider les femmes isolées car ce sont souvent des enfants dont les parents sont séparés et des familles plongées dans la précarité qui peuvent, plus vite que les autres, être concernés. Et puis il y a aussi les enfants et les adultes consommateurs pris dans l’addiction et dont la consommation va délabrer l’état mental avec l’émergence de maladie mentale comme la schizophrénie.»

Communiquer sur le danger

«Je crois qu’il faut communiquer très largement sur tous les dangers encourus par ce qu’induisent le trafic et la consommation de drogue auprès des enfants et des parents. Le problème est vaste qui prend sa source dans la perte de repères, d’encadrement, de projection vers l’avenir. Je pense qu’il faut mettre plus de services publics dans les quartiers pour guider les familles les plus vulnérables où l’emploi, la formation, les études font défaut, où la crise sanitaire a plus sévi qu’ailleurs, notamment avec la disparition des petits boulots avec, pour corolaires, plus de deals et de prostitution de mineurs. La prévention et l’accompagnement se font en remettant du lien, notamment avec l’aide précieuse des éducateurs de rue. Cela permet de dire des choses que l’on ne pourrait, par exemple, pas dire à ses parents, de trouver une écoute bienveillante et des conseils avisés…»

Le maintien de l’ordre

«Ce que disent le préfet, la Police et la gendarmerie ? La violence s’est accrue et installée pendant la crise sanitaire. Il n’y aurait pas autant de marché s’il n’y avait pas autant de consommateurs, il faut donc casser le marché ! C’est la raison pour laquelle je parle d’éducation, de mise en garde. On me rapporte que des parents fument avec leurs enfants, comment est-ce possible ? Les prémices d’une solution ? Accompagner, expliquer et remettre la police de proximité dans les quartiers. Ce qui m’effraie ? Que les délinquants soient mieux et plus armés que les forces de l’ordre… J’ai voté la loi Sécurité globale justement pour mutualiser les moyens, pour donner plus de sécurité aux policiers et gendarmes, notamment au moyen de l’emploi de drones.»

Ce que je préconise ?

«Plus de moyens dans le secteur judiciaire pour traiter les dossiers, plus de d’éducation et de prévention pour mettre un terme à la délinquance quotidienne qui mobilise les forces de l’ordre .»


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Une vaste opération de restauration du Palais des papes a débuté en 2020 et se poursuivra jusqu’en 2024. Le Département de Vaucluse est en charge de ce chantier d’envergure dans le cadre d’une convention avec la commune d’Avignon qui lui donne mandat de maîtrise d’ouvrage unique sur cette opération, le Palais des papes étant en effet propriété des deux collectivités.

Les travaux à venir

L’opération est financée par le Département de Vaucluse et subventionnée par la Direction régionale des affaires culturelles (Etat). La seconde phase démarrera après le festival d’Avignon, jusqu’à la fin de l’année 2022. Il s’agit de la restauration complète de la tour de la Campane, ainsi que d’une grande partie de l’aile des Familiers. Pour la Tour de la Campane, les travaux vont permettre la mise en sécurité des mâchicoulis, la restauration des menuiseries et des grilles en fer forgé ainsi que la révision des couvertures. Quant à l’aile des Familiers, elle fera, elle aussi, l’objet d’une attention particulière avec la restauration des merlons du côté Ouest et de pierres de façade. A cette occasion, le parti pris de restauration est innovant pour le site, autant par la philosophie de restauration (conservation maximale de la pierre tout en redessinant la silhouette ancienne du palais) que par les techniques de nettoyage, notamment l’utilisation d’huiles essentielles. Et tout comme pour la tour de la Campane, la toiture sera également remise en état.

Les travaux réalisés

Une première phase de travaux a été réalisée de mars à juillet 2020. Il s’agissait de la consolidation et mise en sécurité en urgence de l’ensemble des merlons (façades nord, sud, est) de la chapelle Benoît XII et du merlon sud-est de l’Aile des Familiers côté cloître. Du point de vue technique, il a été procédé à la réfection des joints entre les pierres afin de les solidariser, puis les merlons ont été recouverts d’un filet en maille inox, invisible depuis le sol, afin d’assurer la cohésion des pierres. Les travaux qui auront pour but la restauration de la chapelle pontificale Benoit XII, auront lieu en 2023 et 2024.

5,8M€ pour la restauration

Le projet nécessite une enveloppe globale de 5 820 000€ et a mobilisé plusieurs intervenants. Sept entreprises seront mobilisées lors de cette nouvelle étape, portée par le Département de Vaucluse en qualité de maître d’ouvrage.

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