Châteaurenard : certification Ecocert pour la nouvelle gamme de Peruzzo
Peruzzo group vient d’obtenir la certification Ecocert pour sa gamme d’agrumes ‘Bo&Bon’. Pour l’entreprise basée à Châteaurenard, cette certification atteste d’une agriculture biologique pour cette nouvelle gamme lancée en 2021 « à la qualité gustative exceptionnelle et aux emballages écoresponsables ». Dans ce cadre, le groupe situé dans la zone industrielle des Iscles a aussi lancé de nouveaux labels permettant d’identifier l’origine, la qualité et la conformité des produits.
« Bo&Bon est plus qu’une marque, c’est un label que nous lançons et qui garantit la qualité́ des fruits et légumes à un prix raisonnable, explique Tony Saglietto, directeur du Groupe Peruzzo. Nous travaillons avec des producteurs partenaires soigneusement sélectionnés, privilégions les circuits courts et une agriculture réfléchie avec des fruits et légumes récoltés, à maturité pour préserver toutes les saveurs. »
Cette première obtention de la certification sur la gamme d’agrumes en annonce d’autres pour diverses gammes de variétés de fruits et légumes proposées par Peruzzo. En tout, une quinzaine de variétés est visée. Pour les fruits : melons, raisins, abricots, pêches, cerises, tomates, avocats, pommes et poires. Pour les légumes : courgettes, aubergines et pommes de terre.
Développement sur le marché des fruits ‘spéciaux’ Le groupe Peruzzo, crée en 1982 par Alexandre Peruzzo, n’entend pas s’arrêter ici dans sa démarche pour se démarquer. Ainsi, pour son 40e anniversaire, l’entreprise a continué de développer son marché de fruits ‘spéciaux’ en proposant durant l’automne dernier la clémentine vert lemon cultivée à Sorrento en Italie. Ce n’est pas le premier produit étonnant vendu par Peruzzo, en effet, la société propose aussi le kiwi rouge Rossy, dont l’entreprise détient la licence exclusive, mais aussi les Oranges Chocolat et Vanille, le Raisin Italia Lucas Oro, la Clémentine de Calabre…
« L’innovation passe aussi par nos assiettes. » « Chez Peruzzo, nous souhaitons répondre au mieux aux attentes des consommateurs en leur proposant toujours plus de choix, poursuit Tony Saglietto. En matière de clémentines, tout le monde connait la clémentine corse ou espagnole. Nous avons pris le parti de proposer un fruit que l’on ne voit nulle part ailleurs avec la Clémentine Vert Lemon. L’innovation passe aussi par nos assiettes. » Peruzzo, qui compte 15 employés et qui destine ses produits d’origine européenne au marché français, a affiché un chiffre d’affaires de 12M€ en 2021 après avoir réalisé 10,7M€ en 2020.
Maylis Clément
Châteaurenard : certification Ecocert pour la nouvelle gamme de Peruzzo
Jean-François Lovisolo, député de la cinquième circonscription de Vaucluse (Renaissance), vient d’adresser un courrier au ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Marc Fesneau, relatif aux conditions difficiles des agriculteurs.
« Non, nos agriculteurs ne sont pas des irresponsables mais des professionnels formés qui innovent et s’adaptent en permanence aux enjeux sanitaires, climatiques et environnementaux. Pourtant, alors que nos agriculteurs français sont sans nul doute parmi les plus performants au monde en matière de sécurité sanitaire, ils sont la cible de critiques quotidiennes et sacrifiés sur l’autel du principe de précaution, ce qui est en train de tuer des pans entiers de notre économie agricole », écrit Jean-François Lovisolo, député de la 5e circonscription de Vaucluse, dans sa lettre adressée au ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Marc Fesneau.
« Votre décision de ne pas entendre les arguments des professionnels de la filière cerise quant à l’accompagnement phytosanitaire indispensable à leur production, dans le cadre de pratiques raisonnées et dans le laps de temps nécessaire à la mise en place de nouveaux moyens de lutte alternative, va très certainement condamner cette filière ».
Les conséquences de cette décision auront « un impact en termes d’emplois, direct et indirects, et d’entretien de nos espaces », selon le député. « Tout cela pousse nos exploitants au désespoir ».
Jean-François Lovisolo rappelle également que « le Rassemblement National a fait une razzia électorale dans nos territoires ruraux. Mais continuons ainsi et nous verrons en l’état que cette politique de principe de précaution, qui devient l’alpha et l’oméga de la vie publique, finira par les mener aux responsabilités »
« Au-delà de la cerise, bien d’autres filières emblématiques de notre agriculture sont elles aussi menacées », conclut le député. « La réponse sanitaire au dépérissement de la lavande, la nécessité de revoir à la hausse les taux de prélèvement sur la population lupine qui fait des ravages dans nos élevages, notre incapacité à apporter de la temporalité aux producteurs de raisins de table en matière de conditionnement, sont autant de sujets sur lesquels nous alertons vainement depuis plusieurs mois ».
J.R.
Châteaurenard : certification Ecocert pour la nouvelle gamme de Peruzzo
Le groupe néerlandais Koppert, leader mondial néerlandais de la protection biologique des cultures et de la pollinisation naturelle, dont la filiale française est basée à Cavaillon, vient de créer une gamme de nématodes auxiliaires destinée à l’agriculture de plein champ.
Les nématodes sont des vers non segmentés de taille microscopique qui sont naturellement présents dans le sol. Ils représentent une solution biologique rapide et efficace pour lutter contre un large éventail de ravageurs en fruits à noyaux, fruits à pépins, petits fruits, pommes de terre et plusieurs légumes de plein champ. C’est dans l’objectif de groupe Koppert d’aller vers une agriculture 100% durable que s’inscrit cette nouvelle ligne de nématodes dédiée à l’agriculture de plein champ.
Les agriculteurs qui, de leur côté, n’ont plus accès à certains insecticides qui ont été retirés du marché, cherchent à utiliser vers des méthodes plus respectueuses de l’environnement afin de repousser les bioagresseurs de leurs cultures. C’est là qu’intervient Koppert, qui présente aujourd’hui deux produits, Capirel et Casea, qui contiennent une espèce de nématodes adaptée à leurs cibles respectives. Ces nématodes peuvent être utilisés pour lutter contre les taupins dans les cultures de pommes de terre irriguées, la mouche des semis et la mouche de l’oignon, le carpocapse, la tordeuse orientale et les ravageurs des fruits à pépins et à noyaux, les thrips et de nombreuses chenilles en cultures légumières.
Une méthode pour tous les producteurs
Que le producteur travaille en agriculture biologique ou non, il peut utiliser les nématodes par système de pulvérisation ou d’irrigation. De plus, ces produits sont compatibles avec de nombreux produits généralement utilisés par les agriculteurs.
Pas d’inquiétude pour les cultures biologiques puisque les nématodes ne laissent aucun résidu. Ils ne présentent aucun danger, que ce soit pour l’homme, ou pour l’environnement.
V.A.
Châteaurenard : certification Ecocert pour la nouvelle gamme de Peruzzo
Comme le révèle une analyse de la base de données Land Matrix, la République démocratique du Congo est le pays en développement (pays à faible revenu et revenu moyen inférieur) le plus touché par l’accaparement des terres, en matière de superficie cédée à des investisseurs étrangers. L’accaparement des terres peut être défini comme l’achat, la location ou la concession de terres à des fins commerciales auprès de pays en développement par des entreprises transnationales ou des organisations gouvernementales étrangères. Réalisé à une échelle massive, il peut avoir des conséquences sur la sécurité alimentaire des populations locales.
En RD Congo, des accords portant sur l’achat ou l’utilisation de plus de 9 millions d’hectares de terres ont été conclus depuis l’an 2000, ce qui représente environ 4 % de la superficie totale du pays. Les terres acquises par les investisseurs étrangers sont principalement dédiées à l’exploitation forestière, l’extraction minière (cuivre, cobalt, etc.) et aux monocultures industrielles, comme l’huile de palme. De manière générale, ce sont les pays d’Afrique et d’Asie du Sud-Est qui sont les plus vulnérables à la prédation foncière et plusieurs d’entre eux ont déjà cédé une grande partie de leur territoire. Environ 8 % de la superficie du Cameroun et 15 % de celle du Libéria est ainsi sous contrôle d’intérêts étrangers, en particulier de groupes agro-industriels produisant des denrées et matières destinées à l’exportation.
En Europe, l’Ukraine est également concernée par un accaparement foncier massif de la part d’investisseurs étrangers, essentiellement à des fins agricoles. Les transactions foncières conclues depuis 2000 dans ce pays couvraient plus de 3 millions d’hectares, soit près de 6 % du territoire ukrainien (donnée de 2020).
Ailleurs dans le monde, si l’on étend l’analyse aux pays à revenu moyen supérieur, les terres du Pérou sont également particulièrement prisées, avec un peu plus de 16 millions d’hectares cédés ces vingt dernières années, en grande partie destinés à l’exploitation minière.
Châteaurenard : certification Ecocert pour la nouvelle gamme de Peruzzo
Le pôle de compétitivité Innov’Alliance organise les premières journées de la naturalité, une convention d’affaires dédiée aux professionnels des filières de l’agriculture, agroalimentaire, cosmétique, nutraceutique, parfums et arômes. Deux cents acteurs et experts sont attendus au Palais des Papes d’Avignon.
Innov’Alliance organise les premières journées de la naturalité. Un évènement sur deux jours pour faire le plein d’informations et de rencontre. Ces premières journées de la naturalité s’articulent autour de différents temps-fort et visent plusieurs objectifs :
Générer de nouvelles relations commerciales et initier des partenariats entre professionnels, dans le cadre d’une convention d’affaires et de rendez-vous B to B. Ces entretiens ciblés mettent en relation les acteurs de la naturalité et participent à la performance de l’écosystème.
Diffuser l’actualité technique et scientifique avec un programme de conférences et de tables-rondes dédiées à la naturalité.
Partager le livre blanc de la naturalité économique, un « ouvrage de référence » qui pose les bases du concept.
Mercredi 9 et jeudi 10 novembre au centre des congrès du Palais des Papes d’Avignon.
Châteaurenard : certification Ecocert pour la nouvelle gamme de Peruzzo
Le Conseil d’Administration de la Safer (Société d’aménagement foncier et d’établissement rural) Provence-Alpes-Côte d’Azur vient de nommer Laurent Vinciguerra en tant que directeur général délégué.
Agé de 51, Laurent Vinciguerra travail au sein de la Safer Paca depuis 2008. D’abord comme directeur départemental des Hautes-Alpes jusqu’en 2010 puis des Alpes-de-Haute-Provence de 2010 à aujourd’hui. Auparavant, ce père de deux enfants de 14 et 20 ans, a occupé, entre 2003 et 2008, les fonctions de directeur du domaine expérimental de La Tapy à Carpentras. Cette Société d’intérêt collectif agricole (Sica), mène sous gouvernance professionnelle, des programmes d’expérimentation notamment en cerisier et en raisin de table. Originaire du village de Petreto-Bicchisano en Corse-du-Sud, ce natif de la cité phocéenne a effectué une prépa au Lycée Thiers à Marseille avant de sortir diplômé de l’Enita (Bordeaux Sciences Agro) avant d’entamer sa carrière à Gap au sein du Conservatoire Botanique National Alpin. Il y conduit des programmes de préservation de la biodiversité végétale en lien avec la valorisation agricole d’espèces sauvages de 1994 à 1996. Il entre ensuite au CTIFL (Centre Technique Interprofessionnel des Fruits et Légumes) en 1996 et cela jusqu’en 2003.
Des missions vertueuses d’intérêt général « J’aborde cette mission avec humilité mais avec confiance et sérénité, explique le nouveau directeur général délégué. Je suis confiant en l’avenir parce que je suis persuadé que la Safer est une belle entreprise. Ses missions d’intérêt général et de service public sont nobles et vertueuses. Les enjeux à venir sont identifiés. En lien avec Patrice Brun, président directeur général délégué et Philippe Lauraire, directeur adjoint, j’entends m’inscrire dans la continuité de ce qui a été engagé sous le regard de nos Commissaire du Gouvernement qui veillent à l’adéquation de nos actions avec les politiques publiques et l’intérêt général. »
Une stratégie clairement définie Et Laurent Vinciguerra de poursuivre : « La stratégie de la Safer Paca est clairement définie, partagée à tous les niveaux de ses instances de gouvernance et de mise en œuvre opérationnelle comme en témoigne la validation du PPAS (Programme pluriannuel d’activité) qui fixe aujourd’hui le cap, à savoir : • Poursuivre nos efforts en matière de préservation du foncier, de lutte contre l’artificialisation des sols et les changements de destination. Et c’est en étant notamment force de proposition en matière de production de connaissances et d’observation foncière que nous y parviendrons. • Poursuivre la mobilisation sur la question cruciale en PACA de la régulation du foncier agricole. • Contribuer au renouvellement des générations en agriculture en s’appuyant sur des outils qui feront gagner en lisibilité auprès des porteurs de projets agricoles. • Aménager, restructurer et consolider les exploitations agricoles. • Contribuer à la transition agro-écologique et être attentif à la performance économique, environnementale et sociale des exploitations agricoles. • Être un maillon fort de la souveraineté alimentaire notamment au travers des Projets Alimentaires Territoriaux. • Être un acteur du développement local en lien avec les politiques publiques portées par nos collectivités. • Développer et être innovant en matière de reconquête des espaces agricoles et intégrer les questions de transition énergétique et de résilience face au changement climatique. • Poursuivre nos actions en matière de préservation de la diversité biologique en posant la question environnementale comme une question transversale. »
Des missions de service public au service de l’agriculture Issue des Lois d’orientation agricole de 1960 et 1962, dont l’objectif était la modernisation de l’agriculture française la Safer Paca remplit aujourd’hui quatre grandes missions de service public : assurer la transparence du marché foncier rural, contribuer à la protection des espaces agricoles, naturels et forestiers, contribuer au développement d’une agriculture dynamique et durable ainsi que préserver les ressources naturelles et les paysages. Comptant environ 90 salariés qui couvrent les 6 départements de la région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur, cette société anonyme (sans but lucratif) avec des missions d’intérêt général, sous tutelle des Ministères de l’Agriculture et des Finances exerce son activité sous le contrôle de son Conseil d’Administration et de l’État. Partenaire majeur des collectivités publiques dans l’élaboration de leurs politiques d’aménagement du territoire et notamment les programmes alimentaires territoriaux favorise le dialogue et la concertation mais aussi l’arbitrage dans l’attribution des terres à travers ses différentes instances (le Conseil d’Administration et les comités techniques départementaux), au sein desquelles siègent des représentants du monde agricole, des collectivités territoriales, de l’Environnement et de l’État.
Bientôt un comité technique à Entraigues-sur-la-Sorgues Alors que la Safer se réunira son Comité technique départemental (CTD) du Vaucluse le 24 octobre prochain dans les locaux du Syndicat Mixte du Bassin des Sorgues à Entraigues-sur-la-Sorgue, Laurent Vinciguerra rappelle le rôle de ses réunions : « La Safer et son mode de fonctionnement sont un formidable outil face à la multifonctionnalité de l’espace rural. Un Comité technique départemental, véritable parlement du foncier, est un outil moderne de démocratie pour débattre et arbitrer. Sous la responsabilité des présidents de comité, un CTD offre une vision transversale de sujets qui ont trait l’aménagement du territoire. Il fait la synthèse à l’heure où la société civile dans toutes ses composantes s’est emparée de la question foncière. Le cahier des charges spécifique qui accompagne chaque rétrocession est un support et un vecteur de politique publique. Nous nous attacherons à le rendre plus efficace encore. »
Châteaurenard : certification Ecocert pour la nouvelle gamme de Peruzzo
Depuis 1990, l’usage des pesticides au niveau mondial a quasiment doublé. Si les ventes de produits phytosanitaires ont augmenté dans toutes les régions du monde, les hausses les plus fortes ont été enregistrées en Amérique du Sud, en Océanie et en Afrique. En Europe, la consommation s’est stabilisée depuis une dizaine d’années, mais elle peine toujours à diminuer de façon significative.
En valeur absolue, la France fait partie des trois plus gros consommateurs européens de pesticides avec l’Espagne et l’Italie. Un chiffre bien entendu corrélé à la taille de la surface agricole, l’Hexagone possédant la plus vaste de l’Union européenne devant l’Espagne.
Mais si l’on regarde l’utilisation de pesticides ramenée à la surface cultivée, la France est assez loin du trio de tête. L’agriculture française a utilisé en moyenne 3,4 kilogrammes de pesticides par hectare de terres en 2020, selon la FAO, soit un peu plus que la moyenne européenne cette année-là (3,3 kg pour l’UE). Comme le montre notre carte, les chiffres varient de plus de 10 kilogrammes par hectare aux Pays-Bas, à moins d’un kilogramme par hectare en Scandinavie et en Roumanie.
La nature et les quantités de pesticides utilisés sont très variables selon les types de culture, c’est pourquoi on observe de grandes différences entre les pays (et aussi entre les régions d’un même pays). Les territoires qui ont développé une agriculture très spécialisée, avec des cultures intensives gourmandes en pesticides, comme la pomme de terre, les arbres fruitiers et la viticulture, ont ainsi tendance à se retrouver avec les valeurs les plus élevées.
Châteaurenard : certification Ecocert pour la nouvelle gamme de Peruzzo
Installée sur le Campus d’Agroparc-Montfavet, à quelques encablures de l’INRAE, du Lycée Pétrarque, du CTCPA (Centre technique de conservation des produits agricoles), du Pôle Agro-sciences de l’Université, de la Maison de l’Alimentation, l’Isara est la seule école d’ingénieurs agronomes de Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Les plus anciens s’en souviennent encore : ses locaux lumineux de verre et d’acier ont été inaugurés en 2 000 par Mesdames Elisabeth Guigou alors Ministre de la Justice et Marie-Josée Roig, Maire d’Avignon ainsi que Jean-Paul Bouisse, Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Vaucluse comme l’atteste la plaque commémorative vissée dans le hall d’accueil.
Pascal Desamais, directeur d’ISARA l’affirme d’entrée de jeu : « C’est plus qu’une école, c’est un acteur engagé, un lieu où on accompagne les transitions agricoles et alimentaires. Nous devons donc former nos élèves à nourrir le monde sainement, préserver la biodiversité, valoriser la ressource en eau et innover. Depuis des décennies, nous avons une responsabilité considérable qui s’accentue avec le réchauffement climatique, assurer la sécurité alimentaire, ne pas épuiser les sols et faire en sorte que les paysans vivent dignement de leur travail, nous sommes donc à la croisée des chemins, au début d’une totale mutation ».
« Nous sommes là pour accompagner ceux qui vont devoir relever tous ces défis » ajoute-t-il. « D’ici 2050, l’augmentation de la population mondiale et les effets du changement climatique vont durablement impacter nos modèles, les citoyens et consommateurs sont de plus en plus attentifs à une alimentation de qualité, dans un environnement et un développement durables. A travers nos cursus (ingénieurs et masters) nous transmettons un savoir-faire et un savoir-être pour préparer les jeunes générations aux évolutions des pratiques ». Pour cela, avec l’équipe pédagogique, il s’est fixé plusieurs objectifs : créer un centre d’agro-écologie avec une hub d’entrepreneurs, un incubateur de start-up, doubler les effectifs d’élèves pour faire face à la demande des professionnels de l’agro-alimentaire, développer l’alternance qui permet aux élèves-apprentis d’être rémunérés, d’être à mi-temps dans une entreprise donc ouverts sur l’extèrieur et le monde de l’entreprise et trouver un boulot à la fin de leurs études ».
Jean-Paul Malleval, le directeur du « Campus Avignon » énumère la palette des possibilités de cette filière : vigne et vin, végétaux, huiles essentielles, cosmétologie, phyto-pharmacie, arômatologie, parfums, bio-carburants, horticulture. Mais nous devons aller plus loin du côté de l’agriculture méditerranéenne avec des cépages qui résistent à la canicule comme aux insectes ravageurs. D’ici 2026, nous comptons effectivement doubler le nombre d’élèves comme de collaborateurs enseignants-chercheurs et nous envisageons d’ailleurs, d’ici 2030 de faire construire un nouveau bâtiment de 6 000m2 du côté du Campus universitaire d’Agro-sciences ».
Cette montée en puissance d’ISARA, Séverine Cavret en charge des formations l’a constatée : « En 2017, il y avait 13 élèves-ingénieurs-apprentis inscrits, en 2020 ils étaient 120, l’an prochain on en comptera 150, ce qui nous oblige à anticiper et innover. En 2024 nous lancerons le « Bachelor Sciences et ingénierie » sur 3 ans pour les cadres intermédiaires en agro-alimentaire, les chefs de culture en maraîchage ou en arboriculture et en 2026, nous ouvrirons un cursus en 5 ans pour permettre aux ingénieurs de demain d’être à la hauteur des transformations du monde ».
Dans les couloirs de l’ISARA on ressent cette ambiance humaine, familiale, solidaire entre élèves mais aussi avec leurs professeurs, une confiance inter-générationnelle accentuée par le tutorat. Nombre d’élèves peuvent faire des stages à l’international, l’école accueille aussi des étudiants diplômants venant d’Afrique et du pourtour méditerranéen. Un tiers des élèves issus d’un milieu modeste bénéficient d’une bourse ou d’une aide financée par une fondation. Pour conclure, le directeur dira : « Avant, on subissait le gel une année, la canicule une autre, la concurrence des fruits et légumes espagnols ou grecs plus tard. Désormais c’est tout à la fois avec en prime la Guerre en Ukraine qui complexifie encore davantage la situation. D’où l’ardente obligation qui est la nôtre de former les futurs ingénieurs agronomes à anticiper en innovant ».
Contact : www.isara.fr – Isara Campus Avignon – 105 Rue Pierre Beyle – Montfavet – 84 918 Avignon CEDEX 9
Châteaurenard : certification Ecocert pour la nouvelle gamme de Peruzzo
L’événement Med’Agri se tiendra du 18 au 20 octobre prochain au parc des expositions d’Avignon.
« Nous devons absolument innover pour préserver nos ressources » martèle d’entrée de jeu André Bernard, président de la Chambre régionale d’agriculture, lors de la conférence de presse de présentation à la Maison des vins d’Avignon. « Nous sommes confrontés à un véritable bouleversement climatique, canicule, déficit en eau, pouvoir d’achat en berne avec la flambée du prix des matières premières, fuel, engrais. Mais nous nous en sortons plutôt mieux que d’autres dans la Région Sud, grâce à de nouvelles variétés végétales moins gourmandes en eau qui résistent au stress hydrique, grâce à de nouvelles pratiques techniques, les paysans ont su s’adapter. »
350 exposants sur 14 000m2 Jean-Pierre Bourdin, le directeur général de Med’Agri se félicite de l’inscription de 350 exposants pour ce salon de 14 000m2 au Parc de Châteaublanc : « Les professionnels ont hâte de se retrouver en présentiel, dans d’effervescence de ce rendez-vous tous les 2 ans à Avignon, après deux années de crise sanitaire, de visio-conférence et de digital ».
Au nom du Syndicat général des vignerons, son président Denis Guthmuller rappelle que « La viticulture est la filière majeure de l’agriculture en Vaucluse et dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Notre syndicat répond présent depuis le lancement de Med’Agri. Nos vignerons contribuent à la préservation et mise en valeur de nos terroirs. Nous avons élaboré des Cahiers des charges de production, des missions de contrôles, une Charte paysagère pour toujours mieux respecter l’environnement, la bio-diversité, les oiseaux, les abeilles, les chauves-souris. Nous avons des ‘Ateliers vers de terre’ qui sont nos indicateurs de vie, de ce qui se passe sous terre, nous avons des cépages nouveaux, résistants à la sècheresse, aux maladies cryptogamiques comme aux attaques d’insectes ».
Christian Gély, le vice-président de la Chambre d’agriculture a présidé le jury du Grand Prix de l’Innovation qui sera décerné le 19 octobre à 18h. Sur les 25 dossiers envoyés, c’est l’Aprel, station d’expérimentation de la filière légumes en Provence qui l’a décroché pour une machine qui nettoie les paillages plastiques des salades et permet de les recycler au lieu de les jeter. 2e : Coquas, une ligne qui ‘casse’ les fruits secs à coques (noisettes, amandes, noix, pistaches et arachides). 3e : Thermitube, des tuyaux de 50cm de diamètre qui serpentent dans les serres pour récupérer la chaleur le jour et la restituer la nuit, donc consommer moins.
Trois de jours de rencontres, d’ateliers, de conférences et de démonstrations Pendant 3 jours, les rencontres, conférences, ateliers et démonstrations vont se succéder pendant ce salon pour diffuser un maximum d’informations sur les solutions innovantes pour répondre aux enjeux de l’agriculture et de l’alimentation de demain. Sans faire une liste exhaustive à la Prévert : conséquences de la guerre en Ukraine sur l’agriculture européenne, nutrition azotée en grandes cultures, nouvelle PAC (Politique agricole commune) qui s’appliquera à partir de janvier 2023 avec des euro-députés en duplex du Parlement de la CE à Strasbourg, débouchés de la méthanisation pour produire une énergie renouvelable, un bio-carburant, l’agriculture du Ventoux face au changement climatique, la bio-dynamie, l’oléiculture bio, la filière cerise d’avenir, les clés de l’urbanisme pour diversifier l’agritourisme et l’accueil à la ferme ou dans les caves de vignerons, la démarche « Produisons et consommons responsables », les propositions des Agriculteurs solidaires pour limiter le gaspillage, les invendus (dons, cueillettes solidaires).
65e congrès des producteurs de ‘légumes de France’ Les producteurs de ‘Légumes de France’ tiendront justement leur 65e Congrès au coeur du Parc des Expositions les 20 & 21 octobre. Leur filière est la 3ème en Europe avec 31 000 exploitations, 80 000 emplois et 125 000 hectares. Elle fera le point notamment sur le maraîchage, l’arboriculture, la viticulture, l’oléiculture, les élevages ovins et caprins, les plantes aromatiques, les légumineuses, mais aussi la gestion durable des ressources. Et le jeudi sera érigée devant la mairie d’Avignon, place de l’Horloge, une pyramide de fruits et légumes frais d’une tonne et demi pour rendre visible la diversité de productions de nos paysans. Ils seront ensuite redistribués auprès d’associations caritatives via le groupement du MIN (Marché d’intérêt national). « Une main tendue vers les plus démunis pour lutter contre la faim et le gaspillage » comme le dira Gérard Roche, un des représentants vauclusiens de la filière.
Autre pôle de ce salon, celui de l’orientation, l’apprentissage, la formation dans le monde agricole. A l’attention des demandeurs d’emplois comme des jeunes collégiens (700 sont invités à visiter Med’Agri) avec une mine de métiers à découvrir dans la production des produits de la terre, leur transformation, leur commercialisation, l’aménagement des paysages, la protection de l’environnement, les activités hippiques, l’élevage, les soins aux animaux.
Arrêter ‘l’agri-bashing’ Georgia Lambertin, la présidente de la Chambre d’Agriculture de Vaucluse insistera de son côté sur la richesse de notre terroir et évoquera l’adaptation en cours de nos agriculteurs au changement climatique avec l’étude qui est menée depuis des années avec les paysans du Ventoux. Autre femme qui compte dans le paysage agricole de Vaucluse : Bénédicte Martin, conseillère régionale qui se bat depuis des années aux côtés de nos producteurs puisque la Région Sud est leur partenaire. En 2021, 23M€ ont été consacrés au développement rural auxquels il faut ajouter 46M€ issus du Fonds Européen Agricole. « Environnement – eau – climat constituent le tryptique d’une agriculture durable et compétitive, dira-t-elle. L’innovation est le nerf de la bataille en irriguant plus avec moins d’eau et surtout faire ruisseler l’agri-loving plutôt que l’agri-bashing auprès de nos paysans qui se décarcassent ».
Dernier intervenant lors de cette présentation de Med’Agri, David Ferry, représentant de la CNR (Compagnie nationale du Rhône) à Villeneuve-lès- Avignon. « Nous sommes un partenaire historique des agriculteurs pour favoriser l’irrigation et nous avons réalisé une quarantaine de prises d’eau qui ont permis aux agriculteurs d’être reliés au Rhône et d’arroser leurs milliers d’hectares. Les différents Plans Rhône ont participé à la protection de la ressource en eau, à l’optimisation de sa consommation ». Mais il a lancé un cri d’alarme : « Attention, le débit du fleuve s’est considérablement réduit sous l’effet de la canicule et de l’absence de pluie cette année, du coup pour 2022 notre production hydro-électrique accusera une baisse de 25 à 30% ».