25 août 2024 |

Ecrit par le 25 août 2024

Arles : dernière chance pour admirer « la nuit étoilée » de Van Gogh 

Exposée depuis début juin au sein de la Fondation Van Gogh à Arles, la toile « la nuit étoilée » de Vincent Van Gogh est encore exposée jusqu’au lundi 26 aout 2024, 18h. Il reste donc que quelques jours pour admirer cette toile iconique de l’artiste peintre néerlandais, très attaché à la ville du sud de la France. 

L’exposition « Van Gogh et les étoiles » offre l’occasion de concevoir une exposition mettant en perspective les sources dans lesquelles puisa l’artiste pour réaliser cette œuvre mais aussi l’influence qu’elle a eue. À travers différentes approches, scientifiques, historiques ou poétiques, les travaux d’artistes anciens et contemporains apportent un éclairage nouveau sur l’œuvre de Van Gogh afin d’en souligner l’héritage et la force inébranlable. 

Le chef d’œuvre rejoindra ensuite la National Gallery à Londres pour l’exposition « Van Gogh : poètes et amants » qui débutera dès le 14 septembre 2024. 

Infos pratiques : Exposition « Van Gogh et les étoiles ». Accessible tous les jours de 10h à 19h, jusqu’au lundi 26 août 2024, 18h. Fondation Vincent Van Gogh, 35 rue du Docteur Fanton, 13200 Arles. Tickets disponibles ici


Arles : dernière chance pour admirer « la nuit étoilée » de Van Gogh 

Inaugurée en juillet 2024, à la veille d’une élection importante pour notre pays, l’exposition Miss Tic ‘À la vie, à l’amor’ au Palais des Papes rassemble pour la première fois les œuvres d’une femme hors du commun qui nous interpelle au-delà des murailles pour nous insuffler sa rage, ses désirs et son humour.

Nous avons eu l’immense privilège d’être accompagnés pour la visite de presse par la curatrice de l’exposition Camille Lévy Serfati, l’assistant de Miss Tic Maxime Gurriet, ainsi que Charlotte et Antoine Novat, ses ayants droits qui ont pu nous régaler d’anecdotes, de commentaires, de précisions techniques, de souvenirs… Mais pas d’inquiétude : l’exposition se suffit à elle-même, les panneaux sont très explicites, tout est prévu jusqu’au 5 janvier pour rendre cet événement accessible à tous avec visites guidées et pédagogiques, ateliers et même espace participatif. Comme l’exposition précédente de l’été 2023 d’Eva Jospin, elle se déploie dans tout le Palais, est comprise dans le prix d’entrée de la visite, n’est pas circonscrite à La Grande Chapelle comme l’exposition Salgado (2022). C’est utile de le rappeler, car la visite du Palais requiert une bonne forme physique et nécessite de prendre son temps pour lire les centaines d’aphorismes accrochés dans les différents espaces. Un mot d’ordre : prendre son temps, déambuler, rire et s’extasier devant tant de talent, d’humour et d’à-propos, les écrits faisant souvent écho à notre actualité. Malgré les murs imposants du Palais, on retrouve paradoxalement le faste populaire de la rue chère à Miss Tic. 

De l’anonymat à la reconnaissance dans l’espace public

De son vrai nom Radhia Aounallah, épouse Novat, Miss.Tic naît en 1956 à Paris. À l’âge de 10 ans, elle survit à un accident de voiture qui coûtera la vie à sa mère, son frère et sa grand-mère et la marquera à vie d’un handicap de la main droite. « Le voyage est familial, la route nationale, l’accident fatal… Fin des vacances… Disparition définitive de ceux que j’aime. Je n’ai plus rien à perdre, à part moi… Le corps modifié, je traîne ce qui reste de mon enfance avec agacement », Extraits d’un Texte autobiographique écrit par Miss.Tic. Dans les années 80, elle part pour les États-Unis, intègre le milieu punk. De retour à Paris, elle pose son premier pochoir en 1985 et emprunte son pseudonyme au personnage de la sorcière dans les aventures de Picsou qu’elle lisait enfant. 

La revanche posthume d’une pionnière 

Pour cette artiste qui a toujours transgressé l’ordre établi, quelle reconnaissance que d’être exposée au Palais des Papes, symbole de la puissance politique et religieuse au XIVᵉ siècle, devenu depuis le lieu emblématique des grandes expositions d’Art contemporain. 

Femme issue de milieu populaire, fille d’un travailleur immigré tunisien, poétesse, papesse de l’Art urbain, pionnière du street-art, artiste au 1001 pochoirs (pochoiriste)  les qualificatifs ne manquent pas pour cette femme hors du commun que l’on pensait ne pas connaître, mais qui a pourtant accompagné son époque en laissant son empreinte dans la rue, les galeries ou les expositions. Miss Tic coche toutes les cases de l’artiste qui n’a fait aucun compromis au cours de sa courte vie (décédée à 66 ans) si ce n’est en 1999 : celui de décider de demander désormais l’autorisation pour apposer ses pochoirs, lassée d’être toujours arrêtée et condamnée. Autorisation d’apposer certes, mais libre des contenus ! Et quels contenus ! Dessins, affiches et slogans explicites appelés aphorismes ont le mérite de faire mouche, d’être compris par tous et de nous faire rire. 

Vagabondage et expérimentation dans les rues de Paris

Dans les jardins Benoit XII, Pascal Rodrigues, scénographe de l’exposition, a traduit l’univers brut de Miss tic sans artifice : premiers pochoirs dont le premier de 1985 dans le 14ᵉ arrondissement, palissades, poubelle, boîtier électrique, boîte aux lettres comme éléments du décor. Miss Tic avait eu une expérience théâtrale et avait à cœur de toujours travailler la mise en scène de ses œuvres dans la rue. Rien n’était spontané. Tout était pensé pour pouvoir susciter l’étonnement au détour d’une rue, d’une impasse. C’était pour elle une manière de sublimer l’ordinaire et le banal.

Une femme de caractère désormais inscrite dans l’histoire de la typographie

Dans les années 80, sa production littéraire devient importante, la place de l’intime est centrale et petit à petit, elle va préférer les formes brèves, la forme de l’aphorisme, les détournements de slogan publicitaire pour faire passer des messages, provoquer et bousculer avec humour. Elle cherche sa typographie et va devenir créatrice de caractère, avec une nouvelle typographie, reconnaissable entre toutes. Cette idée formidable de créer une signature inscrite résolument Miss Tic dans le monde masculin de la typographie. 

À partir de 2000, elle ne travaille que sur autorisation

En 1999, suite à une condamnation pour « détérioration d’un bien par inscription » elle décide de sortir de l’illégalité et de toujours demander l’autorisation avant d’apposer ses pochoirs. C’est le début d’un travail où l’humour, l’érotisme, le désir et l’amour sont présents dans chaque parcelle de son œuvre qui est dévoilée de la salle du Grand Tinel à la Grande Chapelle. On découvre ainsi la première série créée sur autorisation « Muses et hommes » qui détourne des tableaux de l’histoire de la peinture classique qui avait tendance à représenter les femmes, les muses comme des objets du regard masculin, comme des corps passifs. Miss Tic leur redonne la parole en rajoutant des aphorismes, exemple pour La Joconde « pour sourire, il faut avoir beaucoup pleuré. »

Une femme engagée et subversive

Elle ne se disait pas militante, mais elle a inscrit son travail dans le champ de la poésie civique :  on découvre avec jubilation dans la Grande Chapelle ses slogans savoureux produits à chaque campagne présidentielle jusqu’en 2007. « On n’est ni de droite, ni de gauche, on est dans la merde », « soyons des gueux » ou « le pouvoir ne protège pas, il se protège. »

Une femme qui revendique une sexualité libre

Le désir est son moteur, une rage de vivre que l’on retrouve partout. Elle revendique de pouvoir mettre sur la place publique le corps des femmes, le désir et le plaisir. Elle se réapproprie – au risque de choquer aujourd’hui, mais il faut recontextualiser — la représentation des corps des femmes pour affirmer la « force politique du corps des femmes. » Pour elle, le corps de ces/ses femmes fatales (détournées, calquées de magazine ou de publicités accompagnées toujours d’un aphorisme poétique) a un potentiel subversif très important. « Je revendique la charge érotique de mon travail. »

Son atelier, une immersion dans son travail avant la rue 

Miss Tic passait beaucoup de temps dans son atelier ici reconstitué avec sa radio, ses étagères, ses bombes. « Écriture, recherche iconographique dans des BD, des livres, des affiches. Mais aussi expérimentation et recherche plastique entre tôle, soie, bois.  Elle calquait, transformait, scannait ses calques, vectorisait les dessins à l’aide d’un logiciel, les mettait ensuite à l’échelle, puis les imprimait à l’échelle voulue pour les coller ensuite sur du papier cartonné, les redécouper au cutter. Il y avait tout un processus de mise en jeu du corps », précise son assistant Maxime Gurriet. On pourra admirer plus de 90 matrices de ses pochoirs suspendus dans la Grande Chapelle. 

Son hommage aux femmes de lettres

En 2011, elle crée une série pour rendre hommage aux femmes de lettres qui ont en commun d’être irrévérencieuses, subversives… comme elle. L’idée de cette installation que l’on découvre dans le Grand Tinel est de « replacer Miss Tic comme poétesse, femme de lettres au côté de celles qu’elle célèbre. » Elle a pour cela bombé leurs portraits sur des pages bien précises de leurs ouvrages. On s’amusera ainsi à deviner grâce à des indices littéraires, Virginie Despentes, Patti Smith, Marguerite Duras… 

En fin de visite, l’histoire intime croise la Grande Histoire

Où l’on comprend que Miss Tic se livrait intimement, mais qu’elle était « une véritable philosophe de la rencontre ». On découvre ainsi tout un cabinet de curiosité exposé sur une longue table de travail : pêle-mêle des archives intimes, des lettres, esquisses, la liste – établie par Miss Tic — de ses amours, des collages, photos. Affichée sur fond rouge, son histoire intime rencontre la grande Histoire. C’est ainsi qu’elle se marie en 1998 quand le préfet de Corse Claude Erignac est assassiné, qu’elle passe en correctionnelle en 1999 quand l’Otan déclare la guerre à la Serbie, qu’elle est filmée par Agnès Varda en 2003 pour le tournage de Murs Murs quand la navette spatiale Columbia explose… Une salle passionnante, entièrement consacrée à l’amour, l’amitié et à quatre décennies de combat poétique aux prises avec l’actualité. 

Les visiteurs auront le dernier mot

Après avoir entendu la lettre finale écrite par Miss Tic et lue par Augustin Traquenard sur France Inter pendant le premier confinement, la Chambre des Notaires va permettre à chaque visiteur entre 14h et 17h d’exprimer sa rage ou ses désirs sur des palissades vierges, avec une typographie libre de droits créée spécialement. 

Une œuvre collaborative éphémère que n’aurait pas reniée Miss Tic, elle qui a toujours désiré la libre expression intime et publique et sa transmission.  

Jusqu’au 5 janvier 2025. Miss Tic. À la vie à l’Amor. Du 01/03 au 03/11 : 9h – 19h. Du 04/11 au 20/12 : 10h – 17h. Du 21/12 au 31/12 : 10h – 18h. 5 à 17€. Palais des papes. Avignon. 04 32 74 32 74.


Arles : dernière chance pour admirer « la nuit étoilée » de Van Gogh 

Deux voisines habitant à Lacoste, Véronique Meredith et MacKenzie Mercurio, exposent leurs œuvres jusqu’au dimanche 18 août à La Cure à Lacoste.

L’une est artiste peintre, elle travaille sur de multiples techniques telles que l’encre et l’huile, des paysages aux natures mortes, et l’autre est photographe, elle crée des transferts sur bois de ses photographies originales, du floral au paysage, en passant par le portrait. Pour cette exposition, leurs deux univers se rencontrent et s’entremêlent.

Ouverture de 9h à 18h.
Jusqu’au dimanche 18 août. La Cure Place de l’Église. Lacoste.

©MacKenzie Mercurio

Arles : dernière chance pour admirer « la nuit étoilée » de Van Gogh 

À partir de ce vendredi 2 août, la Chapelle du Collège, située à Carpentras, accueillera l’exposition ‘Le crépuscule des dieux’ de l’artiste avignonnais Daniel Mourre. Le vernissage aura lieu le vendredi 2 août et l’exposition sera en place jusqu’au vendredi 30 août.

À travers ses œuvres, l’artiste montre les dérives des sociétés humaines et alerte sur la nécessité d’un changement rapide afin d’éviter des situations extrêmes, qui provoqueraient la finitude de l’Homme, provoquée par une nature saccagée. Ainsi, Daniel Mourre se positionne comme un archéologue d’un futur très lointain qui découvrirait des traces et des fossiles de l’ère anthropocène, c’est-à-dire l’époque ayant débuté quand l’influence de l’être humain sur la géologie et les écosystèmes est devenue significative à l’échelle de l’histoire de la Terre.

Vernissage le vendredi 2 août à 18h30.
Ouverture du mardi au jeudi de 10h à 12h30 et de 15h à 18h, et le vendredi et le samedi de 10h à 13h et de 14h30 à 18h.
Du 2 au 30 août. Chapelle du Collège. 21 Rue du Collège. Carpentras.


Arles : dernière chance pour admirer « la nuit étoilée » de Van Gogh 

Tout l’été, l’Abbaye de Silvacane, située à La Roque d’Anthéron, accueil l’exposition ‘Passion’ de l’artiste Jean-Charles Gil qui met en lumière les pointes de danse classique. Une exposition à l’image de sa carrière internationale de danseur, chorégraphe et directeur de compagnie.

Il y a une vingtaine d’années, Jean-Charles Gil commence un travail artistique autour des chaussons de danse, dans l’optique d’entamer une démarche d’observation, d’analyse et de mémoire, mais aussi dans une recherche esthétique autour de l’accumulation d’un matériau qui l’a accompagné toute sa vie de danseur. « Les chaussons sont multiples : beaux, neufs, sales, rangés, au repos, mais ils portent tous de l’existence et du vécu », explique-t-il.

L’exposition ‘Passion’, qui est en place à l’Abbaye de Silvacane jusqu’au 8 septembre prochain, compte 20 compositions de l’artiste, dont une pièce en bronze de 45kg créée pour l’occasion. De ‘Audition’ à ‘Dernière Saison’, de ‘Confinement’ à ‘Larmes de sang’, chaque tableau porte le souvenir de moments vécus. Les chaussons et pointes, dans leur arrangement ordonné et esthétique, dévoilent l’instant figé d’une chorégraphie en cours.

Jusqu’au dimanche 8 septembre. Tous les jours de 10h à 12h45 et de 14h à 18h. Abbaye de Silvacane. RD561. La Roque-d’Anthéron.


Arles : dernière chance pour admirer « la nuit étoilée » de Van Gogh 

Après une première édition pleine de promesses, le salon international de l’art contemporain est de retour pour une seconde édition sur la ville d’Avignon, au Parc des expositions, du 4 au 6 octobre 2024. Dans le cadre de cet évènement, les organisateurs invitent les artistes du territoire vauclusiens à s’inscrire et faire découvrir leur talent.

Le SIAC (salon international de l’art contemporain) revient pour une seconde édition sur la ville d’Avignon. Après une première édition qui avait attiré un public nombreux avec plus de 7.000 visiteurs, l’évènement culturel qui avait permis à de nombreux vauclusiens de découvrir des artistes et d’échanger autour de leurs créations, reviendra au Parc des Expositions qui se trouve à Agroparc du 4 au 6 octobre 2024. 

Les inscriptions, toujours ouvertes 

Pour les artistes d’art contemporain, les inscriptions sont toujours ouvertes et en cours. Le SIAC 2024 reprendra ses valeurs et ses principes fondamentaux avec des rencontres avec les « professionnels » en direct sans passer par des galeries afin de valoriser une logique commerciale de proximité. Comme l’an dernier, un parcours de visite atypique permettra au public présent de découvrir les stands de manière originale et sereine tout en garantissant aux artistes une visibilité constante en tout points. 

Pour obtenir le dossier de participation et s’informer sur les conditions d’admission, les intéressés sont invités à prendre contact l’organisation du salon par mail, à l’adresse suivante : e.genre@galeriephocea.com ou en se connectant sur le site du salon : www.siac-avignon.com. Pour prétendre à obtenir une place, il faut néanmoins justifier d’un statut de professionnel et d’un numéro de SIRET/Nº MDA ou AGESSA ou inscription à la chambre des métiers. Toutes les candidatures, peu importe le style, sont les bienvenues afin d’offrir au public la plus grande diversité de création. 

3 jours consacrés à l’art 

Du 4 au 6 octobre 2024, de nombreux artistes sont attendus au Parc des Expositions, sur 3 000 m2 dans le hall A, pour 3 jours de salon, animés par la même passion, le même esprit et la volonté de créer un rendez-vous annuel.

S’il revendique les mêmes fondamentaux qu’à Marseille, à savoir la présence exclusive d’artistes professionnels (et non de galeries) sur des espaces d’exposition privatifs avec une pluridisciplinarité de techniques et de styles présentées, le SIAC est une plateforme d’échanges, de rencontres et de partage, d’achats et de coups de cœur entre les exposants et le public composé de professionnels (galeristes, directeurs artistiques, architectes, décorateurs, décideurs d’entreprise…), d’amateurs d’art et de visiteurs néophytes.

Infos pratiques : 2ème édition du Salon international de l’art contemporain. Du vendredi 4 au dimanche 6 octobre 2024, de 10h à 22 h le vendredi et de 10h à 19h le samedi et dimanche. Parc des expositions, chemin des felons, 84140 Avignon. Billets et informations disponibles sur le site www.siac-avignon.com. Tarif normal : 10€, tarif réduit (étudiants, handicapés, groupe) : 7€ et gratuit pour les -12 ans. 


Arles : dernière chance pour admirer « la nuit étoilée » de Van Gogh 

Dans quelques jours, peintures, sculptures et photographies vont s’intégrer dans le paysage de l’hôtel Le Phébus & Spa, situé à Joucas. Le vernissage aura lieu ce mardi 2 juillet.

Le mardi 2 juillet, Le Phébus va devenir une véritable galerie d’art. Le spa, le parc, le restaurant La Table de Xavier Mathieu et bien d’autres recoins de l’hôtel vont accueillir les œuvres de six artistes.

L’artiste Laurence Jenk montrera sa maîtrise du plexiglas et sa technique de torsion à travers ses œuvres qui seront disposés dans le parc et au sein-même de l’hôtel. Ses œuvres côtoieront les sculptures en bronze, terre, résine et céramique de Martine Wehrel. Les photographies de Hans Silvester pourront également être aperçues dans le parc du Phébus.

Les peintures aux couleurs vives de Murielle Vanhove et les toiles inspirées par le hip-hop underground des années 80 et 90 de Nicolas Herbé sublimeront la salle du restaurant étoilé de l’établissement. Le spa de l’hôtel, quant à lui, accueillera les peintures et gravures de Monique Flosi.

Vernissage le mardi 2 juillet. 17h. Le Phébus & Spa. Route de Murs. Joucas. lephebus@lephebus.com / 04 90 05 78 83


Arles : dernière chance pour admirer « la nuit étoilée » de Van Gogh 

L’entêtement a parfois du bon. La preuve à Cavaillon où la rue de la République qui avait perdu son lustre d’antan et nombre de ses commerçants retrouve espoir avec un projet qui pourrait bien lui donner une deuxième jeunesse et tirer l’image de la ville.

C’est la gangrène des centres villes. Les développements péri-urbains des villes ont conduits beaucoup de commerces à s’installer à la périphérie des villes. D’avantage de surfaces, des facilités pour le parking des clients ou les livraisons, des grandes enseignes comme locomotive… les raisons de cette grande migration urbaine sont multiples et compréhensibles. Ville moyenne, Cavaillon n’est pas épargnée par ce phénomène avec 4 grandes surfaces multigenres pour 26 000 habitants. Même les boulangeries, qui par essence sont des magasins de proximité, ont suivi ce mouvement. Mais, heureusement pas toutes.

© Mathieu Blin

Un pari fou et osé pour une rue presque moribonde

Alors que faire des commerces vides? Une vraie préoccupation pour les équipes municipales car il en va de l’image des villes donc aussi de leurs activités économiques. Une vraie spirale qu’il convient de stopper. Et c’est le cas dans la cité cavare où un joli projet a vu le jour. A son origine, l’installation il y a un an d’une galerie d’art par un couple de parisien Thanh et Pascal Le Luong. Un pari fou et osé pour une « artère moribonde », comme la qualifie Gérard Daudet, le maire de Cavaillon, qui ne fait pas dans la langue de bois. L’installation de cette galerie fût un premier pas décisif. En effet, Sonia Jarry (pâtissière et chocolatière) et Monique Ikrelef (artiste peintre) se sont joint au mouvement et ont sollicité la ville et l’EPF (Établissement Public Foncier) pour qu’ils mettent à disposition les locaux des commerces dont ils ont fait l’acquisition dans le cadre d’un projet de revitalisation des cœurs de ville. Les deux ont répondu favorablement et après quelques travaux de rénovation une dizaine d’artistes y ont installé boutique contre un loyer symbolique. Pour l’occasion la rue a été rebaptisée symboliquement « Passage des arts ». Même si cette initiative n’est que temporaire – le temps d’un été – nous dit-on, il n’est pas impossible que le succès aidant le passage des arts devienne une exposition permanente et un lieu de rencontres et de manifestations culturelles pérenne. Démonstration là encore que l’Art peut souvent changer bien des choses et qu’il n’y a pas forcement de fatalité au déclin.




Arles : dernière chance pour admirer « la nuit étoilée » de Van Gogh 

La réhabilitation de l’Hôtel-Dieu de Carpentras, qui a débuté il y a une dizaine d’années, continue. Après avoir ouvert une bibliothèque multimédia en 2017, qui mêlait déjà œuvres d’art et littérature, communément appelée « L’Inguimbertine », le lieu s’apprête à accueillir le public au sein de sa toute nouvelle aile, la bibliothèque-musée, qui est le prolongement de L’Inguimbertine, avec un week-end inaugural ces samedi 20 et dimanche 21 avril qui sera rythmé par de nombreuses animations.

Impossible de rater ce bâtiment imposant situé au cœur de la ville de Carpentras, que ce soit lors d’une balade ou d’un bref passage. Magnifique édifice patrimonial, l’Hôtel-Dieu a été classé Monument historique et c’est d’ailleurs le 2ᵉ plus grand de Vaucluse après le Palais des papes puisqu’il fait environ 10 000 m².

Anciennement un hôpital pour les plus démunis, commandité par Joseph-Dominique d’Inguimbert, évêque de Carpentras, en 1750, le bâtiment a été racheté en 2002 par la Ville qui a ensuite réfléchi à sa réhabilitation. En 2008, il était question de créer des salles de spectacle, mais en 2010, la Ville de Carpentras confie la maîtrise d’œuvre au cabinet d’architecture Atelier Novembre, et les travaux ont débuté en 2014. De là est né le projet « L’Inguimbertine », qui mêle écrits et images, patrimoines et nouvelles technologies, et dont le coût total des opérations s’est élevé à 36 950 022€, financés par la Ville de Carpentras, l’État, la Région Sud et la communauté d’agglomération Ventoux Comtat Venaissin.

©Vanessa Arnal

Un projet unique en France

Ce projet de réhabilitation scientifique et culturel qui mêle les livres aux œuvres est assez singulier en France. « Ça a été compliqué, car il a fallu créer une cohérence entre les deux pour que le projet soit mené à bien », expliquent ensemble Marc Iseppi et Jacques Pajot, architectes fondateurs d’Atelier Novembre. 

« Avignon est connue pour son festival, Vaison-la-Romaine est connue pour ses vestiges, Carpentras n’est pas encore connue, mais elle va le devenir avec l’Inguimbertine. »

Serge Andrieu, maire de Carpentras

Aujourd’hui, l’Inguimbertine compte 80 000 documents en libre accès, 1,5 km de périodiques du XVIIe siècle à aujourd’hui, 1 200 tableaux, 300 sculptures, 18 000 livres, ou encore 6 000 sceaux et médailles. Si la collection est quantitativement importante grâce à des dépôts de l’État, des dons et des achats, la collection d’ouvrages, elle, est reconnue d’intérêt national.

Serge Andrieu, maire de Carpentras, présente le projet de réhabilitation de l’Hôtel-Dieu à la presse locale et nationale. ©Vanessa Arnal

Une bibliothèque multimédia

Le projet L’Inguimbertine commence à prendre forme en 2017, avec l’ouverture de la bibliothèque multimédia, qui se situe sur la droite à l’entrée du bâtiment. Dans cet espace, le visiteur est, contre toute attente, accueilli par des sculptures et des instruments de musique anciens, et non des livres. Ce n’est qu’après qu’on peut les apercevoir. Les livres sont disposés sur des étagères, comme dans une bibliothèque classique, seulement, vous pouvez aussi admirer des œuvres d’art exposées entre deux livres. Il est possible de monter sur une mezzanine partielle, qui a été créée afin d’augmenter le volume de livres.

« L’objectif est de créer du lien sur le territoire dans un lieu incontournable de l’histoire de Carpentras. »

Serge Andrieu

Lycéens, personnes âgées, habitués et curieux de passage s’aventurent dans cette bibliothèque où l’on peut apercevoir le portrait de d’Inguimbert ou encore la figure de Pétrarque. En 2023, ils ont été 135 196 à franchir les portes de la bibliothèque-musée l’Inguimbertine à Carpentras. C’est 14% de plus que l’année précédente. Aujourd’hui, la bibliothèque multimédia compte 7 000 abonnés actifs, c’est-à-dire 7 000 personnes qui font un emprunt au moins une fois dans l’année. « La bibliothèque répond aux usages du XXIe siècle avec du numérique et du papier », explique Jean-Yves Baudouy, attaché de conservation du patrimoine de la Ville de Carpentras et directeur de L’Inguimbertine. La bibliothèque est d’ailleurs dotée d’un pôle jeu vidéo.

Une bibliothèque-musée

Aujourd’hui, L’Inguimbertine s’agrandit et sa renommée va prendre un tout autre tournant grâce à l’ouverture de la bibliothèque-musée. Située à l’étage, cette partie de 1 800 m² représente la partie patrimoniale et d’exposition permanente de L’Inguimbertine. Elle sera d’ailleurs inaugurée ces samedi 20 et 21 avril avec le public.

Jean-Yves Baudouy, directeur de L’Inguimbertine. ©Vanessa Arnal

Cette bibliothèque-musée n’a rien à envier aux musées les plus connus. Elle est composée de trois espaces principaux ayant trois ambiances différentes : une introduction de la collection via l’histoire de Carpentras, capitale du Comtat Venaissin, une aile plus sombre pour plus d’intimité, mais aussi pour des raisons de conservation de certains ouvrages qui ne supportent pas une forte luminosité, ainsi qu’une aile plus lumineuse davantage dans les standards d’un musée classique. De quoi immerger complètement les visiteurs.

Dans cette nouvelle partie de L’Inguimbertine, on y trouve des vestiges de Carpentras, de l’histoire en audiovisuel grâce à des écrans interactifs, une animation audiovisuelle de l’évolution de la ville, l’histoire pontifical du Comtat Venaissin, l’histoire du peuple juif à Carpentras, la bibliothèque de d’Inguimbert, la bibliothèque de Barjavel, mais aussi des œuvres de divers courants artistiques avec de nombreux artistes locaux tels que Claude Joseph Vernet, Jean-Joseph-Xavier Bidauld, Évariste de Valernes, Jules Laurens, ou encore Joseph-Siffred Duplessis.

Des expositions éphémères

En plus de sa bibliothèque-musée, L’Inguimbertine se compose désormais d’un espace de 230 m² pouvant accueillir des expositions temporaires. Cette salle permettra de proposer au public des regards divers sur l’art, le patrimoine, ou encore le savoir.

Du 1ᵉʳ juin au 31 octobre prochains, cette salle accueillera sa première exposition ‘C215 autour de L’Inguimbertine’. Le public pourra y découvrir certaines œuvres de Christian Guémy, alias C215, qui représentera une rétrospetive de sa carrière. Une seconde partie de cette exposition sera à découvrir dans tout le centre-ville de Carpentras.

Le week-end inaugural

Deux jours de fête sont prévus pour célébrer l’ouverture de la bibliothèque-musée. L’occasion idéale de se réunir, mais aussi de découvrir un univers où passé et présent se rencontrent pour créer un véritable voyage dans le temps.

Un programme aux petits oignons a été préparé pour cette grande célébration qui ravira petits et grands. Conférences sur l’Hôtel-Dieu, sur d’Inguimbert, ou encore sur l’histoire de Carpentras, bals à thème pour apprendre à danser et s’amuser, soirée DJ, fanfares, concerto… Il y en aura pour tous les goûts.

Pour découvrir le programme des deux jours en détail, cliquez ici.

Informations pratiques

La bibliothèque multimédia est ouverte du mardi au vendredi de 12h à 18h, le samedi de 14h à 18h, et le dimanche de 9h à 12h.

La bibliothèque-musée est ouverte d’avril à octobre, du mardi au dimanche de 10h à 18h, et de novembre à mars, du mardi au dimanche de 14h à 18h. Le tarif d’entrée est de 8€ (hors exposition temporaire) ou 12€ (avec exposition temporaire) — 5€ ou 8€ tarif réduit. Son accès est gratuit chaque 1ᵉʳ dimanche de mois pour les abonnés de la bibliothèque multimédia, pour les enfants de moins de 11 ans, pour les porteurs de la carte jeune, la carte ICOM ou la carte de conférencier. L’entrée de cette partie de L’Inguimbertine sera également gratuite pendant la Nuit des musées (18 mai 2024) et les Journées du patrimoine (samedi 21 et dimanche 22 septembre 2024).

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