Aujourd’hui tout est électrique. L’automobile, les vélos, les trottinettes et même l’ambiance… Et ce n’est pas fini, c’est au tour des fourmis de passer à l’électrique. C’est quoi cette histoire me direz-vous ?
Il ne s’agit pas d’un quelconque robot ou d’un engin fabriqué par l’homme capable de toutes les prouesses technologiques. Il s’agit bel et bien d’un véritable animal appartenant à la famille des Formicidés, classé dans l’ordre Hymenoptera (pas moins que cela).
Elle mesure en moyenne 1,5 m/m et vient, pour la première fois d’être détectée sur le territoire français, dans la région de Toulon. Elle inquiète, car si l’animal en question n’est pas bien grand, les dégâts qu’il peut causer sur la biodiversité peuvent être considérables.
De son vrai nom Nasmannia Auropunctata, d’un jaune oranger et originaire d’Afrique du sud (c’est cadeau), cette fourmi est dite électrique car ses piqures (en plus elle pique) provoquent une petite décharge électrique. Les démangeaisons causées peuvent durer plusieurs heures. Son venin (oui, en plus il y en a) peut être neurotoxique et provoquer des chocs anaphylactiques auprès des personnes allergiques. C’est toujours cadeau ! Mangeuse de plantes et d’insectes, notre fourmi est donc aussi un vrai nuisible pour l’homme. Mais bon quel rapport avec tous nos moyens de déplacement que nous nous évertuons à passer en électrique ?
Des faux amis
En fait, c’est assez simple et le parallèle est assez saisissant. Au premier abord tous les deux semblent inoffensifs et plutôt bons pour la nature et l’environnement. Mais dans les deux cas leurs proliférations pourraient être la cause de dérèglements graves. Les fourmis sont très voraces, elles boulottent tout ce qu’elles trouvent sur leur chemin et elles se multiplient très rapidement. Une des trois espèces de fourmis les plus envahissantes connues. De l’autre côté, la multiplication de nos engins électriques pourrait ne pas se révéler une bonne affaire. Ils restent polluant à fabriquer, polluant à faire rouler (la production d’électricité est loin d’être décarbonnée et suffisante), polluant avec la production et le retraitement des batteries. Ainsi dans les deux cas (les fourmis et nos engins électriques) plus il y en aura plus cela pourrait être mauvais pour l’environnement. C’est ce qu’on appelle des faux amis.
La vérité est parfois une ambition qui nous dépasse.