22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

Les Angles, Cécile Bardin : Rénover c’est redonner de la magie au bâti et à sa vie

Cécile Bardin est architecte d’intérieur qualifiée par l’Unaid (Union nationale des architectes d’intérieur, designer, syndicat professionnel patronal affilié à la Fédération française du bâtiment), et également présidente de la Région Méditerranée du syndicat. Son métier ? Concevoir la décoration et gérer la maîtrise d’œuvre d’un bâtiment, d’un hôtel, de gîtes, de chambres d’hôtes, d’un local, d’une maison ou d’un appartement.

Musicienne, clerc immobilier, agent immobilier, passionnée de décoration, Cécile Bardin a été formée par Bernard Lacourte vice-président de l’Unaid. «L’immobilier a été la transition qui m’a permis de passer de ma passion de l’histoire de l’art à l’architecte, alors que je fêtais mes quarante ans. Aujourd’hui mon entreprise, Cécile B, est installée aux Angles.»

Mon métier ?
«Construire de l’intérieur car la plupart de nos chantiers sont des rénovations sur tous types de projets : entreprises, bureaux, magasins, ateliers, Hôtels, maisons… Il est question de définir des espaces, des volumes. J’ai ainsi travaillé pour les UCPA (Union Nationale des Centres Sportifs de Plein Air) pour le ski, la voile. Il s’agissait de restructurer l’espace dans des complexes accueillant plusieurs centaines de clients. Il fallait répondre aux problématiques d’accueil de ce flot de stagiaires venu en même temps pour déposer affaires de ski ou de voile, se restaurer, reprendre ses affaires, repartir skier ou refaire de la voile, travailler les flux, les stockages, la vie quotidienne en fluidité.»

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Le travail ?
«Les grandes lignes de notre métier ? ‘Ecouter, concevoir et organiser’. Comprendre comment les volumes seront occupés en accordant toute son importance au donneur d’ordre : comment travaillez-vous, comment vivez-vous dans cet espace ? Quelles sont les contraintes de votre travail ? Quelles sont vos problématiques ? Des exemples ? Une psychologue voudra que l’on rentre chez elle par la salle d’attente mais que l’on ressorte sans y retourner pour ne pas croiser la patientèle. Les vétérinaires vont vouloir séparer les espèces, les neurologues seront attentifs aux problèmes de mobilité des personnes venant les consulter. Nous sommes là pour comprendre ces problématiques quotidiennes, organiser les volumes et les espaces en opérant, en amont, des études d’éclairages, phoniques, des flux, des déplacements, prendre en compte l’ergonomie pour les postes de travail et installer de nouvelles activités dans un bâtiment déjà existant.»

Comment ?
«En s’engageant tout d’abord dans une étude préliminaire permettant de poser toutes les informations architecturales, administratives et financières. On réfléchit au projet, on conçoit des solutions. Le but ? Entendre le besoin réel que parfois les gens n’arrivent pas à formuler pour ensuite organiser, c’est-à-dire exécuter les travaux.»

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Le management ?
«Il faut trouver les bons artisans et savoir manager tous les corps d’état. Mais la base, c’est d’être bien structuré soi-même, de proposer un bon descriptif des travaux, de savoir exactement ce que l’on veut et techniquement comment cela se passe. Dans la rénovation, l’on rencontre toujours des problématiques, nous connaissons le bâtiment et sommes en capacité de répondre techniquement au problème en concertation avec des artisans, chacun spécialiste en son domaine.»

Se faire une clientèle
«L’importance de notre mission chez les professionnels est d‘optimiser le confort et la productivité des salariés par une recherche sur la qualité de l’environnement de travail et du bien-être tant au niveau acoustique, que thermique, que de qualité d’air, d’éclairement ou d’ambiance globale.Nous sommes là pour révéler les besoins réels et apporter des solutions. Chaque projet est une nouvelle histoire imaginée avec passion qui exige beaucoup d’écoute (de l’homme comme des lieux), de patience, autant que de rigueur. Nos clients viennent par le bouche à oreille. Nous travaillons pour les particuliers et de plus en plus pour les entreprises qui sont très en recherche de créativité. Il est primordial de se lancer dans de nouveaux projets et de faire revivre locaux, bureaux et meubles pour s’y sentir bien et y exprimer son plein potentiel.»

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Le vieux avec le neuf ?
«Peut-on faire du beau avec du vieux et le lier au neuf ? Bien sûr ! Il faut garder l’âme du vieux et concevoir une ambiance un peu éclectique. C’est là que l’on rend sa magie à ce qui est vieillissant en le mélangeant avec ce qu’il y a d’actuel.»

Les infos pratiques
Pour le conseil, compter 80€ de l’heure hors taxe. « Consulter les plans au préalable permet plus de précision dans le conseil. Nous travaillons sur les missions de conception ou mission compète où l‘on s’occupe de la totalité du chantier avec la maîtrise d’œuvre –dont le coût est un pourcentage du montant des travaux variant entre 12 et 15% en fonction des difficultés du projet-. »
Cécile B. 6611, rue du Compagnonnage, les Angles. 06 22 40 06 52.

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Les Angles, Cécile Bardin : Rénover c’est redonner de la magie au bâti et à sa vie

‘Architecture en fête’ à la Chartreuse se déclinera en Ateliers enfants et familles, en visites libres et commentées, en une rencontre avec le très célèbre architecte Rudy Ricciotti, en une remise de prix du concours du CAUE (Conseil d’architecture d’urbanisme et de l’environnement), en tables rondes et en expositions.

Les infos pratiques

Tout le programme ici. Toutes les propositions sont gratuites excepté les ‘visites déguidées’. Réservation en ligne. Se présenter 10 mn à l’avance. Pass-sanitaire requis. Jusqu’au 17 octobre. La Chartreuse. 58, avenue de la République à Villeneuve-lès-Avignon. Réservation : 04 90 15 24 24. Billetterie en ligne ici. Chartreuse.org

En savoir plus

L’Architecture en fête s’inscrit dans le Mois de l’Architecture et les Journées nationales de l’architecture. Cette 10e édition est organisée par la Direction régionale des affaires culturelles Occitanie et la Chartreuse, en partenariat avec les acteurs de l’architecture en région.
MH

L’architecture a un impact direct sur notre façon de vivre et de penser

Les Angles, Cécile Bardin : Rénover c’est redonner de la magie au bâti et à sa vie

C’est officiel, les archives du Conseil départemental de Vaucluse vont déménager d’ici 2024 dans un nouveau bâtiment qui verra le jour dans la zone d’Agroparc, à Avignon. Ce projet, baptisé ‘Pôle de recherche et de conservation du patrimoine’, représente un investissement de l’ordre de 33 M.

Aujourd’hui, les rayonnages des archives départementales installés au cœur du palais des papes dans la chapelle Benoît XII depuis 1883 sont trop à l’étroit dans le plus grand palais gothique du monde. Il fallait donc prévoir leur déménagement sur un terrain acquis rue Marcel Demonque pour 3,78 M€ par le Conseil départemental de Vaucluse dans la zone d’Agroparc, en face du siège de McCormick-Ducros, près de l’Université et du centre de  gestion de la fonction publique territoriale.

A l’occasion de cette rentrée, le Département a donc dévoilé le projet de l’agence lyonnaise Gautier-Conquet et associés retenu  suite à un concours d’architecture européen où 4 dossiers ont été sélectionnés pour participer au choix définitif du jury. Cette équipe d’architectes est experte de ce type de bâtiments (archives du Rhône à Lyon et celles de Briançon, plusieurs médiathèques à Lyon, Chaponost, Oullins ou Montrond-les-Bains). Elle a aussi réalisé le parc d’activité ‘Technicité’ d’Agroparc. Un espace regroupant 18 plateformes techniques avec bureaux et services mutualisés pour une communauté d’entreprises.

« Le site du palais des papes n’est plus véritablement adapté aux conditions de conservation. »

« Le site du palais des papes, arrivant à saturation, n’est plus véritablement adapté aux conditions de conservation et de partage des riches collections accumulées au fil des années, explique Maurice Chabert, président du Conseil départemental. En 2016, le Département a donc voté à l’unanimité le projet de construction d’un nouvel équipement  destiné à accueillir, et à éventuellement mutualiser, les archives et les réserves muséales du Conseil  départemental, du Grand Avignon et d’Avignon. »

Baptisé ‘Pôle de recherche et de conservation du patrimoine vauclusien’ ce projet, dont le pilotage a été confié à la SPL (Société publique locale) Territoire Vaucluse, prévoit la réalisation d’un édifice de 11 400 m2 ouvert au public rassemblera  en un même lieu les Archives départementales, le Service départemental d’Archéologie, les réserves des musées départementaux, le Centre de conservation et d’études de l’État, les Archives du Grand Avignon et pourra accueillir une extension destinée aux Archives municipales de la ville d’Avignon si celle-ci confirme son choix de  participation. Pour cela, la conception du bâtiment prévoit la mise en place de ‘modules’ pouvant être rajoutés en fonction des besoins à venir.

« 40 km linéaires de stockage contre à 7 à 8 km aujourd’hui. »

« Le jury a été séduit par la proposition de structuration de l’équipement à partir d’une colonne vertébrale desservant des patios et les différents blocs fonctionnels, précise Elisabeth Amoros, vice-présidente départementale et présidente de la commission ‘Culture, culture provençale, patrimoine’. Le bon dimensionnement du projet, au regard du programme, ainsi que sa fonctionnalité ont également guidé le choix final. Son architecture lumineuse, colorée et ouverte sur l’extérieur mêlera béton, bois et terre cuite, des matières nobles qui pourront parfaitement s’adapter à l’environnement proche de l’édifice, tout en rappelant l’esprit monumental du palais des papes. Elle permettra une compréhension claire des nombreuses fonctions du bâtiment avec ses espaces accessibles au public situés au rez-de-chaussée (hall d’accueil, salle de lecture, espace de médiation, salle des conférences,  espace numérique, espace d’exposition) et ses espaces de travail ou de stockage réservés aux professionnels positionnés aux trois étages supérieurs (administration, zones de traitement, magasins et réserves). »

En tout, le futur site disposera de 40 km linéaires de stockage contre à 7 à 8 km aujourd’hui. Côté chantier, le Conseil départemental  financera cet investissement (études et travaux) à hauteur de 33 M€. Dans ce cadre, la collectivité départementale va bénéficier d’une participation de l’État à hauteur de 2,16 M€ pour la partie Centre de conservation et d’études et du  Grand Avignon de 896 000€. Les travaux devraient débuter en 2023 après une phase de réalisation des d’études prévues pour durer jusqu’à la fin 2022. L’ensemble devrait être opérationnel pour fin 2024.

 

Quel avenir pour les archives actuelles ?

C’est le ‘Palais vieux’, la plus ancienne partie du palais des papes, qui accueille actuellement les archives du Conseil départemental propriétaire des lieux. A terme, après le déménagement des archives, il s’agit de permettre au public de redécouvrir ce site historique considéré comme la plus grande construction médiévale d’Europe. Par ailleurs, un chantier a débuté par la consolidation des merlons de la Chapelle Benoît XII. Les travaux, qui vont s’étaler sur les trois prochaines années, permettront de restaurer les toitures et les façades de l’édifice. En collaboration avec la ville d’Avignon, propriétaire également du monument, la maîtrise d’ouvrage est assurée par le Département qui financera 4,84 M€ des 5,18 M€ nécessaires.

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