25 novembre 2024 |

Ecrit par le 25 novembre 2024

11 novembre : le devoir de mémoire bien vivant chez les collégiens de Champfleury

Commémoration du 11 novembre 1918 à Avignon : le devoir de mémoire bien vivant dans la tête des collégiens de Champfleury.

Il y a 106 ans, à 11h, le 11e jour du 11e mois (novembre), les cloches ont sonné à toute volée dans chaque village de France, pour saluer le cessez-le-feu d’une guerre qui a fait 10 millions de morts chez les militaires, 9 millions chez les civils et 21 millions de soldats de blessés ou infirmes. Et il a fallu attendre le 18 juin 1919 pour que soit signé le Traité de Versailles entre les Alliés et l’Allemande vaincue.

Plus jamais ça !
« Nous avons le devoir de gratitude de nous souvenir de ces jeunes hommes qui ont consenti à tout donner pour que la France demeure, » a écrit le Ministre des Armées dans un message lu par chaque préfet en province. « Nous avons aussi le devoir de lucidité, ne pas oublier que 21 ans plus tard, après que les canons se sont tus et qu’on avait dit ‘Plus jamais ça’, il a fallu reprendre les armes. Enfin, nous avons le devoir d’espérance : ne jamais douter des ressources de la France à venir à bout des défis qui se présentent. Nous ne sommes pas seulement les gardiens des morts, mais nous sommes surtout les sentinelles des vivants » a conclu Sébastien le Cornu.

Et ce lundi 11 novembre, peu après le début de la cérémonie en présence du Préfet de Vaucluse, de soldats, gendarmes, pompiers, policiers, douaniers, porte-drapeaux, élus (dont Cécile Helle, maire d’Avignon, de Raphaël Arnault, député et de Michel Bissière, conseiller régional), le général de brigade Jean-Luc Daroux qui est aussi Délégué Militaire Départemental a passé les troupes en revue, place du Petit Palais, avant qu’un avion de chasse Rafale, en provenance de la BA 115 d’Orange, ne survole la foule à deux reprises. Dans un second temps, le cortège et une partie des Avignonnais ont grimpé vers le monument aux morts du Rocher des Doms où des gerbes ont été déposées par les personnalités civiles et militaires pendant que résonnaient la Sonnerie aux morts puis la Marseillaise.

« Pour certains jeunes, l’Armistice de 14-18, c’est le Moyen-Age. »

Jean-Yves Le Naour, historien

Pour Jean-Yves Le Naour, historien et spécialiste de cette Grande Guerre, (auteur du ‘Dictionnaire de la Première guerre mondiale’ chez Larousse et de ‘Au cœur des tranchées’ chez Géo), « Il ne reste plus de témoin direct, puisque le dernier ‘poilu’, Lazare Ponticelli est mort à l’âge de 111 ans, en 2008. Pour certains jeunes, l’Armistice de 14-18, c’est le Moyen-Age. Tout juste s’ils ont entendu parler de la Guerre d’Algérie (1954-1962) par leurs grands-parents ».

Sensibiliser les jeunes aux enjeux de mémoire
Mais pour les collégiens de Champfleury, sous la houlette de l’un de leurs professeurs, Philippe Brun, pas question d’ignorer ce que représente pour notre mémoire commune, cette cérémonie du souvenir. « Dans le collège privé, ils sont là pour recevoir une éducation, pour apprendre. Et on leur inculque aussi le sens du devoir gratuit. » Depuis 2023, existe dans l’établissement un ‘Groupe de l’Ecole porte-drapeaux’ qui sensibilise les élèves aux enjeux de mémoire, de transmission, de fraternité, de citoyenneté. On leur apprend comment rendre les honneurs aux drapeaux, au son du clairon. C’est un engagement sérieux, pour montrer leur attachement aux valeurs essentielles de la nation, comme la cohésion, la solidarité ».

Parmi la vingtaine d’élèves du collège privé qui se sont levés tôt, un jour férié et ont enfilé leur uniforme avant de rallier la place du Petit Palais, la jeune Chérine Salhi-Bulot, 14 ans. « Ce moment, je ne l’aurais raté pour rien au monde. C’est un honneur pour moi, un moment de partage, une pensée envers tous ces soldats qui, il y a plus de 100 ans, ont donné leur vie pour que nous vivions en liberté ». Elève de 4e, elle espère devenir avocate « Tout simplement, pour défendre les gens » a-t-elle expliqué avec fougue.


11 novembre : le devoir de mémoire bien vivant chez les collégiens de Champfleury

Le lundi 11 novembre 1918, dans la clairière de Rethondes en forêt de Compiègne dans l’Oise était signée, à l’aube, dans le wagon-bureau du Général Foch et en présence du Général Weygand, l’Armistice de la 1re Guerre Mondiale.
La fin des hostilités, au terme de 52 longs mois de combat, de guerre de tranchées, entre la triple entente Royaume Uni – France – Italie face à la triple alliance entre les empires allemand – austro-hongrois – ottoman. On a dénombré en tout 18,6millions de morts, invalides, blessés et gueules cassées dont 9 millions de soldats. La Fance à elle seule a subi 1 400 000 victimes. Effectif à 11h du matin, en ce 11 novembre 1918, le cessez-le-feu et le silence des canons ont été salués à tue-tête par des volées de cloches des églises et des beffrois et des sonneries de clairon.
Ce samedi matin à Avignon, pour le 105ème anniversaire de la Commémoration, la cérémonie s’est déroulée en deux temps. D’abord sur le parvis du Petit-Palais, en présence des autorités civiles et militaires, des policiers, gendarmes, pompiers, douaniers, soldats du 2ème Régiment étranger du Génie de Saint-Christol, de la Base Aérienne 115 d’Orange, des porte-drapeaux, des élus et de la préfète qui ont passé les troupes en revue.

2 gendarmes blessés lors d’une perquisition à Carpentras
Moment d’émotion quand Violaine Démaret a remis, en présence du patron du Groupement de Gendarmerie de Vaucluse, le Colonel Cédric Garence, la médaille d’or du dévouement du Ministère de l’Intérieur à Julien Nguyen, 38 ans, maréchal des logis et la médaille d’argent à l’adjudant-chef Matthieu Waxin. Le 21 juin dernier, alors qu’ils procédaient à une perquisition dans une affaire de pédo-pornographie à Carpentras, le locataire des lieux a fait feu. Le premier a été atteint de 2 balles, une dans la tête, l’autre dans le ventre. Son binôme a alors utilisé son arme de service pour neutraliser définitivement le délinquant. Grièvement atteint, Julien Nguyen a été héliporté à l’Hôpital Nord de Marseille. Opéré à de multiples reprises, muté depuis dans le Var et toujours en convalescence, il était présent ce matin, aux côtés de celui qui lui a sauvé la vie.

Après ce moment d’émotion et de reconnaissance de la population, tout le monde a grimpé au Rocher des Doms où s’est déroulé un dépôt de gerbes devant le Monument aux Morts. Avant de ranimer la flamme du souvenir, une douzaine de gerbes ont été déposées, notamment celle de la préfète de Vaucluse Violaine Démaret, de la maire d’Avignon Cécile Helle, de la présidente du conseil départemental Dominique Santoni, du délégué militaire départemental le général deux étoiles Jean-Luc Daroux, des représentants de la Légion d’honneur, de l’Ordre national du mérite, des Anciens combattants, du Souvenir Français, mais aussi et des enfants des écoles d’Avignon.
Deux jeunes élèves du collège Vernet, Elisa Viader et Noé Quentin ont lu le témoignage d’un soldat italien venu renforcer l’armée française à Verdun et qui avait été blessé 4 fois. Et celui de Ferdinand Gilson, né en 1898, mobilisé en 1917, devenu artilleur puis brancardier qui lui, a été gazé deux fois.

Ensuite Violaine Démaret a lu le message de Sébastien Lecornu, le Ministre des Armées. « Le 11 novembre, ce n’est plus seulement une date, c’est devenu le rassemblement de tous les Français. le 11 novembre 1920, quand le soldat inconnu est porté sous l’Arc de Triomphe, pour ne jamais oublier le prix de la Victoire. Le 11 novembre 1923, quand André Maginot allume la flamme, présence vivante du souvenir des morts qui ne s’est jamais éteinte depuis. Le 11 novembre 1940 quand les lycéens et édudiants de Paris font de la flamme un symbole de résistance. Le 11 novembre 1944 quand la France retrouve son droit de célébrer la Victoire. Ce 11 novembre 2023, nous nous souvenons de tous les morts pour la France,qui sont tombés pour défendre notre nation, notre liberté, nos valeurs sur notre sol comme en opération extérieure. C’est le cas de 3 soldats de 27 ans, 29 ans et 32 ans morts en Irak en août dernier, Baptiste Gauchot, Nicolas Latourte et Nicolas Mazier. Ils ont des droits sur nous, comme nous avons des devoirs sur eux ».

C’est enfin au tour de Jean-Claude Aillot de prendre la parole, au nom de l’Union Française des Associations de Combattants. »Il y a 105 ans, les cloches de toutes les villes, de tous les villages retentissaient pour annoncer la fin d’une tragédie qui avait duré 52 mois. Des centaines, des milliers de monuments aux morts avaient été érigés avec, gravés les noms de ceux qui avaient donné leur vie pour la sauvegarde de notre patrie. Au fond de l’âme de chaque français, ces monuments avaient sans doute valeur de talismans destinés à exorciser l’indicible et afin que celle qu’on dénommait la Grande Guerre fût la dernière. Hélas, aujourd’hui et depuis 20 mois, la guerre est de retour en Europe et, comble d’ironie, on y retrouve les ingrédients de la Grande Guerre tels que les tranchées qui figent le front et le rôle déterminant de l’artillerie. Ce jour de commémoration revêt un aspect particulier et doit servir d’alerte. Il faut à tout prix s’opposer à tout règlement de conflit par la guerre, l’obtenir par la négociation, agir résolument et avec persévérance pour la paix ». Ce qui se passe au Moyen-Orient depuis le 7 octobre n’échappe pas à ce souhait, mais risque, hélas, de rester lettre morte pendant longtemps.


11 novembre : le devoir de mémoire bien vivant chez les collégiens de Champfleury

Une cérémonie en deux temps, d’abord sur la Place du Petit Palais à Avignon, puis au Rocher des Doms, au pied du Monument aux Morts. Après avoir salué le drapeau du 2ème REG (Régiment étranger du Génie de St-Christol) la Préfète du Vaucluse, Violaine Démaret, et le Colonel Guillaume Deschamps, commandant la Base aérienne 115 d’Orange et Délégué militaire départemental, ont passé les troupes en revue, à commencer par le Groupement de Gendarmerie qui assure au quotidien la sécurité de 371 000 Vauclusiens répartis sur 146 des 151 communes du département, soit 82% du territoire. En tout, 1 160 personnels, militaires et civils, dont 480 réservistes environ, protègent la population sous les ordres du colonel Cédric Garence. Autour de 22 000 interventions, de toute nature, sont gérées chaque année.

Était présente également une section du 2ème REG de Saint-Christol créée en 1999, après le démantèlement des installations de missiles du Plateau d’Albion. Il compte un millier d’hommes qui ont participé aux opérations extérieures du Mali (Barkhane), d’Estonie (Lynx) et au Liban après l’explosion du port de Beyrouth. Sur la Place du Petit Palais, une section de la Base Aérienne 115 de Caritat, inaugurée en 1939 par le vauclusien Edouard Daladier, Président du Conseil et député d’Orange. 1 160 hommes et femmes travaillent sur ce site, qui abrite des hélicoptères Fennec ainsi qu’un commando de parachutistes de l’air, et modernisent ses installations pour accueillir dès l’été 2024 le 5ème Escadron de Rafales de l’Armée de l’Air et de l’Espace.

Violaine Démaret, Préfète du Vaucluse © Préfecture du Vaucluse

La préfète de Vaucluse et le délégué militaire ont ensuite remis plusieurs décorations. Jean-Noël a été fait Chevalier de la Légion d’Honneur, René Taulemesse s’est vu décerner la médaille militaire et deux élèves du Collège Joseph Roumanille ont lu l’ordre du jour du Maréchal Foch le 11 novembre 1918. Violaine Démaret a prononcé le message de la Secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants et le Colonel Deschamps le nom des soldats « Morts pour la France » en 2022. Tout le monde a ensuite grimpé jusqu’au Rocher des Doms avec les porte-drapeaux et la fanfare de Montfavet pour assister au dépôt de gerbes à la mémoire des victimes. Une 1ère Guerre Mondiale qui, en France, a fait 1,7 million de morts et 4,2 millions de blessés et invalides.

Andrée Brunetti


11 novembre : le devoir de mémoire bien vivant chez les collégiens de Champfleury

Le vendredi 11 novembre dernier, les Français ont commémoré l’Armistice, signée le 11 novembre 1918, et les Gargassiens n’ont pas manqué à l’appel. Dans le village vauclusien, toutes les générations se sont réunies pour rendre hommage à toutes les personnes décédées pour la France. Élus et militaires étaient accompagnés par les jeunes du conseil municipal des enfants.

Après la proclamation de deux jeunes élus de ce conseil municipal des enfants, Eloïse et Killian, l’Union française des combattants et victimes de guerre a parlé, suivie de Laurence le Roy, maire de Gargas, qui a lu le discours du Ministre des armées Sébastien Lecornu, et de la secrétaire d’État aux Anciens Combattants et la Mémoire Patricia Mirallès. « Commémorons ces soldats dont les noms doivent rester gravés dans nos mémoires, a-t-elle débuté. Cette année, nous honorons 2 soldats morts pour la France au Mali : le maréchal des logis chef Adrien Quélin, et le brigadier chef Alexandre Martin.… n’oublions pas le combat des Poilus pour la Paix et le sacrifice de nos soldats morts pour la France. »

Pour clôturer la cérémonie, chaque enfant du conseil municipal des enfants a déposé une rose, et deux jeunes élues, Lola et Nina, ont déposé une gerbe, accompagnées de Laurence le Roy et de Jean Rocheville, présent pour l’Amicale des médaillés militaires du Pays d’Apt.

DR

V.A.

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