28 juillet 2024 |

Ecrit par le 28 juillet 2024

Plan Faubourgs : la mise en sens unique des boulevards Sixte Isnard et Jacques Monod reportée

Encore en attente de l’avis de l’instance nationale de régulation des transports en commun en site propre, la ville d’Avignon a préféré différer la mise en sens unique des boulevards Sixte Isnard et Jacques Monod initialement programmée au 18 décembre dernier. « Dès que cet avis sera transmis, les aménagements prévus seront réalisés et le Plan Faubourgs déployé dans son intégralité », indique la municipalité.

Lire aussi : Plan Faubourgs, l’avenue Gambetta mise en sens unique à partir de ce soir

Lire aussi : Plan Faubourgs, lorsque la Ville riposte

L.M.


Plan Faubourgs : la mise en sens unique des boulevards Sixte Isnard et Jacques Monod reportée

Un homme seul Antoine –Olivier Douau- déclare sa flamme à une femme, Sandrine, -Nathalie Comtat- qui ignore tout de lui. Il confesse programmer son suicide sur les 12 coups de minuit ? Sandrine, elle, rejoint ses amis à une soirée déguisée quand elle reçoit cet énigmatique appel.

Par acquis de conscience, elle passera le voir 5 minutes, pour être sûre qu’il s’agit d’une mauvaise blague. Mais comment cet inconnu peut-il tout savoir d’elle alors qu’elle-même ignorait son existence avant cet appel ?

La traversée d’Avignon Il faut être maso pour traverser Avignon à pied à 20h passées. Les restos sont vides, les rues aussi, seules les guirlandes de noël indiquent les prochaines festivités. Place des Carmes, au coin d’un bar, une équipe de copains et copines sautent en l’air en chantant pour se réchauffer en même temps qu’ils dégustent leurs bières. On sourit de leur évident plaisir à se retrouver au creux de la cité médiévale. On aimerait tant faire des sauts dans le temps pour comprendre Avignon et ses habitants au fil des siècles. Sommes-nous les mêmes à y revenir, à y tisser vies après vies ?

Vite, au théâtre du rempart !
On presse le pas jusqu’à la porte noire pour s’y engouffrer fissa. On va voir La Compagnie du nouveau monde et retrouver Nathalie Comtat et Olivier Douau dans une comédie enlevée et joyeuse ‘Meilleurs vœux’. Pile ce qu’il faut alors que le Sras chinois reprend du poil de la bête, isolant chacun chez soi. Oh non pas encore !!! On se dépêche de fréquenter les lieux publics…

Meilleurs vœux
«Cette pièce, travaillée il y a deux ans n’a été jouée que deux fois,» prévient Sylvain Cano-Clémente aux manettes -avec son associé Ange- du Théâtre du Rempart. Nous ? On se régale d’avance de retrouver la grande famille du théâtre par l’intermédiaire de Domie, du Bar de l’Angle, l’attachée de presse et agent au carnet d’adresses précieux. Une forte tête au verbe aussi haut que son cœur est immense et son accent marqué.

Copyright Mireille Hurlin

Mais revenons à nos moutons
Après Un contrat, un polar psychanalytique à l’écriture éclairée de Tonino Benacquista où Olivier Douau incarnait l’âme noire d’un mafieux face à un psychanalyste Jérôme Jean finalement aussi retors que lui ; puis un Beyrouth hôtel où se rencontraient, au creux d’un pays en guerre Eros et Thanatos, l’Orient et l’Occident – avec Nathalie Comtat et Olivier Douau qui incarnaient une sulfureuse réceptionniste et un écrivain raté- au gré de la malicieuse plume de Rémi de Vos ; nous voici fin prêt à découvrir ‘Meilleurs vœux… ou presque’ écrit par Carole Greep, auteure à succès bien connue du petit comme du grand écran.

Le théâtre ? C’est rire de ses propres travers !
L’écriture est fine, rapide, et va droit au but. Les jeux de mots affolent les compteurs. L‘intrigue, à tiroirs, déjoue tous les pronostics, le jeu des comédiens est aussi dynamique qu’hilarant et la mise en scène surprenante. Le tout pourrait paraître être superficiellement déjanté ? Que nenni lorsque les protagonistes tirent les fils subtils des dénis de l’un comme de l’autre. On a ri, on a aimé et surtout apprécié le jeu fluide des acteurs hyper rôdé au texte. Ils s’amusent autant qu’ils nous amusent. Décidément la Compagnie du Nouveau monde sait parfaitement choisir ses textes.

Les infos pratiques
Meilleurs Vœux sera joué ce soir, samedi 18 à 20h30 et dimanche 19 décembre à 17h. 15€. Adhérents 10€. Réservation ici. Théâtre du Rempart à Avignon. 56, rue du rempart Saint-Lazare. Puis les 29, 30 et 31 Décembre à 20h45 au Théâtre du Gymnase à Paris et le 27 Février à 15h à Pernes-les-Fontaines.

Sérieuse explication entre Sandrine et Antoine, copyright Mireille Hurlin

Plan Faubourgs : la mise en sens unique des boulevards Sixte Isnard et Jacques Monod reportée

Alors que le ‘Plan Faubourgs’ suscite de fortes réaction de ses opposants ainsi que de ses partisans, la mairie du quartier Ouest vient d’informer les riverains que l’avenue Gambetta passera en sens unique à compter du vendredi 17 décembre en fin de journée. Le sens de circulation s’effectuera dorénavant dans le sens avenue Monclar vers l’avenue Saint-Ruf.

Cependant, dans son document de présentation de son plan de circulation, la municipalité de la cité des papes rappelle que « durant les premiers mois de la mise en œuvre du Plan Faubourgs, les rues des secteurs suivants feront l’objet d’une observation toute particulière et leurs modalités de circulation sont susceptibles d’évoluer en fonction des constats et des retours des riverains et usagers. » Une disposition qui concerne tout particulièrement le boulevard Gambetta où se trouvent notamment la clinique privée Montagard ainsi que l’établissement scolaire catholique de Champfleury.

L.G.


Plan Faubourgs : la mise en sens unique des boulevards Sixte Isnard et Jacques Monod reportée

Un Noël féerique s’invite à la cité des Papes. Découvrez les animations incontournables.

« À la rencontre du Père Noël » ? À la nuit tombée, en compagnie d’un guide qui vous contera l’histoire d’Avignon et de ses deux monuments emblématiques, partez à l’aventure pour une inoubliable balade à la chandelle. Un parcours qui vous conduira du Pont d’Avignon au jardin des Doms, qui offre une vue splendide sur les toits de la ville illuminée, pour s’achever au palais des Papes où vous attend… le Père Noël en personne.

Pour vous réconforter après cette promenade nocturne, l’un de ses lutins vous offrira un chocolat chaud bien mérité, et vous pourrez conserver un souvenir de cette rencontre mémorable grâce au photographe présent sur place. Dimanche 19 décembre à 16h30 et 17h, jeudi 23 décembre à 16h30 et 17h.

Pour la toute première fois de sa carrière, le Père Noël s’installe au palais des Papes, juste avant sa grande tournée du 24 décembre. Confortablement installé sur son trône de velours rouge, entouré de sapins, il vous accueille à l’issue de votre parcours de visite tous les jours du 18 au 23 décembre de 14h à 17h. Profitez-en pour immortaliser ce moment : il sera accompagné de son photographe personnel. Inclus dans votre billet d’entrée au palais des Papes.

Pour les plus pressés et les requêtes de dernière minute, un circuit raccourci spécialement conçu pour l’occasion, qui vous conduira directement jusqu’au Père Noël, de l’entrée principale à la salle des gardes jusqu’à la salle d’Artillerie, magnifiquement décorées pour l’occasion. Le palais des Papes vous ouvre ensuite les portes de sa boutique, où les retardataires trouveront sans doute plein de nouvelles idées cadeaux pour toute la famille.

A la boutique du palais des Papes ? Stéphan Leclerc, céramiste, spécialisé en archéologie expérimentale pour les périodes médiévales et Renaissance, vous propose des ateliers de démonstration à la boutique du palais des papes.

Les carreaux du palais des Papes ? Découvrez les décors des carreaux du Palais : travail sur support carreau en terre cuite, reproduction des motifs au pinceau et démonstration des procédés techniques, imagerie et symbolisme du pavement du palais des Papes. Mercredi 29 décembre de 10h30 à 12h30.

L’enluminure ? Découvrez l’utilisation des pigments, le travail de l’or, la démonstration des procédés techniques. Entrée libre (accès par l’entrée principale du monument). Mercredi 29 décembre de 14h30 à 16h30.

Renseignements : Office de tourisme / T. 04 32 74 32 74 officetourisme@avignon-tourisme.com / www.avignon-tourisme.com. Déambulations féériques, crèche provençale, village des santonniers et artisans, carrousels, patinoire, chalet du Père Noël, village des lutins, paysage féérique, petit train de Noël, marché de Noël des commerçants… Pour les fêtes de fin d’année, de nombreuses animations sont organisées du 26 novembre au 2 janvier à Avignon. Programmation complète en cliquant ici.

L.M.


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Dans le cadre du programme ‘Avignon, un conte de Noël’ , deux grandes parades lumineuses sont prévues les 18 et 22 décembre à 17h30. Le départ se fera cours Jean Jaurès et le pass sanitaire n’est pas obligatoire.

Pour des raisons de sécurité, l’accès et la sortie des rues suivantes sera impossible durant ces manifestations :

  • Rue de Lattre de Tassigny ( borne E28 )
  • Rue Agricol Perdiguier ( borne S30 )
  • Rue Jean Henri Fabre ( borne E54 )
  • Rue des Trois Faucons ( borne E46 )
  • Rue Theodore Aubanel, angle Rue République ( borne ES51 )
  • Rue Mignard ( borne E7 )
  • Rue Frédéric Mistral ( borne E19)
  • Rue de la Bourse ( borne S29 )
  • Rue des Marchands ( borne E1, S8, E10 )
  • S’ajouterons à la Parade du 22/12 les bornes (ES9 et S11)

Les bornes pourront de nouveau fonctionner après le passage de la parade et la dispersion de la foule. Depuis le filtrage Cours Jean Jaurès, une inversion de la rue Joseph Vernet sera opérée (de République à St Charles) permettant d’accéder via le Bd Raspail, par la borne amovible E43 de la rue Portail Boquier. Ci-après le parcours des deux parades. Le CIRAPS est joignable au 04 90 80 83 83 ou par mail à ciraps@mairie-avignon.com.

Déambulations féériques, crèche provençale, village des santonniers et artisans, carrousels, patinoire, chalet du Père Noël, village des lutins, paysage féérique, petit train de Noël, marché de Noël des commerçants… Pour les fêtes de fin d’année, de nombreuses animations sont organisées du 26 novembre au 2 janvier à Avignon. Programmation complète en cliquant ici.

L.M.


Plan Faubourgs : la mise en sens unique des boulevards Sixte Isnard et Jacques Monod reportée

Depuis plusieurs années, le Service de la Conservation du Palais des Papes œuvre à la création et à l’enrichissement d’une pho­tothèque patrimoniale qui sera accessible au public en 2022.

A la faveur de ce travail, Avignon Tourisme a souhaité éditer un ouvrage sous la forme d’un imagier et d’en confier la coordination éditoriale à Benoît Martin, adjoint au conservateur du Palais des Papes. Dans ce nouveau livre de 128 pages entière­ment consacré à la photographie, la beauté du Palais des Papes se révèle dans toute sa diver­sité.

L’Auteur
Dominique Vingtain, historienne de l’art mé­diéviste, a eu la charge de diverses collections, à Nantes (musée Thomas Dobrée) et à Cluny (musée d’art et d’archéologie du Moyen-Age).
Elle est aujourd’hui Directrice du musée du Petit Palais et Conservatrice en chef du Palais des Papes. A ce titre, elle a publié plusieurs monographies et ouvrages collectifs sur Avignon et le Palais des Papes.

Extrait  
«Comment rafraîchir notre vision d’un monument emblématique du patrimoine français dont nous avons déjà vu tant d’images ? Interroge Dominique Vingtain, en mettant nos pas dans ceux d’un photographe qui se plonge dans la contemplation du monument pour en saisir les innombrables facettes, juxtaposant le tout et le détail, le parcourant à toutes les heures du jour et de la nuit et en toutes saisons.
C’est ce qu’a fait Fabrice Lepeltier avec son regard aiguisé d’amoureux du patrimoine. De son volumineux fonds photographique ont été extraits des clichés qui, dialoguant de manière poétique, donnent à revoir le Palais des Papes.»

Crédit photo Fabrice Lepeltier

Le photographe
Fabrice Lepeltier collabore avec de nom­breux musées, lieux patrimoniaux, collec­tionneurs, artistes et ensembles musicaux depuis plus de 30 ans. Ses photographies et ses vidéos accom­pagnent et illustrent régulièrement des ex­positions thématiques et monographiques. Ses missions d’inventaire photographique couvrent de nombreuses collections pu­bliques ou privées. A la demande d’Avignon Tourisme, il a réa­lisé de nombreuses campagnes photogra­phiques consacrées au Palais des Papes.

Références de l’ouvrage
Palais des papes, Avignon. Livre de photographies. Parution : 17 décembre 2021. Photographie : Fabrice Lepeltier. Texte : Dominique Vingtain. Format : 30 x 22 cm. Broché 128 pages / 120 illustrations. Prix public de vente TTC : 14,90€ Français / Anglais / Italien. ISBN : 978-2-9578715-0-6. Édition : Avignon Tourisme.

Remerciements
Le photographe et les auteurs tiennent à remercier Cécile Helle, Maire d’Avignon, Marc Simelière, Président de la SPL (Société publique locale) Avignon Tourisme, Arnaud Pignol, Directeur général de la SPL Avignon Tourisme et l’ensemble du personnel pour leur soutien. Sont également associées à ces remerciements pour leur aide et autorisations les services de la Ville d’Avignon, la Conservation régionale des Monuments historiques et toutes les personnes ayant concouru à la réalisation de cet ouvrage.
MH


Plan Faubourgs : la mise en sens unique des boulevards Sixte Isnard et Jacques Monod reportée

Selon Airbnb, la plateforme de location d’hébergement touristique chez les particuliers créée en 2007 à San Francisco aurait reversé plus de 400 000€ de taxe de séjour à la ville d’Avignon pour 2021*. Avec cette somme, la cité des papes figure en 8e position en Provence-Alpes-Côte d’Azur derrière Marseille (plus de 1,9M€), Nice (plus de 1,2M€), Cannes (plus de 1M€), Aix-en-Provence (plus de 580 000€), Antibes (plus de 520 000 €), Hyères (plus de 450 000€) et Saint-Raphaël (plus de 440 000€). Avignon devance La Ciotat (400 000€), Cassis (plus de 350 000€), Arles (plus de 290 000€), Toulon (plus de 290 000€), Fréjus (plus de 280 000€) et Six-Fours-les-Plages (plus de 220 000€).
Au total, d’ici la fin de l’année, Airbnb aura reversé plus de 93M€ de taxe de séjour à plus de 29 000 communes françaises pour 2021* dont plus de 18,6M€ en Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Sans surprise, les plus importants montants de taxe de séjour collectée par Airbnb vont à la ville de Paris (plus de 9,4M€). Cependant, Marseille, Nice et Cannes complète le podium national en se classant respectivement 2e, 3e et 4e.

Un tiers de la collecte à destination des communes de moins de 3 500 habitants
« Le reversement de la taxe de séjour par Airbnb profite de manière croissante à une diversité de collectivités, au-delà des plus grandes villes et des principales destinations touristiques, explique la plateforme. Cette année, Airbnb reverse 27M€ de taxe de séjour aux communes françaises de moins de 3 500 habitants. La taxe de séjour collectée dans le cadre de locations meublés touristiques est ainsi devenue une ressource de plus en plus conséquente pour les petites communes, pour la plupart situées en zone rurale. Chaque année, Airbnb profite à un nombre croissant de communes, y compris à des communes sans hébergement hôtelier qui ne percevaient auparavant aucun revenu du tourisme. Alors que seulement 7 000 communes françaises disposent d’un hébergement de type hôtelier, Airbnb collecte désormais la taxe de séjour dans plus de 29 000 villes françaises. »

*Taxe de séjour collectée auprès des voyageurs en France entre le 1er novembre 2020 et le 31 octobre 2021.


Plan Faubourgs : la mise en sens unique des boulevards Sixte Isnard et Jacques Monod reportée

Alors que le Plan Faubourgs mis en place par la Ville est très décrié par les Avignonnais, la Ville réplique en invitant les journalistes à voir ce qu’il en est sur place. Rendez-vous est donc pris à l’angle des avenues de Monclar et des deux routes. L’Enjeu ? Vérifier ensemble et sur place l’apaisement de ce carrefour aux flux routiers auparavant très denses. Explications.

Nous y retrouvons Frédérique Corcoral, venue à pied, adjointe déléguée au quartier Ouest et à l’accompagnement des personnes en grande précarité ; Julien de Bénito venu en vélo, adjoint délégué au quartier Nord Rocade et aux enjeux de l’alimentation durable et locale et Fabrice Martinez-Tocabens à bord de sa trottinette électrique, adjoint-délégué à la ville apaisée et respirable, mobilités, circulation, stationnement et logistique urbaine.

8 km de voies ou bandes cyclables
«Fabrice Martinez-Tocabens prend le premier la parole : «Le Plan Faubourgs ce sont 8 km de voies cyclables bi-directionnelles comme Monclar et Trillade, une partie de l’avenue des Sources et des Deux routes, Reine Jeanne, la voie verte, ou encore l’axe piéton-vélo de l’Arrousaire. C’est aussi les bandes cyclables Source Sud, Jean Macé, Croix des oiseaux, Gambetta, Monod, Isnard et Martelange. Les couloirs de bus sont aussi accessibles à vélo, comme c’est le cas, depuis presque 2 ans, avenue de Fontcouverte.»

Ça n’est pas rien !
«L’ensemble du réseau fait 8 km, souligne Fabrice Martinez-Tocabens, ce qui n’est pas anodin en termes de création et d’aménagement à l’échelle du quartier. Ce qu’on remarque ? L’usage commence à monter en charge notamment sur la Rocade et maintenant avenues des Source et de l’Arrousaire avec un espace aujourd’hui plus sécurisé comme ici, au carrefour des avenues de Monclar, des deux routes et Martelange. Si l’activité y est dense l’après-midi et aux heures de pointe, nous constatons une augmentation des déplacements doux en lien avec les autres quartiers.»

De gauche à droite Frédérique Corcoral, Fabrice Martinez-Tocabens et Julien de Benito

Elus et habitants
«Nous sommes élus mais aussi habitants et c’est important de le préciser, relève Frédérique Corcoral. L’usage des modes de déplacements doux : vélo, trottinette, piétons, au niveau de l’avenue de Monclar et des deux routes s’est développé très rapidement sur les axes Nord-Sud et Sud-Nord (en direction de la Rocade). Les habitudes s’installent vite. Ça a recréé une dynamique dans le quartier que nous n’avions plus alors, qu’auparavant, nous avions cette dangerosité du double sens, fragilisant les deux roues. Cette nouvelle installation de sens unique a apaisé le lieu, particulièrement aux heures de fréquentation des établissements scolaires. Moi-même j’ai repris l’usage du vélo plus sereinement et presque redécouvert la ville. Également nous souhaitons mettre en place, en 2022, un marché paysan au pré du curé. On ne supprime pas la voiture mais l’ensemble sera plus accessible en voies vélo et piétonne.»

L’Effet village
«C’est le double effet kiss-cool, l’effet village, acquiesce Julien de Bénito, On révèle la ville à elle-même où les faubourgs ne faisaient que dormir. Aujourd’hui on va pouvoir circuler, vivre, échanger, résider, ce qui implique une autre vie dans la ville. Cela s’accompagne avec tous les aménagements comme l’extension du parc de l’abbaye de Saint-Ruf, le parc de la Laïcité, la coulée verte, la rénovation de la médiathèque Jean-Louis Barrault. Le paysage urbain se transformera avec la rénovation de la piscine Chevalier de Folard, à l’instar des autres piscines. Si le trafic routier a bien baissé, c’est au bénéfice des piétons qui reconquièrent, chaque jour, l’espace comme les personnes vieillissantes, les personnes handicapées, les familles avec enfants, les promeneurs avec leurs chiens, les vélos. Cette reconquête était d’ailleurs la première demande des habitants et elle a été rendue possible parce que les gens s’y sentent en sécurité. Pourtant la voiture continue de circuler, mais son espace est désormais encadré.»

Des effets immédiats
«On note déjà un apaisement très franc des quartiers, alors que le plan Faubourgs n’est pas totalement appliqué, détaille Julien de Bénito, puisque l’inversion de la circulation des points durs tels que les rues et boulevard Sixte Isnard, Monod et Gambetta n’est pas encore matérialisée. De même que l’endroit où nous nous trouvons et qui, d’ordinaire, circule beaucoup continue de mais de façon bien moins ample, la preuve ? On entend maintenant les oiseaux.»

Le pari de la Ville ? Une place réduite pour les voitures et plus d’espace pour les habitants, pour les modes de déplacements doux et les transports en commun

Entendez-vous les nombreuses critiques ?
«On a vu et entendu beaucoup de monde, particuliers et associations relate Fabrice Martinez-Tocabens, il y aura des points d’ajustement à faire à la rentrée en janvier, selon les difficultés qui pourraient surgir et les discussions qui ont eu lieu comme pour les secteurs des rues Montaigne ou universelle. Oui, il y a de la critique et en même temps la promesse de l’apaisement, de la réduction du transit. Même s’il reste de la mise en œuvre, le plan a déjà démontré que faire sortir le transit des faubourgs fonctionne. Ce qu’il faut ? Que les gens s’approprient les boucles de circulation dont on leur propose de prendre connaissance via les plans et le magasine de la Ville. Dans quelques jours, un calculateur sera mis en place et disponible sur le site de la Ville où les gens pourront regarder par où passer, comment aller chez eux, mais beaucoup ont déjà saisi. On est dans le changement et cela questionne les gens, c’est légitime cependant l’impact est déjà là.»  

Oui !
«On vient bousculer des habitudes, des routines très fortes, reprend Julien de Bénito. Il y a beaucoup d’appréhension, de critiques. On entend cela. Il faut nous laisser le temps d’y répondre et les faits sont en train de le faire.» «On entend beaucoup les gens qui parlent et crient fort mais les gens qui sont contents sont moins audibles, regrette Frédérique Corcoral, c’est dommage parce qu’ils sont de plus en plus nombreux.»

L’épineuse rue Martelange
Comment fait-on lorsque l’on emprunte la rue Martelange pour s’en extraire notamment lorsque le marché du vendredi s’installe ce qui fait que les gens prennent les sens interdits ou gagnent les petites rues de la Cité Louis Gros qui ne peuvent accueillir ce flux routier ? «Ce marché draine une clientèle qui va bien au-delà du quartier et de l’extérieur, analyse Fabrice Martinez-Tocabens. Typiquement ce sont des gens qui n’ont pas eu l’information ou celle-ci leur a été donnée de façon tronquée, ces automobilistes vont devoir changer de pratique. A la rentrée de janvier nous mèneront des opérations de communication en distribuant des documents, des plans, afin de mieux faire comprendre les axes de circulation. Des temps d’adaptation sont nécessaires mais, petit à petit les gens retrouveront leurs circuits. Dans ce cas précis, il faudra utiliser l’avenue Eisenhower.»

Les pétitions
«Une des pétitions contre le Plan faubourgs a été organisée avant même que celui-ci ne soit dévoilé, s’offusque Fabrice Martinez-Tocabens. Il y a des opposants par principe. Je n’y vois pas d’inconvénient car nous sommes en démocratie. Nous, nous mettons en œuvre des décisions qui ont été auparavant discutées et partagées. Nous avons rencontré des centaines de personnes. A un moment donné, on parle comme si tout marchait bien avant, ça n’est pas vrai ! La circulation dans les faubourgs, sur tous les axes cités précédemment, dysfonctionnait gravement et depuis plusieurs années. Il fallait que cela change, rompre avec le transit pour gagner en apaisement. Désormais personne ne peut nier que le transit a déjà commencé à disparaitre.»

Des boucles pour préserver les faubourgs dont la circulation routière antérieure a été analysée ainsi

Attention, Police !
«Depuis fin octobre, détaille Fabrice Martinez-Tocabens, la Police a procédé à plus de 400 verbalisations lors d’opérations coup de poing sur les endroits référencés les plus dangereux des faubourgs tels que Monclar, Martelande, Deux routes, Reine Jeanne, notamment pour la remontée de sens interdit, faire respecter les 30km/h et pour assurer la sécurité des cyclistes et des piétons parce que c’est aussi notre boulot. D’autres actions seront menées prochainement vers l’Arrousaire,» a indiqué l’adjoint au maire.

Un premier Bilan au 1er trimestre 2022
«Les lignes de bus ont été maintenues, nous nous battons pour mettre en place plus de fréquence de bus. Deux nouvelles lignes Chronop’ seront matérialisées pour nos amis Gardois : Villeneuve et les Angles vont être mises en place afin de délaisser la voiture. Concernant les parkings relais les questions du foncier sont en train d’être réglées au plateau des Angles avec la création d’une voie express matérialisée sur le Pont de l’Europe. Même chose pour le parking de Réalpanier, Saint-Chamand, Parc des expositions ; celui de l’ile Piot (1 200 places) reste stratégique avec ses chrono bus et demain, un tram. Également un sixième parking de délestage pourrait voir le jour à Rognonas, via Terre de Provence agglomération. Tout cela travaille en faveur du basculement de la voiture vers le bus.»

Gérer le trafic depuis Terre de Provence
Pour faciliter l’accès depuis Terre de Provence, Le Grand Avignon sur demande de la Ville, vient de finir des couloirs de bus sur l’avenue de Tarascon. Les bus Zou, qui proviennent de Terres de Provence à destination du centre-ville d’Avignon ont une priorité d’accès à la Rocade. Pour rappel, les vélos et les véhicules d’urgence ont le droit d’utiliser tous les couloirs de bus de la ville d’Avignon. 

Julien de Bénito, Frédérique Corcoral et Fabrice Martinez-Tocabens, le plan Faubourg ? Il démontre déjà son efficacité. 1er bilan au 1er trimestre 2022

Plan Faubourgs : la mise en sens unique des boulevards Sixte Isnard et Jacques Monod reportée

Un nouvel édifice hybride révolutionne le marché du ‘coworking’ et du ‘coliving’. Cowool réinvente la vie en société, casse les codes pour promouvoir le vivre ensemble. C’est à Avignon que le premier prototype voit le jour.

Un village en plein cœur de la cité papale. 25 avenue Mazarin, les 3700m2 de Cowool ouvriront leur porte le 3 janvier prochain. Ici, le ‘cowooler’ cherche les clefs de son ‘flex appart’ dans le sac, éteint la lumière du ‘flex office’ avant de partir, s’oxygène en salle de fitness, récupère son linge propre, opère un crochet par la salle de jeux, avant de boire un coup à l’espace lounge avec ses collègues. Le tout dans une ambiance cosy, canapés velours, décoration raffinée et technologie dernier cri.

« Le concept a été déformé, revu à toutes les sauces. Il ne suffit pas de positionner deux fauteuils à l’accueil pour se revendiquer du coliving », nous confie Laurent Teisserenc, à la manette du groupe immobilier HPC Capital (1200 collaborateurs en France) et fondateur du concept Cowool. La résidence est tout bonnement le premier établissement de France à incarner le coliving et coworking dans sa juste valeur. « Nous impulsons un nouvel art de vivre, combinant vie et travail, sphère pro et perso dans un esprit cool, bosseur et partageur », se réjouit Anne-Audrey Beraud, directrice de Cowool Avignon, qui rivalise d’ingéniosité pour sublimer ce nouveau lieu de vie.

L’espace restauration avec frigo communautaire, machine à café, bar, plat du jour à 6,50 euros… Crédit photo : Linda Mansouri

Etats-Unis, pays précurseur

Le terme Cowooling apparait au XXIe siècle pour définir l’expérience inventée par celles et ceux qui vivent ‘Cowool’ au quotidien. Un savant mélange de ‘coliving’ et de ‘coworking’ dans un esprit communautaire, bienveillant et connecté. Le concept voit le jour aux Etats-Unis et contamine aussitôt les pays nordiques comme la Suède. Les ‘workers’ se rassemblent, imaginent de nouvelles façons de collaborer.

Activateurs de créativité, facilitateurs de quotidien, l’offre de services annexes proposés par Cowool en fait sa force. « Ici, les gens changent leur mode de vie perso en expériences collectives », explique Anne-Audrey Beraud. Un simple tour d’horizon confirme ses dires. Tous les espaces sont pensés et designés pour favoriser les rencontres et les synergies, la motivation et le partage. Et in fine être plus productif, trajet en moins avec le ‘flex appart’ à deux minutes.

8 Cowool en préparation

Laurent Teisserenc s’illustre en tant qu’opérateur immobilier depuis de nombreuses années, plus précisément dans la construction et la gestion de résidences hôtelières. « C’est la première fois que nous construisons des bureaux. Nous agrégeons beaucoup d’éléments existants, mais le Cowool d’Avignon est très intéressant dans la mesure où c’est l’établissement pilote, explique Laurent Teisserenc. C’est le premier qui va nous aider à construire le second, ainsi de suite. » Huit résidences Cowool sont en préparation, les prochaines ouvriront à Cergy-Pontoise, Grenoble, Nice, Toulouse, Villeneuve-d’Ascq… Objectif ? Une vingtaine d’établissements Cowool dans l’hexagone.

Avant Cowool, un vieux bâtiment désaffecté qui abrita les établissements Adonis, Yes hôtel ou Mercure. « Il a fallu tout refaire, seuls les murs ont été gardés », précise Laurent Teisserenc. Cowool épargne les difficultés de circulation et de stationnement du centre d’Avignon. A 10 minutes du centre-ville, proche de la gare TGV ou de l’aéroport, à 10 minutes d’Agroparc, proche du Pontet, le tramway à deux pas, autant de facteurs ayant convaincu Laurent Teisserenc d’investir dans ce projet. La résidence est vaste : un open space de 280m2, 17 bureaux privatifs, de 1 à 9 postes, de 12 à 44m2, 4 salles de réunion, la plus grande de 72m2, et une multitude de services proposés.

Bienvenue dans la salle de réunion. Crédit photo: Cowool

Pour vous accueillir, Anne-Audrey Beraud, avignonnaise et figure de l’hôtellerie-restauration haut de gamme depuis plus de 20 ans. Un besoin de renouveau la pousse un jour à candidater à une offre. « J’ai tout de suite adhéré à ce projet novateur. L’investissement pour Cowool est vraiment important, même certains hôtels 4 étoiles ne vont pas jusque-là », nous confie-t-elle.

Petit tour au ‘flex office’ ?

Home office, bureaux privatifs, flex office, espaces de travail partagés, réunions en visio ou brainstorms improvisés, les ‘cowoolers’ inventent l’espace qui leur ressemblent. Espaces de coworking ou événementiels, les lieux s’adaptent aux usages. Chaque salle de réunion dispose d’équipements dernière génération avec un service d’impression à disposition. Ecran Cisco, paperboard digital Samsung flip, écran visioconférence Webex, partage de contenus 4K, « Cowool se veut hyper connecté, répondant au besoin croissant de télétravail », précise Anne-Audrey Beraud.

Cerise sur le gâteau, des cabines individuelles dédiées aux appels téléphoniques fleurissent un peu partout dans l’open space. Jamais bien loin, des espaces ouverts et partagés pour se détendre, se réunir, se restaurer, travailler, collaborer, se concentrer… « Nous avons enrichi un maximum l’expérience avec les espaces partagés. C’est exceptionnel », se réjouit Anne-Audrey Beraud.

Un bureau signé Cowool. Crédit photo : Cowool Avignon

La clientèle ? Elle est protéiforme. Cadres supérieurs, jeunes actifs, entrepreneurs, instituts de formation, sociétés de service à la personne, agences de communication, freelance… « Le Grand Avignon est un véritable réseau d’entreprises, jeunes et dynamiques en pleine croissance. Cowool répond aux besoins des jeunes actifs en recherche de solution souple, soit pour travailler, soit pour habiter. Et qui souhaitent également bénéficier d’un cadre de vie agréable », abonde la directrice. Certains peuvent en effet opter uniquement pour un bureau, une salle de réunion, d’autres peuvent choisir un appartement, ou bien tout à la fois. A noter, l’ensemble des services proposés reste accessible à tous, quelle que soit la formule.

Flex appart’ et souplesse

Le ‘cowooler’ réserve un ‘flex appart’ comme il réserverait une chambre d’hôtel. Exit les paperasses administratives et autres contingences, place à la flexibilité. 93 ‘flex appartements’ totalement équipés sont disponibles, de 30m2 et 5 ‘big flex’ entre 65 et 70m2. Seul ou en colocation, pour un court séjour touristique ou en mobilité professionnelle, les possibilités sont variées.

A l’intérieur du ‘flex appart’, notre œil se plaît dans ce design contemporain et chaleureux, cette bulle de vie ultra fonctionnelle et cosy. Le tarif est quant à lui dégressif. 720 euros TTC par mois (de 1 à 3 mois), 690 euros par mois (de 3 à 6 mois), 650 euros par mois (au-delà de 6 mois). Le tarif comprend alors toutes les charges : eau, électricité, wifi, assurance habitation… Et surtout, l’accès à tous les services. « Lorsque l’on considère tous ces éléments mis bout à bout, Cowool propose un super rapport qualité/prix », juge Anne-Audrey Beraud.

Un ‘Flex appart’ dans toute sa splendeur. Crédit photo: Cowool

Une multitude de services

La force du concept se révèle. En plus d’offrir un cadre de travail et un cocon douillet à la maison, les ‘Cowoolers’ profitent d’une myriade de services. Espace fitness avec cours, jardins partagés, potager, salle de projection cinéma, salle de gaming, salon de lecture, boulodrome, atelier cuisine, laverie-pressing, vélo et voiture électrique, casier connecté, bagagerie, parking, et bien d’autres. Certains services sont en option.

Mention spéciale pour le studio audiovisuel équipé de fond vert, caméras, lumières, permettant de s’épanouir dans les projets audiovisuels. Nichés dans les 180m2 de l’espace restauration, deux frigos connectés proposent une offre salée et sucrée, locale et saine. Le plat du jour ? 6,50 euros. La fontaine à eau est gratuite, les ‘Cowoolers’ peuvent déposer leur Tupperware dans le frigo communautaire, faire couler un café dans la machine dernier cri et bientôt boire une bière au bar.

La girafe a pris ses quartiers 25 avenue de Mazarin. Crédit photo: Cowool Avignon

Ancrage local

Déjà les synergies se réfléchissent, les passerelles se dessinent. « Nous allons collaborer avec les principales institutions économiques implantées sur le territoire : Agroparc, Grand Avignon, Courtine, Créativa, Initiative Terre de Vaucluse. Ils pourraient très bien animer des ateliers dans nos espaces par exemple », propose la directrice. Pour les activités de fitness ou de cuisine, des prestataires locaux ont été privilégies tels que Evexia fitness. Dans la capitale mondiale de la culture, Cowool entend bien s’inscrire dans cette dynamique à travers des partenariats avec le Festival d’Avignon, l’Opéra ou les théâtres.  » Nous pourrions accueillir des journalistes pendant le festival et leur mettre à disposition nos équipements pour travailler dans de bonnes conditions. J’ai trois millions d’idées à la minute », ironise Anne-Audrey Beraud.

Cinq salariés forment l’équipe Cowool Avignon et n’ont qu’une hâte : accueillir les résidents dès le 3 janvier prochain. Beaucoup de sociétés ont déjà réservé et les demandes affluent. « On compte bien se fondre avec les résidents, travailler dans les espaces partagés, vivre en harmonie avec eux. Le lien social est très important. J’ai pour ma part un bureau mais je ne compte pas y travailler », nous confie la directrice. Quand on vous dit que le vivre ensemble forme le ciment de ce nouveau lieu de vie.

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