22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

Visite ministérielle à Avignon : la mutation des centres commerciaux au cœur des enjeux

La fin de la France « moche » ?
Ce terme employé par Télérama dès les années 2010 pour qualifier les entrées de ville et les zones commerciales « hangarisés » et froides devrait bientôt disparaitre du langage commun. Le plan de transformation des zones commerciales d’entrées de ville voulu depuis un moment par le gouvernement en place a dévoilé ses lauréates en ce mois de mars 2024. Parmi les 74 intercommunalités sélectionnées, on retrouve la ville d’Avignon qui avec la zone commerciale de la Cristole qui se trouve à l’entrée sud de la commune bénéficiera de l’enveloppe de 26 millions mise à disposition par l’Etat.

Ce budget alloué aux différentes villes devrait permettre de « réinventer ces espaces tant sur le plan économique, climatique que social pour les soixante prochaines années » comme l’a déclaré Olivia Grégoire, ministre des Entreprises lors de sa visite sur la zone commerciale de Mistral 7 ce vendredi 29 mars. Un défi important pour le gouvernement actuel au vu de la crise du logement et l’inflation importante que subit le pays. Premier créateur d’emploi (3,6 millions), le secteur du commerce génère un chiffre d’affaires de 1450 milliards d’euros et représente plus de 700.000 entreprises. Le réaménagement et la transformation de ces zones commerciales apparaissaient donc comme nécessaire pour faire face à ces enjeux d’avenir.

« 63 zones d’activités commerciales dont Avignon vont bénéficier de centaines de milliers d’euros pour pouvoir faire des études de préfiguration chargés d’imaginer ce que pourrait devenir ces zones d’activités commerciales si on apporte des changements importants. Ici nous sommes sur une zone où il manque parfois de logements, d’équipements pour les services publics et donc la maire d’Avignon a répondu à cet appel à projet avec son équipe, ils sont donc lauréats et nous allons travailler ensemble pour transformer cette zone de la Cristole dans le bon sens » a détaille Olivia Grégoire.

Transformation de la Cristole et le projet du quartier Bel Air, un exemple à suivre ?
Avec ce dispositif inédit souhaité par le gouvernement, les objectifs de l’Etat sont clairs : adapter les zones commerciales considérées comme « vieillissantes » aux nouveaux modes de consommation des français en mélangeant commerces et services, rationnaliser le foncier commercial, assurer la transition écologique en favorisant la biodiversité dans ces zones et surtout améliorer le cadre de vie pour les usagers en passant par la construction de logements et l’installation de nouveaux services.

Si Olivia Grégoire et Guillaume Kasbarian ont effectué le déplacement sur la cité papale, c’est avant tout car le projet de transformation de cette zone commerciale de 92 hectares et l’implantation d’un écoquartier avec le projet Bel Air répond à toutes les caractéristiques du cahier des charges mis en place par le gouvernement. Les plans d’avenir pour zone de Mistral 7 devient donc un exemple à suivre pour les autres porteurs de projets « ces zones commerciales ont soixante ans et elles ont besoin de s’adapter aux changements de consommation et aux réalités écologiques ainsi qu’aux besoins de nouveaux logements. Ici la zone de la Crsitole représente 17% de la surface de vente du département, c’est donc un lieu stratégique et économiquement fondamental pour l’avenir du Vaucluse mais je reste persuadé de la réussite des projets à venir sur ce secteur avec une zone à venir plus hybride, plus mixte sur le plan des logements et une renaturation végétale importante qui sera mise en place » a ajouté la ministre des entreprises.

Au programme de la matinée pour les deux ministres, accueil au sein de l’Univers du cuir par la maire d’Avignon Cécile Helle puis déambulation au sein de la zone commerciale de la Cristole en passant par une visite poussée du projet Bel Air actuellement en travaux. En porte-parole de la commune avignonnaise, Cécile Helle a dépeint aux deux représentants du gouvernement les grands axes de développement mis en place par les différents organismes locaux pour améliorer cette zone qui compte plus d’un millier d’emplois « on partage tous ici la volonté d’améliorer la qualité de la ville et c’est en passant par un plan local d’urbanisme adapté ainsi qu’une refonte globale de cette zone d’accès cœur de ville que nous parviendrons à réintroduire une dynamique économique et une qualité de vie supérieur pour nos concitoyens » a analysé la maire d’Avignon.

Des évolutions sur plusieurs plans
Ces changements devront se traduire par un nouvel élan attractif sur sa position stratégique d’entrée de ville. Son placement si particulier qui se trouve entre le centre historique et le pôle d’attractivité d’Agroparc devra désormais être utilisé comme une force et servir de liant voir de point de rencontre entre ces deux zones dynamiques. Cécile Helle a d’ailleurs tenu à rappeler « l’importance d’assurer une continuité urbaine le long de cette voie de 6 km que représente la route de Marseille ».

Qualifiée par la marie comme étant une zone « particulièrement consommatrice de foncier », le pole commercial de Mistral 7 a laissé de nombreux espaces inoccupés qui pourraient servir à l’installation de nouveaux services comme des équipements sportifs, de nouveaux commerces de proximité ou même la mise en place d’une nouvelle école. Une partie de ces espaces seront également mutualisés en laissant une large place à la revégétalisation avec la plantation de nouveaux arbres et zones vertes.

Tous ces bouleversements auront un seul but : redynamiser la zone commerciale de la Cristole en s’adaptant aux nouveaux problématiques d’avenir et aux besoins des habitants. Pour y parvenir l’aide financière apportée par l’Etat sera plus que nécessaire. La sélection du projet Avignon Sud devrait apporter une aide en ingénierie et économique à hauteur de 150.000 euros sur le projet Bel Air.

Olivia Grégoire et Guillaume Kasbarian ont rendu une visite à l’école hôtelière d’Avignon en compagnie de Cécile Helle, maire d’Avignon.

Le projet de logement Bel Air, point d’ancrage du futur de la Cristole ?
Parmi les grands projets exposés par Cécile Helle, le futur écoquartier de Bel Air est apparu comme un point central pour la réussite de la transformation de cette zone de la Cristole. Confronté à une crise du logement importante, le gouvernement souhaite soutenir les nouvelles initiatives de construction et d’aménagements sur le territoire. 900 nouveaux logements dont 120 qui sont prévus pour l’été 2025, le tout dans un environnement végétal et respectueux de son écosystème, c’est ça le projet Bel Air qui devrait apporter un élan positif sur tous les plans au sein de cette zone commercial.

Ce projet d’aménagement d’ilots porté par le Groupe Edelis a été conçue autour de la mixité. Il sera constitué de plusieurs logements sociaux, de logements intermédiaires ainsi que de logements bail réel et solidaire (BRS), il comportera également de nouveaux équipements publics de proximité, des aires sportives, un nouveau gymnase, de nouveaux locaux pour la CCI et surtout de nouveaux commerces afin de relancer une économie de proximité accessible et efficace.

Casque de chantier vissé sur la tête, Guillaume Kasbarian, le ministre du logement a particulièrement apprécié ce projet d’aménagement et tout ce qu’il devrait apporter par la suite « je dois dire que je suis particulièrement fier de voir les avancées et les caractéristiques de ce projet de création d’offre de logements. 120 logements avec une mixité tellement importante, on a du logement social, du BRS, du logement libre qui va permettre de répondre aux besoins des habitants d’Avignon qui viennent de toutes les classes sociales. » a argumenté le ministre.

La transformation des zones commerciales qui passe avant tout par le commerce, passera également par le service public et par le logement car ce volet devrait permettre de créer plus d’offres sur les territoires qui en ont besoin en ces temps où la pression foncière se fait de plus en plus forte « la transformation de nos zones commerciales passe bien évidemment par le logement. On a souhaité repenser notre modèle face à l’étalement urbain et aujourd’hui le logement est porteur de dynamique économique et vient répondre à une crise du logement où les français ont des difficultés à trouver des logements de qualité à prix abordables donc ce projet est une grande opportunité pour l’avenir » conclut Guillaume Kasparian.

Les deux ministres aux côtés des apprentis de l’école hôtelière d’Avignon.

Visite ministérielle à Avignon : la mutation des centres commerciaux au cœur des enjeux

Une chose est sûre avec les zones commerciales situées aux entrées de nos villes, on ne pouvait faire plus moche. Ces zones commerciales ont colonisé les périphéries de toutes nos grandes agglomérations, y compris dans des villes patrimoines comme Avignon. Symbole d’une société de consommation qui aujourd’hui se cherche, ces zones se rêvent un nouvel avenir. Deux ministres de la République on fait le déplacement le 29 mars dernier, dans la cité des papes, pour lancer un plan national de transformation de ces zones.

Dans la catégorie « zones commerciales hyper moches » la France peut se targuer d’avoir décroché, haut la main, un titre de championne d’Europe. Alors que la richesse de notre patrimoine historique nous place aussi sur le podium, on démontre pas moins de 1500 zones commerciales, qui du titre « d’hyper marché » ont décroché celui « d’hyper moche ». Le Vaucluse, lui non plus, n’a pas échappé à la construction de ces zones commerciales qui, dans les années 70/80, ont poussé comme des vrais champignons.

À Avignon, on n’en compte deux, et de taille. Une au nord et une au sud. Celle du sud, dite la Cristole avec deux grosses zones commerciales Mistral 7 et Cap Sud, fait partie des 74 zones françaises qui bénéficierons du plan de transformation gouvernemental. Lancé par Olivia Grégoire Ministre déléguée chargée des PME, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme et Guillaume kasbarian, Ministre délégué chargé du Logement, ce plan prévoit quelques aides financières light (une enveloppe de 26 M€ pour toute la France) et surtout des simplifications de procédures . Une autre discipline (les procédures administratives et réglementaires) où nous sommes également assez performant, il faut bien l’avouer. A se demander si on ne met pas en œuvre des procédures pour ensuite pouvoir, au motif de plans de relance indispensable, les assouplir. A moins que ce soit des coups de com ? Mais n’ayons pas l’esprit taquin…

Changement de paradigme ou soutien à l’activité commerciale ?

Bref, bien que 70 % des français continuent à faire leurs courses dans ces centres commerciaux c’est un modèle en passe de ne plus être dans l’air du temps. Changement de paradigme ou soutien à l’activité commerciale ? Sans doute les deux.

S’agissant de la zone la Cristole (92 hectares et 1 100 emplois) le plan est ambitieux et louable. Il s’agit de revoir le mobilier urbain et la signalétique. Entendez par là revoir la présence des très nombreux panneaux publicitaires, « mais nous sommes en manque de notoriété » vous dirons les commerçants… Il s’agit également de reverdir la zone en donnant à la nature une plus grande place. Mais ce qui est intéressant dans le projet la Cristole c’est l’idée d’y intégrer le nouveau quartier d’habitation durable Bel Air (900 logements) qui lui est contiguë.

Et le mot est lancé, il faut en faire de vraies « zones de vie ». Comme « la vie Auchan » en quelque sorte ?


Visite ministérielle à Avignon : la mutation des centres commerciaux au cœur des enjeux

Mercredi 20 mars la présidente du département de Vaucluse, le maire de Cavaillon et le directeur régional de l’ARS posaient la première pierre d’un nouvel EHPAD qui a l’horizon 2026 proposera une centaine de lits. Ce nouvel établissement et tous les autres seront loin d’absorber les besoins des prochaines années, compte tenu du vieillissement important de la population.

Bien qu’aujourd’hui les personnes du « 3ème âge » aient changé de nom et s’appellent désormais « les séniors ou les aînés », les problèmes demeurent. Comment faire face à l’augmentation brutale et attendue des plus de 75 ans, et en particulier celles en perte d’autonomie ? Dans le Vaucluse, entre 2020 et 2030, leur nombre progressera de 30 000. Pour répondre en partie aux besoins on construit de nouveaux établissements. Mais quand vous interrogez votre entourage (y compris soi-même) personne ne veut s’y retrouver. Rapporté au coût de la construction d’un EPHAD, en moyenne de 150/200 K€ par lit, on se dit que ça faire cher pour un endroit où on ne souhaite pas aller. Et cela sans évoquer les conditions inacceptables réservées par certains établissements à leurs résidents. On se souviendra du récent scandale ORPEA. Bref, on est souvent loin des clubs de vacances. Tout cela montre en définitive que l’EHPAD n’est pas la solution miracle. Au mieux une solution parmi les autres.

« Une vraie question de santé publique »

Les conséquences du vieillissement de la population est « une vraie question de santé publique » affirmait Gérard Daudet, le maire de Cavaillon, lors de la pose de la première pierre de l’EHPAD en question. De son côté Dominique Santoni, Présidente du département lançait en novembre dernier un plan d’actions sur 5 ans visant à développer l’autonomie et les aides à domicile (services et soutiens médicaux) pour les aînés et les personnes souffrant d’un handicap. Une voie dont on n’a sans doute pas exploré toutes les possibilités pour retarder voir éviter l’hébergement en établissement médico-social. Mais là aussi la partie n’est pas facile et comme le précisait Denis Robin, le directeur régional de l’ARS PACA, « il nous faut développer l’attractivité de ces métiers ». Une manière de reconnaître que là aussi on manque de bras et de vocations.

On a souvent tendance à critiquer les élus pour les choix qu’ils effectuent mais, dans certains cas, il faut reconnaître que les décisions ne sont pas facile à prendre. Comme celle d’être conduit à investir dans la construction de lieux qui accompagnent les fins de vie et qui ne font envie à personne. Là aussi il faut sans doute nous réinventer.


Visite ministérielle à Avignon : la mutation des centres commerciaux au cœur des enjeux

Ce vendredi 15 mars, la première pierre du futur bâtiment Signal a été posée par Joël Guin, président du Grand Avignon et l’adjoint au maire d’Avignon, Paul-Roger Gontard. Cet immeuble, dont la réalisation a été confiée à Citadis et la livraison est prévue pour mars 2025, viendra renforcer la volonté de faire d’Agroparc une zone de plus en plus dynamique, mais respectueuse de son environnement. Le coût de l’opération s’élève à 5,2 millions d’euros. 

Un édifice qui devrait être labellisé « Bâtiment durable méditerranéen. » C’est là toute l’ambition du Grand Avignon et de l’aménageur avignonnais Citadis, qui collaborent sur l’aménagement du futur bâtiment Signal qui se trouvera à l’entrée d’Agroparc. Ce vendredi 15 mars, la première pierre de ce futur immeuble a été symboliquement posée par Paul-Roger Gontard, adjoint au maire d’Avignon et Joël Guin, président du Grand Avignon.

L’institution, dirigée par le maire de Vedène, et la société d’aménagement et de construction de la Ville d’Avignon Citadis, ont travaillé main dans la main pour pouvoir mettre ce projet sur pied. Depuis plusieurs années, la zone située à l’Est d’Avignon symbolise l’excellence locale ainsi que le dynamisme économique et entrepreneurial. Devenu un véritable pôle d’innovation et de science, cet espace qui compte plus de 600 entreprises ne cesse de s’accroitre. 

Un bâtiment moderne et lieu de vie 

C’est dans cette volonté d’expansion que le bâtiment Signal, qui verra le jour en mars 2025, a été réfléchi et pensé. Avec trois plateaux d’environ 635 m² disponibles à la vente ou à la location et une surface totale de 1900 m², deux niveaux et un parking semi-enterré, cet édifice permettra l’arrivée de nouvelles entreprises et PME (petites ou moyennes entreprises) qui pourront profiter d’un espace épuré et représentatif d’une identité architecturale ambitieuse et moderne. 

Le bâtiment Signal, qui se trouvera à quelques mètres de l’INRAE et qui a été dessiné par le cabinet d’architectures Archi 3, basé à Sorgues, ne se limitera pas seulement à un simple lieu de travail. Le futur immeuble est candidat au label BDM (Bâtiment durable méditerranéen) niveau bronze, un engagement qui garantit le confort et la santé des occupants tout en tenant compte des enjeux sociaux et économiques du territoire. 

Le bâtiment Signal offrira à ses futurs utilisateurs plusieurs espaces consacrés aux vélos, des jardins servant d’aires de repos et un accès à la voie douce du « chemin des canaux » qui se trouvera au pied de l’immeuble. Le but étant de créer un environnement sain et agréable autour de ce lieu et en faire un véritable lieu de vie, respectueux de son environnement et de la planète.

Les jardins de la Castellete, un nouvel espace vert 

C’est la véritable ambition des institutions politiques de la Ville d’Avignon : faire d’Agroparc un véritable écoquartier respectueux de son environnement et engagé dans les thématiques écologiques du futur. En somme, faire d’Agroparc un modèle de gestion environnementale.

L’aménagement du bâtiment Signal va d’ailleurs dans ce sens avec un édifice qui fera l’objet de nombreux aménagements paysagers et qui perpétuera la volonté de faire d’Agroparc une zone verte et préservée de toute urbanisation. C’est dans cet esprit que le jardin de la Castelette a vu le jour il y a quelques semaines à la sortie du rond-point du même nom.

Cet espace qui se trouve à l’entrée de l’INRAE a été conçue pour répondre aux enjeux climatiques, à la protection de l’environnement et favoriser le confort des salariés d’Agroparc, 

Avec un vaste espace vert, plusieurs centaines d’arbres dont des fruitiers, des végétaux bas ainsi que des espaces de repos et de pique-nique, il rentre parfaitement dans la volonté de la Ville et de l’Agglomération de maintenir plus de 30% d’espaces verts ou agricoles sur la zone. Cet espace de biodiversité sera accessible directement par le Bâtiment Signal et favorise le bien-être de ses utilisateurs et se veut respectueux de l’écosystème environnant. Les travaux pour sa mise en place ont couté 162 000€.


Visite ministérielle à Avignon : la mutation des centres commerciaux au cœur des enjeux

La société d’aménagement et de construction Citadis, basée à Avignon, a été sollicitée en dehors du département vauclusien pour réaliser la salle de spectacles intercommunale de la communauté de communes Calvi Balagne.

Le bâtiment, situé dans la commune de Calvi, a été conçu par le cabinet d’architecture Maria Godlewska, qui a notamment travaillé à Avignon sur la FabricA et sur le renouvellement de gradins démontables dans la Cour d’honneur du Palais des Papes. La future salle de spectacles corse comptera 311 places, dont 8 PMR. Le bâtiment sera dédié au spectacle vivant, surtout le théâtre contemporain et la danse, mais accueillera aussi des projections cinématographiques et des concerts.

La première pierre de ce lieu culturel a été posée en octobre 2021 et les travaux devraient s’achever dans quelques semaines, à la fin du mois de mars.

Ce à quoi devrait ressembler le bâtiment, une fois les travaux finis. ©Architecture Maria Godlewska

Visite ministérielle à Avignon : la mutation des centres commerciaux au cœur des enjeux

Réparation d’un pont au Pontet, poursuite des chantiers de Memento, du collège collège Saint-Exupéry à Bédarrides ou encore de la déviation d’une route à Orange. Quels travaux sont prévus au mois de mars en Vaucluse ?

Un nouveau chantier va débuter le lundi 11 mars prochain en Vaucluse. Il s’agit de la réparation du pont de la RD907n au Pontet qui présente une fissuration importante. Les travaux devraient durer cinq mois, des fermetures de nuit et déviations locales sont à prévoir.

Les autres chantiers en cours

  • Réalisation de la déviation provisoire de Pertuis entre le giratoire du Vidalet et le Chemin de la Beaume. Le chantier a débuté à la mi-mars 2023 pour une durée prévisionnelle de 10 mois.
  • Aménagement de la déviation de la RN7 à Orange. Les travaux sont prévus jusqu’à la fin de l’année 2026.
  • Aménagement de l’accès à la future maison d’arrêt ZAC du Plan (RD942) à Entraigues-sur-la- Sorgue. Les travaux sont en cours.
  • Aménagement d’un carrefour giratoire entre la RD53 et l’avenue Vidier à Vedène. Les travaux ont démarré le 8 janvier pour une durée de six mois.
  • Travaux de restauration du Palais des papes à Avignon. La dernière tranche s’achèvera à la fin du mois d’avril.
  • Restructuration du collège Saint-Exupéry à Bédarrides. Les travaux ont débuté en juillet 2022 et devraient se terminer cet été.
  • Réhabilitation du collège Lou Vignarès à Vedène. Le chantier a été entamé en février 2023, pour une durée de 37 mois.
  • Mise en sécurité du Château de La Tour d’Aigues. Les travaux ont démarré en septembre 2023, pour une durée de six mois.
  • Construction du nouveau bâtiment Memento, pôle des patrimoines de Vaucluse à Avignon. La fin de ce chantier est prévue pour le dernier trimestre 2024.

Visite ministérielle à Avignon : la mutation des centres commerciaux au cœur des enjeux

Après plus de cinq ans de travaux, les aménagements entre la rue Carnot et la rue Carreterie sont enfin terminés. À cette occasion, Cécile Helle, maire d’Avignon a inauguré le tout nouvel axe, accompagné de plusieurs élus et de la société Safran Conception Urbaine, maitre d’œuvre de ce projet. Le début d’un renouveau commercial et écologique pour le centre-ville d’Avignon.

« Apaisement », ce mot a été prononcé plusieurs fois ce samedi 17 février par la maire d’Avignon, Cécile Helle et tous les artisans qui ont œuvré pour faire de l’axe Carnot-Carreterie, le nouveau dynamiseur du centre-ville.

Cette notion de retour à la paix et au calme était primordiale pour la Mairie d’Avignon. C’est d’ailleurs cette idée qui a guidé le travail de Tecelys et la société Safran Conceptions Urbaines  , maitres d’œuvres de l’ensemble des travaux et aménagements sur cette voie. Benoit Campion, architecte, urbaniste et fondateur de la SAS, a d’ailleurs rappelé l’objectif de ces installations « apaiser la ville, remettre le piéton au cœur de ces espaces, favoriser le passage des cyclistes et faire de cet axe un atout fort pour l’avenir d’Avignon ».

© DR/Safran Conceptions Urbaines

Un projet vert pour les piétons et les cyclistes
Imaginée dans le cadre des projets de requalification lancés par la Maire d’Avignon dès 2014, le nouvel axe Carnot-Carreterie se caractérise par de nombreux changements visuels et concrets. Finie la route goudronnée par laquelle les bus Orizo faisaient irruption, on retrouve désormais sur plus d’1,2 km, un revêtement au sol avec du béton désactivé, une disparition du mobilier urbain et un axe de circulation favorable aux mobilités douces « On souhaitait emmener une tranquillité et une sécurité de cheminement pour les vélos et les cyclistes qui sont de plus en plus nombreux » a souligné Cécile Helle.

« Un arbre tous les 30 mètres. »

Une idée qui est somme toute logique pour une ville qui souhaite par l’intermédiaire de sa mairie développer une ville plus verte et le concept de cyclotourisme, preuve en est avec le projet Via Rhôna et ses 8km de piste cyclable qui seront prochainement rajoutés en son sein.

Dans la volonté constante d’apaisement pour le piéton et les cyclistes au sein de cet axe, la reprise en main de la nature et la revégitalisation des rues concernées ont été au centre des préoccupations. Ainsi, 50 arbres ont été plantés « cela représente un arbre tous les 30 mètres » annonce fièrement la Maire de la ville.

© DR/Mairie d’Avignon

Une revitalisation commerciale attendue
D’abord accueilli avec une certaine réticence par les commerçants et les citadins de la rue qui voyaient surtout dans ces travaux des nuisances sonores, un trafic dangereux et des stationnements sauvages, les derniers aménagements auront définitivement convaincu les derniers sceptiques.
Pour les commerçants et les automobilistes qui s’inquiétaient de la disparition des quatre roues sur l’axe Carnot-Carreterie, Cécile Helle a tenu à rappeler que « certaines portions resteront ouvertes à la circulation des voitures pour maintenir le dynamisme et la vie auprès des riverains et des commerçants ». Néanmoins, tout cela se fera avec un ordre précis, avec une zone de partage où le piéton restera prioritaire devant le cycliste et les automobilistes.
Aujourd’hui les nouveaux aménagements de l’axe Carnot-Carreterie sont salués par les commerçants qui y sont installés. Ces derniers ont pour espoir une augmentation du nombre de passants et l’arrivée de nouveaux acteurs économiques et sociaux importants dans leurs rues pour redynamiser l’intérêt commercial.

« Nous sommes convaincus que ces aménagements emmèneront une revitalisation commerciale importante dans les années à venir ».

Cécile Helle

C’était là tout le défi que devait relever cette opération de requalification comme n’a pas manqué de relever Cécile Helle « l’enjeu c’était l’animation, la vie des quartiers, nous sommes convaincus que ces aménagements emmèneront une revitalisation commerciale importante dans les années à venir ».

Une prémonition qui s’accompagne d’actions. La mairie d’Avignon qui a la volonté de créer un véritable pôle d’activités sur l’axe Carnot-Carreterie a soutenu l’installation de nombreux projets innovants et utiles comme l’épicerie social et solidaire Agoraré qui lutte contre la précarité étudiante. Un projet porté par Inter’assos, la Région Sud, le Département et la Ville d’Avignon.
« On a œuvré également pour l’arrivée de l’École de théâtre Jacques-Lecoq, un projet auquel on croit énormément et qui colle parfaitement à l’esprit culturel et historique de la ville d’Avignon » relève Cécile Helle. Une nouvelle venue qui ne sera pas la seule puisque de nombreux commerces sont attendus dans les prochaines semaines.

La finalité d’un projet de cinq ans
Ils étaient plus d’une centaine au départ de la place Belle Croix, résidents de la ville, élus, institutions pour assister à la dernière phase des travaux de l’axe le plus long de la cité papale. Les derniers ajustements de la rue Carreterie qui ont pris fin aux pieds de la porte Saint-Lazare sont venus matérialiser la fin d’un projet démarré en 2019 qui était une des priorités de Cécile Helle depuis sa prise de fonction « quand on fait un saut dans le temps, c’était une rue abandonnée, délaissée. Aujourd’hui la transformation est remarquable, on avait un vrai objectif d’embellissement et d’apaisement et en ce sens, nous l’avons réussi, on a rendu plus beaux ces espaces » insiste la Maire d’Avignon.

© DR/Mairie d’Avignon

1,2 km de travaux pour 9M€, la dernière phase aura coutée à elle seule 3,5M€ « paradoxalement il y a une recherche d’économie dans l’aménagement, ce qui nécessite le plus de dépenses c’est ce qu’on ne voit pas, les réseaux de gaz, d’électricité ou de télécom » précise Benoit Campion, l’urbaniste en charge des travaux.
Il aura fallu passer par 5 ans de travaux intenses, une pandémie Covid, des changements de sens de circulation pour enfin arriver à une finalité synonyme de renouveau pour Avignon et son centre historique.

Prochaine étape ? La rue Thiers
Et pour la suite ? Dans son discours face à l’auditoire venu l’écouter en masse, Cécile Helle a promis de « continuer à se battre jusqu’au bout pour une ville fraternel et apaisé pour tout le monde car c’est tous ensemble qu’on construira une ville plus agréable à vivre et désirable ».
La maire d’Avignon a annoncé que la prochaine priorité serait le futur chantier de la rue Thiers qui commencera cet été avec une livraison prévue pour fin 2025, début 2026.


Visite ministérielle à Avignon : la mutation des centres commerciaux au cœur des enjeux

Aucun nouveau chantier n’est prévu en Vaucluse pour ce mois de février, mais certains travaux qui ont débuté en janvier ou avant vont se poursuivre.

Ce début d’année 2024 est marqué par le transfert de 44 km de Routes Nationales au Département de Vaucluse depuis le 1ᵉʳ janvier. Ce transfert concerne 38 km de RN7 : au Sud, entre le giratoire avec la RD 900 à Bonpas et le giratoire dit de l’Amandier à Avignon, et au Nord, entre le giratoire d’accès à l’A7, péage d’Orange Sud et la limite avec le Département de la Drôme. Il y a également 4,352 km de RN86 entre le giratoire avec la RD994 et la RN7 et l’approche du pont sur le Rhône à Pont-Saint-Esprit, ainsi qu’1 km de RN129 entre le giratoire avec la RD900 et la RN7 et l’accès à l’A7, péage d’Avignon Sud.

Ainsi, la RN7 transférée est renommée RD907, la RN129 devient une bretelle d’accès à la RD907 et est dénommée RD907g, et la RN86 transférée est renommée RD986. Le Département de Vaucluse sera officiellement gestionnaire de ces routes le 1ᵉʳ avril prochain. Jusqu’au 31 mars, la DIR Méditerranée en reste le gestionnaire.

Les chantiers en cours

  • Réalisation de la déviation provisoire de Pertuis entre le giratoire du Vidalet et le Chemin de la Beaume. Le chantier a débuté à la mi-mars 2023 pour une durée prévisionnelle de 10 mois.
  • Aménagement de la déviation de la RN7 à Orange. Les travaux sont prévus jusqu’à la fin de l’année 2026.
  • Aménagement de l’accès à la future maison d’arrêt ZAC du Plan (RD942) à Entraigues-sur-la- Sorgue. Les travaux sont en cours.
  • Renforcement de la couche de roulement d’une partie de la RD52 à Sarrians et Bédarrides. Les travaux débuteront mi-janvier pour environ un mois.
  • Aménagement d’un carrefour giratoire entre la RD53 et l’avenue Vidier à Vedène. Les travaux ont démarré le 8 janvier pour une durée de six mois.
  • Restructuration du collège Saint-Exupéry à Bédarrides. Les travaux ont débuté en juillet 2022.
  • Travaux de restauration du Palais des papes à Avignon. La dernière tranche s’achèvera début 2024.
  • Construction du nouveau bâtiment Memento, pôle des patrimoines de Vaucluse à Avignon. La fin de ce chantier est prévue pour le dernier trimestre 2024.
  • Réhabilitation du collège Lou Vignarès à Vedène. Le chantier a été entamé en février 2023, pour une durée de 37 mois.
  • Mise en sécurité du Château de La Tour d’Aigues. Les travaux ont démarré en septembre 2023, pour une durée de six mois.

Visite ministérielle à Avignon : la mutation des centres commerciaux au cœur des enjeux

En raison de problèmes de saturation aux heures de pointe au carrefour qui relie la RD53 et l’avenue Vidier à Vedène, le Département de Vaucluse a décidé de transformer ce dernier en un carrefour giratoire afin de fluidifier et sécuriser la circulation. Les travaux débuteront ce lundi 8 janvier, pour une durée prévisionnelle de six mois.

Le chantier, dont le coût prévisionnel est d’1,3M€, financé par le Département de Vaucluse et le Grand Avignon, comprend un carrefour giratoire à quatre branches, ainsi qu’une piste cyclable d’environ 200 mètres pour permettre aux cyclistes de contourner le giratoire en toute sécurité. Dès ce lundi 8 janvier, des déviations seront mises en place la journée, et parfois la nuit. Sur l’avenue Vidier, le passage sous l’A7, dans le sens Vedène/Le Pontet, sera interdit pendant toute la durée de l’opération.

V.A.

https://echodumardi.com/tag/amenagement/page/4/   1/1