5 décembre 2024 |

Ecrit par le 5 décembre 2024

L’AOC Lirac organise la 2de édition de son Salon des vins

L’appellation d’origine contrôlée (AOC) Lirac met ses vins à l’honneur les dimanche 24 et lundi 25 mars. La première édition du Salon des vins de Lirac ayant eu un grand succès, une seconde édition débarque, comme l’année dernière, au Château de Clary, à Roquemaure. Cette année pour la première fois, les amateurs pourront, eux aussi, découvrir les vins de l’appellation.

Une quarantaine de producteurs particuliers, caves coopératives et maisons de négoce seront présents lors du Salon des vins de Lirac les 24 et 25 mars pour faire découvrir leurs vins aux cavistes, sommeliers, restaurateurs et agents commerciaux. Une table découverte de cuvées en blanc, rouge et rosé de l’appellation sera d’ailleurs mise en place de 10h à 13h. Et pour la première fois, le Salon sera ouvert au public amateur !

Organisé par la Maison du Cru Lirac et la commission promotion, cet événement a pour objectif de valoriser l’appellation auprès de diverses cibles de consommateurs. Une immersion totale dans l’univers du Cru Grandeur Nature sera donc proposée aux visiteurs, notamment avec des ateliers œnologiques animés par le sommelier Kelly McAuliffe, qui leur permettront d’approfondir leurs connaissances sur l’art de la dégustation, ou encore les accords mets et vins.

Programme des animations

Dimanche 24 mars :
•11h30 : Sophro-Dégustation
•14h30 : Initiation à la dégustation
•17h : Accords Mets et Vins

Lundi 25 mars :
•11h30 : Accords Mets et Vins
•14h30 : Découverte des Vieux Millésimes de l’appellation

10€ sur inscription en ligne, 15€ sur place, 20€ entrée + atelier.
Dimanche 24 mars de 10h à 19h. Lundi 25 mars de 10h à 17h. Château de Clary. Roquemaure.


L’AOC Lirac organise la 2de édition de son Salon des vins

A Cavaillon, le marché des producteurs reprend dès ce jeudi 21 mars au Grenouillet, face aux arènes. Le maire de la ville, Gérard Daudet, lancera officiellement le marché à 16h.

Tous les jeudis de 16h à 18h30, les Cavaillonnais pourront trouver des produits locaux de qualité et de saisons. L’occasion idéale de soutenir l’agriculture vauclusienne.

En plus des fruits et légumes de saison, peuvent s’ajouter des produits tels que huile d’olive, jus de fruits, miel et produits de la ruche, fromage et terrine de chèvre, œufs et volaille.

Le marché des producteurs sera en place tous les jeudis jusqu’au 26 septembre.


L’AOC Lirac organise la 2de édition de son Salon des vins

Les marchés des producteurs vauclusiens sont de retour. Cette initiative, visant à proposer chaque semaine des produits 100% locaux, va se dérouler dans six communes du département dont Uchaux pour la première fois. L’opération, qui débute ce jeudi 21 mars, se tiendra jusqu’à octobre prochain. 

Nouvelle saison pour les marchés des producteurs de Vaucluse. Chaque semaine, six villes de Vaucluse vont accueillir cette initiative soutenue par la Chambre d’agriculture du Vaucluse et le réseau Bienvenue à la ferme vise à favoriser la qualité des produits artisanaux et à soutenir une agriculture locale et durable. 

Dès le jeudi 21 mars, 16h, cette édition 2024 fera son grand retour l’espace du grenouillet sur la commune de Cavaillon. Les agriculteurs issus du département seront présents ensuite sur Avignon, aux allées de l’Oulle dès le 25 mars de 17h à 19h, puis à Pernes-les-Fontaines sur la place Frédéric Mistral à partir du 27 mars de 18h à 20h, à Montfavet, place de l’église le 29 mars de 16h30 à 19h, et enfin Uchaux dès le 10 avril, chemin de l’Estagnet. 

Fruits frais, légumes, miels, charcuteries, viandes, œufs, fromages, huiles d’olives, jus de fruits, amandes… Il y en aura pour tous les goûts sur les marchés du soir des producteurs de Vaucluse grâce à cette opération permettant notamment de lutter contre l’achat-revente ainsi que de favoriser une agriculture locale et un système commercial viable pour son avenir.


L’AOC Lirac organise la 2de édition de son Salon des vins

Le groupe Perret, fabricant et distributeur de matériels innovants pour le travail du champ basé à Bagnols-sur-Cèze et présent en Vaucluse via sa filiale Viséa-Couturier à Violès, vient de signer un contrat d’approvisionnement avec la société vauclusienne Fénix Évolution, récemment installée à Gargas et spécialisée dans la revalorisation des fruits déclassés. Ensemble, ils créent une nouvelle génération de bio activateurs à base de ferments lactiques. Nommé « Orgalactic », ce produit vise à activer et régénérer la fertilité des sols ainsi qu’à améliorer le capital énergétique du végétal.

Jusqu’à présent, les produits lactofermentés utilisés en agriculture étaient produits à partir de céréales fermentées avec des bienfaits tels qu’une amélioration de la nutrition racinaire, une activation biologique des sols (mise à disposition des nutriments) ou encore une meilleure résistance aux stress. « Nos préparations sont issues d’une fermentation lactique anaérobie des sous-produits de la transformation de fruits locaux : pommes, tomates, melons, carottes, olives, explique Alain Etiévant, directeur de Cérès (filiale scientifique de Fénix Evolution, basée à l’INRAE d’Avignon et au CIRAD de Montpellier). Riches en nutriments, ces sous-produits permettent en effet d’obtenir des produits bien plus riches en ferments lactiques que ceux issus des céréales. »

L’idée du produit Orgalactic est née d’une rencontre entre Samuel Marc, fondateur de Fénix Evolution, qui était à la recherche de débouchés pour ses produits, et Franck Gigard, directeur du Pôle fertilisation du Groupe Perret. Le produit, qui est liquide, s’applique au sol de la sortie de l’hiver à l’automne ou en traitement foliaire tout au long de l’année. Il est distribué via Biotech Nature, par les filiales d’agrofourniture du Groupe Perret : Perret, Perret Rhône-Alpes, Omag, Racine, Prodia et CAP.

V.A.


L’AOC Lirac organise la 2de édition de son Salon des vins

Le stand Vaucluse Provence a enregistré le samedi 2 mars 2024 plus de 5 600€ de ventes sur une seule journée, lors du dernier Salon de l’agriculture qui vient de se tenir à Pairs. Un record pour l’espace mis en place par le Département de Vaucluse. L’an dernier, le stand vauclusien avait réalisé une journée à 5 100€, cette année il semble que la fontaine de pierre et l’épicerie fine ont fait la différence pour permettre de battre le record de 2023.

Il faut dire qu’avec 192m2 d’espace et une proposition de produits locaux et artisanaux en tous genres comme les confiseries, les miels, charcuteries, pâtés, vins, biscuits, sirops, viandes et chocolats, ce stand vauclusien a mis toutes les chances de son côté. Un véritable voyage sur les terres agricoles du Vaucluse et un franc succès pour les 48 producteurs (proposant 175 références) présents sur le stand vauclusien de cette 60e édition du Salon de l’Agriculture.   

R.A.

© DR-Département de Vaucluse

L’AOC Lirac organise la 2de édition de son Salon des vins

Le gouvernement vient de déployer un fonds d’urgence national de 80 M€ afin de financer une aide à la trésorerie exceptionnelle à destination des exploitations viticoles en grande fragilité économique. C’est le cas notamment de celles se trouvant dans les bassins viticoles du grand croissant sud-ouest, sud-est et sud de la vallée du Rhône.

Les organisations professionnelles agricoles de Vaucluse se sont réunies à la mi-février et ont souhaité adapter les conditions de mise en œuvre de ce plan d’urgence à la situation du département, qui bénéficie, en pré-dotation, de 4,78 M€. L’aide sera apportée aux viticulteurs dans trois cas :
•Connaître des difficultés économiques dans l’atelier viticole et avoir sollicité une reconsolidation de l’endettement bancaire et/ou une année blanche en 2023 ou 2024.
•Connaître des pertes de récolte supérieures ou égale à 20 % à l’issue de la récolte 2023 par rapport à une année de référence.
•Connaître des difficultés économiques appréciées selon les mêmes modalités que le premier cas, mais pour ouvrir droit à une aide de trésorerie.

Les exploitations pouvant faire la demande d’aide doivent valoriser a minima 4 hectares de surface de raisin de cuve (la production de raisins double fin est exclue) et leur siège d’exploitation doit se situer en Vaucluse. Les exploitations ne pourront pas bénéficier d’un régime d’indemnisation cumulatif et le montant de l’aide perçue ne pourra excéder le montant des pertes calculées ni excéder le plafond des de minimis.

La demande d’aide peut être déposée sur la plateforme ‘Mes démarches simplifiées’ jusqu’au vendredi 22 mars inclus. Le montant de l’aide
sera établi à la fin de la période de dépôt après classement des dossiers par ordre de priorité.

V.A.


L’AOC Lirac organise la 2de édition de son Salon des vins

Thierry Suquet vient de prendre officiellement ses fonctions de préfet de Vaucluse. Après une cérémonie solennelle au Rocher des Doms en présence des élus et des autorités du département, le nouveau patron des services de l’Etat en Vaucluse a évoqué les grands dossiers prioritaires de son action. Ce dernier mettant notamment en avant sa forte expérience de fonctionnaire territorial qu’il veut tout particulièrement mettre aux services des collectivités vauclusiennes que l’Etat doit accompagner.

Trois préfets en 1 an et demi… Trois énarques ! Cela valse dans le Vaucluse. Après Bertrand Gaume resté plus de 4 ans (gestion des Gilets jaunes et du Covid) à Avignon, parti en août 2022 pour l’Essonne et promu il y a tout juste un mois préfet de la région des Hauts de France. Après lui, Violaine Démaret arrivée de Manosque le 23 août 2022 dans la Cité des Papes et qui vient d’être appelée à l’Elysée (conseillère intérieur et sécurité auprès du président de la République) voici donc Thierry Suquet, l’ex-préfet de Mayotte, qui vient d’atterrir en Vaucluse après 10h d’avion.

Un honneur et une responsabilité
Devant le tout Vaucluse, Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental, Cécile Helle, maire d’Avignon, policiers, pompiers, patron de la BA 115 d’Orange, délégué militaire départemental, gendarmes, élus, le nouveau préfet a débuté sa journée marathon avec un dépôt de gerbe au Rocher des Doms, à la mémoire des anciens combattants avant d’organiser un pot d’accueil à la préfecture, rue Viala.
« Je suis touché par votre accueil, vous avez pris la peine de venir à notre première rencontre, a expliqué Thierry Suquet pour ses premiers pas en Vaucluse. C’est un plaisir d’avoir été nommé ici, cela prouve la confiance du président de la République et du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer. C’est à la fois un honneur et une responsabilité. »

Le nouveau préfet avec les élus de Vaucluse ainsi que les représentants des services de l’Etat. © Préfecture de Vaucluse-Facebook

Un département à découvrir
« Je ne connais pas le Vaucluse je suis simplement venu ici un week-end à Avignon et dans le Luberon, poursuit-il avec franchise. Violaine Démaret m’a consacré beaucoup de temps pour me parler des dossiers du Vaucluse, des enjeux qui sont complexes. Ma détermination et ma mobilisation seront entières à la disposition de tous. »
« Etre proche du terrain, de la vie et des préoccupations des citoyens, du cœur du pays. Je resterai à l’écoute et surtout je ferai tout pour être utile », conclu-t-il à la fin de ce premier acte protocolaire.

De Le Maire aux maires
Quelques heures plus tard, le préfet de Vaucluse s’est ensuite présenté devant la presse pour évoquer les dossiers prioritaires de sa future action.
« Je découvre ce département, rappelle-t-il. Ce n’est pas forcément un handicap, car j’ai une excellente connaissance des rouages des fonctionnements de l’Etat. Ce que je dois faire désormais c’est apprendre à connaitre les territoires ainsi que les femmes et les hommes qui le composent. »
« J’ai une longue expérience de fonctionnaire territorial, de sous-préfet et de préfet et je voudrais que cette expérience bénéficie aux collectivités vauclusiennes que l’Etat doit accompagner », poursuit celui qui a débuté sa carrière en tant que rédacteur communal à la ville d’Etampes.

Thierry Suquet, nouveau préfet de Vaucluse, et Vincent Naturel, sous-préfet et directeur de cabinet de la préfecture de Vaucluse.

Thierry Suquet saura ensuite gravir les échelons les uns après les autres avant de ‘décrocher’ l’ENA dans la promotion Valmy (1996 à 1998) où il côtoiera notamment Bruno Le Maire, l’actuel ministre de l’Economie et des Finances.
Directeur adjoint d’un Office HLM, directeur de cabinet du préfet du Haut-Rhin, secrétaire général de la préfecture de l’Aveyron, sous-préfet de Lannion en Bretagne, en poste en Nouvelle-Calédonie, dans le Puy-de-Dôme, délégué pour la défense et la sécurité auprès du préfet de la Région Auvergne-Rhône-Alpes… Il développe une véritable appétence pour les territoires avec la volonté est « d’essayer d’apporter toutes ces compétences » à la fluidité des rapports entre les collectivités locales et les services de l’Etat.

« Changer la ville pour qu’elle ne soit pas bienveillante pour les délinquants mais seulement accueillante pour ses habitants. »

Poursuivre la lutte contre les narcotrafics
Priorité de sa prédécesseure, la lutte contre le trafic de drogue reste un des dossiers majeurs pour le nouvel arrivant.
« Pour combattre le narcotrafic il faut connaître le terrain aussi bien que les trafiquants, revendique celui qui se prévaut d’une certaine expérience à Lyon et à Mayotte notamment. Ces problèmes ne se règle pas par des coups. C’est un travail de terrain demandant beaucoup de constance et de persévérance. Ce sont des combats que l’on finit par gagner à deux conditions : il n’y a pas de victoire définitive car les enjeux d’économie souterraine sont tellement forts que cela peut ressurgir n’importe où et n’importe quand. Il faut donc être vigilant. Il faut ensuite engager également des procédures de longues durée dans certain nombre de quartiers de la politique de la ville avec de la rénovation, de la restructuration, de la prévention. C’est notre capacité à changer la ville pour qu’elle ne soit pas bienveillante pour les délinquants mais seulement accueillante pour ses habitants. C’est un enjeu de tranquillité publique, c’est un enjeu de citoyenneté ! »

La lutte contre les narcotrafics va demeurer une des priorités du nouveau préfet de Vaucluse. © gendarmerie de Vaucluse-Facebook

« Pour cela, il faut travailler avec les collectivités notamment dans le cadre de contrat de sécurité intégré », insiste celui qui reconnaît avoir été confronté à un département particulièrement violent lors de sa précédente affectation à Mayotte avec une très forte immigration ainsi que les agissements de bandes qui ont mis à mal le principe même de liberté de circuler.

Emploi et crise agricole
Outre la sécurité, l’emploi et la formation, l’environnement ainsi que l’agriculture figurent au menu de rentrée de Thierry Suquet. Et concernant la crise agricole, le nouveau préfet rappelle que son « premier rôle sera de m’assurer que les mesures nationales soient bien appliquées localement. Pour cela, je vais rencontrer très rapidement les représentants du monde agricole en allant sur le terrain. Ils ne doivent pas souffrir d’avoir changé de préfet. » Notamment dans le secteur de la viticulture.
Une volonté d’aller au-devant des acteurs locaux pour mieux comprendre ce territoire afin d’y appliquer au mieux les décisions prises au niveau national qu’il entend d’ailleurs étendre à l’ensemble de ses domaines d’intervention.
« Pour faire ce métier-là, il faut aimer les territoires ainsi que les hommes et les femmes qui le peuplent et qui agissent », répète-t-il à nouveau en rappelant qu’il souhaitait « faire tout cela en s’inscrivant dans les pas de ces prédécesseurs et tout particulièrement ceux de Violaine Démaret » dont il a été « particulièrement impressionné par le consensus laissé par son passage en Vaucluse. »

« LEO : Ce n’est parce que l’on n’a pas donné le premier coup de pioche du 2e tronçon qu’il ne s’est rien passé. »

Quel avenir pour la LEO ?
Côté infrastructures, l’un des grands chantiers de Thierry Suquet sera sans conteste le dossier de la LEO (Liaison Est Ouest). Si la phase 1 de ce contournement par le Sud d’Avignon est opérationnelle depuis 2010, la 2e tranche est actuellement au point mort ce qui n’a pas l’air de ravir le nouveau préfet du département.
« J’ai déjà observé la nécessité de décongestionner Avignon et de fluidifier le trafic pour des raisons de santé publique notamment. Sur cette question, il y a un consensus. J’ai aussi constaté que le préfet de Région et la préfète de Vaucluse ont eu une position extrêmement claire sur les conséquences de choix éventuels remettant en cause les options qui existent depuis une vingtaine d’année et notamment la DUP ‘Déclaration d’utilité publique) datant de 2003. »

 
Thierry Suquet n’entend pas que l’Etat renonce à tout ce qu’il a déjà mené dans le cadre de la réalisation de la 2e tranche de la LEO. ©DR

S’appuyant sur son expérience dans l’Aveyron lors de la réalisation du viaduc de Millau, Thierry Suquet a rappelé que « les élus ne croyaient pas que le viaduc allait se faire. La préfète de l’époque a alors organisé une visite pour montrer que même si les travaux n’avaient pas commencé, le projet était suffisamment engagé pour qu’il se fasse. Quand on est dans un processus juridique complexe comme la création d’une infrastructure routière comme celle-là, il ne faut pas s’imaginer que ce n’est parce que l’on n’a pas donné le premier coup de pioche du 2e tronçon qu’il ne s’est rien passé. En réalité, il y a un processus qui est engagé depuis un certain temps. Si on le remet en question, il faut non seulement repartir à zéro avec des solutions alternatives, mais il faut ‘démonter’ ce qui a déjà était fait, notamment ce qui a été mené par l’Etat qui a investi beaucoup d’argent. »

« L’administration est capable aujourd’hui de dépasser les limites administratives pour mettre en place des réponses adaptées à la réalité du territoire et pas le contraire. »

Un territoire complexe
Enfin, répondant à la question sur les particularités du bassin de vie d’Avignon (à cheval sur 3 départements et 2 régions) qui font que le nouveau préfet de Vaucluse est aussi un peu celui du Gard rhodanien et du Nord des Bouches-du-Rhône voire celui de la Drôme provençale avec l’Enclave des papes, Thierry Suquet reconnaît qu’il a conscience que « le Vaucluse est un département complexe et important dans le contexte régional ».
« Cependant, poursuit-il, le préfet dans son département c’est quelqu’un qui s’inscrit dans une équipe préfectorale à l’échelle régionale. Une équipe qui est capable de tenir compte des complexités du territoire et là, incontestablement, il y en a qu’il faudra prendre en compte dans le mode de fonctionnement des collectivités locales. Surtout en prenant en compte la réalité des bassins de vie comme on le voit très vite avec le bassin de vie d’Avignon. »
Et prenant l’exemple de l’organisation de la circonscription interdépartementale de sécurité publique, la première à voir le jour en France en 2006 en regroupant les zones de police d’Avignon/Villeneuve-lès-Avignon/Les Angles, Thierry Suquet insiste : « On voit que l’administration est capable aujourd’hui de dépasser les limites administratives pour mettre en place des réponses adaptées à la réalité du territoire et pas le contraire. »

Andrée Brunetti et Laurent Garcia


L’AOC Lirac organise la 2de édition de son Salon des vins

En présence de nombreux invités, Dominique Santoni s’est félicitée de la taille du stand Vaucluse au coeur de l’espace de la Région Sud au Salon international de l’agriculture à Paris : « 192m2, jamais il n’a été aussi grand. Mais jamais non plus, les difficultés que traversent les paysans n’ont été aussi grandes ! Et si l’effectif pèse peu, 1% de la population française, il pèse lourd dans le cœur des Français et surtout, il les nourrit. »

« Ce stand c’est notre façon à nous de dire 192 fois aux agriculteurs que nous les aimons et que nous les soutenons, a déclaré Dominique Santoni, présidente du Département de Vaucluse. Il faut leur proposer des salaires décents, une simplification administrative et arrêter les contrôles tatillons et intempestifs. » Dans ce Village des Saveurs, fontaine de pierre et épicerie fine mettent en valeur 175 références de confiseries, miels, huiles d’olive, charcuteries, conserves, pâtés, confitures, vins, biscuits, sirops, tisanes, nougats, viandes, bières et chocolats…

Le Vaucluse, une terre agricole

« Grâce à eux, c’est tout un art de vivre qui tient en quatre mots : manger bien et boire bon, ajoute la présidente du Département. L’agriculture façonne nos paysages, elle donne une âme à la ruralité, elle permet au Vaucluse d’être la 1e terre nourricière de la Région Sud. Notre département compte 5 200 exploitations. Grâce à son travail, chaque paysan nourrit 108 vauclusiens. D’ailleurs, nous consacrons 6,3M€ pour soutenir cette politique agricole et forestière, promouvoir la Fraise de Carpentras, le raisin Muscat du Ventoux ou la Cerise des Monts de Venasque. Nous avons mis en place le ‘Plan Eau’ pour atténuer les effets du changement climatique, nous protégeons le foncier agricole et luttons contre les friches, nous favorisons le pastoralisme et l’installation des jeunes agriculteurs (54 depuis la création du dispositif ‘Graine d’avenir’). Avec ‘Agrilocal.fr’  9000 repas par jour sont servis en circuits courts dans les cantines des 32 collèges du département. ‘Terroirs en Fête’, à l’Arbousière en juin, attire plus de 10 000 visiteurs chaque été. Le chef étoilé de La Mirande, Florent Pietravalle est en couverture d’un numéro de la revue gastronomique Masterchef’. Enfin, n’oublions pas  que nous comptons 42 IGP et 74 AOP, c’est dire le niveau d’excellence de nos productions labellisées. »

En l’absence de Renaud Muselier, le patron de la Région Sud pour raison de santé, c’est le président délégué, le maire de Nice Christian Estrosi qui a pris la parole : « Le Sud, ses 20 000 exploitations, ses maraichers, ses vignerons, ses 3Mds€ de chiffre d’affaires, son mimosa, sa truffe, son huile d’olive, sa pôle position mondiale en vin rosé, il fait rêver. Comme le Vaucluse, ses paysages, ses cerises, ses fraises et ses melons. »

Christian Mounier, fils de paysans et conseiller départemental vauclusien en charge de l’agriculture insiste : « Les plus grands défenseurs de l’environnement, ce ne sont pas les écologistes, mais les cultivateurs. Et toute la société leur est redevable. Ils nous nourrissent. Il faut les accompagner dans la diversification des cultures avec  par exemple des pistaches ou des amandes. »

Inauguration de l’espace de la Région Sud.

Le Vaucluse, bien représenté au Salon de l’agriculture

Au fil des déambulations dans le Village de Vaucluse, on tombe sur la Confrérie de la Fraise de Carpentras qui a intronisé François Hollande, Gérard Larcher ou le chanteur Patrick Hernandez (‘Born to be alive’). Ou sur le Domaine de Mayol, installé sur 40 hectares en Luberon. Détenu depuis l’an 910 par la même famille Viguier, 100% bio qui exporte 40% de ses 150 000 à 200 000 bouteilles.

Un peu plus loin, une cave à bières, la Brasserie artisanale du Ventoux d’Alexandre de Zordi, créée en 2015 à Carpentras et qui vient d’obtenir une médaille d’or au Concours Général Agricole pour sa canette ‘Altitude 1050’,  brassée avec du malt d’orge et de blé, blonde, ambrée, fruitée qui titre 4,5°. « Elle a du goût et elle désaltère, dit-il. Et nous sommes une petite équipe, avec Corinne, Christophe, Hervé et Emmanuel. Notre chance, c’est la qualité de notre eau de source qui est d’une totale pureté. On en produit 4 500hl /an et notre chiffre d’affaires est de 1,5M€. »

Une nouvelle venue au Salon de l’agriculture de Paris : Laurence Castelain et sa Chocolaterie éponyme. « Avec notre Team 84, on fait bloc, on joue collectif avec une gamme à l’accent provençal, comme la fraise de Carpentras ou l’ail de Piolenc, explique-t-elle. Plus on est nombreux, plus on a de la valeur ajoutée. » Elle qui travaille aussi avec les jus de fruits Kookabarra ou l’apiculteur de Goult David Ganet qui expose à Paris ses miels d’acacia, de châtaignier et de lavande. Il commercialise entre 3 et 6 tonnes de miel par an.

Aurélie Ricard est présente aussi Porte de Versailles. Venue de Montfavet où sa fabrique familiale de rideaux en perles de buis date de 1909. 115 ans de savoir-faire qui  innove et devient furieusement tendance dans la décoration intérieure. Elle travaille avec architectes et designers. « Je viens de collaborer avec la maison Hermès pour un défilé de mode organisé à la Villa Noailles à Hyères, ce qui me donne une sacrée visibilité », se félicite-t-elle. Elle qui exporte aux USA comme à Dubaï et dont le chiffre d’affaires à 2 chiffres a explosé de + 20% l’an dernier.

Le président des Vignerons Indépendants de Vaucluse, Thierry Vaute. Ce modèle représente 60% de la production viticole française. « Des vins d’auteurs signés par des artisans engagés », qui se doivent, dit-il, « de permettre aux vignerons de passer le cap des années de crise que nous traversons, de recalibrer l’offre notamment dans le vin rouge dont la filière est en souffrance et de soulager la trésorerie exsangue des caves frappées par l’inflation. »

Enfin dans le Stand ‘Interfel’ (l’Interprofession qui soutient et développe la consommation de fruits et légumes frais), conférence de presse sur la cerise des Côteaux du Ventoux, la 1e et seule cerise reconnue IGP en France depuis 2021 par la Commission européenne. Elle regroupe une cinquantaine de producteurs sur 300 hectares avec un potentiel de 3 000 tonnes de Burlat, Bigalise et Sweetheart. René Reynard insiste sur la nécessité de mise en place d’un ‘Plan Cerise’  avec des orientations pour les producteurs et il donne rendez-vous le 16 mai à Blauvac pour l’inauguration de la Stèle ‘Cerise des Côteaux du Mont-Ventoux IGP’ et le lancement de la campagne 2024.

Dans un large sourire, Violaine Démaret a conclu devant les élus et les producteurs vauclusiens assemblés sur le stand Vaucluse : « Je tenais à être parmi vous pour vous dire ma grande fierté, mon immense admiration pour tout ce que vous faites. Vous êtes le talent de notre terroir. » Avant de conclure sous un tonnerre d’applaudissements : « Et surtout n’oubliez que je vous aime ! »


L’AOC Lirac organise la 2de édition de son Salon des vins

Pour sa 80ᵉ Assemblée Générale à Orange, la Fédération des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) de Vaucluse a fait appel à Sylvie Brunel. Universitaire à la Sorbonne, ancienne présidente de Médecins sans Frontières et d’Action contre la faim, souvent clivante, elle ne mâche pas ses mots dans son irréfrénable défense des paysans.

À la tribune de la Salle Daudet, ce jeudi 22 février après-midi, celle qui a publié en 2017 Plaidoyer pour nos agriculteurs l’affirme : « J’ai vu leur colère monter depuis longtemps. » Il est vrai que les manifestations se sont succédé tout au long de l’année 2023. Les agriculteurs sont descendus dans la rue pour dénoncer le prix des poires payées 20 centimes aux producteurs quand les consommateurs les achètent 4,50€ le kilo. Pareil pour les éleveurs qui ont dénoncé le peu qu’ils gagnent pour un litre de lait vendu en grande surface.

Le 25 novembre dernier, ce sont les viticulteurs qui ont défilé à Narbonne pour afficher leurs doléances face à la concurrence déloyale d’importation de vins produits par nos voisins européens qui, eux, n’ont pas à se plier à des injonctions de normes aussi drastiques que les nôtres. Au début de l’année, on a vu les Jeunes Agriculteurs retourner les panneaux de signalisation à l’entrée des villes et villages pour montrer qu’on marchait sur la tête. Mais personne, dans les hautes sphères, n’a fait attention à ces signaux d’alarme.

Manifestation à Sablet. ©FDSEA de Vaucluse

Les agriculteurs, indispensables mais trop peu reconnus

« Depuis 40 ans, je travaille sur l’alimentation et je constate que la France totalise 500 labels AOP (Appellation d’origine protégée) et IGP (Indication géographique protégée), signes de qualité, ce qui est un record en Europe, ajoute Sylvie Brunel. La gastronomie française a été élevée au rang de ‘Patrimoine culturel immatériel de l’humanité’  par l’UNESCO en 2003. Grâce à nos paysages façonnés par nos paysans, nous sommes la 1ʳᵉ destination touristique mondiale. Mais nos cultivateurs sont des chefs d’entreprises responsables, qui gèrent, s’endettent à vie pour rembourser leur tracteur high-tech, font face aux caprices de la météo, à la complexification des normes imposée par Bruxelles et démultipliée par les technocrates français dans leurs bureaux climatisés ».

« Nos cultivateurs ne sont pas que des jardiniers ou des décorateurs de la nature, ce sont des chefs d’entreprises. »

Sylvie Brunel

Elle poursuit : « Tout ce qu’ils demandent, c’est une reconnaissance, un respect et une vraie rémunération qui leur permettrait de vivre dignement de leur travail. Ils sont souvent écoutés, mais rarement entendus. Quelques chiffres frappent : un tiers de ce que nous consommons est importé et 1 Français sur 5 ne mange pas à sa faim. »

Des exploitations qui ferment

« Agriculteur : jeune, on en rêve, adulte, on en crève », c’est l’un des slogans de cette colère paysanne. La géographe continue : « Avec les satellites espions au-dessus de leurs parcelles, les paysans se font dézinguer s’ils ne plantent pas de fleurs. Alors qu’ils ont un rôle nourricier, politique, écologique. Depuis des décennies, ils s’adaptent en permanence, ils innovent, ils économisent l’eau, réduisent les intrants. Il faut absolument redresser ‘La Ferme France’. On a perdu 100 000 exploitations en 20 ans, tous les ans, on enregistre 20 000 départs à la retraite, mais seulement 13 000 installations de jeunes, du coup les herbes poussent, la friche s’installe avec le risque d’incendie l’été. Alors, arrêtez de pourrir la vie des paysans qui sculptent notre environnement quand les végétaux réduisent les gaz à effet de serre et les arbres absorbent le carbone. »

« Grâce à l’amélioration de la qualité des fruits et légumes, notre espérance de vie a augmenté de 20 ans depuis l’après-guerre. L’alimentation est notre meilleure médecine. »

Sylvie Brunel

« Ils sont les orfèvres du végétal, soyons fiers de leur travail, 365 jours par an, sans RTT ni congés payés », conclut Sylvie Brunel. Elle qui a publié il y a quelques mois : Nourrir — Cessons de maltraiter ceux qui nous font vivre, chez Buchet-Chastel… Alors qu’en janvier dernier, une banderole sur un tracteur au péage d’Avignon Nord proclamait : « Nous voulons nourrir, pas mourir. »

https://echodumardi.com/tag/agriculture/page/4/   1/1