22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

La filière lavande réunie à Montguers, dans la Drôme

Marie-Pierre Monier, sénatrice de la Drôme et Lucien Stanzione, sénateur de Vaucluse ont réuni des représentants de la filière lavande et lavandin, la coopérative France Lavande ainsi que des élus locaux à Montguers pour faire le point sur la situation et élargir le champ de réflexion sur l’arboriculture, l’élevage, la viticulture des territoires de montagne sèche. Tour d’horizon également de l’avancée des sujets traités.

Mais avant que ne débute la réunion une trentaine d’agriculteurs s’est présentée,
interpellant les élus sur les difficultés rencontrées sur la filière lavandicole et notamment sur les 4M€ sur les 10 obtenus par les sénateurs. Ils ont également exprimé leur crainte quant à l’absence de relève professionnelle concernant leurs secteurs d’activité. Il résulte de cette réunion que nombre de filières agricoles partagent de grandes difficultés dans une conjoncture où la spéculation règne corrélée à des prix systématiquement revus à la baisse.

S’organiser pour continuer à exister
Dans le même temps, les filières s’organisent notamment pour entamer le travail en montagne sèche, s’adonner à la polyculture pour enrichir le sol, nourrir le partage des bonnes pratiques et des échanges d’expérience ainsi que pour s’informer des dernières avancées de la recherche, comme les sélections variétales, la lutte contre les ravageurs et maladies, « même si 20 % du financement reste à la charge des filières et sont, dans la situation actuelle, difficiles à mobiliser,  » observe le sénateur Stanzione.

Seul le poids du collectif fera pencher la balance
Marie-Pierre Monier, la sénatrice de la Drôme et Lucien Stanzione, le sénateur du Vaucluse ont salué le travail collectif qui s’engage tant entre les filières qu’entre les chambres d’agricultures départementales. Ils estiment ces liens porteurs d’espoir pour l’avenir. Ils vont, de leur côté, continuer à sensibiliser le ministère et les collectivités territoriales sur la nécessité de considérer la situation d’ensemble des territoires de montagne sèche et de leurs filières en difficulté, ainsi que sur la prise en compte particulière de la polyculture de diversification.

Au quotidien ?
Plaider pour un soutien spécifique de toutes les filières agricoles –arboriculture, viticulture, lavande, cerise…- par tous les moyens pour maintenir les exploitations ; mieux considérer les spécificités territoriales ; parvenir à un prix de vente qui ne soit jamais inférieur au coût de revient et qui permette, aux agriculteurs, de vivre du revenu de leur travail. Pour Lucien Stanzione, la recherche, le développement de solutions alternatives aux produits phytosanitaires sont les pistes les plus sérieuses à explorer pour soutenir durablement l’ensemble des filières. 

Dans le détail

La distillation
Le 13 février dernier, au Sénat, Lucien Stanzione a évoqué les difficultés rencontrées par les filières vauclusiennes : viticulture, lavande, cerise de bouche et d’industrie, la truffe, la recherche face à la ministre déléguée de l’agriculture, Agnès Pannier-Runacher.
«Alors que depuis 2021, je ne cesse d’alerter le gouvernement sur l’ampleur de la crise viticole et l’urgence de déployer des mesures d’accompagnement concrètes pour les exploitants en difficulté, je vois mes demandes rejetées. Et c’est seulement face aux braises de la colère, que le Gouvernement déploie un fonds d’urgence de 80M€ pour accompagner les exploitations viticoles les plus en difficultés. Je remarque, cependant, que seulement 4,7M€ sont annoncés pour le Vaucluse alors que près de 1,2 million d’hectolitres pour les Côtes-du-Rhône rouges, sont encore en cuve, malgré 3 distillations.

La lavande, la cerise, la truffe
Le sénateur Stanzione s’étonne que le reliquat de 4M€ sur les 10M€ d’aides votées par le Sénat  l’été dernier ne soit toujours pas versé aux lavandiculteurs. Le maire honoraire d’Althen-des-Paluds continue à se battre pour la cerise de bouche et d’industrie pour laquelle la couverture filet reste inefficace contre les ravageurs. Il demande le soutien aux producteurs de truffe dont l’exploitation reste aléatoire, notamment au regard du réchauffement climatique. Quant au volet prédation et de survie du pastoralisme, le sénateur redoute le manque de moyens et le nouveau plan loup qui ne répond pas aux attentes des éleveurs.

Un amendement retoqué
Le 8 décembre 2023 lors de l’examen des crédits de la mission Agriculture, alimentation, forêt et affaires rurales du projet de loi de finances pour 2024, la majorité et la droite sénatoriales avaient émis un avis défavorable sur l’amendement proposé par Lucien Stanzione, visant à créer un fonds d’urgence de 20M€ pour la filière des côtes du Rhône, à l’exception de certains grands crus comme le Châteauneuf-du-pape où le Gigondas, les exploitations des Côtes-du-Rhône souffrant de surproduction. 

Ci-dessous, Marie-Pierre Monier, Alain Aubanel, Le Maire de Revest-du-Bion (04), Patrice de Laurens (ancien DRAAF Paca et Président du Comité Interministériel sur les Huiles essentielles)


La filière lavande réunie à Montguers, dans la Drôme

Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, et Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie se sont rendu sur le site Orano Tricastin à la rencontre du Groupement des Industriels Français de l’Énergie Nucléaire (Gifen) qui leur a remis le rapport ‘Match’ détaillant les capacités et besoins de la filière nucléaire pour sa relance.

Les ministres ont demandé au Gifen de compléter d’ici l’été 2023 cette étude en intégrant les enjeux d’exports nucléaire en Europe et la perspective de construction de réacteurs nucléaires en France et de petits réacteurs modulaires, au-delà des 6 premiers réacteurs ERP2.

Etude des besoins et engagement s envers la filière nucléaire
Ils ont également demandé de mettre à jour annuellement cette étude et de proposer avant l’été des engagements de la filière en recrutements et investissements dès 2023, pour répondre aux besoins identifiés et travailler au futur contrat stratégique de filière.

Relance du nucléaire
«Nous faisons aujourd’hui un nouveau pas en avant pour construire les conditions de la relance du nucléaire en France souhaitée par le Président de la République situe Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique. Cette relance est l’opportunité pour des dizaines de milliers de jeunes d’accéder à des emplois à tous niveaux de qualification, à un bon niveau de rémunération et contribue à lutter contre le réchauffement climatique.»

Le tissu industriel
«Le travail réalisé par le Gifen est le fruit d’une consultation fournie avec le tissu industriel et offre une vision des besoins de recrutement dans les 10 prochaines années met en perspective Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie. L’Etat continuera d’accompagner cette filière d’excellence et de souveraineté, locomotive de la France des grands projets industriels que nous construisons.»

Un outil de pilotage de la filière au long terme
«Le programme Match est un outil de pilotage essentiel pour notre filière sur le long terme analyse Xavier Ursat, président du Gifen. C’est la concrétisation d’une dynamique forte dans laquelle les entreprises du nucléaire français s’inscrivent collectivement pour répondre aux enjeux de souveraineté et de décarbonation. Toute la filière est mobilisée pour ces enjeux industriels, et dispose aujourd’hui d’une feuille de route pour y parvenir.»
MH

Copyright Crespeau De gauche à droite Xavier Ursat, Agnès Pannier-Runacher et Roland Lescure

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