24 novembre 2024 |

Ecrit par le 24 novembre 2024

Arles : Les Suds, un festival au-delà de la Méditerranée

Du lundi 10 au dimanche 16 juillet prochains, la ville d’Arles va accueillir la 28ᵉ édition du festival Les Suds. Concerts, rencontres et master classes… Partez à la découverte des musiques du monde.

Le festival Les Suds a été créé en 1996 par Marie José Justamond, présidente de l’événement, à l’impulsion de l’ancien maire d’Arles Michel Vauzelle. À l’initiative de sa création, une interrogation : comment considérer la Méditerranée comme un ensemble culturel ?

Si l’ADN du festival repose sur la culture méditerranéenne, rapidement après sa naissance, l’événement est allé chercher plus loin, en termes de géographie. Aujourd’hui, c’est un festival des musiques du monde. « C’est un réel voyage que l’on propose du lundi matin au dimanche soir », affirme Stéphane Krasniewski, directeur du festival Les Suds.

La fusion des patrimoines culturel et architectural

À l’origine, l’idée a été de mettre le patrimoine architectural arlésien mais aussi le patrimoine culturel en valeur. Ainsi, tout au long de la semaine, les festivaliers se regrouperont dans divers lieux emblématiques de la ville pour découvrir différentes parties du monde à travers la musique.

Le jardin Hortus, l’espace Van Gogh, le musée départemental Arles antique, la place Voltaire, le Théâtre Antique, la cour de l’Archevêché, et bien d’autres endroits seront mis en lumières lors du festival. « La possibilité que nous offrent tous ces lieux est de mettre les artistes sur une scène adaptée à leur expression, mais aussi à un moment propice, explique le directeur. On ne programme pas de la même manière un concert du matin et un concert du soir. »

Des artistes déjà connus et des talents émergents

La programmation de Les Suds est dense. En tout, ce sont 80 concerts et rencontres musicales qui vont avoir lieu. Qui dit programme dense dit bon nombre d’artistes. Comme chaque année, le festival propose des artistes déjà connus aux côtés de talents émergents, en passe de devenir les têtes d’affiche de demain.

« Les artistes déjà en place vont permettre d’apporter de la lumière à l’événement. Le festival doit être un accélérateur de carrière pour les artistes moins connus. »

Stéphane Krasniewski

Ainsi, de gros noms seront présents comme Barbara Pravi, interprète du tube ‘Voilà‘, Silvia Pérez Cruz, dont la notoriété n’est plus à prouver, notamment dans son pays l’Espagne, ou encore le producteur et musicien Raül Refree, qui a, entre autres, fait découvrir la star de la pop Rosalía au grand public. Venezuela, Colombie, Mongolie, France, Mali, Tunisie… Tous les continents seront représentés. Le département de Vaucluse, quant à lui, sera également de la partie à travers le groupe Tant que li siam qui chante en provençal.

Plus qu’une succession de concerts

Au cours de la semaine, les festivaliers ne vont pas seulement assister à des représentations musicales. Les temps de médiation auront eux aussi une grande place lors de l’événement. Il y aura notamment les petits-déjeuners orientaux du lundi 10 au samedi 15 juillet à 9h30, servis par l’Association de solidarité avec les travailleurs immigrés (ASTI) à l’école du Cloître. L’occasion de se retrouver entre festivaliers, mais aussi de croiser l’équipe de l’événement et parfois les artistes de la programmation.

Il y aura également les apéros découverte du lundi 10 au vendredi 14 juillet à l’espace Van Gogh qui permettront d’en apprendre plus sur les artistes avec des anecdotes, des coups de cœur, et bien sûr, de la musique en acoustique. « Ces moments sont importants pour présenter les artistes, mais aussi pour faire comprendre l’histoire ou le contexte politique de chaque type de musique », explique Stéphane Krasniewski. Certains chantent pour la liberté dans leur pays, d’autres pour la liberté d’expression et de création, c’est aussi ça que veut mettre en avant le festival Les Suds. Des films et documentaires seront également projetés tous les jours à 14h30 pour en apprendre plus sur les différentes cultures représentées lors de l’événement.

Le programme du festival

Des stages et master classes

Tout au long de la semaine, le festival proposera également 12 stages ‘danse’, 9 stages ‘instrument’, 10 stages ‘voix’, 6 stages ‘art de vivre’ et 3 stages ‘jeunesse’, animés par des artistes reconnus dans leur domaine. L’objectif est de partager une passion, de découvrir une ou plusieurs cultures, mais aussi de faire vivre le festival de l’intérieur.

Lors de ces moments, les stagiaires pourront apprendre les danses indiennes, le flamenco, le hip-hop contemporain, les percussions soufies & zar, l’accordéon, les maracas vénézuéliennes, l’histoire de la polyphonie, les chants et danses du Sahara, la cuisine provençale, le yoga, ou l’éveil corporel et musical. Le prix des stages se situe entre 50€ et 350€. Pour découvrir tous les stages et vous y inscrire, cliquez ici.

Une programmation pour tous

Chaque année, entre 40 000 et 45 000 personnes sont au rendez-vous et vivent le festival à fond, de 10h à 3h tous les jours pendant une semaine. Près de deux tiers d’entre eux viennent du Grand Régional (Montpellier-Marseille / Nîmes-Avignon), entre 25% et 30% des métropoles françaises, et entre 5% et 10% de l’international (Italie, Espagne, Suisse, Allemagne), notamment pour faire les stages.

Chaque journée du festival est ponctuée d’événements gratuits jusqu’à 19h, puis on bascule dans la cour de l’Archevêché et dans le Théâtre antique qui, eux, proposent des concerts payants avec des artistes plus reconnus. Ainsi, il y en a pour tous les goûts, et tous les budgets !

Pour découvrir l’intégralité de la programmation du festival et réserver vos billets pour les concerts payants, ou réserver vos pass, cliquez ici.


Arles : Les Suds, un festival au-delà de la Méditerranée

Le conseil municipal de la ville d’Arles vient d’acter la cession des parts de la ville dans la Sempa (Société d’économie mixte du Pays d’Arles) à Vilogia. Le Groupe spécialisé dans l’habitat social va donc reprendre les 1 704 logements que compte la SEM. De quoi lui permettre de franchir le seuil des 5 000 logements dans le Grand Sud.

Lors de la dernière séance du Conseil municipal d’Arles, une délibération a été adoptée autorisant la cession des parts de la ville d’Arles dans la Sempa (Société d’économie mixte des Pays d’Arles) au groupe Vilogia. En conséquence, ce dernier va donc reprendre les 1 704 logements que compte cet organisme de logements sociaux qui fusionnera au sein de Vilogia.
L’opération intervient dans le cadre de la loi ELAN, qui impose aux organismes HLM gérant moins de 12 000 logements de se rapprocher de groupes de taille plus significative.

Fusion effective au 1er janvier 2024
Dans cadre de cette fusion qui interviendra au 1er janvier 2024, Vilogia s’engage à investir 38M€ sur le territoire du pays d’Arles.
« Ce rapprochement permettra de déployer sur le territoire du pays d’Arles des moyens financiers nouveaux et significatifs, notamment au profit des investissements sur le patrimoine : 20M€ HT consacrés à la rénovation urbaine du quartier de Griffeuille à Arles », explique Vilogia qui s’engage également à mener le programme de rénovation avec l’objectif d’une première inauguration dans un délai de 36 mois à compter de la signature du protocole de cession.
D’autre part, 3M€ HT seront investis dans le cadre du projet Anru dans le quartier des Ferrages à Tarascon, 5M€ HT sur ce même quartier, hors convention ANRU, afin de mener des opérations de réhabilitation identifiées par la Sempa, ainsi que 10M€ HT qui seront dédiés aux travaux prévus dans le cadre du Plan Stratégique de Patrimoine de Vilogia.
 « Par ailleurs, le pays d’Arles bénéficiera désormais des compétences et de l’expérience d’un groupe d’envergure nationale, complète Vilogia. Ainsi, le projet Anru des Ferrages à Tarascon sera piloté par le GIE La Meta, entité crée par Vilogia et spécialisée en ingénierie de renouvellement urbain (relogement, montage financier, maîtrise d’ouvrage…). Un comité d’orientation stratégique territorial associant le bailleur et les acteurs locaux sera créé pour prioriser les interventions de réhabilitation, déterminer la politique d’attribution en fonction des enjeux des collectivités, et définir les axes de développement futurs. »

Reprise du personnel et maintien des conditions de bail des locataires
L’ensemble du personnel de la Société d’économie mixte sera intégré aux effectifs de Vilogia et maintenu à son poste. Vilogia maintiendra tous les points d’accueil aujourd’hui disponibles aux locataires de la Sempa dont l’agence d’Arles et les permanences existantes dans les différents hameaux et à Tarascon notamment. Enfin, les conditions de bail des locataires actuels seront intégralement maintenues:

Vilogia poursuit son implantation en région Paca
Implanté depuis 2012 dans la région Grand Sud, le Groupe Vilogia y continue son développement. Présente à travers 2 agences (Nice et Marseille), la direction du territoire Grand Sud de Vilogia assure une production d’environ 300 logements par an sur la Métropole-Aix-Marseille Provence, le Var et les Alpes-Maritimes, pour un investissement annuel de 30 à 50M€. A ce jour, le groupe gère plus de 3 200 logements sur ce territoire. L’implantation dans le pays d’Arles permettra à Vilogia de franchir la barre des 5 000 logements dans la région en 2024.

L.G.


Arles : Les Suds, un festival au-delà de la Méditerranée

Si le Vaucluse compte déjà dix Bistrots de Pays, son département voisin les Bouches-du-Rhône, lui, vient tout juste d’acquérir son premier. Le Café de l’Avenir se situe dans le hameau de Mas-Thibert, qui est rattaché à la ville d’Arles. L’établissement a obtenu le label Bistrot de Pays il y a quelques mois. Un événement qui va être célébré le mercredi 12 avril à 18h30.

Carreaux de ciment au sol, porte ancienne de manade, comptoir en bois et en aluminium ou encore ‘Hablador’, la célèbre tête de taureau de la Feria pascale de 1991 à Arles. Une fois la porte du Café de l’Avenir passée, le client est immédiatement plongé dans l’ambiance camarguaise. Situé entre la Via Rhôna et la Réserve des Marais du Vigueirat, le restaurant est l’endroit pour s’imprégner de la nature camarguaise et se ressourcer dans un environnement naturel d’exception.

Géré par Sofiane Benabderahmane, qui a redonné un coup de jeune à l’établissement en 2021, le Café de l’Avenir vient d’obtenir le label Bistrot de Pays. Ce dernier concerne les établissements situés dans des communes rurales de moins de 2 000 habitants et implique une cuisine mettant en valeur les produits du terroir et l’organisation d’animations festives et culturelles.

Rendez-vous en Méditerrannée

Le bistrot propose divers plats aux saveurs méditerranéennes. Petit-fils de harki, Sofiane tient à respecter la pure tradition algérienne avec une graine confectionnée par sa grand-mère. Le couscous harki, servi une fois par mois, est devenu un incontournable de l’établissement qui fait le bonheur des habitants de Mas-Thibert et qui réunit une grande communauté harki.

Sofiane, qui a grandi dans l’ambiance camarguaise et a même été torero, propose également des recettes provençales comme la traditionnelle gardianne de taureau, les pieds paquets ou encore les encornets farcis. Les vins proposés viennent des trois domaines viticoles du village, rien de plus local.

Le Café de l’Avenir. 2 Avenue Alain Guigue. Mas-Thibert. Inauguration le mercredi 12 avril à 18h30.

DR

V.A.


Arles : Les Suds, un festival au-delà de la Méditerranée

Jean-Paul Capitani, président du directoire de la maison d’édition Actes sud qu’il a contribué à créer en 1978, vient de décéder suite à une chute de vélo. L’accident s’est déroulé en milieu d’après-midi dans le centre-ville d’Arles.
Agé de 78 ans, cet ingénieur agronome de formation qui était aussi l’époux de l’ex-ministre de la culture Françoise Nyssen, aurait roulé sur une borne escamotable qui se serait relevée lorsque ce dernier aurait tenté de rejoindre la place de la République. Selon nos confrères de la Provence, il aurait alors lourdement chuté sur la tête. Malgré l’arrivée rapide des premiers secours, Jean-Paul Capitani n’a pu être ensuite ranimé.

Un attachement sans faille à Arles
Créées dans un village de la vallée des Baux, par Hubert Nyssen et sa femme, Christine Le Boeuf, bientôt rejoints par les autres fondateurs, Françoise Nyssen, Bertrand Py, Jean-Paul Capitani, les éditions Actes Sud ont su développer une politique éditoriale généraliste.
Très vite, elles se sont distinguées non seulement par leur implantation en région, leur identité graphique (format des livres, choix du papier, couvertures illustrées…), mais aussi par une ouverture de leur catalogue aux littératures étrangères.
Installées depuis 1983, au lieu-dit Le Méjan, en bord de Rhône à Arles, les éditions Actes Sud ont poursuivi « leur développement dans une volonté d’indépendance et un esprit de découverte et de partage, entretenant sans cesse la dynamique de la chaîne dite de conviction, qui va de l’auteur au lecteur en passant par les principaux prescripteurs, libraires, bibliothécaires, médias, partenaires culturels.».

L.G.


Arles : Les Suds, un festival au-delà de la Méditerranée

Le lundi 28 novembre, le Palais des congrès d’Arles va accueillir la 2ᵉ édition de ‘Li Rescountre d’Aqui’, les rencontres d’affaires pour un tourisme 100% circuit court, organisée par le Département des Bouches-du-Rhône et la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) du Pays d’Arles.

‘Li Rescountre d’Aqui’, c’est un moment de démonstration et de dégustation entre les producteurs et artisans locaux et leurs acheteurs : les acteurs du tourisme. C’est également l’impression de profiter d’un repas nature de bord de mer en Camargue.

Cet événement est ouvert à tous les ambassadeurs du tourisme en Pays d’Arles, que ce soit les résponsables en hébergement, les restaurateurs, les gérants de café, ou les autres. Depuis quelques années, les consommateurs tendent à consommer de plus en plus de produits en circuit court. C’est dans cet objectif que s’inscrivent ‘Li Rescountre d’Aqui’.

Sur les stands, il y aura de l’alimentaire, de la décoration, du vin et autres alcools, du café, mais aussi des bougies et parfums d’ambiance grâce aux 34 exposants présents, venus des Baux-de-Provence, des Saintes-Maries-de-la-mer, de Châteaurenard, de Saint-Rémy de Provence, et bien d’autres communes des Bouches-du-Rhône.

Lundi 28 novembre. De 11h à 18h. Badge professionnel d’accès, gratuit, à télécharger en ligne. Palais des Congrès. Avenue de la 1re Division France Libre. Arles.

V.A.


Arles : Les Suds, un festival au-delà de la Méditerranée

Du samedi 26 novembre au vendredi 2 décembre, l’établissement public local de crédit et d’aide sociale le plus ancien de France La Caisse de Crédit Municipal d’Avignon (CCMA) fait connaître ses différents services au public lors de ses journées CCMA.

La CCMA donne une semaine au public pour découvrir tous ses services dans ses quatre établissements : Avignon, Arles, Valence et Carpentras. Ceux d’Avignon et Arles seront exceptionnellement ouverts le samedi 26 novembre de 9h30 à 17h.

Au programme : le prêt sur gages, le prêt vert, les prêts à la consommation et regroupements de crédits, le microcrédit et les comptes bancaires. Les partenariats avec les collectivités et les entreprises seront également évoqués.

Les différents services qui seront approfondis

•Le prêt sur gages, qui est l’activité la plus ancienne de la CCMA, vous permet d’obtenir un prêt rapidement, quelle que soit votre situation financière, il vous suffit de laisser un objet de valeur en garantie que vous récupèrerez après remboursement du prêt.

•Le Crédit Municipal s’engage pour les économies d’énergie et pour l’environnement avec son prêt vert qui sert au financement de véhicules propres, de pompes à chaleur, de panneaux photovoltaïque, ou encore de vélos cargos.

•Les prêts à la consommation et regroupements de crédit vont de 500€ à 75 000€ jusqu’à 120 mois, sans justificatifs d’emploi des fonds.

•La CCMA a de nombreux partenariats avec les Caisses centrale d’activités sociales (CCAS), mais aussi avec diverses associations afin d’accorder des microcrédits de 300 à 5000 € et 8000 € jusqu’à 5 ans pour aider les personnes à s’insérer.

•Le Crédit Municipal d’Avignon propose également des services bancaires depuis plus de 100 ans maintenant. Vous pouvez donc y ouvrir un ou plusieurs comptes bancaires classiques (carte bancaire, chéquiers, assurance moyens de paiement, placements, produits d’épargne).

V.A.


Arles : Les Suds, un festival au-delà de la Méditerranée

La collection d’Emile Garcin –grand homme de l’immobilier de prestige- accueillie durant plusieurs décennies dans sa propriété, le Mas d’Altavès à Saint-Rémy-de-Provence, sera dispersée samedi 26 novembre chez Arles enchères, 35 bis rue Nicolas Copernic. Près de 820 lots seront proposés par Christelle Gouirand, commissaire-priseur, en  collaboration avec Christie’s. Parmi eux, une belle cave de vins et spiritueux, une bibliothèque de livres dont du régionalisme et une collection éclectique et pleine d’esprit de meubles, tableaux, estampes et objets d’art.

Voilà, le grand homme est parti et avec lui son sourire bienveillant, sa longue silhouette, son phrasé un peu lent et son écoute attentive, réfléchie, comme dans un silence plein. Qu’est devenu cet homme discret, affable, amoureux des vieilles pierres qui demandait à d’autres de bien vouloir les mettre à la vente alors que lui-même n’aurait jamais voulu quitter son cher mas d’Altavès.

Quels habitants ?
Quels habitants de Saint-Rémy se souviennent qu’il rédigeait ses compromis de vente, à la terrasse d’un café, sur une serviette en papier, tranquillement attablé avec un nouvel acheteur. Une poignée de main et la vente était conclue. Ça se passait peu après le retour d’Algérie, un peu avant que les grandes constructions n’érigent leurs barres un peu partout en France, alors même que les constructions de maisons dans la pierreuse campagne n’avaient pas lieu d’être. On faisait avec l’existant qu’on retapait s’il le fallait.

Emile Garcin

On se remémore
On se remémore les déambulations de cet amoureux des vieilles pierres, quand, au détour d’un chemin, il tombait amoureux d’un endroit, d’une vieille bâtisse. Alors il s’arrêtait, passait et repassait au fil des saisons, caressant du regard ses belles et vieilles pierres dressées au creux de changeants paysages ou en bordure de chemin. Et puis, un jour, il décidait de toquer à la porte et disait : «Bonjour, je suis tombé amoureux de votre maison, vous ne voudriez pas la vendre ? » C’est ainsi qu’il bâtissait son catalogue de demeures. Ce qui les caractérisait ? Des maisons de familles, restées dans leur jus, respirant la vie d’antan, posées là pour l’éternité, accueillant parfois plus de 100 ans d’années de vies de familles. C’est parce qu’Emile Garcin aimait s’inscrire dans le temps long, dans la pierre ancienne, dans le foyer odorant aux rémanences de café, de soupe au pistou, de gigot d’agneau au thym, ail, miel et sa  fleur de sel.

Un peu de sa vie
Et c’est un peu de sa vie, des cadeaux d’amitié reçus, souvent de célébrités, dont il sera question lors de cette vente aux enchères. Et aussi de coups de cœur. Son mas fourmillait d’objets plus hétéroclites les uns que les autres, chacun reflétant une alliance secrète avec une partie de lui. Le secret d’Emile Garcin ? Il aimait les autres et les liens qu’ils tissaient avec leur antre, leur chez-soi, leur demeure, reflet le plus intime de ses habitants. Ne dit-on pas que pour vraiment connaître une personne, il faut entrer chez elle ? Une nature humaine qu’il lisait, percevait, enregistrait au fil des pièces traversées, de la scénographie des objets. A nous désormais d’approcher l’homme qu’il fut et de lui rendre un tendre hommage d’amitié au fil de tableaux, gravures, objets, instruments de musique, livres et vins de prestige et, aux creux de ceux-ci, dénicher les deux tableaux qui appartenaient à Jean-Louis Trintignant, les couronnes que Jeanne Moreau portait dans les ‘Rois maudits’, le fauteuil l’Elia Kasan (lot 685) dans le film ‘Le dernier nabab’ tous offerts par la grande Jeanne Moreau. Et aussi un compas de mesure en métal rouge dont une étiquette en indique la provenance : l’atelier de Rodin à Valenciennes (lot 482)…

Une vie de coups de coeur

Au revoir
Émile Garcin, précurseur de la vente de l’immobilier de luxe et de prestige nous a quittés le 24 juin 2022 à l’âge de 83 ans. Il avait fondé sa première agence en 1963 à Saint-Rémy-de-Provence, avant de gagner les plus belles régions et villes de France pour y proposer des biens d’exception. Ses trois enfants Nathalie, Emmanuel et Antoine poursuivent la saga familiale dans le même esprit.

L’hommage de Pierre Arditi
Le catalogue de la vente est préfacé par l’acteur Pierre Arditi qui confie : « Emile Garcin a été, pour moi, une rencontre particulière et enrichissante parce qu’elle aura toujours été délicieusement imprévisible ! Ce qui a caractérisé notre relation c’est cette soif d’aller au-devant du ‘monde autour’ pour ne pas en perdre une miette et devenir acteur de ce monde, même quand il était en désaccord avec lui. Deux phrases définissent Emile Garcin, elles sont majeures : ‘Vivre c’est choisir et choisir c’est renoncer à tout ce qui reste’ (André Gide) et ‘Ce que tu donnes est à toi pour toujours personne, jamais, on ne pourra te le reprendre (James Joyce). »

Les infos pratiques
Dispersion de la collection Emile Garcin, précurseur de la vente de l’immobilier de luxe et de prestige. Samedi 26 novembre à 10h et 14h. Arles enchères. Maître Christelle Gouirand. Commissaire-priseur. 35 bis rue Nicolas Copernic à Arles. contat@arles-encheres.com 04 90 49 84 70. Tout le catalogue ici.

Une vie d’échanges et de rencontres

Arles : Les Suds, un festival au-delà de la Méditerranée

Le Salon Provence Prestige réunira les commerçants et artisans de Provence du jeudi 17 au lundi 21 novembre au Palais des Congrès d’Arles, où huit entreprises vauclusiennes exposeront leurs produits. Le salon sera inauguré le 17 novembre à 18h en présence de Stéphane PAGLIA, président de la CCI du Pays d’Arles.

Étalés sur plus de 3000m² de surface, ce sont 150 exposants qui feront découvrir au public la Provence sous toutes ses coutures pour cette 29ème édition. Parmi eux, huit seront vauclusiens : l’entreprise pertuisiennes de mode DAMC Créations, le laboratoire culinaire du Pontet Madiy’Apéro, la Truffière de Marcel de Montfavet, les Gourmandises de Jero de Montfavet, les Escargots de Roussillon en Provence, la créatrice de bijoux du Thor Gaïette, le Domaine de la Présidente à Sainte-Cécile-les-Vignes, la créatrice de sous-vêtements Les Péchés de Sarah de Valréas.

Créé en 1994 par la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) du Pays d’Arles, ce salon constitue le rendez-vous incontournable des Bouches-du-Rhône pour préparer ses fêtes de fin d’année. Gastronomie, mode, décoration, culture et loisirs, il y en aura pour tous les goûts. Des animations et ateliers gratuits seront également proposés par les exposants pendant les cinq jours. En parallèle, il y aura également le fameux marché de Noël des commerçants les 18, 19 & 20 novembre à la Chapelle Sainte-Anne, sur la place de la République.

Informations pratiques

Le salon sera ouvert le jeudi de 12h à 20h, le vendredi de 10h à 23h, le samedi et le dimanche de 10h à 20h, le lundi de 10h à 17h. Les préventes sont disponibles jusqu’au jeudi 17 novembre à 12h, elles sont au prix de 5€ par adulte, 3€ par jeune (entre 12 et 18 ans). Les groupes de 20 personnes bénéficieront d’un tarif à 3€ par personne. Il est également possible d’acheter son ticket d’entrée directement au salon le jour-J pour 7€ par adulte et 5€ par jeune. L’entrée est gratuite pour les enfants de moins de 12 ans.

Il y a un parking de 200 places à proximité du Palais des Congrès d’Arles, et il y a également des navettes Hippomobiles, qui sont gratuites le week-end, de 13h30 à 18h30 pour relier le centre-ville (place de la République) au Palais des Congrès.

Du jeudi 17 au lundi 21 novembre. Palais des Congrès. Avenue de la 1re Division France Libre. Arles.

V.A.


Arles : Les Suds, un festival au-delà de la Méditerranée

Le vernissage de l’exposition « Nature humaine – Humaine nature », de la Fondation Vincent van Gogh Arles, aura lieu ce jeudi à 18h30 et sera suivi d’un week-end inaugural, les 11, 12 et 13 novembre, durant lequel l’entrée sera libre.

La nature constitue l’un des principaux sujets picturaux de l’œuvre de Vincent van Gogh. Dans une lettre à son frère Théo écrite depuis la Provence en 1889, il avouait commencer à « sentir davantage l’ensemble de la nature dans laquelle il vit ».

Prenant appui sur l’ambition du peintre d’élaborer son œuvre dans un rapport direct avec le vivant, l’exposition thématique « Nature humaine – Humaine nature » s’intéresse aux différentes manières dont les artistes actuels s’emparent de l’idée de nature et témoignent du bouleversement dans nos représentations du vivant. En partant de l’œuvre Arbres (1887) réalisée par Van Gogh et en s’attachant au caractère polysémique du terme « nature », l’exposition explore comment les nouvelles technologies, la science ainsi que les sciences sociales modifie notre perception de ce qu’est le vivant. Cette exposition cherche à mettre en lumière l’approche expérimentale de certaines pratiques artistiques vis-à-vis des matières qui nous entourent.

Si Van Gogh était animé par l’utopie d’une rencontre authentique avec le milieu naturel, ce sont désormais les questions environnementales et technoscientifiques façonnant nos sociétés qui se trouve au centre des préoccupations des artistes contemporains.

Vincent van Gogh, Arbres, Paris, juillet 1887. Huile sur toile, 46,5 × 38 cm. Van Gogh Museum, Amsterdam (Vincent van Gogh Foundation)

Exposition du 11 novembre 2022 au 10 avril 2023 à la Fondation Vincent van Gogh Arles, 35 Ter rue du Docteur-Fanton, Arles.
Fondation et librairie ouvertes du mardi au dimanche, de 10h à 18h, fermée le lundi, sauf le 10 avril.

J.R.

https://echodumardi.com/tag/arles/page/3/   1/1