23 juillet 2024 |

Ecrit par le 23 juillet 2024

Alimentation : zoom sur quelques tendances de consommation

Environ deux tiers des Français consomment régulièrement des produits laitiers, selon la dernière enquête du Global Consumer Survey. Mais cette tendance est à la baisse chez les plus jeunes : seuls 40 % des représentants de la génération Z (18-27 ans) consomment du lait, yaourt ou fromage de façon régulière. Comme le montre notre infographie, une nette évolution des habitudes alimentaires est également visible pour d’autres produits, comme la viande, le café ou le vin.

Pour la viande, par exemple, près de 20 % des jeunes de la génération Z déclarent s’en passer complétement. En comparaison, la part de ceux qui suivent un régime pescatarien, végétarien ou végan s’élève à 11 % chez les milléniaux (28-42 ans) et autour de 5 % pour les catégories d’âge suivantes (génération X et baby boomers).

Même trajectoire à la baisse pour le café : 68 % des Français en consomment régulièrement (dont plus de 80 % au-delà de 42 ans), mais seulement 43 % des 18-27 ans. Une partie des consommateurs de cette classe d’âge semble avoir remplacé le café par les boissons énergisantes : 20 % des 18-27 ans en boivent de manière régulière, contre une moyenne de 12 % pour l’ensemble de la population interrogée.

Autre tendance : les Français consomment de moins en moins d’alcool, et notamment de vin. Alors que près d’un baby boomer sur deux en boit régulièrement (46 %), ce chiffre est de 39 % pour la génération X, puis tombe à 28 % pour les milléniaux et 18 % pour les jeunes adultes de la génération Z.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Alimentation : zoom sur quelques tendances de consommation

A l’occasion de la 16e édition du festival « Alimenterre », le film documentaire « une terre sans abeille » sera diffusé vendredi 21 octobre, à 20h, à la salle du Vieil hôpital à Velleron. La projection sera suivie d’un débat en présence d’apiculteurs.

La 16e édition du festival « Alimenterre » a commencé le samedi 15 octobre, veille de la journée mondiale de l’alimentation, et prendra fin le mercredi 30 novembre. A cette occasion, des milliers d’évènements sont proposés partout en France et en Europe. L’objectif : sensibiliser l’opinion publique et les responsables politiques aux causes de la faim et aux moyens de la combattre.

Dans ce cadre, les magasins Biocoop du Vaucluse, partenaire du festival depuis 2013, organisent plusieurs projections-débats autour d’une sélection de films documentaires, dont « une terre sans abeille ». D’une durée de 55 minutes, ce film, sorti en 2021, retrace les solutions envisagées à travers l’Europe, l’Amérique et l’Asie pour répondre à la problématique de disparition des abeilles.

Cette projection gratuite, qui aura lieu vendredi 21 octobre à 20h à la salle du Vieil hôpital à Velleron, est organisée par le magasin Biocoop Le Thor et l’association D3P84, défense et promotion du patrimoine paysan. En novembre, ce sera le film documentaire « Tapis Vert, l’homme qui arrêta le désert » qui sera diffusé, lors de la fête de la biodiversité.

Programme
« Une terre sans abeille », d’Elsa Putelat et Nicolas Dupuis, sortie en 2021 – durée : 55 minutes.
Vendredi 21 octobre à 20h à la salle du Vieil hôpital à Velleron (gratuit). La projection sera suivie d’un débat avec des apiculteurs.

« Tapis Vert, l’homme qui arrêta le désert », de Claver Yameogo, sortie en 2021 – durée 9 minutes.
Samedi 19 et dimanche 20 novembre à la salle des fêtes du Thor (gratuit). Des séances de sensibilisation pour les enfants seront organisées.

Festival « Alimenterre »
Alors que de plus en plus de citoyens prennent conscience des dérives du système alimentaire mondialisé, le festival « Alimenterre » part à la rencontre de celles et ceux qui s’engagent pour une alimentation durable et solidaire, ici et dans le monde : citoyens, élus, agriculteurs, entrepreneurs, militants associatifs, enseignants, etc.

La 16e édition du festival « Alimenterre » a commencé le samedi 15 octobre et prendra fin le mercredi 30 novembre. © DR

J.R.


Alimentation : zoom sur quelques tendances de consommation

Du 3 au 7 octobre, les élus et agents de la mutualité sociale agricole Alpes-Vaucluse se mobilisent auprès des écoles pour sensibiliser les élèves à la nécessité de se nourrir avec des aliments de saison, locaux et de qualité.   

Du 1er au 9 octobre, les 13 760 élus bénévoles de la mutualité sociale agricole (MSA) organisent des évènements dans toute la France afin de mobiliser les populations rurales autour du thème de l’alimentation via trois thématiques : éducation à la santé, solidarités alimentaires et éducation des consommateurs.

Les élus et agents de la MSA Alpes-Vaucluse ont décidé de porter cette action auprès du public scolaire, du 3 au 7 octobre, afin de les sensibiliser à la nécessité de se nourrir avec des aliments de saison, locaux et de qualité.

Dans le Vaucluse, les élus et agents MSA interviennent, au sein d’écoles primaires, accompagnés d’une diététicienne. L’intervention s’articule autour de trois animations :

  • Le jeu de l’arbre des saisons, qui permet de promouvoir une alimentation de saison et de sensibiliser le jeune public aux différentes phases de croissance des végétaux qu’ils consomment.
  • L’intervention d’un agriculteur, afin de promouvoir son savoir-faire et les métiers de l’agriculture.
  • La distribution de fruits de saison issus d’une exploitation locale.

Après avoir mené des actions à l’école Edouard Arnaud de la Bastide des Jourdans, à l’école Lucie Aubrac de l’Isle-sur-la-Sorgue et l’école élémentaire St-Roch d’Avignon, les élus et agents MSA se mobilisent cette semaine à l’école primaire La Galle à Uchaux, le jeudi 6 octobre, et à l’école Les Amandiers à Carpentras, le vendredi 7 octobre.

La mutualité sociale agricole

La MSA (mutualité sociale agricole) assure la couverture sociale de l’ensemble de la population agricole et des ayants droit : exploitants, salariés (d’exploitations, d’entreprises, de coopératives et d’organismes professionnels agricoles), employeurs de main-d’œuvre.

Avec 27,4 milliards de prestations versées à 5,4 millions de bénéficiaires, c’est le deuxième régime de protection sociale en France.

Guichet unique, la MSA gère toute la protection sociale légale : la santé, la famille, la retraite et le recouvrement des cotisations. Elle a aussi une activité de médecine du travail et de prévention des risques professionnels. Elle développe auprès des populations agricoles une action sanitaire et sociale sous forme d’aides financières et d’actions individuelles et collectives.

J.R.


Alimentation : zoom sur quelques tendances de consommation

Au 22 juillet 2022, 12 cas de syndrome hémolytique et urémique (SHU) ont été signalés en PACA et Occitanie depuis le 4 juin 2022. Les 12 cas sont âgés de 11 mois à 9 ans. Il s’agit de 5 filles et 7 garçons, qui ont présenté des symptômes entre le 4 juin et le 18 juillet 2022.

Santé publique France, en lien avec le Centre National de Référence des Escherichia coli (Institut Pasteur – Paris) et son laboratoire associé (Laboratoire de microbiologie de l’hôpital Robert Debré – Paris), la Direction générale de l’Alimentation, et en coordination avec la Direction générale de la Santé, ont immédiatement lancé les investigations sur les cas de SHU pédiatriques signalés depuis le mois de juin 2022 dans ces 2 régions afin d’identifier une éventuelle source de contamination commune et de mettre en place les mesures appropriées.

Le CNR et son laboratoire associé ont confirmé que 5 de ces enfants étaient infectés par une bactérie Escherichia coli (E. coli) O26 ayant les mêmes caractéristiques. Cette même bactérie a été détectée dans un fromage frais produit par la Fromagerie de l’Aupillon située à Trets (Bouches-du-Rhône).
Suite à ces résultats, les autorités sanitaires en lien avec le producteur ont décidé le retrait et rappel de toutes les denrées commercialisées ou produites par cette ferme, quelle que soit leur date de fabrication : lait, yaourts, fromages frais ou affinés (brousse, ricotta, pecorino, tomme…). Sur la période à risque, les produits vendus par la ferme de l’Aupillon ont essentiellement été distribués dans le Var et les Bouches-du-Rhône, dans des commerces de détail et des restaurants.

Les points de vente concernés par la distribution des produits suspects procèdent à leur retrait et à l’information des consommateurs grâce à des affichettes mises sur les lieux de vente concernés.
Il est demandé aux personnes qui détiendraient ces produits de ne pas les consommer et de les détruire. Une attention particulière est recommandée aux personnes qui auraient visité la Ferme de l’Aupillon située à Trets (Bouches-du-Rhône) ou acheté des produits laitiers non pasteurisés issus de cette ferme.
Les personnes qui dans les 3-4 jours après la consommation des produits issus de la ferme ou de la visite de la ferme (10 jours maximum) présenteraient de la diarrhée, des douleurs abdominales ou des vomissements, sont invitées à consulter rapidement leur médecin traitant en lui signalant cette consommation et le rappel des produits par l’entreprise et à conserver l’emballage du produit.
En l’absence de symptômes il n’y a pas lieu de s’inquiéter.

Pour plus d’informations :
1. Syndrome hémolytique et urémique (Santé Publique France)
Les Escherichia coli entérohémorragiques (EHEC) – Connaître la bactérie pour éviter les intoxications (Anses)
2. Conseils d’hygiène dans la cuisine | Anses – Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail


Alimentation : zoom sur quelques tendances de consommation

Le parc naturel régional du Luberon et ses partenaires du projet alimentaire territorial Luberon organisent le ‘forum de l’agriculture et de l’alimentation durables en Luberon’. Le thème de cette 6e édition est : ‘quelles actions concrètes les collectivités peuvent-elles mettre en place pour développer l’agriculture nourricière sur leur territoire ?’ 

Le parc naturel régional du Luberon et ses partenaires du projet alimentaire territorial Luberon organisent le ‘forum de l’agriculture et de l’alimentation durables en Luberon’, le mercredi 29 juin à la Fruitière numérique à Lourmarin à partir de 8h30.
Le thème de cette 6e édition est : ‘quelles actions concrètes les collectivités peuvent-elles mettre en place pour développer l’agriculture nourricière sur leur territoire ?’.
Cette journée s’adresse aux élus, aux agriculteurs, aux acteurs des filières agricoles/alimentaires, aux professionnels de la restauration collective…. sur réservation auprès de julie.rigaux@parcduluberon.fr

Au programme
Après une matinée d’informations et de retours d’expérience, un temps de discussion autour d’actions concrètes à mettre en place aura lieu l’après-midi. La journée se terminera par des visites selon plusieurs thèmes, à l’image de l’approche multithématique d’un projet alimentaire territorial (PAT)

9h : discours d’ouverture
Patrick Courtecuisse, vice-président du parc naturel régional du Luberon, en charge de l’agriculture et du tourisme durables.

9h10-9h30 : l’agriculture nourricière du Luberon
Julie Rigaux, animatrice du projet alimentaire territorial du Luberon.

9h30-10h30 : conférences
‘Reterritorialiser notre alimentation’ par Nicolas Bricas, chercheur au Cirad (recherche agronomique et coopération internationale), UMR MolSA (unité de recherche interdisciplinaire sur les systèmes agri-alimentaires) et titulaire de la Chaire Unesco Alimentations du Monde.
‘Manger sain et durable, pourquoi et comment ?’ par Denis Lairon, nutritionniste, directeur de recherche émérite Inserm (institut national de la santé et de la recherche médicale)

10h50-12h15 : les actions à l’échelles communale
Alimentation durable pour tous : Ville de Miramas.
Le Gardenlab de Gignac-la-Nerthe : un projet agroécologique, alimentaire et citoyen.
Restauration durable depuis 2015 à Avignon.

14h-16h : échanges dynamiques et définition des actions concrètes : quels outils à disposition des collectivités pour développer un projet agricole et alimentaire local ?
Avec la DRAAF (direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt), la région sud, le département de Vaucluse, la SAFER 04, Terre de liens, les chambres d’agriculture 04 et 84, le réseau régional des magasins de producteurs, l’INRAE, le groupe de recherche en agriculture biologique.

16h15 : départ pour les visites (sur inscription)
Visite 1 : magasin de producteurs « la Bardane » – Cadenet
Visite 2 : élevage – Sébastien Félix – Lauris
Visite 3 : restauration scolaire – Lauris
Visite 4 : projet commune ferme, association au maquis – Lauris
Visite 5 : cité vivante de l’alimentation – mairie de Lauris

Conférences, partages d’expériences de collectivités, échanges et visites de terrain, mercredi 29 juin à la Fruitière numérique à Lourmarin à partir de 8h30 – réservation auprès de julie.rigaux@parcduluberon.fr

J.R.


Alimentation : zoom sur quelques tendances de consommation

Confrontée à une pénurie et flambée des prix de l’huile de palme sur son marché intérieur et face à la crainte de tensions sociales, l’Indonésie a annoncé mercredi la mise en place d’un embargo total sur les exportations de ce produit. L’interdiction d’exporter est provisoire, mais aucune date limite n’a pour le moment été fixée. Cette situation déstabilise un marché de l’huile végétale déjà au plus haut avec les conséquences de la guerre en Ukraine.

L’Indonésie est le premier producteur d’huile de palme de la planète, avec près de 60 % du volume mondial, expédiant à l’étranger jusqu’aux deux tiers de sa production annuelle, soit environ 30 millions de tonnes. Bien que critiquée pour son impact environnemental, l’huile de palme reste l’huile végétale la plus consommée dans le monde. Depuis le début des années 2000, son volume de production a triplé à l’échelle mondiale. Si cet oléagineux est principalement utilisé pour la fabrication d’aliments transformés (environ 70 % de la production), on le retrouve également dans les biocarburants et les produits cosmétiques.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Alimentation : zoom sur quelques tendances de consommation

Foodymix, la plateforme de livraison de paniers-repas avec des produits locaux qui arrive à Avignon, ou l’histoire d’une simple idée qui se concrétise grâce à deux frères.

Anthony et Pierre-Marie Poirier vont officialiser leur projet dans quelques semaines. Foodymix est une plateforme pour les détenteurs d’un robot ménager Vorwerk Thermomix. L’objectif : créer des paniers composés de produits locaux mais aussi de recettes à réaliser à l’aide du célèbre robot de cuisine. Chaque semaine, un nouveau panier avec des recettes et des ingrédients différents sera proposé.

Rutabago, Quitoque ou encore Hello fresh, le concept n’est pas nouveau mais à la différence de ses concurrents, Foodymix s’adresse aux personnes qui possèdent un robot Thermomix et souhaite proposer les produits de saison les plus locaux possibles dans ses paniers. « Le Vaucluse est un département extrêmement riche en production maraîchère, il y a énormément de produits que nous pouvons nous procurer ici », développe Pierre-Marie. Malgré cet effort considérable pour l’environnement de nos jours, les deux frères souhaitent rester totalement transparent avec leurs clients. « Il y a certains fruits et légumes que nous ne pouvons pas trouver ici, comme l’avocat par exemple, ajoute Anthony. Dans ces cas-là, nous essayerons de garnir nos paniers avec des produits qui sont relativement proches en terme de géographie. »

La naissance d’un projet

En 2020, Pierre-Marie est encore commerçant à Antibes et Anthony, lui, mène sa vie à Paris. Chacun possède un robot à la maison et se prend de passion pour la cuisine. Contrairement aux idées reçues, avoir un robot ne va pas à l’encontre du fait d’aimer cuisiner. C’est d’ailleurs l’un des points de départ du projet Foodymix. Déconstruire cette idée et montrer que la technologie, dans ce cas-là, peut au contraire, accompagner l’utilisateur dans la création de plats plus élaborés au quotidien avec une certaine facilité. 

Un jour, les deux entrepreneurs découvrent le concept de paniers-recettes pour lequel ils développent un attrait. Cependant, une chose les interpelle : la majorité des produits proposés dans ces paniers ne proviennent pas de France. Ils décident donc de combiner leur passion pour la cuisine à l’aide d’un robot et leur envie de voir des paniers-repas garnis de produits locaux sur le marché. C’est à partir de ces idées-là que le concept de Foodymix commence à germer.

Avignon, une terre agricole mais aussi une terre de projet

Aucun des deux entrepreneurs ne connaissait la capitale vauclusienne, ce n’est qu’en 2021 qu’ils y ont finalement mis les pieds afin de découvrir si le projet pouvait s’y développer. « À chaque fois que nous prenions le projet par un côté ou par un autre, cela nous menait à Avignon », explique Anthony. Le prestataire logistique qu’ils allaient choisir pour livrer les paniers-repas était également un argument fondamental. Chronofresh, une filiale de Chronopost, possède un centre logistique à Sorgues. Ce détail a indéniablement fait pencher la balance. Son emplacement est stratégique car il permet de livrer partout, ou presque, en France, et ce, en 24h.

Pierre-Marie, qui lui est plus axé sur les produits qui seront proposés dans les paniers, met un point d’honneur sur la qualité que produisent les producteurs vauclusiens et alentours. « Dans notre projet, nous voulons offrir le plus largement possible accès à ces produits-là », développe-t-il. Aujourd’hui, il y a de plus en plus une volonté de consommer français, et cela, les frères Poirier s’en sont rendus compte, notamment avec l’aspect tendu de l’actualité ces dernières semaines. La crise du Covid a également joué un rôle considérable dans ce remodèlement de consommation. Dans une démarche de soutien envers les producteurs et les commerçants locaux, les Français ont davantage consommé de produits made in France durant la pandémie. Une habitude que beaucoup gardent encore aujourd’hui.

Des produits locaux, mais à quel prix ?

Ce n’est un secret pour personne, consommer local requiert souvent de vider davantage son porte-monnaie. Pourtant, beaucoup de Français privilégient la qualité des aliments qu’ils mettent dans leur assiette, quitte à y placer un peu plus d’argent. En 2018, les Français consacraient plus de 10% de leur budget dans l’alimentation.

Ainsi, même si les paniers Foodymix se baseront sur des prix relativement élevés en comparaison avec ceux de ses principaux concurrents, de par la proximité et la qualité des produits qu’ils regrouperont, pour Pierre-Marie et Anthony, « les paniers ne seront pas adressés à une certaine classe sociale mais plutôt à ceux qui consacrent un certain budget à leur alimentation. » L’avantage du panier-recette, contrairement à des courses alimentaires plutôt classiques, c’est d’éviter le gaspillage, un point que les deux frères ne négligent pas. Si les clients de Foodymix suivent les recettes à la lettre, aucun produit ne devrait être jeté à la poubelle. Ce pourquoi les deux entrepreneurs ne souhaitent pas créer d’abonnement avec engagement pour leurs paniers. « Nous ne voulons pas contraindre nos clients, nous préférons qu’ils aient le choix d’une semaine sur l’autre, développe Anthony. Ils pourront commander un panier une semaine et pas la semaine suivante si ils le souhaitent. »

L’effet Thermomix

Une fois installés en terre vauclusienne, les deux frères se sont mis à chercher des locaux et des financements pour le projet Foodymix. Mais avant cela, ils se sont tournés vers des conseillers de la marque Thermomix pour, dans un premier temps, évaluer le potentiel de leur projet. « Même si nous avions déjà un pied dedans, nous n’étions pas vraiment spécialistes de la marque comme peuvent l’être les personnes qui en conseillent et en vendent tous les jours », remarque Pierre-Marie. Un échange qui a permis à lui et son frère d’étoffer leurs connaissances sur le robot et d’affiner les détails de leur projet concernant les recettes, les produits qui seront proposés ou encore la commercialisation de leurs paniers.

D’un point de vue extérieur, une interrogation reste tout de même en suspens : réserver cette offre aux utilisateurs de la marque Thermomix ne va-t-il pas limiter les ventes et le rayonnement de Foodymix ? « Nous nous sommes rendus compte que plus de la moitié du marché était tenue par Thermomix », répond simplement Anthony. Il serait bien évidemment compliqué, voire impossible pour les deux entrepreneurs de vérifier que tous leurs clients possèdent bien un robot de cette marque-là. En revanche, ils soulignent que leurs recettes ne seront adaptées qu’aux robots produits par le géant allemand. Il ne sera donc pas possible pour les détenteurs d’un robot Moulinex ou encore Magimix de suivre ces recettes à la lettre.

Lauréats du Réseau Entreprendre Rhône Durance

« Nous avons tout de suite eu l’envie et la nécessité d’être accompagnés dans cette nouvelle aventure », explique Pierre-Marie. L’été dernier, les deux frères se sont dirigés vers le Réseau Entreprendre Rhône Durance (RERD) pour trouver un accompagnement dans la création de leur entreprise, mais également pour trouver des contacts et des repères dans un territoire qui leur était encore inconnu. En octobre 2021, l’aventure commence après un entretien avec la directrice du RERD, Brigitte Borel.

Accompagnés d’un chargé d’étude, ils montent un business plan. De la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) aux futurs recrutements locaux, tous les sujets sont mis en perspective. Pour le duo, l’objectif est de se faire challenger afin de proposer le meilleur projet possible. Enfin, Anthony et Pierre-Marie passent devant une commission pour présenter Foodymix. Le verdict tombe, les deux frères sont lauréats. Ils obtiennent donc des financements pour leur projet, mais également un accompagnement sur les trois prochaines années dans leur aventure par leur chargé d’étude, Philippe Roche, délégué de l’association Cédants et repreneurs d’affaires (CRA).

À gauche : Anthony / À droite : Pierre-Marie ©Réseau Entreprendre Rhône Durance

Lancement officiel de la livraison des paniers

Pour le moment, Foodymix ne possède qu’un site internet et des réseaux sociaux, lancés au début de l’année 2021, où sont proposées des recettes. L’acquisition de locaux pour gérer tout l’aspect logistique de l’entreprise mais aussi le stockage des produits destinés aux paniers est en cours. Le lancement officiel des paniers Foodymix devrait se faire entre la fin du mois d’avril et le début du mois de mai. Les pré-inscriptions sont d’ores et déjà disponibles sur le site.

Pour le moment, les deux frères ont réussi à mobiliser plus de 4000 followers sur le réseau social Instagram et certains sont impatients de voir le projet se lancer pour de bon. De plus, en tapant les mots clefs « semaine », « recette » et « Thermomix » sur internet, Foodymix est le premier site qui apparaît, ce qui offre à la jeune entreprise une visibilité non négligeable pour son développement futur.


Alimentation : zoom sur quelques tendances de consommation

La pandémie et la guerre en Ukraine perturbent les chaînes d’approvisionnement dans le monde entier et participent à la hausse des prix constatée ces derniers mois, en particulier ceux de l’énergie et de l’alimentation.

Selon les chiffres publiés par l’Insee, le prix des produits alimentaires a augmenté de 3,4 % sur un an en France (données de mars 2022). Mais cette valeur représente une moyenne et certains aliments sont devenus beaucoup plus chers. C’est le cas de produits couramment consommés comme le poisson, la viande, les produits à base de blé dur (pâtes, couscous) et les fruits et légumes, avec des hausses allant de 6 % à plus de 20 %.

Les principaux facteurs contribuant à cette évolution des prix sont le coût des matières premières énergétiques et des engrais. Les cultures sous serre, plutôt énergivores, sont ainsi particulièrement impactées par la flambée du gaz. Cela s’observe avec les tomates, par exemple, dont le prix a augmenté de près de 24 % par rapport à l’année dernière (9 % depuis janvier 2022).

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Alimentation : zoom sur quelques tendances de consommation

Foodymix, la plateforme de livraison de paniers-repas avec des produits locaux qui arrive à Avignon, ou l’histoire d’une simple idée qui se concrétise grâce à deux frères.

Anthony et Pierre-Marie Poirier vont officialiser leur projet dans quelques semaines. Foodymix est une plateforme pour les détenteurs d’un robot ménager Vorwerk Thermomix. L’objectif : créer des paniers composés de produits locaux mais aussi de recettes à réaliser à l’aide du célèbre robot de cuisine. Chaque semaine, un nouveau panier avec des recettes et des ingrédients différents sera proposé.

Rutabago, Quitoque ou encore Hello fresh, le concept n’est pas nouveau mais à la différence de ses concurrents, Foodymix s’adresse aux personnes qui possèdent un robot Thermomix et souhaite proposer les produits de saison les plus locaux possibles dans ses paniers. « Le Vaucluse est un département extrêmement riche en production maraîchère, il y a énormément de produits que nous pouvons nous procurer ici », développe Pierre-Marie. Malgré cet effort considérable pour l’environnement de nos jours, les deux frères souhaitent rester totalement transparent avec leurs clients. « Il y a certains fruits et légumes que nous ne pouvons pas trouver ici, comme l’avocat par exemple, ajoute Anthony. Dans ces cas-là, nous essayerons de garnir nos paniers avec des produits qui sont relativement proches en terme de géographie. »

La naissance d’un projet

En 2020, Pierre-Marie est encore commerçant à Antibes et Anthony, lui, mène sa vie à Paris. Chacun possède un robot à la maison et se prend de passion pour la cuisine. Contrairement aux idées reçues, avoir un robot ne va pas à l’encontre du fait d’aimer cuisiner. C’est d’ailleurs l’un des points de départ du projet Foodymix. Déconstruire cette idée et montrer que la technologie, dans ce cas-là, peut au contraire, accompagner l’utilisateur dans la création de plats plus élaborés au quotidien avec une certaine facilité. 

Un jour, les deux entrepreneurs découvrent le concept de paniers-recettes pour lequel ils développent un attrait. Cependant, une chose les interpelle : la majorité des produits proposés dans ces paniers ne proviennent pas de France. Ils décident donc de combiner leur passion pour la cuisine à l’aide d’un robot et leur envie de voir des paniers-repas garnis de produits locaux sur le marché. C’est à partir de ces idées-là que le concept de Foodymix commence à germer.

Avignon, une terre agricole mais aussi une terre de projet

Aucun des deux entrepreneurs ne connaissait la capitale vauclusienne, ce n’est qu’en 2021 qu’ils y ont finalement mis les pieds afin de découvrir si le projet pouvait s’y développer. « À chaque fois que nous prenions le projet par un côté ou par un autre, cela nous menait à Avignon », explique Anthony. Le prestataire logistique qu’ils allaient choisir pour livrer les paniers-repas était également un argument fondamental. Chronofresh, une filiale de Chronopost, possède un centre logistique à Sorgues. Ce détail a indéniablement fait pencher la balance. Son emplacement est stratégique car il permet de livrer partout, ou presque, en France, et ce, en 24h.

Pierre-Marie, qui lui est plus axé sur les produits qui seront proposés dans les paniers, met un point d’honneur sur la qualité que produisent les producteurs vauclusiens et alentours. « Dans notre projet, nous voulons offrir le plus largement possible accès à ces produits-là », développe-t-il. Aujourd’hui, il y a de plus en plus une volonté de consommer français, et cela, les frères Poirier s’en sont rendus compte, notamment avec l’aspect tendu de l’actualité ces dernières semaines. La crise du Covid a également joué un rôle considérable dans ce remodèlement de consommation. Dans une démarche de soutien envers les producteurs et les commerçants locaux, les Français ont davantage consommé de produits made in France durant la pandémie. Une habitude que beaucoup gardent encore aujourd’hui.

Des produits locaux, mais à quel prix ?

Ce n’est un secret pour personne, consommer local requiert souvent de vider davantage son porte-monnaie. Pourtant, beaucoup de Français privilégient la qualité des aliments qu’ils mettent dans leur assiette, quitte à y placer un peu plus d’argent. En 2018, les Français consacraient plus de 10% de leur budget dans l’alimentation.

Ainsi, même si les paniers Foodymix se baseront sur des prix relativement élevés en comparaison avec ceux de ses principaux concurrents, de par la proximité et la qualité des produits qu’ils regrouperont, pour Pierre-Marie et Anthony, « les paniers ne seront pas adressés à une certaine classe sociale mais plutôt à ceux qui consacrent un certain budget à leur alimentation. » L’avantage du panier-recette, contrairement à des courses alimentaires plutôt classiques, c’est d’éviter le gaspillage, un point que les deux frères ne négligent pas. Si les clients de Foodymix suivent les recettes à la lettre, aucun produit ne devrait être jeté à la poubelle. Ce pourquoi les deux entrepreneurs ne souhaitent pas créer d’abonnement avec engagement pour leurs paniers. « Nous ne voulons pas contraindre nos clients, nous préférons qu’ils aient le choix d’une semaine sur l’autre, développe Anthony. Ils pourront commander un panier une semaine et pas la semaine suivante si ils le souhaitent. »

L’effet Thermomix

Une fois installés en terre vauclusienne, les deux frères se sont mis à chercher des locaux et des financements pour le projet Foodymix. Mais avant cela, ils se sont tournés vers des conseillers de la marque Thermomix pour, dans un premier temps, évaluer le potentiel de leur projet. « Même si nous avions déjà un pied dedans, nous n’étions pas vraiment spécialistes de la marque comme peuvent l’être les personnes qui en conseillent et en vendent tous les jours », remarque Pierre-Marie. Un échange qui a permis à lui et son frère d’étoffer leurs connaissances sur le robot et d’affiner les détails de leur projet concernant les recettes, les produits qui seront proposés ou encore la commercialisation de leurs paniers.

D’un point de vue extérieur, une interrogation reste tout de même en suspens : réserver cette offre aux utilisateurs de la marque Thermomix ne va-t-il pas limiter les ventes et le rayonnement de Foodymix ? « Nous nous sommes rendus compte que plus de la moitié du marché était tenue par Thermomix », répond simplement Anthony. Il serait bien évidemment compliqué, voire impossible pour les deux entrepreneurs de vérifier que tous leurs clients possèdent bien un robot de cette marque-là. En revanche, ils soulignent que leurs recettes ne seront adaptées qu’aux robots produits par le géant allemand. Il ne sera donc pas possible pour les détenteurs d’un robot Moulinex ou encore Magimix de suivre ces recettes à la lettre.

Lauréats du Réseau Entreprendre Rhône Durance

« Nous avons tout de suite eu l’envie et la nécessité d’être accompagnés dans cette nouvelle aventure », explique Pierre-Marie. L’été dernier, les deux frères se sont dirigés vers le Réseau Entreprendre Rhône Durance (RERD) pour trouver un accompagnement dans la création de leur entreprise, mais également pour trouver des contacts et des repères dans un territoire qui leur était encore inconnu. En octobre 2021, l’aventure commence après un entretien avec la directrice du RERD, Brigitte Borel.

Accompagnés d’un chargé d’étude, ils montent un business plan. De la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) aux futurs recrutements locaux, tous les sujets sont mis en perspective. Pour le duo, l’objectif est de se faire challenger afin de proposer le meilleur projet possible. Enfin, Anthony et Pierre-Marie passent devant une commission pour présenter Foodymix. Le verdict tombe, les deux frères sont lauréats. Ils obtiennent donc des financements pour leur projet, mais également un accompagnement sur les trois prochaines années dans leur aventure par leur chargé d’étude, Philippe Roche, délégué de l’association Cédants et repreneurs d’affaires (CRA).

À gauche : Anthony / À droite : Pierre-Marie ©Réseau Entreprendre Rhône Durance

Lancement officiel de la livraison des paniers

Pour le moment, Foodymix ne possède qu’un site internet et des réseaux sociaux, lancés au début de l’année 2021, où sont proposées des recettes. L’acquisition de locaux pour gérer tout l’aspect logistique de l’entreprise mais aussi le stockage des produits destinés aux paniers est en cours. Le lancement officiel des paniers Foodymix devrait se faire entre la fin du mois d’avril et le début du mois de mai. Les pré-inscriptions sont d’ores et déjà disponibles sur le site.

Pour le moment, les deux frères ont réussi à mobiliser plus de 4000 followers sur le réseau social Instagram et certains sont impatients de voir le projet se lancer pour de bon. De plus, en tapant les mots clefs « semaine », « recette » et « Thermomix » sur internet, Foodymix est le premier site qui apparaît, ce qui offre à la jeune entreprise une visibilité non négligeable pour son développement futur.

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