22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

Avec Avenir Factory, Catherine Esquer offre aux 11-24 ans de choisir leur propre voie

Catherine Esquer est praticienne en orientation chez Avenir factory, sa propre marque, où elle accompagne les jeunes de 11 à 24 ans sur le chemin de l’orientation ainsi qu’en reconversion. Également, elle les prépare aux entretiens des concours d’entrée en Ecole ou oraux de tout ordre. Son travail ? Aider les collégiens, lycéens et étudiants à clarifier leurs envies et à mettre au jour leurs talents.

« J’ai beau faire la promotion de mon activité sur les réseaux sociaux, c’est avant tout par le bouche à oreille que je rencontre les familles. Un client m’en amène trois. Au départ ? La famille vient à mon cabinet avec l’enfant pour un premier rendez-vous gratuit. Je vais écouter, entendre et déjà poser des questions à l’enfant dont une à la fin de l’entretien : As-tu envie de travailler avec moi ? Si je discerne le moindre doute je me tourne alors vers la famille et je dis non. »

Travailler la confiance
« Si l’enfant est en confiance alors nous partons pour 4 à 5 séances de travail lors desquelles je vais lui poser de nombreuses questions, lui proposer des outils ludiques et numériques où le jeune va découvrir les 1 260 métiers de ma banque de données. Il va encore se poser de nombreuses questions et je vais l’inciter, l’autoriser à rêver, tout en lui disant qu’il a le droit de se tromper, de changer d’avis. Rien n’est figé. »

La terreur des choix définitifs
« Les jeunes sont terrorisés à l’idée de devoir faire des choix définitifs. Ça n’est pas ce que je vais leur demander. Comme les profs n’ont pas été formés, ils les mettent devant des ultimatums. Or ce n’est pas ce qu’on attend d’un enfant en 4e ou de 2e.  Ils ont besoin de rêver pour entrevoir où ils veulent aller. Et s’ils rêvent vraiment de quelque chose, ils se donneront vraiment les moyens. »

Tous les enfants ont envie d’apprendre
« Tous les enfants ont envie d’apprendre, pourtant j’en reçois plein qui me disent : Il ne fout rien ! Il n’est pas motivé. Il ne fait que jouer aux jeux vidéo. Il y a un souci derrière. Ce n’est pas normal. Tout gamin veut apprendre. Il faut chercher la cause de cette démotivation : Il ne supporte pas le prof, il doit faire face à un regard qui lui déplaît. On lui a dit qu’il était nul. C’est terrible. Et puisqu’il est nul pourquoi ferait-il autre chose ? C’est le début du cercle vicieux. »

Bienveillance et encouragements
« Alors que si l’on est bienveillant et qu’on les écoute, ils n’ont qu’une envie : aller de l’avant. Mes plus belles réussites ? Un enfant qui vient me voir, il redouble sa 3e et parce qu’il veut devenir vétérinaire. Mais il n’a vraiment pas le niveau dans les matières scientifiques et il ne pourra pas suivre en seconde générale. On explore tous les champs des possibles et, finalement, il découvre l’hôtellerie restauration. Depuis il a obtenu son bac restauration et il s’épanouit pleinement dans son métier. »

Copyright Lorette Fabre

Un autre exemple ?
« Un gamin hyper doué en 1re éco, un HPI (Haut potentiel intellectuel) mais il est à ras les pâquerettes, au fond de la classe, il ne fait rien, il est totalement démotivé. Il arrive vers moi et me dit qu’il est hyper actif et qu’il bouge sans cesse. Nous travaillons ensemble. Je reçois un appel de son père qui me demande de lui rendre son fils. Deux heures s’étaient écoulé sans que l’on ne s’en rende compte. Je lui conseille de partir en STMG –Sciences et technologies du management et de la gestion-, lui demande d’être le 1er de sa classe en première et en terminale et lui dis que je le reverrai pour son parcours sup. Il a fait carton plein pour ses vœux : DUT, BTS, prépas, écoles de commerce en direct. Pourquoi ? Parce que la façon d’enseigner en STMG était différente de la filière Eco. Il avait besoin de plus de matières pratiques, concrètes, car c’était plus adapté à sa personnalité. C’est ce qu’il faut trouver : La filière la plus adaptée à la façon d’être, à la personnalité de l’enfant. »

Ma méthode ?
« Je propose aux jeunes des auto-questionnements et je les questionne aussi moi-même.  Je leur demande ce qu’ils aiment ou n’aiment pas et d’argumenter. Avec ces réponses j’arrive à profiler une personnalité, un rapport de plus de 20 pages destiné aux parents sur ce que j’ai ressenti, vu, les possibilités de métiers et surtout les divers chemins pour y parvenir. Quant aux parents, le plus souvent ils me disent : c’est tout à fait mon enfant que vous décrivez ! »

Il est temps d’essaimer
« Mon agenda étant plein, je vais devoir exporter ma méthode auprès d’autres coachs afin de suivre plus de jeunes car la demande est exponentielle. Au premier abord, elle émane des parents avec, parfois, des enfants en souffrance. Ma méthode est très structurée ce qui rassure les jeunes et rassurera les coachs. Dès septembre je formerai, à la méthode Avenir Factory, des personnes qui auront envie de travailler avec l’humain, le jeune. Je recherche des personnes qui possèdent ce talent de motiver.»

Ça coûte combien ?
« Le forfait orientation est de 450€ pour 5 heures de face à face auxquels s’ajoutent 4h pour bâtir le rapport. Il contient la réponse aux auto-questionnements, mes ressentis et appréciations, les recherches du jeune, les métiers qui l’attirent et les formations qui en permettent l’accès –directement, par des chemins courts, par des études longues ou un mix- ainsi que les perspectives d’emploi. »

Avenir Factory mode d’emploi
« C’est un vrai mode d’emploi permettant au jeune d’aboutir au métier qu’il vise. Après ? Je mets en main le contrat aux parents, pour les plus modestes je leur demande de me payer lorsqu’ils le peuvent –c’est eux qui décident de la date et du montant- parce que mon but est que le plus de jeunes possible soient accompagnés. »

Copyright Lorette Fabre

Quelle vision des métiers de demain ?
«Le plus important ? Former les jeunes à une certaine capacité d’adaptation parce que ce sont eux qui vont inventer ces métiers qui n’existent pas. J’essaie de décloisonner leur esprit pour gagner en ouverture. Ils sont ceux qui tiennent les rênes de l’avenir. Je fais faire des exercices aux tout petits, notamment à Noël, en leur demandant de regarder la crèche, de me décrire ce qu’ils y voient, les vieux métiers et de me dire si ces métiers ont disparu, évolué et quels seront ceux qui verront le jour, quels sont les métiers que l’on pourrait modeler. Cela permet d’extrapoler, de rêver, car ce sont eux qui dirigent leurs antennes vers l’avenir. Nous travaillons aussi beaucoup avec des play mobiles ce qui formalise la pensée.»

Tous entrepreneurs ?
«Est-ce que je rencontre des profils de futurs chefs entrepreneurs ? Il y a ceux qui veulent être en haut de l’affiche et ceux qui ne veulent pas. Il y a ceux qui fréquentent des dirigeants d’entreprise dans leur sphère familiale ou proche. Il y a ceux qui ont peur des responsabilités, c’est normal, ils n’en n’ont jamais prises, ne savent pas comment faire et n’ont pas connaissance des formations à cela. Mais dans les deux cas ils veulent gagner beaucoup d’argent pour vivre libres. Je leur explique que l’argent n’est pas un but mais un moyen, alors là encore on creuse la question. Ils évoquent aussi beaucoup la qualité de vie. »

Aider les jeunes à mettre un pied dans l’entreprise
« Un autre souhait ? Oui ! J’aimerais aider les jeunes de 4e et de 3e –issus d’établissements scolaires divers- à faire des séjours d’une semaine en entreprise, sous forme de stage, avec un projet déjà monté, planifié qui permettrait aux enfants de rencontrer les personnes clé de l’entreprise : patron, DRH (Directeur des ressources humaines), directeur de production, ce qui permettrait à ces futurs adultes d’appréhender la vie en entreprise. Nous pourrions pousser jusqu’à rédiger un curriculum-vitae, une lettre de motivation et pourquoi pas en anglais,  on s’initierait à l’organigramme d’une entreprise, à comprendre ce qu’est l’entreprise. »  

Un recrutement de formateurs dès septembre 2022
« parce que mon agenda est plein je passe à la phase 2 : former des coachs à la méthode Avenir Factory. Les futurs coachs devront être certifiés. On traitera de psychologie et du fonctionnement de l’enseignement supérieur, de l’expérimentation, des moyens et des outils. La formation sera lancée en septembre. »

Une expérience multiple
Catherine Esquer a étudié et pratiqué le management, la gestion de conflit, la prise de décision, a été formatrice en gestion et animation de formateurs. Elle a également travaillé en externalisation de la force commerciale de petites et moyennes entreprises, à la préparation d’oraux. Catherine Esquer a été présidente de l’association de parents d’élèves du lycée Saint-Joseph pendant 5 ans, à la tête de 50 parents bénévoles et de 950 familles représentées- où elle a été remarquée pour sa capacité à faire bouger les lignes et à fédérer les parents autour d’ambitieux projets. Catherine Esquer est issue Sup de co Marseille (Kedge). La professionnelle de l’orientation anime une émission de radio sur RCF.

Les infos pratiques
Catherine Esquer. Praticienne en orientation. 771, avenue Marc Lepoutre, bâtiment Pixel à Sorgues. 06 16 35 18 35. contact@avenirfactory.fr et www.avenirfactory.fr

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