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Restauration de la collégiale Saint-Martin, 3 décennies de réparations et 2M€ pour affronter les prochains siècles

Vitraux Collégiale Copyright Journal Saint-Rémy-de-Provence

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Après 3 décennies de réparation des désordres extérieurs de la collégiale Saint-Martin, particulièrement sur la toiture et les façades, et plusieurs diagnostics poussés – réalisés en 2008, 2015 et 2018-, la restauration intérieure de l’édifice a débuté en juin dernier. Jusqu’en mars 2026, trois tranches de travaux rendront leur éclat à la nef centrale et à la nef nord, sous le contrôle technique et scientifique de la Drac-Paca (Direction régionale des affaires culturelles de Provence-Alpes Côte d’Azur). Le montant des travaux s’élève à 2M€ hors taxes dont 38% relèvent du financement de l’Etat.

Nettoyage des décors Copyright Journal de Saint-Rémy-de-Provence

Désormais un immense échafaudage emplie la nef centrale jusqu’au plafond ainsi que la coupole afin que les restaurateurs interviennent sur l’ensemble des décors et parements afin d’en ôter les poussières et les suies accumulées depuis plus de 200 ans.

Un travail possible également, après que les infiltrations des eaux pluviales infiltrées par le toit et les façades ainsi que les remontées capillaires à partir du sol eussent été traitées en 2018.

C’est l’entreprise avignonnaise Girard qui est en charge du nettoyage des parements, tandis que la société SMBR procède à un masticage de finition et s’occupe de la restauration des décors peints, s’exerçant à retrouver les couleurs et les contrastes d’origine.

Les échafaudages monumentaux de la Collégiale, Copyright Journal de Saint-Rémy-de-Provence



« De nombreux décors en motif sont en cours de restitution, notamment par une technique de pochoirs sur l’arc triomphal de la nef centrale », explique Gabriel Colombet, adjoint au maire chargé de la culture et du patrimoine. Après reproduction du pochoir, le travail consiste à reporter le motif dans les zones manquantes. La déontologie des restaurateurs est de garder le plus possible le décor originel.« 

Tranche après tranche, les travaux consistent également à réparer les vitraux cassés, à reprendre les sols via la réparation ou le remplacement de dalles en pierre, à refaire les saignées non conformes dans les murs, et à renouveler les réseaux électriques et les appareillages, notamment pour le chauffage et l’éclairage. Les vitrages du puits de lumière de la coupole seront également remplacés.

Cet article est paru dans le Journal de Saint-Rémy-de-Provence n°82.
MMH

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