22 juillet 2024 |

Ecrit par le 22 juillet 2024

Delphine Dumont, ‘Comment je me suis lancée dans l’édition de livres pour enfants’

Delphine Dumont est auteure-illustratrice de livres pour enfants et fondatrice de l’entreprise ‘Plumes et confettis’ qu’elle a créé en 2018 dans son atelier de Laudun. «J’ai toujours aimé dessiner. Après la naissance de ma fille, Juliette, j’ai eu l’opportunité de réaliser mon rêve, concevoir de A à Z des ouvrages pour enfants.»

Plumes et confettis«Oui c’est un nom d’entreprise qui sort de l’ordinaire évoquant les plumes pour la douceur, le côté douillet de l’enfance et l’écriture et des confettis pour l’aspect joyeux et festif ! J’ai toujours aimé dessiner, petite j’ai réalisé une fresque sur l’un des murs extérieur de la maison familiale… Que j’ai promptement nettoyé à la demande de mes parents. Mais ça y est, plusieurs décennies après c’est devenu l’histoire de l’un de mes ouvrages.» 

Une nouvelle aventure

«Comment je m’y prends ? Tout d’abord je rédige l’histoire, les images me parviennent au fil des mots. Je dessine et colorie sur papier, au feutre acrylique, puis j’établie mon chemin de fer, calibre le texte dans la page. Mes livres naissent sur Indesign et photoshop grâce à des formations techniques délivrées par la Chambre des métiers de Nîmes qui m’a beaucoup aidée lors de la création de mon entreprise.»

Faire la cuisine ensemble, c’est s’amuser à apprendre à compter, peser, suivre les étapes…

Fabrication & distribution

«J’envoie mon livre sous format informatique à KDP, le site dédié d’Amazon pour être publié, puis je commande le nombre d’exemplaires voulu. La plate-forme permet de saisir et de mettre en page son ouvrage, d’en faire un livre numérique (e-book) ou papier broché ou relié. J’ai fait établir des devis pour publier plus localement mais techniquement cela ne s’est pas révélé possible.» La distribution ? «Elle se fait par plusieurs voies comme sur les marchés, rendez-vous de l’artisanat, sur mon site internet (réalisé par Ambition Web avec Armand Cointin), par Amazon où les ouvrages sont publiés à la demande et peuvent être commandés, à tout moment, depuis le monde entier ou encore sur la plateforme Etsy. »

Les livres

Ce sont des livres d’histoire, des livres de cuisine ‘Mes premières recettes’ volumes 1 et 2, des livres d’activités de coloriages et de jeux. Leur particularité, les héros sont le plus souvent des animaux : pandas, licornes, chats, lapins, lions, koalas, ours, chiens, éléphants, zèbres, singes et girafes qui possèdent tous des noms gourmands. Les livres rencontrant le plus de succès ? Les recettes de cuisine et ils ont un succès fou… Au Canada ! L’objectif ? S’amuser en suivant des recettes de gâteaux. Et puis on y apprend à peser, pétrir, faire mijoter, battre les œufs en neige, chauffer au bain-Marie. On s’exerce à compter, à lire, à développer sa créativité, son palais tout en s’amusant. Ce sont des livres d’initiation qui permettent aux enfants de grandir et de, très tôt, participer à la réalisation des recettes. J’ai même conçu un livre de recette sans gluten, ‘Mes premières recettes sans gluten’.

Des kits pour s’occuper seul ou en famille

«J’ai également réalisé des kits pour apprentis cuisiniers comprenant ‘1 livre, 1 tablier enfant, 1 toque en papier et 3 emportes-pièces’ ; ‘Mes jeux de vacances’ comprenant des coloriages, des jeux, des crayons de couleurs, 1 stylo et une gomme. Cela permet de disposer de ‘tout-en-un’ bien pratique lorsqu’on prépare un voyage ou pour un cadeau d’anniversaire. Ou encore, parce que c’est bientôt l’hiver, ‘Coudre ses propres décos de Noël’…» Tutos ici.

Lire, se raconter des histoires…

Expliquer la mort aux enfants

Ma sœur, Julia Audinet-Giroire qui est médecin, a évoqué la nécessité de parler de tout avec les enfants, notamment de la mort qui est un sujet à la fois délicat mais inévitable. Nous avons écrit l’ouvrage ‘Ton image s’évapore, ton souvenir persiste, comment expliquer la mort aux enfants’ où il est question d’une petite fille qui fait face à la disparition de son chat. Notre objectif ?  Dédramatiser et surtout apaiser. Et pour cela nous avons fait un tour d’horizon de toutes les croyances du monde que nous expliquons à l’enfant avec des mots simples et sincères. C’est un conte didactique qui permet à l’adulte, si l’enfant est petit, et à l’enfant s’il peut déjà lire, d’approcher le sujet doucement et simplement.»

Des étoiles plein les yeux à l’école

«J’interviens dans les écoles pour créer des livres avec les enfants. Le travail s’étend sur 3 ou 4 demi-journées en classe durant lesquelles nous créons une histoire, un personnage principal et les aventures qu’il va vivre. Le thème de l’ouvrage a été défini, en amont, avec l’instituteur. Chaque enfant sera l’auteur et l’illustrateur d’une page. Je prépare une base de données d’images un peu géométriques afin de rendre accessible le dessin à tous les enfants très rapidement. Le but ? Les convaincre qu’ils sont capables de faire tout cela parce qu’ils doutent beaucoup d’eux. La magie ? Les rendre fiers de leur travail et les voir partir avec, à la main, le livre dont chacun a réalisé une page. Au terme de ce travail, un livre illustré en couleurs de 25 à 30 pages, ils ont des étoiles dans les yeux et c’est la meilleure récompense.»

Oui, chaque enfant d’une classe peut réaliser une page du livre qui sera édité !

10 livres

«J’attaque mon 11e livre avec l’auteur Alain Surget. Ma plus grande satisfaction ? Offrir aux parents un moment d’échange et de tendresse avec leurs enfants. Je sais aussi que les pères, les grands-pères sont de plus en plus nombreux à utiliser mes livres de cuisine avec leurs enfants et petits-enfants parce que les recettes y sont simples, accessibles et inratables. Les histoires lues par une personne que l’on aime, sa gestuelle, sa voix offrent des moments plein de tendresse à jamais gravés dans le cœur de l’enfant et ces moment choisis ne s’éteindront jamais dans la vie de l’un comme de l’autre. Cela fait naître des images et des bulles de bien-être sans doute ineffaçables, des moments de lâcher prise bien venus après des journées souvent aussi rythmées que remplies.»


Delphine Dumont, ‘Comment je me suis lancée dans l’édition de livres pour enfants’

Et si internet avait existé en 1900 ? Quel site aurait pu avoir la réglisserie Florent, figure incontournable du commerce en Avignon ? Voici un challenge pour le moins nostalgique confié par Armand Cointin (agence Ambition-Web) a son stagiaire durant 2 mois. Un défi relevé avec brio pour un résultat captivant. Nom de Zeus ! Préparez-vous à un voyage temporel made in Cité des Papes.

« Nous voulions reconstituer le style graphique de l’époque, exploiter tous les codes visuels, mais surtout raconter une belle histoire d’entrepreneur d’antan. Il y a 100 ans, la problématique était la même que de nos jours : comment communiquer efficacement à destination de la cible ? Mais sans l’appui d’internet… » Innovation, stratégie commerciale, charte graphique, la Réglisserie Florent était soumise aux mêmes enjeux que notre ère. La société exploitait d’ailleurs déjà la radio pour diffuser ses réclames.

« Mon stagiaire a fait un énorme travail de recherche pour se nourrir de l’histoire et trouver un maximum de documentation au sujet de cette société qui a prospéré durant des années. C’est une source d’inspiration pour nous. La communication ne date pas d’aujourd’hui. Nous avons voulu montrer comment, même en 2021, d’anciennes marques peuvent être encore des exemples pour la plupart des activités tant elles avaient elles-mêmes su développer des stratégies de communication multicanales et avant-gardistes. » De la Réglisserie ne subsiste aujourd’hui que le nom encore affiché sur un de ses derniers murs de la société à Agroparc.

La Réglisserie Florent

Disparue depuis 1975, la société a dominé son marché pendant près de 100 ans. Elle a considérablement évolué depuis sa création par Paul Florent pour s’adapter à son marché et innover pour garder un temps d’avance tant la concurrence était forte. Elle est un vrai modèle d’entrepreunariat avec des échecs, des réussites, des investissements techniques, des lancements de nouveaux produits, des transmissions de compétences… et des stratégies de communication et commerciales misant sur les techniques classiques du marketing (positionnement, ciblage…) et de la notoriété. 

Les portes du temps

Le site internet est, a proprement parler, bluffant. Les visiteurs peuvent plonger dans l’univers de la Réglisserie Florent avec tous ces codes, écouter la réclame diffusée jadis dans les ondes, parcourir les différents produits commercialisés et même trouver des idées de recettes. « J’ai acheté le nom de domaine et tout a commencé ! L’objectif était également de témoigner notre sensibilité à l’histoire, au territoire et à l’ancien. Nous aimons les châteaux, les domaines viticoles à caractère, ce sont des sujets qui nous plaisent bien. Nous souhaitions montrer qu’une démarche de fouille profonde pouvait donner lieu à des reconstitutions intéressantes », explique Armand Cointin.

L’identité visuelle

Deux lions et un caducée, tradition familiale. Devant la concurrence qui se développe, F.Florent fait imprimer sa marque sur des étiquettes pour que l’on reconnaisse son produit partout en France et à l’étranger. Initialement toutes vertes, les boîtes Florent ont du passer au rouge suite à un procès à Rouen dans les années 1890 car le vert contenait de l’arsenic. Aujourd’hui encore, la population se rappelle des réglisses Florent par leurs boîtes rouges et rondes. 

Les médias 

La réglisserie a su asseoir sa notoriété en exploitant au mieux tous les médias qui lui étaient mis à disposition : lettres manuscrites avec timbres, presse, radio. Mention spéciale pour cette succulente réclame qui nous projette dans les couloirs du temps. « Depuis 100 ans, le roi des réglisses, c’est Florent, réglisse Florent ! », la mélodie vous habitera toute la journée…



Les affiches 

Les marques anciennes misaient beaucoup sur les campagnes publicitaires avec des créations graphiques très abouties. La réglisserie Florent s’appuie notamment sur des personnages majeurs (Napoléon) pour renforcer l’impact et l’utilité de ses produits auprès de la population.

« Nous avons même rencontré le président de l’association du Patrimoine industriel du Vaucluse qui est l’auteur d’une thèse de doctorat à ce sujet. Nous nous sommes appuyés sur les archives départementales, la Bibliothèque nationale de France et bien d’autres ressources en ligne. »

Au début du XXème siècle (1920 à 1960 environ quand les enfants écrivaient à la plume et à l’encre), les objets publicitaires et autres affiches étaient d’excellents vecteurs de communication qui assuraient la publicité des marques auprès des plus jeunes. Les réglisses Florent, spécialisés dans la confiserie avaient identifié leur cible étudiante. 

AH LA VACHE !... - Le blog de christianlegac

Le réseau commercial

Félicien Florent se reposait sur des représentants commerciaux disposant d’une renommée dans leur région et chargés d’y vendre les produits, mais souvent aux mêmes clients. Pour devenir plus attractif, il créé le statut de « représentant-voyageur » qui, au contraire, ne reste pas dans les mêmes villes mais se promène dans la France entière et même à l’étranger à la recherche de nouveaux clients, avec des règles de rémunération fixées par un contrat.  Tous les représentants sont rémunérés par des commissions (2 à 5%), la prise en charge des frais de transport et des frais de correspondance. Ils couvrent ainsi toute la France. Une politique commerciale très habile pour être visible partout. 

Hâte de replonger dans une nouvelle entreprise, une nouvelle époque, une autre histoire grâce aux fouilles de l’agence Ambition-Web.

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