Les Rafale atterrissent à la base aérienne 115 d’Orange
Le Mirage 2000 C RDi, après 34 ans de service et 235 000 heures de vol, a tiré sa révérence et a quitté la base aérienne 115 d’Orange-Caritat en 2022. L’arrivée du Rafale avait alors été annoncée pour l’été 2024. Le moment tant attendu est arrivé. Les Rafale de l’Escadron de chasse 1/5 Vendée arriveront ce jeudi 18 juillet.
Ce jeudi 18 juillet dans l’après-midi, une nouvelle unité opérationnelle équipée d’avions de chasse Rafale sera inaugurée par le chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace, le général d’armée aérienne Stéphane Mille, sur la base aérienne 115 d’Orange. Créée en 1949 puis dissoute en 1995, la 5e escadre de chasse sera recréée et l’escadron 1/5 Vendée, qui y est rattaché, sera réactivé après 17 ans d’inactivité.
« Leur histoire, indissociable de celle de la BA115, est imprégnée des valeurs fondamentales qui ont guidé ses membres à travers les décennies, forgeant un engagement indéfectible envers la France », affirme le site internet de la BA 115 consacré à cet événement. Les aviateurs et la vingtaine de Rafale de l’escadron de chasse 1/5 Vendée assureront des missions conventionnelles telles que la protection du territoire national, ainsi que l’intervention en temps de crise. 1 900 militaires seront stationnés à la BA 115 dès 2025 pour atteindre 2 100 à l’horizon 2030 lorsqu’un second escadron de chasse Rafale sera activé.
Une modernisation de la base
Pour accueillir les Rafale, la BA 115 a modernisé sa plateforme aéroportuaire. 174M€ ont été investis pour la construction de plusieurs infrastructures dont :
un bâtiment de 14 000 m2 regroupant l’escadre et son escadron de soutien technique (ESTA)
un bâtiment de 2 319 m2 dédié à la maintenance des réacteurs des Rafale sous l’égide du Service industriel de l’aéronautique (SIAé, dépendant de l’état- major de l’armée de l’Air et de l’Espace) ;
la reconstruction et l’agrandissement du bâtiment accueillant les simulateurs de vol Rafale
la rénovation des zones d’alerte de la permanence opérationnelle ainsi que de 35 hectares d’aires aéronautiques
23 mois de travaux ont été nécessaires pour réaliser ces améliorations. D’autres investissements et travaux sont prévus jusqu’en 2026. « Nous avons réussi à tenir des délais très contraints pour une livraison des infrastructures dès cet été, explique Joseph Warnier de Wailly, chef de projet à l’Établissement du service d’infrastructure de la Défense de Lyon. Et ce, grâce à une forte mobilisation des équipes sur le chantier, lequel a été mené tout en maintenant une activité en liaison permanente avec la base aérienne 115. Nous sommes très fiers aujourd’hui, de contribuer à cette montée en puissance de l’Armée de l’Air et de l’Espace, qui plus est, dans un contexte stratégique de réarmement. »
Un plan d’exposition au bruit révisé
Avec l’arrivée du Rafale vient la révision du plan d’exposition au bruit, qui concernes les communes de Camaret-sur-Aigues, Courthézon, Jonquières, Orange, Sérignan-du-Comtat et Uchaux. Ce plan limite les constructions sur un total de 3 300 hectares, majoritairement agricoles et très peu urbanisés, soit 50 % de plus que celui de 1985 précédemment en vigueur.
Malgré les restrictions de construction engendrées par le nouveau plan, la population a augmenté entre 2008 et 2018 dans les communes concernées (+ 1,2 % par an en moyenne), mis à part à Orange, qui est la seule commune à avoir perdu de la population durant cette période.
Les Rafale atterrissent à la base aérienne 115 d’Orange
L’Armée de l’air de l’espace (AAE) vient d’annoncer que ce sont les Rafale de l’Escadron de chasse 1/5 Vendée qui rejoindront la Base aérienne 115 (BA 115) d’Orange-Caritat. C’est le jeudi 18 juillet que la cérémonie d’installation devrait se dérouler. Si l’arrivée du chasseur multi-rôle de Dassault avait déjà été annoncée pour cet été dans le ciel vauclusien, on ne connaissait cependant pas encore l’identité de l’escadron qui allait lui être associé.
Top Gun à la française Avec l’Escadron de chasse 1/5 Vendée, c’est un retour aux sources puisque cette unité avait été dissoute le 29 juin 2007 alors qu’elle était déjà affectée à la BA 115. L’escadron était alors doté de Mirage 2000 C RDI. Des avions qui avaient notamment été utilisés durant le tournage du film de Gérard Pirès ‘Les chevaliers du ciel’ avec Benoît Magimel et Clovis Cornillac.
Mais ces appareils ne sont pas contentés de jouer les ‘Top Gun à la française’ sur grand écran, puisqu’ils ont aussi participé à de nombreuses missions de police du ciel en France mais également en opérations extérieures au Tchad, au Koweït ou bien encore en Bosnie-Herzégovine. Sept des 12 Mirage de l’escadron ayant fini leur carrière au Brésil où ils ont été revendus d’occasion.
Crée en 1950, le 1/5 Vendée a successivement volé sur De Havilland Vampire, Mystère II (1957), Mystère IV (1958), Super Mystère B2 (1961), Mirage IIIC (1966), Mirage F1C (1975) avant d’être équipé de Mirage 2000 C RDI à partir de 1988.
Un appel aux anciens de la 5e A Orange, l’Escadron de chasse 1/5 sera rattaché à la 5e Escadre de chasse qui sera aussi mise à l’honneur lors de la cérémonie de juillet prochain. En effet, l’unité est également recréée à cette occasion par l’AAE. Dans ce cadre, l’Armée de l’air lance d’ailleurs un appel aux anciens de la 5e EC et de l’EC 1/5 Vendée afin qu’ils participent à l’événement. Pour rappel, la 5e escadre a vu le jour en 1945 à Salon-de-Provence avant d’être dissoute en 1995 à Orange.
Un second escadron de Rafale en 2028 ? « La 5e Escadre de chasse et l’Escadron de chasse 1/5 « Vendée » reprennent vie, portant les héritages de leurs ainés tout en étant équipés des technologies les plus avancées, avec le Rafale comme fer de lance, explique le site internet de la BA 115 consacré à cet événement. Leur histoire, indissociable de celle de la BA115, est imprégnée des valeurs fondamentales qui ont guidé ses membres à travers les décennies, forgeant un engagement indéfectible envers la France. »
Pour la suite, si on ne sait pas encore le nom du second escadron de Rafale affecté à la cité des princes, on sait toutefois que son arrivée est prévue vers 2028.
Les Rafale atterrissent à la base aérienne 115 d’Orange
La BA 115, Base aérienne-Caritat fait partie de la vie des riverains d’Orange et de ses voisins depuis 1939. C’est le carpentrassien Edouard Daladier, successivement maire, député, ministre et président du Conseil qui l’a inaugurée en 1939. Depuis, son ciel a vu les Fouga-Magister, Mystère, Jaguar, Mirage F1, III ou 2000 et les Alfajet de la Patrouille de France, basés à Salon de Provence, se déplacer en formation ‘Diamant’ ou ‘Cœur transpercé d’une flèche’ à l’occasion de défilés aériens de prestige que le monde entier nous envie.
Les Rafale remplaceront les Mirage en 2024 Le dernier avion de combat, le Mirage 2000C (RDI) a été retiré du service en juin dernier à Orange (après 34 ans de longs et loyaux services), à l’issue d’une cérémonie à laquelle assistaient des centaines de pilotes et mécaniciens, de leurs familles et amis et d’écoliers et collégiens venus des communes alentour. Il sera remplacé fin 2024 par le Rafale. En attendant, de lourds travaux sont en cours pour accueillir le nouvel avion de chasse de l’Armée de l’Air et propulser la BA 115 dans le XXIe siècle.
250M€ d’investissements D’ici 2026, ce sont 250M€ qui seront investis dans la modernisation des installations, un chantier programmé sur plusieurs tranches et sur environ 250 hectares sur les 371 que compte globalement la Base. Le Colonel Guillaume Deschamps qui est aux commandes depuis juillet 2022 supervise cette rénovation. “Il y a deux types de travaux, le vertical ‘bâtimentaire’ (les hangars, les ateliers moteurs à réaction, les immeubles de bureau, de simulateurs de vols, le mess des officiers) et l’horizontal (piste de décollage et atterrissage, voirie de roulement, réseaux souterrains, éclairage des balises lumineuses, aires de lavage, parkings, nouvelle piste d’athlétisme).”
Pour accueillir les deux escadrons de Rafale l’an prochain, le premier site militaire de Vaucluse va refaire le tarmac et la piste de 2 400 mètres. Le gros œuvre du mess de 3 400m2 est reconstruit, suivront les finitions intérieures (avec cuisine, café, restaurant, self-service, accueil VIP, bureaux, sanitaires, vestiaires) réalisées par Les Travaux du Midi. Ce sont eux qui ont démoli, déplombé et désamianté les locaux vétustes d’après-guerre.
Avec une totale préoccupation environnementale, un cadre paysager, un captage de la nappe phréatique, un dispositif de récupération de la chaleur, une centrale de traitement des flux d’air frais et d’air vicié, une pompe à chaleur pour limiter, par temps de canicule, la consommation d’énergie. Et c’est tout un écosystème qui s’organise autour.
3 000 emplois directs A commencer par le personnel, des effectifs qui dépassent les 3 000 emplois quand on recense les 1 750 militaires d’active, les 80 civils, les 200 réservistes, les pilotes de chasse et d’hélicoptères ‘Fennec’, les tireurs d’élite et les commandos de parachutistes qui viennent passer une à plusieurs semaines à Caritat pour s’entraîner. Sans oublier leurs familles, leurs enfants, ce qui fait grimper les chiffres à 5 000 personnes environ et induit crèches, écoles, parkings, logements, commerces, besoins de santé, de loisirs, de culture et donc retombées socio-économiques majeures.
La base reste opérationnelle malgré les chantiers Pendant la durée du chantier, la base conserve sa mission souveraine de veiller à la sûreté aérienne du territoire français et de sa population et de neutraliser toute intrusion aérienne ennemie ou dangereuse avec des avions et des pilotes de chasse de Saint-Dizier, Mont-de-Marsan et Orange. Ils sont en état d’alerte permanent et capables de décoller en quelques minutes pour dissuader, éventuellement par des tirs de semonces, tout aéronef de survoler les sites sensibles comme les centrales nucléaires, les aéroports, les ports, les zones industrielles classées ‘Seveso’ ou les barrages.
La BA 115, un sujet qui fait du bruit Un sujet, toutefois, électrise les relations entre la BA 115 et les riverains, le bruit induit par le décollage et l’atterrissage des avions de chasse pour leur entraînement. Dans le cadre de ‘La loi de programmation militaire 2019-2025’, une révision du PEB (Plan d’exposition au bruit) qui date de 1985 a été lancée. La méthode, initiée par la DGAC (Direction générale de l’aviation civile) fait apparaitre 3 zones soumises à des contraintes d’urbanisme et classées par zones d’exposition aux nuisances sonores.
A l’initiative de la Préfecture de Vaucluse, une commission consultative s’est réunie avec les élus, associations de défense des riverains et professionnels de l’aéronautique. Résultat : on est passé de 5 à 6 communes concernées (Camaret, Courthézon, Jonquières, Orange, Sérignan et désormais Uchaux). Ce périmètre de restrictions urbanistiques, fixé par arrêté préfectoral du 16 août 2022, est passé de 2 150 hectares impactés à 3 300ha et touche 3 850 habitants supplémentaires (+8%), mais ces zones sont majoritairement agricoles et peu urbanisées, donc peu habitées, est-il précisé dans le document.
10% de l’emploi local A la croisée des chemins, des autoroutes A7 et A9, du Rhône et du Ventoux, à la confluence de trois régions Sud-Occitanie-Auvergne Rhône Alpes, le Pays d’Orange possède cette pépite, la BA 115, qui concentre 10% de l’emploi local et bénéficie du prestige qui enveloppe ces héros, les pilotes de chasse (dont le nouveau succès du film ‘Top Gun, Maverick’ avec Tom Cruise ne devrait pas altérer l’image, bien au contraire !).
Deux espèces protégées sur le site de Caritat Enfin côté environnement, en collaboration avec le Conservatoire des espaces naturels et de la DREAL (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement), deux espèces protégées vivent sur la base : l’outarde canepetière, genre de poule-faisane qui dispose d’un refuge au milieu des hautes herbes qui bordent le tarmac et le crapaud calamite, un amphibien qui prospère en lisière des landes et mares de Caritat.
Le patron de la BA 115, le colonel Deschamps insiste “Nous vivons ici, en famille, nous faisons tout pour limiter les nuisances sonores, il en va de notre qualité de vie. Mais il en va aussi de notre sécurité à tous. Nos plans de vols sont draconiens. Nos pilotes doivent être opérationnels jour et nuit, avec toutes les menaces qui nous entourent et Orange est une incontournable sentinelle du ciel.”
Les Rafale atterrissent à la base aérienne 115 d’Orange
Après 34 ans de service et 235 000 heures de vol, le célèbre avion à aile delta de Dassault quitte le ciel de Vaucluse.
Emotion et fierté hier sur la base aérienne d’Orange qui avait invité 3 000 personnes, des civils, des militaires, mais aussi 500 enfants des écoles alentour à l’occasion du retrait de service de ces avions de chasse de légende basés dans les hangars depuis 1988.
De tous les combats Le Mirage C (pour chasse) RDi (pour radar doppler à impulsions) a combattu dans le Golfe Persique, pour l’opération « Daguet » dans les années 90 comme pour « Barkhane » au Sahel dans la dernière décennie, il a aussi été la vedette du film de Gérard Pirès avec Benoît Magimel et Clovis Cornillac tourné dans le ciel d’Orange en 2005. Jeudi après-midi, ils étaient tous là, les mécaniciens, les pilotes et les vétérans, leurs amis, leurs familles pour assister aux derniers vols de cet escadron de chasse. Ils se sont remémoré ce qu’était ce fleuron de l’Armée de l’Air, avec un radar embarqué qui permettait de voir et de tirer vers le sol des missiles en volant à Mach 2,2, c’est à dire 2,2 fois la vitesse du son, soit 2 300km/h… Ils étaient tous alignés sur le tarmac de la BA 115, avec des dérives différentes qui arboraient leurs couleurs : le 1er escadron Vendée, l’EC 2/5 Ile de France, l’EC 2/12 Picardie, l’EC 3/5 Comtat Venaissin.
La Paf en invitée vedette Invitée vedette, la Patrouille de France et ses 8 Alfajets, venus en voisins de la Base de Salon de Provence, siège de l’Ecole de l’Air où naissent tous les « poussins », les futurs « Top Gun ». En formation « losange », « diamant », « tonneau », ils ont fait pendant de longues minutes leurs acrobaties réglées au millimètre, dans un ciel nuageux et incertain, suivis par leur panache de fumigènes tricolores reconnus dans le monde entier. Une chorégraphie de prestige et d’excellence qui fait l’admiration de chacun, et tous les spectateurs applaudissaient leurs passages, conquis par autant de virtuosité et de savoir-faire.
Les Rafale prendront la relève en 2024 Pendant 2 ans, les riverains de la BA 115, à jonquières, Camaret ou Violès, vont pouvoir respirer, sans nuisance sonore puisque le successeur du Mirage 2 000, le Rafale n’arrivera qu’en 2024 … En attendant, les hélicoptères Fennec, basés ici depuis 12 ans, assurent la surveillance du territoire, la police du ciel pour les petits avions de tourisme, les planneurs, les ULM. Ils sont capables de les prendre en chasse et de les neutraliser si, par hasard, leur venait la mauvaise idée de survoler des sites sensibles comme les centrales nucléaires par exemple.
Les Rafale atterrissent à la base aérienne 115 d’Orange
Le directeur du Centre de la couleur de Roussillon, Alex Berger, vient de réaliser un rêve d’enfant. Le voilà désormais officiellement colonel de la réserve citoyenne de l’armée de l’Air et de l’Espace.
Alex Berger, pleinement investi dans la vie vauclusienne, et accessoirement coproducteur de la série ‘Le Bureau des légendes’, est désormais membre de la promotion du réseau Ader 22 -1/31 ‘Bretagne’. Lui, qui depuis tout jeune cultive cette envie viscérale de devenir pilote de chasse. A 12 ans, au centre aéré, son moniteur issu de l’Ecole de l’air lui conte ses aventures, lui dessine le métier, ses enjeux, ses sensations. Hélas, la vie réserve son lot d’injustices, sa paire de lunettes sera un rempart face à cette voie aérienne. Soit, le natif de Philadelphie excellera dans le milieu audiovisuel, multipliera les sociétés de production et bousculera les codes de l’écriture scénaristique.
Le désir demeure toujours vivace, année après année. C’était sans compter sa pugnacité qui le conduisit jeudi dernier au cœur de l’amphithéâtre Foch de l’Ecole militaire à Paris. Après un long parcours, il y reçut ses insignes des mains du chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace, le général Stéphane Mille. La promotion compte 21 membres, 11 femmes et 10 hommes, tous colonels dans la réserve citoyenne. « Quelle fierté d’intégrer ce corps prestigieux. Une fierté également d’avoir comme escadron parrain le 1/31 « Bretagne » des Forces aériennes stratégiques, commandé par le lieutenant-colonel Leray, sur la Base 125 d’Istres. Cette dernière place les bases de Salon de Provence et Orange sous le même commandement », se réjouit Alex Berger, dernièrement fait Chevalier de l’ordre des Arts et Lettres par le sénateur Jean-Baptiste Blanc.
Placé sous l’autorité du chef d’état-major de l’armée de l’Air, le réseau Ader regroupe des membres de la réserve citoyenne. Ce sont des profils dont les parcours professionnels et les qualités humaines leur ont valu d’être admis au sein de la famille des aviateurs. À ce titre, ils sont à la fois dépositaire d’informations privilégiées et ambassadeurs de l’armée de l’Air. Encore une aventure qui laisse le Roussillonnais planer dans l’éther.