22 juillet 2024 |

Ecrit par le 22 juillet 2024

Les maires de Vaucluse soutiennent les radios locales

Suite au projet de ‘plan de sauvegarde’ du groupe médias Lagardère concernant Virgin Radio et RFM, l’AMV (Association des maires de Vaucluse) vient d’adopter une motion visant à soutenir les antennes locales de ces deux stations.
Dans un courrier adressé à Maistre Roch-Olivier, président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA), les deux co-présidents de l’AMV, Jean-François Lovisolo et Pierre Gonzalvez rappellent que « si ce plan est mis en place, cela aboutirait à la fermeture de 30 radios locales sur les 71 que comportent les deux réseaux. 26 locales de Virgin Radio et 4 de RFM seraient concernées, avec la suppression de 30 postes de journalistes et de 4 animateurs ».

La défense d’une information locale de qualité
Les maires de la Tour d’Aigues et de l’Isle-sur-la-Sorgue insistent également sur le fait que « le groupe Lagardère risque de supprimer des postes sur le département de Vaucluse, donc une suppression d’emplois et un éloignement de l’information sur les ondes radios. Les élus vauclusiens ont décidé d’apporter leur soutien aux salariés de ces radios locales. Nous souhaiterions que vous examiniez la validité du plan de Sauvegarde de l’emploi au regard de la nécessaire préservation d’une information locale de qualité. »
Selon les syndicats, la direction des deux radios justifie ce projet par évoque une baisse globale de l’écoute des radios. Un argument réfuté dans le Vaucluse où Virgin radio Avignon serait bénéficiaire.


Les maires de Vaucluse soutiennent les radios locales

« Pour la première fois, je m’adresse à vous de cette tribune, a expliqué Dominique Santoni lors de la dernière assemblée générale de l’Association des maires de Vaucluse (AMV) qui vient de se tenir à Monteux. Avant j’étais dans le public, parmi vous, les maires de Vaucluse, et je reste un maire dans mon code génétique d’élue ». Il est vrai que Dominique Santoni a siégé pendant des années comme maire d’Apt et depuis les cantonales, elle a été élue le 1er juillet dernier à la présidence de l’exécutif départemental.

« Mon combat est le vôtre, poursuit-elle. Il faut remettre les communes au centre du jeu, au centre de la décentralisation, au centre des actions. Le département c’est la collectivité de proximité, la collectivité des communes. » Dominique Santoni a rappelé que son mandat est placé sous le signe de l’investissement pour de grands travaux. Le carrefour de Bonpas à Avignon « Echange routier entre l’A7, la RN 7, la RD 900, véritable nœud d’étranglement pour 30 000 véhicules bloqués aux heures de pointe (investissement de 25M€ dont 9,5 par le Département), la déviation d’Orange (50M€ dont 42% pour le Vaucluse), la rénovation de 3 collèges à Vedène, Bédarrides et Apt (30M€). Pour lutter contre la fracture numérique, 6,3M€ ont été dévolus à l’acquisition d’ordinateurs portables pour les collégiens.

Même s’il ne s’agit pas des compétences du département, Dominique Santoni souhaite apporter sa pierre à l’édifice en matière de sécurité et de santé, pour l’achat de caméras de video-surveillance, construire des maisons médicales ou développer la télé-médecine. Evidemment la politique d’aide aux communes, sous forme de contrats pluri-annuels, sera poursuivie. Et la Présidente va créer ‘Vaucluse Ingénierie’, une structure pour orienter les élus vers le bon service, le bon interlocuteur selon le dossier. Elle veut investir aussi dans l’attractivité du Vaucluse. « C’est en attirant de nouveaux habitants, de nouvelles entreprises créatrices de richesses que nous pourrons booster l’emploi et en finir avec l’image de 5e département de plus pauvre de France. Nous devons libérer notre créativité, additionner nos talent et susciter une envie de Vaucluse ».

« Le métier de maire s’apprend sur le terrain. »

Christian Gros, maire de Monteux

En ouverture du congrès, Christian Gros, secrétaire général de l’AMV et maire de Monteux qui accueillait ses homologues à la Salle du Château d’Eau, a insisté sur la compétence protéiforme de ce mandat : « Notre métier de maire ne s’apprend pas à l’école, ni dans les livres, mais sur le tas, sur le terrain, dans le feu de l’action. Nous devons revitaliser nos centres-villes, faire face aux dérèglements climatiques, on ne peut plus gérer en bon père de famille. La relance de notre pays ne se fera pas dans l’austérité. On a supprimé la taxe d’habitation et on nous a privés d’un pouvoir fiscal essentiel. Il faut un Etat fort et il faut des maires forts ».

Le meilleur préfet du monde
Jean-François Lovisolo, co-président de l’AMV 84, a lu le rapport moral de l’Association qui ne s’était pas réunie depuis 2019, Covid oblige. Il a d’entrée de jeu donné un coup de chapeau au préfet de Vaucluse, Bertrand Gaume : « Merci pour votre activité pendant cette pandémie, vous avez été présent au quotidien, à nos côtés avec l’ensemble des services de l’Etat, vous vous êtes mobilisé pour les masques, le gel, vous avez multiplié les centres de vaccination sur tout le territoire, vous avez été le chef d’orchestre de la mobilisation des services publics, et quel chef d’orchestre. Vous êtes le meilleur préfet du monde, il faudrait vous cloner ! ».

« L’égalité ce n’est pas l’équité, La Bastidonne n’est pas Avignon. »

Jean-François Lovisolo, co-président de l’AMV

Après cette envolée lyrique, Jean-François Lovisolo a cependant entamé une longue liste de récriminations contre l’Etat. « L’administration déconcentrée doit faire preuve d’adaptation pour qu’on ne mette pas 15 ans à sortir un projet de déchetterie, 10 ans pour des logements sociaux ou 20 ans pour permettre l’émergence et la réussite du site de Beaulieu à Monteux avec des centaines d’emplois à la clé. L’égalité ce n’est pas l’équité, La Bastidonne n’est pas Avignon, il faut tenir compte de la réalité de nos territoires, de leur taille, de leur situation. » Le maire de la Tour d’Aigues continue : « Etre maire est un plaisir mais il faut aimer le combat. Nos intentions ne sont pas toujours dictées par le copinage, le clivage politique ou la magouille mais par la volonté de répondre aux préoccupations de nos concitoyens. C’est vers nous qu’on se tourne pour éteindre le feu du mouvement social des gilets jaunes ou pour gérer la crise sanitaire ».

Limiter le pouvoir jacobin
L’autre co-président de l’AMV, Pierre Gonzalvez, maire de l’Isle-sur-la-Sorgue, a lui aussi rendu hommage au préfet : « La famille des territoires s’appuie sur le couple maire-préfet, depuis le début de la crise sanitaire, cette relation s’est officialisée et je forme le vœu que le temps s’arrête et vous invite à dépasser les noces de cire (4 ans) pour vivre les noces de bois (5 ans), ici en Vaucluse. » Il a évoqué les logements sociaux, les communes qui n’en construisent pas suffisamment et paient des pénalités et il a appelé les territoires à se battre pour limiter le pouvoir jacobin en citant Asterix : « On ne peut vivre qu’à Lutèce, le reste de la Gaule c’est bon pour les sangliers ».
Le Préfet est alors longuement intervenu en reprenant à son compte le slogan de la présidente de l’exécutif : « Donner envie de Vaucluse », mais un Vaucluse où règne l’équilibre pour l’économie, le social, l’environnement. « Nous menons une politique douce, souriante, agréable, avec tact et persévérance mais en faisant respecter fermement les règles et les lois et si nécessaire des démolitions d’office sont décidées ».
Le préfet a d’abord évoqué la crise sanitaire et remercié les élus pour leur action, leur engagement indéfectible, le personnel soignant, les pompiers qui ont sillonné les campagnes pour vacciner la population mais aussi animé le centre de Montfavet. « Il y a eu 1 158 morts de la Covid et plus de 5 000 hospitalisations, ce n’était pas une simple ‘grippette’. » 1,5 milliard d’euros ont été versés en urgence aux commerçants, acteurs culturels, entreprises, pour les prêts garantis par l’Etat.

« Nous ne lâcherons rien. »

Bertrand Gaume, préfet de Vaucluse parlant de la lutte contre la délinquance

Autre moment fort de cette année : le meurtre du policier Eric Masson le 5 mai dans le centre d’Avignon, sur un point de deal. « Nous ne lâcherons rien. La vie n’est pas un tapis de roses sans épines. D’ailleurs la délinquance est en baisse (-5% en zone police, -3% en zone gendarmerie), le nombre d’infractions constatées en hausse massive (+48% à la campagne, + 78% en ville) ». Un fonds de prévention de la délinquance de 550 000€ a été fléché vers une trentaine de communes pour lutter contre la radicalisation et le séparatisme.
L’incendie de Saint-Hippolyte-le-Graveyron et Beaumes-de-Venise à la mi-août et les 254 hectares de vignes et espaces naturels dévastés par les flammes ont aussi amené le préfet à aborder le thème des alertes climatiques, phénomènes cévenols et inondations. « Abonnez-vous à Vigicrue, mutualisez vos moyens si vous êtes une petite commune, rapprochez-vous des syndicats de rivières ».
Côté économique, le « Plan de Relance  » et ses 172M€ de dotation ont été évoqués, avec des aides pour les transitions économique et énergétique, la reprise du marché du travail, le Ségur de la Santé, le coup de pouce ‘1 jeune – 1 solution ».

Les questions des maires…
Enfin, au bout d’une heure et demie de discours, est venu le moment de répondre aux questions posées par les maires. Celui de Lauris, une commune située entre pic rocheux et Durance, s’est étonné qu’on lui demande de construire 500 logements sociaux sous peine de pénalités de 90 000€ : « Dois-je me faire harakiri ? Me lancer dans la prostitution, à mon âge… »« N’en venez pas surtout pas à de telles extrémités » exhorta Bertrand Gaume en souriant. Mais faites un effort, montrez votre bonne volonté, construisez-en quelques-uns en vous rapprochant des grands bailleurs, comme on l’a fait à Gordes. Il faut desserrer l’étau du logement social, ne pas entasser dans les mêmes quartiers urbains ».
Dernière intervention, celle du maire de Velleron, élu depuis l’été 2020 et sous le choc d’un projet d’aménagement de 200 logements sur un terrain privé de sa petite commune : « Cela ferait 20% d’habitants en plus, avec des besoins supplémentaires en accès, routes, écoles, crèches, parkings, réseaux d’assainissement. Une faillite environnementale, une artificialisation des sols, une perte de la bio-diversité. Ce projet fait l’unanimité contre lui comme l’a prouvé la marche qui a réuni 800 personnes dont le chanteur Grand Corps Malade, samedi dernier. » Le préfet lui a répondu que l’ensemble des services de l’Etat sont en train de vérifier la procédure pour voir si la loi a été respectée et les autorisations données à juste titre.

Enfin, en marge de cette assemblée générale, une convention de partenariat a été signée entre GRDF et l’AMV (photo ci-dessus). De son côté, la Fédération Provence-Alpes-Côte d’Azur des travaux publics a remis ses ‘Victoires de l’investissement local’ à la Ville d’Avignon pour sa requalification autour de la rue Bancasse par Citadis. Autre lauréat, Cotelub (Communauté territoriale sud Luberon) et la société Amourdedieu d’Ansouis pour la réalisation des aménagements de l’étang de la Bonde.
Pour finir, l’après-midi a été consacré à une table ronde avec la gendarmerie sur le thème de la sécurité publique ainsi qu’à une intervention du directeur départemental des finances publiques.


Les maires de Vaucluse soutiennent les radios locales

L’association des maires de Vaucluse (AMV) contre une règlementation du ‘Pacte vert’ européen qui menace directement la production de lavande et lavandin. En cause ? Leurs molécules naturelles auxquelles l’Europe préfèrerait l’industrie chimique de synthèse.

L’AMV avec, à sa tête Jean-François Lovisolo, maire de La Tour d’Aigues et Pierre Gonzalvez, maire de l’Isle-sur-la-Sorgue ont voté une mention de soutien à la filière lavandicole et à l’Union des professionnels des plantes à parfums, aromatiques et médicinales. Objectif ? Contrer la décision de la Commission européenne du ‘Pacte vert’.

Soutien à la filière

L’AMV soutient la Filière lavandicole et l’Union des professionnels des plantes à parfums, aromatiques et médicinales. En effet, si vous avez visité la région cet été, vous aurez probablement aperçu des panneaux ‘Lavande en danger’ devant les champs aux couleurs violettes. Et pour cause : l’huile essentielle de lavande et lavandin pourrait entrer dans la catégorie des produits chimiques et toxiques dixit la Commission européenne.

Contrer la décision

Alors pour contrer la décision, l’AMV a décidé de s’opposer avec détermination à ce diktat de la Commission Européenne en signant dans un premier temps la pétition contre la disparition des huiles essentielles et des produits naturels, sur change.org et invite chacun à faire de même ici. 143 698 personnes ont déjà signé la pétition.

Bruxelles veut supprimer des molécules présentes dans les huiles essentielles pour cause d’allergènes et de possible toxicité

Explications

«En signant cette pétition, exigeons ensemble de la Commission européenne une approche spécifique adaptée aux produits naturels et aux huiles essentielles, car si nous n’intervenons pas dès maintenant, ce sont des produits de consommation de tous les jours (comme le savon à la lavande), des exploitations agricoles et de nombreux savoir-faire authentiques qui pourraient venir à disparaître, soulignent les agriculteurs et distillateurs de la filière Plantes à Parfum, Aromatiques et Médicinales (PPAM). Ainsi, seule la prise en compte de la complexité des matières premières végétales permettra de garantir la sécurité du consommateur, de l’environnement et la poursuite de ces cultures telles que nous les connaissons aujourd’hui.» 

La lavande considérée comme un produit toxique ?

«Star de l’aromathérapie depuis I’Antiquité -les Romains l’utilisaient déjà pour leurs ablutions-, elle est en effet dans le viseur de la Commission Européenne qui, au vu d’une nouvelle législation dénommée ‘Le pacte vert »’, la rentrerait, d’ici 2025, dans la catégorie des chimiques et toxiques à cause des molécules qui la composent », rappelle Jean-François Lovisolo.

Ses molécules mises en cause

«Si cette nouvelle réglementation ne prévoit pas directement d’interdire la lavande, mais plutôt ses molécules, ce sera pour la filière lavandicole une véritable catastrophe. Des produits naturels vont se retrouver ainsi sur une liste noire et, même si légalement il n’y a pas d’interdiction à les utiliser, aucun fabricant de cosmétique, de parfumerie ou de produits alimentaires ne les mettra dans ses recettes. Ce qui ouvrira, de facto, la porte à l’utilisation des produits et parfums de synthèse… », précise Pierre Gonzalvès.

Un impact certain sur l’emploi local 

«Agriculteurs, négociants, entrepreneurs, la filière lavande réunit les forces vives du territoire provençal, continue Jean-François Lovisolo. En effet, outre les exploitations agricoles, plusieurs négociants, coopératives en huile essentielle ont aussi implanté leur entreprise dans les zones de production ou à proximité, favorisant ainsi l’emploi local.»

Le risque ? Que les huiles essentielles changent de classification entraînant des obligations règlementaires

Un coup d’arrêt sur l’or bleu

«Les projets de l’Union européenne porteraient un funeste coup au tissu économique local. En effet, il en découle toute une économie, et plus particulièrement pour le Pays de Sault, apicale, touristique et commerciale. Que serait notre département de Vaucluse sans ses emblématiques champs de Lavande, d’Or Bleu ?» s’étonne Pierre Gonzalvès. La Commission Européenne précise qu’il n’y aura pas de proposition législatives avant fin 2022 mais une possible entrée en vigueur avant 2025.

Repères

5 000 hectares de lavandes et 20 000 hectares de lavandin sont cultivés en France, une culture croissante qui a augmenté de 47% en 10 ans. Deux variétés de lavande existent : la lavande fine –avec un rendement de 15Kg à l’hectare- et la lavande aspic –aussi cultivée en Espagne-. Le terroir originel de la lavande est la Drôme, le Vaucluse et les Alpes-de-Haute-Provence. Le changement climatique permet d’en étendre la culture à l’Ardèche, le Quercy, la région parisienne et les Hauts-de-France. La culture de la lavande représente 26 000 emplois en Provence. La récolte est réalisée entre mi-juin et août. L’huile essentielle de lavande est employée dans les secteurs du luxe et du bien-être. Le 1er producteur mondial est la Bulgarie. La Chine et l’Ukraine sont également producteurs.


Les maires de Vaucluse soutiennent les radios locales

Suite à l’épisode de gel qui a durement touché les producteurs de cerises, Jean-François Lovisolo et Pierre Gonzalvez, coprésidents de l’Association des maires de Vaucluse, ont adressé un courrier à Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture. En cause ? La politique en vigueur au sein des centrales d’achat.

Une rencontre organisée en amont avec les producteurs de cerises à Cabrières d’Aigues a mis en lumière les revendications majeures de la profession. « Les exploitations arboricoles et viticoles ont été fortement impactées par les épisodes de gel du mois d’avril, les productions sont faibles notamment pour la cerise. Nous aurions pu nous attendre à une flambée des prix du fait de la rareté des produits mais c’est loin d’être le cas. Pire, les centrales d’achat ne jouent pas le jeu et ne commercialisent même pas le solde de la production. Nous pensons que les pouvoirs publics doivent rappeler ces centrales d’achat à la raison et qu’elles accompagnent les producteurs de notre département, ceci afin de participer à un effort de solidarité nationale, pour accompagner ces exploitations qui ont traversé une période difficile. »

L.M.


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L’Association des maires de Vaucluse (AMV84) et Enedis Vaucluse viennent de signer une convention de partenariat afin de « renforcer les relations de proximité tout en œuvrant ensemble en faveur de la transition écologique ».
Pour Enedis, gestionnaire du réseau public de distribution d’électricité dans le département, cette collaboration vise à poursuivre sa démarche d’accompagnement des territoires.
« Chaque commune du Vaucluse continuera d’être accompagnée par un Interlocuteur dédié d’Enedis, ayant un rôle de facilitateur et qui transmettra conseils et propositions de services adaptés aux collectivités, explique Sébastien Quiminal, nouveau directeur d’Enedis Vaucluse. Enedis assurera également l’information des élus via l’AMV autour du réseau public de distribution d’électricité et de son modèle concessif. Plus spécifiquement, les informations pourront porter sur la mobilité électrique, les offres pour les collectivités ou les canaux numériques mis à disposition par Enedis. »

Le quotidien des communes
« Enedis c’est le quotidien des communes et des élus comme avec ‘le correspondant tempête’, complète Jean-François Lovisolo co-président de l’AMV. Cela permet ainsi de réagir quelle que soit la taille de la commune. L’AMV reste très attachée à ce traitement équitables.
« Nous œuvrons pour une relation de proximité avec les élus et s’attache à améliorer en permanence le service rendu aux collectivités et à leurs administrés », confirme le directeur d’Enedis Vaucluse qui apporte par ailleurs un soutien financier l’Association des maires de Vaucluse.

Partage d’expérience et des compétences
Cette convention va donc permettre aux adhérents de l’AMV de disposer de l’accompagnement d’Enedis en matière de savoir-faire environnemental.
« Nous nous engageons au plus près des territoires pour accompagner les transformations comportementales et environnementales en France et proposer des solutions adaptées aux attentes de chacun pour accélérer la transition écologique », rappelle Sébastien Quiminal.
A ce titre, Enedis dispose ainsi d’une grande expérience en matière d’aléa climatique, de mobilité avec les bornes de recharge ainsi que d’utilisation d’une flotte de véhicule électrique. « Nous avons développé une vraie compétence en la matière puisque nous disposons de la 2e flotte de France après la Poste » rappelle le directeur d’Enedis Vaucluse.
« Nous envisageons d’ailleurs prochainement des formations des élus sur ces thématiques », annonce Jean-François Lovisolo.


Les maires de Vaucluse soutiennent les radios locales

L’Association des maires de Vaucluse (AMV) vient d’annoncer avoir mis en demeure l’opérateur Orange afin qu’il procède aux réparations et à l’entretien de son réseau de télécommunications dans le département.
Par l’intermédiaire de ses deux co-présidents, Jean-François Lovisolo et  Pierre Gonzalvez, l’AMV rappellent que plusieurs maires de Vaucluse ont signalé à l’association des poteaux en bois défectueux ou vétustes, sur le point de tomber, ou mal situés, des câbles électriques défectueux, en surnombre ou mal placés, des câbles électriques relâchés ou au sol, des défectuosités d’autres installations électriques (répartiteur, armoires, plaques au sol) ainsi que des problèmes liés à l’enfouissement des réseaux électriques (refus ou retard d’installations).

Contre l’abandon des usagers des territoires ruraux
« Ces problèmes s’inscrivent dans un contexte général d’abandon des usagers des territoires ruraux et dont les communes craignent une aggravation depuis le déploiement de la fibre optique au détriment des réseaux cuivre, expliquent les deux co-présidents. En effet, si la France s’est engagée à un accès au haut et très haut débit d’ici 2023, certaines communes rurales ne pourront y accéder avant 2029. L’entretien du réseau cuivre dans les communes rurales de Vaucluse est donc un enjeu primordial pour cette période transitoire. Par ailleurs, certains équipements situés sur le domaine public des collectivités menacent gravement la sécurité publique des usagers. »

L’AMV donne un délai de 3 mois
Dans ce contexte, l’AMV a donc mis en demeure la société Orange de procéder à la réparation de ses infrastructures dans le délai de 3 mois. A défaut de commencement d’exécution dans ce délai, l’Association s’engage à saisir l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep) seule compétente pour sanctionner efficacement l’opérateur.
« Dans le cadre de la procédure résultant de l’article L.36-11 du Code des postes et des communications électroniques, la société Orange encourt une sanction dont le montant pourrait atteindre 5% du chiffre d’affaires hors taxe du dernier exercice clos, ou à défaut 375 000€ », rappellent l’AMV.

Orange s’étonne de la démarche
Pour sa part, le groupe Orange s’étonne de cette mise à l’index. « D’habitude, nous travaillons en étroite collaboration avec les maires de Vaucluse », explique la direction régionale de l’opérateur qui assure « veiller à la maintenance du réseau cuivre avec la volonté de proposer un haut niveau d’accessibilité, y compris en milieu rural. »
« Bien sûr, il peut y avoir quelques points de difficultés dans le département, notamment dans les zones reculées, reconnaît Orange, mais nous avons lancés un plan de renforcement réseau avec l’AMV. »
Ce plan s’est traduit par une première intervention sur le territoire de Cotelub, la communauté territoriale Sud Luberon, qui vient de s’achever. L’opération a permis à Orange de procéder à 761 interventions (armoires, nouveaux boîtiers, suppression de désordre visuels…).
« Nous avons d’ailleurs rendez-vous avec l’AMV cette semaine afin de dresser le bilan de cette opération qui doit être très prochainement menée sur le territoire de la Communauté de communes Pays d’Apt-Luberon », conclut l’opérateur.


Les maires de Vaucluse soutiennent les radios locales

Particulièrement mobilisée sur les problématiques des sapeurs-pompiers, l’AMV (Association des maires de Vaucluse) vient une nouvelle fois d’intervenir auprès du Gouvernement pour évoquer l’impact d’une directive européenne. Ainsi, après être montés au créneau en février dernier afin que les sapeurs-pompiers volontaire du département puissent être vaccinés contre le Covid-19 au même titre que les pompiers professionnels, Jean-François Lovisolo et Pierre Gonzalvez, les deux coprésidents de l’AMV, viennent d’adresser un courrier à Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, afin d’apporter leur soutien aux sapeurs-pompiers volontaires de Vaucluse « qui risquent d’être impactés par la directive européenne n°2003/88/CE sur l’aménagement du temps de travail. »

Mise en péril du modèle de la sécurité civile
« En effet, si l’Etat français se voyait dans l’obligation de l’appliquer aux sapeurs-pompiers volontaires, alors ils seraient considérés comme des travailleurs et non plus comme des citoyens librement engagés et c’est tout le modèle de la sécurité civile française qui serait en péril », expliquent les deux élus vauclusiens.
Ces derniers demandent donc au ministre de soutenir « cette démarche au sein des différentes instances nationales et européennes pour garantir la préservation de ce modèle qui repose à 80% sur le volontariat. »

Appel aux maires du département
Dans ce cadre, l’AMV propose aux communes de Vaucluse d’adopter en conseil municipale une motion sur ce thème.
« L’activité de sapeurs-pompiers volontaires n’est pas une activité salariée, insistent Jean-François Lovisolo et Pierre Gonzalvez. L’application de cette réglementation est incompatible avec la réalité du terrain. Outre l’impact financier insupportable qu’aurait une telle décision sur le budget des Sdis (Service départemental d’incendie et de secours), la mise en œuvre de cette politique induirait inévitablement une baisse significative du nombre de volontaires et aurait un effet regrettable sur la réponse opérationnelle comme sur le concept même d’une société plus responsable et résiliente. »


Les maires de Vaucluse soutiennent les radios locales

Plusieurs fois député et ministre, notamment sous les présidences de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy, François Baroin est actuellement avocat, maire de Troyes et président de l’Association des maires de France (AMF). Il est au contact de tous ces élus locaux, en première ligne depuis le début de la crise sanitaire, et largement sollicités pour mener à bien la campagne de vaccination censée libérer le pays de cette terrible pandémie.

Comment se positionnent aujourd’hui les maires dans la crise sanitaire ?
« Nous vivons depuis maintenant un an dans un cadre juridique très particulier. Certes la compétence sanitaire est sous l’autorité de l’Etat, mais le Parlement a voté un cadre dérogatoire au droit commun très spectaculaire et très inédit, qui s’appelle l’état d’urgence sanitaire, de telle sorte que les maires ont perdu leur pouvoir de police propre et agissent dans le cadre de cette épidémie comme des agents de l’Etat, au service d’une politique qu’ils ne définissent pas, qu’ils ne contrôlent pas et qu’ils se doivent d’appliquer. »

« Les maires ont perdu leur pouvoir de police
et agissent comme des agents de l’Etat. »

« C’est un exercice assez inédit. Ça ne les empêche pas d’être agiles, de prendre des initiatives, de protéger le mieux possible leur population. On l’a vu avec les masques, des maires ont été réactifs, comme l’AMF elle-même, pour combler les défaillances de l’Etat en matière d’approvisionnement. On l’a vu avec les tests que les maires ont mis à disposition des lieux qu’ils ont ‘armés’, comme on dit administrativement, pour permettre le plus de tests possibles parmi la population. On le voit aujourd’hui encore, avec le début chaotique de la campagne de vaccination. Les maires ont mis à la disposition de l’Etat des lieux, des centres, des agents. Ils ont aussi complété les dispositifs téléphoniques pour la prise de rendez-vous. »

« Les maires sont donc dans un état d’esprit de grande responsabilité, avec une volonté farouche de protéger leurs administrés, de se faire entendre sur des sujets qu’ils voient au quotidien, bien mieux que les autres, et qu’ils contestent parfois à juste titre. C’est notamment l’ultra-centralisation, le fait que cette guerre contre la Covid-19 est d’abord et avant tout logistique. Ils souhaiteraient voir intervenir des professionnels de logistique et non pas le ministère de la Santé qui, lui, est un ministère compétent dont la compétence est de produire des normes et de faire des régulations budgétaires, mais qui n’est pas compétent en matière de logistique. C’est le cœur du sujet qui anime aujourd’hui les débats entre les maires et l’Etat. »

Ce sont les vaccins qui manquent actuellement ?
« Pour réussir la vaccination, il faut accélérer le rythme d’approvisionnement en vaccins. Il y a eu une politique de stop and go, dans l’acheminement et l’approvisionnement des doses. Cela va probablement se normaliser dans les semaines ou dans les mois qui viennent. Une campagne de vaccination de grande échelle comme celle-ci doit se lire à la fin de la période de couverture de la population. »

L’Assemblée nationale a voté en première lecture le projet de loi confortant le respect des principes de la République, qui prévoie un principe fort de laïcité. Etes-vous satisfait de ce texte ?
« Ce texte est une avancée timide sur un sujet d’urgence et de très grande envergure qui est la réalité du constat qu’une partie des gens qui vivent sur notre territoire n’acceptent pas, ne s’intègrent pas, quand ils ne combattent pas le principe du modèle français dans son originalité, qui est le pacte républicain dans toutes ses dimensions. »

« Le principe que l’Etat se tient à égale distance de chacune des religions. »

« La France a une originalité à l’échelle mondiale liée à son Histoire, qui est en effet que la laïcité, le principe que l’Etat se tient à égale distance de chacune des religions, qu’il ne reconnaît ni ne salarie aucun culte, qui les protège tous, mais ne saurait tolérer que certains classent les lois de leur espérance, de leur ferveur, de leur religion au-dessus des lois de la République. Cela ne fonctionne pas comme ça chez nous. Donc, ce texte était attendu. Il est en-deçà de ce que nous espérions, notamment sur le contrat d’engagement républicain, qui va lier les collectivités locales au tissu associatif qui bénéficiera de subventions. Nous souhaitions effectivement que le terme laïcité y soit intégré. J’avais formulé une proposition complémentaire pour combler un vide juridique sur la définition d’un espace de service public. Mon idée était de dire qu’il faut une reconquête territoriale pour une reconquête républicaine. Tout ce qui, de près ou de loin, s’apparente directement ou indirectement à un service public, doit être dans son espace, dans sa géographie et dans son périmètre, considéré comme un usage particulier, valable pour les agents, occasionnels ou titulaires et en ouvrant le débats, peut-être pour les usagers. Cela peut être le cas des clubs sportifs, dans les vestiaires ou les parkings. Cela peut être le cas dans les espaces culturels. Ça peut être enfin le cas – et c’est un débat de plus grande envergure – dans les universités. »
« Nous n’avons donc pas été entendus sur tout. Le texte va plutôt dans la bonne direction, mais il est, à mon avis, très en-deçà de la réalité de notre demande de besoin d’outils juridiques, pour bien faire appliquer nos principes républicains. »

Vous avez un engagement politique de tradition gaulliste. Comment jugez-vous aujourd’hui la vie politique en France ?
« J’ai consacré l’essentiel de ma vie professionnelle à l’action publique et à la politique. J’ai été député à 27 ans. Deux ans plus tard, je suis entré au Gouvernement, sous l’autorité de Jacques Chirac. Le temps a passé, j’ai bientôt 56 ans. Pendant presque 30 ans d’action, j’ai pu voir l’évolution de la vie politique. Elle est très nette avec l’émergence des médias en boucle, des réseaux sociaux, contribuant à la difficulté de gouverner. C’est un élément nouveau de l’exercice du pouvoir. C’est une difficulté supplémentaire incontestable. Donc, j’ai une certaine empathie et compréhension pour les difficultés auxquelles est confronté un Gouvernement, le nôtre, ou d’autres dans d’autres pays. »

« Besoin de plus de libertés locales. »

« Cela n’empêche pas de porter un jugement parfois sévère sur un trait profond qui est l’ultra-centralisation de toutes les décisions. Elle est en fait à l’opposé du sens de l’Histoire, avec le besoin de plus de liberté, en général, de plus de libertés locales, et donc de plus de responsabilités locales, et une meilleure maîtrise de ce qui se passe au coin de la rue. Nous avons un bras de fer régulier et récurrent entre les maires, d’une part, et les représentants de l’Etat, quels qu’ils soient. »

« Nous plaidons pour que le président du conseil de surveillance de l’hôpital redevienne le président du conseil d’administration. C’est souvent le maire en place qui devrait le faire », insiste François Baroin.

Les maires se battent pour une plus grande possibilité d’action. Pensez-vous que la place de la collectivité territoriale devrait être plus importante ?
« J’ai probablement été l’un des premiers à plaider, depuis que j’ai pris la présidence des maires de France, il y a bientôt sept ans, sous le quinquennat de François Hollande, pour une très grande loi de libertés locales. ‘Décentralisation’ est un terme un peu technique. Il ne parle pas trop aux gens. On voit à peu près l’idée de liberté locale et on doit récupérer des compétences que l’État ne peut plus exercer. »
« Le postulat, alors que je suis gaulliste et que j’ai un attachement profond à l’État, c’est que si on veut sauver l’Etat dans l’exercice de ses responsabilités pour lesquelles il est attendu : la sécurité et la défense, la diplomatie, la justice, les sujets régaliens, il doit s’alléger. Il n’a plus les moyens d’être présent partout. L’Etat est ‘obèse’ à Paris. Il est ‘famélique et squelettique’ dans les territoires. Il y a beaucoup de secteurs, comme le domaine de la santé où l’ultra-centralisation montre les limites de l’exercice et même les défaillances qui peuvent être criantes. De ce point de vue, il faudra tirer les conséquences de la Covid 19. Nous plaidons donc pour que les présidents de régions co-président les agences régionales de santé si elles demeurent et pour que les autres niveaux de collectivités locales y soient correctement représentés. Nous plaidons aussi pour que le président du conseil de surveillance de l’hôpital redevienne le président du conseil d’administration. C’est souvent le maire en place qui devrait le faire, pour avoir une vraie maîtrise et ne pas être simplement sur la cheminée et regarder qui est autour de la table. Dans ce rôle, il pourra vraiment être un animateur de rapprochement entre le public et le privé. »

« L’Etat est ‘obèse’ à Paris et ‘famélique et squelettique’ dans les territoires. »

« La même réflexion nous anime sur le transfert du médicosocial aux départements. Et quand on dit transfert, c’est transfert d’effectif, de moyens budgétaires et, évidemment, d’exercice de compétences. L’Etat disparaîtra en quelque sorte ou, en tout cas, s’effacera très largement pour laisser soit aux régions, soit aux départements, soit aux communes, le soin d’exercer de nouvelles compétences à différents échelons. Par exemple, ce sont les communes qui financent le sport. Il faut donc leur transférer les effectifs et les moyens. Ce sont également les communes qui financent la culture, que ce soit l’entretien du patrimoine, l’égal accès pour tous à la culture et l’aide à la création. »
« Il faut aussi donner aux collectivités locales la possibilité d’exercer un peu plus et un peu mieux. Le même esprit nous anime sur le tourisme comme sur le logement. Bref, c’est un projet de grande envergure, parce que ma conviction est que le statu quo n’est plus possible, sauf à avoir un accident de parcours un jour ou l’autre sur le plan démocratique. »

Devrions-nous garder le département qui nous vient de la Révolution ?
« Je suis attaché aux départements, mais il nous faut réfléchir à un nouveau modèle d’organisation des Pouvoirs publics locaux et des libertés qui y sont attachées. Cela ne peut pas être un modèle fédéral, parce que ce n’est pas l’Histoire de notre pays et qu’au fond, cela n’a pas vraiment marqué d’une empreinte psychologique la nation française. En revanche, la décentralisation est acquise dans l’esprit des gens, mais pas dans l’esprit d’une bonne part des hauts fonctionnaires qui dirigent les ministères. C’est un problème culturel. Donc, il faut imaginer un modèle. Il faut naturellement des représentants de l’Etat dans chaque département. Il faut leur donner plus de pouvoirs. Je suis favorable à ce que les préfets récupèrent une autorité naturelle sur toutes les administrations, parce qu’on a besoin d’un partenaire fort. Nous avons un partenaire faible, qui a très peu d’effectifs, qui a assez peu de moyens budgétaires et qui, en réalité, décline une production de normes qui est un élément de contrainte et bloquant, plus que de libertés locales. Donc, il faut trouver ce juste équilibre. Il faut trouver relativement vite parce qu’il y a des forces centrifuges dans notre pays qui peuvent dilater le modèle et créer des tensions supplémentaires. Donc, il vaut mieux que l’Etat s’approprie ce débat, plutôt que de le subir et d’être sur la défensive. »

« Je suis attaché aux départements. »

Aujourd’hui, on est en pleine crise sanitaire, demain une crise écologique nous guette peut-être… Quelle devrait être la place des collectivités pour mieux gérer ce challenge écologique ?
« La protection de l’environnement n’est pas une question d’engagement politique doctrinaire. C’est une question de compréhension de la réalité de ce que souhaite la société. Il n’y a pas un maire, qu’il soit de droite ou de gauche, qui n’intègre pas cette problématique depuis très longtemps. C’est vrai sur le tri sélectif, c’est vrai sur l’eau, c’est vrai sur la qualité des transports publics, c’est vrai sur l’utilisation des déchets ultimes. Et au fond, toutes les novations portées au niveau national viennent du terrain, viennent du coin de la rue. Elles viennent souvent d’initiatives de maires. »
« Nous avons devant nous deux sujets très importants. Tout d’abord l’eau. Un besoin d’investissement très important est devant nous, puisque les nappes phréatiques sont en train de baisser. Il y aura des rendez-vous pour refaire les zones de captage, investir lourdement pour garantir la qualité de l’eau, son acheminement, son approvisionnement et la problématique des déchets. Il y a aussi la problématique de l’aménagement de zones aérées végétales, avec des points d’eau pendant les périodes caniculaires que nous affrontons quasiment chaque année. »

« La dimension écologique est intégrée dans l’esprit des maires. »

« Tout cela fait partie des politiques municipales. J’ajoute que la poussée des élus Verts aux dernières élections municipales, qui ont pris quelques villes, constitue un phénomène métropolitain assez marginal à l’échelle des 35 000 communes françaises. La réalité, c’est qu’il y a une très grande stabilité et que, une fois encore, la dimension écologique est intégrée dans l’esprit des maires, quel que soit leur engagement politique. Personne ne peut faire l’économie aujourd’hui d’une priorité autour de la protection de l’environnement. Cela se lit aussi dans les politiques d’investissement, auprès des bailleurs sociaux, dans la réhabilitation et dans l’utilisation de filières naturelles et renouvelables, hors utilisation des énergies fossiles. Bref, toute la chaîne est aujourd’hui revisitée. Cela se voit pour la restauration scolaire, dans les circuits courts où, de plus en plus, on favorise l’accompagnement de maraîchers locaux, de jardins ouvriers et de productions locales, avec un très faible bilan carbone, pour le transport. Tout cela fait partie de notre quotidien, de notre culture, de notre évidence. »

Actuellement, l’écologie doit-elle être poussée au niveau national ou européen ?
« Il faut trouver l’équilibre juste entre le coin de la rue et le bout du monde. Tout ce que les maires peuvent faire, au coin de la rue, est très attendu par les gens qui le voient. Ensuite, il est inenvisageable que ce débat ne soit pas planétaire, puisque la question l’est. Comme le disait Marshall McLuhan, la planète est un village. Cette problématique environnementale doit se gérer au niveau global : il appartient aux dirigeants du monde de le faire, y compris les Chinois, les Américains et les Russes, qui sont les pays les plus puissants et les plus grands producteurs de gaz à effet de serre. Donc, il est illusoire d’imaginer que tous les efforts que nous pourrons produire au coin de la rue de chaque commune de France permettront de régler le problème du réchauffement de la planète s’ils ne s’inscrivent pas dans un projet porté par tous les pays du monde. »

C’est pourtant un sujet qui va être d’une importance capitale pour les élections régionales qui viennent. Comment voyez-vous les choses ?
« Je pense que les régions, dans leur nouveau périmètre, ont trouvé une existence. C’est moins significatif pour les gens que ne l’est une commune. Ils sont attachés à leur maire et la région est plus lointaine. Mais l’Etat a décidé de sous-traiter aux régions toute la politique d’aménagement du territoire et il ne peut pas y avoir d’aménagement du territoire qui ne tienne pas compte de la protection de l’environnement. Donc, ce débat sera au cœur des Régionales. J’ai quand même tendance à penser que ce qui s’est produit aux Municipales, ne se reproduira pas exactement au moment des Régionales. »

Par Boris Stoykov des Affiches Parisiennes pour Réso Hebdo Eco – www.reso-hebdo-eco.com

L’Echo du Mardi est l’un des trois membres fondateurs du Réso Hebdo Eco  avec le groupe ECOmédia et la Tribune Côte d’Azur 

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