27 juillet 2024 |

Ecrit par le 27 juillet 2024

KPMG se mobilise pour la planète

Une dizaine de collaborateurs de bureau d’expertise-comptable d’Avignon du groupe KPMG viennent de participer à l’opération de ramassage de déchets ‘Madd (Make a difference day). Initié chaque 4e samedi du mois d’octobre depuis 1992, c’est la première fois qu’elle se déroule en Europe. A cette occasion, 7 000 salariés de KPMG France se sont donc mobilisés dans 160 villes de l’Hexagone.
A Avignon, c’est à la Barthelasse, le long du chemin de Halage notamment, que les volontaires du cabinet d’expertise-comptable vauclusien basé à Agroparc ont, sac de toile de jute à la main, collecté déchets et autres bouts de verre. ‘Au menu’ : canettes en verre ou en métal, bouteilles plastiques, bouts de verre, mégots, emballages divers et même un vélo !
« On ne s’est pas déplacé pour rien, reconnaît François De Lepiney, directeur du bureau de KPMG Avignon. Tout ce que nous avons récolté va être déposé dans une benne à ordures mis à disposition par la Ville d’Avignon en lien avec les associations partenaires. »

Une étape de mobilisation importante
« Cette journée XXL exprime la force de notre engagement en faveur de la planète ; explique pour sa part Marie Guillemot, présidente de KPMG France. Elle encourage chacun de nous, en tant que collaborateur et citoyen, à exercer sa responsabilité environnementale en commençant par des gestes simples. Cette opération à l’échelle nationale démontre l’impact de ces gestes quotidiens démultipliés par une mobilisation collective. L’ampleur des défis à relever doit nous conduire à travailler tous ensemble dans une logique d’écosystème. Nous avons à cœur de construire la synergie entre les aspirations individuelles à agir, les engagements de l’entreprise et ceux des associations qui nous accompagnent. Cette journée est une étape de mobilisation importante sur la trajectoire qui doit permettre à KPMG de rejoindre la communauté des entreprises à mission. »

Poursuite de la démarche
Pour poursuivre cette démarche de manière durable, KPMG a fait le choix de donner une seconde vie aux déchets récoltés. En lien avec les collectivités, le cabinet a d’une part confié les déchets aux associations mobilisées sur l’évènement pour qu’elles en assurent le recyclage. KPMG travaillera d’autre part avec un artiste ‘upcycling’ reconnu pour son travail engagé en faveur de l’écologie. La collection d’art fera l’objet d’une exposition itinérante dans les 220 bureaux de KPMG à travers la France et donnera lieu à une vente caritative en 2022.


KPMG se mobilise pour la planète

Les Soroptimist organisent une conférence Grand public à l’occasion de l’anniversaire de leurs 100 ans. Le thème ? ‘Le docteur Suzanne Noël pionnière de la chirurgie reconstructive du sein et fondatrice du Soroptimist international en Europe en 1924’, par le docteur Sarfati, chirurgienne plasticienne de l’Institut du sein à Paris.

Au programme

19h, Introduction de Roland Sicard, Président de Sainte-Catherine – Institut du Cancer – Avignon-Provence ; 19h15 : Christine Martella, Présidente du Soroptimist International d’Avignon : les 100 ans du mouvement Soroptimist ; 19h30 : Docteur Isabelle Sarfati : l’histoire de Suzanne Noël et la chirurgie mammaire d’aujourd’hui ; 20h15 : Questions / Réponses des participants. Fin de la conférence à 21h.

Les infos pratiques

Jeudi 28 octobre. De 19h à 21h. Cellier Benoît XII au Palais-des-Papes.Avignon. Pass sanitaire obligatoire. Réservation obligatoire ici.
MH


KPMG se mobilise pour la planète

‘Les nuits de l’Inde’ proposent de découvrir le danseur Barathanatyam, en tournée exceptionnelle en France, qui donnera un spectacle de danse indienne de Mohanapriyan. La soirée est organisée, avec le soutien des Soroptimist, au profit de la Maison d’Agathe, créée à Pondichéry pour accueillir, actuellement, 17 des fillettes orphelines.
Les nuits de l’Inde. Vendredi 12 novembre 2021 à 20h. 15€. Réservation ici. Théâtre de l’Etincelle, place des Etudes à Avignon.

En savoir plus

Danse classique, originaire du sud-est de l’Inde, le Bharatanatyam réunit vigueur et rapidité.  Symbolisme et technique s’allient harmonieusement. La rythmique très riche et la géométrie des lignes dans l’espace caractérisent cette danse. Les larges déplacements, les sauts, les fentes profondes et les équilibres demandent à la fois grâce, force et endurance. 

Maîtrise et concentration

Le plus grand bienfait du bharatanatyam est sa capacité à contrôler l’esprit. La plupart du temps, nous sommes incapables d’avoir une contemplation unifiée même lorsque nous ne sommes pas dans l’action. Or dans le bharatanatyam, on n’est pas en dehors de l’action ; il y a beaucoup à faire, mais c’est l’harmonie des actions diverses qui apporte la concentration que nous cherchons.

Entrer en conscience

Le poids de l’action s’oublie dans le charme profond de la pratique artistique. Grâce aux pieds qui gardent le rythme, aux mains qui expriment le geste, au regard qui suit la main, à l’oreille qui écoute la musique du maître ainsi que ce que l’on chante soi-même, par l’harmonisation de ces cinq éléments, l’esprit atteint la concentration et la clarté. Ce sentiment intérieur de la danseuse est le sixième sens, qui harmonise ces cinq éléments mentaux et mécaniques pour créer l’expérience et le plaisir de la beauté. C’est l’étincelle qui donne au danseur le sens de sa liberté spirituelle, au sein des contraintes et de la discipline de la danse.

Sérénité

Le yogi atteint la sérénité par la concentration issue de la discipline. Dans la danse, les pieds, les mains, les yeux, les oreilles et le chant s’unifient jusqu’à parvenir à un état de fusion : la sérénité du yogi devient torrent de beauté. Le spectateur, qui est absorbé lorsqu’il regarde le spectacle avec une vive attention, libère ainsi son esprit des distractions, et ressent une grande clarté. Dans cette implication mutuelle, la danseuse et le spectateur sont tous deux délivrés du poids de la vie mondaine et font l’expérience de la joie divine de l’art avec une sensation de liberté totale.”
Source Kalpana
MH


KPMG se mobilise pour la planète

Espaces Atypiques vient d’ouvrir son agence, 24, rue Thiers à Avignon. «Un espace cosy, contemporain et décalé – en plein cœur de la ville, dans un bâtiment réhabilité du XIXe,» sourit Laurence Lavandier, directrice de l’agence. La structure couvrira le secteur avignonnais ainsi que le Comtat Venaissin, le Lubéron et le Ventoux entre le Rhône et la Durance.

A la chasse… aux biens

“Nous observons une zone urbaine composée principalement d’appartements, de duplex ou d’hôtels particuliers” précise Laurence Lavandier Et une zone plus rurale qui offre essentiellement des mas réhabilités, et quelques maisons contemporaines. Les péniches sont enfin une petite niche assez plébiscitée par nos clients”.

Forte demande mais sans envolée des prix

En 2020, le marché a explosé après le premier confinement. Depuis, la demande n’a cessé d’augmenter : Il y a une très forte demande, avec une affluence d’habitants des grosses métropoles comme Paris, Lyon ou encore Marseille, en recherche de calme, de nature, d’esprit de campagne” relate Laurence Lavandier. Malgré ce phénomène, les prix n’ont pas connu de forte augmentation, avec cependant quelques exceptions : Dans le Lubéron de belles propriétés sont en ventes à plus de 800 000€. Certes, nous dépassons quelquefois les 4 000€/m2, mais le prix moyen reste largement inférieur, comme dans le centre d’Avignon on l’on peut trouver des appartements en dessous de 300 000€”.

Un marché pour les habitants locaux et issus des grandes métropoles

La clientèle locale et celle provenant des grandes métropoles représentent 70% des ventes de résidences principales réalisées par l’agence : “30% des résidences secondaires sont acquises par des étrangers, essentiellement européens, concentrés dans le Lubéron et le Ventoux reprend Laurence Lavandier. Après le confinement nous avons également observé une augmentation du phénomène bi-résidence, surtout de la part de parisiens”.

Dans le détail

Laurence Lavandier a dirigé pendant plus de 20 ans, une agence immobilière traditionnelle et a abordé tous les aspects tant techniques que juridiques du secteur de l’immobilier. Ses goûts pour l’architecture et la photographie l’amènent tout naturellement vers Espaces Atypiques. Elle déménage des Bouches-du-Rhône pour se lancer dans l’aventure et s’installe en Vaucluse pour ouvrir l’agence d’Avignon. Aujourd’hui à la tête d’une équipe de cinq personnes, Laurence Lavandier pense recruter cinq personnes supplémentaires d’ici le premier semestre 2022 : “Pour aider au développement de notre activité, je recherche de vraies personnalités, sensibilité artistique bienvenue.”
MH

Laurence lavandier

KPMG se mobilise pour la planète

Le Geiq BTP Vaucluse c’est un peu le petit frère de la Fédé BTP 84, qui d’ailleurs l’a créé en 1995 avec la Capeb (Confédération de l’artisanat et des Petites entreprises du bâtiment). Sa mission ? Aider les personnes les plus éloignées de l’emploi, via des formations et des contrats d’apprentissage ou en alternance de 6 à 24 mois, à reprendre du service pour répondre aux besoins en recrutement des entreprises.

La promesse ? A la fin du contrat la personne est armée pour accéder à un emploi durable. Le Geiq Paca (Provence-Alpes-Côte d’Azur) en chiffres ? Ce sont chaque année 1 000 salariés en parcours d’insertion et de qualification, plus de 300 entreprises adhérentes et 70% de retour vers l’emploi grâce à l’accompagnement socio-professionnel.

En 26 ans ?

Le Geiq a contribué à remettre sur pied 2 000 personnes dont un jeune homme qui a obtenu son BTS et est devenu le patron de l’entreprise qui lui a donné sa chance. Pour le Geiq, la vie est plus belle lorsqu’ on la partage. « 200 personnes sont, chaque année, employées par le Geiq en Vaucluse, dont 80 personnes trouvent un emploi, souligne Francis Larrieu, président sortant de la structure. En 26 ans d’exercice, 2 000 personnes ont ainsi retrouvé une vie active. » C’est d’ailleurs du gagnant-gagnant puisque l’outil permet aux entreprises comme aux candidats de se rencontrer et, chacun de son côté, de polir sa demande en préparant le candidat via des formations internes et externes pour répondre aux exigences du poste proposé dans l’entreprise.

Une asso, quatre volets d’activité, 100 salariés

«D’ailleurs le Geiq 84 ce sont quatre structures reprend Christelle Gougelin, Directrice de la structure : Bat Insérim 84 : entrperise de travail temporaire d’insertion ; Geiq BTP Vaucluse : c’est le groupement d’employeurs pour l’insertion et la qualification émetteur de contrats en alternance ; c’est le GE BTP : Groupement d’employeurs classique pour les métiers du BTP (Bâtiment et travaux public). Enfin, il y a l’Unageiq (Union Associations Geiq BTP Vaucluse) au sein de laquelle travaillent 8 salariés permanents. Ces 4 structures emploient, chaque année, une centaine de salariés.»

Mailler le territoire

«Le Geiq 84 maille le territoire avec ses bureaux situés à Avignon, Cavaillon, Camaret-sur-Aigues et bientôt Bollène précise Christelle Gougelin. Le site Internet, responsive, permet de déposer les offres d’emploi des entreprises vauclusiennes adhérentes au Geiq BTP. Son application sur smartphone propose de postuler dans l’instant, et au Geiq de traiter sa candidature. Il y a 190 Geiq en France.»

Francis Larrieu à gauche vient de passer le relais à Luc Faure, pour la présidence du Geiq 84

Assemblée générale

La soirée a débuté dans l’amphithéâtre de la CCI (Chambre de commerce et d’industrie), allée des Fenaisons à Avignon lors de l’assemblée générale du Geiq BTP 84 (Groupement d’employeurs pour l’insertion et la qualification) avec la passation de présidence puisque Francis Larrieu –ancien chef d’agence Colas-SRMV Sorgues-Carpentras- et président du Geiq BTP 84 depuis avril 2015 cède sa place à Luc Faure –Chef d’agence Gard-Vaucluse Eurovia. Une quarantaine de personnes était présente dont des responsables de structures partenaires.

Les partenaires du Geiq

Les partenaires du Geiq sont l’Etat, le Ministère du travail de l’emploi et de l’insertion, le Département de Vaucluse, la fédération du BTP Vaucluse, La Capeb, Les Geiq, son Comité régional Sud Paca, Pôle emploi, La Mission locale, Cap emploi 84, Constructys et Akto.

Nouveau site Internet

Un timing parfait aussi pour présenter le nouveau site Internet conçu et réalisé par Arg solutions et son application sur Smartphone. Objectif ? « Fidéliser les salariés existants et recruter de nouveaux candidats, explique Margaux Chauchat, chef de projet chez ARG Solutions. Le site s’adresse aux entreprises, aux candidats et aux partenaires tandis que l’application à télécharger, sur app store et Google play store, s’oriente vers le candidat et le salarié. Des plaquettes et flyers sont en cours de réalisation.»

Christelle Gougelin, directrice du Geiq 84 veut développer l’emploi des femmes dans le BTP

Les différentes structures du Geiq

Le Geiq BTP 84 (Groupement d’Employeurs pour l’insertion et la qualification dans les métiers du bâtiment de Vaucluse) a été créé en octobre 1995 à l’initiative de la Fédération du BTP et de la Capeb de Vaucluse afin de répondre aux besoins de main d’œuvre vieillissante dans les métiers du BTP et de permettre par l’alternance, à des personnes peu ou pas qualifiées d’acquérir des compétences professionnelles grâce à une période de formation couplée à une expérience en entreprise.

Pour un parcours des salariés

L’association loi 1901 est pilotée et gérée par ses entreprises adhérentes, pour favoriser l’insertion de personnes éloignées du marché du travail. Elle utilise majoritairement des contrats de professionnalisation, plus adaptés aux publics reçus mais a aussi recours aux contrats d’apprentissage. L’association reste l’employeur et organise des parcours de formation adaptés au profil de chaque salarié mais aussi aux besoins de l’entreprise dans une optique d’employabilité au terme du contrat. Tout au long du parcours, le salarié bénéficie d’un double tutorat -un seul et même interlocuteur en entreprise et au Geiq- ainsi que d’un accompagnement socio-professionnel renforcé.

Le Label Geiq

Chaque année, la fédération française des Geiq, sur le fondement d’un cahier des charges approuvé par le Ministre chargé de l’emploi et sur avis conforme d’une commission mixte nationale, attribue la reconnaissance du label Geiq.

Le Conseil d’administration

Le Conseil d’administration compte, parmi ses membres fondateurs Jean-Claude Perrier (Président de la Capeb Vaucluse) et Christian Pons (Président de la Fédé BTP 84). Anne Benedetti (Benedetti SA) en est la trésorière, Frédéric Busca (JFB Bâtiment) le secrétaire, suivent les membres utilisateurs : Jean-Max Diaz (Batri Diaz constructions), Luc Faure (Eurovia Languedoc-Roussillon), Eric Guirado (Eiffage route Grand Sud), Philippe Heyraud (Bries TP), Daniel Léonard (Midi Travaux), Olivier Méreu (4M Provence route), Philippe Million (Everest Isolation), Stéphane Spisser (Braja Vesigne-SRV Bas Montel). Enfin, Jean-Yves Chemin et Francis Larrieu sont membres honoraires.

Président, conseil d’administration et direction du Geiq 84

KPMG se mobilise pour la planète

Trois jours durant lesquels Avignon sera le centre névralgique de la pratique du vélo sous toutes ses formes. La 4e édition d’Avignon vélo passion promet d’être aussi variée que spectaculaire, avec notamment les meilleurs pilotes mondiaux de BMX qui s’affronteront sur la piste. L’entrée est gratuite pour les moins de 8 ans.

Une myriade de partenaires publics et privés ont retroussé les manches pour concocter un week-end mémorable en faveur de la pratique du vélo. Il aura lieu les 29, 30 et 31 octobre prochains au parc des expositions. « Avignon est aujourd’hui à la 15e place des 128 villes françaises de plus de 50 000 habitants pour la part modale vélo sur les trajets domicile/travail ! », se réjouit Cécile Helle, maire d’Avignon. La municipalité entend bien multiplier les initiatives pour promouvoir le vélo et contribuer au rayonnement de la capitale vauclusienne.

C’est ainsi que les principaux artisans autour d’Avignon passion vélo se sont réunis ce mardi 19 octobre au côté de Zinèbe Haddaoui, adjointe déléguée à la ville fraternelle, active et sportive. Objectif ? Présenter le programme de cette manifestation d’ampleur au parc des expositions qui fait la part belle au vélo. Toutes les pratiques seront à l’honneur : électrique, vélo urbain, VTT, vélo de route, Gravel, vélo cargo, BMX, draisienne… Sur près de 35.000 m2, un village d’exposants, des animations, des événements sportifs, des rencontres avec les professionnels ainsi que de nombreux temps forts permettront de découvrir le vélo autrement. Trois jours de grand spectacle organisés par la ville d’Avignon et Avignon Tourisme, avec le soutien de la Région sud, du Département de Vaucluse, du Grand Avignon et de la Fédération française de cyclisme de Vaucluse.

Indoor BMX pour les audacieux. Crédit photo: Avignon passion vélo

Village d’exposants

Un hall complet est dédié aux institutions touristiques, aux enseignes vélo et aux marques émergentes pour s’équiper et s’informer sur les nouveautés et les bonnes pratiques. Une vingtaine d’exposants (magasin, accessoiristes, institutions, acteurs du tourisme ou de la sécurité routière) seront réunis dans le hall B. L’occasion également de tester les vélos sur une piste d’essai spécialement mise à disposition du public.

Le BMX, star du week-end

En journée, plus de 1 000 pilotes venus de toute l’Europe sont attendus pour une compétition unique en France. Le temps fort du samedi soir ? Le ‘grand show’ avec son et lumières dans une aréna de 2000 places. Le Cavaillonnais Sylvain André (champion du monde BMX 2018) et Kevin Miquel (numéro 4 mondial de VTT enduro) seront présents lors de l’événement. Les meilleurs pilotes mondiaux disputeront l’une des deux seules compétitions de BMX indoor en France. Sur la piste, plus de 300 mètres, 3 virages et des séries de bosses en terre. Plus d’informations, cliquez ici.

Sylvain André (milieu) et Kevin Miquel (droite). Crédit photo : Linda Mansouri

Tendance Gravel

Avignon surfe sur le Gravel, ce vélo passe-partout adapté aux chemins comme à la route. L’équipe Ventoux Gravel aventure proposera ainsi trois parcours de 70 à 200km pour offrir un concentré de sport, des expériences inédites et permettre la (re)découverte du patrimoine historique. Un temps fort du week-end qui fait écho au rayonnement du Gravel en Vaucluse avec le centre Rasteau érigé en chef de file de la pratique. Plus d’informations, cliquez ici.

Le vélo en famille

La Rand’eau vélo ? Une balade en famille sur le chemin des canaux organisée par l’Espélido-va-rouler. Les enfants partiront à la découverte des canaux d’irrigation dans la plaine de Montfavet. Une balade à vélo guidée, accessible à tous, entrecoupée par la découverte et des explications sur les canaux de la plaine d’Avignon. Une autre balade vélo aura lieu en mode chercheur de « galets peints » autour du Parc des Expositions à travers Agroparc. Plus d’informations, cliquez ici.

Par ailleurs, des animations pour les 6/12 ans sont organisées sur l’ensemble du site :  Bike and Shoot, vélos burlesques, découverte des sports cyclistes… Le hall D sera entièrement consacré à la draisienne, ce petit vélo sans pédales accessible aux tout petits.

Nouveauté : le partage d’expériences

Le hall C du parc expo accueillera des rencontres, témoignages et projections de film. Exemple inspirant avec Pascal Bärtschi. Il est parti un 3 novembre et est revenu… 6 ans après ! Le leitmotiv du féru de vélo : One world, one bike, one dream ! Ce Suisse de 39 ans a en effet parcouru la planète sur son vélo, guidé par sa soif de découverte et le hasard des rencontres. Asie, Afrique, Amérique, Europe, Océanie… Pascal a exploré 59 pays et roulé 100 000 km. On vous laisse imaginer le nombre de crevaisons. Fort de cette expérience extrême, à son retour, il nous convie à partager son épopée au fil de la route. Découvrez les autres histoires fascinantes en cliquant ici.

Pascal Bärtschi, l’aventurier à vélo. Photo DR

Vaucluse cycle meet’, premières rencontres professionnelles

Vendredi 29 octobre, Vaucluse Provence attractivité organise un rendez-vous dédié entièrement aux professionnels afin de permettre à tous les opérateurs du tourisme vélo d’échanger et de faire connaissance : guides, loueurs, hébergeurs, transporteurs, etc. « 350 entretiens d’une durée de 15 min sont déjà programmés », précise Cathy Fermanin, Directrice générale chez Vaucluse Provence Attractivité. Ces rencontres sont organisées avec les partenaires de la ‘Provence à vélo’ avec cette volonté de valoriser le tourisme à vélo en tant qu’outil de promotion durable du territoire. Parmi les thématiques abordées : les aménagements de véloroutes, le gravel, les boucles de loisir, le cyclosportif… Il y en aura pour tous les goûts. Inscriptions, cliquez ici.

Billetterie et toutes les informations sur le programme : https://avignon-velopassion.com/


KPMG se mobilise pour la planète

La Fédération du bâtiment et des travaux publics, ouvriers, architectes ont accueilli avec enthousiasme et égard les élèves des collèges et lycée professionnels vauclusiens. Mission ? Expliquer leurs métiers et susciter des vocations. Où ? A la Cour des Doms –ancienne prison Sainte-Anne- où s’affaire plus d’une soixantaine de professionnels, tout corps de métiers confondus.

Les coulisses 2.0

La visioconférence proposait la construction d’un centre culturel de 8 000m2 et la découverte de nouvelles technologies avec le centre de formation des apprentis de Rouen via Youtube et LinkedIn. Au chapitre du présentiel c’est la Cour des Doms, rue Banasterie dans l’intramuros d’Avignon, qui offrait le plus bel exemple de l’intelligence de l’homme à l’ouvrage. On y découvrait la transformation radicale de l’ancienne prison Sainte-Anne en un lieu de vie ouvert. Éleves et professeurs ont découvert l’ouvrage lors de visites commentées, la présentation des métiers, les techniques constructives…

Chaque visite était commentée

Ils y étaient

Cette édition des Coulisses du bâtiment a reçu plus de 200 élèves, collégiens, lycéens, jeunes adultes et accompagnants. Il y avait les élèves du collège Voltaire de Sorgues, Anne-Frank de Morières-lès-Avignon, le collège et lycée Lucie Aubrac de Bollène, Le lycée professionnel d’Eguilles de Vedène, le lycée professionnel Robert Schuman d’Avignon, et de la Mission locale pour l’insertion professionnelle de jeunes entre 16 et 25 ans.

Christian Pons, président de la Fédération du BTP 84

Christian Pons

«Nous organisons cette opération pour faire découvrir aux jeunes les métiers du bâtiment et des travaux publics, rappelle Christian Pons, président de la Fédération BTP 84 et directeur du développement des métiers de spécialité chez Vinci construction France Girard et Travaux du midi. C’est un secteur où l’on peut faire carrière car on s’y forme tout au long de la vie. On y travaille en équipe et l’on s’y forge de solides amitiés. Dans l’avenir ? On aura besoin de techniciens. Aujourd’hui ? Nous sommes dans un monde qui change et qui est de plus en plus sensible à l’environnement. La tendance ? La réhabilitation de bâtiments, les transformant en lieux de plus en plus économes en énergie. Les métiers du BTP se modernisent, se numérisent, les processus de construction seront profondément modifiés à l’image des usines de fabrication qui développent l’innovation. Nos besoins ? Monter en compétences.»

Frédéric Breysse, architecte, Cabinet Huit et demi

Frédéric Breysse

«Architectes, entrepreneurs, maîtres d’ouvrages, ingénieurs, paysagistes, clients, nous participons tous à l’amélioration du cadre de vie des habitants de la ville d’Avignon, souligne Frédéric Breysse, architecte du cabinet Huit et demi en charge de la transformation de la prison Sainte-Anne. Nos métiers gravitent autour de l’aménagement du territoire. La prison Sainte-Anne ? C’est trouver une réponse à un changement de destination pour répondre à une augmentation de la démographie tout en travaillant en économie de ressources et d’énergie. Le processus ? La transformation de la ville sur elle-même plutôt qu’une prolifération vers des espaces qui doivent, dorénavant, rester naturels. »

De l’ombre à la lumière

La Cour des Doms ce seront 68 logements réalisés sur 4 460m2 de surface habitable, 73 places de stationnement creusées sous le bâtiment sur 2 100m2 de surface en souterrain. Si les travaux ont pris un peu de retard du fait de la Covid-19, le programme devrait être livré 1er semestre 2022. Ce qui ne sera pas le cas, hélas de l’ancienne prison des femmes, au sud du bâtiment, où devraient s’épanouir une crèche de 30 berceaux, un hôtel familial d’environ 45 chambres, 7 emplacements commerciaux et services de proximité, 1 friche artistique, un cabinet médical, un espace co-working, un espace restauration. En cause ? Le retrait de l’entreprise Marseillaise LC2I (Compagnie immobilière d’investissement) du contrat signé avec la Ville, propriétaire de cette partie du bâtiment et désormais en recherche d’un ou de plusieurs investisseurs pour faire avancer au plus vite la partie ERP (Établissement recevant du public). Selon Frédéric Breysse, l’architecte de Huit et demi, qui mène le chantier de la Cour des Doms pour le groupe François 1er, opérateur de restauration immobilière, le début des travaux de cette partie devrait être concomitant à la livraison des appartements au 1er semestre 2022.

La Cour des Doms en cours de construction et rénovation

Le coût des matériaux à la hausse

«La pénurie des matériaux est liée à leur coût, précise Christian Pons, ainsi les Etats-Unis rachètent nos bois parce qu’ils opposent un embargo au Canada. La Chine, quant à elle, a repris la main sur les métaux et aciers. Nous ne sommes pas en rupture de matériaux, cependant les délais s’allongent et les prix montent. Cela touche les fenêtres, les menuiseries, les isolants phoniques et thermiques, l’acier, les fournitures électriques et électroniques, le bois, les plaques de placo. Ces événements désorganisent les chantiers particulièrement celui-ci qui accueille tous les corps d’Etat. J’espère que les filières seront réapprovisionnées et donc réorganisées au premier semestre 2022, cependant je crains que la stabilité des prix ne se fasse à la hausse, entre 10 et 50% selon les matériaux. Qui absorbera les coûts ? Les maîtres d’ouvrages publics sont plutôt bienveillants mais les maîtres d’ouvrages privés souvent ne le peuvent pas. L’enjeu ? Ne pas mettre en difficultés les entreprises du BTP pour qu’elles puissent finir leurs chantiers.»

Retard de chantier

«Le retard du chantier est dû aux confinements successifs, à l’allongement des délais pour l’approvisionnement en matériaux explique Sébastien Sève, chef de service travaux chez Girard. Un exemple ? Le délai pour obtenir un escalier en bois est passé de 4 à 12 semaines. En cause également ?  De nombreux jours de Mistral, ce qui ne nous a pas permis de travailler avec la grue et nous amène à utiliser celle-ci jusqu’à la fin de l’année. Ainsi la livraison de la résidence de la Cour de Doms prévue fin septembre 2021 sera livrée 1er semestre 2022. L’équilibre économique de cette opération  a été conçu il y a deux ans, intervient Frédéric Breysse, l’architecte de Huit et demi, puisque lorsque l’on pose la 1re pierre plus de 50% des logements ont déjà été vendus.» « Pour le moment ce sont les entreprises du BTP qui assument tous ces frais supplémentaires, résume Christian Pons. Le PGE (Prêt garanti de l’Etat) a consolidé les trésoreries. Ce qui pourrait nous fortifier ? Que la commande publique reprenne. Celle-ci est actuellement à -10% par rapport à l’activité de l’année 2019. Le problème ? Les projets sont longs à sortir, il y a trop de complications administratives. Ce pour quoi je me bats ? Pour la réduction du temps de l’obtention des permis de construire qui est passé de 6 mois à 1 an. J’aimerais que les Pouvoirs publics traitent dans les meilleurs délais les recours qu’ils soient abusifs ou non.»

Les besoins du BTP

«L’activité se maintient et même progresse même si les chantiers peinent à démarrer. Nous manquons de charpentiers-couvreurs, de plombiers-chauffagistes, d’électriciens. Plus les emplois sont techniques plus nous avons du mal à recruter. La formation est à réorganiser. Le problème ? Remplacer les professionnels experts qui vont partir à la retraite. L’enjeu ? La transmission du savoir en faisant se rencontrer apprentis, jeunes techniciens et professionnels aguerris. Un exemple ? Le déploiement de la fibre où l’on forme en catastrophe des jeunes venus de Paris au lieu de former ceux qui résident ici. Nous n’avons pas les compétences sur place. Nous manquons également de formateurs en énergie renouvelable alors que nous sommes en plein dans le sujet.»

Le BTP recrute, propose la formation tout au long de la vie et promeut l’ascenseur social

La prison Sainte-Anne

La construction du bâtiment a débuté en 1862. C’était au départ et en partie un édifice religieux qui fut ensuite transformé pour accueillir, en 1681, une ‘Maison des fous’ qui sera à son tour transformée pour devenir, en 1729, ‘La maison des insensés’ auquel s’est adjoint un lieu de mise à l’écart et d’enfermement pour les condamnés à mort. Alors que les ‘aliénés’ quittent ce premier établissement pour gagner Montdevergues à Montfavet en août1862, le bâtiment devient une prison départementale et accueille les premiers prisonniers en 1871. En 2003 ses résidents sont conduits à la nouvelle prison du Pontet. Date à partir de laquelle l’édifice sera laissé à l’abandon.

L’intégration du nouveau lieu de vie dans son environnement

Outre la réhabilitation de l’ancienne Prison Sainte-Anne, le projet est de redynamiser l’ensemble du quartier de la Banasterie via des espaces partagés, des modes piétons et vélo permettant d’accéder à la Manutention depuis la poterne Banasterie. La Ville avait indiqué, en début de projet, investir 1M€ dans le projet de requalification des espaces extérieurs, notamment en aménageant un petit jardin et des arbres en cépée (arbres à plusieurs troncs) afin d’introduire des ilots de fraîcheur à l’arrière de la chapelle des Pénitents noirs, perle baroque du XVIIIe siècle.

En savoir plus

La prison a été rachetée à la Ville par le Groupe François 1er pour 2,65M€ et la partie du quartier Sud de la prison des femmes rétrocédée par l’acheteur à la Ville pour le franc symbolique. Le montant des travaux déclaré en 2019 était de 18,6M€ HT. Aux manettes : La Ville d’Avignon pour la partie ERP (Etablissement recevant du public) La Compagnie immobilière d’investissement (L’entreprise Marseillaise qui s’est désistée), l’entreprise Girard et les agences d’architecture Huit et demi et Fabre/Speller.

Le badigeon des façades

Le BTP en Vaucluse

Le BTP en Vaucluse ce sont 9 300 établissements employant 13 200 salariés, soit 10% des salariés tous secteurs confondus du territoire auxquels s’ajoutent 1 120 emplois à taux plein en intérim et au 1er trimestre 2021. Près de 1 200 jeunes ont été formés aux métiers de production en BTP dont 70% en apprentissage lors de l’année 2019.

L’activité sur le département

Lors des cinq dernières années 3 500 logements neufs ont été construits en Vaucluse. Les collectivités locales sont intervenues à hauteur de 339M€ en 2020. La commande publique y a pris part à hauteur de 66% tandis que les collectivités locales sont entrées en scène à 47% et à hauteur de 25% dans le bâtiment, y compris pour le logement social.

Le Bâtiment et les travaux publics en France

Le bâtiment et les travaux publics en France réalisent plus de 125 milliards € hors taxe de travaux ; plus de 1,541 million de salariés et artisans, 410 000 entreprises. C’est la moitié du poids de l’industrie française, c’est-à-dire 2 fois l’activité de la banque et des assurances.


KPMG se mobilise pour la planète

Patrick Armengau, commissaire-priseur de l’Hôtel des ventes d’Avignon propose des tableaux provençaux et modernes ainsi que des objets d’art du XXe siècle.

Au titre du mobilier, particulièrement recherché par les amateurs, il y a le très connu fauteuil lounge Chair 670 et son ottoman 671 à coque en bois lamellé-collé garni de mousse recouvert de cuir noir capitonné et son piètement en métal laqué noir, modèle créé en 1956 signé Mobilier International Editeur à partir de 1 500€. Ce très beau bureau en chêne clair aux lignes épurées est de toute beauté proposant trois tiroirs en ceinture, un plateau en partie vitré, le tout reposant sur un piètement en métal tubulaire laqué noir présentant un porte document en tôle perforée. Les poignées de tirage sont en laiton. Il date des années 1950 de dimension 75x150x65cm à partir de 600€. Face à ce très beau bureau, on verrait bien cette paire de fauteuils type B64 en hêtre laqué noir, assise et dossier cannés sur des montants en acier tubulaire chromé pour une édition Knoll à partir de 200€. Pour rafraîchir sa cuisine ou donner du pep’s à sa salle à manger, on installerait bien cet ensemble de 4 chaises Harry Bertoia qui conservent une élégante modernité, dotées de leur galette en tissu rouge. Une édition Knoll à partir de 800€. Pour les amateurs de flipper ? Ne passez pas à côté de ce Gottlieb’s de 1975 proposant un jeu de bowling à partir de 300€. On a un petit coup de cœur pour le bouquet d’anémones, une huile sur isorel signée Bernard Buffet avec son certificat d’authenticité Maurice Garnier de 1983 à partir de 1 800€. Voici pour une petite sélection des pépites qui seront proposées à la vente ce samedi 23 octobre.

Carl Walter Liner (1914-1997)

Prochaines ventes

Jeudi 4 novembre : automobiles et motos de collection. Samedi 27 novembre : Bijoux, argenterie et art de la table. Samedi 27 novembre : mobilier et objets d’art. Samedi 18 décembre : vins et alcools.

Hôtel des ventes

Exposition jeudi 21 octobre de 14h à 18h. Vendredi 22 octobre de 10h à 12h et de 14h à 18h. Samedi 23 octobre de 9h à 10h. Courtine. 2, rue Mère Teresa à Avignon. 04 90 86 35 35. contact@avignon-encheres.com. Catalogue et renseignements sur www.avignon-encheres.com et sur www.interencheres.com/84001
MH


KPMG se mobilise pour la planète

Il faisait très bon hier soir. Assises sur les marches d’un hôtel particulier en face du Chêne noir, nous attendions d’y rentrer tranquillement. Les aficionados du lieu arrivaient par grappe en devisant joyeusement. Que l’automne était doux ce vendredi soir qui clôturait la semaine par Albert Camus au Théâtre du Chêne noir. On peut encore y aller ce soir à 20h. Résa ici.

Plus précisément ? On allions voir ‘Lettres à un ami Allemand’. Une création du théâtre du Chêne noir avec Didier Flamand, sa voix chaude et un peu grave, sa longue silhouette, sa présence aristocratique. La pièce est mise en scène par Julien Gélas. Ensemble, ils font vivre le texte qu’Albert Camus a travaillé dans l’intimité de sa solitude, de la résistance, quelque part, à Paris, à partir de l’été 1943. En fait, il s’agit de chroniques écrites dans la Revue libre en juillet 1943, dans les Cahiers de la libération en 1944, dans la revue Libertés au début de l’année 1945.

La forme

La forme empruntée par le journaliste, essayiste, romancier, dramaturge, philosophe et prix Nobel ? Une lettre imaginaire à un ami imaginaire. La démonstration aussi d’un homme qui se distancie des évènements et de son torrent d’émotions pour appréhender ce qui se joue véritablement. La domination d’un pays sur un autre. La force brute pour réduire l’autre. Alors Albert Camus explique que l’on est plus fort et plus grand que ce petit bout d’humanité qui se fait bête. Que l’autre est soi et que l’homme, devant l’absurdité des événements, redonnera sens en s’appuyant autant sur son  intelligence que son courage, la brutalité ne pouvant engendrer la justice.

Le Chêne noir

Voilà la belle salle de l’ancienne chapelle qui se remplit tranquillement. Sur scène une salle d’archives, la lumière blafarde des néons sur un bureau où trône un ordinateur. Il y a un homme au bout de son téléphone portable qui demande l’envoi de document et répète ‘Ne m’oublie pas’. Il –Didier Flamand- écrit le discours qu’il s’apprête à donner devant les Nations Unies dont le socle est ‘Paix, dignité et égalité sur une planète saine’. Il aura une heure pour convaincre la mémoire de revenir. Alors il cisèle ses phrases, répète son introduction, travaille sa diction, la résonance des mots.

 »Albert Camus, la sagesse de l’esprit et l’éclat des mots’ Julien Gélas Lettres à un ami Allemand interprété par Didier Flamand. Copyright Guillaume Serres

Sa feuille de route ?

Son discours. Au centre de celui-ci ? La perte de sens de notre monde. Il met en garde contre l’enthousiasme des peuples pour les idéologies faciles. Le soulèvement initié par la faconde d’un sombre orateur. L’usurpation de la liberté pour cause d’extrémismes et de nationalisme, puis les agitateurs de peur qui exploitent la haine pour régner en maître. En fonds sonore et vidéo, des discours de haine de la seconde guerre mondiale, la liesse des peuples, le silence, les uniformes, les rues et places désertes, des hommes contenus par d’autres en uniformes, qui osent en pleine occupation, le chant des partisans. D’autres encore résistants et innocents embarqués en camion, assis sous la bâche puis placés face aux fusils. La jeunesse que l’on sacrifie ça et là. De vrais images, de vrais destins et la mort au bout si l’on oublie…

On salue

On salue le travail documentaire effectué par Julien Gélas et son équipe pour incarner le danger toujours présent prêt à basculer dans l’indicible. Le talent de Didier Flamand qui exprime la pensée de Camus avec justesse et intensité. Le monstre rode et l’histoire peut se répéter. On salue le talent de Didier Flamant qui vibre des défaillances de l’humanité et de l’impératif d’être présent à ce qui se joue. On a aimé la mise en scène, les mises en ambiances et lumières, à la fois percutantes, graphiques, dessinées, incarnées, chaotiques, le décor simple mais raffiné.

Ressenti

Tout est fort dans cette pièce. L’intensité de ce que vivent les hommes entre drame et bonheur. Au milieu ? La voix posée d’Albert Camus, de Didier Flamand et de Julien Gélas. Celles, froides, des dictateurs qui ne veulent pas d’union des nations. La mise en scène est soignée, simple, rigoureuse, instaurant la chorégraphie d’un patchwork d’images, de sons, de texte, de jeu mis au jour pour toucher la réalité du doigt. Parce que ce qui s’incarne derrière l’écran peut s’incarner devant. La salle bondée applaudit à tout rompre. Didier Flamand est ému et nous avec lui.

Les infos pratiques

Lettres à un ami Allemand. Avec Didier Flamand sur une mise-en-scène de Julien Gélas. Samedi 16 octobre 2021 à 20h Théâtre du Chêne noir. 8 bis, rue Sainte-Catherine à Avignon. 04 90 86 74 87. Résa ici.

Albert Camus

Albert Camus c’est ce gamin pauvre des quartiers les moins reluisants d’Alger, descendant des premiers arrivants des colonies. Sa maman est sourde et il est orphelin d’un père tombé à peine un mois après qu’il fût enrôlé dans le 1er régiment de zouaves en septembre 1914. Atteint à la tête par un obus en octobre de la même année; emporté à tout juste 28 ans. Après ? L’enfant bagarreur est aussi un élève brillant dont l’intelligence vive émeut son instituteur. Et cela revêtira une importance capitale. Pourquoi ? Parce que le professeur convaincra la grand-mère et forte-femme d’Albert Camus de le laisser poursuivre ses études obtenant même qu’il devienne boursier pour aborder le lycée. La pugnacité de l’instituteur aura été au fondement de la carrière du futur grand homme.

La force des blessures

Ce qui a forgé Albert Camus ? Une enfance marquée par l’absence d’un père, une mère sourde qui lit sur les lèvres mais est analphabète, la pauvreté, les copains de la rue. Plus tard ?  Son incompréhension et son refus de la ségrégation entre français et arabes, son amour du foot, la découverte de la littérature, de la politique, du militantisme, l’absurdité de la guerre, le dépassement des passions et la dangerosité des idéologies. Enfin ? La découverte que l’autre est soi, que l’intelligence et le courage ne sont rien l’un sans l’autre, que le dépassement et l’accès à la lucidité se font aussi par la lecture, l’écriture, le théâtre populaire, et l’art.

Didier Flamand incarne le texte Lettres à un ami Allemand d’Albert Camus. Copyright Guillaume Serres

Pourquoi son destin résonne-t-il tant ici ?

Camus c’est aussi un peu l’ode à la très en vogue laïcité : enfant pied-noir d’extraction modeste, nourri à la lecture, aux livres éclectiques par un oncle boucher anarchiste, voltairien, franc-maçon ; c’est aussi la rencontre d’un instituteur détecteur de talent. Albert Camus c’est aussi une comète, mille vies en à peine 46 ans, l’aventurier qui avait appliqué ses propres règles à son existence : lier l’intelligence au courage. Pourquoi ici ? Parce que son ami René Char lui a fait découvrir la Provence. Parce qu’il a vécu et habité l’Algérie puis s’est établi, les deux dernières années de sa vie à Lourmarin où ceux qui l’ont connu disaient qu’il était humble, discret, empathique, accessible. Que tout comme Hemingway il écrivait debout et conservait une véritable passion pour le football.

Et la Comète se love dans l’infini

Albert Camus est né le 7 novembre 1913 à Dréan, en Algérie française et mort à Villeblevin le 4 janvier 1960, à 46 ans. Les circonstances de sa mort ? Un accident de voiture alors qu’il reprenait la route pour Paris. Dans la Facel-Vega il y a, à la conduite, Michel Gallimard et à ses côtés Albert Camus tandis que Janine et Anne Gallimard l’épouse et la fille de Michel Gallimard ont pris place à l’arrière avec le chien Floc. La voiture de luxe percute un premier puis un deuxième platane. Albert Camus est tué sur le coup, Michel Gallimard décèdera six jours plus tard. Les deux femmes s’en sortent miraculeusement indemnes. En cause ? L’asphalte mouillé  et… le fatal éclatement d’un pneu. Sa sépulture se trouve dans le cimetière de Lourmarin. Quant au chien Floc ? Il n’a jamais été retrouvé.

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