Le Centre d’art Campredon accueille l’exposition ‘Les nuits’ de Juliette Agnel
Jusqu’au 15 janvier prochain, le Centre d’art Campredon à l’Isle-sur-la-Sorgue accueille une exposition de la célèbre photographe Juliette Agnel. Ses œuvres ont notamment été présentées aux Rencontres photographiques d’Arles, ou encore au Musée du Louvre.
L’exposition ‘Les nuits’ représente près de vingt années de travail pour Juliette Agnel. La photographe nous plonge dans l’obscurité et nous présente les étoiles, la voie lactée, l’ouverture immense du ciel nocturne avant que des présences et des silhouettes ne fassent leur apparition. De l’Afrique à la Corée en passant par l’Islande, le Groenland, la Norvège, l’Espagne, le Maroc, ou encore la Bretagne, le spectateur assiste à un véritable voyage.
Parmi les œuvres exposées, le visiteur pourra admirer la série ‘Les Portes de glace’ avec des photographies d’icebergs réalisées lors d’un voyage au Groenland, ou la série ‘Silex’ montrant des pierres sur fond gris que l’artiste a récolé dans le jardin de sa maison dans l’Yonne, ou bien ‘Les enfants de Bamako’ avec des portraits, particulièrement picturaux, entre apparition et disparition.
À travers cette exposition, le spectateur peut découvrir plusieurs techniques, comme la camera obscura numérique que la photographie a mis au point en 2010, mais aussi le film Super 8, la chambre photographique, le Polaroïd, et les technologies numériques contemporaines.
Les informations pratiques
Pendant toute la durée de l’exposition, de nombreuses visites guidées sont organisées les samedis 5 et 19 novembre, 3 et 17 décembre, et 7 et 14 janvier à 15h. La dernière visite guidée du 14 janvier sera d’ailleurs une visite spéciale réalisée en musique. L’exposition ‘Les nuits’ est ouverte au public du mardi au dimanche de 10h à 12h30 et de 14h à 17h30. Le Centre d’art Campredon sera fermé les 1er et 11 novembre, le 25 décembre et le 1er janvier.
Le tarif d’entrée est de 6,20€ (5,20€ tarif réduit). Les visites guidées, elles, sont au prix de 7,70€ (5,70€ tarif réduit). La billetterie du centre est ouverte jusqu’à 17h.
V.A.
Le Centre d’art Campredon accueille l’exposition ‘Les nuits’ de Juliette Agnel
La jeune association vauclusienne Eclipse 209 présente sa toute première manifestation culturelle : l’exposition ‘Expo(se)-Toi’. Ces samedi 22 et dimanche 23 octobre, le public pourra venir admirer gratuitement les œuvres de quatre artistes dans la salle des Éditions du Château de Gordes.
Co-créée en avril dernier par deux Vauclusiens, Emma Mariage et Yoann Tome Mestre, l’association Eclipse 209 fait enfin le grand saut et présente sa première exposition ‘Expo(se)-Toi’ ce week-end. Cette dernière mettra en avant le travail de quatre jeunes artistes entre 18 et 26 ans : Mariana Picón, Frédéric Chhim, Tristan Pilat, et Sarah Chiera.
Lors de cette exposition, le public pourra admirer vingt œuvres qui représenteront plusieurs formes d’art différentes. La photographie, la peinture, mais aussi la sculpture photographique seront à l’honneur.
Une exposition qui casse les codes
« On voulait casser les codes de l’exposition ‘classique’ et proposer une exposition 2.0 avec ce mélange de genres, mais aussi avec la sculpture photographique, qui n’est pas encore très commune », explique Yoann Tome Mestre. Cette exposition sera sur le thème de l’immersion. Un thème qui est souvent abordé dans les métropoles, mais peu dans les petits villages, et les endroits plus reculés de manière générale, où l’on trouve des expositions plus ‘traditionnelles’.
Il aura fallu 6 mois à l’association Eclipse 209 pour mettre en place cette première manifestation. Emma et Yoann ont débuté avec un appel à candidatures, suivi d’un entretien individuel avec chaque artiste. « C’était important pour nous d’avoir une connexion personnelle et pas seulement artistique avec ceux qui allaient exposer, afin qu’on puisse les mettre en avant le mieux possible en amont et pendant l’exposition », développe Yoann. Ainsi, parmi les quatre jeunes artistes, seul Frédéric Chhim a déjà exposé auparavant. Pour Mariana Picón, Tristan Pilat, et Sarah Chiera, ce sera une grande première.
La jeunesse au cœur de l’exposition, mais aussi de l’association
Si les quatre artistes choisis pour cette exposition ont tous entre 18 et 26 ans, ce n’est pas anodin. La jeunesse, c’est l’ADN de l’association Eclipse 209. Son objectif est de valoriser les jeunes artistes à travers différents types d’événement comme des concerts, des expositions ou d’autres manifestations.
Yoann et Emma ont tous deux 22 ans. Les deux jeunes, qui se sont rencontrés au lycée, ont décidé de se lancer dans cette aventure pour se faire entendre, mais surtout pour inclure la jeunesse à la culture.
Samedi 22 et dimanche 23 octobre. De 10h30 à 18h30. Entrée libre et gratuite. Salle des éditions du château. Gordes.
Le Centre d’art Campredon accueille l’exposition ‘Les nuits’ de Juliette Agnel
L’artiste peintre Jean de Lardemelle va présenter son exposition ‘Platanes, les gardiens d’Aramon’ à la médiathèque de la commune du mardi 20 septembre au mercredi 2 novembre prochains.
Élève de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts et de l’Atelier Met de Penninghen à Paris, Jean de Lardemelle développe ses techniques de plasticien et de graphiste en tant qu’artiste indépendant dans la communication. En parallèle, il partage son savoir artistique dans différentes écoles et ateliers.
Son activité de création s’élabore conjointement dans trois ateliers, à Paris, Angers, et Aramon. C’est donc tout naturellement que l’artiste décide d’exposer ses œuvres dans la commune gardoise. L’exposition ‘Platanes, les gardiens d’Aramon’ mettra en lumière son observation des arbres, et plus précisément des Platanes qui seront à l’honneur.
L’artiste sera présent à la médiathèque d’Aramon pour rencontrer le public les mercredis 30 septembre, 12 et 26 octobre. Il y aura également des permanences pour les groupes scolaires.
V.A.
Le Centre d’art Campredon accueille l’exposition ‘Les nuits’ de Juliette Agnel
Les matinées du mardi 2 au vendredi 5 août seront placées sous le signe de la photographie. La photographe Christine Cornillet vous accueillera pendant trois heures, de 9h à 12h, pour vous apprendre à capturer un instant comme les plus grands artistes.
Le mardi 2 août, la photographe vous fera découvrir les cinq grands types de composition à connaître, c’est-à-dire la manière dont sont disposés les éléments dans une photographie. Le mercredi 3 août sera consacré à la lecture des portfolios des stagiaires. Ce sera à eux de mettre leurs derniers clichés en avant. Le jeudi 4 août laissera place à l’éditing, à la sélection d’une série d’images dans l’objectif d’éditer une série qui a de la cohérence. Enfin, le vendredi 5 août, les stagiaires apprendront à réaliser des clichés inspirés du grand photographe franco-brésilien Sebastiao Salgado, dont les œuvres sont exposées jusqu’au 30 novembre au Palais des Papes.
Seulement cinq personnes sont admises par stage. Chaque stage est au prix de 45€. Pour trois minis-stages, il vous en coûtera 120€. Pour plus d’informations et pour réserver sa place, il suffit de contacter Christine Cornillet au 06 75 56 53 91.
V.A.
Le Centre d’art Campredon accueille l’exposition ‘Les nuits’ de Juliette Agnel
Cet été, le département de Vaucluse accueille de nombreuses expositions. Certaines d’entres elles vont tirer leur révérence dans quelques jours. C’est donc l’occasion ou jamais pour s’y rendre une dernière fois avant qu’il ne soit trop tard.
Les aquarelles de Véronique Albert
La mairie de Crillon-le-Brave devra dire au revoir aux peintures de l’artiste avignonnaise Véronique Albert demain. Accessible gratuitement de 10h à 12h30 et de 16h à 19h, cette exposition révèle de nombreux paysages peints à l’aquarelle, une technique de peinture à l’eau. Lorsqu’on entre dans la salle de la mairie, on respire la nature comme si on était au milieu des montagnes grâce aux œuvres affichées aux murs.
Les peintures de Laura Ghirardelli
Les œuvres de Laura Ghirardelli sont également exposées à la mairie de Crillon-le-Brave, mais elles, seront en place jusqu’au lundi 1er août. Ses peintures et dessins ont été faits à la gouache, l’huile et l’encre. Des portraits et des paysages hauts en couleur. L’exposition est accessible gratuitement tous les jours de 10h à 18h.
PatMich
L’artiste plasticienne Patricia Michon, plus connue sous le nom d’artiste PAtMich, vous donne rendez-vous à la Salle Voutée, place du Presbytère à Venasque, pour découvrir ses œuvres. L’exposition est accessible tous les jours de 10h30 à 19h jusqu’au vendredi 5 août. L’occasion de découvrir les dernières peintures de l’artiste faites à l’encre de chine
V.A.
Le Centre d’art Campredon accueille l’exposition ‘Les nuits’ de Juliette Agnel
La manifestation artistique urbaine « Les parapluies de Carpentras » fait son grand retour avec une 7ème édition. Inaugurés au début du mois de juin, les 100 parapluies plus colorés les uns que les autres vont orner le passage Boyer jusqu’à la fin du mois d’août. Cette année, cette exposition urbaine, organisée par les associations Art & Vie et Les Papillons en collaboration avec la ville de Carpentras et sous la direction artistique de José Puchalt, a pour thème « Vive la couleur. »
Une exposition des 20 parapluies remarqués par le jury sera organisée à la fin de la manifestation dans une salle d’exposition de la ville. L’artiste qui obtiendra le premier prix repartira avec 500€, le deuxième obtiendra 250€ et le troisième 100€.
V.A.
Le Centre d’art Campredon accueille l’exposition ‘Les nuits’ de Juliette Agnel
Une toute nouvelle exposition intitulée ‘ECHOS!’ débarque à la Maison Dora Maar à Ménerbes. Son vernissage aura lieu ce soir et il sera possible de la visiter jusqu’au 30 septembre prochain.
La Mob de la Maison Dora Maar, conçue pour des dialogues artistiques interdisciplinaires à travers le temps et l’espace, présente sa nouvelle exposition nommée ‘ECHOS!’. Cette dernière va permettre aux visiteurs de faire un voyage dans le temps, au siècle dernier, avec ses quatre peintres : Dora Maar, Nicolas de Staël, Joe Downing et Jane Eakin.
L’objectif de cette exposition est de présenter les œuvres de telle manière que le public ait l’impression que les quatre artistes sont de vieux amis partageant un déjeuner à l’ombre des pins provençaux. Au programme : natures mortes ou encore art abstrait. La Mob accueillera le vernissage de cette exposition ce soir, et les visiteurs pourront venir admirer les œuvres jusqu’au 30 septembre.
Vernissage. Vendredi 27 mai. 17h. La Mob. Maison Dora Maar. 58 Rue du portail neuf. Ménerbes.
Exposition. Jusqu’au 30 septembre. Tous les jours de 11h à 13h et 14h à 18h. Entrée libre. La Mob. Maison Dora Maar. 58 Rue du portail neuf. Ménerbes.
V.A.
Le Centre d’art Campredon accueille l’exposition ‘Les nuits’ de Juliette Agnel
‘Trait pour trait’, une exposition linéaire
À partir du vendredi 8 avril prochain, et ce, jusqu’au vendredi 6 mai, il sera possible d’admirer le travail de Martine Cazin, Patrice Poutout et Danielle Desnoues à la Chapelle du collège à Carpentras. Les trois artistes se rassemblent pour exposer leurs œuvres mêlant la ligne, la recherche de la lumière et l’intensité émotionnelle.
Un vernissage de cette exposition aura lieu ce vendredi 8 avril à 18h30 au 21, Rue du collège à Carpentras. Il sera possible de découvrir les œuvres du mardi au jeudi de 10h à 12h30 et de 15h à 18h, et le vendredi et samedi de 10h à 13h et de 14h30 à 18h.
Peintures, gravures et livres réunis dans une exposition
La fabrique Notre-Dame de l’Isle-sur-la-Sorgue accueillera, quant à elle, les œuvres de l’artiste Jean-Pierre Blanpain du samedi 9 avril au samedi 30 avril prochains. Cette exposition présentera la talent de l’artiste à travers ses linogravures, peintures acryliques, livres illustrés, et bien d’autres styles.
L’exposition sera accessible au public du mardi au dimanche de 10h à 13h et de 14h30 à 18h30 au 31, Cours Ferdinand Peyre à l’Isle-sur-la-Sorgue. Une rencontre avec Jean-Pierre Blanpain sera organisée le samedi 16 avril à 18h.
V.A.
Le Centre d’art Campredon accueille l’exposition ‘Les nuits’ de Juliette Agnel
Les Luberonnais la connaissent mais peu d’Avignonnais sauraient la décrire. A Lacoste se niche l’une des universités d’art les plus prestigieuses au monde.
Quel est le point commun entre la série Grey’s anatomy, la robe de Kamala Harris et Facebook ? Tous ces projets se nourrissent de talents issus de l’université privée américaine SCAD : Savannah college of art and design. Au total, 15 000 étudiants gravitent autour de trois campus : Savannah et Atlanta (en Géorgie), Lacoste dans le Luberon. Sans compter SCADnow, la plateforme e-learning qui dispense la totalité des enseignements. Une référence dans les arts créée en 1978 par l’inspirante Paula Wallace et régulièrement classée dans le top des meilleures universités du globe. 99% de taux d’emploi dans les six mois après l’obtention de diplôme, 42 spécialités proposées en photographie, design, mode, publicité, architecture ou encore cinéma.
Après avoir raccroché avec les Etats-Unis, Cédric Maros, adjoint à la culture de la ville d’Apt et premier directeur français de SCAD Lacoste, nous plonge dans l’historique. Le campus provençal affiche une belle longévité puisqu’il fête cette année ses 20 bougies. Pour marquer le coup, rien de tel qu’un Festival du film inédit avec son lot de surprises ou une exposition consacrée à Isabel Toledo, créatrice de renom derrière la robe de Michelle Obama portée lors de l’investiture.
Après celui de Savannah, SCAD Lacoste ouvre ses portes en 2002. Dans ce charmant village de 400 âmes, l’université a acquis une cinquantaine de bâtiments historiques qu’elle a rénovés, en veillant à ne surtout pas dénaturer le patrimoine. Un soin qui lui vaudra d’ailleurs une récompense de l’Unesco. « Si vous dites SCAD sur la côte Est des Etats-Unis, tout le monde connaît, de la même manière que la Sorbonne ici par exemple », indique Cédric Maros. Natif d’Apt, ce dernier s’est illustré pendant dix ans dans la production cinématographique. Cédric Maros a notamment travaillé au côté de l’iconique Ridley Scott et collaboré avec le talentueux Didier Bourdon.
Les classes sont délocalisées ici à raison de quatre sessions réparties dans l’année. Chaque étudiant a ainsi la possibilité de venir étudier à Lacoste pour s’imprégner de la culture française. Baptisés les ‘Scad bees’ (abeilles en français), les apprenants proviennent de 120 pays. Atout non négligeable pour des artistes en herbe : SCAD est la seule université d’art au monde à détenir son propre bureau de casting. Les étudiants ont d’ailleurs décroché des rôles dans plus de 500 productions sur CBS, Netflix, Amazon et d’autres studios de renommée.
Immersion dans la culture française
Village médiéval ou vivait le marquis de Sade, cadre majestueux, belle lumière, source d’inspiration de Monet, Van Gogh, Picasso, les étudiants ne pouvaient pas rêver mieux. L’université a restauré le village et transformé d’anciens logements et grottes médiévales en espaces d’enseignement contemporains sophistiqués. Huit salles de classe avec du matériel pédagogique dernier cri, des salles de conférence, une galerie d’art, des résidences, tout est fait pour propulser les étudiants vers l’excellence.
‘Once a bee, always a bee’, ainsi se décline la devise. Les étudiants assimilés à des abeilles restent attachés à leur université une fois devenus artiste. « On cultive énormément ce réseau », précise Cédric Maros qui nous montre la bâtisse du 16e siècle où logent les anciens étudiants à titre gracieux. Le réseau d’alumni permet d’entretenir les liens pour favoriser les recrutements et permettre des synergies. En témoigne Sam Lasseter, ancien élève en sculpture, et accessoirement fils de John Lasseter, qui fut directeur artistique chez Pixar et Walt Disney animation studios. L’artiste n’a pas hésité à organiser en 2016 une parade monumentale de marionnettes géantes dans les rues du village, sous le regard fier de son père.
80 étudiants en avril
Deux ans que les ruelles pavées n’ont pas vu d’étudiants américains fouler leur sol en raison du Covid. L’enthousiasme est à son comble, 80 étudiants américains ainsi que leurs professeurs arrivent en avril prochain. Du lundi au jeudi, place aux enseignements, le vendredi est dédié à la découverte de la région. Avec leur flotte de vans, les étudiants explorent le Colorado, les Arènes de Nîmes, le Pont du Gard… « On les amène au Festival d’Annecy pour l’animation ou à Paris à la rencontre d’artistes. On délocalise les classes pour lesquelles il y a le plus d’intérêt à avoir un lien avec la culture européenne », explique l’adjoint à la culture.
Le coût ? Environ 39 000 dollars l’année. Un forfait considéré comme onéreux en France, relativisé par un système éducatif complètement diffèrent au pays de l’Oncle Sam. « En France, on paye les études indirectement, par le biais de l’imposition. Aux Etats-Unis, le niveau d’imposition n’est pas du tout le même. Je ne dis pas qu’un système est mieux que l’autre mais ils sont très différents. Le système américain repose également beaucoup sur les bourses au mérite ou par le biais du sport par exemple », explique Cédric Maros qui évoque alors Oprah Winfrey.
La « célébrité la plus puissante du monde » selon le magazine Forbes était présente lors d’une remise de diplômes à SCAD Savannah et accompagne financièrement certains étudiants. Le directeur poursuit : « aux Etats-Unis, si le portfolio est d’exception, les frais d’inscription peuvent être gratuits pour donner toutes ses chances de réussite à un étudiant ». Autre avantage facilitant l’emprunt étudiant : 99% de taux d’emploi. De quoi rassurer les organismes bancaires.
L’une des clefs de la réussite : une stratégie partenariale solide avec les plus grandes entreprises du monde. Le département SCADpro à pour vocation de multiplier les projets en lien avec les mastodontes du marché. « Les étudiants forment une team de talents divers qui travaille sur une problématique de l’entreprise », explique Cédric Maros. Procter & Gamble a par exemple sollicité les étudiants pour penser une communication autour des serviettes hygiéniques Always. Le teasing du Super Bowl a été crée par les étudiants et diffusé sur écran.
Une logique gagnant-gagnant. L’université est rétribuée financièrement et les étudiants enrichissent leur portfolio. Quant aux entreprises, la mise en situation leur permet d’observer les étudiants et ainsi faciliter leur recrutement. La vision de la fondatrice Paula Wallace ? Trop de créatifs ont besoin de trouver du travail, trop d’entreprises ont besoin de trouver des talents. « Le milieu économique a longtemps été considéré comme antinomique avec le milieu artistique. Or, si vous n’avez pas un designer qui rend une application intéressante, ça ne fonctionnera pas », illustre Cédric Maros.
Vivre de son art
« Cela évolue bien sûr, mais pendant longtemps, l’art devait rester dans sa bulle, toute intrusion du monde économique était considérée comme une atteinte à l’indépendance artistique », explique le directeur pour qui l’entreprise est un collaborateur, non un adversaire. « On veut que nos artistes puissent vivre de leur art et s’insérer dans l’économie de marché », abonde-t-il. Pour ce faire, le département SCADamp entre en jeu. Les étudiants ont droit à du coaching sur la manière de s’habiller, d’écrire un CV, de se présenter oralement, de se vendre en somme.
A SCAD, « 15.000 élèves, 15.000 possibilités de parcours différents ». Tous les profils de carrière peuvent réussir grâce au large éventail d’enseignements proposés. Cédric Maros cite alors Christopher John Rogers. Diplômé en 2016, l’artiste crée quelques mois après la robe de Kamala Harris portée durant l’investiture et celle de Lady Gaga lors des ‘MTV Music awards’. Sans compter cet étudiant passionné de cinéma et de médecine, diplômé dans les deux disciplines, devenu aide scénariste pour la série médicale Grey’s anatomy. « A SCAD, on fournit tous les outils nécessaires pour que chacun puisse vivre de sa passion », conclue Cédric Maros.
SCAD investit dans le village
En 20 ans d’existence, SCAD a investi des dizaines de millions d’euros dans le village. « La plupart des bâtiments était en état de ruine, SCAD les a quasiment restaurés. Par ailleurs, des personnes sont nées dans le village, y vivent, et travaillent pour l’école », rappelle le directeur. Une structure qui a du poids au cœur du territoire, et qui emploie une main d’œuvre locale en matière de jardinage, entretien, restauration, nettoyage, électricité ou plomberie.
« Depuis 5 ans, nous avons pris une autre vitesse : nous avons décidé d’assumer notre potentiel touristique », affirme l’adjoint à la culture, qui par sa double casquette contribue au rayonnement du territoire. Preuve de l’attractivité, l’exposition dédiée à Pierre Cardin a attiré l’année dernière 15.000 visiteurs en seulement quatre mois selon les chiffres de Vaucluse Provence attractivité.
Un travail en bon intelligence est mené avec le Parc naturel du Luberon, les Bâtiments de France ou le Pays d’Apt Luberon. En collaboration avec l’interco, Scad Lacoste recrute des médiateurs culturels pour développer les visites patrimoniales du campus. Les ambassadeurs de Lacoste, anciens étudiants, conférenciers, artistes deviennent de réels « VRP de la Provence » à l’étranger. « La clientèle touristique américaine est de plus en plus nombreuse à venir visiter le campus », souligne Cédric Maros. Ou comment devenir un maillon essentiel du parcours touristique.
« Le village est magnifique, on a conscience qu’il est exceptionnel. On veut le valoriser encore plus et accompagner cette dynamique », appelle le directeur de ses vœux. Autre structure qui contribue au rayonnement du territoire : la galerie d’art. Les étudiants devenus artistes sont accueillis en résidence et proposent leurs œuvres. SCAD fait office d’agent et perçoit des commissions sur les ventes. Tout le campus forme une puissante galerie d’art avec sa boutique au centre : le shopSCAD. Concernant les financements, aucune subvention publique, pas même dans le cadre de la restauration des bâtiments.
Au programme du 20e anniversaire
Pour fêter les 20 ans, le Festival du cinéma et de la télévision signé SCAD Lacoste aura lieu du 1er au 4 juillet prochain. Des surprises de taille attendent les Provençaux avec notamment des avants premières nationales et internationales. « Ce sera un mix de master class, de tables rondes, d’invités d’honneur, d’avant-premières, de partenariats avec des productions », précise Cédric Maros qui travaille notamment avec le producteur Alex Berger.
Un mapping vidéo sera également au programme du 25 juin au 24 septembre, les vendredis et samedis soirs. Un spectacle de lumière envoûtera les ruelles et façades de 22h à minuit. « Il y aura des nocturnes, de la gastronomie et des animations », conclue Cédric Maros qui, comme le producteur Jules Pochy, ne demande qu’une chose : participer à une activité économique pérenne en Provence.
Toutes les informations sur l’université SCAD, cliquez ici. Plusieurs recrutements sont ouverts à SCAD Lacoste, cliquez ici.