22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

Marine Guillemot et Joël Canat exposent au Château du Barroux

Rendez-vous avec François Cance, le président d’Arthotèque, l’association qui propose la découverte d’œuvres des artistes du Luberon. Nous voici au pied du très majestueux Château du Barroux. Nous y découvrirons les œuvres subtiles et colorées de deux artistes : Marine Guillemot, amoureuse du végétal et Joël Canat sculpteur exposant, pour l’occasion, ses œuvres en bois.

« Le panorama qui paraît derrière la silhouette de Marine Guillemot appartient tout entier à la Couronne anglaise, relève amusé François Cance, président d’Artothèque. J’ai voulu réunir ces deux artistes, très proches de la nature, dans ce lieu du patrimoine, le Château du Barroux, récemment acquis par mes amis Fanny et Jean-Baptiste Vayson. Je trouvais que leur courage de lier leurs vies au destin de ce fabuleux édifice historique pour le préserver et le faire vivre et d’y inviter deux artistes : Marine Guillemot et Joël Canat épris de nature, révélait à quel point le patrimoine historique et son environnement naturel sont liés et précieux. »

Marine Guillemot ? C’est une silhouette fine et silencieuse dotée de deux grands yeux bruns qui détaillent l’univers, du plus petit au plus grand. C’est comme souvent une artiste à la sensibilité à fleur de peau, une femme qui se nourrit de l’ambiance, du moment, du subtil et de l’infini. D’une approche plutôt effacée voire neutre, elle marche à pas de loup, observant la poésie de l’infiniment petit, la majesté de la nature, le dépouillement laissant paraître l’essentiel. Ses recherches rejoignent, en cela, les travaux d’Anne-K.  

Marine Guillemot, artiste du végétal, Copyright MH

Mettre au jour
Alors apparaissent des splendeurs, la dentelle des feuilles devenues papier de soie délicatement nervuré. Marine Guillemot en fait des robes, des paysages, des ambiances tour à tour indigo, tourbées, garancées. Souvent elle plaque, entre deux verres, ses œuvres comme pour les suspendre dans le temps et l’espace.

Mais avant cela ?
C’est la vision d’une Marine Guillemot qui arpente le Luberon que nous percevons, à la recherche de feuilles fraîches de genêt, de lavande, d’épines de pin et aussi de feuilles d’olivier, de micocoulier qu’engloutissent son congélateur, pour les travailler l’hiver venu.

Papérisation des feuilles
Les tableaux de Marine Guillemot évoquent parfois des robes –peut-être en hommage à son ancien métier car elle fut une maquilleuse-plateau très recherchée voyageant dans le monde entier à Paris, Milan, New-York, Los Angeles, Londres- d’autres fois exécutant des paysages, surgis de camaïeux de couleurs conçus à partir de pigments -car Marine Guillemot vit à côté d’Okhra dont elle a suivi les formations- comme l’indigo pour le bleu, la garance pour les rouge et orange, la gaude pour les jaunes, le noir galle de chêne, la grenade pour les gris et les noirs.

Les presses
Après de longs et minutieux process, une technique asiatique ancestrale de papérisation comprenant trempages, brassages, cuissons et temps de presse -fabriquées par l’artiste elle-même à l’aide de planches et de serre-joints- les feuilles délivrent, enfin, leurs délicates architectures, sèches, invincibles, éternelles, couchées sur de grands draps pour parfaire le séchage et la mise en forme de ce tissage de feuilles entremêlées naturellement. Parfois, au creux de l’œuvre, une touche d’or surgit, comme la signature de l’artiste. Peut-être pour nous inviter à discerner l’or qui nous entoure et auquel nous demeurons trop souvent aveugles. Le travail de Marine Guillemot est finalement une très majestueuse ode à la nature dont nous sommes humblement issus.

Marine Guillemot au travail avec ses presses dotées de serre-joints et de poids, dans son atelier DR



Joël Canat
Joël Canat est le sculpteur chercheur du volume et de l’équilibre. Alors qu’il commence à sculpter le bois parce qu’il a planté sa vigne et a dû, pour cela sacrifier des chênes, il travaille la forme et les courbes, les inscrivant dans un nouveau cadre, un nouvel espace. Très vite séduit par l’acier, le corten et l’inox, il exécute d’abord un carton de ses sculptures avant de se mettre à l’ouvage, de les faire découper, plier, souder, tout d’abord en petit format pour, très vite, tutoyer les grands formats -parfois plus de 3 mètres- et déployer ses œuvres dans les jardins et les parcs, invitant le soleil, la pluie et le vent à les façonner, à leurs imprimer de nouveaux mouvements, de nouvelles patines. Cet homme aussi fraternel que curieux de tout, à l’œil affûté et aux réalisations exigeantes, mêle avec plaisir ses œuvres à celles de Marine Guillemot.
Vous pourrez ainsi les retrouver, tous deux, dans cette exposition proposée par François Cance à ses amis les propriétaires du Château du Barroux, Fanny et Jean-Baptiste Vayson de Pradelle. Les feuilles de Marine Guillemot bruissant et chuchotant aux oreilles des totems de Joël Canat, la part du féminin et du masculin s’épousant dans un dialogue chorégraphique délicatement complémentaire.

Anecdote
Alors que Marine Guillemot me fait visiter l’exposition, elle s’arrête, me montrant un petit fenestron devant lequel se sont arrêtés tant de paparazzis pour essayer de voler une image de Lady Di dans la piscine de cette maison appartenant à la couronne d’Angleterre.

Propriété de la Couronne d’Angleterre où Lady Di venait se ressourcer et échapper au monde Copyright MH

Les infos pratiques
Marine Guillemot, peintre du végétal et Joël Canat, sculpteur exposent leurs œuvres au Château du Barroux, du village éponyme jusqu’au 30 juin. marine.guillemot@gmail.com. instagram guillemotmarine.artAtelier show-room. 1, rue Pascal Hilarion Pascal à Saint-Saturnin-lès-Apt 06 72 47 24 19

François Cance au Château du Barroux Copyright MH


Marine Guillemot et Joël Canat exposent au Château du Barroux

C’est dans le cadre des artistes qu’il promeut que François Cance, président d’Artothèque m’emmène dans la campagne luberonnaise. On y tâtonne, cherchant quelques repères dans une garrigue habitée de discrètes demeures. Dans cet endroit, la meilleure façon d’y trouver une improbable adresse est de s’y perdre. C’est là que nous rencontrons Patrick di Meglio, homme de presse devenu homme de plume. Tout un symbole.

Car sa carrière commence, véritablement, aux côtés de Jean-François Kahn, alors qu’il fonde l’Evènement du jeudi (1984). Ça tombe bien car Patrick di Meglio est un œil –terme utilisé pour évoquer une vraie sensibilité à l’univers graphique, à l’équilibre entre le texte et l’image, aux formes et aux couleurs-. Il sera co-fondateur de l’hebdomadaire et son directeur artistique durant 10 ans. Il dirige aussi ‘Paroles et musique’ et ‘Sciences et technologies’… Avant de rejoindre Christine Ockrent à l’Express, puis part pour de nouvelles aventures avec son toujours complice Jean-François Kahn, alors en pleine création de ‘Marianne’ en 1996.

Patrick di Meglio travaille la plume ‘un condensé d’ingénierie aéronautique d’une grande solidité et d’un graphisme absolu’ Copyright Mireille Hurlin

Ce que veut dire di Meglio, en Italien ?
« Le meilleur ou celui du milieu. Je ne suis ni l’un ni l’autre ». « Cependant, une plume pour la presse ? Cela interpelle, comment a commencé l’aventure ? » « J’avais arrêté la presse, alors je me suis remémoré mes désirs d’adolescent. J’étais attiré par les arts graphiques qui m’avaient mené à la presse, et avais laissé de côté les arts de la table, qui m’avaient ému. Durant un an, j’ai donc suivi cette seconde formation : cuisine, pâtisserie et œnologie. Objectif ? Racheter un hameau abandonné datant de 1 800, à Viels, où absolument tout était à refaire. Domaine que nous avons transformé, mon épouse Valérie et moi, en hôtel 3 étoiles et restaurant. C’était vraiment un lieu atypique. Ça a été une année de travail et de bonheur, de rénovation et de restauration.»

«Nous avons revendu l’affaire et nous sommes installés à Nantes,
au moment où la ville explosait, sur le plan culturel et architectural. C’est là que j’ai été approché par NCN Informations qui dirigeait une centaine de journaux en France. Il s’agissait de presse territoriale : Communes, Régions, Départements. J’ai travaillé à la conception de nouveaux journaux, conçu des maquettes, de nouvelles mises en page et voyagé au gré des rédactions. Mon métier restait le même, traduire graphiquement le texte, savoir de quoi l’on parlait et à qui l’on s’adressait. C’était à la fois technique et artistique. L’aventure s’est étendue sur 10 ans. Puis j’ai décidé de changer de vie. Nous avons quitté Nantes pour vivre à Albi où nous avons acquis une bastide de 100 m2 dans laquelle régnait une lumière incroyable. Nous étions face à la cathédrale.»

Les rachis de plume, une matière légère, entrelacée, que la lumière fait se mouvoir Copyright Mireille Hurlin

«Désormais nous vivons à Gordes.
Où je me laisse aller à ce que je suis vraiment, un artiste, car on ne devient par artiste, on naît artiste. Mes parents étaient droguistes. Je me souviens avoir été happé au fond du magasin où étaient stockés des futs de poudre de toutes les couleurs que l’on mélangeait à la chaux pour faire des enduits. Mes parents tremblaient d’y découvrir mes mélanges qui rendaient impropres à la vente les fûts que mes mains avaient visité. Je me rappelle aussi des sons produits par les bouteilles de gaz vides sur lesquelles je frappais avec une baguette pour en extraire d’étonnantes mélodies. J’ai toujours été attiré par le milieu artistique : musique, danse… Je trainais dans les coulisses de théâtre. J’aurais adorer devenir décorateur de théâtre… La vie est trop courte pour tout explorer.»

Comment l’on passe à la plume ?
«Je ramasse les miennes sur la plage et mes amis font de même. Je travaille sur de longs rachis (partie centrale et solide de la plume) –le plus long est celui du paon ou de certains faisans- et les dégarnis de leur barbes et duvets, pour ne conserver que l’arête centrale, le rachis.

Patrick di Meglio a foré 150 trous pour cette plaque d’ardoise traversée de plumes.
A chaque fois qu’il entamait les derniers trous, la plaque d’ardoise cédait, irrémédiablement fissurée puis brisée.
Il a dû répéter ce travail titanesque plusieurs fois avant d’y parvenir enfin.
Copyright Mireille Hurlin

«Comment en suis-je venu là ?
J’aime les accumulations. C’est une collègue de l’événement du Jeudi qui, venant d’acheter une maison en région parisienne me demandait des idées de déco. Or, une malle de l’ancien propriétaire était restée dans un appentis au fond du jardin. Elle m’indique d’y aller et j’y découvre des centaines de fagots de plumes d’ailes calibrées et ficelées en parfait état de deux oiseaux : des cigognes et des buses. Je n’ai pas su –je cherche depuis 30 ans- à quoi pouvait servir ce travail si méticuleux et précieux.»

«Puis j’ai oublié la caisse,
et un jour, en la rouvrant, dans notre cave à Nantes, je me suis aperçu que les plumes avaient étaient rongées par les mites. J’ai enlevé les bardes, poncé les rachis, -dont je retrouvais la ligne graphique magnifique- puis les ai assemblés les uns aux autres pour en faire des formes, ensuite reliées par des fils, ce qui constitue un mouvement, sur un fond d’où la lumière pénètre et rend vivante la forme. Je me suis mis à envisager inconsciemment des figures, souvent proches du cercle, d’une nuée. Je ne sais pas ce que cela veut dire.»

Patrick di Meglio mime l’arrachage de clous d’une très ancienne poutre devant cette toile tendue
qu’il a réalisée avec la rouille de clous forgés.
L’ensemble semble former une écriture que l’on aurait pu imaginer hébraïque
Copyright Mireille Hurlin

«Ce que cela représente pour moi ?
Il faut trouver les plumes, retirer les barbes, poncer, couper. Cela représente beaucoup de sérénité, c’est comme un travail méditatif. Je me sens bien. Pour la création, c’est la plume qui me dirige. Je travaille à plat pour ensuite présenter le travail verticalement. C’est là que je me rends compte du rythme et de l’émotion présente. Si je n’ai pas approché le mouvement voulu, je dois tout recommencer. C’est aussi là que mon épouse, Valérie, intervient. Elle a l’ œil absolu et décrypte en un rien de temps ce qui fonctionne de ce qui n’opère pas. Parfois il faut ajuster un ou deux éléments, parfois il faut tout défaire et refaire.»

«En arrivant dans la bastide d’Albi je me suis mis à beaucoup bricoler.
J’ai, ainsi, retiré, au pied de biche, les clous forgés d’une très belle poutre sur laquelle reposait un plancher. J’ai déposé un à un les clous sur la toile, en les vaporisant de vinaigre blanc afin que la rouille s’y dépose. Au bout d’un mois, l’œuvre s’était dessinée seule. J’ai conservé tous ces clous forgés un à un par un forgeron de temps très anciens.»

Quand le hasard se fait art. C’est en allant à la déchetterie que Patrick di Miglio a trouvé cette œuvre, qu’il n’a pas retouchée. Copyright Mireille Hurlin

«Comment me fais-je connaître ?
par le circuit classique : exposition, émissions, articles. Je suis le plus heureux des hommes lorsque je réussis à me faire connaître, à vendre, mais il n’y a pas cet enjeu financier d’un artiste qui a investi et tremble de vivre de son travail, même si je suis en même temps très fier et respectueux lorsque cela se produit.»

Patrick di Meglio, artiste plasticien sera présent lors de l’assemblée générale d’Artothèque qui a lieu ce jeudi 26 octobre à partir de 17h pour une visite de la collection de la Fondation Blachère puis l’Assemblée générale à 18h30 au café de la gare à Bonnieux. Le courriel de l’artiste : dimeglio44@orange.fr

Patrick di Meglio et François Cance dans le mas de l’artiste plasticien à Gordes, Copyright Mireille Hurlin

Marine Guillemot et Joël Canat exposent au Château du Barroux

L’association Artothèque propose une visite de la Fondation Blachère à Bonnieux suivie de son Assemblée générale jeudi 26 octobre au Café de la gare.   

La visite de la Fondation Blachère aura lieu à partir de 17h suivie, à 18h, par une allocution de Loriane Aubinais, chargé du centre de la faune sauvage à Buoux qui présentera son activité.

A 18h15, trois artistes évoqueront leur parcours et leurs œuvres : Isabelle Baticle, Jenny Back et Patrick Di Miglio. Enfin, Elise Hanon-Ruller évoquera son parcours professionnel.

L’assemblée générale commencera à 18h30 avec le rapport moral et financier du président, François Cance ; les réalisations de l’année 2023, les projets 2024.

Pour les absents
Merci d’adresser vos pouvoirs remplis et signés à Artothèque, François Cance, 221, rue Frédéric Mistral, 84 220 Cabrières d’Avignon ou par mail à artothequecance@orange.fr

A 20h, dîner au restaurant le Café de la gare pour un menu, tout compris, à 32€. Merci de prévenir François Cance pour la réservation de votre repas.

Le Fondation Blachère
La Fondation Blachère – créée en 2003 et issue de l’entreprise familiale Blachère illumination– est dévolue à la scène contemporaine africaine. La collection de la fondation compte 2 000 œuvres et propose une boutique dont les objets proviennent de 150 artisans et designers africains. La boutique est ouverte du lundi au samedi toute l’année de 10h à 12h30 et de 14h à 18h. 04 32 52 06 15 contact@fondationblachere.org

Les infos pratiques
Jeudi 26 octobre. Visite de la collection Blachère à 17h30 et Assemblée générale d’Artothèque à 18h30. Réservation obligatoire auprès de François Cance au 06 80 05 53 07 artothequecance@orange.fr
Mireille Hurlin

Les Décorations estivales de Blachère illumination

Marine Guillemot et Joël Canat exposent au Château du Barroux

François Cance, président d’Artothèque à Cabrières d’Avignon organise depuis presque 30 ans des rencontres entre les artistes et les publics afin que l’art s’épanouisse sur le territoire. En ce mois d’Août on ira à la Maison Victoire à

Dimanche 27 août à Mane, dans les Alpes-de-Haute-Provence, à partir de 11 heures, les adhérents et amis de l’association Artothèque auront l’occasion de visiter l’atelier du peintre Dominique Paulin, dans l’ancienne maison de l’éditeur Robert Morel.
Il sera possible d’y pique-niquer.

DR Dominique Paulin

A voir actuellement
L’association culturelle Artothèque propose actuellement la découverte des œuvres d’Anne K, sculptrice et du peintre Kristian Desailly à la Maison Victoire.
La Librairie Le Bleuet, quant à elle expose actuellement les photos de Hans Silvester.
Et également les sculptures d’Elisabeth Von Wrede ainsi que des photos de Hans Silvester au Phébus à Joucas.

Dr Hans Silvester

Les infos pratiques
Maison Victoire. Place de l’Ancienne Mairie, à Cabrières-d’Avignon. Les visites ont lieu sur rendez-vous, après inscription au 04 90 05 01 54 ou par courriel client@maisonvictoire.com 

Les infos pratiques pour Mane le 27 août
Pour le 27 août, la visite de l’atelier du peintre Dominique Paulin, à Mane. A partir du village de Mane, prendre la nationale 100. Prendre direction ‘Prieuré de Salagon’ Dans la direction de la Maison des Produits du Pays Passer devant le Prieuré et continuer pendant un kilomètre. Un panneau à gauche indique la route des ‘Hautes Plaines’. Passez le petit pont, vous montez tout droit dans la colline, à flanc de garrigue…et malgré bosses et chemin de cailloux, n’allez ni à droite ni à gauche. Après quatre kilomètres, vous arriverez devant une barrière et un rocher blanc. C’est là.

En savoir plus sur Dominique Paulin
«Née dans une famille d’artistes, Dominique Paulin exerce le métier de peintre en parallèle de sa carrière de médecin. Ce n’est qu’en 2008 qu’elle dévoile au public les œuvres qu’elle peint depuis toujours.»

Matière et couleurs
«Haute en matières et admirable coloriste, elle joue les alchimistes mêlant huile, pastel et encre à des matériaux inattendus (brou de noix, cendres, micas,…). La matière travaillée donne corps à un monde en création, où le geste et la lumière structurent la toile. Elle parvient à capter l’infime, l’apprivoiser et finalement le révéler.»

Le devenir de l’homme
«La question que vient nous poser Dominique Paulin est celle du devenir de l’homme et de son espace : notre planète. Catastrophes naturelles, incertitudes, angoisse de l’inconnu, nourrissent son oeuvre qui appréhende l’art comme un moyen d’anticipation, d’exploration des issues possibles. Elle peint la série « Tsunami » quelques mois avant le tsunami qui a secoué le Japon en 2011, comme une prémonition, et dont « Tsunami et centrales » résonne puissamment.»
Extraits de ‘Dominique Paulin, un chant du Monde’ par Christian Burrus, Commissaire de l’exposition ‘Spacialités’, à l’espace Cardin.

DR Elisabeth Von Wrede

Marine Guillemot et Joël Canat exposent au Château du Barroux

Victoria Templeman, à la tête de la Maison Victoire, agence immobilière britannique, a décidé de mettre du lien et de la joie dans son quotidien. Comment ? En organisant des événements culturels et festifs au cours desquels se retrouvent habitants, artistes et acheteurs. Objectif ? Favoriser les liens entre la communauté internationale et le bien vivre en Provence. Un esprit ‘village élargi’ nourrit par Victoria Templeman qui œuvre à la tête de la Maison Victoire, agence immobilière indépendante, depuis 2007, à Cabrières d’Avignon.

Copyright Morgan Palun

Créer du lien
“Les Événements Maison Victoire proposent à nos clients, nouveaux arrivants, amis et artistes de partager un moment convivial mêlant affaires et plaisir, relate Victoria Templeman, la fondatrice de l’agence. Notre objectif est de rapprocher les populations locales, profondément enracinées dans le Vaucluse, depuis souvent plusieurs générations, avec la communauté internationale qui a choisi de faire de la Provence leur patrie. De cette façon nous faisons se rencontrer tous les amoureux de la Provence autour de ses délices gastronomiques, ses vins précieux et un territoire sculpté par les plus célèbres vignobles.”

L’immobilier holistique
“Nous aimons ‘faire de l’immobilier’ de façon plus holistique, axé sur la collectivité et les services…  Car il ne s’agit pas seulement d’acquérir une maison mais de s’y bâtir une nouvelle vie, au cours de rencontres, car la vie n’est que rencontres, pour en apprécier les talents et les passions,” souffle Victoria Templeman.

Un nouveau magazine
C’est ainsi que début mai, la Maison Victoire a dévoilé son nouveau magazine, créé en collaboration avec Ruth Ribeaucourt -éditrice et directrice artistique du magazine ‘Faire’- et lancé l’exposition d’œuvres photographiques de Jamie Beck de son livre à succès ‘NYT, An American in Provence’.

Les personnalités mises à l’honneur
Le magazine Maison Victoire contient le guide acheteur-vendeur exclusif de l’agence sur les transactions immobilières réussies en Provence, ainsi que des articles mettant à l’honneur des personnes incarnant l’art de vivre provençal : des cyclistes professionnels appréciant l’adrénaline, des antiquaires féru d’histoire, des vignobles et foodies, ainsi que de célèbres décorateurs d’intérieur, artistes et photographes.

Savoir faire
L’exposition ‘An American in Provence’ propose des collections de portraits, de scènes et de photos de nature morte de Jamie Beck, photographe très populaire et primé. Trente-huit cadres anciens français uniques ont été dénichés et collectés par l’artiste, durant les années qu’il a passé en Provence. Chaque œuvre est unique et imprimée sur du papier fibre de bambou Hahnemühle de haute qualité par le maître imprimeur Pascal Dumas du Labo Des Photographes de Cucuron. Les encadrements ont été réalisés par l’Atelier Polychrome à Aix-en-Provence avec verre anti-reflet de qualité musée.

Les infos pratiques
La collection est exposée jusqu’au 30 juin à la Maison Victoire, Place de l’Ancienne Mairie, à Cabrières-d’Avignon. Les visites ont lieu sur rendez-vous, après inscription au 04 90 05 01 54 ou par courriel client@maisonvictoire.com La Maison Victoire Special Events accueillera prochainement d’Anne-K Imbert et Kristian Desailly, en partenariat avec Arthothèque, le 7 juillet, dans ses locaux de Cabrières-d’Avignon. Réservation obligatoire par courriel à rsvp@maisonvictoire.com


Marine Guillemot et Joël Canat exposent au Château du Barroux

Artothèque accueille 220 adhérents dont beaucoup sont des artistes établis dans le Luberon tels que des peintres, des sculpteurs et des photographes, dont des célébrités mondialement connues. François Cance, président de l’association -qui a pour but de promouvoir l’art contemporain- organise, tout au long de l’année, des visites d’ateliers d’artistes, des expositions, des rencontres ainsi que des conférences. Il dévoile son calendrier 2022 et se remémore les aventures vécues en 2021.

«Ce que je recherche ? Interroge François Cance, La liberté dans la création. J’ai travaillé 35 ans chez BNP Paribas, lorsque j’avais besoin de m’échapper de ma vie professionnelle, je téléphonais à des sculpteurs, des peintres, des photographes et j’allais passer une heure avec eux dans leur atelier. C’était pour moi une véritable respiration que de côtoyer un créateur.»

Lors d’un mariage à Dakar
«Un jour, lors d’un mariage à Dakar, je feuillette une revue locale et je tombe sur un article évoquant Ousmane Sow. Je l’appelle et passe une heure avec lui. Je l’ai revu 15 ans après alors que Jean-Paul Blachère créait sa fondation d’entreprise éponyme pour participer au développement de l’Afrique en aidant à la création contemporaine et la promotion de ses artistes. Le monde sert à ça : établir des contacts.» 

Dans l’avion
«Un jour, alors que j’étais en avion, au lieu de prendre un journal ou une revue, je me suis mis à converser avec la personne assise à côté de moi. Cette dame férue d’art avait possédé une galerie à Barcelone. Elle était devenue l’assistante de Marc Albouy président d’Electra-EDF à Paris. Je lui parle du sculpteur Pollès dont je me suis beaucoup occupé. Je lui explique que l’artiste fond lui-même ses pièces –ce qui est très rare- en Toscane à côté de Pietrasanta. Je lui précise qu’il est en train de travailler sur un pantographe électronique ce qui engage un certain coût. Elle me répond qu’elle va en parler à son patron.»

François Cance lors de l’assemblée générale d’Artothèque au Phébus à Joucas qui a réuni 120 membres. L’association en compte 220.

Electra-EDF
«Un mois après, Marc Albouy me rappelle. Nous prévoyons de passer trois jours en Toscane pour rencontrer Pollès et voir ses œuvres. Nous avons participé à une fusion. Lorsque Marc Albouy a vu le pantographe il a décidé de diligenter un ingénieur pour la mise en œuvre la partie électronique électronique ce qui a conduit à déposer un brevet EDF-Pollès*. Six mois après, il me joint à nouveau pour me donner le contact d’une de ses amies qui s’occupe de Bagatelle, à Paris évoquant la possibilité d’une exposition. C’est ainsi, il y a 15 ans, que Pollès a été exposé à l’Orangerie, il y avait le pantographe manuel et aussi l’électronique, la projection du film sur la fusion –à l’initiative de Marc Albouy qui l’avait commandé-. Tout cela a été réalisé grâce à Marc Albouy et, avant lui, grâce aux contacts humains.»
*Dans les années 1990, le sculpteur Pollès a développé, en collaboration avec le centre de recherche EDF, un pantographe électrique utilisant, pour la première fois, une pointe de touche électronique enregistrant le point de contact avec la matière et ses coordonnées. Source Note technique Lithias sur la 3D.

Pourquoi ?
«Lorsque j’ai pris ma retraite il y a 25 ans, j’avais envie de rassembler des artistes, c’est devenu l’association Artothèque. Nous étions 30. Puis à ces artistes se sont greffés des amis. L’association a pris de l’ampleur au fur et à mesure des rencontres organisées au Domaine de la Citadelle à Ménerbes, à la Maison Dora Maar, au Château de la Nerthe à Châteauneuf-du-Pape. J’ai eu la chance d’obtenir des lieux de grande qualité qui ont trouvé leur public, les gens sont venus et ont demandé à adhérer à l’association. Tout cela s’est fait simplement, amicalement, au gré de contacts. 

En 2022
A l’heure où nous écrivons nous ne savons pas si le programme qui suit sera maintenu. Nous vous invitons donc à vous rapprocher de l’association pour en avoir confirmation. Éternel optimiste, homme bienveillant et grand amoureux de l’art –plutôt contemporain-, François Cance a prévu de fêter le gâteau des rois dimanche 30 janvier à 16h chez le peintre William Hanon, 92 rue de la République à Apt.
Dimanche 24 avril nous ferons un pique-nique chez Christiane Filliatreau à Bioux, chemin de l’Oratoire, pour y découvrir ses sculptures et poteries.
Samedi 21 mai à 15h, Pierre Brun se prêtera à une visite de la manufacture Brun de Vian-Tiran à l’Isle-sur-la-Sorgue.
Dimanche 29 mai, Christian Desailly à Gordes exposera 6 artistes Nanou et Bernard Autin, Christine Bozza, Marine Guillemot, Marc Nucera et Jacques Salles.
Dimanche 12 juin Julien Allègre, sculpteur, ouvrira son atelier situé chemin de Cairanne, 382 Zac camp Bernard à Sablet.
Au cours de l’été Hans Silvester, photographe –qui a notamment photographié des poules dans le monde entier-, le chef Xavier Mathieu étoilé au guide Rouge Michelin pour le Phébus à Joucas et un conférencier évoqueront le bien-être animal.
Vendredi 9 septembre Babouchka à Coustellet accueillera les peinture et gravures de Fabienne Péry-Meylan.
En octobre prochain, Denis Brihat exposera ses photos à la Librairie le Bleuet à Banon.
Enfin, ne novembre aura lieu l’assemblée générale qui se déroulera dans le nouveau bâtiment de la Lustrerie Mathieu 432 Route de Croagne à Gagas.

En 2021
Les adhérents d’Artothèque ont ainsi visité les ateliers de Sylvia Tailhandier. En mai et septembre dernier la librairie Le bleuet à Banon a exposé des sculptures de Marc Nucera et les photos d’Eric Meylan. Toujours en mai dernier un pique-nique s’est tenu chez le peintre Eva Vorfeld à Bioux pour découvrir ses oeuvres. En juin, à l’Isle-sur-la-Sorgue, il était question de rencontrer Nanou peintre et Bernard Autin, sculpteur. Ce même mois, le photographe et journaliste François Bringer a ouvert 4 jours son atelier à Bonnieux. En juin, les époux Canat, dans leur propriété de Ménerbes ont accueilli une expo du peintre Galatioto et des photos d’Alain Wieder autour du parc de sculptures de Joël Canat. En juillet, le mas de Sudre a mis en scène les œuvres du peintre Philippe d’Orsay, les sculptures de Bérengère d’Orsay et les sculptures animalières d’Olivia Trégaut. En août c’était au tour de Marie-Laure Gérard-Becuwe d’exposer ses sculptures au Phébus à Joucas. En septembre dernier, c’est lors d’un pique-nique chez elle, à Gargas, que Claudine Borsotti, laissa découvrir ses sculptures aux adhérents.

Les infos pratiques
Artothèque. Promotion de l’art et des artistes. François Cance. 06 80 05 53 07. artothèquecance@orange.fr

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