Une année marquée par la confirmation de la dynamique de reprise de l’attractivité locale pour le secteur avec l’accompagnement de 56 tournages ayant générés 288 journées de tournage dans le département.
C’est mieux qu’en 2022 où le Vaucluse avait accueilli 237 jours de tournages et à peine moins qu’en 2021 (293 jours de tournage). Cela reste cependant bien au-dessus des 141 jours de 2019, avant le trou d’air du Covid, et surtout des 84 jours de tournages en 2018.
Pêle-mêle, le Vaucluse a ainsi constitué le lieu de tournage des films ‘Finalement’ de Claude Lelouch, ‘Le Molière imaginaire’ d’olivier Py, ‘Les jeux sont faits’ de Nele Mueller-Stöfen pour la plateforme Netflix, ‘Toutes pour une’ de Houda Benyamina, ‘Segpa 2’ d’Ali et Hakim Bougheraba ainsi que les séries ‘Les gouttes de dieu’ de France télévision, ‘Murder in Provence’ de la BBC, ‘Isabelle’ de Philippe Dajoux ou bien encore ‘Tout cela je te le donnerai’ de Pascal Fontanille et Françoise Charpiat.
L’an dernier, cette présence a ainsi permis le recrutement de 620 techniciens, artistes et figurants dans le Vaucluse.
Au final, l’activité de la Commission du film Luberon-Vaucluse, pilotée par Anne-Cécile Celimon-Paul, a notamment générés l’équivalent de 6 082 nuitées en 2023. De quoi générer 7,28M€ de retombées économiques locales grâce au tournage de ces fictions.
Pour faire mieux en 2024, les professionnels de l’audiovisuel peuvent s’appuyer sur les 344 décors recensés par la Commission du film Luberon-Vaucluse dans la base de données décors internationale ainsi que les 428 techniciens et artistes locaux apparaissant dans l’annuaire Film-France spectacle.
7,28M€ de retombées économiques en 2023 grâce à la Commission du film Luberon-Vaucluse
Avec son Ventoux, son Luberon, ses Dentelles de Montmirail, ses vignobles, ses oliveraies, ses ocres, ses pierres sèches, ses bastides, ses villages perchés, ses gorges, le Vaucluse est une carte postale qui attire les réalisateurs du monde entier. Les cinéphiles se souviennent que Jean Grémillon avait tourné ‘Gueule d’amour’ avec Michèle Morgan et Jean Gabin en 1937 à Sarrians, que Louis Malle avait installé ses caméras à Velleron pour ‘Les amants’ avec Jeanne Moreau et Jean-Marc Bory en 1958 et que le pape de la ‘Nouvelle vague’, Jean-Luc Godard avait choisi Bonpas pour certaines séquences de ‘Pierrot le fou’ avec Belmondo.
Au cœur de l’éco-système cinématographique de la Région Sud Le Vaucluse s’inscrit au cœur d’un éco-système cinématographique, la Région Sud où le président Renaud Muselier a signé en 2020 un ‘Plan stratégique du cinéma et de l’audiovisuel’ pour valoriser le territoire et ses ressources en auteurs, réalisateurs, techniciens, comédiens, cadreurs, producteurs, décorateurs, scénaristes, monteurs. C’est dans cette région que les Frères Lumière avaient tourné en 1895 ‘L’arrivée d’un train en gare de La Ciotat’, là où existe encore la plus ancienne salle de cinéma de France, L’Eden. C’est aussi ici, à Marseille, que Cédric Gimenez, le réalisateur du film coup de poing ‘Bac Nord’ est l’un des experts du projet ‘Marseille en grand’, 22M€ injectés en 3 ans par l’Etat pour conforter cette filière cinéma qui rejaillit sur l’ensemble de la région.
Revenons au Vaucluse, c’est la Commission du Film Luberon Vaucluse, basée à Carpentras qui gère les souhaits des réalisateurs, leur propose des décors, facilite les tournages, aide au recrutement de techniciens locaux, au casting de comédiens, de figurants et s’occupe de la logistique, réservation d’hôtels, de restaurateurs et de traiteurs pour les équipes qui passent plusieurs jours voire semaines sur place.
Anne-Cécile Célimon-Paul est la chargée de mission de cette Commission du film. « Avant la crise sanitaire et le confinement, en 2019, nous avons eu 141 jours de tournage et 35 réalisations sur l’ensemble du Vaucluse. En 2020, lock out total. En revanche, 2021 a rattrapé le retard et battu des records en mettant les bouchées doubles : 2 fois plus de jours de tournage (293) et de films réalisés (73). L’an dernier, nous sommes restés sur un plateau plutôt haut avec 237 jours pour 56 tournages. »
‘Emily in Vaucluse’ En haut de l’affiche ‘Emily in Paris’, cette série diffusée sur Netflix qui totalise 56 millions de spectateurs sur l’ensemble de la planète. L’équipe a passé une semaine à tourner entre Bonnieux et Gordes avec les retombées sur le tourisme en Luberon qu’on imagine. TF1 aussi a envoyé des équipes dans le Vaucluse, pour ‘Le sentier des loups’ dans les mines de Buoux avec Sara Mortensen et Philippe Bas, la série ‘Addict’ avec Cécile Bois dans le secteur d’Apt – Cucuron – Lourmarin. France Télévision n’est pas en reste avec ‘La joie de vivre’, une fiction réalisée par Sandrine Veysset avec Isabelle Gélinas à Sarrians. Le Vaucluse a servi de décor à deux longs-métrages : ‘Life’ à Caromb avec Marie-Christine Barrault et Natacha Régnier, quant à l’ancien directeur du Festival d’Avignon, Olivier Py, il a tourné ‘Le Molière imaginaire’ avec Laurent Lafitte à la Fabrica et sur la Barthelasse.
1€ dépensé pour 5€ à 12€ de retombées Anne-Cécile Célimon-Paul ajoute « Le public a aussi une vraie appétence pour les courts-métrages. Un avignonnais, qui a fait ses études au Collège Vernet, Florian Kuhn, y est retourné avec sa caméra, Nathalie Beder est venue à Caromb pour ‘Frères des bois’. Il y a eu aussi à Monteux, le tournage de ‘Comparution’ un docu-fiction sur ‘Les Disparues de l’Yonne’ pour France TV. Quant à la BBC, elle a passé 25 jours à Carpentras et l’Isle-sur-la Sorgue pour ‘Affaire conclue’ version british. Il faut savoir que quand 1€ est dépensé, il se démultiplie et rapporte 5€ pour un documentaire, 7€ pour un film et 12€ pour une série, c’est dire si tous les atouts du Vaucluse ont des retombées sur son économie, sans parler des touristes attirés par ses décors de rêve.