L’Isle-sur-la-Sorgue, La Villa Datris propose ‘Faire corps’
La Fondation Datris (contraction des prénoms des deux fondateurs Danièle Marcovici et Tristan Fourtine) lieu d’art contemporain et gratuit propose l’exposition ‘Faire corps’ jusqu’au 3 novembre. Depuis son ouverture en 2011, la Villa Datris a exposé les œuvres de plus de 900 artistes établis ou émergents, français ou étrangers et reçu ½ million de visiteurs.
La Villa Datris avec l’œuvre de Richard Di Rosa, ‘Grand abstrait’ Copyright MMH
Cette fois-ci Danièle Marcovici, cheffe d’entreprise dirigeante de Raja, mécène et féministe et Stéphane Baumet, directeur de la Fondation Villa Datris proposent ‘Faire corps’. Et pour donner une vision de ces corps dans tous les états, 66 artistes ont répondu à l’appel et non des moindres, soit directement, soit par voie de collectionneurs privés au gré d’un parcours rythmé de 86 œuvres.
Evidemment l’on est subjugué par ‘les nanas’ de Niki de Saint Phalle, ‘le Mukuru’ de Terrence Musekiwa, ‘la Vénus au mur’ d’Elsa Sahal, le petit bonhomme en bois –sans titre- de Joël Shapiro, la ‘Justine second mouvement’ de Daniel Firman, ‘le cercle de vie’ de Prune Nourry, ‘le baiser’ de Marc Nucera… Il y a tant d’œuvres devant lesquelles s’arrêter, regarder, se nourrir.
Et, devant ce parcours intérieur de la Villa et dans ses jardins enchantés, l’on découvre mille formes et matières suggérant ou montrant le corps, effectivement, dans tous ses états d’où seule la maladie a été honnie. ‘On n’avait pas envie d’être tristes, mais plutôt audacieux, interrogeant, joyeux et plein d’humour’ sourit Danièle Marcovici. Alors on s’installe dans les bureaux, alors que le lieu foisonne de curieux venus découvrir, en avant-première, le parcours d’art contemporain. Danièle Marcovici, contez-nous ce qui se passe en ces lieux magiques.
Danièle Marcovici Copyright MMH
L’Interview «‘Faire corps’, j’ai choisi ce thème parce que le corps nous concerne tous, entame Danièle Marcovici, c’est aussi l’occasion de le montrer dans tous ses états. Le corps idéal, amoureux, en mouvements… Il s’agissait également de proposer à nos visiteurs autre chose que la représentation académique du corps via des statues et comment celui-ci s’incarne en de multiples formes, notamment dans l’art contemporain, selon le message que laissent poindre les artistes au travers de leurs émotions et sentiments. Chaque sculpture se reliant à un sens différent. En même temps, l’œuvre ‘se fait’ à la cohérence de notre regard.»
«Ces œuvres, je les ai choisies en pensant à ce qu’elles expriment, à la démarche de l’artiste, à ma sensibilité. Faire corps c’est aussi rassembler, être ensemble, les uns avec les autres, c’est ce dont, actuellement, la société a besoin. C’est aussi un message politique.»
«Le corps est aussi morcelé, comme lorsque l’on est à l’Ouest, comme fragmenté. Nos corps et nos pensées divergent ils quelque fois ? Se disperse-t-on ? Il y a le corps après l’effort que je trouve très émouvant aussi, le corps alangui sur la plage et aussi beaucoup d’humour notamment avec une Niki de Saint-Phalle (1930-2002) amoureuse.»
«Le corps c’est la vie, l’amour et la mort. C’est l’amour avec Laurent Perbos, avec des Vénus, avec Botero, un corps très rond, hors des canons de beauté, très beau, la maternité… Ce sont les différents états de nos corps. C’est la volonté d’être éclectiques, de façon à ce que le grand public fasse la découverte de l’expression artistique contemporaine. Un grand public qui connait sans doute la statuaire ou la Vénus de Milo mais qui sera, là, confronté à des artistes internationaux de l’art contemporain qui ont 100 façons d’exprimer les émotions, sensations, perceptions du corps. Une façon également pour le public d’exercer de multiples regards sur ces œuvres.»
Mukuru (Elder) de Terrence Musekiwa Copyright MMH
«Nous ? Nous avons commencé par être surpris avant d’essayer de surprendre le public, en choisissant des œuvres qui n’étaient pas forcément évidentes, qui bousculent, aux multiples interprétations. Chacun réagit à sa manière à mille lieux des diktats. Nous avons eu notre regard, maintenant c’est à chaque visiteur d’exercer le sien. Je pense que nous recueillerons des réactions très différentes parce que le regard et la pensée ne sont pas dirigés dans une seule direction.»
«C’est une exposition très éclectique sur le corps dans tous ses états. C’est sans doute l’une des meilleures manières, dans le cadre de notre approche pédagogique de montrer le corps et les corps, et de susciter la curiosité et de la découverte, tout comme l’an passé où 70 000 visiteurs sont venus découvrir l’exposition Mouvement et lumière #2.»
«En choisissant le corps, exposition à laquelle j’avais pensé deux ans auparavant, nous proposons une exposition qui ne montre pas le corps comme on le voit habituellement, comme un reflet de l’esprit et de la pensée. Quand la pensée est trouble, fragile ou forte, le corps l’est aussi… C’est se dire, peut-être, que ce qui est à l’intérieur et aussi à l’extérieur. Mais ce que l’on voit n’est pas forcément ce que l’on ressent… Ce qui se passe ici, se passe aussi à l’intérieur du corps.»
«C’est une façon de montrer que le corps est vivant. On est à la fois tous différents, c’est la raison pour laquelle nous avons montré toutes sortes de corps. Chacun peut s’identifier à son propre corps et pas forcément au corps de l’autre. C’est aussi garder, conserver sa propre identité, son corps intact par rapport au regard de l’autre. Je parlerai là de conserver l’intégrité de son corps, c’est tellement important pour les femmes.»
‘Hélène’ de Hans of Beeck Copyright MMH
Le mot de la fin ? «Faire corps est un sujet d’actualité, intemporel et universel. Il est le symbole des états d’âme du monde et le reflet de nos sociétés. Faire corps, c’est évoquer les femmes et les hommes dans leur diversité. Mettre en avant des combats tels que le féminisme, promouvoir l’acceptation de la pluralité humaine ou militer pour l’écologie, notamment lorsque le corps fait symbiose avec la nature. Faire corps est une exposition pleine de sens, d’humour et d’émotions au gré d’une représentation humaine dans ce qu’elle a de plus actuel, divers et audacieux,» conclut Danièle Marcovici.
Les artistes exposés Magdalena Abakanowicz, Julien Allegre, Ghada Amer, Elodie Antoine, Jean-Marie Appriou, Stephan Balkenhol, Alexandra Bircken, Fernando Botero, Louise Bourgeois, Nick Cave, César, Awena Cozannet, Elizabeth Creseveur, Johan Creten, Sepand Danesh, Chloé Delarue, Dewar & Gicquel, Richard di Rosa, Henri-François Dumont, Daniel Firman, Sylvie Fleury, Meschac Gaba, Corado Gardone, Antony Gormley, Thomas Houseago, Taro Izumi, Michael Johansson, Kun Kang, Abdul Rahman Katanani, Wang Keping, Zsofia Keresztes, Guillaume Leblon, Ana Mendieta, Annette Messager, Terrence Musekiwa, Prune Nourry, Marc Nucera, Hans Op de Beeck, Tony Oursler, Rallou Panagiotou, Štefan Papčo, Giuseppe Penone, Laurent Perbos, Javier Pérez, Michelangelo Pistoletto, Jaume Plensa, Marilou Poncin, Philippe Ramette, Recycle Group, Antoine Renard, Rotraut, Elsa Sahal, Niki de Saint Phalle, Marta Santos, George Segal, Joël Shapiro, Kiki Smith, Gabriel Sobin, Pascale Marthine Tayou, Gavin Turk, Xavier Veilhan, Jeanne Vicérial, Gabrielle Wambaugh, Anne Wenzel, Kehinde Wiley, Mâkhi Xenakis.
Le Baiser de Marc Nucera Copyright MMH
Les infos pratiques Fondation Villa Datris. 7, avenue des 4 otages. 84 800 L’Isle-sur-la-Sorgue. Horaires d’ouverture : Juin, du mercredi au samedi : 11h-13h / 14h-18h. Dimanche ouvert en continu. Juillet – Août, tous les jours sauf le mardi : 10h-13h / 14h-19h.Dimanche ouvert en continu. Septembre-Octobre, du mercredi au samedi : 11h-13h / 14h-18h. Ouvert en continu Dimanche et jours fériés. Visites guidées, entrée libre, réservation conseillée. Mai, juin, septembre et octobre, samedis à 16h et dimanches à 11h. Juillet-Août vendredis, samedis à 16h et dimanches à 11h. 04 90 95 23 70. info@fondationVillaDatris.com Le lieu propose de nombreuses visites guidées, de groupes, nocturnes, scolaires, des événements jeune public et des ateliers créatifs ici.
La beauté et le geste de Laurent Perbos Copyright MMH
L’Isle-sur-la-Sorgue, La Villa Datris propose ‘Faire corps’
La Fondation Blachère, qui met en lumière l’art contemporain africain depuis 2004, rouvrira ses portes le jeudi 4 avril avec une nouvelle exposition : ‘Bandiagara: au commencement de la collection Blachère’. L’exposition sera en place jusqu’au 21 septembre à Bonnieux.
Cette année, la Fondation Blachère célèbre ses 20 ans. Après s’être offert un nouveau centre d’art en investissant les locaux de la Gare de Bonnieux l’été dernier et y avoir accueilli 15 000 visiteurs pour sa première exposition ‘Chimères’, la Fondation propose une nouvelle exposition qui retrace ses débuts.
Avec l’exposition ‘Bandiagara: au commencement de la collection Blachère’, voyage tout droit au Mali, où Jean-Paul Blachère a développé un intérêt viscéral pour l’Afrique au début des années 2000, face aux falaises de Bandiagara. Les visiteurs pourront découvrir les œuvres devenues des pièces emblématiques des débuts de la collection Blachère, mettant en valeur le travail de 20 artistes.
« Cette exposition est aussi pour moi un hommage à ces artistes qui nous ont quittés ces dernières années et qui ont été les initiateurs de l’art contemporain, a déclaré Jean-Paul Blachère. Ils m’ont ouvert le cœur et l’esprit sur leur monde et leurs mythes, sans eux cette collection n’aurait pas eu la même dimension. »
Entrée offerte du jeudi 4 au samedi 6 avril. Tarif normal : 5€ / Gratuit pour les moins de 12 ans, personnes en situation de handicap, demandeurs d’emploi, bénéficiaires du RSA, étudiants, enseignants. Ouvert de 10h à 12h30 et de 14h à 18h du lundi au samedi (jusqu’à 19h en juillet et août). Du 4 avril au 21 septembre. Gare de Bonnieux. 121 Chemin de coucourdon. Bonnieux.
L’Isle-sur-la-Sorgue, La Villa Datris propose ‘Faire corps’
La figuration contemporaine est le fil conducteur de cette exposition réunissant la plasticienne Katia Bourdarel et le peintre Youcef Korichi
Bien que le thème puisse être la peinture figurative, les deux artistes se différencient par un style propre à chacun. Katia Bourdarel occupera le premier étage du Cloître Saint-Louis avec une vingtaine de toiles et trois installations. Youcef Korichi installera 22 grands formats au deuxième étage. Ils ont participé tous deux au printemps 2023 à la prestigieuse l’exposition MO.CO (Montpellier contemporain).
Katia Bourdarelutilise divers médias tels que la peinture, la vidéo, la sculpture, l’installation
Ses sujets s’articulent autour de la mémoire collective et personnelle avec la volonté de fusionner des morceaux de narration populaire et des moments de vie intime.
Elle explore la psyché collective en évoquant entre autres des figures et des symboles empruntés aux légendes et aux mythes fondateurs qui ont construit son imaginaire de femme méditerranéenne.
Les idées de cadrage et de hors-champ sont centrales dans l’œuvre de Youcef Korichi
Tout comme les notions d’absence et de temporalité. Il porte une attention toute particulière à la surface de la toile pour transmettre des sensations tactiles et communiquer ainsi un message complexe. Ses œuvres, souvent monumentales, par leur taille et leur pouvoir d’évocation, sont parfois tirées de photographies que sa peinture réinvente et dépasse par nature.
La Maison des Arts Contemporains d’Avignon
La Maison des Arts Contemporains d’Avignon, ou MAC’A, participe activement à la promotion d’œuvres contemporaines depuis sa création en 1995, consciente que l’art contemporain est souvent jugé impénétrable, énigmatique, dérangeant.
Cette association regroupe plus de 120 adhérents actifs qui participent bénévolement à ses différentes actions, alors que plus de 300 participants s’inscrivent chaque année à une ou plusieurs des activités organisées. La MAC’A permet les échanges tant au niveau de la découverte que de la compréhension des créations artistiques contemporaines. À ce titre, elle organise de nombreuses manifestations telles que visites commentées de musées et d’expositions, découvertes d’ateliers d’artistes, participation à des conférences, etc., permettant à chacun d’aborder la création contemporaine dans les meilleures conditions. L’association MA’A est d’ailleurs à l’origine de l’association « Ateliers d’Artistes » depuis 10 ans indépendants : chaque année, le 3ᵉ week-end de novembre, les artistes ouvrent les portes de leurs ateliers au public, à Avignon, Villeneuve les Avignon, Pujaut, Morières, Le Pontet, Les Angles…
Une conception collective des expositions
« Les membres de l’association donnent leur avis : ce qu’ils ont vu, ce dont ils ont entendu parler, des artistes qu’ils ont pu rencontrer. On essaie de trouver un thème. Lors d’une exposition à Montpellier, ces deux artistes nous ont emballés. Malgré leur notoriété et leurs expositions qui voyagent un peu partout dans le monde, ils ont immédiatement accepté notre proposition, car ils ont des attaches personnelles dans le Sud : Katia est née à Marseille et Youcef en Algérie. Après 2022 consacré aux artistes femmes avec « Elles » et les jeunes en 2023 avec « Emergence », la parité est rétablie : 1 homme, 1 femme de chaque côté de la Méditerranée, nous confie la présidente Françoise Faucher.
La commissaire de l’exposition Daisy Froger Droz précise « Tous les 2 sont venus voir les lieux, enchantés par l’espace du Cloître Saint-Louis et je suis allée les voir dans leurs ateliers parisiens dans la Cité des Arts (Paris 18ᵉ). D’ailleurs, tout au long de l’année, la MAC’A fait du repérage, visite des ateliers et quand ça nous interpelle, on sollicite les artistes. Le travail de Katia Bourdarel se place sous le signe de la Métamorphoseavec des installations qui vont faire le bonheur de notre conteuse Monique Lefebre, Youcef Korichi peint exclusivement de l’huile sur toile avec une réalité confondante proche de la photographie. »
Un engagement de tous
Vu la notoriété des deux artistes, il a fallu rassembler des œuvres de diverses galeries. Ainsi, la galerie Suzanne Tarasiève de Paris, la galerie Aeroplastics de Bruxelles et la galerie Provost-Hacker de Lille ont été mises à contribution. L’accueil et la surveillance de l’exposition sont confiés à plus de 50 bénévoles de la MAC’A. Sans eux, cette prestigieuse exposition ne pourrait avoir lieu.
Claude Nahoum, premier adjoint au maire délégué à la ville éducative, culturelle et solidaire, a tenu à saluer le travail de la MAC’A qui aura toute sa place dans Terre de culture 2025
« Ce qui me va bien dans votre démarche, c’est votre initiative de découvreurs de talents, la révélation d’ateliers d’artistes, la longévité de votre association (bientôt les 30 ans) et le travail de médiation fait avec les enfants, comment vous les plonger dans la création. »
Autour de l’exposition
Le vernissage en présence des artistes aura lieu le mardi 5 mars à 18h au Cloître Saint-Louis.
Des visites guidées par Candice Carpentier, médiatrice, d’une durée de 45 minutes Samedis 9, 16 et 23 mars : 14h30 et 16h. Dimanches 10, 17 et 24 mars : 14h30 et 16h
Des visites pour les scolaires et les associations d’une durée 60 minutes Sur rendez-vous du mardi au vendredi avec accompagnement d’un membre de la MAC’A : Accueil des élèves des écoles d’Avignon pour une visite contée par Monique Lefèbvre Accueil d’adultes d’associations de solidarité pour une découverte de l’art contemporain contact.mac.avignon@gmail.com
Concert de jazz
Duo Du bout des cordes avec Solène Kynast-Ferrucci au violon et Thibault Jaume à la guitare. Jeudi 7 mars. 18h30. Entrée au chapeau. Cloître Saint-Louis.
Soirée poétique
Dans le cadre du printemps des poètes, proposition animée par André Morel et ses amis : Anny Cat, Gisèle Roman et Jo Pacini. Jeudi 14 mars. 19h. Entrée libre. Durée 1h. Cloître Saint-Louis.
Exposition du 5 au 28 mars. De 14h à 18h. Entrée libre. Du mardi au dimanche. Cloître Saint-Louis. 20 rue du Portail Boquier. Avignon.
L’Isle-sur-la-Sorgue, La Villa Datris propose ‘Faire corps’
Victime de son succès avec près de 4 000 visiteurs en un peu plus de deux mois, l’exposition ‘Ce que disent les plantes’, qui devient le plus grand succès du Grenier à sel, lieu d’art contemporain à Avignon, est prolongée jusqu’au mercredi 17 janvier.
Cette exposition propose un parcours autour de trois thèmes entremêlés : célébrer, conserver, recréer. Ces derniers sont exprimés à travers divers supports tels que le dessin, la projection vidéo, la sculpture, la peinture algorithmique, des installations génératives et interactives, ou encore l’animation en réalité virtuelle.
De plus, un atelier dédié aux enfants de 7 à 11 ans sera organisé le samedi 13 janvier de 10h à 12h30, durant lequel ils seront invités à imaginer et fabriquer un herbier hybride, constitué de plantes réelles qu’ils auront apporté et de plantes créées par une intelligence artificielle. L’atelier est au tarif de 12€ par enfant. Les réservations se font au 04 32 74 05 31.
Exposition accessible du mardi au samedi de 14h à 18h. Nocturne jusqu’à 21h le mardi 16 janvier. 2 rue du rempart Saint-Lazare. Avignon.
V.A.
L’Isle-sur-la-Sorgue, La Villa Datris propose ‘Faire corps’
Peintres, plasticiens, sculpteurs, mosaïstes, photographes venus de tout l’hexagone et de l’étranger exposeront à Avignon. Aquarelles, huiles et acryliques, collages, céramiques et raku, sculptures en terre, en pierre, en marbre, en bois, en métal, en bronze, en matériaux composites et de récupération, photographies et art numérique sont autant de techniques qui seront présentées sur le Siac.
Les exposants, tous artistes professionnels, retenus par un Comité de sélection, jouent le jeu du dialogue, de l’échange et de la discussion avec les visiteurs pour faire partager leur passion et leur savoir-faire.
Ce salon est l’occasion de rencontrer le créateur des œuvres qui interpellent, touchent ou plaisent au public. Commencer une collection ou l’enrichir, décorer son intérieur ou ses locaux d’entreprise, céder à un coup de cœur et se faire plaisir, sont autant de raisons qui motivent la visite du Siac Avignon.
Cette manifestation est née à Marseille, de la rencontre amicale d’un artiste peintre, d’un sculpteur et d’Eve Genre, anciennement galeriste à Marseille. Ces deux artistes professionnels demeurant dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur s’étonnaient qu’aucun Salon d’importance ne fût consacré à l’art d’aujourd’hui dans la région marseillaise. C’est ainsi qu’a été créé le Salon International de l’Art Contemporain, SIAC, en 2001 à Marseille, pour permettre aux artistes de rencontrer le public méditerranéen.
De la figuration à l’abstraction, du pop art à l’art singulier… l’huile, l’acrylique, l’aquarelle, les collages… côtoient le bronze, la pierre, le bois, le métal, la terre, les matériaux composites… et s’allient à la photographie, pour créer un univers foisonnant de couleurs, de textures et de matières qui, au détour des allées, surprend le public. La diversité des styles et des réalisations révèle l’intérêt du salon
En chiffres 128 exposants dont 127 artistes (peintres, plasticiens, sculpteurs, mosaïstes, photographes) et 1 professionnel de l’art ; Le géant des Beaux Arts ; ARTS 23 ; départements français présents : Alpes-Maritimes, Aube, Aveyron, Bas-Rhin, Bouches-du-Rhône, Cantal, Charente, Dordogne, Doubs, Drôme, Essonne, Gard, Haut-Rhin, Hauts-de-Seine, Haute-Savoie, Hérault, Isère, Marne, Nièvre, Rhône, Tarn, Var, Vaucluse ; 9 nationalités représentées : Allemagne, Espagne, France, Pays-Bas, Portugal, Principauté d’Andorre, Royaume Uni, Suisse, Zimbabwe ;122 stands ; 2 500 m² de surface d’exposition.
Demain Les rendez-vous du vendredi 13 octobre : à partir de 10h30, inauguration officielle, en présence des élus et des personnalités invités. De 10h à 22h, vernissage individuel des artistes sur leur stand à l’occasion de la nocturne.
Les infos pratiques Lieu : Parc des Expos. Hall A – Avignon. Sur le Salon / Espace restauration/brasserie sans interruption. Parking gratuit sur le site.
Dates et horaires Vendredi 13 octobre de 10h à 22h en nocturne ; Samedi 14 octobre de 10h à 20h ; Dimanche 15 octobre de 10h à 19h.
Tarifs Tarif normal : 10 € / 15 € avec le catalogue ; Tarif réduit (étudiant, handicapé) : 7 € / 11 € avec catalogue ; Tarif groupe (min. 10 pers.) par personne : 7 € / 11 € avec catalogue ; Catalogue à la vente : 10 € ; Gratuit pour les enfants de moins de 12 ans accompagnés.
L’Isle-sur-la-Sorgue, La Villa Datris propose ‘Faire corps’
Mouvement et lumière #2 s’épanouit à la Fondation Datris, 10 ans après sa 1e édition. Une exposition exceptionnelle qui réunit les maitres de l’art cinétique, des œuvres dont certaines parties sont en mouvement via le vent, le soleil, un moteur, ou une personne. On y célèbre également les 100 ans de la naissance de Jesus Rafael Soto.En tout ? 81 œuvres de 60 artistes nationaux et internationaux y sont exposésjusqu’au 1er novembre. Courrez vivre cette fabuleuse exposition.
10 ans après sa première exposition ‘Mouvement et lumière’ en 2012 la Villa Datris propose ‘Mouvement et lumière 2023’ « que l’on devrait d’ailleurs appeler ‘Mouvement, lumière et couleurs’ », sourit Danièle Marcovici, la maitresse des lieux. Un exposition de haute facture qui s’épanouit sur plusieurs niveaux, depuis le sous-sol jusqu’au fait de la maison, pour voyager au gré de 81 œuvres et du pouvoir créateur de 60 artistes nationaux et internationaux.
Villa Datris La Villa Datris ainsi nommée –issue de l’acronyme de Danièle et Tristan Fourtine- «offre une revisite actualisée de ‘Mouvement et Lumière 2012, qui était l’expression d’une intense passion pour l’abstraction, le cubisme et l’art cinétique partagée avec Tristan Fourtine, mon compagnon, à travers nos choix artistiques. Avec son œil d’architecte, il était réceptif à la justesse de la forme, à l’espace en 3 dimensions, à la perception de la lumière, si fondamentale dans son métier,» relate Danièle Marcovici, présidente directrice-générale du groupe Raja qui se place comme la 10e femme la plus riche de France en 2022 et leader européen de l’emballage.»
Cette nouvelle édition «Cette nouvelle édition réunit un ensemble d’œuvres et d’artistes historiques, pour lesquels j’éprouve admiration et attachement, et s’ouvre à de nouveaux artistes, héritiers des maîtres de l’art cinétique, utilisant les outils contemporains au service de leurs créations.»
Les artistes «Les femmes sont très présentes, tant du côté des historiques qui ont brillé lors de la dernière biennale de Venise telles que Marina Apollonio et Grazia Varisco, que des plus contemporaines comme Andrea Bowers et Jenny Holzer. Nous rendons un vibrant hommage à Jesús Rafael Soto pour célébrer les 100 ans de sa naissance. Une surprenante scénographie vous fera découvrir Julio Le Parc dans un univers immersif, une installation hypnotique de Manuel Mérida et deux œuvres captivantes d’Elias Crespin qui fascinait Tristan par la subtilité de l’alliance entre technologie et poésie,» conclut Danièle Marcovici.
Un lieu intemporel Ancienne propriété de Michel Biehn antiquaire et écrivain, cette grande demeure provençale construite en 1870, établie en bord de Sorgue, allait devenir, dès 2011, l’un des hauts lieux de l’art contemporain. Acquise en 2010 par Danièle Marcovici et son compagnon Tristan Fourtine, la Villa Datris propose, depuis 2011, date de son ouverture au public, une découverte de l’art contemporain, via une exposition annuelle, également en lien avec un 2e lieu historique de l’entreprise Raja devenu espace d’exposition : l’espace Monte Cristo dans le 20e arrondissement de Paris, en plein cœur du quartier du Père Lachaise.
Depuis son ouverture, la demeure de l’Isle-sur-la-Sorgue a accueilli les œuvres de plus de 800 artistes et reçu plus de 400 000 visiteurs. Si l’exposition s’étend du sous-sol au plafond, formes, couleurs, ingénierie, et géométrie déploient leurs savoirs au gré d’œuvres aussi fascinantes qu’hypnotiques, tandis que les jardins donnent une autre respiration avec des sculptures d’Hanna Roeckle aux couleurs saturées et éclatantes, le mobilier urbain détourné et plein d’humour de Jeppe Hein et, entre-autre, l’incroyable sculpture en mouvement conçue à partir d’onyx, de Gabriel Sobin.
Les interviews
Danièle Moscovici, fondatrice de Villa Datris «Notre regard change au fur et à mesure de l’observation de l’œuvre. Si les objets sont mobiles, nous aussi nous devons l’être, pour acquérir cette perception changeante des œuvres. C’est très joueur comme exposition. C’est un peu comme le mouvement perpétuel de la vie, et la lumière est ce vers quoi nous tendons. Tout cela représente la symbolique de la vie.»
«J’avais envie de faire une exposition jubilatoire. Que le grand public montre un enthousiasme pour cet espace proactif, que tout le monde perçoive des émotions selon les œuvres, les espaces immersifs. Que les visiteurs déambulent dans le parc et à l’intérieur de la villa Datris au gré des installations, s’arrêtant sur les œuvres de Mérida qui réclament une posture de contemplation ; Les œuvres d’Helias Crespin qui sont tout à fait hypnotiques.»
«A chaque exposition nous nous attachons à expliquer la démarche artistique, parfois sociétale des artistes, qui peuvent accrocher les visiteurs. Il est important pour nous d’être un lieu où l’on essaie de prendre son temps pour percevoir et ressentir. Il est primordial d’aller de l’avant, d’aller vers les autres. J’ai beaucoup d’admiration pour les artistes.»
«Dans les années 1970, je faisais partie d’une Maison de la jeunesse et de la culture-Théâtre des deux portes à la Porte de Bagnolet, quartier très populaire. Je fréquentais des danseurs, des comédiens de théâtre. J’étais déjà très militante et féministe. On s’est fait virer par la Ville de Paris. Nous n’étions pas de la même obédience. Puis je me suis mis à diriger l’entreprise familiale.»
«Raja est devenue une entreprise internationale parce que j’étais très européenne et que je voyageais beaucoup. Je voulais que des personnes de toutes les nationalités travaillent ensemble. J’ai œuvré à ma propre construction européenne. Aujourd’hui ? Raja ce sont 4 500 collaborateurs dans 20 pays, 1 milliard 720M€ de chiffre d’affaires. Ma mère était l’âme entrepreneuse et moi je me suis prise au jeu du développement de l’entreprise d’abord en France et, dans les années 1991, à l’international, au moment où les frontières se sont ouvertes. J’avais la vision qu’il ne fallait pas rester franco-français. »
«Le succès ? Je le dois à mes convictions comme l’écoute de mes clients, la qualité du service, à l’innovation produit, à un ensemble de valeurs. Et aussi à mon talent et celui de mes équipes, je n’ai pas envie d’être modeste (rires). Est-ce que je lève le pied ? Un peu, (silence) mais pas tant que çà. Je suis au bureau tous les jours sauf lorsque je visite un atelier d’artiste, où quand je vais à Bâle ou dans les expositions.»
Les artistes pourvoyeurs du monde du futur ? «Je crois beaucoup à l’éducation et à la culture pour tous, à la culture populaire. Lorsque nous avons acquis cette maison avec Tristan, c’était justement pour démocratiser l’art et la sculpture contemporaine, ce qui n’est pas une démarche lointaine de la Maison de Jeunes et de la Culture de l’après Mai 68, dans laquelle j’étais engagée. D’ailleurs ma première exposition a été ‘Sculptrices’, exposition féministe.»
Stéphane Baumet, directeur de la Villa Datris «Ce qui nous a intéressés ? Faire une exposition sur des sujets qu’abordent actuellement les artistes contemporains que n’abordaient pas forcément les artistes historiques des pièces produites il y a 30, 40, et 50 ans en arrière. Nous avons ouvert notre champ de recherche sur les data days, l’environnement, la nature avec plusieurs exemples d’artistes âgés de 30 à 45 ans, qui sont dans ce mouvement. Andréa Bowers est aussi une artiste féministe qui aborde des problématiques environnementale, de migration, sujets qui ont existé de tout temps mais que les artistes mettent actuellement très en exergue.»
Gabriel Sobin «Mon travail sur la pierre est très physique, soustractif puisque j’enlève de la matière. Il s’agit, ici, d’onyx venu d’Iran, une pierre très dense, assez homogène. Je me fournis, la plupart du temps, aux carrières de Carrare, au nord-ouest de la Toscane, qui importent du monde entier. Il est le seul lieu qui compte le plus de variétés de pierres du monde entier : onyx, granites, grès, marbres, albâtres… Les carrières de Carrares sont le plus grand marché au monde de la pierre. C’est à 7 heures de Lacoste où je vis et où se trouve mon atelier. Je prends mon pick-up, et je charge mes trouvailles en une journée.»
Mes clients ? «Ce sont des collectionneurs américains, français, allemands, qui me connaissent depuis un certain temps, qui me retrouvent au fil des expositions… Pourquoi je fabrique des éoliennes depuis 25 ans ? Parce que j’ai grandi dans le vent, en pleine face nord. Il fallait que je fasse quelque chose avec cet élément si impressionnant, saoulant parfois, c’était ma façon d’être créatif avec cette puissance incroyable. »
Comment je travaille ? «Avec des disques diamant. La modernité ? Ce se sont ces coupes en S façonnées par des câbles reliées à des machines qui tournent à vive allure avec de l’eau, via un programme autocade, ce qui permet les coupes en courbes, en lignes droites… C’est passionnant parce que cela donne moins de travail et surtout l’on gaspille moins de cette matière première précieuse. Au départ ? Il s’agit d’un bloc d’onyx, un parallélépipède rectangle d’entre 100 à 150 millions d’années et dont les trois quart vont disparaitre. Pour concevoir mes œuvres ? Je créé des gabarits très précis, prenant en compte le poids de l’onyx. C’est technique et en même temps un luxe de travailler de telles matières, car je touche à la mémoire de la planète.»
D’où vient l’inspiration ? «Du vent, comme je l’ai mentionné, puisque j’ai baigné dedans puis de l’Égypte que j’ai découverte à 25 ans. Ce qui m’interpelle ? Il y a plus de 5 000 ans, cette civilisation fascinante avait une connaissance de ce que nous ne savons toujours pas faire aujourd’hui. C’est là que je me suis dit : tout est possible ! C’est aussi à partir de cet instant que je me suis mis à faire des éoliennes. Pourquoi ne pas faire tourner la pierre avec le vent ?»
Gabriel Sobin présente Akh, -qui signifie, en hiéroglyphe : lumineux, transfiguré, lié aux principes de puissance créatrice. Une sculpture éolienne en onyx venu d’Iran. «Elle incarne l’aspect solaire et lumineux du minéral. C’est une célébration des origines, du vent, des planètes, de la terre et des roches qui nous apparaissent fixes et immuables, mais sont en réalité en constante mutation à une échelle spatio-temporelle qui nous échappe.»
Julio Le Parc La Sphère bleue de Julio Le Parc trône dans une pièce de l’entrée, dévolue au noir absolu, faisait comme naitre cette sphère bleue de plus de 365cmx230x230cm. Elle est faite de plexiglas translucide, de fils d’acier et d’aluminium et semble tout droit extraite du cosmos. Couleur, lumière, transparence, mouvement, tout est dit. Face à cet astéroïde parfait, plongé dans l’obscurité, l’on se sent à la fois petit et immense, contemplant le rêve d’être comme englouti et existant dans le Cosmos, un espace sans bruit, où toutes les dimensions se rejoignent.
Venir en France pour rencontrer l’avant-garde «L’art est entré dans ma vie tout petit, commence Julio Le Parc. J’avais depuis le plus jeune âge des facilités pour dessiner. Dès l’adolescence ma mère m’a orienté vers les Beaux-Arts. J’ai toujours su que je serais artiste. Je travaillais en journée dans une usine de maroquinerie pour la fabrique de sacs, de gants et accessoires de mode pour femme, et le soir j’allais au cours des Beaux-Arts. Le fait de gagner des prix très jeune, dès l’âge de 15 ans, a été très stimulant.»
Faire sécession pour faire progresser l’art «Également, avec un groupe d’étudiants, nous nous sommes rebellés contre l’enseignement que nous jugions trop académique et avons occupés les lieux. Lorsque le directeur nous a demandé de partir, nous n’avons pas cédé. Ce mouvement collectif a permis d’ouvrir l’académie à d’autres jeunes peintres, à renouveler les professeurs et leur enseignement. Place était faite à l’avant-garde.»
Le talent récompensé «Certains de nos professeurs venaient en France et, à leur retour, nous rapportaient leurs expériences. Et puis, un jour, j’ai pu gagner une bourse, dans la catégorie artiste plasticien, qui permettait de venir, à mon tour en France. C’était une immense chance car il n’y avait qu’une seule bourse pour tout le pays, par catégorie d’art. Celle-ci était d’habitude, dévolue aux artistes déjà connus et moi qui ne l’étais pas encore, l’avais obtenue.»
Ce qui s’est passé pour moi ? «Pour la première fois de ma vie, j’avais 30 ans, je pouvais disposer de 24h par jour à pour faire mon travail. Je dormais à peine, mangeais au restaurant universitaire et je vivais dans une toute petite chambre d’hôtel. Je n’avais pas d’argent pour acheter de matériaux, alors je me fournissais en petits cartons, crayons, en encre de Chine. Mon capital c’était mon temps.»
Je travaillais avec quelques amis. «Ce qui m’a marqué ? J’avais un ami qui était arrivé peu avant moi en France. Il passait son temps à dormir. Il me disait qu’il avait des idées extraordinaires et que dès qu’il serait riche, il travaillerait. Je lui répondais nous n’avons rien mais pourtant nous ne cessions de travailler. Je lui disais de ne pas gâcher son temps. Puis il épousa une femme riche et ne fit rien de son talent. Nous, nous faisions avec ce que nous avions, nous travaillions pour changer, petit à petit, notre situation. Puis nous avons rencontré d’autres artistes.»
Ce que je veux que l’on voit de moi ? «Ce que je veux que l’on voit de moi, au-delà de ce que j’ai fait ? Une attitude, un comportement, une posture de réflexion qui passe par des projets, des dessins, des confrontations, la production d’expériences qui aboutissaient ou non. L’essentiel de ma vie ? Avoir toujours été en recherche. J’ai fait ce que je voulais faire. Il y a des artistes qui travaillent sur un ou quelques thèmes toute leur vie, moi j’ai voulu tout explorer, aller au-delà. Il fallait accepter que ces expériences donnent du fruit, d’autre fois pas. Expositions, critiques d’art, je ne me suis jamais laissé entamer par quoi que ce soit. Je voulais explorer, mener mes recherches, c’est la seule aptitude que je souhaitais développer. J’ai remarqué que j’avais toujours eu beaucoup de chance dans ma vie.»
Hanna Roeckle Native du Lichtenstein Hanna Roeckle conçoit des polyèdres peints à la laque automobile, associant sculpture, peinture et design. Elle travaille particulièrement sur le corps, l’espace, la transparence et l’opacité. L’objet est aussi image, couleurs. « Ici ce n’est pas la sculpture qui se meut mais l’homme qui découvre, à chaque pas, de nouvelles formes et d’invisibles vagues qui voguent au gré de changeantes couleurs, des ombres et des lumières du jardin,» se plait à dire Hanna Roeckle. Ses monolithes iridescents, faits de plastique renforcés à la fibre de verre, semblent des gemmes sortis de terre, arborant des surfaces laquées aux couleurs changeantes, attirant le promeneur, pour mieux le questionner entre nature et industrialisation, surface et espace.
En savoir plus sur Raja L’entreprise Raja a été créée, au sortir de la guerre, en 1954, par deux amies Rachel Marcovici et Janine Rocher. Leur marotte ? Acheter des cartons usagers pour les revendre à prix cassés aux entreprises. En 1962, à 16 ans, Danièle rejoint l’entreprise familiale en tant que commerciale pour devenir, en 1978, directrice commerciale puis présidente directrice-générale en 1982. Très à l’écoute des tendances et des innovations, elle se lance dans la VAD (Vente à distance) avec la parution de son 1er catalogue en 1975, « pour couvrir un plus large territoire ». Depuis 1980, l’entreprise connaît un essor considérable, multipliant entre 1983 et 1992 son chiffre d’affaires par 5. Ouverte à la croissance organique et externe, l’entreprise est présente dans une vingtaine de pays et continue sa progression grâce à l’essor de la vente en ligne.
Les infos pratiques Exposition Mouvement et lumière #2. Jusqu’au 11 novembre 2023. Villa Datris. 7, avenue des Quatre otages à l’Isle-sur-la-Sorgue. 04 90 95 23 70 .Entrée libre .info@fondationvilladatris.com Les horaires : en juin, du mercredi au samedi de 11h à 13h et de 14h à 18h, le dimanche ouvert non-stop. En juillet août ,tous les jours sauf le mardi, de 10h à 13h et de 14h à 19h, le dimanche ouvert en continu. En septembre et octobre,du mercredi au samedi de 11h à 13h et de 14h à 18h, dimanche ouvert en continu. Ouvert en continu les jours fériés. Lieu accessible aux personnes à mobilité réduite. Visites guidées, réservation conseillée, les samedis à 16h et les dimanches à 11h,e n juillet et août les vendredis, samedis à 16h et dimanches à 11h. Visites de groupes uniquement sur rendez-vous. mediation@fondationvilladatris.com Visites scolaires. Entrée libre auprès de Fanny Vouland f.vouland@fondationvilladatris.com Toutes les informations ici.
La fondation Raja-Danièle Marcovici ‘Agir pour les femmes’ La Fondation Raja-Danièle Marcovici a vu le jour à l’initiative de Danièle Kapel-Marcovici, Présidente Directrice Générale du Groupe Raja. Depuis sa création en 2006, sous l’égide de la Fondation de France, elle œuvre pour l’émancipation des femmes en France et dans le monde. La fondation s’incarne à travers trois missions : le soutien à l’émancipation des femmes ; Témoigner et sensibiliser et la Mobilisation des collaborateurs Raja.
Concrètement En 2022, la fondation Raja-Danièle Marcovici a financé 110 projets en France et dans le monde. Concrètement, cela représente 8 494 jeunes filles scolarisées, 6 949 femmes soutenues dans leurs actions en faveur de la planète, 880 formations professionnelles ou aides à l’emploi dispensées. Retrouvez le rapport d’activités ici.
L’Isle-sur-la-Sorgue, La Villa Datris propose ‘Faire corps’
François Quintin va prendre la direction de la Collection Lambert à partir du mois de septembre prochain. Celui qui est actuellement délégué aux arts visuels à la Direction générale de la création artistique (DGCA) du ministère de la culture depuis 2020 succèdera à Alain Lombard en poste depuis février 2018 à la tête de ce musée d’art contemporain situé dans l’intra-muros d’Avignon. « François Quintin a été nommé par le conseil d’administration de la Collection et avec l’agrément de la ministre de la Culture, conformément à la procédure prévue pour les Centres d’art d’intérêt national, après un appel à projet », explique Jean-Luc Choplin, président du conseil d’administration de la Collection. Avant son poste actuel, le futur directeur né en 1967 a été notamment directeur délégué de la Fondation d’entreprise Lafayette anticipations de 2011 à 2019 et le directeur du FRAC Champagne-Ardenne de 2001 à 2007.
Le projet phare d’Avignon Capitale européenne de la culture La Collection lambert a vu le jour suite à une donation du galeriste et marchand d’art Yvon Lambert. A la fin des années 1990, ce dernier avait souhaité ouvrir sa collection personnelle au grand public. Après un projet avorté de création d’un musée à Montpellier, c’est finalement à Avignon que la Collection ouvrira ses portes en juillet 2000, année où la cité des papes avait été désignée ‘Capitale européenne de la culture’. Au départ prêté pour 20 ans, le fond du collectionneur est composé de près de 560 œuvres majeures de la seconde moitié du XXe siècle et du début du XXIe siècle avec des artistes comme Daniel Buren, Cy Twombly, Sol LeWitt, Jean-Michel Basquiat, Robert Ryman, Andres Serrano, Carl Andre, Douglas Gordon, Nan Goldin…
La plus importante donation à l’Etat depuis plus d’un siècle En 2008, Yvon Lambert annonce officiellement qu’il souhaite faire don de sa collection. Un projet entériné en novembre 2011 avec la donation des œuvres à l’Etat français inaliénables à l’hôtel de Caumont. Estimée à 97M€, il s’agit de la plus importante donation faite à l’Etat depuis 1906. Aujourd’hui, grâce aux nombreux dépôts qui s’ajoutent, la Collection Lambert dispose d’environ 2 000 œuvres à présenter sur les 4 000 m2 des hôtels particuliers de Caumont et de Montfaucon. L’ensemble de la collection est assurée pour un montant de 200M€.
L.G.
L’Isle-sur-la-Sorgue, La Villa Datris propose ‘Faire corps’
La traditionnelle exposition d’Art Contemporain s’expose au Cloître Saint Louis d’Avignon jusqu’au 26 mars.Comme chaque printemps, la Maison des Arts Contemporains d’Avignon (MAC’A) investit cet espace très prisé d’Avignon.
Pour cette 28e édition, fidèle à son rôle de révélateur de talents, l’association met en lumière de jeunes artistes, pour promouvoir l’art contemporain. Il n’y a pas que la volonté de soutenir des artistes locaux – ni masculins exclusivement- mais il se trouve que les 5 artistes choisis parmi la douzaine de « prétendants » sont tous de la région Sud (Marseille, Montpellier et Toulouse) et parmi eux, 2 ont fait leurs études au Lycée Aubanel d’Avignon. Ils sont tous issus d’ Ecole d’Art alors que ce n’est pas une obligation.
La MAC’A ? Depuis 1995, la MAC’A l’ association loi 1901 MAC’A, participe activement à la promotion, auprès du grand public, de l’art contemporain souvent jugé impénétrable, énigmatique voire dérangeant. L’association compte près de 90 adhérents et plus de 400 sympathisants qui participent chaque année à une ou plusieurs des différentes activités proposées. Elle facilite ainsi les échanges tant au niveau de la découverte que de la compréhension des créations artistiques contemporaines. A ce titre, elle organise notamment des visites commentées de musées, d’expositions, voire de biennales, ainsi que des découvertes d’ateliers d’artistes, des conférences et autres activités toujours autour de l’art contemporain.
Comment sont choisis les artistes exposés ? « Nous sommes 12 au Conseil d’Administration de la MAC’A, tous passionnés d’Art Contemporain. Chacun apporte une idée, un thème. Le mot «jeune» a émergé. L’année dernière le thème était «Elles» , une autre année «la sculpture dans tous ses états». Quand on est d’accord sur le thème, on ne fait pas un appel à candidature. On va chercher l’artiste, on fait des propositions de noms. La jeunesse était cette année une évidence mais avec «Emergence» on questionne aussi les nouvelles formes artistiques, les nouveaux intérêts (la nature, l’écologie) et on se pose aussi la question : Que sont ils devenus après leurs études artistiques ? »
«Emergence» ou comment mettre en lumière 5 jeunes artistes Ils seront cinq à exposer leurs œuvres sur les trois niveaux de ce lieu prestigieux qu’est le Cloître Saint-Louis : Romain Lortal de Toulouse, Pablo Rigault-Béligand , Kent Robinson et Cyprien Schaffner de Marseille et Paul Rousseau de Montpellier. Début de la visite débute au rez-de-chaussée à gauche dans la cour et se poursuit de au 1er et au 2e étage. Toutes les œuvres sont à la vente.
Cinq garçons dans le vent…..de recherches artistiques et de questionnements
Romain Lortal, de la bombe au pinceau Romain Lortal, doyen de cette exposition (34 ans !) réside et travaille à Toulouse. Il œuvre depuis plus de 20 ans dans le graffiti et le street art mais désormais il est peintre sur toiles. Il va investir tout le rez-de-chaussée du Cloître en créant des anamorphoses (un peu comme les mobiles de Calder) et nous proposer une installation étonnante.
Kent Robinson, plasticien et calligraphe Kent Robinson réside et travaille à Marseille. Il a inventé un nouvel alphabet ‘Le cyrillatin’ mélange de latin et de russe. Il nous propose au premier étage, une installation éphémère au sol, des lettres en relief en plâtre. La première phrase du Petit Prince de Saint Exupéry sera également à décrypter avec un mode opératoire fourni !
Paul Rousseau, graphiste de formation Paul Rousseau réside et finit ses études aux Beaux Arts de Montpellier. Il vient du monde de la BD et s’en inspire. Il fait sur du bois des BD au feutre. Cette année, il s’est inspiré d’Astérix le Gaulois et nous présente quelques bulles. Avec des matériaux de récupération, il crée également des personnages hybrides qui accompagneront le visiteur.
Pablo Rigault-Béligand, photographe Pablo Rigault-Béligand réside et travaille à Marseille. Il est photographe et ses photos très architecturales, très graphiques, aux contrastes extraordinaires seront exposées au 2e étage du Cloître. Il arrive à mettre en valeur l’inutile. Les 8 tableaux qu’il propose seront des surprises car ce sont toutes des nouveautés.
Cyprien Schaffner, spécialiste du pigment naturel et sculpteur Il réside et travaille à Marseille. Il peint sur des tissus qu’il tend sur des armatures en fer. Il ne peint qu’avec des pigments, proposant ainsi des paysages. C’est donc un peintre figuratif qui aime collecter les matériaux sur le terrain. Il nous présente également une vidéo, concert de flûte en bois.
Restitution d’atelier Paul Rousseau et Cyprien Schaffner, anciens élèves d’Aubanel, ont répondu présents pour animer un atelier avec les élèves de l’option arts plastiques du lycée Aubanel. Les travaux seront exposés dans les sas des espaces de l’exposition.
Des visites guidées Une des missions de l’association est aussi de sensibiliser les enfants à l’art. C’est pourquoi la MAC’A invite les professeurs d’Arts plastiques des établissements d’enseignement d’Avignon à venir à l’exposition avec leurs élèves. Ils y sont accueillis et guidés par une conteuse qui leur propose une rencontre avec l’art, pleine de magie. Avec la même volonté d’ouverture, la MAC’A accueille des adultes membres d’associations de solidarité qui, cette fois, seront accompagnés par des médiateurs-trices ou des membres actifs de la MAC’A.
Et animées Des visites guidées seront animées par Candice Carpentier, élève de l’Ecole Supérieure d’Art d’Avignon (ESAA) pour assurer la médiation, expliquer la démarche de l’artiste afin de comprendre le processus de création. Chaque visite durera 1h15 et aura lieu tous les samedi et dimanche à 14h30.
Les infos pratiques Samedi 11, 18, 25 mars.14h30. Dimanche 12, 19 et 26 mars. 14h30. Emergence. Jusqu’au 26 mars. Du mardi au dimanche. 14h à 18h. Espace du Cloître Saint-Louis, 20, rue du Portail Boquier. Avignon. m.a.c.avignon@gmail.com Site et blog MAC’A : www.mac-a.org
L’Isle-sur-la-Sorgue, La Villa Datris propose ‘Faire corps’
La fondation d’entreprise Blachère illumination, entreprise de 400 employés dans le monde basée à Apt, expose dès le 19 janvier, jour de vernissage, les créations de 21 artistes en résidence à Apt et à Ngaparou au Sénégal.
Une nouvelle exposition renforçant le lien entre Europe et Afrique Au cœur des deux résidences, des ateliers adaptés sont mis à disposition pour permettre une création libre aux artistes. Celle basée à Ngaparou est encadrée par un artiste sénégalais et un galeriste européen, Jean-Paul Blachère ne manque pas d’y être souvent présent.
Ainsi, Ngaparou 3 existe et sera exposé au centre d’art de la fondation du 19 janvier au 29 avril 2023. En tout, seront exposées les œuvres des 21 artistes répartis dans la résidence de création de notre département provençal à Apt et dans celle face à l’Océan Atlantique à Ngaparou au Sénégal.
Le produit de créations en résidences Depuis 20 ans, les résidences existent au sein de la fondation et ce sont 500 artistes qui ont pu y créer. Les résidences de création sont un point majeur dans la fondation Blachère qui soutient la création africaine et européenne et le lien artistique entre les deux continents. Aucune thématique ou commande ne sont imposées laissant ainsi une place libre à l’imagination créatrice des artistes aux différentes nationalités européennes et africaines où toutes les techniques artistiques sont confondues. Ceci a permis à 47 expositions d’avoir lieu au centre d’art, et bientôt 48.
Vernissage le 19 janvier à partir de 18h30 et exposition du 19 janvier au 29 avril 2023, 384 avenue des argiles, ZI les Bourgignons, Apt.