Il y a quelques jours, Loïc Dombreval, député Les Républicains (LR) des Alpes-Maritimes proposait un « dimanche sans chasse », fustigeant ainsi, selon Julien Aubert, « la chasse, la corrida, ou encore la chasse à la glu ». Des propos regrettés par le député LR du Vaucluse, soutien de première heure à la chasse et aux pratiques rurales dans sa 5e circonscription, mais également dans le cadre des travaux parlementaires liés à la biodiversité et au climat.
« Comme je l’ai souvent dit, il y a la chasse, régulatrice de la faune sauvage, et une minorité se comporte mal : qu’on la sanctionne. On ne fait pas une journée sans automobile, parce qu’il y a des chauffards ! Arrêtons de stigmatiser la ruralité ! » Le ton est donné. Le député rappelle que condamner tout un pan des traditions locales en raison des débordements d’une minorité est une erreur. Il souligne par ailleurs la vocation de la chasse en tant que régulatrice des écosystèmes et prône une pratique « responsable et cadrée ».
Et d’ajouter : « Considérant qu’il y a une totale différence d’approche de la ruralité entre la vision de M. Dombreval et la mienne, je plaide pour une clarification auprès de Renaud Muselier, à l’approche des prochaines échéances électorales. »
Pour l’heure, la cour de justice européenne s’oppose à la chasse à la glu en France. Le Conseil d’État avait posé la question à la justice européenne suite à deux recours formulés par la Ligue de protection des oiseaux et One Voice, réclamant l’abolition de cette pratique traditionnelle en Provence. En cause : la méthode de capture avec la glu, piégeant ainsi toutes les espèces confondues, et pas uniquement des grives.