24 novembre 2024 |

Ecrit par le 24 novembre 2024

Fondation Blachère : plongée dans les œuvres d’artistes d’Afrique

La prochaine exposition présentée dans le centre d’art de la fondation Blachère regroupe les œuvres d’artistes contemporains d’Afrique et de la diaspora revisitant à leur manière l’histoire de l’art. ‘Ré-création’ aura lieu du 14 octobre 2021 au 19 mars 2022.

Des grands classiques tels ‘Le déjeuner sur l’herbe‘ d’Édouard Manet ou ‘La grande odalisque‘ de Jean-Auguste-Dominique Ingres, des plongées au cœur de l’univers et des influences de grands maîtres comme Pablo Picasso ou Paul Gauguin, ou des genres incontournables telle la nature morte, tout est mis en œuvre par les artistes invités dans cette exposition pour « re-créer, ré-inventer et re-visiter ». Les œuvres exposées appartenaient déjà à la Collection Blachère, d’autres ont été réalisées par des artistes venus en résidence de création ou prêtées par des galeries, musées et collectionneurs amis.

Pléiade d’artistes

Parmi les artistes présentés : Clay Apenouvon (Togo), Moustapha Baidi Oumarou (Cameroun), Moufouli Bello (Bénin), Wim Botha (Afrique du Sud), Angèle Etoundi Essamba (Cameroun), Pierre Man’s (RDC), Franck Kemkeng Noah (Cameroun), Roméo Mivekannin (Bénin), Aimé Mpané (RDC), Hassan Musa (Soudan), Marc Padeu (Cameroun), Yinka Shonibare CBE (Angleterre-Nigéria), Mary Sibande (Afrique du Sud), Maya-Inès Touam (France/Algérie), Dagmar Van Weeghel (Hollande).

La fondation en quelques mots

La fondation d’entreprise Jean-Paul Blachère (Blachère illumination), participe au développement de l’Afrique en aidant la création contemporaine et la promotion de ses artistes. Dans son centre d’art, situé au cœur de l’entreprise, en pleine zone industrielle, elle présente des expositions et accueille des artistes en résidence. Elle organise aussi des ateliers de création en Afrique et en Europe et participe aux grandes biennales africaines, dont celle de Dakar notamment. Elle est en charge de la conservation des œuvres de la Collection Blachère.

Informations pratiques : Fondation Blachère : 384 avenue des Argiles, ZI les Bourguignons, 84400 Apt. Du 14 octobre 202 au 19 mars 2022. Site internet, cliquez ici.


Fondation Blachère : plongée dans les œuvres d’artistes d’Afrique

Quel palmarès, quelle carrière menée par l’enfant d’Apt ! Triple champion olympique, quadruple champion du monde et triple champion d’Europe. En club, Michaël Guigou a évolué pendant 20 ans au Montpellier Handball, remportant notamment la Ligue des champions en 2003 et en 2018, et dix championnats de France dont il a été élu à dix reprises meilleur ailier gauche. Comme si cela ne suffisait pas, il est également le joueur international français le plus titré, avec dix médailles d’or…

Mercredi 8 septembre, Dominique Santoni, Présidente du Conseil départemental de Vaucluse, a reçu le champion à Apt dans le gymnase qui porte son nom. Hervé Liberman, Président de la Commission sport de la Région Sud et Roland Davau, Président du Cdos Vaucluse étaient également présents pour accueillir l’athlète aptésien. Ce dernier est venu présenter sa médaille d’or, remportée aux JO de Tokyo, aux jeunes sportifs du Pays d’Apt Handball. L’occasion d’échanger avec eux et avec les élus présents sur les valeurs du sport : la solidarité, le collectif ou encore le dépassement de soi. La Présidente du Conseil poursuivra cette séquence en recevant prochainement les athlètes Vauclusiens de retour de Tokyo.

Crédit : Conseil départemental de Vaucluse

Fondation Blachère : plongée dans les œuvres d’artistes d’Afrique

Votre journal L’Echo du mardi s’associe à la splendide maison d’hôtes ‘Sur les hauteurs du Luberon’ à Caseneuve. A la clef ? Une nuit pour deux personnes avec petit déjeuner inclus et plongée rafraîchissante dans la piscine. Un séjour inoubliable en Provence en perspective…

Au réveil, vous dégusterez un petit déjeuner avec les différents produits de la région servis à table face à la piscine. Calme, quiétude et vue imprenable… Bienvenue dans la maison d’hôtes ‘Sur les hauteurs du Luberon’ ! Lisett et Jacques vous accueillent dans leurs 5 chambres d’hôtes haut de gamme, dans le village perché de Caseneuve, à deux pas de la ville d’Apt. Chaleureuses, calmes, spacieuses et dotées de terrasses donnant un accès direct à la piscine ainsi qu’à la salle de repas, les chambres vous invitent à redécouvrir la Provence. Découvrez la visite virtuelle de la maison d’hôtes et des chambres, cliquez ici.

« En famille ou entre amis, ne manquez pas l’opportunité de profiter de tous les beaux paysages au cœur du Luberon. Nous accordons un très grand intérêt à l’accueil de nos hôtes et à leur bien-être et veillons à ce qu’ils se sentent chez eux », la messe est dite.

Crédit photo : maison d’hôtes ‘Sur les hauteurs du Luberon’

Ici, les activités à faire seul, en couple ou en famille ne manquent pas : vous pourrez profiter d’un parc où la tranquillité règne au milieu des oliviers et des cyprès de Provence. La maison d’hôtes propose de nombreuses installations : table d’hôtes, piscine couverte et chauffée, hammam, jacuzzi, parc, court de tennis, boulodrome. (Seul l’accès piscine est inclus dans le jeu concours).

Chaque matin, le petit-déjeuner est préparé avec des produits frais et locaux : brioche faite maison, pain frais, viennoiseries, gâteaux maison, confiture, miel de pays, fruit, yaourt frais, ou encore fromage, charcuterie ou œufs. Côté boissons : jus de fruits frais, café, thé vert ou chocolat… Les menus sont à découvrir ici.

Modalités de participation:

Fin du jeu concours : 6 septembre 2021.

« Nos chambres familiales mettent à disposition gratuitement lits pour bébés, jusqu’à 2 ans, chaises hautes, chauffe-biberon, etc. Nous proposons jeux et équipements pour occuper vos enfants : vaste jardin, baby foot,… ainsi qu’un service de garde d’enfants pour les parents qui souhaitent s’accorder une pause. A votre disposition, une piscine couverte chauffée, un jacuzzi avec vue panoramique sur le Luberon, un hammam, un terrain de tennis… » (Seuls la chambre pour deux personnes, le petit déjeuner et l’accès piscine sont inclus dans le jeu concours).

Le choix est large…
Crédit photo : maison d’hôtes ‘Sur les hauteurs du Luberon’

Informations pratiques : Lisett Retaux, ‘Sur les hauteurs du Lubéron’, quartier Aire de Dombaret, 84750 Caseneuve, téléphone : 06 48 88 08 03. Site internet : cliquez ici.

L.M.


Fondation Blachère : plongée dans les œuvres d’artistes d’Afrique

Dans le cadre du tournage d’une série télévisée pour France Télévisions « Le Mas des Tilleuls », « Et la montagne fleurira », réalisée par Eléonore Faucher, la société de production Storia Télévisions recherche en figuration, sur Apt et ses alentours quelques profils entre le 20 septembre et le 15 octobre.

Des hommes entre 18 et 50 ans pour incarner des soldats de Napoléon III. Des hommes et des femmes entre 18 et 50 ans pour incarner des insurgés. Des femmes de tout âge pour incarner des bonnes sœurs. Des hommes et des femmes de tout âge à partir de 16 ans pour incarner des villageois et des ouvriers. « Nous sommes époque 1850, donc pas de tatouages apparents, pas de piercing, la couleur des cheveux doit être naturelle », précise la société de production.

La prestation est rémunérée. Pour postuler au casting, envoyez des photos très récentes, le plus simple possible (un portrait et une photo en pied). Envoyez votre dossier par mail à l’adresse suivante : castinglmdt@gmail.com. Avec : nom et prénoms, date de naissance, taille, ville de résidence, coordonnées téléphoniques. et disponibilités sur la période. Indiquez la référence pour laquelle vous postulez dans l’objet du mail : « soldat», « insurge», « sœur », « villageois ».

L.M.


Fondation Blachère : plongée dans les œuvres d’artistes d’Afrique

L’Insane, festival underground – qui aura lieu les 6,7 et 8 août à Apt- a organisé le 18 juillet dernier le nettoyage des berges du Calavon pour en extirper 85 kilos de déchets en 1h30 grâce à la participation d’une quinzaine de jeunes.

Cette opération intitulée ‘Insane family’ s’est déroulée en partenariat avec l’association ‘Imagine une forêt’ qui a également organisé un quizz sur l’environnement. Les premières cartes de membres ont d’ailleurs été distribuées lors à cette occasion.

Insane family

‘Insane family’ vise à créer une communauté active toute l’année, réunissant la jeunesse et les acteurs locaux lors d’actions écologiques, sociales et culturelles basées sur le bénévolat comme lors d’opérations telles que le nettoyage de la forêt de Saint-Lambert ou un appui organisationnel à la Croix-Rouge. Les membres bénévoles ayant participé à trois opérations de ce type pourront obtenir une place pour l’Insane festival 2022.

Forger sa personnalité

«En contre partie de leur mobilisation, soulignent Vincent Raffin et Kévin TienKeu, membres de l’association Apt musique & développement, les jeunes sont invités à s’épanouir et à  découvrir leurs propres valeurs personnelles ; développer leurs compétences et gagner en expérience professionnelle ; bénéficier d’avantages, de promotion et d’offres auprès des commerces aptésiens ; se créer  un réseau professionnel, associatif et amical dynamique ; trouver un engagement solidaire et, enfin, intégrer s’ils le souhaitent, le projet Insane.»

Bientôt le festival Insane !

Installé à Apt depuis 2018, l’Insane est un festival de musique underground qui, d’habitude –et sauf en 2020- réunit plusieurs dizaines de milliers de personnes chaque année. Connu pour ses programmations underground mêlant Techno, Trance et Hard-music, le festival avait décidé pour 2020 d’élargir ses horizons et ses ambitions ce qu’il fera donc cet été 2021 avec 3 jours de concert pour une édition hors série, à l’école Jean Giono avec Bon entendeur, 47 Ter, Billx, Fakear, Demi portion, Hilight tribe et bien d ‘autres…

Une marque de vêtements

L’insane est également une marque de vêtements, bio, unisexe, qui promeut le circuit court et le savoir-faire Français, depuis sa toute première édition ! Une touche so chic 100% française développée en collaboration avec de nombreux artistes pour les design des vêtements et porté par ceux qui le souhaitent sur le festival. Le lieu du festival se trouve en plein champ à 43°53’46.1’’N5°22’40.4’’E, ici, à quelques mètres de la base de loisirs du plan d’eau de la Riaille.


Fondation Blachère : plongée dans les œuvres d’artistes d’Afrique

La startup Geolith lève 1,5M€ et se rapproche du groupe Eurodia basé à Pertuis, pour le développement industriel de sa technologie écoresponsable de production de lithium.

La startup Geolith, née au cœur de Paris Saclay, avec son implantation industrielle dans le Grand Est, finance le développement du procédé d’extraction Li-capt auprès du groupe Eurodia, spécialiste mondial des solutions industrielles de purification liquide. Une levée de fonds de 1,2M€ complétée par les ‘Business angels’, investisseurs historiques, à hauteur de 315 000€.

Geolith ambitionne de s’imposer sur le marché international du lithium aux côtés d’Eurodia. Établi à Pertuis, le groupe Eurodia innove, conçoit, développe et installe ses solutions partout dans le monde, pour l’industrie agro-alimentaire (secteur laitier/fromager, sucrier et vinicole) et les industries de transition éco-énergétique (biomasse, lithium, water reuse).

70% de la production mondiale de Lactosérum déminéralisé à 90%. Photo: Eurodia

Li-capt, une innovation en phase pilote

Le procédé d’extraction Li-capt est un ‘enabler’ technologique écoresponsable pour les acteurs de la géothermie, du pétrole et des mines qui souhaitent pouvoir exploiter les réserves de lithium afin de répondre aux enjeux de la mobilité électrique. Après quatre ans de Recherche et développement avec les équipes de Paris Saclay, largement soutenue par les dispositifs nationaux à l’innovation et à l’environnement, les performances du procédé technologique Li-capt ont été validées avec des pilotes préindustrielles aussi bien pour des sources géothermiques (France et Royaume Uni) que sur des sources minières et pétrolières (Chili).

Du lithium ‘propre’ en Europe

D’ici 2030, la demande en lithium sera multipliée par 10 à minima d’après les experts. Face à cette forte croissance portée par le marché de la mobilité électrique et ses besoins en batteries, le monde industriel doit relever un gros challenge. Grâce à Li-capt, qui s’adapte à tout type de saumure lithinifère (eaux salées contenant du lithium), Geolith s’apprête à proposer un défi aux industriels du secteur. Celui de produire en Europe du ‘lithium propre’ à partir d’eau salée issue de la géothermie.

Photo: Incub Alliance, Paris Sarclay.

Partenariat stratégique

Pour Mathieu Bailly, président d’Eurodia, « Nous choisissons de participer au développement de Geolith en pleine cohérence avec notre vision : le futur de l’industrie, c’est de faire des pas de géants en réduisant toujours plus son empreinte sur l’environnement. L’extraction éco-responsable de Li-capt associé à la purification éco- efficiente de nos procédés va nous permettre de proposer des installations complètes, de la saumure brute au produit commercial, l’hydroxyde de lithium utilisé dans la fabrication des batteries, avec une qualité maximale et des performances environnementales garanties. »

Pour Jean-Philippe Gibaud, Directeur général de Geolith, « Le partenariat va apporter de très nombreuses synergies pour accélérer le développement, à travers l’apport d’expertise dans la conception d’installations de traitement de fluides, la capacité à construire ces installations d’extraction de lithium à travers le monde, et la fourniture du ‘next-step’ : le raffinage grâce à leur procédé innovant d’électrodialyse. »


Fondation Blachère : plongée dans les œuvres d’artistes d’Afrique

Parti d’un besoin personnel pour protéger les grands-parents d’un des fondateurs, Andrea Pozzo et Matteo Gachon ont développé un outil de veille capable de comprendre et d’identifier des situations à risques chez des personnes âgées isolées. L’Auxiliaire nocturne de la start-up aptésienne ‘EEC technologies’ veille sur les résidents, comprend leur évolution et aide à administrer l’établissement.

Armés uniquement d’un Bac, ce projet a poussé les deux amis à apprendre le développement et la programmation en ligne. C’est en 2021 qu’ils fondent l’entreprise après leur incubation chez l’incubateur Camina dont ils sont les lauréats en 2019. À qui s’adresse la solution d’’EEC technologies’ ? Aux familles qui cherchent une solution de maintien à domicile et à tous les centres d’accueil pour personnes en difficulté d’autonomie souhaitant anticiper et détecter les anomalies.

En Ehpad, la majorité des chutes surviennent la nuit, dans les espaces privatifs. Pendant cette période, les effectifs sont fortement réduits et les chutes sont difficiles à détecter. « Nous proposons un outil facile à installer, qui s’adapte aux méthodes de travail et qui ne demande aucune action pour fonctionner. » Une intelligence logicielle anticipe les risques, en prévenant la famille des changements d’habitudes constitutifs d’un glissement vers la dépendance et prévient l’entourage direct en cas d’urgence. Le dispositif respecte la vie privée puisqu’il n’intègre ni micro, ni caméra.

Prévenir

Lorsque les résidents se réveillent la nuit, ils n’ont pas toujours l’agilité d’appuyer sur l’interrupteur pour allumer la lumière. « Nous avons décidé d’agir sur l’environnement en éclairant automatiquement son chemin, dès le lever. »

Détecter

« On estime à 50% le nombre de chutes nocturnes qui ne sont pas repérées. Un maintien au sol de plus de 45 minutes provoque de sérieuses conséquences sur la santé, même s’il s’agit d’une chute lente. Pour éviter ces complications, nous prévenons immédiatement les équipes afin qu’elles puissent être au bon endroit, au bon moment. »

Comprendre

L’interface de gestion est simple d’utilisation pour comprendre les changements d’habitudes des résidents et anticiper les soins à apporter. « Avec cet outils, la qualité de l’air dans l’établissement peut être contrôlée afin de réduire la circulation des maladies et les reports de température automatisés. » L’avantage de la solution est l’indépendance du dispositif, sa facilité d’installation, son autonomie : il n’a pas besoin d’internet ni de travaux. C’est l’intelligence artificielle qui s’adapte au lieu et à la personne bénéficiaire.

Informations pratiques : 12 place Jules Ferry, 84400 Apt. https://eec-technologies.fr/


Fondation Blachère : plongée dans les œuvres d’artistes d’Afrique

Le groupe Blachère illumination, entreprise familiale basée à Apt, illumine le monde à travers ses 28 filiales.

Les chiffres donnent le tournis : 400 employés à travers le monde dont 124 à Apt, 1 000 villes illuminées dans plus de 150 pays, 65% des communes françaises illuminées, 500 centres commerciaux décorés et 50% des budgets Recherche et développement dédiés aux innovations écoresponsables. « Au-delà de notre désir de créer de belles pièces partout dans le monde, l’écoresponsabilité est l’une de nos priorités. Nos projets reflètent notre créativité et notre capacité à inventer des décors et des solutions toujours plus innovantes. »

100% recyclables, biodégradables

Pour la toute première fois cette année, Blachere illumination, propose une collection été colorée 100% recyclable et biodégradable pour décorer l’espace urbain. Cette nouvelle forme de ‘Street art’ écoresponsable a déjà été adoptée par plusieurs villes qui ont choisi de décorer leurs rues, façades et ronds-points pour fêter l’été, attirer les foules mais aussi célébrer des évènements emblématiques. Ombrières multicolores sur les places d’Avignon à l’occasion du festival, vélos et maillots pour célébrer le Tour de France à Sorgues, décoration lumineuse aux abords du port de Sète pour accompagner les célébrations de l’été. Tels sont les nombreux projets d’été chez Blachere : Avignon, Apt, Orange, Sorgues, Salon de Provence, Rognac, Forcalquier, Sète, mais aussi Carcassonne, Biarritz, Calais, Paris et même à l’international, à Amsterdam et encore Houston aux Etats-Unis.

© Blachere illumination

Fabriquées en Bioprint à Apt

Bioprint est issu d’une canne à sucre biosourcée sans OGM (organisme génétiquement modifié) qui est ensuite transformée en bioéthanol déshydraté dans un laboratoire français. Lorsque les granules arrivent dans les ateliers, à Apt, ils sont teints avec des colorants propres et cette matière est ensuite injectée dans les imprimantes 3D, afin de produire les décors. Cette innovation est protégée par un grand nombre de brevets. Ce procédé ne génère aucun rebut à la fabrication et permet une recyclabilité totale en circuit court du motif en fin de vie grâce au broyage de la structure.

© Blachere illumination

Innovation industrielle

Depuis 2017, un parc machine de 7 robots imprimantes grand format est implanté dans le siège d’Apt. En innovant et en modernisant les tâches répétitives et à faible valeur ajoutée grâce aux robots, la société valorise son savoir-faire sur les pièces uniques dites ‘sur-mesure’, fabriquées à la main dans les ateliers de ferronnerie et de câblage. « L’innovation industrielle nous permet de pérenniser notre savoir-faire unique, dont le travail est valorisé et reconnu par le label ‘Entreprise du patrimoine vivant’ depuis 2016. » Cette transition vers une économie circulaire, initiée pour la première fois sur ce marché par Blachere Illumination, s’inscrit dans une démarche éco-responsable afin de diminuer l’emprunte écologique.

© Blachere illumination

Qu’est-ce que Recyprint ?

500 milliards de bouteilles produites chaque année et beaucoup finissent dans la nature ou les océans. Blachere s’attaquer au fléau de la pollution plastique en recyclant le PET (polyéthylène téréphtalate) provenant de l’industrie alimentaire pour fabriquer des décors innovants à partir de ce matériau unique, le rPET (PET recyclé). « En effet, chaque année ce sont environ 8 millions de tonnes de déchets qui finissent dans les océans et forment le 7ième continent, un vortex de plastiques flottants d’une taille équivalente à 1/3 de l’Europe. »

© Blachere illumination

Les bouteilles récupérées sont triées par couleur, de l’incolore au bleu, puis broyées en flocons pour être mises en forme pour l’extrusion. Les granulés issus de cette transformation sont ensuite injectés dans les imprimantes 3D pour produire des décors d’un bleu unique. Cette méthode unique concourt à limiter les émissions de gaz à effet de serre et contribue à éliminer le maximum de bouteilles plastiques de la nature. « Au delà du respect de l’environnement, cette innovation nous permet de concevoir des structures très créatives et colorées qui seront aussi belles de nuit que de jour et qui seront totalement recyclées en fin de vie. »

© Blachere illumination

Blachere Illumination, ZI les Bourguignons, 84400 Apt – France, www.blachere-illumination.com


Fondation Blachère : plongée dans les œuvres d’artistes d’Afrique

Vice-présidente du conseil départemental de Vaucluse, Dominique Santoni, également maire d’Apt et vice-présidente de la communauté de communes du Pays d’Apt Luberon, prendra part aux prochaines élections départementales en juin prochain. En cas de reconduction de sa majorité, celle qui est à la tête de son groupe politique départemental pourrait être la première femme à présider le Département de Vaucluse.

La date des élections départementales vient enfin d’être fixée aux 20 et 27 juin 2021 (ndlr : en même temps que les régionales). C’est un délai très court par rapport aux élections précédentes ?
« Nous sommes dans un contexte un peu particulier qui ne va pas permettre de mener une campagne ‘normale’. On dit que cela peut être un atout pour les sortants. Encore faut-il qu’ils aient fait ce qu’ils avaient à faire durant les années où ils ont été élus. »

Vous estimez que durant le mandat de la majorité actuelle ce travail a été fait ?
« Je pense que nous présentons un bon bilan, notamment sur les Finances. Aujourd’hui, on dégage un investissement record avec plus de 114 M€ en 2021. Je crois que c’est cela la véritable mission du Département. C’est d’arriver à dégager de l’investissement, car c’est cette investissement qui sert à tous les Vauclusiens. »

Qu’entendez-vous par tous les Vauclusiens ?
« Quand je dis tous les Vauclusiens, c’est tous les cantons car nous avons œuvré d’une manière que l’on ne peut pas qualifier de partisane. Tous les cantons ont profité de cette augmentation de l’investissement. Toutes nos compétences ont été assurées. Et cela malgré une majorité qui n’était pas très large. C’est pour cela qu’il a fallu être consensuel avec cette idée d’agir pour notre territoire, avec équité, au profit de tous ses habitants. Il faut aussi reconnaître que c’est la première fois qu’une majorité dispose de 6 ans pour travailler – avant, il y avait renouvellement par moitié tous les 3 ans – cela évite le clientélisme. »

Quels sont ces investissements ?
« D’importants travaux ont été menés au niveau des routes notamment et il y a encore de gros projets qui seront réalisés dans une éventuelle seconde mandature. Il y a eu aussi l’extension du Très haut débit (THD) à l’ensemble du territoire d’ici 2022 au lieu de 2036. De quoi faire gagner 14 ans au département qui aura consacré 170 M€ à ce projet depuis 2012. C’est un pari que l’on a fait avec les intercommunalités d’accélérer ce déploiement dans l’ensemble du Vaucluse qui est un département particulièrement adapté à cette technologie car c’est un territoire attractif où l’on peut valoriser le télétravail. »
« Il y a aussi d’autres projets qui ont été engagés mais qui ne sont pas encore visibles car ils seront menés à leurs termes dans les années à venir : le réaménagement de Bonpas, la déviation de Coustellet, l’échangeur d’Orange, la nouvelle MDPH (Maison départementale des personnes handicapées), les archives dans la zone d’Agroparc… »

Vous êtes aussi vice-présidente du conseil départemental en charge des collèges ?
« Nous avons déjà réhabilité plus de 25 % des collèges vauclusiens et cela continuera dans les années à venir. Nous avons aussi mené un gros travail sur la restauration dans les cantines des collèges sur le gaspillage, la qualité des produits et la mise en place d’approvisionnement privilégiant les circuits courts comme Agrilocal84 par exemple. Par ailleurs, dès la rentrée prochaine nous allons équiper les élèves de 6e ainsi que tous les professeurs en distribuant des ordinateurs. »
« Mais au-delà de l’éducation, on a aussi travaillé sur l’insertion avec la plate-forme job-vaucluse ainsi que sur l’agriculture, avec, là-aussi, la volonté de mettre en avant la consommation locale. Et cela bien avant la crise du Covid. »

Avec Agrilocal84, le Département a fait le choix, depuis longtemps, de privilégier les circuits courts de distribution des produits agricoles locaux, notamment dans les cantines des collèges de Vaucluse.

Le Département s’est aussi largement impliqué dans le domaine environnemental ?
« Ici, on a la chance de compter désormais 2 parcs naturels régionaux : celui du Luberon et tout récemment celui du Ventoux. Les Espaces naturels sensibles (ENS) font aussi partie de notre ADN car le Vaucluse est un département un peu différent de ses voisins. Les gens qui viennent ici ne recherchent pas la même chose que ceux qui vont sur la Côte d’Azur. Le développement durable c’est un domaine très transversal. Nous ne sommes pas ‘verts’ mais aujourd’hui tout le monde l’est. »

Durant ce mandat, le Département a aussi perdu la compétence transport au profit du Conseil régional à partir de 2017 ?
« Je regrette vraiment que nous ayons perdu cette compétence car je trouve que nous avions fait pas mal de chose comme lorsque nous avons négocié les DSP (Délégation de service public), le transport à la demande…. La mobilité est un vrai enjeu en Vaucluse et il y a encore beaucoup de choses à faire sur ce sujet-là. Donc c’est vrai, on a perdu des compétences. Mais ensuite, il faut savoir travailler tous ensemble, comme avec la Région, pour obtenir et mettre en place ce qui est utile aux Vauclusiens comme la résorption des points noirs routiers par exemple. »

« Le Département reste pour moi un échelon où l’on est encore sur le terrain. »

Comment arrive-t-on à faire avancer son territoire, y compris dans des compétences qui ne sont pas les vôtres, comme cela été le cas avec la santé avec la crise du Covid-19 ?
« Je crois beaucoup au travail d’équipe pour un territoire. C’est important d’arriver à assembler les différents acteurs en collaborant avec les Intercommunalités, la Région, l’Etat, l’Europe. Avec pour seul objectif : l’intérêt général. Une fois qu’on est élu, on ne doit avoir que l’intérêt général en tête. »
« C’est dans cet esprit collectif que nous développons notamment ‘Vaucluse Ingénierie’. Cette plateforme vise ainsi à accompagner les communes et les intercommunalités dans leurs projets. Cet outil devrait fonctionner d’ici quelques mois en apportant du conseil, de l’expertise et même de l’assistance à maîtrise d’ouvrage aux porteurs de projets. Et bien sûr, on ne le fait pas seuls dans notre coin mais en lien avec une vingtaine de structures expertes dans leur domaine, comme le Caue84, Vallis habitat ou encore les parcs naturels du Luberon et du Ventoux. Ce sera simple d’utilisation : imaginons qu’une petite commune souhaite revitaliser son cœur de village, elle trouvera sur Vaucluse ingénierie un premier niveau d’information et pourra ensuite entrer en contact rapidement avec un opérateur qui mobilisera l’ensemble des partenaires pour faire avancer le projet en question. La plateforme couvrira tous les types de projets, de la valorisation du patrimoine jusqu’à la protection des milieux naturels en passant par l’adaptation de son parc locatif aux besoins des personnes handicapées ou la promotion touristique. En tout, une trentaine de thématiques seront proposées. Ce sera un très bel outil, au service de tout le territoire, et donc au final de tous les Vauclusiens. C’est comme ça qu’on peut faire avancer le Vaucluse, en mobilisant toutes les énergies. »

Pour revenir aux prochaines élections départementales, nous sommes dans un cas de figure particulier avec Maurice Chabert, un président sortant qui n’a pas encore fait part de sa décision de continuer ou pas ?
« Le président est assez serein. Il sait ce qu’il va faire et pour ne rien vous cacher je sais ce qu’il va faire. Maintenant, il attendait de savoir quand auraient lieu les élections. Désormais, c’est à lui qu’il faut poser la question. Mais aujourd’hui Maurice Chabert est président du Département et il le sera jusqu’à ce qu’il y ait des élections. Dans tous les cas, j’ai de très bons rapports avec le président. Je pense qu’il a fait un très bon travail en ayant su emmener cette équipe avec lui dans un contexte qui n’était pas très facile quand nous sommes arrivés aux affaires. »

« Faire de la politique, c’est le moment avant d’être élu. Après c’est l’inverse, on devient l’élu de tout le monde. »

Avec un RN (Rassemblement national) fort et des blocs politiques assez équivalents, ne pensez-vous que l’on risque (ndlr : le président sortant a été élu au bénéfice de l’âge à l’issu d’une égalité) de se trouver, à nouveau, avec une majorité difficile à déterminer ?

« Nous avons une équipe sortante qui présente un véritable bilan. On peut donc imaginer qu’il y aura peu de changements dans cette équipe. Par ailleurs, nous travaillons dans les cantons où il pourrait sortir de bons candidats afin que l’on puisse éviter de se retrouver dans ce cas de figure. Mais effectivement, si l’on peut s’abstenir de se retrouver dans cette situation incertaine… »
« Aujourd’hui, on a cependant l’impression que le RN plafonne, qu’il y a des ‘guéguerres’ un peu partout dans les cantons et que la Ligue du Sud connaît un certain recul. Dans tous les cas, on travaille en amont pour éviter cela. En fait, on travaille depuis un certain temps déjà, comme si les élections devaient avoir lieu demain. »
« Mais faire de la politique c’est la campagne électorale. C’est le moment avant d’être élu. Par contre, une fois élu c’est l’inverse de la vie politique, on devient l’élu de tout le monde. Je suis très pragmatique. Au final, ce qui m’intéresse c’est de mener des actions concrètes qui se voient sur tous les territoires. »

Justement, le fait de disposer d’une majorité plutôt fragile dès le début du mandat, vous a-t-il poussé à faire preuve d’encore plus de pragmatisme ?
« Comme je l’ai déjà dit, une fois élus, nous sommes au service de tous les Vauclusiens mais il est clair qu’il est plus facile de travailler avec certains élus que d’autres. Dans tous les cas, je suis une élue de proximité et j’aime voir les choses se faire. Et le Département reste pour moi un échelon où l’on est encore sur le terrain. »

Dans un département où les présidents sont régulièrement des hommes élus au bénéfice de l’âge (ndlr : 3 sur les 4 derniers présidents) est-il envisageable d’imaginer une présidente en cas de reconduction de la majorité actuelle ?
« On peut tout imaginer, mais pourquoi pas une femme à la tête du Département ? L’essentiel n’est cependant pas d’être sur la photo, l’important c’est que lorsque l’on s’en va on voit le changement. On voit ce qui a été fait. Le véritable engagement politique c’est cela. »

Vous êtes maire, vice-présidente de l’intercommunalité du Pays d’Apt, vice-présidente du Département, que vous ont appris ces mandats ?
« Il faut s’inscrire sur la durée. Avoir une feuille de route et s’y tenir. On n’est pas là pour être aimé. On est là pour le bien collectif. Prenons l’exemple de la place de la mairie à Apt, on l’a refaite parce que l’on avait dit qu’on la referait. Puis avec le Covid cela a tout décalé cette année, lors d’une année de scrutin municipal. Certains on dit que l’on allait perdre car on ne faisait pas de grand chantier avant les élections. Moi, je trouve malhonnête que sous prétexte qu’il y ait des oppositions, on le décale de 1 an juste à cause des élections. Si les gens ne veulent pas voter pour moi parce que l’on a changé un sens de circulation ou que l’on a bouleversé les habitudes du commerce et bien tant pis ! Il faut avoir le courage de se projeter et savoir avancer. Quand on pense avoir pris la bonne décision, on l’applique. Pas dans 3 semaines, 6 mois ou 1 an, mais maintenant. Qu’on m’aime ou qu’on ne m’aime pas, je fais ce que je dis. »

« Qu’on m’aime ou qu’on ne m’aime pas, je fais ce que je dis. »

Et pour le Département ?
« Il faut avoir une vision. Il faut travailler sur l’attractivité du Vaucluse. Aujourd’hui, nous sommes un département un peu à part. On a pu avoir certaines difficultés, car nous sommes un territoire qui s’est fortement paupérisé, mais qui a aussi la chance d’avoir de belles entreprises. Le fait d’avoir amené le THD dans nos territoires doit permettre d’attirer des populations différentes qui pourraient travailler à distance ou implanter des entreprises dans les secteurs du développement durable, des nouvelles technologies, de l’ESS (Economie sociale et solidaire)… Nous devons miser sur nos atouts comme le tourisme, avec la politique vélo notamment, et puis travailler parallèlement sur l’amélioration de la qualité de vie. Il est important de capter de nouvelles populations qui vont amener du pouvoir d’achat, du renouveau, du développement économique, de la fréquentation touristique. Le Très haut débit doit permettre d’attirer ces gens en télétravail, tout en offrant une qualité de vie exceptionnelle.

Prenons le cas d’Apt, comment concilier développement économique et préservation du cadre de vie ?
« Nous avons la chance d’avoir de très belles industries avec des gens qui ont fait le choix de vivre à Apt. Leur principal problème aujourd’hui, c’est des salariés qui ne veulent pas forcément résider sur ce territoire et qui cherchent des écoles, de la culture, des lieux de vie et des commerces. Il faut donc travailler sur tout ceci. C’est pour cela que nous, à Apt, on a choisi un créneau qui est celui de la ‘Silver économie’ en se disant qu’il fallait ramener des gens dans le centre-ville en proposant des commerces, des services afin de favoriser le développement de l’activité. L’idée est de faire revenir des gens de 55 ans et plus avec un fort pouvoir d’achat. Des ‘jeuniors’, les vieux des jeunes ou les jeunes des vieux selon l’âge que l’on a, qui pourraient s’investir dans la ville pour y passer 3 mois, 6 mois ou 1 an. Pour cela, nous travaillons avec le groupe SRS, investisseur dans les secteurs sanitaires et médico-sociaux en France, pour rénover notre centre-ville. »

En quoi consiste ce projet de renouvellement urbain ?
« Nous sommes confrontés, comme beaucoup de communes de Vaucluse, à des propriétaires d’immeubles qui ne les ont pas rénovés pour des raisons économiques avec des commerces installés en rez-de-chaussée privant d’accès les logements situés au-dessus. Cela participe à la détérioration et au dépeuplement de nos cœurs de ville. L’idée est que cet investisseur achète ces logements à la commune ou au privé, mais uniquement des bâtiments aujourd’hui désaffectés : Comme la Caisse d’épargne, un très beau bâtiment qui est sur la place principale de la ville, ou l’ancienne usine de fruits confits Rambaud, tombé en désuétude et dont la réhabilitation demanderait un budget énorme. Il s’agit donc de rénover tout cela au standing actuel. Pour démarrer, il faut au minimum 300 appartements. Nous en sommes à 280 aujourd’hui. Mais attention, il ne s’agit pas de faire une ville de vieux. Ce n’est pas un Ephad (Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) à ciel ouvert. Il n’y a aucun service médicalisé mais des services de proximité qui se développeront avec cette nouvelle présence. Il y a donc un travail à faire pour réintégrer les commerces en centre-ville. Pour cela, il faut embellir. C’est fondamental d’embellir la ville et le territoire pour créer l’envie de s’y installer. Je crois que le ‘beau’ est essentiel. Par ailleurs, une partie de ces logements devrait être accessible aux salariés qui voudraient s’installer sur le territoire. Ce qui est intéressant en cas de succès ? C’est que ce modèle pourrait être dupliqué dans le département. »

« Il est fondamental d’embellir le territoire pour créer l’envie de s’y installer. »

Est-ce que la notion de ‘beau’ n’a pas été un peu trop oubliée dans le département, notamment parce qu’il dispose de nombreux atouts dans ce domaine ?
« On a tout. Nous avons un département naturellement beau. Un climat très agréable. Deux parcs naturels régionaux. On a beaucoup de force mais il faut parfois aussi être là où l’on ne nous attend pas. On a parlé d’embellir, il faut aussi être innovant, créatif. Avoir envie et être malin. C’est pour cela qu’il faut réfléchir ensemble à comment construire le Vaucluse de demain : autour des compétences du Département mais aussi de toutes les forces vives de ce territoire. Par exemple, essayer de transformer une partie de ces résidents secondaires -chefs d’entreprise, artistes, écrivains etc- en résidents permanents et en acteurs locaux. Plein de gens ayant connu des réussites en France où dans le monde ont choisi de vivre 1 à 3 mois dans le Vaucluse et nous voudrions qu’ils restent 6 mois ou 1 an ici. Nous avons d’ailleurs sollicité une partie d’entre eux dans le cadre d’un groupe de réflexion afin qu’ils travaillent avec nous sur des idées que nous n’aurions peut-être pas. »

Le domaine de la Culture en fait partie ?
« La Culture elle est à Avignon, c’est formidable. Elle est à Orange, c’est formidable. Mais je pense qu’elle doit être partout. Nous sommes un petit département où il est plutôt facile de se déplacer. Donc, il faudrait que la Culture irrigue tout le Vaucluse. Ici, ‘Terre de festivals’, le slogan de la Région Sud, prend tout son sens. C’est pour cela qu’il y a une forte implication du département dans ce secteur alors que ce n’est pas une de ses compétences directes. »

Et en termes de développement économique, notamment les problématiques de manque de foncier pour garder nos entreprises et en attirer de nouvelles ?
« L’idée c’est de conserver les entreprises du territoire en répondant à leurs besoins fonciers et aller chercher des entreprises exogènes qui n’ont pas forcément besoin de beaucoup d’espace. Il faut donc aller chercher ces entreprises et ces domaines d’activités qui pourraient être pertinents chez nous. VPA (Vaucluse Provence attractivité) fait déjà un très gros travail, mais il faut peut-être donner encore plus de moyen. Par contre, je ne suis pas sûre qu’il faille essaimer des petites zones qui se ressemblent pour se faire concurrence entre les territoires. Il faut plutôt se compléter selon les spécificités des uns et des autres en organisant le territoire : la logistique vers la vallée du Rhône et ses autoroutes A7 et A9, l’agro-alimentaire vers le Comtat et le long de la Durance, les activités de pleine nature, le sport, le tourisme vert et le cinéma vers l’intérieur du département. Les élus doivent aussi être les ambassadeurs du territoire et ensuite les services techniques doivent concrétiser ces démarches dans le cadre de missions bien précises pour que ce développement que l’on cherche à mettre en place profite à tout le territoire. »

Quand on voit le nombre de Parisiens qui abandonnent tout pour venir s’installer dans la Région, le Covid peut être une chance pour ce département ?
« Il faut effectivement saisir cette opportunité et tirer le positif de cet événement. Ne pas se contenter que des mauvaises choses. Nous sommes à un tournant et il ne faut pas hésiter à capitaliser sur la notoriété du ‘Vaucluse’. Le Vaucluse aujourd’hui est une marque reconnue. Quand on parle du Vaucluse, on sait de quoi on parle. Pour autant, pour attirer tous ces personnes, il faut leur donner les moyens de s’installer et c’est le haut débit qui entraîne tout le reste. »

« C’est aux élus de s’impliquer pour faire changer les choses. »

Vous semblez particulièrement motivée à la perspective d’un second mandat ?
« Un vrai travail de fond a été fait. Cela va se voir. Souvent le second mandat est important, car c’est un peu court pour réaliser les choses. Il est donc important d’avoir une continuité quels que soient les élus. Toutefois, il faut des élus suffisamment intelligents pour continuer ce qui a été entrepris. Les politiques qui arrivent et qui changent tout pour changer cela n’a pas de sens. Il faut de la constance mais il faut aussi accepter que l’on travaille pendant 6 ans et que s’il on est battu, quelqu’un d’autre en tirera les lauriers. L’important est de voir aboutir ses projets. »
« Je peux avoir des idées assez arrêtées mais je suis une femme de consensus. Il ne faut pas prendre les gens pour des imbéciles. Quand on prend le temps d’expliquer pourquoi il faut faire les choses de telles ou telles manières, in fine, ils l’acceptent beaucoup plus facilement. Par contre, c’est beaucoup de temps et d’énergie, c’est pour cela qu’il faut également être très persuadé de ce que l’on veut faire. Il faut y croire. »

Justement, comment gère-t-on cette dépense de temps et d’énergie quand on vient du privé où le rythme de la prise de décision n’est pas forcément le même que dans l’action publique ?
« Oui, c’est toujours trop lent pour moi qui vient de la société civile (ndlr : elle a travaillé dans plusieurs agences de communication depuis 1987 avant de définitivement revenir sur Apt en 2006). Et c’est vrai que lorsque j’ai été élue, dans les premiers temps, j’ai eu du mal à m’acclimater à ce rythme. Il faut cependant comprendre que les procédures sont très lourdes et que lorsque l’on parle de l’échangeur de Bonpas ou du contournement de Coustellet il y a des études à faire en amont. On n’a pas forcément conscience de toutes les étapes nécessaires qu’il faut respecter lorsque l’on passe au niveau départemental ou régional. Mais c’est vrai qu’il pourrait y avoir un peu de simplification dans les process. Au final, je trouve que le temps est long et ce d’autant plus que mandat est court. »

On peut aussi avoir le sentiment que les administrations, les services de l’État, la réglementation constituent des freins à l’action de l’élu local ?
« Il y a le rôle des élus, avec d’un côté le politique, et de l’autre, l’administration, qu’il ne faut pas mélanger. En revanche, entendons-nous bien : ce sont les élus qui décident des politiques et qui impulsent les projets. Les services sont ensuite là pour les mener à bien. Les élus doivent fédérer mais aussi manager en suivant les projets pour s’assurer qu’ils seront menés à terme sans pour autant s’immiscer dans la bonne marche des dossiers. Je crois vraiment que c’est aux élus de s’impliquer pour faire changer les choses, même doucement. C’est aussi à eux d’aller défendre les dossiers car il ne faut pas que l’administration se substitue aux élus comme cela peut-être le cas dans certains grands services de l’Etat. En fait, pour moi, le politique dit où l’on va et l’administration dit comment on y va.»
« Quand je suis arrivée à la mairie un fonctionnaire m’a dit ‘ici nous sommes les murs et vous, vous êtes les meubles’. Je n’ai pas vocation à être là tout le temps. Douze ans à la mairie c’est bien pour porter les projets mais je n’ai pas que cela dans la vie. »

Propos recueillis par Laurent Garcia

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