26 juillet 2024 |

Ecrit par le 26 juillet 2024

‘Queenie’ : de la Martinique aux gangs de Harlem

‘Stéphanie Saint‐Clair, reine de Harlem’, c’est l’incroyable histoire vraie d’une jeune Martiniquaise devenue chef de gang à Harlem dans les années 1920.

C’est le début d’une vie rocambolesque à Harlem… Bien que noire, fluette, pauvre et étrangère, elle affronte la mafia blanche, la pègre noire et la police new-yorkaise pour se hisser avec un courage « hors du commun » en haut de l’échelle sociale. Elle devient Madame Queen, la puissante patronne de la loterie clandestine de Harlem. Véritable icône aux États-Unis, ‘Queenie’ est une figure emblématique de la cause noire et féministe.
Stéphanie St-Clair, reine de Harlem est un récit haletant qui interroge sur la capacité de chacun à se réinventer. Dans une maison de retraite du Queens à New York, une femme de quatre-vingts ans, native de la Martinique, déroule le récit de sa vie à son neveu Frédéric qui, ayant jusque-là ignoré son existence, vient la questionner sur les raisons de son exil cinquante ans auparavant.
Ce spectacle, tiré du roman de Raphaël Confiant « Madame Saint-Clair, reine de Harlem » est un récit à une voix, adapté pour la première fois au théâtre. Après en avoir fait l’adaptation, Isabelle Kancel incarne non seulement Stéphanie St-Clair à tous âges, mais aussi tous les autres personnages de cette histoire hors du commun.

D’après Raphaël Confiant. Artiste : Isabelle Kancel. Mise en scène : Nicole Dogue.

Jusqu’au 31 juillet 2021 à 17h45 (sauf le lundi). Espace Roseau Teinturiers. 45, rue des Teinturiers. Contact et réservation : 0690 636 608. BilletRéduc : https://www.billetreduc.com/272691/evt.htm


‘Queenie’ : de la Martinique aux gangs de Harlem

Programmer des musiques d’aujourd’hui sur des sites patrimoniaux exceptionnels de la ville d’Avignon reste l’objet principal du festival Résonance depuis 2009. Le festival provoque la rencontre des publics qui découvrent et redécouvrent ces sites sur des sonorités contemporaines.

Deux rendez-vous au programme : samedi 31 juillet (de 15h à 19h), place aux siestes sonores avec Dj Sundae au jardin du musée du petit Palais. Ce lieu, abrité du soleil en été, est l’endroit idéal pour se détendre et profiter d’un mix ambient allongé sur une chaise longue. Dj, designer, label manager, Sundae a le profil type de l’amateur d’art curieux, du collectionneur sensible et ouvert. Le Dj idéal pour cette sieste musicale. En prime, une visite du musée en accès libre.

Le samedi 31 juillet, de 19h à minuit, place à ‘Mix et Food’ au Moutardier du Pape sur la place du palais des Papes. En partenariat avec le restaurant le Moutardier situé face au palais des Papes, cette soirée du samedi mêlera musique et fooding sur l’une des plus belles places du monde. Une sélection musicale ‘deep et chill’ par Palavas à déguster assis en terrasse pour un fascinant dîner dans ce panorama de rêve. Réservation conseillée pour la restauration.

Entrée gratuite sur présentation du pass sanitaire.

L.M.


‘Queenie’ : de la Martinique aux gangs de Harlem

Inédit. Que dites-vous vous d’un concours de pétanque sur le pont Saint-Bénézet, le 30 juillet à 19h30 ?

Avignon tourisme mise sur l’expérience en collaboration avec les ‘Pétancoeurs’. Une animation inédite et conviviale aura bientôt lieu, alliant le sport provençal par excellence au monument emblématique de la cité des papes. C’est bien la première fois que le pont d’Avignon sera équipé de 6 terrains fabriqués spécialement pour l’occasion, d’une moquette spéciale et doté de jeux de boules synthétiques de 680g et 74mn de diamètre chacune.

Chaque terrain accueillera 2 équipes de 3 personnes, et 36 personnes joueront en simultané des parties de 10 minutes jusqu’à la demi-finale puis la finale, soit en 3 temps et pour une participation totale de 108 personnes. L’atelier des Pétancoeurs est le 1er fabricant de terrain de pétanque sur mesure qui organise des événements personnalisés publics ou privés dans toutes sortes de lieux en France comme à l’étranger. Les Pétancoeurs sont également partenaires de l’association l’Enfant bleu qui œuvre contre la maltraitance infantile et reversent à cette association un pourcentage de leurs bénéfices à chacun des événements qu’ils organisent.

Renseignements pratiques : durée : 2h environ ; tarif unique : 14.50€ par personne; réservations obligatoire : www.avignon-tourisme.com ; 04 32 74 32 74 ; buvette sur place dans la cour du Châtelet.

L.M.


‘Queenie’ : de la Martinique aux gangs de Harlem

Dès ce mercredi 21 juillet, le pass sanitaire est obligatoire pour tous les événements et lieux recevant plus de 50 personnes. Ceci concerne les activités culturelles, sportives, ludiques ou festives, les foires et salons professionnels. Le taux d’incidence grimpe en flèche en Vaucluse. Après avoir atteint 22 en juin, puis 54 la semaine dernière, le voici désormais à 79 pour 100 000 habitants. La ville d’Avignon informe que le pass sanitaire sera exigé dans les équipements communaux suivants :

  • les cinq musées municipaux (Musée Calvet, Musée Lapidaire, Palais du Roure, Muséum Requien et Musée du Petit Palais);
  • la bibliothèque Ceccano;
  • le Pont d’Avignon;
  • le Palais des Papes;
  • le Stade nautique;

Modalités du calcul du seuil de 50 personnes

Le seuil de 50 personnes ne se calcule pas en fonction de la capacité d’accueil théorique de la salle ou de l’établissement, mais en fonction du nombre de personnes que l’organisateur a prévu d’accueillir lors de l’événement ou de la manifestation. Ainsi, tout organisateur qui prévoit d’accueillir 50 personnes et plus, par exemple par la mise en vente de 50 billets, lors d’un événement, doit exiger la présentation du passe sanitaire à l’entrée de l’événement. Par ailleurs, à titre de précisions, dès lors que 50 billets et plus sont mis à la vente pour un événement, il convient d’appliquer le pass, même si dans les faits, seules 40 personnes se présentent à l’événement.

Quelques chiffres

Le variant delta est responsable désormais de plus de 80 % des contaminations. Cette évolution significative est apparue en seulement deux semaines et touche plus intensément les tranche d’âge des 20-39 ans et des 0-19 ans qui affichent respectivement un taux d’incidence de 349 (pour les 20-39 ans) et de 156 (pour les 0-19 ans). Inversement les tranches d’âges qui ont bénéficié prioritairement de la vaccination affichent des taux d’incidence de 22 (pour les plus de 80 ans) et 29 (pour les 60-79 ans).

L.M.


‘Queenie’ : de la Martinique aux gangs de Harlem

Après les incertitudes de la rentrée 2020, celle de 2021 devrait se tenir en présentiel. L’occasion de dresser un état lieux du marché des logements étudiants dans la région via l’étude que vient de réaliser locservice.fr, spécialiste de la location et de la colocation entre particuliers, auprès de ces 2 millions d’utilisateurs.

Avec un loyer moyen, charges comprises, Avignon apparaît comme la ville la moins chère de la région pour la location mensuelle d’un studio étudiant (427€). En Provence-Alpes-Côte d’Azur, c’est à Antibes (632€), Cannes (627€) et Nice (621€) qu’un étudiant déboursera le plus pour se loger. Loin devant Aix-en-Provence (565€), Marseille (516€) et Toulon (483€).
Dans le grand Sud, ce prix moyen s’élève 408€ à Nîmes, 499€ à Montpellier, 449€ à Grenoble, 575€ à Lyon, 364€ à Saint-Etienne, 391€ à Clermont-Ferrand, 486€ à Toulouse et 569€ à Bordeaux. Bien loin des tarifs de Paris (857€) et de sa couronne (entre 636€ et 772€).
A noter que par rapport à l’année 2020, toutes les villes de Paca voient leur loyer moyen augmenter: +6,15% pour Toulon, +3,1% pour Antibes et Aix, +2,64% pour Avignon, +2,38% pour Marseille, +1,29% pour Cannes et +1% pour Nice.

La métropole marseillaise concentre les demandes
Concernant le volume des recherches, c’est tout naturellement Marseille (26,88%) qui concentre l’essentielles des demandes des étudiants dans la région. Un chiffre qui grimpe à près de 47% en incluant Aix-en-Provence (19,88% des recherches), confirmant ainsi l’attractivité de la métropole régionale. Nice (18,67%) est la seconde grande ville attractive de la région pour les étudiants même si elle enregistre un recul significatif (21,21% l’an dernier). Arrivent ensuite Toulon (4,56%), Avignon (3,26%), Cannes (1,97%) et Antibes (1,82%).
Plus de 60% des candidats locataires cherchant un logement en Paca y habitent déjà. Ils ne changent donc pas de région. Parmi les 40% restants, 7,25% proviennent de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 6,58% d’Occitanie, et 6% d’Ile-de-France.

Les loyers moyens, charges comprises, observés en région Paca pour un studio. En comparaison, un studio en région parisienne se négocie en moyenne 771€ et à Paris 857€ charges comprises, soit respectivement +38% et +53% de différence avec la moyenne de Provence-Alpes-Côte d’Azur. (source : locservice.fr).

Quel est l’impact de la crise sanitaire sur la nature des demandes ?
Sur les demandes de locataires étudiants analysées dans la région par locservice.fr, 54% recherchent en priorité un studio ou un appartement T1 (une pièce). L’appartement avec une chambre (T2) est le choix de 20% d’étudiants, plus aisés ou en couple. La chambre étudiante, indépendante ou chez l’habitant, recueille 6% des recherches alors qu’un logement en colocation est plébiscité par 20% des étudiants.
En comparaison avec la même étude réalisée l’année dernière, on observe une hausse de la demande pour les T2 (qui passent de 17 à 20%) au détriment des studios (qui passent de 59 à 54 %). L’impact de la crise sanitaire et l’envie d’un logement plus spacieux est sans doute à l’origine de ce constat, que l’on retrouve également au niveau national. La colocation semble elle aussi avoir eu le vent en poupe en passant de 18 à 20% des demandes. Le budget moyen d’un étudiant en Paca est de 606€, quasi semblable à la moyenne française (603€).
Dans le détail, il en coûtera, en moyenne pour un étudiant louant un logement dans la région, 439€ pour une chambre, 471€ en colocation, 499€ en résidence étudiante, 559€ pour un studio, 593€ pour un T1 et 712€ pour un T2.

Le Sésame de la caution des parents
Si la chambre indépendante ou chez l’habitant reste la solution la plus économique pour l’étudiant, une chambre en colocation est un peu plus chère mais permet de bénéficier d’espaces communs plus vastes. En comparaison avec l’étude réalisée l’année dernière, les loyers charges comprises de tous les types de logements ont augmenté : +4% pour les chambres, les studios et les T1, +4,4% pour la colocation, +5% pour les T2. A noter que 63% des étudiants souhaitent plutôt une location meublées.
Beaucoup de propriétaires apprécient de louer à des étudiants en raison de la caution des parents. Sans surprise, la famille assure donc dans 86% des cas le rôle de garant. D’autres étudiants (2%) se tournent vers des amis alors que 2% ne disposent d’aucun garant. 7 % des étudiants s’appuient sur la garantie Visale, soit 2 points de plus par rapport à l’année dernière.


‘Queenie’ : de la Martinique aux gangs de Harlem

Implantée à l’aéroport d’Avignon, la start-up Lium propose une solution innovante de prévention des feux de forêts. Accompagnés par Vaucluse Provence Attractivité, les entrepreneurs ont mis au point un système de détection des feux de forêts et d’appui aérien aux opérations de secours avec des ballons dirigeables et captifs à l’hélium.

Trouver le moyen de lutter contre le fléau des incendies qui ravagent des milliers d’hectares (10 000 en 2019) a été le point de départ de cette aventure pour les deux co-fondateurs de Lium : Guilain Yvon et Thomas Fattore. C’est aujourd’hui chose faite avec la fabrication de leurs ballons dirigeables et captifs à hélium. « Grâce à notre expérience dans le domaine des aéronefs, nous voulions développer une solution capable de détecter prématurément les départs de feux et ainsi éviter leur propagation. »

Comment ça marche ?

L’objectif de Lium est d’apporter une solution efficace aux SDIS (Services départementaux d’incendie et de secours) pour détecter plus prématurément les départs de feux de forêts et suivre leur évolution avant, pendant et après l’intervention des sapeurs-pompiers. « Pour ce faire, nous développons des ballons captifs révolutionnaires capables d’être transportés et déployés rapidement par ses utilisateurs. Équipés de caméras haute-performance, nos aérostats seront à même de fournir un retour vidéo aérien de grande qualité tout au long des interventions. »

Grâce à ces ballons, les pompiers pourront surveiller pendant plusieurs jours des forêts exposées à de forts risques de départ de feu, mais aussi avoir des visions d’ensemble de l’incendie (quand ce dernier a déjà commencé à se propager) afin de mieux comprendre son comportement (vitesse, direction, etc…) et ainsi le maîtriser plus prématurément. « Notre solution permet finalement de protéger à la fois la vie des forêts mais aussi celles des hommes et des femmes qui combattent les feux. »

©Lium

Accompagnement VPA

Cette start-up a été accompagnée par Vaucluse Provence Attractivité, qui a notamment permis la mise en relation avec les pôles d’excellence Safe et Cap énergie. La start-up Lium est aujourd’hui introduite dans les réseaux des entreprises du marché nucléaire. L’Agence a également facilité son installation au sein du Technopôle Pégase. En savoir plus sur LIUM :  www.lium-tech.com/


‘Queenie’ : de la Martinique aux gangs de Harlem

Le catalogue des Centres de préparation aux jeux (CPJ) est désormais disponible pour l’usage des délégations étrangères. Les halles sportives Génicoud à Avignon y sont officiellement référencées.

Les halles sportives Génicoud devraient sans nul doute séduire les délégations étrangères de gymnastique artistique à la recherche d’un centre de préparation de qualité. Première ville de Vaucluse à avoir obtenu la labellisation ‘Terre de Jeux Paris 2024’, « Avignon a notamment été mise à l’honneur grâce à la qualité de ses infrastructures sportives ».

« Grâce à l’ambitieuse réhabilitation que nous avons menée, les halles sportives Genicoud sont le seul centre de préparation des Jeux du quart Sud-Est de la France et dans l’activité gymnastique artistique, à disposer d’atouts majeurs tels qu’une infirmerie, une salle de réunion, une salle de détente et un accès internet. Nous sommes fiers et impatients de recevoir à Avignon les délégations étrangères […] » s’est réjouie Cécile Helle, maire de la Ville.

Pour faire sa sélection, le Comité olympique Paris 2024 s’est basé sur la qualité technique de l’infrastructure sportive, son niveau d’équipement, sa superficie, la proximité et la qualité des accès et des services médicaux mais également sur l’attractivité de la ville ou encore la qualité de l’offre d’hébergement proposée. Au printemps 2019, Cécile Helle recevait Tony Estanguet pour la candidature de la Ville d’Avignon au prestigieux Label. Stade nautique et son bassin chauffé de 50m, Plaine des sports, halles sportives Génicoud, stade Gillardeaux… Le dossier de candidature comprenait les nombreux projets réalisés par la Ville en matière d’équipements sportifs. En novembre 2019, à l’occasion du Congrès des maires de France, Tony Estanguet avait annoncé qu’Avignon figurait dans la liste des 500 communes retenues au titre de ce label.

L.M.


‘Queenie’ : de la Martinique aux gangs de Harlem

Hélios Festival est un événement qui vise à mettre en lumière le patrimoine de la cité des Papes. Du 30 juillet au 31 août 2021, Atmosud projettera tous les soirs de 21h30 à 23h30 un spectacle visuel et sonore autour de la thématique des 5 éléments de Platon, place Saint-Didier à Avignon. Ce projet, orchestré par la société Artcom diffusion et produit par Atmosud, a pour mission de mettre en scène la qualité de l’air.

Ce spectacle sonore et de vidéo mapping spatialise la place Saint-Didier à Avignon et sa collégiale dans une création comprenant : une projection nocturne créée par Jan Gulfoss, artiste engagé dans la défense de la nature, inspirée des 5 éléments de Platon (Air, Eau, Feu, Terre et Univers) et une scénographie visuelle de la tour de projection, basée sur les turbulences de l’air provoquée par l’objet. Le spectacle, d’une durée de 6 à 7 minutes, sera joué toutes les 15 minutes, soit 9 fois par soirée.

Plus de 542 000 spectateurs attendus

Atmosud s’appuie sur la vision artistique de Jan Gulfoss et l’expertise technique de Artcom diffusion pour proposer une œuvre immersive, intégrative, qui rend visible l’invisible : l’air et les interactions entre le vivant et les éléments. « Ce spectacle fait prendre conscience au spectateur que l’air le traverse et le dépasse et qu’il doit le préserver. » Plus de 542 000 spectateurs sont attendus.

Atmosud en quelques mots

Atmosud est l’observatoire indépendant de Surveillance de la qualité de l’air en Provence-Alpes Côte d’Azur. Cet observatoire, agréé par le ministère de la Transition écologique et solidaire, est une structure associative regroupant 4 collèges d’acteurs. Atmosud est membre de la fédération Atmo France. Atmosud a pour mission d’évaluer l’exposition de la population aux polluants atmosphériques, informer les populations sur la qualité de l’air au quotidien et en cas de pics de pollution, et de les sensibiliser aux comportements qui permettent de la préserver, d’accompagner les acteurs des territoires (services de l’État, collectivités, industriels) dans les actions visant à préserver et améliorer la qualité de l’air dans une approche intégrée air/climat/énergie/santé.

L.M.


‘Queenie’ : de la Martinique aux gangs de Harlem

Le Tipi, ça vous parle ? La 1ère ferme urbaine du Vaucluse organisait il y a quelques jours une soirée sous le signe de l’inclusion et de la convivialité. Bilan ? 300 festivaliers, des échanges à foison et une effervescence retrouvée. Rencontre.

Rares sont les soirées où les fêtards déambulent entre les bottes de foin, achètent un jean côté friperie, jouent une partie de boules ou contemplent les jolies courges qui poussent dans le jardin. Seul le Tipi, niché 57 avenue Eisenhower à Avignon, vous gratifie de cette expérience atypique. Aux platines ? Kiddy Smile et Boston Bun, depuis le temps que le public attendait la venue des artistes. Le Tipi est un lieu vivant, écologique et fertile. On y trouve une ferme Urbaine, un atelier de céramique, une herboristerie, une cantine, un bar et une scène de concert. Bienvenue dans le premier lieu dédié à la transition écologique à Avignon.

Paul Arthur Klein, 26 ans et déjà visionnaire

Du haut de ses 26 ans, Paul-Arthur Klein mène la barque. Profondément écolo et engagé, le voilà qui court dans tous les sens, veillant au bon déroulé de la soirée. Il accueille le public, vérifie la sono, allume les jeux de lumières tout en plaisantant chaleureusement avec ses invités. Chemise estivale colorée et casquette, le directeur de l’association nous communique son enthousiasme. Sa légèreté est contagieuse.

Tout part d’un stage de fin d’étude à Paris. L’étudiant, alors en aménagement du territoire et gestion de l’environnement, doit créer une ferme urbaine. Très vite, il se familiarise avec cet univers, l’agriculture et les enjeux écologiques et sociétaux de demain. La permaculture, c’est une démarche, une philosophie. Le but est de prendre soin de la nature, des hommes et de partager équitablement. Autrement dit : concevoir des cultures, des lieux de vie autosuffisants et respectueux de l’environnement et des êtres vivants.

« Mon défi ? lancer cette ferme à Avignon, nous confie le fondateur de l’association Les Jeunes pousses. Tout le monde m’encourageait à la créer à Rennes ou à Nantes. Mais je me suis dit que si justement tout le monde réfléchissait de cette manière, la cité des Papes ne risquait pas de gagner en dynamisme et en attractivité. » L’aventure se cristallise lorsqu’il remporte le budget participatif de la ville d’Avignon: 150 000€ pour développer sa ferme.

Une soirée qui fait du bien après la morosité. Photo: Linda Mansouri

Les collectivités locales, soutien de 1ère heure

L’association ‘Les jeunes pousses’ bénéficie d’un soutien ancré dans le territoire. La ville d’Avignon, le Grand Avignon, le Conseil départemental du Vaucluse, la Région, la préfecture, tous y vont de leurs concours pour soutenir financièrement et matériellement le projet de ferme urbaine inédite. Les fondations reconnaissent volontiers l’utilité sociale d’un tel projet d’inclusion et abondent également le Tipi. La fondation Nicolas-Hulot, la fondation Grand Delta Habitat, Vallis Habitat ou la fondation Ekibio, pour ne citer qu’eux. Viennent ponctuer ce maillage territorial: la MSA, la Caf et l’Ademe (Agence de la transition écologique).

On vous met au défi de ne pas craquer au bar. Photo: Linda Mansouri

« On sert comme bureau d’étude aux collectivités pour l’accompagnement à la transition écologique. On souhaiterait à terme créer un deuxième lieu de ce genre », ambitionne Paul-Arthur. Le Grand Avignon, la Ville d’Avignon, l’Etat, les bailleurs sociaux se sont engagés depuis 2018 dans un ambitieux programme de renouvellement urbain, baptisé « L’ambition urbaine », qui vise à métamorphoser les 3 quartiers prioritaires de la commune d’Avignon. Les objectifs : améliorer durablement le cadre de vie quotidien des 25 000 habitants qui vivent dans les quartiers Sud, Saint-Chamand et nord-est d’Avignon, favoriser la mixité, le développement économique et renouveler l’image de ces quartiers. Une enveloppe de 311 000€ est alors débloquée.

Accompagnée des associations ‘Les jeunes pousses’, une équipe projet pluridisciplinaire se constitue. Des questionnaires en ligne sont envoyés aux associations de quartiers, centres sociaux, conseillers citoyens et habitants. Un véritable engouement est constaté et a certainement même renforcé l’émulation autour des enjeux de l’agriculture urbaine, des circuits courts, de l’écologie, et de solidarité. L’équipe du Tipi est en perpétuelle réflexion, « on teste des choses, on fait appel à des collectifs, on fait chanter des artistes pour amener du monde qui ne serait pas venu spontanément. » Chaque soirée propose une ambiance, un univers, rien n’est identique.

La friperie vous réserve de belles surprises, à prix abordable ! Photo : Linda Mansouri

4 salariés, 600 adhérents

L’équipe es forte de 100 bénévoles et 600 adhérents à ce jour soutiennent financement l’aventure. Objectif ? 1000 adhérents d’ici la fin de l’année. Un chiffre réaliste puisque pour participer aux évènements, les festivaliers doivent s’acquitter du montant de l’adhésion: 5 euros. Les bénévoles s’attèlent toute l’année pour aider aux 1000 tâches qu’implique une ferme de cette taille. Jardinage, aménagement, organisation d’évènements, relations publiques, service, sécurité, tous mettent la main à la pâte pour faire grandir le bébé. Les jeudis, l’aide est protéiforme, les samedis, un programme d’action est défini au préalable. Dans les rangs figurent également des jeunes munis d’un contrat de service civique et des stagiaires.

4 personnes sont salariées sur la ferme du Tipi et la Champignonnière, dont 2 agronomes. « Notre champignonnière est installée dans l’une des caves voutées de l’hôtel La Mirande, en plein cœur d’Avignon. Nos champignons sont produits sur du marc de café que nous récoltons chez les commerçants du centre-ville. Une fois les champignons récoltés, le substrat est recyclé au Tipi pour amender les cultures. Nos champignons sont disponibles à la vente dans les épiceries. »

Emma Castanier, fondatrice de Pilea Project. Production de plante d’intérieur locale et éthique, ateliers, service d’entretien. Photo: Linda Mansouri

Unir le centre-ville aux quartiers prioritaires

« Mon challenge, c’est de réunir des publics provenant de lieux variés. » Le centre-ville se mêle à la périphérie, les quartiers prioritaires aux pavillons plus aisés. Ici, plus de barrières mais des ponts et des passerelles autour d’un mode de consommation responsable. Le modèle économique ? Il est axé sur l’évènementiel et la consommation sur place. « Même si un évènement comme cette soirée ne nous rapporte en réalité pas grand chose vu les artistes que l’on fait venir », souligne Paul-Arthur Klein. Les cultures de fruits et légumes sont offertes aux adhérents. Mais l’objectif demeure une vente des produits au sein de la ceinture verte de la Barthelasse et une mise à disposition dans des épiceries solidaires. « On est conscient que le travail est énorme », précise le directeur. Ne dit-on pas que la volonté donne des ailes ?

 57 Avenue Eisenhower, Avignon, http://www.lesitedutipi.fr/; 06 26 76 75 00.

15 arbres fruitiers, des serres et beaucoup d’amour. Photo: Linda Mansouri
Une petite partie de pétanque ? Photo: Linda Mansouri

https://echodumardi.com/tag/avignon/page/146/   1/1