28 juillet 2024 |

Ecrit par le 28 juillet 2024

‘Cultive ta boîte’, 700 personnes attendues au Palais des Papes sur le Courage

Mardi 1er mars Jean-Louis Etienne médecin explorateur, Cynthia Fleury philosophe et psychanalyste et Jean Moreau Président-fondateur de Phénix débatteront du Courage. Une initiative du Réseau Entreprendre Rhône-Durance emmenée par Marie-Laure Baron pour trois temps forts : des parcours d’échanges en journée, un débat avec les trois conférenciers en soirée et un buffet dînatoire. Ça se passe au Palais des papes d’Avignon.

‘Cultive ta boîte’, c’est le nom de la manifestation. Le ticket d’entrée, entièrement remboursé en cas d’annulation est de 42€ s’il est anticipé sur Internet, sinon il sera de 52€. 700 personnes sont attendues. Si le grand public y est convié, la grande majorité de l’assistance sera composée de chefs d’entreprise, de présidents de réseaux, d’élus et représentants institutionnels. Ça se passera mardi 1er mars 2022 de 15h à 23h, au Palais des papes d’Avignon. Inscription ici.

Cultive ta boîte c’est quoi ?
C’est la suite logique de ‘Bouge ta boîte’ qui avait réuni, le 10 avril 2018, 400 chefs d’entreprise de la région pour appréhender l’entrepreneuriat de façon aussi ludique qu’intelligente. Le réseau entreprendre Rhône-Durance avait alors convié Edgar Morin sociologue et philosophe et Guillaume Gibault, président-fondateur du Slip français à un débat animé à Eric Fimbel, chercheur en sciences de l’action. 4 ans plus tard Marie-Laure Baron, à la tête du réseau, récidive même si elle remet le couvert pour la 3e fois puisque la manifestation était déjà entièrement ficelée avant que le confinement ne soit décrété pour cause de Covid-19, en mars 2020, à quelques jours seulement de la manifestation puis reportée à nouveau en 2021. Elle en est sûre, cette fois-ci sera la bonne, confortée en cela par les 500 abonnés du réseau sur linkedIn qui ont prévu de venir.

A plusieurs on est plus forts
En amont de cette grande rencontre, Marie-Laure Baron organise, le 3 février prochain, un grand déjeuner avec les présidents de 27 réseaux de chefs d’entreprise du grand Vaucluse, histoire de faire connaissance, de se compter -«le nombre de membres à nous tous doit être considérable» remarque Marie-Laure Baron- de se raconter, et, surtout, de créer une union pour gagner en visibilité et développer des actions capables de dynamiser les territoires. Les sujets abordés lors du déjeuner ? Explorer ensemble comment mettre en valeur les différents réseaux lors du cocktail dînatoire du 1er mars.»

Marie-Laure Baron, présidente du réseau Entreprendre Rhône-Durance

Une autre idée a germé
Mais une autre idée a déjà germé : «Je connais des réseaux du Rhône, de la Bretagne qui se sont fédérés et ça marche du tonnerre ! Pas de guerre d’égos mais de l’énergie pour entreprendre ! Si l’on reste chacun de son côté on n’y arrivera pas. En revanche si nous travaillons ensemble sur des thématiques de fond, nous pourrons soulever des montagnes. L’essentiel est de se retrouver au lieu de seulement se croiser. Contrairement à ce que l’on pourrait penser le webinaire nous éloigne les uns des autres et freine les initiatives parce que c’est lorsque l’on est près les uns des autres que l’énergie, l’enthousiasme se révèlent, il se passe alors plus de choses : l’envie de faire émerge ce qui n’est pas vrai lorsque chacun est derrière son écran. Se rassembler c’est aussi voir plus grand, peser sur les décisions qui sont prises sur notre territoire. Nous voulons être plus représentatifs devant les mairies, les communautés de communes, le Conseil départemental… Nous pourrions porter une voix, être entendus dans nos demandes et face à ce que l’on nous impose parfois. Ça n’est pas de la révolte mais de la construction.»

Le clou de la manifestation ?
Il aura lieu en soirée, lors du débat, officialisant la rencontre de trois personnalités hors du commun dont Cynthia Fleury sur le thème ‘Reconquérir le courage’. Sa recherche porte sur les outils de la régulation démocratique. Elle est notamment l’auteure de la ‘Fin du courage’ (paru chez Fayard en 2010), ‘Les irremplaçables’ (paru en 2015 chez Fayard)…

Jean-Louis Etienne, interviendra sur ‘Le courage de l’autonomie’. Docteur en médecine et explorateur au parcours singulier puisqu’il commença sa carrière comme tourneur-fraiseur avant d’entamer ses études de médecine. Il a fait plusieurs fois le tour du monde et est particulièrement connu pour ses explorations des pôles nord et sud. L’infatigable défenseur de la planète prépare depuis plusieurs années une mission inédite d’exploration de l’océan Austral, au pôle sud.

Jean Moreau abordera ‘Le courage d’une quête de sens ’Co-fondateur en 2014 de Phenix, entreprise solidaire d’utilité sociale, il est précurseur de la lutte contre le gaspillage et s’inscrit dans un monde plus durable. Il fait partie de ‘The galion project’ dont le but est de changer le monde grâce à l’innovation disruptive.

Le réseau Entreprendre Rhône Durance et ses partenaires fin prêts pour accueillir 700 invités lors de ‘Cultive ta boîte’ mardi 1er mars au Palais des papes. De gauche à droite Carole Leleu, Jérémy Mutschler, Marie-Laure Baron, Jean-Marc Mielle, Emmanuelle Robert, Laurent Danset, Jérôme Antonin, Brigitte Borel, Yves Lesconnec et Lionel Blanck.

Les infos pratiques
‘Le courage’, dans le cadre de ‘Cultive ta boîte’ initié par le Réseau-Entreprendre Rhône-Durance avec Jean-Louis Etienne médecin explorateur ; Cynthia Fleury philosophe et psychanalyste ; et Jean Moreau Président-fondateur de Phénix. Mardi 1er mars 2022, au palais des papes à Avignon de 15h à 23h. Tout le programme ici. Inscription ici.

A l’ordre du jour
A l’ordre de ce thème 2022 : ‘Cultive le courage’ : comment faire germer une vision, la cultiver et la transformer en réalité. ‘La création d’entreprise est probablement l’une des formes les plus élaborées des dernières grandes aventures modernes’ avait glissé Bernard Maître, capital risqueur dans Les business de la nouvelle économie. «Pour le chef d’entreprise, le courage ne se définit pas par l’absence de peur, analyse Marie-Laure Baron, mais bien par sa capacité à faire des choix pertinents et éclairés ; savoir renoncer et changer d’angle d’approche, parfois ; garder sa passion comme fil rouge, toujours.»

Les temps forts
Il y en a trois : les parcours d’échanges de 15h à 19h à l’espace Jeanne Laurent ; La conférence-débat de 19h à 21h, en salle du Conclave et le buffet dînatoire, en salle du grand Tinel, avec les partenaires et réseaux, de 21h à 23h.

5 parcours d’échange
De 15h à 19h, 5 parcours d’échanges sont proposés. Ce sont des tables rondes composées d’un expert et d’un ou plusieurs témoins venus échanger sur des sujets précis. Chaque table annonce, au moyen d’un drapeau posé en son centre, le sujet abordé. Les personnes intéressées sont invitées à s’y asseoir, à écouter, à participer, puis peuvent à tout moment quitter la table pour en aborder une autre et prendre, ainsi, connaissance des 4 autres sujets proposés.

Les sujets abordés

Cultive ta team : ‘J’ai eu le courage de créer une équipe atypique’ et ‘J’ai eu le courage de partager le pouvoir’ ;
Cultive ton chiffre : ‘J’ai eu le courage de me lancer dans une croissance’ et ‘j’ai eu le courage d’arrêter de croître et j’ai remis en question la croissance à tout prix’ ;
Cultive ton image : ‘J’ai eu le courage de défendre mes valeurs’ et ‘J’ai eu le courage d’affronter les idées reçues et de casser les codes’ ;
Cultive ta vie : ‘J’ai eu le courage de changer de vie’ et ‘j’ai eu le courage de rebondir après un échec’ ;
Cultive ton territoire : ‘J’ai eu le courage de faire vivre mon territoire’.

Le Réseau Entreprendre Rhône-Durance
Le réseau Entreprendre maille le monde de 15 000 chefs d’entreprise aux parcours et success stories différents. Leur crédo ? Le partage d’expérience pour la réussite des petites et moyennes entreprises. L’objectif du réseau ? Créer des emplois en cultivant le potentiel des entrepreneurs, développer les projets et échanger de pair à pair. Créé en 2003, le réseau entreprendre Rhône-Durance accueille 90 entrepreneurs en activité. Sa mission : valider, financer et accompagner pendant 3 ans, des projets de PME créant au moins 5 emplois à trois ans.

Les partenaires
Pour mettre au jour cette manifestation 100 000€ ont été nécessaires, en plus d’un nombre colossal d’heures d’entretiens, de réunions, le tout accompagné d’un solide lobbying pour lever les fonds et sortir de la torpeur d’une pandémie attachée à ses changements de protocoles. Mais ça y est c’est fait ! Et en cas de retournement de situation les places, comme la fois précédente, seront intégralement remboursées.

Les partenaires officiels
Alizé bâtiment ; BMW ; CIC ; Greta – Centre de formation des apprentis ; Lycée Aubanel ; Optima concept et Proman.

Ils ont dit

Lionel Blanck, concessionnaire Foch automobiles BMW et Mini
«Notre métier est d’être très présent sur le territoire, avec la pandémie nous avons dû nous remettre en cause. Également nous portons les mêmes valeurs que le Réseau entreprendre. Le 1er mars sera l’occasion d’écouter, puis de se poser pour assimiler et ensuite mettre en œuvre, expérimenter de nouvelles façons de faire. En 2021, nous nous sommes placés sur la première marche du podium en tant que marque premium pour les entreprises.»

Lionel Blanck, Foch automobiles

Jérôme Antonin, Optima concept informatique
«Je suis à la tête d’une entreprise d’informatique Optima concept, originaire d’Avignon je ne peux pas manquer une telle manifestation. J’ai participé à l’évènement Bouge ta boite en avril 2018 avec beaucoup d’intérêt, je n’aurais pas voulu manquer cette deuxième édition. Être sponsor aujourd’hui réclame un énorme effort, car nous n’avons pas une envergure nationale, cependant nous marquons notre présence parce que nous partageons les mêmes valeurs, dont celle de contribuer à construire l’économie territoriale.»

Jérôme Antonin, Optima Concept informatique

Yves Lesconnec, directeur régional de la banque CIC
«Depuis 15 ans j’accompagne au mieux les chefs d’entreprise depuis la création, jusqu’à la cession, en passant par le développement de leur entreprise. Nous sommes partenaires au niveau national, régional et local du Réseau Entreprendre. Nous soutenons en tant que banquier certains lauréats et candidats avant que ceux-ci ne passent en comité de décision. Nous soutenons la manifestation et par là, soulignons le travail du Comité de pilotage que nous félicitons pour l’organisation de cet événement majeur. Nous nous devions également d’être là pour soutenir l’entrepreneuriat. Plus personnellement, j’ai eu le bonheur de tirer des bords sur l’ancien bateau de Jean-Louis Etienne l’Antarctica, il y a 10 ans. J’avais pu alors m’entretenir avec le célèbre explorateur et prendrai tout autant de plaisir à le faire à nouveau. Le CIC avait accompagné la première édition de ‘Bouge ta boîte’ ainsi, nous tiendrons un stand à l’espace Jeanne Laurent pour cette nouvelle édition. J’animerai un des ateliers, dans le cadre des parcours d’échange, sur la croissance externe de l’entreprise.»

Yves Lesconnec, directeur régional CIC

Emmanuelle Robert, directrice opérationnelle du Greta-CFA de Vaucluse
«Nous sommes un établissement public au service des entreprises depuis plus de 50 ans et venons d’intégrer la mission de l’apprentissage. Nous nous rapprochons des entreprises afin de faire le point sur les besoins de celles-ci, mettant à disposition nos plateaux techniques et ateliers pédagogiques aux 44 établissements qui maillent l’Académie d’Aix-Marseille. Nous sommes heureux de participer à cet événement qui réunit les acteurs économiques du territoire.»

Emmanuelle Robert directrice opérationnelle Greta-CFA

Jean-Marc Mielle, directeur-délégué du Lycée Théodore Aubanel
«Je suis en charge de l’enseignement supérieur de la voie classique et apprentissage. L’établissement accueille 650 étudiants et apprentis dans les domaines de l’informatique, de la comptabilité, de la gestion, de la communication, du commerce et du tourisme. Nous formons, souvent en partenariat avec le Greta, les futurs collaborateurs du territoire. Il est évident que nous participerions à cet événement rassemblant la majeure partie des entrepreneurs de Vaucluse. Il est aussi important d’appréhender cette nouvelle ère où le grand public s’intéresse et s’associe très facilement aux chefs d’entreprise. Avant t’intégrer la fonction publique en devenant enseignant, j’ai été moi-même chef d’entreprise et conservé cette appétence pour l’entrepreneuriat en devenant membre du Comité de pilotage du Réseau Entreprendre. Avec cet événement nous associons fonction publique et agilité en y incluant le Greta et le réseau entreprendre ce qui est essentiel pour l’avenir.»

Jean-Marc Mielle, directeur-délégué du Lycée Théodore Aubanel

Laurent Danset, Alizé
«Je suis membre du Réseau et dirige plusieurs entreprises, deux sociétés dans le bâtiment, une dans l’agroalimentaire. Je fais également parti du Comité de pilotage. Cette manifestation me tient à cœur et, bien que mes sociétés soient en développement et qu’être partenaire représente un effort financier, il était important d’y participer, poursuivant ainsi notre engagement de chef d’entreprise en réseau. Le réseau entreprendre est le plus important de Vaucluse et avec, ‘Cultive ta boîte’, mettra en présence le plus grand nombre d’entrepreneurs du Vaucluse et limitrophe avec des conférenciers de grande qualité.»

Laurent Danset, Alizé

Les sponsors
@xens ; @Tos radiocom ; A.I.M Events ; Aluvaison ; Audi Avignon ; AJR Conseil ; Avignon Tourisme ; Cafés richard ; Chocolaterie Castelain ; CIT Formation; Ecap ; Grand Avignon ; Granier assurances ; IFC ; J.Causse & associés ; Le Confidentiel ; Indigo Night ; Michel Simond ; Moscatelli ; RH Performances ; Signarama by Horaô ; La Mirande ; Talenz Arès ; Technical industrie et Vaucluse Provence attractivité.

Les réseaux invités
Association Parc d’Activités ; Avignon-Courtine ; Association Pôle d’Activités Fontcouverte ; BNI ; Business Club Villeneuve/Les Angles ; Carpensud ; CENOV ; CEPV ; CJD Avignon ; Entrepreneurs du Grand Avignon ; C8 ; Entrepreneurs des Sorgues ; Femmes Chefs d’Entreprises Forces Cadres ; French Tech Grande Provence ; Haut Les Filles ; Jeune Chambre Economique du Grand Avignon ; Réseau Initiative ; Luberon et Sorgues Entreprendre ; MEGA ; Mucaplis ; Orange Sud Entreprendre ; Quartier d’affaires ; Cap Affaires ; Association Agroparc ; Vaucluse Pro Numérique.

Réseau Entreprendre Rhône-Durance. 46, cours jean Jaurès. BP 70 158. Avignon. www.reseau-entreprendre.org/rhone-durance/ et www.rhone-durance@reseau-entreprendre.org Marie-Laure Baron présidente 04 90 86 45 59 mlbaron@reseau-entreprendre.org et Brigitte Borel directrice 04 90 86 45 59 bborel@reseau-entreprendre.org.


‘Cultive ta boîte’, 700 personnes attendues au Palais des Papes sur le Courage

Après avoir été reportée puis annulée l’an dernier, l’édition 2022 de Cheval passion, 36e du nom, se déroulera donc au Parc des Exposition entre le 19 et le 23 janvier prochains. Comme tous « Les salons, foires, zoos et parcs d’attraction », cet évènement est maintenu mais la jauge sera limitée à 2 000 places en intérieur pour ‘Les crinières d’or’. Le pass vaccinal sera exigé à l’entrée, tout comme le port du masque, et les gestes barrières hautement recommandés. Sans oublier deux sens de circulation pour les flux de spectateurs, histoire d’éviter la propagation du virus. Plus de restauration debout ni de buvette. Voilà pour les règles.
Place au programme. En amont, samedi 15 janvier, au parc de l’Abbaye à Saint-Ruf, une série de baptêmes en poney et de déambulations de chevaux Camargue sont prévus entre 10 et 16h. Au Parc des Expositions d’Avignon-sud, plus d’un millier de chevaux sont attendus pendant 5 jours, 800 éleveurs et les organisateurs l’espèrent, 90 000 visiteurs.

6,5M€ de retombées économiques
« On continue, on résiste et on se réjouit que cette manifestation ait lieu » se félicite la présidente du Conseil départemental de Vaucluse, Dominique Santoni, par ailleurs cavalière émérite. « Cheval Passion, ce sont 6,5M€ de retombées économiques et transversales sur les plans culturel, sportif, éducatif, touristique, qui illustrent l’attractivité de notre département et attirent des visiteurs du monde entier. En cette période de morosité et de crise sanitaire, on a tous envie d’évasion, de rêve, de magie, ce qui est justement le thème de cette 36ème édition. »
Deuxième évènement populaire du département après le Festival d’Avignon, Cheval Passion accueillera 250 exposants de cette filière équestre. Aliments pour chevaux, produits vétérinaires, phytothérapie, bottes, selles, vans, boxes. Mais aussi professionnels de l’enseignement, de la formation, de la pédagogie auprès des écoliers, collégiens et lycéens pour des activités aussi différentes que l’élevage, la maréchalerie ou le travail en centres équestres et poney-clubs.
Le 5e Challenge de l’innovation récompensera des produits et initiatives qui concourent à faire progresser la filière comme l’avaient été en 2020 un équipement qui privilégie la sécurité et le confort du cavalier, un boîtier connecté aux clôtures électriques pour en éloigner les chevaux ou encore des plantes bio pour soulager les juments.

Une manifestation éco-responsable
Dominique Méjean, la directrice de Cheval Passion a insisté sur l’éco-responsabilité de ce salon. « Nous privilégions le développement durable en recyclant le fumier ou le sable (3 000 tonnes) utilisé et nous achetons, en circuit court, le foin (40 tonnes) produit par les paysans de Montfavet ».
Côté spectacle, Maurice Galle et son fils Fabien, les producteurs des Crinières d’or insistent sur la créativité de ces spectacles qui allient tradition française, dressage et voltige de haut niveau avec la garde républicaine, Caroline Osmont-Patino, cavalière franco-colombienne de renom, Laurent Douziech, voltigeur professionnel, Benoît Soumille à cheval sur 6 chevaux, Gari Zoher éleveur et complice de chevaux lusitaniens dans le Gard ou encore Renaud Vinuesa qui met en scène le travail des gardians avec des chevaux blancs camarguais.
Nombre de démonstrations sont également prévues : western et tri de bétail. Un table ronde (le jeudi 20 après-midi) sur le statut des artistes équestres en France, le 16e MISEC (Marché international de spectacle equestre de création) – le 21 au matin – réservé aux organisateurs de spectacles et artistes pour valoriser le travail des chevaux, dresseurs, cavaliers et chorégraphes.

Graines d’artistes
Et, comme 20% des spectateurs de Cheval Passion depuis sa création en 1986, sont des jeunes, Maurice Galle a eu l’idée, avec la direction académique de Vaucluse et le rectorat, de rapprocher les enfants des écoles et le cheval avec ‘Graines d’artistes’. Une façon de faciliter l’accès de tous les enfants, même ceux qui ne font pas d’équitation le mercredi, au monde équestre. En travaillant ensemble, professeurs et élèves sur la création d’un numéro, d’une scénographie et d’un décor, lors de l’année scolaire 2019-2020, ils ont mis au point un spectacle qui sera présenté lors de Passion-Poney le 20 janvier. Façon de promouvoir la culture équestre et de se projeter dans l’avenir avec une nouvelle génération, les enfants des quartiers et de construire avec eux un projet artistique autour d’un élément majeur de notre patrimoine vivant, le cheval.

Contacts : www.cheval-passion.com
officetourisme@avignon-tourisme.com

Billets entrée du salon :
. 13€ : enfants moins de 12 ans et groupes à partir de 10 personnes
. 16€ : tarif plein
Accès aux Crinières d’Or : de 28 à 50€.


‘Cultive ta boîte’, 700 personnes attendues au Palais des Papes sur le Courage

«Dis, j’ai eu une dame au téléphone, Bernadette Camhi-Rayer, avec un groupe d’auteurs elle a créé une maison d’édition 100% avignonnaise, ‘Editions Réflections’. Elle m’a envoyé les livres, tu veux les lire et l’interviewer ? »

Le premier des deux ouvrages parvenus à la rédaction me tombe dans les mains. La couverture prévient : ‘Roman autobiographique’, le titre ? ‘Le père, le fils, et puis… Eva !’ Je suis dubitative car aujourd’hui, et surtout depuis le confinement, tout le monde écrit ‘son livre’ avec plus ou moins de bonheur pendant qu’Amazon se charge même de l’éditer, au nombre d’exemplaires voulu et à un prix défiant toute concurrence, plongeant dans l’abîme l’imprimerie et les librairies… Enfin c’est ce qu’on aurait pu croire. Car ce qui fait le succès d’un livre ? C’est sa promotion et sa diffusion. Et pour cela Amazon n’est sans doute pas le plus fort.

Les ventes de livres ont augmenté de 11% en 2020
Alors un bon livre et une maison d’édition en 2021 c’est plutôt téméraire ! Jusqu’à ce que je me rappelle qu’un livre est avant tout un univers, un auteur, souvent caché sous un pseudo, pour dire ce qu’il ne dirait à personne. Des histoires tragiques, comiques, mystérieuses, savantes, curieuses, bref un monde plus magique, plus grand, plus intelligent, plus imaginatif que celui des images, même si celui-là, aussi, on l’aime.

Un livre envoyé à la rédaction
J’entame donc ‘Le père, le fils, et puis… Eva ! Je commence presque par la fin, au moment où le couple de Marseillais prend son vélo pour faire le tour de tous les endroits où l’on accouche à Hô Chi Minh ville (ancien Saïgon) au Vietnam pour trouver et adopter leur enfant. Puis je remonte encore les pages, et lis l’épisode où le couple après avoir vécu 14 fausses couches, attend son premier enfant qui décèdera peu après sa naissance. Je remonte encore le fil de l’histoire et je tombe sur le décès du papa un dimanche matin et un fils à terre, qui se glisse dans sa posture de super-héros face aux suspectes combines des pompes funèbres.

Humanité
En un peu plus de 200 pages et une petite demi-heure je suis séduite par l’écriture et le propos. Je resitue le récit, lorsqu’il a vécu et vraisemblablement écrit ce livre l’auteur avait à peine 30 ans. Ce qui m’interpelle ? Dans les moments les plus difficiles de sa vie, alors qu’il fait l’expérience des plus sombres diagnostics pour ses proches, il maintient à distance ses émotions pour faire face aux situations les plus critiques, conservant sang-froid et humanité.

Le ton et l’écriture
Le ton est incroyablement léger et même profondément humain et optimiste. L’auteur détaille son parcours, son cheminement de pensée et son incroyable faculté à analyser et agir vite. A la fois très ancré dans le présent, il anticipe et reste rivé à son objectif : fonder, avec la femme de sa vie, une famille.

On a aimé
On a aimé ce livre-témoignage d’un homme qui parle de la mort de son père, des bonheurs partagés de la grossesse, les doutes aussi, puis de la mort du nourrisson et surtout de l’adoption d’un bébé aux portes de la mort –thème très présent dans le livre- au Vietnâm. L’ouvrage, sans doute écrit, réécrit et remisé dans un tiroir durant plus de 21 ans, date à laquelle l’auteur a demandé à sa fille le droit de le publier, offre d’accéder, en partie, à ce que sans doute les hommes ne disent jamais. Un ouvrage où chaque mot a été pesé, où l’aventure est retracée avec retenue, talent et élégance sans cependant en taire les écueils. On se doute que l’homme, devenu sexagénaire, n’aura pas délaissé sa plume, nous offrant, peut-être, la joie de le retrouver au fil d’autres aventures. En tout cas on l’espère.

Les infos pratiques
Le père, le fils, et puis Eva… de Raymond Ercé. ray.erce@orange.fr. Roman autobiographique. 202 pages. 20€TTC. Commander ici. Paru aux éditions Réflections. 4, rue Grivolas à Avignon. 06 18 63 51 70 www.editions-reflections.fr En savoir plus sur le livre ici.


‘Cultive ta boîte’, 700 personnes attendues au Palais des Papes sur le Courage

Nous relayons aujourd’hui l’appel du théâtre ‘Le vieux sage’ à Avignon, menacé de disparition, et qui en appelle à la générosité de tous pour sauver ses employés, ses artistes et la culture.

“Le théâtre est une nourriture aussi indispensable à la vie que le pain et le vin… Le théâtre est donc, au premier chef, un service public. Tout comme le gaz, l’eau, l’électricité », disait Jean Vilar. Partie d’une petite salle fermée depuis plus de dix ans, l’association Infotournée investit tous ses espoirs dans une nouvelle aventure en février 2020 : ouvrir un théâtre. La suite, nous la connaissons tous : 2020-2021, années de restrictions redoutables et des projets qui tournent court.

Quand les directives s’assouplissent, la totalité de l’énergie de l’équipe est consacrée aux travaux : création d’une scène, d’un espace public, mise aux normes PMR… Fin mai, le festival Off d’Avignon envoie son feu vert : dix jours pour organiser les trois semaines de festival. Pari logistique réussi mais une déception amère car le festival fut un fiasco en matière de visiteurs.

Aujourd’hui, le théâtre est un lieu accueillant et chaleureux, mais après deux ans d’innombrables fermetures sans date de réouverture officielle, les difficultés financières s’amoncellent et l’étau se resserre. « Toute l’équipe de l’association se mobilise et se bat pour garder notre théâtre et continuer d’accueillir la culture dans nos locaux, la partager et l’encourager. Les périodes blanches que nous avons traversées ne nous permettent plus d’assurer, ni la survie de ce lieu, ni la possibilité de transmettre la culture. Le combat est rude. Nous vous appelons à l’aide pour ce projet », déclarent les membres de l’association culturelle.

Dernière bouée de sauvetage : une campagne de financement participatif a été lancée sous l’égide du Fonds de dotation Proarti, reconnu par le Ministère de la Culture. Elle permet de bénéficier d’une déduction fiscale variable selon le statut : 60% pour les personnes morales et 66% pour les particuliers. Les dons seront affectés au financement du personnel, au paiement du loyer, aux frais pour les travaux matériels mais également à l’accueil des jeunes dans le cadre de formations culturelles.

Pour faire un don en ligne : https://lnkd.in/dSbXtapk. Si vous souhaitez rencontrer une personne du théâtre : 09 52 52 61 37.


‘Cultive ta boîte’, 700 personnes attendues au Palais des Papes sur le Courage

L’édition d’hiver du Le festival ‘Drôles d’oiseaux’ fait escale à Avignon, au Théâtre des Carmes, pour installer des rendez-vous fraternels autour de chanteuses et chanteurs dont les plumes et les voix n’attendent que de rencontrer ou retrouver des publics friands de mots et de sens.

Nous partirons en roue libre avec Laurent Madiot, faiseur de chansons simples et tendres avant de laisser la scène à Ottilie B et son univers poétique en duo avec le violoncelliste Olivier Koundouno. Vendredi 14 janvier à 20h.

Mathieu Barbances, le cri Copyright Azambre le Roy

Ce mini- festival dédié à la chanson française  a choisi la diversité mais aussi la renommée avec l’accordéoniste et chanteuse engagée Michèle Bernard qui proposera de parcourir, ensemble, son intégrale depuis 1973. Mathieu Barbances que l’on a pu connaître dans le groupe Joli môme, présentera ses nouvelles chansons, en toute intimité avec sa contrebasse.
Samedi 15 janvier à 20h.

Drôles d’oiseaux d’hiver. Les vendredi 14 et samedi 15 janvier. 8 et 12€. Théâtre des Carmes. 6, place des Carmes. Avignon. 04 90 82 20 47. Billetterie ici. www.theatredescarmes.com Pour toutes autres informations : https://www.facebook.com/festivaldrolesdoiseaux organisé par L’Océan Nomade : 06 52 35 35 65

Michèle Bernard Copyright Jeanne Garaud

‘Cultive ta boîte’, 700 personnes attendues au Palais des Papes sur le Courage

«Carmen, reine du Cirque» l’opéra de Bizet devient participatif pour les enfants comme pour les grands sur la scène de l’Opéra Grand Avignon

«Carmen» l’opéra de Bizet, est un des opéras le plus joués au monde, ici, il est transposé dans un univers circassien. Dans la mise en scène d’Andréa Bernard l’arène se transforme en cirque, Carmen en est la reine et ses soupirants sont paillettes, grimaces et acrobaties. La violence sous-jacente des sentiments n’est qu’illusion et tours de passe-passe. Amour, liberté, égalité entre hommes et femmes restent les maîtres mots de cet opéra-comique dont l’action se passe toujours à Séville.

Le public- préparé- est invité à participer et à donner de la voix
Le principe de l’opéra participatif est de faire découvrir les codes de l’opéra grâce à une participation active des spectateurs, en leur donnant l’occasion de chanter en direct depuis la salle. Ainsi il y aura 7 interventions programmées et dirigées par un Monsieur Loyal indispensable pour annoncer les péripéties circassiennes de cette histoire apparemment tragique. Ainsi, quand tous les artistes répètent leur numéro, le public pourra chanter l’air de la Garde Montante, puis le célébrissime habaneraL’amour est un oiseau rebelle’ au moment où Don José est séduit par Carmen, puis l’air bien connu du Toréador par le Escamillo, l’homme de Fer. 

L’apprentissage des chants
La cheffe de chants Marie-Sarah Jouval invite tous les artistes amateurs à la rejoindre à l’Opéra d’Avignon le samedi 15 janvier de 17h à 19h pour une séance de 2h d’échauffement musical et de mémorisation des chants. La répétition finale aura lieu dimanche 16 janvier à 15h30, soit 30 minutes avant le spectacle tout public.

Carmen Reine du cirque. Dimanche 16 janvier. 16h. 5 à 30€. Opéra Grand Avignon. 4 Rue Racine. Avignon. 04 90 14 26 40. www.operagrandavignon.fr

DR

‘Cultive ta boîte’, 700 personnes attendues au Palais des Papes sur le Courage

Deux histoires si singulières qu’elles s’apparentent à des fables tragiques : celle de Nauru, l’île perdue dans le Pacifique et celle de Norilsk, la ville isolée en Sibérie. Nauru et son phosphate, exploités par le colonialisme et le néolibéralisme. Norilsk et son nickel, exploités par le soviétisme et le totalitarisme.

Vous suivrez Ritchie, le guide sans touristes, et Alekseï, le mineur usé. Ces derniers, une fois devenus gênants ou obsolètes, se retrouvent piégés d’un modèle global, et dépositaires d’une histoire qui les dépasse. Sommes-nous comme eux arrivés au point de non-retour ?

La vie des hommes dans la fournaise
Dans cette traversée de l’archipel viriliste de l’extraction, des femmes incarneront ces personnages. Comédiennes-musiciennes également (chant, alto, violon), elles interprètent les musiques et paysages sonores qui co-construisent la narration, avec Anthony Touzalin – le compositeur et musicien electro-acoustique.

Grâce à eux
Une sortie de résidence du Théâtre du bruit. Avec Anna Pabst (alto) et Bérengère Steiblin (violon). Un texte et une mise-en-scène de Jonathan Lobos. Scénographie de Rudy Gardet. Musique d’Anthony Touzalin.

Nauru Norilsk. 14 janvier. 20h. Sortie de résidence – La compagnie présentera une étape de travail. Durée: 30 min. Entrée libre sur réservation. Salle Tomasi. 4, rue Bertrand à Avignon. 09 74 74 64 90.
MH


‘Cultive ta boîte’, 700 personnes attendues au Palais des Papes sur le Courage

Nous nous sommes rencontrés à la toute fin du mois d’octobre. L’assemblée générale du festival off n’avait pas encore eu lieu. Lors de cette discussion informelle, nous avons fait un tour d’horizon du festival de l’été 2021 et de son ambition future d’une rencontre artistique responsable socialement et économiquement. Ce que promeut Nikson Pitaqaj ? Un modèle économique qui tienne la route pour tous : artistes, lieux et publics afin que le théâtre puisse tenir sa plus belle promesse, être accessible à tous.

Nous avons, tout d’abord, entamé notre discussion sur sa sensibilité artistique. Nikson Pitaqaj évoque alors le travail d’Ariane Mouchkine, le sens visuel de Kantor, Tchekov, les textes de Nino Noskin, Jules Romains, Vaclav Havel, Dostoïevski, Kleist…

Au départ
«Au départ je n’étais pas destiné à venir à Avignon parce que je ne suis pas un enfant du festival. J’ai créé des festivals, en Seine-Saint-Denis (93) de 2004 à 2007, autour du Kosovo, de la Bosnie, de l’Albanie et un festival Balkanique. L’objectif ? Rassembler tous les balkaniques et les français travaillant sur cette culture. Ça a été très compliqué et en même temps magnifique. Parce que j’ai ce côté ‘venu d’ailleurs’, je peux aller partout sans crainte, même dans les zones dites de non-droit. J’ai pu travailler avec tout le monde parce que je ne rentre pas en conflit. Désormais je travaille plus vers le Nord, à Calais et dans le Pas-de-Calais, avec les habitants de l’ancien bassin minier.»

Mon parti-pris ? C’est de ne pas en avoir !
«Je travaille sans parti pris, vraiment sur les traces de Jean Vilar. Je n’ai pas de démarche intellectuelle mais une démarche artistique et physique. Au contraire de lui qui aimait employer les costumes, une mise en scène très posée, mon format théâtral est plus proche de Grotowski, de Kantor, des auteurs des pays de l’Est où le théâtre se déploie à partir du seul jeu de l’acteur. Je pars d’un plateau complètement nu, ce qui était impossible il y a quelques années, car en aucun cas le décor ne doit cacher les défauts du travail et du jeu du comédien. Le décor doit venir soutenir le travail, le propos de celui-ci. Cela fait 25 ans que je fais de la mise en scène et cette sobriété de décors et de costumes, qui met en avant le comédien, parle à beaucoup de gens, y compris ceux qui pensent que le théâtre n’est pas fait pour eux. C’est en cela que je fais le lien avec le festival off.»

Le festival d’Avignon Copyright Mireille Hurlin

Venir à Avignon ?
«C’était vraiment contre ma volonté. Moi ? Je m’épanouis à travers la vie, la dynamique d’une troupe, dans une communauté de travail mais pas de vie ensemble. Je suis d’ailleurs co-directeur de la ‘Compagnie libre d’esprit’, une co-direction partagée avec une directrice, notamment depuis que je travaille à Avignon. Ce que j’aime ? Le travail d’équipe, dans ma compagnie chaque voix est aussi importante que la mienne, la mienne ne prévalant que dans la direction d’acteur où je suis le regard extérieur de la mise en scène. Il y a quelques années, notre compagnie avait besoin de développer ses dates de diffusion, c’est alors qu’une comédienne a suggéré de venir à Avignon. Je ne voulais pas parce que je ne savais pas comment appréhender ‘ce marché du travail du théâtre’, même si je ne suis pas dupe et que cette connotation économique est prégnante dans tous les festivals. Nous avons voté à bulletin secret, j’ai perdu et je me suis plié à la majorité. Nous avons joué à l’Espace AlyaAudience’ une pièce de Vaclav Havel, et Knock de Jules Romains. Nous avons fait complet !»

Ce qui ne collait pas
«C’est là aussi que j’ai compris que plein de choses ne collaient pas et notamment le fait que les compagnies ne soient pas impliquées dans la vie associative du Festival off. Nous avons fait un bilan à la fin du festival avec l’équipe. Nous sommes tombés d’accord sur le fait de continuer Avignon à condition de devenir adhérent et de s’engager. On pourrait dire que c’est arrivé par hasard mais non, parce que j’ai toujours été guidé par la justice sociale et je voyais que les plus fragiles étaient laissés pour compte. C’est ainsi que je me retrouve à candidater pour intégrer le Conseil d’administration, et au bout d’un an, voilà que Greg Germain s’en va. Mes collègues du Conseil d’administration me proposent de devenir vice-président. Mon objectif de l’époque ? Il est très précis : créer un fonds de soutien pour aider les compagnies ; mutualiser le plus possible les moyens pour que les troupes puissent financer leur production sans pour autant intervenir dans le lien entre les lieux et les compagnies.»

Quels modèles économiques pour les lieux ?
«Je ne suis pas partisan de faire baisser les prix. En revanche je suis intrigué par le fait que les lieux n’affichent pas clairement leur modèle économique. Cette absence d’information créé du fantasme car les lieux ne gagnent pas des millions. Certains s’en sortent mieux que d’autres mais beaucoup de petits lieux ne gagnent rien à la fin du festival. Certains sont même véritablement en galère. Est-ce la différence entre les théâtres subventionnés et ceux qui ne le sont pas ? Je ne crois pas car les subventions interviennent pour un travail effectué tout au long de l’année. En étant plus transparents et ouverts, les lieux éviteraient d’être critiqués. D’ailleurs la crise de la Covid l’a démontré, c’est vraiment dur. Et ce manque de transparence peut fragiliser les compagnies qui peuvent subir l’augmentation des tarifs de location qui ne sont pas le fait des lieux mais du bailleur qui augmente son loyer. De fait les compagnies qui ne possèdent pas ces éléments d’information pensent que les lieux se font des millions, alors que ce n’est pas le cas. Cet état de faits m’empêchait parfois de prendre la parole parce que tout le monde n’était pas au même niveau d’information. Cependant mon rôle reste inchangé, je défends les artistes pour que le spectacle puisse être vu par le plus grand nombre. L’artiste est celui qui questionne, qui dérange. Je ne fais pas partie de ceux qui pensent que l’artiste doit à tout prix déplaire, mais il n’est pas obligé, non plus, de chercher à plaire.»

Le bilan Juillet 2021
«Pour moi le bilan du festival off 2021 a été extraordinaire sur le plan humain parce que le festival a eu lieu car, rappelez-vous, le festival off 2020 n’a pas eu lieu. Le festival a été au-delà de mes espérance et rêves les plus fous. Nous avons tout fait, avec l’équipe, pour qu’il ait lieu, y compris sans public même si c’aurait été un vrai drame. Alors que certains ont parlé de résistance, nous, nous avons travaillé pour qu’il ait lieu sans prononcer de mots aussi forts. Pourquoi ? Parce que c’était notre devoir en tant qu’artistes, organisateurs du festival de faire en sorte que nos partenaires publics, privés, le préfet en tête, n’aient pas le choix. Nous avons tous été fiers : équipe du festival off, équipe du Festival d’Avignon, acteurs locaux et nationaux. J’ai vu des artistes heureux, des publics enchantés.»

Copyright Mireille Hurlin

Dans les faits ?
«Dans les faits ? Nous accusons une baisse de 40% des ventes du cartes du Off, moins 20% de billets d’entrée dans les théâtres par rapport à l’année 2019 qui, pour rappel, avait été exceptionnelle. 2/3 des compagnies ont été présentes, pratiquement tous les lieux ont ouvert – à l’exception de 8- avec cependant moins de créneaux. Là aussi la DGCA (Direction générale de la création artistique) s’est engagée auprès des lieux proposant une aide au cas par cas en fonction des pertes subies et prouvées. Oui, l’association est fragilisée mais nous allons nous en sortir, le Ministère de la culture s’étant engagé à nous aider sur la perte financière subie.»

Les compagnies
«Les compagnies ont apprécié qu’il y ait moins de créneaux et certains lieux aussi. Dans un sens, cela permettait à tous d’être plus apaisés, moins dans la course. Ça a d’ailleurs été le mot du président du festival off, Sébastien Benedetto : ‘Nous avons vécu un festival raisonnable et donc apaisé’. C’est d’ailleurs paradoxal car nous étions dans l’année la plus fragile, dangereuse et délicate et puis… il y a eu cette période de calme qui a offert plus de temps aux compagnies, aux lieux et aux publics de s’installer, de se concentrer et de donner le meilleur d’eux.»

Un accord pour les dates entre le In et le Off ?
«Nous avons envoyé Sébastien Benedetto et moi-même un courriel dans ce sens à Olivier Py et Paul Rondin afin d’en discuter et qu’ils nous indiquent leurs dates car ce sont à la fois les membres du Conseil d’administration et les adhérents qui les choisissent pour le festival off. A titre personnel j’aimerais que nous ayons les mêmes dates, maintenant je comprends que des compagnies veuillent jouer le plus longtemps possible afin d’être visibles. Cependant nous sommes aussi obligés de nous plier au calendrier scolaire puisque des lieux s’installent aussi dans les murs des établissements scolaires. Nous sommes aussi contraints par la dimension internationale du festival de théâtre, par la disponibilité des artistes et par un public déjà très présent début juillet et bien moins en fin de mois. En 2019 j’avais cependant eu l’impression que le public s’était attardé dans les salles en fin de mois. En 2021, oui, la dernière semaine de juillet a été désertée sans que je puisse analyser si cela était dû au Pass sanitaire ou à l’absence de festival In. Cette dernière semaine du mois de juillet reste effectivement un problème.»

Copyright Mireille Hurlin

Essentielle question
«La question essentielle ? Avons-nous une ville et un festival qui peut accueillir autant de spectacles si longtemps ? Actuellement ? Le festival s’étend sur 25 jours dont des jours comprenant des relâches. Entendons-nous bien, c’est une chance de vivre au cœur d’une ville baignée dans un festival pendant un mois cependant le public, vieillissant, n’est pas suffisamment nombreux pour se rendre à autant de spectacles. Également, ‘coller’ aux dates du In ne sera pas suffisant pour régler ce problème. Ramener le festival à 21 jours –du 7 au 27 juillet 2022- permettrait peut-être aux compagnies comme aux lieux de moins souffrir. L’âge moyen du festivalier est de 57 ans, avec une majorité de femmes aux revenus moyens –dont beaucoup d’enseignants-. Il est vrai que participer au festival revient cher puisqu’il faut venir, se loger, se nourrir, acheter des places de spectacles, repartir, tout cela a un coût…»

Un festival de seuls-en-scène ?
«La conjoncture économique pousse à rationaliser les dépenses. Ainsi, ne risque-t-on pas de faire du festival off un festival de seuls-en-scène qui coûtera moins cher que de faire venir des troupes ? C’est à cela que répond le fonds de soutien des compagnies avec les aides directes et indirectes ! Également les Villes, les Régions, les Départements subventionnent les compagnies pour qu’elles puissent venir à Avignon. Le festival d’Avignon est un écosystème qui évolue, s’affranchissant des remparts avec des propositions ‘Hors les murs’, le rôle d’AF&C est de l’accompagner pour qu’il s’épanouisse dans un terreau fertile où compagnies, lieux, partenaires et institutions créent ensemble une dynamique artistique au rayonnement international.»

Nikson Pitaqaj, lors de notre rencontre à la toute fin du mois d’octobre 2021, enthousiaste du bon déroulement du Festival off d’Avignon malgré la pandémie de la Covid 19

Qui est Nikson Pitaqaj ?
Nikson Pitaqaj, Albanais du Kosovo, est comédien, metteur-en-scène et auteur dramatique, après des études de cinéma à l’Ettic (Etudes sur le terrain des techniques de l’image cinématographique), c’est vers le théâtre que le pousse sa sensibilité, pour participer et vivre au cœur de cette dynamique artistique collective. Ses thèmes de prédilection ? La peur, la folie humaine, le rejet de l’autre. Nikson Pitaqaj a fondé sa compagnie ‘Libre d’esprit’ en 2001.

Quelques chiffres
En 2021 le festival se déroule du 7 au 31 juillet avec 1 123 spectacles.
En 2020 le festival se déroule du 3 au 26 juillet alors que le Festival d’Avignon (le In) est annulé à cause de la Covid. Les théâtres dont les directions sont indépendantes, sont libres d’ouvrir ou non.
En 2019 le festival se déroule du 5 au 28 juillet et affiche 1 592 spectacles.
En 2018 le festival se déroule du 6 au 29 juillet avec 1 538 spectacles dans 133 lieux.
En 2017 le Festival off a lieu du 7 au 30 juillet et propose 1 480 spectacles dans 128 lieux et 119 théâtres.

Petit historique non exhaustif du Festival Off
2010, Le village du Off
Le village du Off propose des rencontres et des débats entre le public, les professionnels et les artistes ainsi qu’un bal de clôture.

Greg Germain (acteur et directeur de la Chapelle du verbe incarné) sera président de l’association de 2009 à 2015, Raymond Yana, directeur de l’espace Alya en prendra la présidence en 2016 puis Pierre Beyfette de 2016 à 2020, et enfin Sébastien Benedetto depuis janvier 2021.

Copyright Mireille Hurlin

2008
Le Off renoue avec la Grand parade du Off qui a lieu la veille de l’ouverture du Festival off en présence des troupes, d’artistes de la tradition circassienne. Celle-ci démarre du cours jean Jaurès pour suivre la rue de la République et s’installer, pour quelques minutes, en haut de la place de l’horloge sur le parvis du palais des papes.

2004
En 2004 une nouvelle association Alfa, entre en dissidence avec Alain Léonard qu’elle taxe d’immobilisme et édite un deuxième programme en 2004 et 2005. Alain Léonard donne sa démission et André Benedetto créé Avignon Festival et Compagnie qu’il préside de 2006 à sa mort en 2009, poste que prendra Greg Germain.

Le conflit des intermittents en 2003
En  2003, le intermittents du spectacle se battent pour conserver le régime spécifique d’assurance chômage remis en question par le Gouvernement de l’époque. Bernard Faivre d’Arcier, alors directeur du festival d’Avignon, décide de l’annuler. Le Festival Off a lieu mais peu de gens en dehors des ‘locaux’ font la distinction entre le festival d’Avignon et le Festival Off. Ainsi, l’ensemble de la presse parisienne fait état de l’annulation du Festival sans soupçonner que le Festival Off a bien lieu. Pourtant beaucoup de troupes de comédiens jouent et essaient de remplir les salles contrant une information régionale et nationale qui les ignore.

Alain Léonard est le fondateur et président de l’association Avignon Public Off (APO) de 1982 à 2004. Il créé le 1er programme en 1982. C’est avec lui que le Festival d’Avignon connaît son véritable essor et la professionnalisation. Son souhait ? Rassembler les compagnies. Il créé la Maison du Off en 1988 pour que les compagnies et le public se rencontrent.

Copyright Mireille Hurlin

1970, temps de l’expansion
D’une quarantaine de spectacles en 1970, le festival off en dénombre plus de 1 300 en 2015. En 1982, Alain Léonard créé un programme répertoriant tous les spectacles du Festival off ainsi qu’une carte ‘Avignon Public Off’ qui propose une réduction de 30% sur le prix des entrées de spectacles. Le coût de la carte est amorti au 3e spectacle.

André Benedetto, Directeur du théâtre des Carmes qu’il créa en 1963 est considéré comme le fondateur du Festival off en 1967, ‘dans un geste de révolte contre l’institution’. Il sera président de l’association Avignon Festival et Compagnie qu’il créa en 2007 et jusqu’à sa mort en 2009. Il fera débuter au théâtre Daniel Auteuil, à 16 ans, en 1966, dans ‘la Demande en mariage de Tchekov’. En 2011 il fait jouer Philippe Caubère dans ‘Urgent crier’ et Jean-Claude Drouot dans ‘Lear et son fou’.

La contestataire histoire du Off
Le festival off né en 1966 lorsqu’André Benedetto propose une représentation de sa pièce intitulée ‘Statues’, au théâtre des Carmes. Un acte ressenti comme une provocation par Jean Vilar qui a créé le Festival d’Avignon en 1947. L’année suivante, en 1967, André Benedetto propose ‘Napalm’ sur la guerre du Vietnam et est rejoint par plusieurs compagnies, 7 spectacles sont donnés. Le Off est né. En 1968 ‘La paillasse aux seins nues’ donnée par Gérard Gélas est interdite par le préfet du Gard. Le Living theatre, invité officiel du festival et Gérard Gélas se lignent contre Jean Vilar. Les comédiens du théâtre du Chêne noir (sans l’accord de Gérard Gélas) et le Living theatre perturbent la représentation de Maurice Béjart le 19 juillet 1968 en montant sur scène à la Cour d’honneur.

Copyright Mireille Hurlin

‘Cultive ta boîte’, 700 personnes attendues au Palais des Papes sur le Courage

C’est devenu une tradition, en janvier le club de jazz avignonnais nous ouvre ses portes le dimanche après-midi à l’heure du thé pour un concert en toute intimité.

La pianiste Delphine Deau ouvre la saison avec un défi de taille : jouer des pièces du répertoire de la Renaissance sur un piano préparé (son altéré en plaçant des objets dans les cordes). Elle choisit d’improviser sur les compositions du compositeur et luthiste du XVIème siècle John Dowland. Poésie et puissance seront au rendez-vous.
Dimanche 9 janvier. 17h. Tarif unique 12€. AJMI Club. 4, rue des Escaliers Sainte-Anne. Avignon. 04 13 39 07 85. www.jazzalajmi.com

https://echodumardi.com/tag/avignon/page/124/   1/1