22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

Agression de maires et d’élus : ‘les fantassins de la République’ tirent la sonnette d’alarme

Excédés par la multiplication des agressions à leur encontre, les maires de Vaucluse ont décidé de lancer un cri d’alarme. En effet, le nombre de violences verbales et physiques contre les élus a bondi en France de 32% entre 2021 et 2022, et le Vaucluse n’est pas épargné. Plusieurs incidents récents ont engendré un ras-le-bol, que les élus du département n’entendent plus laisser passer.

Jusqu’à présent on disait que les maires étaient à portée d’engueulade. Ce n’était pas toujours agréable mais, de leur propre aveux, cela faisait partie du ‘job’. Aujourd’hui, ces élus de terrains sont désormais de plus en plus à portée de coups et ça ils ne le tolèrent plus. Les récentes menaces de mort à l’encontre du maire de Cairanne ainsi que l’agression d’un des adjoints de Lauris n’ont fait qu’illustrer cette inquiétante tendance générale.
« La situation préoccupante des actes de violence envers nos élus locaux est un sujet d’actualité récurrent, s’alarme Pierre Gonzalvez, président de l’AMV (Association des maires de Vaucluse) et maire de l’Isle-sur-la-Sorgue. Malheureusement, le département n’est pas épargné par cette vague de violence envers les élus de la République. Ces faits s’additionnent et s’accélèrent. Cela affecte toutes les communes, des petites aux plus grandes. Il n’y a pas de territoire qui soit préservé. »

« Cela affecte toutes les communes, des petites aux plus grandes. Il n’y a pas de territoire qui soit préservé. »

Pierre Gonzalvez, président de l’AMV

Une tendance de fonds à l’échelle du pays
Face à cette tendance de fonds, encore illustrée ce week-end au niveau national par l’incendie du domicile du maire de L’Haÿ-les-Rose, mais aussi par le dramatique décès du maire de Signes dans le Var en 2019, renversé par la camionnette d’un maçon alors qu’il tentait de s’interposer contre un dépôt d’ordures sauvages, ou lorsque le maire de Saint-Brévin, en Loire-Atlantique, a démissionné suite à l’incendie de ses véhicules et de la façade de son domicile en pleine nuit en mars dernier, l’AMV a donc souhaité réagir contre ces agressions à répétition. Et ce d’autant plus que des élus de Vaucluse viennent eux aussi d’être confrontés à des actes de violences verbales ou physiques qui connaissent une explosion en France.
Leur nombre a ainsi bondi de 32% en 1 an, en passant de 1 720 actes en 2021 à 2 265 en 2022.

« Fils de pute de maire, mes frères gitans et moi, on viendra te pulvériser toi et ton village de mort. »

Menaces proférées contre le maire de Cairanne

De gauche à droite : Bernard Le Dily, adjoint en charge de la sécurité publique à Mormoiron, Vincent Faure, maire de Sainte-Cécile-les-Vignes, Roger Rossin, maire de Cairanne, Michel Terrise, maire d’Althen-des-Paluds, Anne-Marie Bardet, maire de Sarrians, Jean-François Lovisolo, député de la 5e circonscription de Vaucluse, Pierre Gonzalvez, président de l’AMV, Thierry Dernis, adjoint à la voirie de Lauris, et André Rousset, maire de Lauris.

Le 8 juin dernier c’est Roger Rossin, maire de Cairanne qui a été menacé de mort. L’élu constate pour la seconde fois un affichage sauvage d’un épaviste sur les panneaux directionnels, les feux tricolores, les candélabres, et le mobilier urbain le long de la route Départementale 8.
« Cela enlève la peinture quand on essaye de les décrocher, constate alors agacé le maire de Cairanne. J’ai donc eu la faiblesse d’appeler le numéro figurant sur l’annonce pour expliquer que ce type d’affichage était soumis à autorisation et que là où il les mettait cela n’était pas possible. Je lui ai demandé de venir les enlever. La personne m’a répondu ‘qu’il sent foutait, qu’il faisait ce qu’il voulait et qu’il devait travailler’. »
« Je lui alors précisé que je devrais alors le verbaliser, poursuit Roger Rossin. Il m’a alors répondu ‘Fils de pute de maire, mes frères gitans et moi, on viendra te pulvériser toi et ton village de mort’. »
Même si c’est la première fois que cela lui arrive en 10 ans de mandat, le maire de Cairanne n’envisage pas forcément de porter plainte. Ces collègues maires de l’AMV, le sous-préfet de Carpentras et la préfète du Vaucluse l’y incite pourtant.
« Même si j’ai du mal à croire que la plainte débouchera sur une interpellation et une condamnation, j’ai finalement porté plainte, ajoute-t-il. Je n’ai pas peur de ces menaces mais je n’accepte pas le côté irrespectueux de l’institution et la violence gratuite de ces propos. » L’enquête est en cours…

« Je vais te retrouver et je vais te tuer. »

Menaces proférées contre un des adjoints de Lauris

Le 13 juin dernier, alors que la commune de Lauris est sous les orages, un habitant se retrouve avec 7cm d’eau chez lui. Thierry Dernis, adjoint à la voirie, se rend sur les lieux pour évaluer la situation et voir qu’elles peuvent être les solutions même si ce n’est pas du ressort des compétences de la municipalité.
« Il m’a attrapé par mes vêtements alors que je ne m’y attendais pas, raconte l’élu de Lauris.  Il a ensuite voulu me frapper. Les personnes présentes se sont interposées et j’ai réussi à me dégager. Alors que je partais il m’a dit : ‘Je vais te retrouver et je vais te tuer’. »
Thierry Dernis va aussitôt porter plainte. « J’ai été reçu par les gendarmes qui m’ont écouté. Rien que ça, cela fait du bien. Le lendemain la personne a été arrêtée et mise en garde en vue pendant une journée. C’est rassurant de voir que les institutions répondent. »

Une démission collective pour un électrochoc
Dans le même temps, l’adjoint de Lauris reçoit le soutien de toute son équipe municipale. Dans la foulée, André Rousset, le maire, annonce aussi qu’il démissionnera en compagnie de sa majorité. Cette décision devant servir d’électrochoc afin de sensibiliser les pouvoirs publics et les médias contre ce phénomène général de violences croissantes. « Une action choc pour faire prendre conscience de ces dérives », explique André Rousset, maire de Lauris.
Une protestation qui ne sera finalement pas mise à exécution après plusieurs échanges avec les services de la préfecture de Vaucluse.

La parole se libère
La succession de ces incidents a au moins le mérite de pousser les autres élus vauclusiens à sortir de leur silence après avoir trop longtemps accepter ce type d’acte.
« Les langues se délient, reconnaît Pierre Gonzalvez, le président de l’AMV, et les élus n’hésitent plus à nous faire part de leurs mauvaises expériences en la matière. »
Dans ce cadre, l’AMV recueille les signalements que lui font remonter les élus depuis le terrain. Des signalements de différents niveaux de gravité, qui peuvent aller des insultes jusqu’à des intimidations ainsi que des gestes physiques, et contre lesquels l’AMV se porte systématiquement partie civile.

Gestion des conflits : des formations du GIGN avec l’AMV
Afin de permettre aux élus de Vaucluse de faire face à certaines situations de conflit, l’AMV a organisé des réunions animées par un négociateur de l’antenne du GIGN à Orange. A cette occasion, la gendarmerie nationale explique aux maires et aux élus comment réagir face à une personne agressive et comment tenter de désamorcer une situation de conflit. Une demi-douzaine de réunion a déjà eu lieu avec l’AMV qui va proposer de nouvelles cessions. Par ailleurs, la gendarmerie propose également des fiches d’informations consultables sur le site referentsureté.fr.

L’AMV dispose d’élus référents contre les violences et les agressions d’élus
Par ailleurs, afin de mieux coordonner son action auprès de ses membres, l’Association des maires de Vaucluse a désigné deux référents : le maire de Sainte-Cécile-les-Vignes et l’adjoint à la sécurité de Mormoiron. Deux élus en charge des violences faites aux élus au sein de l’AMV qui, eux aussi, ont été confrontés aux menaces.
« Au sortir du Covid, j’ai subi une altercation avec des propos homophobes, rappelle Vincent Faure, maire de Sainte-Cécile-les-Vignes. Une affaire classée sans suites même s’il y a eu une écoute des gendarmes et du procureur. »
De son côté Bernard Le Dily, adjoint en charge de la sécurité publique, de la prévention de la délinquance, des écoles, du conseil municipal des jeunes et de la culture à Mormoiron a dû batailler ferme pour que la justice s’en mêle.
« Entre le moment où j’ai déposé plainte, le 25 juin 2022, et le classement sans suite avec un simple rappel à la loi, c’était le 29 novembre. Et encore il a fallu que je voie deux fois le procureur qui nous a dit qu’il avait une échelle de sanction qu’il se devait de respecter. »
En attendant, l’élu de Mormoiron, ancien policier et gendarme, reconnaît alors que l’on peut avoir parfois le sentiment d’être seul, surtout dans les petites communes.
« Dans un village on croise l’agresseur ou sa famille tous les jours. On peut se sentir vulnérable même si fort heureusement on a le soutien de l’AMV. »

Certains s’excusent parfois
Venue soutenir son collègue de Cairanne, Anne-Marie Bardet, maire de Sarrians, a elle aussi connue pareille mésaventure.
« J’ai moi-même été aussi victime de violentes injures le 17 mai dernier, confie l’élue. J’ai informé l’AMV et j’ai porté plainte mais je n’ai pas eu de retour à ce jour. »
Sa ‘faute’ ? avoir fait une remontrance à une personne qui conduisait trop vite un fourgon sur la place de la mairie, là où jouent des enfants.
« Je n’avais pas voulu témoigner dans la presse à ce moment-là car il y a une fratrie et se sont des gens corrects. Depuis, le monsieur m’a envoyé un message pour s’excuser de son attitude en expliquant qu’il avait tout un tas de raisons personnelles pour expliquer pourquoi il s’était comporté aussi mal : « il exprime son plus profond regret pour son comportement impulsif et irrespectueux à mon égard. Il est conscient d’avoir mal agi. »

La gendarmerie propose notamment des fiches conseils de ‘déconfliction’ à destination des élus afin de disposer de base pour réagir face à une personne agressive.

« Aujourd’hui la parole du maire, ne vaut rien contre un délinquant de la route. »

Michel Terrise, le maire d’Althen-des-Paluds

Des élus qui dérangent parfois les petits trafics
Une litanie sans fin que conclu Michel Terrise, le maire d’Althen-des-Paluds : « J’ai été menacé de mort lors de mon 1er mandat pour une histoire d’urbanisme. Je n’avais pas porté plainte. »
Là, c’est un conducteur qui a mis en danger la vie d’un de ces policiers municipaux en forçant le passage lors d’un simple contrôle où il était présent avec son premier adjoint.
« Nous avons clairement vu le conducteur accélérer et notre policier a dû sauter sur le côté pour l’éviter. Nous avons noté et le numéro et il fallut  relancer à plusieurs reprise le procureur pour qu’il y ait des suites. La personne a dit qu’il n’avait pas vu le policier. C’est donc parole contre parole mais aujourd’hui la parole du maire, qui est officier de police et assermenté de par sa fonction, ne vaut rien contre un délinquants de la route. »

« L’écharpe tricolore ne fait pas des élus des surhommes. »

Vincent Faure, maire de Sainte-Cécile-les-Vignes

Ne plus rien laisser passer
« Tout cela, ça affecte autant la vie d’élu que la vie personnelle car il y a des impacts directs », regrette pour sa part, Pierre Gonzalvez, le président de l’AMV qui constate que si certains élus « se sont engagés dans des démarches judiciaires, d’autres peuvent parfois être plus en retrait. »
« Jusqu’alors on rentrait chez soi ou sa mairie et on pensait à autre chose. Mais maintenant, il ne faut plus tourner la page, insiste Vincent Faure. Désormais, il faut tout faire remonter pour savoir ce qui se passe dans nos départements, ce qui se passe en France. Il n’y a pas de petites agressions concernant les élus et plus généralement les citoyens d’ailleurs. Quelle que soit l’agression, elle est intolérable. Il ne faut rien laisser passer. C’est pour cela que je suis fier que l’AMV se porte systématiquement partie civile en étant totalement solidaire avec les élus. Je trouve aussi extrêmement courageux que mes collègues, maires, adjoints ou élus aillent jusqu’au bout de leur démarche de plaintes même si parfois c’est difficile de le faire dans un petit village où tout le monde se connaît. Une solidarité au sein de son propre conseil municipal doit aussi être de mise. Les élus ne sont que des femmes et des hommes. L’écharpe tricolore n’en fait pas des surhommes. »

Le Covid et les réseaux sociaux n’ont rien arrangé
Une situation qui, aux dires des élus, s’est particulièrement aggravée au sortir du Covid.
 « Il y a de plus d’incidents de ce type depuis la fin du Covid et la réouverture des ‘cages’, poursuit le maire de Sainte-Cécile. On constate une agressivité de plus en plus surprenante. Je pense aussi au médecin, aux enseignants, aux forces de l’ordre, aux sapeurs-pompiers, à tous ceux qui sont en contact avec le grand public. »
« Et les réseaux sociaux offrent un univers sans limites à ces excès », complète le président de l’AMV.
« Il faut voir aussi que nous dérangeons les petites trafics ou que nous sommes confronté à des mineurs qui traînent la nuit et que nous ramenons à leurs parents sans que certains de ces derniers n’aient à redire sur le comportement de leurs enfants », indique également, Michel Terrise, le maire d’Althen.
 « A cela s’ajoute des problématiques avec des individus qui ont des problèmes psychologiques ou psychiatriques que l’on a identifiés », complète Pierre Gonzalvez. « Nous sommes particulièrement démunis dans ces cas de figure», confesse la maire de Sarrians.

« Nous sommes responsables de tout, y compris pour des problèmes de compétences qui ont été enlevés aux maires. »

Pierre Gonzalvez, le président de l’AMV

« Nous sommes assaillis tous les jours pour des problèmes concernant des compétences qui ont été enlevés aux maires : l’assainissement, la fibre, l’eau, les déclarations d’impôts, la distribution d’électricité, les encombrants, les routes, la vitesse, les vols…. Nous sommes responsables de tout », regrette le président de l’AMV.
Ce dernier poursuit cependant « Les gens se rendent tout de même compte de ce que nous faisons. Beaucoup de nos administrés nous disent ‘qu’ils ne savant pas comment on fait’ et ‘comment on supporte ces contraintes’. ‘Qu’ils ne voudraient pas être à notre place’. »
Si à ce jour ces agressions ne sont pas encore venues à bout de leur motivation, entre pare-brise casé ou rayure sur la voiture, des élus de Vaucluse reconnaissent que cela commence à entamer leur détermination pour la vocation…
Ainsi, selon l’Association des maires de France, le taux de démission serait actuellement de 15% pour les élus municipaux alors qu’il n’est que de 2,7% dans le secteur privé.

Condamner c’est bien, agir c’est mieux !
« Le problème aujourd’hui c’est que les gens ne sont plus des citoyens mais des consommateurs de services publics », explique Jean-François Lovisolo, ancien co-président de l’AMV désormais député de la 5e circonscription de Vaucluse. Il peut y avoir les discutions dans la rue, voir des engueulades, mais on est dans le ressort de la ’Pagnolade’. Mais il y a aussi ce qui est de l’ordre de l’inacceptable, comme à Lauris ou Cairanne. »

« Les gens ne sont plus des citoyens mais des consommateurs de services publics. »

Jean-François Lovisolo, député de la 5e circonscription de Vaucluse

« Je veux bien que l’on nous interpelle toute la journée pour des choses où l’on n’a rien à voir, poursuit le parlementaire. On est là pour ça. Mais il ne faut pas oublier que les élus locaux sont les derniers à faire du lien social quand il n’y a plus de services publics sur les territoires. Et ils ne le font pas pour l’argent. Ce n’est pas pour 500€ par mois, qui passent d’ailleurs principalement dans les frais de déplacement qu’ils le font, mais bel et bien pour l’intérêt collectif et rendre service aux gens. Si on perd ces élus-là, il n’y a plus rien derrière. Il faut donc que l’Etat prenne des mesures et des sanctions exemplaires quand un élu local est agressé comme c’est le cas par exemple pour un gendarme. Il faut envoyer un message car c’est bien de condamner mais il faut aussi agir. »
Dans cette optique, Jean-François Lovisolo et Karl Olive, député de la 12e circonscription des Yvelines, proposent donc une loi relative « au renforcement de la législation visant à protéger les élus municipaux », « ces fantassins de la République, ces chevilles ouvrières du pays, qui sont quotidiennement vilipendés, agressés au point de renoncer à une mission qui leur a été confiée en toute légitimité par leurs concitoyens. »

Les maires des petites communes en première ligne
« Dans les communes, ce phénomène est bien connu des maires et des personnels municipaux, poursuit Jean-François Lovisolo. Les plus petites d’entre elles ne peuvent pas bénéficier d’agents assermentés, ni de services structurés. Ce sont donc souvent les élus qui se retrouvent seuls, face, d’une part, à un nombre grandissant d’infractions (dégradation de biens publics et de mobilier urbain, dépôts sauvages d’ordures…) et, d’autre part, à des agressions, menaces, intimidations, insultes ou injures qui touchent maires, adjoints et conseillers municipaux dans l’exercice ou du fait de leurs fonctions. »
La proposition de loi des deux députés a notamment pour objectif d’aligner les peines suite à des délits contre les conseillers municipaux en charge d’une mission de services publics sur celles prévues pour ces mêmes agissements contre les représentants des forces de l’ordre.

Allongement du délai de prescription pour diffamation et protection fonctionnelle
Le texte prévoit aussi que la durée d’un acte diffamatoire, prescrit tous les 3 mois, puisse être allongée à 12 mois pour les personnes dépositaires de l’autorité publique. Autre souhait : la création d’un  « un délit d’atteinte à la vie privée par diffusion d’informations relatives à la vie privée, familiale d’une personne titulaire d’un mandat électif communal permettant de l’identifier ou de la localiser afin de protéger les élus par l’interdiction de la diffusion malveillante de données personnelles, notamment sur un service de communication au public en ligne ».
Il est également demandé « d’étendre la compensation financière par l’État, couvrant les coûts de couverture assurantielle, à toutes les communes de moins de 10 000 habitants. Cette mesure s’appliquerait à la protection fonctionnelle accordée aux conseillers municipaux, afin de soulager ces derniers de cette charge financière ».
« L’Agression est un acte exceptionnelle et doit avoir une réponse exceptionnelle, insiste le député vauclusien, ancien maire de la Tour d’Aigues. Et cette réponse c’est une réponse pénale. »

« Le débat cela empêche de se battre. »

André Rousset, maire de Lauris

Pas de salut sans une réaction collective
« Je pensais que l’humanité évoluait, mais parfois il faut constater que parfois elle régresse, constate avec un brin de fatalisme, André Rousset, le maire de Lauris. Je suis travailleur social de formation initiale. C’est tous ensemble que nous devons agir : les élus, les citoyens, la République. Cela passe par tout le monde, les papas et les mamans aussi, les députés, la préfète, les journalistes. Il faut saisir les enjeux de tout cela et qu’on essaye de le freiner. Si on ne le fait pas ensemble, nous n’y arriveront pas. Il faut mettre de l’humain dans ce qui nous uni car aujourd’hui on perd de l’humain. Il faut comprendre que le débat cela empêche de se battre. »

Laurent Garcia

La réponse des services de l’Etat
Conscient d’une situation de plus en plus tendue, Violaine Démaret, préfète de Vaucluse, a tenu à rappeler que Dominique Faure, ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la ruralité  annoncé la création d’un centre d’analyse et de lutte contre les atteintes aux élus.
Ce dernier pilotera le déploiement d’un pack sécurité comprenant :

• la création d’un réseau de plus de 3 400 référents « atteintes aux élus » dans toutes les brigades de gendarmerie et les commissariats, offrant un point de contact privilégié aux élus pour parler des menaces ou des violences dont ils font l’objet,

• le renforcement du dispositif ‘Alarme élu’, qui permet aux élus qui se sentent menacés d’alerter leur commissariat ou leur gendarmerie pour être secourus rapidement en cas d’appel au 17, et bénéficier d’une vigilance renforcée de la part des forces de l’ordre,

• le rappel aux préfets du principe ‘une menace = une évaluation’, pour que ces derniers puissent décider de mesures éventuelles de protection.

Ces mesures permettront d’amplifier la démarche « d’aller-vers » des forces de l’ordre, afin de faciliter le dépôt de plainte des élus locaux quand ils le souhaitent et où ils le souhaitent.


Agression de maires et d’élus : ‘les fantassins de la République’ tirent la sonnette d’alarme

Le 1er novembre dernier, de nouvelles consignes de tri sont entrées en vigueur sur le territoire des Sorgues du Comtat. Ainsi, de nouveaux points de tri et des actions de sensibilisation ont été déployés afin de les accompagner.

Depuis le 1er novembre, il est possible de déposer tous les emballages sans distinction en métal, papier, carton léger, les briques alimentaires et tous ceux en plastique, sans exception, dans le bac jaune. De nouveaux points de tri ont été aménagés sur tout le territoire afin de remplacer les sacs jaunes, qui ne sont plus autorisés au centre de tri.

Pour accompagner ces nouveautés, la communauté d’agglomération a lancé une campagne de communication institutionnelle classique, mais a également procédé à la distribution d’un courrier d’information comprenant un Mémo Tri et un magnet récapitulatif avec les nouvelles consignes à suivre, ainsi qu’un bon de retrait pour récupérer un sac de pré-collecte, et ce, dans chaque foyer. « Depuis plus de 20 ans que la collecte sélective existe dans les Sorgues du Comtat, nous nous engageons aux côtés des habitants de nos communes pour faire progresser le tri des emballages ménagers et des papiers », a déclaré Christian Gros, président de l’Agglomération.

De nouveaux points de tri pour une meilleure collecte

De nouveaux points de tri ont été installés sur le territoire afin que plus de monde y ait accès. Ils sont accessibles tous les jours, à toute heure et permettent de trier à l’occasion des déplacements habituels de chacun. Grâce à leur grande capacité, ils permettent également d’optimiser les tournées de collecte, et donc de réduire l’impact environnemental avec moins de camions. Le territoire dispose désormais de colonnes aériennes ou enterrées en milieu urbain, péri-urbain et zones pavillonnaires, et de bacs collectifs de 770 litres en habitat collectif, zone rurale, et équipements municipaux.

Pour les personnes vivant dans les quartiers qui n’ont pas encore été équipés en nouveaux contenants, leurs habitudes de tri ne changent pas et ils peuvent continuer à utiliser les sacs jaunes. Ces derniers ne sont cependant plus distribués en porte-à-porte. Pour s’en procurer, il suffit de se rendre dans un des Centres techniques communaux du territoire.

À Althen-des-Paluds, 4 colonnes de tri vont être installées, en plus des 4 déjà présentes, et 40 bacs collectifs de 770 litres viendront s’ajouter aux 6 déjà en place. À Monteux, les habitants disposent déjà de 1200 bacs individuels, 51 points d’apport volontaires ont déjà été installés et 20 autres sont prévus. Les écoles et Zones d’activités ont été dotées de bacs collectifs et le boulevard d’Avignon est également en cours d’équipement. À Pernes-les-Fontaines, les 600 bacs individuels couvrent un quart de la commune, 800 autres sont en attente de livraison. 8 colonnes de tri vont venir s’ajouter aux 3 déjà installées, et 20 bacs collectifs de 770 litres viennent d’être disposés dans les lotissements et les campings de la commune. À Sorgues et Bédarrides, tous les secteurs ont déjà été équipés en bacs individuels, collectifs ou colonnes aériennes. 7 nouvelles colonnes aériennes vont être installées dans le centre-ville de Bédarrides, et 18 à Sorgues.

Une distribution de sacs de pré-collecte

Afin que chaque foyer puisse stocker ses emballages en attendant de se rendre à un point de tri, les Sorgues du Comtat vont distribuer des sacs de pré-collecte. En deux semaines de distribution, plus de 1000 ont déjà été donnés.

Ces sacs sont adaptés au transport régulier des emballages, mais aussi du verre depuis son domicile jusqu’aux conteneurs. Il est possible de récupérer ce sac à l’accueil de chacun des 5 centres techniques communaux ou au siège de l’Agglomération en échange du bon de retrait distribué dans tous les foyers avec le courrier d’information.

La sensibilisation

Depuis le 1er novembre dernier, de nombreuses actions de sensibilisation ont été menées par la communauté d’agglomération. 2 ambassadrices du tri ont notamment été recrutées pour faciliter et promouvoir le passage en extension de tri et accompagner les usagers dans le changement de leurs habitudes de tri. Une ligne dédiée au tri pour contacter les ambassadrices est d’ailleurs disponible au 04 65 83 00 37.

Si les adultes ont été sensibilisés grâce à divers ateliers mais aussi à la présence de l’Agglomération à différents événements tels que le World Clean Up Day à la salle des fêtes de Monteux ou encore à la fête des associations au complexe sportif de Pernes, les enfants aussi, sont sensibilisés au tri à travers des ateliers organisés dans les écoles, ainsi que le spectacle ‘Eh Oh les poubelles’ qui a permis la sensibilisation de 1200 enfants sur tout le territoire.

En 2023, il devrait y avoir de nouvelles actions de sensibilisation dans les écoles, la distribution des panneaux de consignes de tri pour les habitats verticaux, des ateliers ludiques sur le thème du tri à la source, ou encore une sensibilisation au tri à destination des buvettes des centres sportifs.

Les objectifs de ces nouvelles actions

À travers ces diverses installations et actions, les Sorgues du Comtat souhaitent favoriser le tri sélectif afin qu’il y ait davantage de déchets triés et moins d’ordures ménagères. L’Agglomération a également voulu faciliter les choses pour ses habitants.

L’objectif global est d’augmenter les performances de tri. En moyenne, chaque habitant dépose 36,56 kg d’emballages et 21,16kg de verre par an dans un point de tri. L’objectif serait d’augmenter ces poids respectivement de +6.5% et +3%.

V.A.


Agression de maires et d’élus : ‘les fantassins de la République’ tirent la sonnette d’alarme

Jeudi 1er décembre s’est tenu à Althen-des-Paluds la signature de la convention territoriale globale (CTG) entre la CAF de Vaucluse, la communauté d’agglomération les Sorgues du Comtat et les cinq communes d’Althen-des-Paluds, Bédarrides, Monteux, Pernes-les-Fontaines et Sorgues.

En juin 2021 était lancée la démarche de construction de la convention territoriale globale (CTG) sur le territoire de la communauté d’agglomération les Sorgues du Comtat. Après de nombreuses réunions, de comités techniques en ateliers élargis et de comités de pilotage en consultations diverses, cette convention a été signée jeudi 1er décembre.

En lien étroit avec les enjeux du territoire, cette convention permet d’identifier six axes stratégiques d’appui qui seront portés par chaque commune membre de l’agglomération sans transfert de compétences des communes vers l’intercommunalité.

Dans une conjoncture difficile où la situation des finances des collectivités territoriales se détériore en même temps que les administrés expriment de légitimes attentes pour des services de proximité, cette intervention commune avec le soutien financier de la CAF est essentielle.

« Une agglomération dynamique, attractive sur le plan économique, culturel et touristique, implique que soient mises en place des politiques d’accompagnement d’aide et d’action sociale adaptées aux besoins des personnes et à la qualité de vie à laquelle elles aspirent »

Christian Gros, président des Sorgues du Comtat.

Cette convention est aussi une démarche qui vise à mettre les ressources de la CAF, tant financières que d’ingénierie, au service d’un projet de territoire. Il s’agit de mettre les acteurs en mouvement, en coordonnant avec l’ensemble des communes membres de la CASC, la CAF de Vaucluse et l’agglomération des projets concertés qui font sens sur le territoire.

La convention concerne plusieurs champs d’intervention en lien avec les moyens mobilisable par la CAF : petite enfance, enfance/jeunesse, parentalité, animation de la vie sociale, accès aux droits, logement, solidarité, handicap, etc.

L’enjeu est de sortir des démarches et dispositifs propres à chaque thématique en privilégiant une approche transversale partant des besoins du territoire et une convention multipartite commune. Les communes gardent la compétence et assurent la mise en œuvre des actions inscrites au contrat.

« Les communes des Sorgues du Comtat vont disposer à travers la convention territoriale globale d’un outil pertinent et indispensable qui sert, au-delà de leur périmètre, la politique globale de promotion de notre bassin de vie »

Christian Gros, président des Sorgues du Comtat.

J.R.


Agression de maires et d’élus : ‘les fantassins de la République’ tirent la sonnette d’alarme

Le traditionnel marché de Noël d’Althen-des-Paluds se tiendra du vendredi 2 au dimanche 4 décembre sur la place de l’Europe. L’inauguration du marché aura lieu le vendredi soir à 19h.

Le marché de Noël d’Althen-des-Paluds se déroulera du 2 au 4 décembre sur la place de l’Europe. Cette année encore le comité des fêtes, en partenariat avec la municipalité, a concocté un programme gourmand et animé pour toute la famille. 30 chalets de producteurs, créateurs, artisans locaux et associations seront à retrouver tout comme l’incontournable cochon grillé/frites, qui avait rencontré le succès l’an passé, ainsi que les huîtres et coquillages,

Cette année pas de gospel dans l’église, mais des concerts de chants de Noël provençaux du comtat et de la basse-Provence, par l’ensemble vocal comtadin Monique Sarrade qui chantera entre autres, des chants de Noël de Nicolas Saboly, le vendredi et le dimanche soir. La chorale des frères Carmes se produira le samedi soir et toujours dans l’église, les visiteurs pourront admirer une grande crèche réalisée par l’association paroissiale.

Pour les enfants, la ferme pédagogique sera présente ainsi que les promenades en calèche. Les tout-petits et les plus grands pourront écouter les comptines et histoires de Noël dans le chalet de la bibliothèque et pourront également poster leur lettre au Père-Noël dans la boîte aux lettres prévue à cet effet. Une nouvelle animation gratuite à destination de toute la famille sera proposée : les vélos de l’impossible. Toutes sortes de vélos, du plus simple au plus original, seront à disposition des visiteurs pour des tours d’essais.

J.R.


Agression de maires et d’élus : ‘les fantassins de la République’ tirent la sonnette d’alarme

Michel Terrisse, le maire d’Althen-des-Paluds n’arrive pas à obtenir des financements à taux fixes pour engager des investissements sur sa commune. En cause ? Le rejet des prêts de certaines collectivités par les établissements bancaires pour cause de taux d’usure trop bas. Conséquences ? Les investissements des collectivités territoriales sont à l’arrêt. Fâché, l’édile décide de saisir le Député de la 3e circonscription, les Sénateurs, l’Association des Maires de France, l’Association des Maires de Vaucluse et l’Association des Maires Ruraux de Vaucluse sur le problème. Comme lui d’ autres maires se sentent dans l’impasse.

«Aujourd’hui, nous ne pouvons plus nous faire financer à taux fixe, relate Michel Terrisse, maire d’Althen-des-Paluds. Pourquoi ? Parce que le calcul du taux de l’usure se fait sur trimestre -1. Or, nous subissons une forte et rapide remontée du taux d’inflation et des taux des prêts bancaires. Le taux d’usure est devenu plus faible que ce que les banques doivent appliquer, leur taux de refinancement ayant augmenté. Si elles ajoutent leur marge plus les assurances qui entrent dans le TEG (taux effectif global), les banques sont au-dessus du taux d’usure et ne peuvent donc pas prêter à taux fixe, mais à taux variable. »

Les taux d’emprunt ? Sur le long terme ça change tout !
« Par exemple, la Caisse d’Épargne prête à Althen-des-Paluds à 2% + sa marge à 0,5 ce qui fait un prêt à 2,50% pour un emprunt sur 30 à 40 ans, sauf qu’il y a 3,4, mois en arrière, le taux de prêt bancaire était à 1,30%, et cela change tout, analyse l’ancien banquier. Or, les banques ne veulent pas proposer de crédit à taux variable ‘capé’ c’est-à-dire avec un taux maximum qui ne serait pas dépassé. Nous collectivités, sommes un peu coincées car pour investir, nous sommes obligées d’emprunter et ne voulons pas prendre le risque d’un taux variable.»

Agrandissement de l’accueil de loisir, du restaurant et de la cuisine
«Nous avons actuellement un projet qui se monte à un peu plus 1,8M€, qui nécessite d’emprunter 800 000€ pour boucler le plan de financement. Je vais donc accepter le taux de la Caisse d’Épargne qui est à 2,50%. Ce sera pour financer l’agrandissement de l’accueil de loisirs, la démolition-reconstruction du restaurant scolaire et la cuisine qui sera elle-aussi agrandie et mise aux normes CSCCT (Commission santé, sécurité et conditions de travail) et ‘marche en avant’ (Ndlr : démarche qualitative de l’hygiène où les produits sains ne croisent pas les produits souillés de la fabrication des repas jusqu’à leur consommation).»


Agression de maires et d’élus : ‘les fantassins de la République’ tirent la sonnette d’alarme

En service depuis le début de l’année, la nouvelle plateforme de récupération et de valorisation de déchets verts vient d’être inaugurée par la Communauté d’agglomération des Sorgues du Comtat à Althen-des-Paluds. Une solution écologique et économique, mais aussi pratique pour les particuliers.

Mettre en place une plateforme de récupération et de valorisation de déchets verts. C’est la solution imaginée par les élus des Sorgues du Comtat. Implantée à Althen-des-Paluds, cette plateforme a pour objectif principal d’éviter le débordement des déchetteries intercommunales, tout en continuant de respecter l’environnement. Le coût de cet aménagement s’est élevé à 266 500€. Il a été subventionné à moitié par le Département dans le cadre du plan de relance ‘Plus en Avant’ et à 20% par la Dotation d’équipement des territoires ruraux (DETR).

Capacité de 300 tonnes
Cette plateforme de 3750m2 et d’une capacité de dépôt de 300 tonnes est réservée aux services espaces verts en opération dans les communes de Monteux, Althen-des-Paluds, Bédarrides, Pernes-les-Fontaines et Sorgues. Elle permet donc de désengorger les déchetteries de ces deux dernières pour y favoriser le dépôt des déchets des particuliers et d’éviter les brûlages, illégaux depuis 2011. Pour ce faire, deux box d’une capacité totale de 600m3 sont installés sur la plateforme. Des bennes de 30m3 sont quant à elle disposées dans les cinq Centres techniques communautaires (CTC) ainsi qu’au lac de Monteux pour que les agents des espaces verts y déposent quotidiennement les déchets prévus pour.

Protection de l’environnement
Les différentes installations s’inscrivent dans une démarche de protection de l’environnement puisque les déchets déposés dans les bennes sont collectés en masse avant d’être apportés à la plateforme pour éviter trop de déplacements. La plateforme va également permettre aux Sorgues du Comtat de faire des économies. À terme, les déchets collectés seront broyés puis réutilisés sous forme de paillage organique ou de terreau par les agents des espaces verts. Ce recyclage permettrait ainsi d’économiser environ 2 000€ par an, selon une estimation de la Communauté d’agglomération.


Agression de maires et d’élus : ‘les fantassins de la République’ tirent la sonnette d’alarme

Monuments et vestiges à l’honneur

La ville de Pernes les Fontaines propose de découvrir ou de redécouvrir les richesses de la ville avec la visite de ses 4 musées : Musée du Costume Comtadin, Musée du Cycle, Musée de la Résistance, Musée Fléchier.  Les 18 et 19 septembre de 10h à 12h30 et de 14h à 18h30.

D’autres joyaux à découvrir : La Tour Ferrande du XIIème siècle et ses fresques du XIIIème siècle, l’Eglise Notre-Dame de Nazareth, l’ancien Hôtel particulier de Brancas pour admirer les salons à l’étage, la petite chapelle Notre-Dame des Abcès, la première terrasse de la Tour de l’Horloge pour avoir une superbe vue sur le géant de Provence.

Sur la place de la Juiverie, un bain rituel juif, Mikvé 2, datant du XVIème siècle, a été découvert suite aux fouilles archéologiques de 2016.Visite possible sans réservation par groupe de 10 personnes maximum en présentant un pass sanitaire valide, de 10h à 12h et de 14h30 à 18h.

Du côté de Sorgues, l’association «Visites Privées en Provence » nous dévoilera le riche passé de cette ville  à travers ses monuments et de ses vestiges. Dimanche 19 septembre à 17h. Gratuit sur réservation au 04 90 61 31 04  le point de rdv sera donné lors de l’inscription. limité à 30 pers.  Durée : 1h30.

Les arbres à l’honneur, un patrimoine botanique inestimable

A Bédarrides et à Monteux, ce sont les arbres qui seront à l’honneur : avec «Mille et une plantes», pour découvrir la petite et la grande histoire de ces arbres du quotidien.

A Bédarrides, la découverte des arbres du centre-ville a lieu le samedi 18 septembre à 14h30. A Monteux, c’est le  dimanche 19 septembre à 14h30 pour une visite commentée sur les arbres du Parc du château d’eau. Gratuit sur réservation au 04 90 61 31 04. Visite dès 6 ans. Le point de rendez-vous sera donné à l’inscription. Limité à 30 personnes.

Une médiation théâtrale

Le temps d’un après-midi, les conteuses et conteurs du Trac (Théâtre rural d’animation culturelle) de Beaumes-de-Venise nous plongent dans une atmosphère lyrique grâce à une balade contée sur la nature qui entoure Monteux. Samedi 18 septembre de 15h à 17h30. Départ de la porte Neuve. Gratuit. 04 90 66 97 48 & 04 90 61 15 91.

Althen-des-Paluds, de l’église à la mairie : un village qui s’est battu pour exister !  

L’Association Les Sorgues vertes nous dévoilera les anecdotes historiques de son centre ancien, de l’ancienne chapelle devenue mairie, à la nouvelle église, une courte balade sur la rue principale d’Althen-des-Paluds évoquera les efforts des habitants des marais (ou paluds) de Monteux pour que leur territoire accède au statut de commune… Dimanche 19 septembre à 16h, rendez-vous à l’Église Notre-Dame de l’Assomption. Gratuit. Plus d’informations au 06 60 48 84 68. Durée 1h.

Programme détaillé au 04 90 61 31 04 et sur www.porteduventoux.com  


Agression de maires et d’élus : ‘les fantassins de la République’ tirent la sonnette d’alarme

L’Association des maires de Vaucluse (AMV) vient d’élire son nouveau président, ou plutôt ses nouveaux présidents. Le scrutin s’est déroulé à la salle de l’Arbousière à Châteauneuf-de-Gadagne où les édiles du département ont donc désigné leurs représentants ainsi que le conseil d’administration de cette structure fédérée au sein de l’Association des maires de France (AMF).

A cette occasion, le duo Jean-François Lovisolo, maire de La Tour-d’Aigues, et Pierre Gonzalvez, maire de l’Isle-sur-la-Sorgue a été élu par 119 voix sur les 122 électeurs présents (3 votes blancs). Une élection sans grand suspense puisqu’il n’y avait que cette double candidature en lice. Si la mise en place d’une ‘doublette’ à la présidence de l’AMV n’est pas inédite, ce scrutin officialise cependant pour la première fois le principe d’une co-présidence partagée. En effet, lors de la précédente élection en 2014 afin de désigner le successeur de Jean-Pierre Lambertin, maire sortant de Lapalud, le socialiste Jean-François Lovisolo, l’avait emporté d’une très courte tête devant son opposant de droite, Pierre Gonzalvez. Considérant que l’AMV est avant tout un outil apolitique au service des élus du territoire, le maire de La Tour-d’Aigues a alors immédiatement proposé à son concurrent malheureux le principe d’une co-présidence aussitôt acceptée par son rival.

 «Continuer à œuvrer pour l’intérêt général.»

« Nous nous sommes rendus compte qu’aller au-delà des clivages politiques a permis de faire avancer les dossiers et les projets de l’AMV et de ses élus, reconnaît Jean-François Lovisolo. Cette dynamique, nous voulons l’amplifier car nous voulons continuer à œuvrer pour l’intérêt général. » Durant ces 6 dernières années, cette nouvelle direction bicéphale, un maire de chaque bord politique avec l’un, représentant les petites communes, et l’autre, les villes plus importantes, semble en tout cas avoir convaincu leurs homologues vauclusiens. Il restait toutefois à formaliser, pour la première fois, cette bi-présidence par un vote qui, pour l’occasion, s’est transformé en plébiscite. Dans la foulée, l’assemblée des maires de Vaucluse a ensuite aussi désigné à l’unanimité les 34 membres de son conseil d’administration*. « Nous n’avons voulu écarter personne car toutes les bonnes volontés sont les bienvenues. Nous avons donc pris tout le monde, puisque les statuts le permettent, afin de conserver cette vision œcuménique, précise Pierre Gonzalvez. Comme cela, tous ces élus pourront participer à nos travaux. » Le nouveau conseil d’administration se réunira à la rentrée pour élire le bureau de l’AMV et procéder ensuite à la répartition des membres dans les différentes commissions thématiques.

«Un mandat bénévole pour faire face à la solitude des maires.»

« Notre mission est de plus en plus difficile : contraintes budgétaires, transferts de compétences aux intercommunalités, évolution permanente du contexte législatif réglementaire, multiplication des normes, responsabilité des élus…, expliquent les deux présidents dont le mandat est bénévole. C’est pour cela, plus que jamais sans doute, que l’association des maires démontre son utilité en partageant les préoccupations quotidiennes, et en tentant de faire évoluer les pratiques, parfois trop rigoureuses de l’administration de l’Etat, et de proposer l’évolution de la législation via nos parlementaires. Quand on est élu, on est parfois seul. C’est à ce moment-là qu’il est utile de pouvoir s’appuyer sur les équipes de l’AMV.

 «Le retour de Bollène.»

Cette AG a été aussi marquée par le retour de Bollène au sein de l’AMV. En effet, si le département compte 151 communes, l’Association des maires de Vaucluse ne dénombrait jusqu’alors que 148 membres – les villes d’Orange et de Bollène, tenues par les époux Bompard de la Ligue du Sud, et celle du Pontet, dirigée par le RN (Rassemblement national) Joris Hébrard ne souhaitant pas être membre. Cependant, la défaite de Marie-Claude Bompard dans le Haut-Vaucluse a changé la donne. « Nous avons voulu rompre cet isolement, explique Anthony Zilio, nouveau maire de Bollène et aussi président de la communauté de communes Rhône Lez Provence depuis 2014. Il nous a semblé qu’il y avait de bonne chose à prendre auprès de tous les élus et que nous avions tout intérêt à échanger un maximum avec nos homologues. » En contrepoint, le basculement de Morières-lès-Avignon vers le RN pourrait entraîner le départ de la commune de l’AMV même si, à ce jour, la municipalité n’a pas pris position sur le sujet.

Dirigée par Muriel Bassemon, l’AMV vient de déménager ses locaux du centre-ville d’Avignon à l’immeuble le Saphir à Sorgues. La structure propose aide et assistance à ses membres. Elle fournit également des conseils juridiques aux maires afin de faciliter leurs démarches. Elle met aussi en place des réunions régulières sur des thèmes quotidiens aux maires (code des marchés publics, intercommunalité, TP…). Depuis 2016, elle a, entre-autre, signé une charte avec les acteurs du logement social en Vaucluse, organisé des visites de communes afin d’y aborder les problématiques spécifiques, instauré un outil de dialogue avec les représentants du monde agricole sur les questions des permis d’élevage abusif, signé une convention sur le renforcement de l’école rurale, soutenu la création d’une association des communes forestières de Vaucluse et même initié un concours de pétanque des élus.

 

*Les membres du conseil d’administration de l’AMV : Michel Terrisse (maire d’Althen-des-Paluds), Siegfried Bielle (Aubignan), Michel Partage (La Bastidonne), Max Raspail (Blauvac), Anthony Zilio (Bollène), Pascal Ragot (Bonnieux), Geneviève Jean (Cabrières d’Aigues), Delphine Cresp (Cabrières d’Avignon), Christophe Reynier-Duval (Caderousse), Roger Rossin (Cairanne), Nicolas Paget (Courthézon), Guy Moureau (Entraigues-sur-la-Sorgue), Patricia Philip (Fontaine-de-Vaucluse), Louis Biscarrat (Jonquières), André Rousset (Lauris), Pierre Gonzalvez (L’Isle-sur-la-Sorgue), Gérard Borgo (Loriol-du-Comtat), Frédéric Tenon (Mondragon),  Christian Gros (Monteux),  Louis Driey (Piolenc),  Sandrine Raymond (Saint-Pierre-de-Vassols),  Laurence Chabaud-Geva (Saumane-de-Vaucluse), Gilles Vève (Saint-Didier), Thierry Thibaud (Savoillans),  Julien Merle (Sérignan-du-Comtat), Jean-François Lovisolo (La Tour-d’Aigues), Christine Lanthelme (Uchaux), Jean-François Périlhou (Vaison-la-Romaine), Patrick Adrien (Valréas), Joël Bouffies (Villedieu), Frédéric Rouet (Villes-sur-Auzon), Corinne Testud-Robert (Visan) et Gilles Ripert (président de la communauté de communes du pays d’Apt Luberon – CCPAL).

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