22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

(Vidéo) Eric Dumas, Et si, avec votre soutien, on montait la librairie ‘Alias’ à Aix ?

Eric Dumas est le libraire de la Crognote rieuse à Avignon et aussi de Lettres Vives à Tarascon. Avec deux amis également libraires : Johan Vitiello et Jérémie Curt –Le coupe-papier, librairie théâtrale parisienne de la rue de l’Odéon avec laquelle quelques libraires Avignonnais organisent la Librairie du festival d’Avignon depuis 4 ans – il décide de monter un projet. Devinez quoi ? Une librairie généraliste à Aix-en-Provence. Et là, l’histoire ne fait que commencer. Vous voulez la suite ?

Pourquoi Aix ?

«Parce qu’on connaît bien Aix, on y  a fait nos études à la faculté, on y est resté un petit moment, explique Eric Dumas pour planter le décor. Il s’y épanouit beaucoup de manifestations, de lieux culturels. N’en déplaise aux Marseillais, Aix reste la capitale culturelle de la région !»  

Pourquoi les librairies ferment ?

«Une raison plus conjoncturelle ? Les librairies d’Aix ferment les unes derrière les autres depuis plusieurs années. Pas parce qu’il manque de la clientèle. Il y a eu des départs à la retraite –Ce qui est la vie de toutes les entreprises- mais surtout parce que les loyers y sont fort chers. Or, la librairie est un commerce de faible marge. Donc les librairies, par rapport à d’autres commerces, s’y trouvent en difficulté. La dernière importante librairie qui y a fermé ? La librairie de Provence située sur le Cours Mirabeau. Pourquoi ? Parce que le loyer augmentait de façon considérable.»

Alors ?

«Alors plus que jamais nous estimons, tous les trois, qu’il manque une librairie à Aix ! Comment on le sait ? Parce que ça s’appelle ‘un chiffre d’affaires livres’. Qu’est-ce ? C’est l’estimation du chiffre d’affaires livre qu’il y a dans une ville en fonction de son nombre d’habitants. A la louche ? Chaque Français dépense, en moyenne, 100€ par an pour ses livres. Après l’on cherche où est dépensé cet argent. Est-ce en ligne, dans des zones périphériques, ailleurs ? En tout cas il y a de la clientèle à ramener en librairie en cœur de ville et à Aix.»  

Eric Dumas, deux librairies au compteur, la Crognote rieuse à Avignon, Lettres Vives à Tarascon et bientôt Alias à Aix-en-Provence ?

Wanted… emplacement

«Convaincus par Aix et le besoin en librairie, nous nous sommes mis en quête d’un local et là, on s’est effectivement aperçu que les loyers étaient chers, très chers. Pour se faire une idée ? En location c’est deux fois plus cher qu’à Avignon. Ce qui n’est pas tenable d’un point de vue économique pour une librairie. Alors, on a trouvé des murs commerciaux à vendre. Une ancienne galerie d’art refaite à neuf il y a 5 ans.»

Montage financier

«Du coup, les murs de la librairie appartiendraient à ses actionnaires et permettraient à la librairie de sortir un loyer beaucoup plus faible ce qui serait gage de pérennité, bref, un loyer normal pour un gars comme moi qui vient d’une petite ville de province.»

Là où ça coince sérieux ?

«En mai, on murit le projet à trois. En juin on trouve les locaux et nous signons le compromis de vente. De ce jour à mi-août notre banque nous accompagne, fignole le plan d’investissement, nous félicite pour notre dossier carré, bref le dossier est finalisé fin août. Nous sommes confiants puis la sentence tombe.»

Ce que la banque dit ?

«La banque dit : vous êtes sérieux, vous êtes soutenus par la profession. On pense même que votre prévisionnel est peut-être en-dessous de ce qu’on croit pouvoir estimer. Vous avez l’air d’être prudents, l’estimation est tenable.»

Et puis de oui on passe à non

«Et puis de oui la banque passe à non. Comment çà non ? ‘C’est pas votre projet, nous on y croit. On vous pense capables’. « Avec 12 ans d’expériences chacun, nous non plus n’avions pas de doute… reprend Eric Dumas. Le projet est même validé par ADELC, Centre national du livre et de l’association de développement de la librairie. C’est une association nationale qui finance environ 50 librairies par an, choisies par rapport à leur ligne éditoriale, la qualité de leur projet. Une structure accompagnante qui réalise un taux de 97% de réussite sur les projets qu’ils soutiennent. Il s’agit d’une vraie caution professionnelle. Et puis on a le Centre national du livre qui nous a dit ‘Super projet, allons-y !’ et qui nous soutiennent avec des fonds.»

Sacrée digitalisation

« Mais en fait la librairie, on va pas faire, argumente la banque, à cause de la digitalisation. On sait pas si le livre va durer et votre taux de marge est trop faible… » «Nous y revoilà !  On nous dit qu’on ne fait pas le poids face à Amazon et aussi face aux liseuses… Pourtant personne n’y croit parce qu’il n’y a aucun indice qui va dans ce sens. C’est une vieille marotte sans réalité. La peur de la banque ? L’effondrement du marché  comme cela s’est produit pour les disquaires. La banque a même évoqué les vidéoclubs ! Elle pense à un monde dématérialisé où l’objet livre disparaitrait. En 2008, lorsque j’ai repris la librairie de Tarascon, on m’avait servi ce même argument ! Sauf que le livre virtuel ne décolle pas. Dans les pays anglo-saxons où il avait décollé on observe même une régression du marché.»

Le réseau des petites et moyennes librairies a explosé son chiffre d’affaires en 2020 !

Faire le poids face à Amazon

«Ce qu’on observe face à Amazon ? Les librairies petites et moyennes prennent des parts de marché. Pourquoi ? Parce que les gens ne viennent pas chercher uniquement un livre mais faire une rencontre, discuter avec quelqu’un, prendre conseil, feuilleter le livre. Il pourra y avoir du dégât dans les commerces, mais aussi des créations, des reprises et cela dans tous les secteurs : fleuristes, épiceries, le renouvellement a vraiment lieu. Et puis 2020 a été une année extraordinaire pour le réseau des petites et moyennes librairies ! Les changements de comportement ont eu lieu. Les gens se sont rendu compte que nous étions à deux rues et que nous proposions des ateliers aux enfants, qu’on pouvait y rencontrer ses auteurs, c’est tout de même mieux qu’une livraison anonyme et impersonnelle…»

Ce qu’on propose ?

«Le local de 100m2 que nous visons est à 540 000€. Nous cherchons un petit nombre de personnes désireuses d’aider à cette création de librairie générale à Aix-en-Provence à hauteur de 25 000 ou 50 000€ sur 3 à 5 ans ou sur 15 ans. On a 2 semaines à peine pour réagir ou ce projet sera mort-né. Cela vous intéresse ? On en parle, on se voit et je vous envoie plein de documents. Alors contactez-moi, Eric Dumas au 06 72 23 90 46 et sur librairiealias.com»


(Vidéo) Eric Dumas, Et si, avec votre soutien, on montait la librairie ‘Alias’ à Aix ?

Le City-Book Aix-en-Provence fête sa 2e édition. Il s’agit d’un guide consommation et de loisirs doté d’un contenu plus magazine avec davantage de photos, une sélection d’adresses, des rencontres avec des figures de la ville, des interviews et parfois même des recettes de chefs.

L’info en plus ? Les bons plans, tester et apporter des avis d’expert, les nouveaux établissements qui se distinguent. Parmi les restaurants coup de cœur de cette année ? Le bistronome Vintrépide, le franco-japonais Oni et l’étoilé le Art. Les personnalités citées ? Bruno Ely, conservateur en chef du patrimoine, directeur du musée Granet ; l’actrice Andréa Ferreol, le chroniqueur Coco Blanc. A la rubrique Les insolites, innovants et graines de vainqueur : Shanti biscuits, la cabane de Raiponce.

Droit au but

Les rubriques ? Elles restent très pratico-pratiques avec Je visite ma ville ; Je me régale ; Je fais mon marché ; Je sors et je me cultive ; Je prends soin de moi ; Je transpire mais je m’éclate ; Je créé mon espace de vie ; Je bouge ; Je pense futé et un dossier spécial escalades en Pays-d’Aix.

Les infos pratiques

City-Book Aix-en-Provence Pays d’Aix 2021-2022. Le petit futé. 2e édition. Version numérique offerte. 192 pages quadri. Format 165LX230H. Print 5,95€ version numérique 3,99€. Disponible sur https://boutique.petitfute.com
M.H.


(Vidéo) Eric Dumas, Et si, avec votre soutien, on montait la librairie ‘Alias’ à Aix ?

La Fondation Vasarely célèbre les 50 ans de sa reconnaissance d’utilité publique –intervenue en septembre 1971- par une double exposition dans deux lieux emblématiques : le château Renaissance de Gordes avec l’exposition intitulée : ‘Gordes magistral ! du 3 juillet au 31 octobre puis au Centre architectonique d’Aix-en-Provence avec ‘L’art sera trésor commun ou ne sera pas’ du 10 novembre au 8 mai. L’inauguration de l’exposition Gordes a lieu ce vendredi 2 juillet au Château à 18h30.

En 1947, l’artiste hongrois Vasarely découvre le village de Gordes. C’est un choc graphique et sensoriel décisif qui le poussera à faire évoluer son art du figuratif vers l’abstraction. Il occupe un temps le château en haut du village, qu’il commence à restaurer en 1966, pour y installer la fondation gardienne de ses œuvres. Dès 1970, le lieu abritera son Musée didactique, jusqu’à sa fermeture en 1996 et la migration des œuvres pour le Centre Architectonique d’Aix en Provence, dédié depuis 1976 au maître de l’Op art.

Création du Musée didactique

L’exposition de Gordes rappellera, à travers un riche ensemble de documents d’archives, d’œuvres originales, textes et photographies, les circonstances de la création du Musée Didactique de Gordes en 1971. Elle rappellera plus particulièrement la période artistique dite ‘Gordes Cristal’ et le tournant majeur que constitua la rencontre avec le village dans le parcours du peintre vers l’abstraction. Enfin, elle illustrera un aspect plus personnel de sa vie et de son atelier des Devens à Gordes, partie intégrante du Projet scientifique et culturel de sa fondation.

Qui était-il ?

Vasarely ? Ses œuvres des années 1970 évoquent couleurs et ‘illusions’ géométriques avec la révolution optique ‘l’Op art’ et la démocratisation de l’art moderne. Son destin ? Il le bâtira comme graphiste dans des agences de publicité, tout d’abord dans son pays, en Hongrie, plus précisément à Budapest, puis en France. Comment ? En s’initiant à son art par le biais professionnel pour ensuite le faire vivre et grandir en tant qu’artiste, après la guerre, notamment avec le thème du damier déformé expérimenté entre 1950 et 1960 où il travaille particulièrement le noir et le blanc, le positif et le négatif. L’homme est aussi le premier à militer pour une démocratisation de l’art contemporain : ‘L’art doit-être la nourriture de tout le monde’.

Zèbres A, 1938

L’abstraction

Il travaille alors sur l’abstraction, par le biais de photos prises au microscope dont il fera des collages. A la fin des années 1960, avec son alphabet plastique ‘une forme géométrique de couleur –carré, rond, triangle- enchâssée dans un carré d’une autre couleur, Vasarely entrevoit la mondialisation et la science cybernétique naissante, travaillant même avec IBM au projet d’un logiciel capable de reproduire ses œuvres, opération qui, finalement, n’aboutira pas.

L’homme qui décrivait l’avenir

Il créera, au début des années 1970, avec son fils Yvaral, le logo de la régie Renault, lors de la sortie de la R5, la voiture la plus produite du monde de l’automobile. Ce travail de design met au jour des lignes angulaires dynamiques reposant sur la forme d’un diamant. Dans ces mêmes années, il propose la décoration des façades d’immeubles contemporains, comme la Maison de la radio, nourrissant son projet de ‘société polychrome du bonheur’.

Penser plus loin

Vasarely est aussi l’homme qui pense plus loin, dès la fin des années 1930, il a un peu plus de 30 ans,  passionné de science-fiction, de cosmos, d’astrophysique il traduit cet intérêt, dès la fin des années 1960, par des toiles d’où surgissent des vortex, des trous cosmiques et où le visiteur tout entier se sent happé par des ronds ou des carrés mis en scène par des dégradés très subtils de couleur ou encore bousculé par des bulles grillagées cosmiques surgissant dans l’espace.

Dans ses pas

L’histoire s’inscrit ainsi profondément dans le temps, sans que l’on s’en aperçoive au premier abord et c’est au Château de Gordes empreint de la présence de Victor Vasarely (1906-1997), que des œuvres du père de l’art optique, viendront rayonner. Une initiative de la Fondation Vasarely pour l’exposition ‘Vasarely 50 ans de futur’ célébrant ses 50 ans de reconnaissance d’utilité publique. Pourquoi le château de Gordes ? Parce que le célèbre plasticien en était tombé amoureux le restaurant sur ses fonds propres pour y installer son Musée didactique.

Et aussi à Aix-en-Provence

Cet été également, la Fondation installée à Aix-en-Provence présentera l’exposition Sud-Est consacrée à l’art optico-cinétique, en partenariat avec le Centre Pompidou -qui avait due être interrompue à peine inaugurée  par le confinement- dorénavant prolongée jusqu’au 12 septembre. Le second volet de l’exposition mettra en lumière, du 10 novembre au 8 mai 2022, l’histoire de son œuvre architectonique avec sa Cité polychrome du bonheur à Aix-en-Provence. 

Une autre vision de l’art

Victor Vasarely est un des grands artistes qui aura marqué le XXe siècle se distinguant de tous par son approche scientifique de l’art optique, l’art abstrait, du constructivisme, bref, d’un art profondément engagé dans les métamorphoses de la société et du futur avec le désir de le rendre accessible à tous. Chose rare, l’artiste avant-gardiste hongrois connaîtra même la renommée et succès de son vivant. dans le détail ? A 24 ans, il est engagé comme dessinateur chez Havas, l’agence de publicité, chez le célèbre imprimeur Draeger puis chez Dawambez où il conjugue art graphique et esthétisme ce qui lui permet, parallèlement, à s’adonner à son art. A partir de 1935 et jusqu’en 1947, à partir de 29 ans, il se rapproche de la peinture.

Réseaux linéaires et formes ondulatoires

Il séjourne alors entre Belle-Ile et Gordes. Sa période cinétique noir-blanc intervient entre 1954 et 1960, il a 48 ans et travaille sur les réseaux linéaires, les déformations ondulatoires. Son travail sur la suggestion du mouvement –sans jamais le réaliser véritablement- et les couleurs s’inscrit dès 1965, il a 59 ans. A partir de 1968, il travaille sur la déformation des lignes traduisant des formes qui s’échappent du plan formant de spectaculaires volumes. Les œuvres de Vasarely réclament du temps pour les saisir et bougent tout en restant statiques questionnant, symboliquement, notre perception de la réalité de ce que nous voyons et vivons.

Château de Gordes. Inauguration vendredi 2 juillet à 18h30. Exposition du 3 juillet au 31 octobre. Fondation Vasarely 1, avenue Marcel Pagnol à Aix-en-Provence 04 42 20 01 09. Tous les jours de 10h à 18h.


(Vidéo) Eric Dumas, Et si, avec votre soutien, on montait la librairie ‘Alias’ à Aix ?

L’Épicerie fine de Provence continue son expansion sur le bassin méditerranéen. Après s’être fraîchement installée le mois dernier à Menton, ‘Maison Brémond 1830’ ouvre deux nouvelles boutiques à Châteauneuf-du-Pape et à Cassis (13). Située 5, rue Joseph Ducos à Châteauneuf-du-Pape, à quelques pas du château l’épicerie fine sera ouverte du mercredi au dimanche de 10h à 13h 30 et de 14h30 à 19h et inaugurée vendredi 25 juin. Pour fêter son ouverture10% de remise seront appliqués, ce jour-là, sur les produits achetés et un cadeau gourmand offert aux visiteurs entre 17h et 20h. ‘La Maison Brémond 1830’ s’installera également, et pour la 5e fois, dans les Bouches-du-Rhône, précisément 2, rue Alexandre Gervais à Cassis. L’épicerie sera ouverte de 10h à 13h30 et de 14h30 à 19h. La journée d’inauguration est prévue en septembre.

Toutes les boutiques

La Maison Brémond 1830 est présente 34, rue Fusterie à Avignon ; Confiserie Brémond 1830 16 Ter rue d’Italie à Aix-en-Provence ; à Antibes 4 rue Sade ; à Cannes 18 rue Meynadier ; à Cassis 2 rue Alexandre Gervais ; à Châteauneuf-du-Pape 5 rue Joseph Ducos : à l’Ecomusée l’olivier ancienne route de Forcalquier à Volx ; Grand rue aux Baux-de-Provence ; à Menton 8 rue Saint-Michel ; à Nice 15 rue Pont-Vieux et 23 rue de la Préfecture ; à Paris 6e Odéon, 8 cour du Commerce Saint-André-130 boulevard Saint-Germain ; à Roussillon 21 rue Richard Casteau, à Saint-Paul de Vence 28 rue Grande et à Saint-Rémy-de-Provence 27 boulevard Victor-Hugo et en Belgique 16 rue du page à Ixelles. La société est également très implantée en Norvège où elle compte 15 adresses. Ses produits sont aussi distribués par plus d’une dizaine de partenaires dont à l’aéroport de Nice l’Occitane et chez territoire de Provence, place du château à Gordes.

En savoir plus

Installée en Provence depuis le 19e siècle, la Maison Brémond 1830 est une épicerie fine engagée dans la valorisation de savoir-faire provençaux et méditerranéens. Des huiles d’olive vierge extra, des vinaigres & balsamiques, des condiments, des terrines, des épices, des tartinables sucrés et salés sans oublier la confiserie traditionnelle de Provence… l’épicerie propose une sélection de produits du terroir gourmands et authentiques. L’entreprise travaille aux côtés d’artisans-producteurs sélectionnés pour la qualité, la traçabilité et l’authenticité de leurs savoir-faire : l’entreprise italienne Terra del Tuono et sa fabrication traditionnelle du vinaigre balsamique de Modène, le Saunier de Camargue pour son sel récolté sur le salin d’Aigues-Mortes ou encore la Biscuiterie de Forcalquier qui élabore ses préparations à partir de farines fermières artisanales issues de l’agriculture biologique. 
www.mb-1830.com
M.H.

La Maison Brémond est née en 1830 à Aix-en-Provence

(Vidéo) Eric Dumas, Et si, avec votre soutien, on montait la librairie ‘Alias’ à Aix ?

C’est le rendez-vous incontournable à Aix-en-Provence qui déplace le public, les artistes, les œuvres, et ouvre les jardins de la ville aux mille fontaines. Les Flâneries d’Art 2021, organisées par la comédienne Andréa Ferréol présidente de l’association Aix-en-Oeuvres auront lieu cette année  samedi 26 et dimanche 27 juin 2021. La manifestation, 15ème édition, est gratuite. Une aubaine pour le public qui tout en se promenant va pouvoir rencontrer des artistes dont certains de renommée internationale, et découvrir leur travail dans quelques uns des plus beaux endroits de la ville.

Andréa Ferréol (à droite) et Sophie Barjac (Photo de JD Réga).

Peinture, arts plastiques, sculpture, joaillerie, céramique, photographie, parfumeur-créateur, se mêleront. Dix-neuf artistes plasticiens exposeront leurs œuvres, belles, singulières, étonnantes. Parmi d’autres Dominique Rembauville créatrice multicartes exposera à l’hôtel d’Oléon Boysseuil, quelques unes de ses œuvres dont ses mystérieuses lettres d’amour enfermées dans des boites transparentes numérotées. Charlotte Mano qui explore la photographie à la frontière du réel et sème le trouble avec son regard de femme sur les femmes sera  au Patio des Oblats, 54 cours Mirabeau. Un lieu où l’artiste peintre Klent et le photographe Gianni Soglia ont installés « Vapor » une création commune visuelle et sonore qui plonge le public en immersion. Nouveauté cette année, les master classes les parfumeurs du monde seront animées par Thierry Bernard et Stéphane Piquart au salon d’Olivary.

Gianni Soglia (à gauche) et Klent (Photo JD Réga).

Dans le célèbre quartier Mazarin et ses jardins particuliers du XVIIème siècle, les exposants seront accompagnés d’auteurs, acteurs, musiciens. Des comédiens feront des lectures : Sophie Barjac (lettres à Gala 1924-1948 de Paul Eluard), Anny Duperey, Samuel Labarthe, Bénédicte Roy et les aixois Philippe Cariou (correspondance d’Albert Camus et Maria Casarès) et Andréa Ferréol (correspondances d’artistes). Quatre écrivains, Jean d’Aillon, Olivier Bellamy, Florence Quentin, Marc Lagrange échangeront avec les visiteurs. La musique et la danse seront largement présentes. Les Trompettes de Lyon, l’accordéoniste Pascal Contet, le ténor Julien Dran, les pianistes Antoine Palloc, Julie Anna Zappalà, le Duo Myrias (harpes), Anne-Laure Chelle et Jorge Caldeon Arias (danse), qui se produiront dans les différents jardins.

Depuis leur création les Flâneries d’art ont accueilli 180 000 visiteurs et 250 artistes. Un émerveillement différent chaque année !

Jean-Dominique Réga

Lieux, horaires, programme complet sur https://www.aix-en-oeuvres.com/flaneries-2021/


(Vidéo) Eric Dumas, Et si, avec votre soutien, on montait la librairie ‘Alias’ à Aix ?

Traditionnellement programmées en juin les ‘Flâneries d’art’ d’Aix-en-Provence ont été décalées les samedi 12 et dimanche 13 septembre, en raison de la crise sanitaire de la covid-19. Placée sous le parrainage du ministre de la Culture, Roselyne Bachelot-Narquin, cette manifestation gratuite organisée par Andréa Ferréol présidente de l’association Aix-en-œuvre est un rendez-vous très attendu du public. 

«L’art doit reprendre vie, la fête doit recommencer. Les gens ont besoin d’art, de culture, c’est la raison pour laquelle j’ai repoussé les Flâneries», relate la comédienne qui n’a pas ménagé sa peine, avec son équipe, pour que l’événement ait lieu le deuxième week-end de septembre.

Opéra, théâtre, danse, littérature

«Cette année le public va découvrir de l’opéra, de la danse, comme d’habitude de la littérature, beaucoup de sculpteurs, des bijoux magnifiques et cinq jardins, lieux dans lesquels tout cela va être exposé», précise l’actrice. C’est ainsi que 11 artistes, peintres, plasticiens, céramistes, sculpteurs, joaillier, parfumeur, exposeront leurs œuvres dans des jardins privés du XVIIIe siècle situés en cœur de la ville, dont certains lieux remarquables se dévoileront pour la première fois au grand public. Des comédiens, écrivains et journalistes feront des lectures de lettres, d’auteurs anciens et contemporains. Des concerts classiques, d’opéra et de la danse seront également au programme. Une aubaine pour le public qui tout en se promenant dans la Cité du Roi René pourra côtoyer des artistes de renommée internationale et découvrir leur travail dans quelques-uns des plus beaux jardins de la ville. Depuis leur création, les Flâneries ont accueilli 165 000 visiteurs et 225 artistes venus de France et d’Europe. Cette 14e édition laisse aussi une grande place à la littérature avec des lectures de textes et de lettres aussi rares que magnifiques.

Jean-Dominique Réga

 

 

Rencontre avec René Frégni

Rencontre avec René Frégni écrivain Marseillais aux nombreux prix littéraires qui vit aujourd’hui à Manosque. Invité des 14e Flânerie d’Aix-en-Provence, cet homme chaleureux dont les récits se situent dans ce sud qu’il incarne si bien, sera présent dimanche 13 septembre au Jardin littéraire pour un moment intitulé ‘Sur les pas de Giono’.

Quand et comment êtes-vous entré dans l’aventure de l’écriture ?

«C’est à 28 ans que j’ai commencé à écrire puis à envoyer, à Paris, des manuscrits, quatre ont tous été refusés, ce qui est assez humiliant quand on met tout son énergie et son cœur dans l’écriture. Là, je me suis rendu compte qu’il y avait deux France : le petit noyau parisien où l’on se fait sa place de père en fils dans les catégories écrivain, peintre, ou encore journaliste de grands médias, et celle des petites gens de Marseille. Moi, mon père, était peintre en bâtiment et ma mère au foyer. Ils ne connaissaient personne. Donc il a fallu que je m’accroche pour mettre un pied dans ce Paris très fermé.»

Cela ne vous a pas découragé ?

«Je continuais à travailler pour gagner ma vie. J’ai été quelques années infirmier en psychiatrie. Ensuite, j’ai travaillé chez des paysans. Je faisais n’importe quoi pour pouvoir écrire. Mais je croyais que cela ne marcherait jamais, j’observais, de loin, ce petit cercle aussi élitiste qu’hermétique. Il a fallu quelques années. Puis, un beau jour, je suis tombé sur quelqu’un de sérieux qui lisait vraiment les manuscrits chez Denoël. Il m’a envoyé un contrat et, à 30 ans, je suis enfin devenu écrivain.»

“Je connais par cœur les 31 romans de Jean Giono que je lis et relis. Son œuvre vibre en moi et m’a inspiré plus qu’une autre.“

Quels écrivains vous ont inspiré ?

«Céline, Jean Genet, Albert Camus, Hemingway, Faulkner, et tout spécialement Jean Giono. Ce sont ces hommes qui m’ont forgé et donné envie de prendre, à mon tour, un cahier et un stylo. Ils ont bâti le petit écrivain que je suis devenu à presque 30 ans. Je connais par cœur les 31 romans de Jean Giono que je lis et relis. Son œuvre vibre en moi et m’a inspiré plus qu’une autre. Il est né et mort à Manosque et, aujourd’hui, nous nous célébrons le grand écrivain qu’il fut à l’occasion du 50e anniversaire de sa mort. Cette année, d’ailleurs, le Mucem lui a consacré une grande exposition attachant ses œuvres aux moments forts de sa vie. Comme lui, je suis né ici, dans cette région et, comme lui, j’y mourrai.»

Comment écrivez-vous ?

«Alors que le matin point, j’ouvre mon cahier juste à côté de mon bol de café fumant puis j’attends. Parfois j’écris d’autre fois non. Je demeure ainsi, le temps que l’inspiration s’empare de ma main. Giono voyait ses personnages sur de longs chemins: Angelo, Pauline, ou encore des chevaux, apparaître dans ses tableaux. Moi, je fixe mon mur blanc et je vois s’y dérouler des films, un peu comme lui. Je décris ce que je vois. Comme dans un jardin où l’on s’inspirait des arbres, des fleurs. Je m’inspire de la matière et de la réalité que je transforme. C’est ça l’écriture et le métier de l’écrivain. J’ai l’impression, quand j’écoute parler de Giono, que j’écoute parler de mon propre travail.»

Vous marchez dans les pas de Giono !

«Voilà la passerelle qui se tisse entre tous les écrivains, vivants ou morts. Je ne me compare pas à eux pour ne pas être broyé par leurs œuvres. Jean Giono est sans doute celui dont je peux parler le mieux. Andréa m’a demandé d’aborder mon écriture, mes cahiers, et de l’évoquer pleinement. Un débat mettra au centre la vision qu’ont les gens de Jean Giono et de ses œuvres, de cette époque de la voiture à cheval complètement dépassée aujourd’hui, alors que des réminiscences de ce passé font encore écho en nous -femmes et hommes entre les âges- qui avons un pied dans la civilisation du cheval et l’autre dans celle de l’ordinateur. Quand Giono nous parle du choléra en 1830, on y est ! On voit tout : les corbeaux, les chevauchées, les forêts, les rivières, les villageois qui n’ont pas tant changés que cela. Moi qui marche beaucoup, j’appréhende ces réalités. Il y a comme cette surimpression de l’œuvre de Giono sur ces villages que je traverse mêlée à la fragrance de la lavande.»

Propos recueillis par Jean-Dominique Réga

 

Andréa Ferréol

«L’art est pour moi, affaire de passion, de curiosité», s’émerveille la comédienne Andréa Ferréol qui est née à Aix-en-Provence. Passionnée de théâtre et de cinéma, elle l’est tout autant par la peinture, la sculpture, la musique, l’opéra et tous les arts. Où qu’elle aille, elle continue de découvrir de nouveaux artistes en quête d’exigences différentes et goûte le plaisir de les visiter dans leur atelier, au cœur de la création. C’est pour partager sa passion, qu’elle a créé les Flâneries, offrant aux regards et à la curiosité des visiteurs ses coups de cœur qui, elle l’espère, les toucheront comme elle l’a été.

«Les artistes qui exposent dans des endroits de rêve vont enchanter les amateurs d’art et de jardins» Andréa Ferreol

Les créateurs invités : Sylvain Corentin artiste plasticien français associé à l’art outsider ; le Cercle des parfumeurs créateurs (Olivier le Didroux et Karine Chevalier) ; les sculpteurs (peintres céramistes) Daniel Rocher, Javier Balmaseda avec son œuvre de milliers de crabes, Carlos Puente, Manon Damiens, Chrystel Regord, Jean-Philippe Fally, Frédérique Nalbandian -qui attribue une place prépondérante au savon- mais aussi au plâtre et au verre dans ses sculptures, Yannick Mur, créatrice de bijoux, ainsi que le graphiste autodidacte 100toni -Thierry Santoni- qui pratique ‘l’art-sens’ qui véhicule un message.

 

 

Demandez le programme !

Samedi 12 septembre 2020

Hôtel Paul 6 avenue Pasteur

  • – 14 à 16h Didier Zuili, signature de livres

Mausolée Joseph Sec 8 avenue Pasteur

  • 14h30 – 16h30 et 18h30
  • Karine Chevalier, master-class de parfum
  • Jean-Claude Blanc, signature de son livre

Jardin des Guerriers, rue des Guerriers

  • 15h Arlette Chabot, lecture, correspondance de Louise Michel avec Victor Hugo
  • 16h15 Pauline Leprince et Philippe Cariou, lecture, correspondance entre Apollinaire et Lou

Jardin des étuves, rue des étuves

  • 15h45 Jacques Mailhot, revue de presse
  • 18h15 Mélody Louledjian et Antoine Palloc, chant et piano pour un récital sur les fleurs.

Jardin Littéraire, 12 rue Mérindol

  • 14h30 Marylin Maeso, écrivain
  • 16h00 Anne Gravoin, violoncelle
  • 17h45 Françoise Marthouret, lettres de Albert Camus
  • 18h30 Dominique de Rabaudy Montoussin, photographies « Portraits de mains ».

Dimanche 13 septembre

Hôtel Paul 6 avenue Pasteur

  • 12h à 12h30, Philippe Cariou et Pauline Leprince, lecture
  • 14h à 16h Didier Zuili, signature de livres.

Mausolée Joseph Sec 8 avenue Pasteur

  • 13h30 Karine Chevalier, master class de parfum
  • 13h30 Jean-Claude Blanc, signature de son livre

Jardin de Guerriers – rue des Guerriers

  • 15h15 Michèle Bernier, lecture, lettres de Calimity Jane à sa fille
  • 16h15 Carole Brenner, lecture, lettres de la marquise de Sévigné à sa fille
  • 17h00 Elena Cocci, danse et Eleonora Begueria, violoncelle

Jardin des étuves, rue des étuves

  • 11h30 Thomas Leleu avec Philippe Jardin et Laurent Elbaz, tuba-batterie-piano
  • 14h00 Ewunia et Yves Dupuis, chant avec piano
  • 16h15 Isabel Otero, lecture, Marilyn Monroe et Frida Kahlo « Corps en souffrance »
  • 18h15 Mélody Louledjian au chant, Antoine Palloc au piano et Andréa Ferréol à la lecturede lettres de Maria Callas.

Jardin Littéraire 12 rue Mérindol

  • 12h30 Duo Keynoad, harpe et violoncelle
  • 15h00 Pauline Leprince et Philipe Cariou, lecture, correspondance : Apollinaire et Lou
  • 17h15 René Frégni, écrivain : sur les pas de Giono.

Et aussi samedi et dimanche, de jardin en jardin, lectures de Philippe Cariou et Pauline Leprince.

 

 

Les infos pratiques

Les flâneries d’art contemporain dans les jardins Aixois. Aix-en-Provence. Samedi 12 et dimanche 13 septembre. Entrée gratuite. www.aix-en-oeuvres.com

 

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