Selon l’application mobile gratuite Géovélo*, au 1er janvier 2023, le Vaucluse totalisait 414 kilomètres de pistes cyclables référencées. C’est 23km de plus que l’année précédente et cela représente une augmentation du réseau cyclable départemental de 5,88%. Dans le même temps, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur a enregistré la création de 141km de linéaires de nouvelles pistes cyclables (le Vaucluse représentant 16,37% de ces aménagements supplémentaires).
Paca à la traîne malgré une belle année 2022
En pourcentage des voies déjà existantes dédiées à la petite reine, Paca (+7,37%) se classe en 3e position des régions françaises ayant créées le plus de nouvelles pistes cyclables entre janvier 2022 et janvier 2023, derrière la Normandie (+8,26%) et les Hauts-de-France (8,23%).
Pas de quoi pavoiser pour autant, car avec ses 141km la région Sud reste, en matière de nouveaux linéaires, loin derrière Grand Est (+388km en 2022) et se classe en 9e position des 12 régions métropolitaines.
Idem avec le nombre total de pistes cyclables existantes où Paca, avec 2 054km aménagés, est bon dernier derrière Centre-Val de Loire (2 728km) d’un classement dominé par la Nouvelle-Aquitaine (7 365km). Un retard qui peut toutefois s’expliquer par la petite taille de la région ainsi qu’une forte présence de reliefs alpins qui ne facilitent pas le développement de pistes cyclables.
De fait, avec 6,5km Provence-Alpes-Côte d’Azur affiche forcément la plus faible densité de de pistes cyclables référencées pour 100km². Très loin de régions beaucoup plus plate comme l’Île-de-France (38,7km pour 100km²), la Bretagne (16,4km) et les Hauts-de-France (15,7km).
Le Vaucluse plutôt bon élève
Pour sa part, avec une densité de 11,61km de pistes cyclables pour 100km² le Vaucluse figure parmi les bons élèves de la région en affichant près du double de la moyenne de Paca.
Le département dispose également de 0,74km de pistes cyclables pour 1 000 habitants. Là encore, c’est près du double de la moyenne de la région Sud (0,40km), avant dernière des régions hexagonales, juste devant l’Île-de-France (0,38km). C’est la Bretagne (1,31km), la Bourgogne-Franche Comté (1,30km) et le Grand-Est (1,27km) qui composent le trio de tête de ce classement du linéaire de pistes cyclables pour 1 000 habitants.
En Vaucluse, ces chiffres devraient cependant continuer à s’améliorer en 2023 puisque les collectivités ont clairement affiché l’ambition de faire de ce territoire une terre de vélo. Que ce soit en termes de mobilité urbaine que de déplacements cyclotouristiques et de loisirs. Ainsi par exemple, la véloroute de la Via Venaissia va continuer à s’agrandir. D’ici quelques semaines, il sera en effet possible de se promener en vélo en toute sécurité entre Orange et Velleron, sur un itinéraire qui comptera au total 31km. Deux nouveaux tronçons de la véloroute de la Via Venaissia vont en effet être mis en service. Dès le mois de mars, ce sera d’abord le tronçon reliant Carpentras à Pernes-les Fontaines (6km) d’être mis en service. Puis dès le mois de mai, la section entre l’ancienne gare de Jonquières et Orange, longue de 6km également, sera ouverte aux usagers, le temps de procéder à une série de travaux réalisés par le Département (voir vidéo en fin d’article).
Mais où garer son vélo ?
Pédaler c’est bien, mais stationner son deux-roues c’est pas mal non plus. En Vaucluse, avec 4 169 places de stationnement de vélo soit 7,43 pour 1 000 habitants c’est, à nouveau, deux fois plus facile qu’en Provence-Alpes-Côte d’Azur (3,78%). Cette dernière étant une nouvelle fois à la traîne du classement des régions de France constitué des Pays de Loire (14,63 places de stationnement vélo recensées pour 1 000 habitants), Île-de-France (14,27), Auvergne-Rhône-Alpes (12,66), Bretagne (12,40), Nouvelle-Aquitaine (10,71), Grand-est (10,11), Centre-Val de Loire (8,06), les Hauts-de-France (6,47), Occitanie (6,35), Bourgogne-Franche Comté (5,53) et Normandie (3,78).
*Créé en 2010 à Tours, Géovélo est une application mobile, gratuite, qui indique aux cyclistes les meilleurs itinéraires à prendre en vélo, les pistes et aménagements cyclables disponibles, la position des parkings sécurisés et des stations de vélo en libre-service. En parallèle, la startup fournit aux territoires avec qui elle collabore les données issues des retours des utilisateurs de l’application (données récoltées de façon anonyme), afin de leur permettre d’améliorer leurs aménagements cyclables.