25 juillet 2024 |

Ecrit par le 25 juillet 2024

Festival Off : Retour vers le réel pour le théâtre des Doms du 5 au 27 juillet

Le théâtre des Doms s’ancre dans le réel après plus d’un an passé en apnée.Pôle Sud de la création en Belgique Francophone implanté en Avignon depuis 2002, il nous invite à respirer. Dans sa programmation du Off il abordera des thématiques majeures telles que l’ubérisation quotidienne, la société du spectacle, la vie dans les Ehpad (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes),  l’alcoolisme, la vieillesse et l’amitié.

Un fil rouge : le théâtre documentaire

Six spectacles en salles, trois spectacles courts ‘Garden party’ dans un Jardin des Doms nouvellement rénové ; 10h. Home nom belge donné à nos Ehpad nous restitue dans une chorégraphie poétique l’étrange ambiance de ces lieux.13h. Un silence ordinaire égrène des récits de vie liés à l’alcoolisme.14h30. Lost in Ballets Russes. L’histoire des ballets russes par la parole de la danseuse -performeuse Lara Barsacq.15h30. Ouragan. La nuit d’insomnie d’un coursier à vélo.18h30. Parc. L’envers du décor de la société du spectacle dans un parc aquatique. 21h. Tchaïka. Un seul en scène pour actrice et marionnette.

Des gestes qui ne sont plus seulement barrières

Un geste vers les artistes.Rappelons tout d’abord que le Théâtre des Doms est le seul lieu du Off qui rémunère et accompagne en services (logement, restauration) les artistes et techniciens des spectacles de la programmation. Ceux-ci attendent de jouer depuis plus d’un an alors que les spectacles étaient pour la plupart  prêts pour l’édition annulée de 2020. Il a fallu reporter ces créations et les accompagner pendant le confinement.Comment ? En essayant de perpétuer le geste artistique pendant le confinement. Le directeur Alain Cofino Gomez et son équipe ont proposé aux artistes de parler de leur spectacle lors d’une visioconférence.Le résultat ? Une bande dessinée qui transcrit l’expression scénique en geste graphique. Un recueil de 73 pages témoignant de cette attente  historique : des artistes cloîtrés chez eux. En vente 19€ au Théâtre.

Vers le public

Avec une tarification populaire de 5 à 10€ maximum. On peut voir toute la programmation pour moins de 100€. On peut également réserver pour des générales gratuites les 3 et 4 juillet à resa@lesdoms.eu

Quand on va au Théâtre des Doms, on va à l’Essentiel

Alors c’est vrai : Il n’y aura pas la cour des Doms cette année, cour des Miracles ou havre de paix c’est selon. Le choix douloureux de n’ouvrir ni buvette, ni restaurant afin de limiter la circulation des spectateurs a été un choix réfléchi et respectueux et des spectateurs mais aussi des artistes qui vivent aux Doms pendant ces 3 semaines en immersion. La rencontre se fera avec les œuvres et les écritures du réel… et se prolongera dans la rue.Du 5 au 27 juillet. Relâche les 8, 15 et 22. Billetterie sur place à partir du 3 juillet. 1 bis Rue des Escaliers Sainte-Anne. Avignon. En ligne www.lesdoms.eu & www.avignonleoff.com

Présentation d’Alain Cofino Gomez lors de son arrivée en juillet 2015

Festival Off : Retour vers le réel pour le théâtre des Doms du 5 au 27 juillet

L’Épicerie fine de Provence continue son expansion sur le bassin méditerranéen. Après s’être fraîchement installée le mois dernier à Menton, ‘Maison Brémond 1830’ ouvre deux nouvelles boutiques à Châteauneuf-du-Pape et à Cassis (13). Située 5, rue Joseph Ducos à Châteauneuf-du-Pape, à quelques pas du château l’épicerie fine sera ouverte du mercredi au dimanche de 10h à 13h 30 et de 14h30 à 19h et inaugurée vendredi 25 juin. Pour fêter son ouverture10% de remise seront appliqués, ce jour-là, sur les produits achetés et un cadeau gourmand offert aux visiteurs entre 17h et 20h. ‘La Maison Brémond 1830’ s’installera également, et pour la 5e fois, dans les Bouches-du-Rhône, précisément 2, rue Alexandre Gervais à Cassis. L’épicerie sera ouverte de 10h à 13h30 et de 14h30 à 19h. La journée d’inauguration est prévue en septembre.

Toutes les boutiques

La Maison Brémond 1830 est présente 34, rue Fusterie à Avignon ; Confiserie Brémond 1830 16 Ter rue d’Italie à Aix-en-Provence ; à Antibes 4 rue Sade ; à Cannes 18 rue Meynadier ; à Cassis 2 rue Alexandre Gervais ; à Châteauneuf-du-Pape 5 rue Joseph Ducos : à l’Ecomusée l’olivier ancienne route de Forcalquier à Volx ; Grand rue aux Baux-de-Provence ; à Menton 8 rue Saint-Michel ; à Nice 15 rue Pont-Vieux et 23 rue de la Préfecture ; à Paris 6e Odéon, 8 cour du Commerce Saint-André-130 boulevard Saint-Germain ; à Roussillon 21 rue Richard Casteau, à Saint-Paul de Vence 28 rue Grande et à Saint-Rémy-de-Provence 27 boulevard Victor-Hugo et en Belgique 16 rue du page à Ixelles. La société est également très implantée en Norvège où elle compte 15 adresses. Ses produits sont aussi distribués par plus d’une dizaine de partenaires dont à l’aéroport de Nice l’Occitane et chez territoire de Provence, place du château à Gordes.

En savoir plus

Installée en Provence depuis le 19e siècle, la Maison Brémond 1830 est une épicerie fine engagée dans la valorisation de savoir-faire provençaux et méditerranéens. Des huiles d’olive vierge extra, des vinaigres & balsamiques, des condiments, des terrines, des épices, des tartinables sucrés et salés sans oublier la confiserie traditionnelle de Provence… l’épicerie propose une sélection de produits du terroir gourmands et authentiques. L’entreprise travaille aux côtés d’artisans-producteurs sélectionnés pour la qualité, la traçabilité et l’authenticité de leurs savoir-faire : l’entreprise italienne Terra del Tuono et sa fabrication traditionnelle du vinaigre balsamique de Modène, le Saunier de Camargue pour son sel récolté sur le salin d’Aigues-Mortes ou encore la Biscuiterie de Forcalquier qui élabore ses préparations à partir de farines fermières artisanales issues de l’agriculture biologique. 
www.mb-1830.com
M.H.

La Maison Brémond est née en 1830 à Aix-en-Provence

Festival Off : Retour vers le réel pour le théâtre des Doms du 5 au 27 juillet

L’hôtel des ventes d’Avignon propose des tableaux, ameublement ancien, objets d’art et de collection. Parmi les nombreux témoignages du passé un ‘entourage de David Teniers, le jeune’ avec deux portraits de bergers, paire d’huiles sur toiles 60,5X51,5 cm à partir de 8 000€. Il y a aussi ce Saint-Jérôme, école du XVIIe siècle toile datée de 1663 de 122×91 cm à partir de 2 000€. Trouvé également, cet exceptionnel miroir provençal à fronton d’époque Régence en bois sculpté et doré à motifs de rocailles, fleurs et feuillages. Il est haut de 280cm et large 140 cm et provient d’un château vauclusien. Son estimation commence à 5 000€. Ce ravissant bonheur du jour, à partir de 600€, trouvera toujours sa place dans un intérieur choisi. D’époque Louis XVI, il est marqueté de cannelures simulées et recueille en son faîte un plateau de marbre noir. On craque pour ce très rafraîchissant tableau d’Henri Marchal (1878-1942) d’une nature morte sur une table représentant fleurs, vase, pichets et fruits sur nappe brodée. On aime particulièrement cette scène improvisée immortalisée par un artiste sensible à la douceur des couleurs et à la poétique symphonie, jouée tout bas, par des objets de son quotidien. Cette jolie scène trouvera un nouvel intérieur à parti de 300€. Et puis, tout droit sortie du berceau de l’humanité, il y a cette très sensible et paisible ‘Maternité Baoule’ de Côte d’ivoire figurant une mère à l’enfant assise sur un siège traditionnel Akan dont l’une des mains soutient l’enfant porté dans le dos et dont l’autre repose sur son ventre en une prière silencieuse, l’estimation de cette belle pièce des Arts premiers débutera à 1 800€.

Ventes aux enchères de mobilier et tableaux anciens objets archéologiques et arts premiers. Samedi 26 juin à 9h30 et 14h. Exposition : jeudi 24 juin de 14h à 18h et vendredi de 10h à 12h et de 14h à 18h. Samedi 26 de 9h à 9h30. 04 90 86 35 35. www.avignon-encheres.com


Festival Off : Retour vers le réel pour le théâtre des Doms du 5 au 27 juillet

Le service de restauration scolaire de la ville d’Avignon reprendra normalement dès ce vendredi 25 juin. Les familles sont invitées à réserver (ou annuler) le repas sur le Portail Familles et, pour la journée de jeudi, à donner un panier repas à leurs enfants si elles ne peuvent pas venir les chercher à 11h30. « La qualité et la fraîcheur des denrées qui constituent les repas imposent un délai de quelques jours pour une reprise pleine et entière des cantines (délai des commandes des denrées aux fournisseurs locaux, acheminement à la Cuisine Centrale, confection des plats en fonction du nombre d’enfants inscrits, livraison aux 36 cantines municipales). »

Au regard des désagréments subis par les parents et leurs enfants, Cecile Helle a décrété la gratuité de tous les repas du 25 juin au 6 juillet 2021 pour les enfants disposant d’un dossier de restauration scolaire et dont les repas sont réservés sur le Portail familles.

L.M.


Festival Off : Retour vers le réel pour le théâtre des Doms du 5 au 27 juillet

La Direction interdépartementale des routes Méditerranée va réaliser des travaux d’entretien courant de la chaussée sur la RN 1007 (Liaison Est-Ouest), entre les communes d’Avignon et de Rognonas. Ce chantier, qui impactera la circulation des usagers de la route et des transporteurs, se déroulera durant les nuits du lundi 21 au mercredi 23 juin entre le giratoire ‘route du Confluent’ de la zone de Courtine dans la cité des papes et le carrefour du Mas du Temple à Rognonas.

Ces travaux vont nécessiter des fermetures durant ces 2 nuits, de 22h à 6h.

Première nuit du 21 au 22/06 :
Route fermée dans les deux sens entre le giratoire ‘route du confluent’ et le giratoire Courtine.
– Pas d’accès à la gare TGV depuis la LEO dans le sens Avignon/Rognonas.
– Pas d’accès depuis la gare TGV pour rejoindre la LEO en direction d’Avignon.
– LEO ouverte depuis l’échangeur gare TGV en direction de Rognonas.

Deuxième nuit du 22/06 au 23/06 :
Entretien partiel de zones.
Premières zones : sur la partie 2X2 coté voie rapide sens Avignon/Rognonas, depuis le giratoire Courtine jusqu’à la bretelle d’accès gare TGV.
– Possibilité d’accès uniquement aux usagers se rendant à la gare TGV depuis la LEO dans les deux sens.
Secondes zones fermeture de route sens Avignon/Rognonas :
– LEO fermée depuis l’échangeur de sortie gare TGV en direction de Rognonas

Un itinéraire de déviation sera mis en place pour les 2 nuits :
• Pour les poids lourds :
par la RN 100 (Les Angles), via la RD2, la RD402 (Aramon) et la RD35 (Barbentane).
• Pour les VL uniquement :
par les communes d’Avignon et Rognonas via la rocade Charles de Gaulle vers l’avenue de Tarascon et la RD 570N et RD 35.


Festival Off : Retour vers le réel pour le théâtre des Doms du 5 au 27 juillet

Tarif réduit, soirée DJ, dîner concert sous le soleil couchant, excursion, privatisation, les Grands bateaux de Provence se réjouissent d’accueillir à nouveau les voyageurs après des mois d’hibernation sur le fleuve roi. Ce que propose la compagnie ? Se réapproprier les bords du Rhône et savourer les monuments sous un angle inédit. Montez à bord du navire des nouveautés.

« Nous sommes très contents de pouvoir reprendre l’activité et voir les restrictions se lever avec la possibilité aux touristes étrangers de revenir progressivement », déclare Rémy Buxo, directeur d’exploitation des Grands bateaux de Provence depuis 2019. La compagnie lancée en 1986, est reprise par le groupe isérois Berthelet en 2018, spécialiste dans le transport par autocars. L’équipe ne cache pas son impatience à l’idée de recevoir les voyageurs en pleine jauge dès le 1er juillet prochain. Il faut dire que depuis qu’Avignon est devenue le premier site touristique sur le Rhône, la Cité des papes suscite l’appétit des croisiéristes. Vingt-six navires hôtels se pressent désormais sur ses berges là où ils n’y étaient que la moitié il y a quelques années seulement.

Optimisme malgré la tempête

« C’est très compliqué en raison de la grosse coupure dans l’activité. Nous fonctionnons beaucoup avec les groupes, les entreprises, les associations, les clubs, qui pour des raisons économiques et sanitaires n’ont pas fait de réservation.» La compagnie a ainsi décidé d’adapter son offre à la clientèle individuelle locale. « Le Mireio a eu 4 mois d’activité alors qu’il fonctionne habituellement toute l’année. Cela représente 2/3 en moins sur nos chiffres. » Le directeur d’exploitation confirme avoir bien eu recours au PGE (Prêt garanti par l’Etat), au chômage partiel et aux différents dispositifs mis en place pour les restaurateurs et hôteliers. « On rattrapera le manque à gagner induit par la fermeture pendant plus de 6 mois. » L’état d’esprit demeure optimiste. Festival d’Avignon maintenu, Villeneuve en Scène, frontières internationales qui se délient, autant de signaux témoignant d’une reprise favorable. « A voir maintenant comment l’arrière-saison se profilera, est-ce que le Mireio sera contraint de fermer pendant la période hivernale ? », s’interroge celui qui chapeaute 12 collaborateurs à l’année et 40 en haute saison.

La terrasse du Mireio, havre de paix en fin de journée.

Le Chardonnay restera à quai cette saison

La flotte de 4 bateaux est passée sous la bannière du groupe Berthelet tout en conservant leurs couleurs. « Nous avons pour ambition de dynamiser la compagnie des Grands bateaux de Provence en créant des offres packagées », annonçait le Directeur général Aurélien Berthelet. Devenu une véritable institution sur Avignon, le bateau restaurant Mireio dispose d’une capacité de 230 places et accueille 27 000 clients tout au long de l’année. A ses cotés, la navette gratuite 100% électrique de 50 places, opérée sous délégation de service public pour la ville d’Avignon et permettant de relier les deux berges du Rhône, « fonctionne très bien et toute l’année. » Environ 400 passagers y transitent par jour.

Loin de l’usine à touristes, le bateau hôtel le Chardonnay joue la carte de l’authenticité dans une ambiance feutrée avec sa quinzaine de membres d’équipage. Si le bateau proposait jusqu’à présent des circuits classiques, il restera à quai cette saison.  « C’est compliqué d’amortir un bateau qui sort uniquement sur certaines périodes. Nous aurons plus une exploitation hôtelière que croisiériste en proposant une nuit dans un cadre atypique. » Concernant la gamme tarifaire, elle rejoint les prix pratiqués pour une chambre en centre-ville d’Avignon. « Nous proposons des prix raisonnables, situés entre 70 et 170 euros, avec en prime un décor authentique et inédit. » 23 cabines forment le cœur de ce bateau long de 80m. Le Saône (115 places), lui, vous amène à Villeneuve-lès-Avignon où vous pouvez descendre du bateau pour flâner dans les charmantes ruelles avant de rentrer avec le prochain bateau.

Soirée concert en terrasse au programme.

Jeunes, couples ou familles 

L’offre est variée, elle fait de sa diversité sa force. « Le samedi soir est réservé pour les jeunes, tapas et planche cocktail avec animations DJ jusqu’à fin août sur la terrasse du Mireio. Il y aura également des ‘party boat’ électro. » Avignon by night avec vue imprenable sur les monuments de la ville ! Le bateau lève l’ancre en direction des monuments d’Avignon et de Villeneuve-lès-Avignon. Les fêtards découvriront le Pont Saint-Bénézet, le Palais des Papes, le Rocher des Doms, le petit port fluvial d’Avignon, la Tour Phillipe le Bel et le Fort St-André.

Pour les couples et les familles, place au diner concert du vendredi soir accompagné par des musiciens. Les douces soirées d’été sont le moment idéal pour se laisser entraîner par les rythmes pop, soul, jazz ou gipsy. Pour les touristes en recherche d’évasion, une longue échappée de 7h30 permet de découvrir Arles et Tarascon. Sur leur route, écluse de Vallabrègues et Beaucaire, avec 2h de halte à Arles ou Tarascon. Autre croisière de 4h : l’écluse d’Avignon, Villeneuve et Châteauneuf-du-Pape. « Pour la période estivale, le service se fera directement en terrasse pour les diners les vendredi et samedi soir, un moment hors du temps sous le soleil couchant. »

La compagnie met un point d’orgue à sélectionner les meilleurs mets locaux

Liaison Avignon / Villeneuve-lez-Avignon et City Pass

« J’avais la volonté de mettre en place cette liaison Avignon et Villeneuve qui avait été abandonnée depuis 2006 ! » Cette année, toutes les promenades font un arrêt à Villeneuve-lès-Avignon pour profiter de ce village provençal et rentrer sur le prochain bateau. Une échappée d’1h15 avec pour itinéraire : le Pont d’Avignon, le Palais des Papes, Le Rocher des Doms, Le Pont Eiffel, l’île de la Barthelasse et l’île Piot, Villeneuve-lez-Avignon et la Tour Phillippe le Bel. Aujourd’hui, les deux communes travaillent main dans la main en vue des événements culturels : « il fallait une prestation de transport pour les relier ». Les Grands bateaux de Provence sont désormais inclus dans l’offre de loisirs ‘City pass’ mais pas seulement. Sur la promenade du mardi matin, en juillet et août, l’Office de tourisme de Villeneuve met à disposition un guide touristique pour une durée d’une heure afin de replonger dans l’histoire de la commune.

-50% pour les résidents du Grand Avignon

Sur présentation d’un justificatif de domicile, les habitants du Grand Avignon bénéficient d’une remise de 50% sur les promenades en bateaux sur le Saône.  « C’est un coût conséquent pour une famille avec trois ou quatre enfants, nous ne souhaitons pas bousiller le budget mais permettre aux touristes locaux de passer un bon moment après cette année douloureuse. » Rémy Buxo se rassure, les voyageurs fuiront à n’en point douter la chaleur de l’intra-muros pour les brises et le vent du Rhône, incontestable rafraîchissement.

Synergie avec les acteurs du tourisme local

« Nous réadaptons nos produits à une clientèle locale qui jusqu’à présent n’était pas majoritaire mais qui le devient au regard de la situation. Pour cela, nous souhaitons travailler en étroite collaboration avec les acteurs du tourisme local et participer ainsi à faire d’Avignon un lieu incontournable du tourisme fluvial en Europe. » Dont acte. La compagnie travaille notamment avec Provence, une société de guides touristiques à Arles, un service inclus dans le tarif. Les produits sont également locaux : distillerie Manguin ou ‘Du local en bocal’ à Avignon, pour ne citer qu’eux.

Des partenariats avec les agences de voyage locales permettent d’inclure un repas sur le Mireio au sein d’un séjour de trois jours sur Avignon, ou une croisière d’une heure. Dans le cadre du Festival d’Avignon et du festival Villeneuve en Scène, les clients qui auront un ticket de promenade pourront bénéficier de la navette avec réduction. «J’aimerais vraiment développer les actions locales, il y a énormément de choses à faire. » Parmi les lubies, faire du Mireio un endroit privilégié pour la presse, les compagnies de théâtre et les artistes. « Nous pouvons trouver des solutions sur chaque événement pour une promotion commune du territoire. » Le Mireo deviendra peut-être bientôt une scène de théâtre éphémère flottante !

Et là il nous éblouit, majestueux, le soleil.

A l’image de Lyon, recréer des lieux de vie sur les bords du Rhône

« Les mairies et les Offices de tourisme ont cette volonté de développer les bords du Rhône. Avignon est peu développé à l’extérieur des remparts. Ce que nous souhaitons? Recréer des espaces de vie sur les rives pour que les locaux se réapproprient les bords du Rhône. Le fleuve roi était central dans la culture d’Avignon jadis. A l’image de Lyon qui a fait de nombreux aménagements, c’est tellement agréable quand on est au bord de l’eau. »

Bientôt des croisières bien-être ?

En reprenant la compagnie que Richard Vinatier a créée en 1986, le groupe Berthelet a souhaité diversifier son offre dans le domaine touristique et plus particulièrement dans le secteur du tourisme fluvial. C’est avec cette volonté de proposer des expériences toujours plus inédites que Rémy envisage une collaboration avec la péniche Althéa à Avignon. Cette dernière regroupe un collectif de thérapeutes et d’intervenants en médecine douce. « On essaye de travailler ensemble conjointement sur des offres communes afin de mettre en place des croisières bien-être et mettre à profit nos deux compétences pour une synergie. »

Planche et DJ au programme !

Privatisation et sur-mesure

Cocktail, mariage, anniversaire, séminaire, présentation de produit, la volonté stratégique est de « proposer un panel de prestations adaptées à tous les publics à la recherche d’expérience originale. » « Quand on regarde la location d’une salle classique, le coût du traiteur, la décoration, il est plus avantageux de faire appel à nos services afin de réduire la facture et profiter en prime d’un cadre exceptionnel ». La prestation se fait en quai à Avignon et est prise en charge de A à Z.

Face au gigantisme de ces concurrents privilégiant des hôtels mastodontes flottants, Berthelet entend poursuivre la stratégie de sur-mesure. En témoigne l’offre ‘Juste pour vous’ proposée par le groupe. A bord d’un monospace privatisé limité à 7 personnes, avec conducteur privé, les voyageurs visitent Avignon et le Luberon et dorment au Chardonnay. « L’objectif est de s’adapter à une clientèle plus individuelle qui ne souhaite pas forcément partir au sein d’un groupe de 50 personnes mais préfère plutôt une prise en charge. »

Conjuguer transport terrestre et fluvial

« Nous avons l’ambition de faire de Berthelet un tour opérateur régional grâce au développement d’une offre originale reposant sur la synergie de nos différentes activités de voyage et l’extension de notre réseau d’agences. » Aurélien Berthelet a vu là l’opportunité de construire une nouvelle offre touristique mixant transport terrestre et fluvial. Les 7 agences de voyages du groupe situées dans la région lyonnaise sont donc le ‘bras armé’ de la commercialisation des produits, différents et complémentaires, proposés par les 4 bateaux de GBP (croisières, séminaires, banquets, promenades…). Grâce à sa flotte d’autocars, la société pourra acheminer les futurs croisiéristes vers ses différents bateaux et ainsi renforcer les synergies entre ses diverses branches.

La Vallée de l’Unesco

Parmi les différents produits élaborés par ‘Berthelet voyages’ : la ‘Vallée de l’Unesco’.  « Nous accueillons les voyageurs sur le Chardonnay et les emmenons ensuite en bus à la rencontre des sites classés Unesco. Nous débutons par la grotte Chauvet, le Théâtre antique orange, Avignon et ses monuments, le Pont du Gard, Arles, jusqu’à l’abbatiale Saint-Gilles via les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Quelle chance de vivre dans une région avec des sites classés concentrés dans un rayon de 60Km. »

Le soleil se couche sur Villeneuve-lez-Avignon

Quid des concurrents ?

Pas tant de concurrents que cela en réalité. Seulement trois concurrents directs fluviaux se positionnent à Avignon. Les autres acteurs ciblent une clientèle différente, autour d’une prestation touristique spécifique. « Le Viking propose une croisière d’une semaine entre Lyon et la Camargue avec une halte à Avignon. Les locaux ne peuvent pas y accéder pour un repas ou boire un verre. En tant qu’entreprise locale implantée à Avignon depuis 1986, nous sommes les seuls. » Le directeur d’exploitation déplore toutefois être caché entre les gros bateaux à quai, à l’origine d’un manque de visibilité. « Nous sommes noyés au milieu, les clients font l’amalgame et pensent que nous sommes inaccessibles ». Un détail toutefois anecdotique qui est loin d’atténuer la ferveur et l’excitation de l’équipage. « Le spectacle est diffèrent tous les soirs, le pont ferroviaire apparait sous un angle inédit, le pont TGV, les lumières sont resplendissantes, l’expérience est agréable. Tout devient diffèrent et authentique depuis le fleuve roi ». Le groupe Berthelet ambitionne d’atteindre 50M€ de chiffre d’affaires d’ici trois à cinq ans.


Festival Off : Retour vers le réel pour le théâtre des Doms du 5 au 27 juillet

Le nouveau Plan local d’urbanisme entre dans la phase de concertation avec les Avignonnais. Sa mission ? Donner une lisibilité, de la cohérence, plus d’harmonie aux faubourgs extramuros d’Avignon, avec une exigence de plus : la qualité de l’habitat, de l’environnement, du cadre de vie et des liaisons entre les quartiers en devenir et à venir. Les Avignonnais sont invités à donner leur avis sur Je participe.avignon.fr

Conduit par Cécile Helle, maire d’Avignon et Paul-Roger Gontard, adjoint au maire délégué au développement territorial et urbain ainsi qu’aux grands projets, le nouveau Plan local de l’urbanisme (PLU) entre dans la phase de concertation avec la population. L’outil a pour mission de réinventer la ville sur elle-même et, surtout, d’apporter un nouveau souffle à un habitat ‘dont certains quartiers comme la Rocade’ on passablement écorné la notion de ‘qualité d’habiter’ a sévèrement relevé Cécile Helle. Bref, l’outil dictera les règles de la construction, de la réhabilitation et de la végétalisation pour les 10 ans à venir.

La feuille de route ?

Il sera question de renforcer l’attractivité et le rayonnement d’Avignon en affirmant sa position au centre du Delta rhodanien ; de Conjuguer harmonieusement héritage et invention de la ville de demain ; de Tendre vers la ville méditerranéenne durable en intégrant le climat au mode de vie, en réduisant les déplacements et en proposant des modes de déplacements doux, en favorisant la vie de quartier et en donnant de la place à l’eau, à la faune et à la flore. Pour quel résultat ? Une ville à taille humaine, apaisée, aux activités travail et commerce vécus le plus possible en proximité.

La ville-jardin

Cécile Helle et Paul-Roger Gontard expliquent que la singularité de la ville d’Avignon réside en ses paysages, ses espaces agricoles et naturels qu’ils souhaitent préserver. Ils poussent même les Avignonnais eux-mêmes à participer à l’identification, à la conservation et à la restauration de patrimoines architecturaux voisins, peut-être méconnus ainsi qu’à la préservation de la trame verte –composée d’espaces naturels et agricoles, parcs et jardins- et bleue –sorgues et canaux- afin de préserver la nature dans le cadre de vie de chacun.

Les spécificités du PLU ?

Le document entre vraiment dans les détails propres à son temps, notamment en introduisant le ‘Coefficient de biotope par surface’ pour inciter à la création et à la conservation d’espaces verts ainsi qu’à la plantation d’arbres afin de favoriser la biodiversité et de limiter l’imperméabilisation des sols. Ce coefficient fixe également les surfaces non imperméabilisées sur le lieu de construction et réclame plus d’espace libre de pleine terre, de toitures ou de façades végétalisées.

Les zones agricoles et naturelles dorénavant préservées

L’île de la Barthelasse, la Ceinture verte, les foins de Montfavet seront maintenus dans leur vocation agricole. Le PLU s’attachera aussi à protéger les jardins remarquables, la préservation et et la valorisation des canaux d’irrigation, les cheminements piétons et le renforcement de la trame végétale. Ce souci va jusqu’au traitement paysager des clôtures –comportant des trouées pour laisser le passage de la petite faune- qui devront être doublées, dans la majorité des cas, par des haies végétales adaptées au climat.

Le facteur social

Cécile Helle le martèle, elle veut conserver une ville à taille humaine accueillante qui tient également compte de la fluctuation du nombre de membres au sein d’un même foyer au fil de la vie comme par exemple l’arrivée d’enfants dans le foyer ou leur départ, les familles monoparentales ce qui appelle une plus grande diversité de proposition de logements et de bâtis en adéquation avec la demande et les souhaits des habitants. Le maire insiste sur la préservation du patrimoine, particulièrement aux abords de l’intramuros. Concernant les quartiers prioritaires de la ville qui font l’objet, notamment, de l’opération Cœur de ville, ils seront revus pour favoriser des percées visuelles, dégager des vues, adapter les hauteurs et offrir des espaces extérieurs aux grands ensembles.

Des projets exemplaires

Quatre secteurs majeurs devraient s’épanouir dans les années à venir avec Bel-Air ; Joly-Jean ;  le quartier de la gare de Montfavet et le quartier Courtine-Confluence. Le maire d’Avignon fait savoir que ces quartiers seront porteurs de fortes influences en termes de qualité urbaine, architecturale, paysagère et environnementale. Le défi ? Organiser les liaisons avec les tissus bâtis, les espaces naturels et le lien avec les faubourgs et la ville centre avec des cheminements piétons et cyclistes.

A propos des bâtis remarquables

La ville d’Avignon met l’accent sur 300 bâtis remarquables en cours d’identification retraçant l’histoire urbaine et rurale au gré de style architecturaux art déco et art nouveau, mas typiquement provençaux et contemporains. Ainsi, le PLU interdit désormais la démolition de ces constructions remarquables.

Paul-Roger Gontard, adjoint au maire et Cécile Helle, maire d’Avignon

Pourquoi un PLU ?

«Pour redonner du sens à la règle et passer d’un urbanisme ‘normé’ à un urbanisme de ‘projet’ insiste Cécile Helle. En clair ? En finir avec la consommation d’espaces agraires pour concentrer un habitat de meilleur qualité mais ponctué de verdure. C’est ainsi que le PLU se décline en PADD ; Projet d’aménagement et de développement durables et d’un règlement graphique composé de cartes de secteurs de ville délivrant des OAP : Orientations d’aménagement et de programmation. On y apprend la nature des activités autorisées pour les constructions et les espaces non-bâtis, les volumes, hauteurs et implantations autorisés, la qualité architecturale, environnementale et paysagère souhaitées.

Les quartiers visés

Les quartiers stratégiques urbains visés sont : l’îlot Souvet ; Saint-Michel ; l’avenue Pierre Sémard ; l’entrée de ville Sud-Est ; le quartier Bel-Air-la Cristole ; Joly-Jean-Rocade Sud ; Avignon Confluence ; le quartier de gare Montfavet et la Technopole.

Ce qu’ils ont dit

«Les habitants sont invités à consulter les documents sur la plateforme Je participe.avignon.fr et à déposer leurs remarques et commentaires,a précisé Paul-Roger Gontard, adjoint au maire. Ce nouveau PLU (Plan local d’urbanisme) est didactique et fonctionnel. Sa présentation permet d’interagir avec le public. Une 1re vidéo est d’ores et déjà disponible, trois autres suivront, mettant en lumière les éléments saillants de cette nouvelle proposition comme le coefficient d’artificialisation des sols, sur les OAP Orientations d’aménagement et de programmation sur les quartiers stratégiques d’Avignon, enfin des croquis permettront de mieux saisir les enjeux d’implantation et de volumes des constructions.»

«La révision de ce PLU sur lequel nous travaillons depuis plus de 5 ans vient ranimer un document totalement dépassé,» affirme Cécile Helle, maire d’Avignon. Au chapitre de la hausse des température en période estivale le maire précise : «La ville dispose d’une trentaine de parcs et jardins que nous avons décidé de requalifier de manière systématique, depuis 6 ans, avec des jeux, des bancs et des re-végétalisations, parfois avec d’importants travaux lorsqu’il s’agissait de faire revivre des parcs devenus de vrais terrains vagues. En outre nous les agrémentons d’un point d’eau ou de jeux d’eau afin d’augmenter le potentiel de ces îlots de fraîcheur à la saison estivale. Ainsi, nous continuons à envoyer un signal fort pour l’amélioration du cadre de vie et le bien-être des habitants qui se traduit très concrètement. Ce que veulent les gens ? Se réapproprier leur vie de quartier, la ville des proximités. Ce qu’il ne faut pas négliger ? La qualité d’habiter. Pourquoi ? Parce qu’en extramuros ont a produit beaucoup mais de piètre qualité ce qui fait que nous affichons un taux de vacance très important si l’on se reporte aux chiffres nationaux. Il n’est plus question de faire du business avec l’habitat, ni de mauvais produits de défiscalisation. Les nouveaux quartiers seront la démonstration du beau et de la qualité à habiter.»

Le Plan local d’urbanisme éditera les règles de construction et de conservation de la nature pour les 10 ans à venir

Festival Off : Retour vers le réel pour le théâtre des Doms du 5 au 27 juillet

Candidate à sa propre succession dans le canton 1 d’Avignon lors des prochaines élections départementales des dimanches 20 et 27 juin prochains, Darida Belaïdi entend que ce scrutin se joue sur les projets et pas sur les querelles de personnes. En binôme avec Cédrick Celaire, un ancien militaire de carrière durant 20 ans dans l’aéronavale, l’ancienne adjointe à la mairie d’Avignon ne revendique qu’une chose : penser au bien-être des habitants de son canton.

Le moins que l’on puisse dire c’est que la conseillère départementale sortante du canton d’Avignon est loin de susciter l’indifférence. ‘Volcanique’ pour ses soutiens, ‘incontrôlable’ pour ses ennemis, Darida Belaïdi sait aussi forcer le respect de ses adversaires. Bien que « ne manquant pas de caractère », ces derniers n’hésitent pas à souligner la pertinence de ses interventions au sein de l’hémicycle départemental. « Elle connaît très bien ses dossiers », reconnaît-on ainsi anonymement au sein d’une majorité départementale tout heureuse parfois que l’élue du canton Sud d’Avignon puisse évoquer ce que les autres n’osent pas dire. Un franc-parler et une liberté de parole que revendique haut et fort Darida Belaïdi.
« Plutôt que d’annoncer un programme qui a peu de chance d’être mis en œuvre par une hypothétique majorité à venir, j’ai préféré mener ma campagne autour de 4 idées fortes », explique Darida Belaïdi, candidate dans le canton 1 d’Avignon lors des prochaines élections départementales des dimanches 20 et 27 juin prochains.

Le logement c’est la dignité
Pour cette dernière, l’une des priorités est de permettre à chaque habitant de ce secteur, allant de Courtine à la Barbière en passant par la Rocade, de disposer d’un logement décent.
« Il y a un réel abandon des bailleurs sociaux sur ce territoire, regrette celle qui a été présidente de l’OPH (Office public de l’Habitat) du Grand Avignon* entre 2014 et 2015. Car le logement c’est la dignité. »
Sa solution pour éviter la création de ghettos ? « Il faudrait commencer à faire cesser les ‘attributions communautaristes’ dans les commissions d’attribution des logements. Les Turcs à tel endroit, les Marocains ici… On regroupe les gens par nationalité d’origine. Et après on explique qu’ils se regroupent en communautés alors que ce sont les bailleurs qui institutionnalisent ce communautarisme. Je l’ai bien vu lorsque je siégeais au sein des commissions d’attribution des logements. »
Même problématique avec la carte scolaire constate l’élue départementale : « même si ce n’est pas de la compétence du Département. Nous nous occupons déjà des collèges et il me semble, qu’à ce titre, nous devons peser pour une refonte de la carte scolaire en privilégiant une plus grande égalité des chances grâce à une meilleure mixité. » Pour cela, Darida Belaïdi souhaite travailler, à l’image de ce qui s’est fait un temps à Paul-Giera, sur la mise en place d’options, de classes ‘sports-études’ pour faire en sorte que l’on puisse faire venir des élèves d’autres collèges.

Favoriser une meilleure mixité
« Aujourd’hui, il y a des enfants qui viennent des mêmes quartiers, des mêmes milieux sociaux, qui partent avec les mêmes difficultés pour s’en sortir dans la vie et qui se retrouvent dans les mêmes écoles durant les premières années de leur scolarité. »
La même logique prévaut avec le collège Joseph-Roumanille. « Cet établissement construit en 1955 sur notre canton a plus que besoin d’une rénovation urgente. En effet, ce collège n’offre plus les conditions d’accueil que nous sommes en droit d’attendre pour nos enfants. » Problème : il s’agit d’une cité mixte avec un collège adossé à un lycée professionnel dépendant du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur qui a la main sur la mise concernant l’attribution des moyens.
« Désormais, il faut récupérer le collège en disant : ‘Roumanille ne fait plus partie de la cité mixte’. C’est un collège à part entière du Département. »

« Tant qu’il n’y aura pas de mixité d’usage, il n’y aura pas de mixité sociale. »

« Au final, quand on voit dans quelles conditions vivent ces enfants aux collèges ou dans leur HLM il faut se poser la question de la considération qu’on leur donne. Quel citoyen veut-on en faire demain ? Ce sont des enfants de seconde zone. On nous parle de séparatisme et d’entre-soi. Moi, qui suis un pur produit des quartiers, je ne peux que constater que les gens ne demandent pas à vivre ici. On les met là. »
« Ce manque de mixité se retrouve aussi dans les locaux commerciaux loués par les bailleurs : il y a l’atelier de robe oriental, l’agence de voyage pour le Maghreb… Moi je rêve d’une charcuterie à Monclar car tant qu’il n’y aura pas de mixité d’usage, il n’y aura pas de mixité sociale. Pourquoi accepter que les gens soient enfermés entre eux ? Même pour prendre un billet pour aller au ‘bled’ ils n’ont plus besoin de sortir de leur quartier. »

Un canton qui regorge de talents
« Pourquoi ne pas aller chercher les potentiels de ces quartiers, s’étonne-t-elle. Combien de fois ai-je entendu que notre canton était le plus pauvre, le plus difficile et le moins sûr du Vaucluse, rappelle celle qui est conseillère départementale depuis mars 2015. Ce sont des difficultés que je ne nie pas, mais notre canton regorge de talents. Des centaines de jeunes investis dans le sport, la culture, la musique, les mouvements associatifs ou l’entreprenariat. »
« Il y a des forces vives ici, il y a Courtine, il y a l’hôpital. Au lieu de cela, l’Etat injecte des millions d’euros dans le cadre des QPV (Quartier prioritaire de la politique de la ville) mais c’est un échec. En France, pas un quartier n’est sorti de ces dispositifs en redevenant de droit commun. L’objectif de ces dispositifs c’est pourtant d’en sortir. Cela fait 40 ans que ces quartiers d’Avignon sont en QPV. Cela prouve bien que cela ne marche pas et qu’il faut faire autrement. Pour ramener les gens vers la République, il faut les considérer. Et cela passe par le logement et l’éducation prioritairement. »

« Pour ramener les gens vers la République, il faut les considérer. »

LEO : les habitants de la rocade font aussi partie de la biodiversité
L’amélioration des conditions de vie des habitants du canton Sud passe aussi immanquablement par la poursuite de la réalisation de la LEO (Liaison Est-Ouest). « Il s’agit d’un scandale écologique et sanitaire qui empoisonne, dans tous les sens du terme, la vie des habitants. Il y a 40 000 véhicules qui empruntent chaque jour la 2 fois 2 voies de la rocade d’Avignon. Les 30 000 riverains respirent des gaz d’échappement toute la journée. C’est pire qu’une autoroute sous leurs fenêtres, c’est une autoroute à l’arrêt. Avec pour conséquence des nuisances sonores, des insomnies et un nombre de cancer ainsi que de pathologies respiratoires et cardiovasculaires plus important que dans le reste de la région Sud. »
« Les financements sont là pour réaliser la seconde tranche de ce projet de contournement d’Avignon, insiste la conseillère départementale. Il faut y aller sinon on risque de repartir pour 10 ans. »
« Les habitants de la rocade, comme tous les êtres humains font partie de la biodiversité », explique-t-elle lorsqu’elle constate que certains s’opposent à la poursuite du chantier. « Que je sache, les arbres ont la même valeur de chaque côté de la Durance, pourtant il faudrait sauver ceux de la ceinture verte en envoyant le trafic vers le Nord des Bouches-du-Rhône où c’est d’autres, qui semble susciter une mobilisation bien moindre, qu’il faudrait abattre. Ne pas continuer la LEO, cela serait une aberration politique qui conduirait à une crise sanitaire prolongée. »

« Que je sache, les arbres ont la même valeur de chaque côté de la Durance. »

Drôle de campagne et perspectives départementales
Dans cette drôle de campagne qui avance masquée en raison de la crise sanitaire du Covid-19, la militante socialiste qui n’est plus encartée assure qu’elle n’a jamais trahi sa famille politique. Sa brouille avec Cécile Helle, maire d’Avignon, lorsqu’elle faisait partie de l’équipe du premier mandat ? « Je ne suis pas une opposante à Cécile, j’ai simplement toujours dit ce que je pensais. Avec Cécile Helle on a été côte à côte pendant 20 ans. Politiquement, je partage quasiment tout avec elle. Même s’il y a des divergences, il y a le respect de ce qui a été fait ensemble. » Elle constate cependant que la gauche n’a pas ménagé ses efforts pour multiplier les candidats sur son canton. Lassé des coups bas, des insinuations, des trahisons Darida Belaïdi n’accepte pourtant plus que l’on puisse dire « c’est la politique ».
« Cela voudrait dire que la politique serait un monde parallèle où, à longueur de temps, nous serions en train de donner des leçons de vie en tant qu’élu à nos concitoyens. On leur explique comment il faut vivre, se comporter, être bienveillant, solidaire… Et après en politique cela n’existerait plus. Dire ‘C’est la politique’, cela voudrait donc dire que tout est autorisé sous prétexte que l’on est en politique ! Dans le monde professionnel personne n’accepterait ce type de comportement. Alors pourquoi l’accepter en politique ? »
Superstitieuse, Darida Belaïdi ne veut pas aborder une victoire lors du prochain scrutin. Pourtant, à l’évocation d’un basculement du Vaucluse dans le camp du RN (Rassemblement national) elle assure qu’elle mettra tout en œuvre pour battre le RN « car j’ai côtoyé leurs élus en séance pendant 6 ans et qu’ils sont contre les compétences de solidarité et les politiques publiques du Département. Ils ne seront pas donc en capacité de mener des politiques sur des domaines qui les révulsent. Par contre, je serais avec ceux qui pourront faire avancer mon canton sur les sujets que je défends. Car finalement, le rôle d’un élu c’est simplement de mettre en connexion un problème avec sa solution. Le reste cela n’a pas d’importance. »

Les candidats dans le canton d’Avignon 1 : Samir Allel et Léa Louard (ECO), Eric Deshayes et Zinèbe Haddaoui (UG), Darida Belaïdi et M. Cédrick Celaire (DVG), Tatiana Gavriluk et Paul Ruat (RN) ainsi que Coline Hafsaoui et Alain Moretti (REM).

*Organisme aujourd’hui fusionné avec Mistral habitat (le bailleur de Département) au sein de la nouvelle structure Vallis habitat qui a vu le jour en 2020.


Festival Off : Retour vers le réel pour le théâtre des Doms du 5 au 27 juillet

Odile Sick-Plantevin, professeur de musique à Aubanel a entraîné 29 élèves de 1re et de terminal du Lycée Aubanel dans la réalisation d’un film de 1h40 de l’Opéra bouffe la Périchole, d’Offenbach. Le film est signé du jeune réalisateur Joseph-Roman Estretat et la mise en scène a été confiée à Nadine Duffaut. Le film, qui se déroule à la Mirande et au pied du Palais des papes, sera projeté ce dimanche 20 juin à 10h chez Utopia Manufacture. Plus de 200 personnes sont attendues.

«Dans cette période particulière de crise sanitaire et de désert culturel et pédagogique, une idée un peu folle a germé dans ma tête, raconte Odile Sick-Plantevin, professeur de musique au lycée Aubanel d’Avignon : réaliser un film de l’opéra bouffe ‘La Périchole’ d’Offenbach, dans le cadre magnifique de La Mirande et au pied du palais des Papes avec 29 élèves volontaires de musique du lycée.»

S’imprégner de l’opéra

«C’est un exercice que je pratique chaque année avec mes élèves avec les costumes que l’Opéra d’Avignon a la gentillesse de me prêter à chaque fois, pour une représentation sur scène. Mais, cette année, j’ai eu envie de faire un film. Cela a été possible grâce à un jeune réalisateur Joseph-Roman Estratat et à la mise en scène de Nadine Duffaut.»

Un projet pédagogique pour vivre l’expérience

«Le projet destiné à être donné à l’Opéra d’Avignon, avait commencé en 2019, avec une autre équipe d’élèves et n’aura pas pu se réaliser pour cause de confinement, regrette le professeur de musique, mais mes élèves de première et de terminale qui sont restés au lycée m’ont demandé de poursuivre le projet. Le problème ? Je ne disposais plus de lieu, je devais remonter une équipe, alors nous sommes repartis sur ce projet cette année qui aura abouti sur une réalisation incroyable.» 

Ce que veut dire l’art vivant

«Pourquoi la Périchole ? Parce que je propose, comme projet pédagogique, un opéra ou une opérette déjà programmé par l’Opéra du Grand Avignon afin que mes 29 élèves –de 1re et de terminale, en option facultative- puissent le voir et s’identifier au rôle créant ainsi un lien fort entre ce qu’il auront vu et joué. Restait à trouver un lieu puisque la Périchole se déroule dans trois ambiances différentes : une auberge, un palais et une prison. J’ai appelé la Mirande et ô joie, le lieu nous a été dédié une journée.»

La Périchole jouée dans les jardins et au creux de la Mirande à Avignon

Une période semée d’embuches

«Comment s’est passé cette réalisation. Honnêtement ? J’ai dû faire face à de nombreuses embuches. On devait, par exemple, faire une résidence pendant les vacances scolaires et puis le Gouvernement annonce, 15 jours avant, la reprise des cours à cette même date. Tout a été compliqué cette année et à chaque fois mais personne n’a lâché ni les élèves, ni la metteur-en-scène, ni le réalisateur, ni moi. Le résultat ? Il en valait la peine !» 

Le procédé

«Comment j’ai procédé pour mener à bien cette incroyable aventure humaine ? Les rôles solistes chant et théâtre ainsi que les parties de chœur ont été appris en classe dès septembre 2020 et ont été interprétés par 29 élèves issus des classes de Première et Terminale option facultative Musique qui ne chantent pas ou n’écoutent pas spécialement de l’opéra, a détaillé Odile Sick-Plantevin. Le travail de mise en scène en résidence, a eu lieu en mai, à l’auditorium du Pontet. L’enregistrement de la bande-son -voix avec accompagnement piano- s’est fait en une après-midi à ce même endroit. Enfin, le tournage du film a été réalisé en une journée -avec diffusion de la bande-son- à l’hôtel restaurant La Mirande et au pied du palais des Papes. Enfin, le projet a nécessité une enveloppe d’environ 2 000€.»

Ils m’ont tellement aidée !

Mes partenariats ? Le Conseil régional Sud-Paca (financement) ; L’Opéra du Grand Avignon grâce qu prêt d’une soixantaine de magnifiques costumes ; le Conservatoire à rayonnement régional du Grand Avignon avec la mise à disposition de l’auditorium du Pontet ainsi que des techniciens pendant les 5 jours de résidence ; le réseau Entreprendre grâce à la mise en relation avec le directeur de La Mirande ; Martin Stein, propriétaire de La Mirande et Francis Lacoste directeur de l’établissement qui nous ont mis à disposition, gratuitement, l’hôtel pendant toute une journée ; Nadine Duffaut pour la mise-en-scène de La Périchole de façon bénévole ; Joseph-Roman Estratat, réalisateur du film ; Jean-Marc Mielle et Thibaut Plantevin pour l’équipe pédagogique, Christophe Michel, proviseur du lycée Aubanel d’Avignon, et, bien sûr, mes élèves. Qu’ils soient tous remerciés !

Les infos pratiques

La Périchole, le film. Dimanche 20 juin. 10h. Utopia Manutention 4, rue des Escaliers Sainte-Anne à Avignon.

https://echodumardi.com/tag/avignon/page/150/   1/1