À l’Isle-sur-la-Sorgue, les travaux du passage à niveau n°15, situé au niveau du hameau de Petit Palais, avancent. Le pont qui va permettre aux véhicules d’éviter de franchir les rails commence à prendre forme. Le passage à niveau devrait être complètement supprimé à l’automne prochain.
14 000. C’est le nombre de véhicules qui traversent le passage à niveau n°15 en moyenne chaque jour. Parmi eux, environ 1100 sont des poids-lourds. Sur les rails, ce sont 60 trains par jour qui obligent les automobilistes de la RD900 à s’arrêter un instant.
Hier, le Département de Vaucluse a organisé une visite de chantier en présence de Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental, Marielle Fabre, conseillère départemental, et Pierre Gonzalvez, maire de l’Isle-sur-la-Sorgue et conseiller départemental. Cette visite avait pour objectif de faire un point avec les entreprises qui travaillent sur la construction de l’ouvrage et tout ce qui l’entoure. Midi Travaux, 4M Mereu Btp, Neotravaux, Solutp, Bétons Granulats Sylvestre, ou encore Granger Fondations, c’est une véritable synergie entre les entreprises vauclusiennes qui s’activent sur ce chantier qui nécessite tous les corps de métier, allant du réseau jusqu’au terrassement.
Des travaux en trois étapes
Les travaux ont débuté en mars 2022 avec une première phase pour aménager le carrefour giratoire qui relie la RD900 et la RD24 à Petit Palais. Cet ouvrage se situe quelques mètres après le passage à niveau, en direction d’Apt.
La deuxième phase des travaux, qui concerne le pont passant au-dessus de la voie ferrée, et qui est toujours en cours, a commencé mi-2022. Les équipes se concentrent en ce moment sur des choses plus minutieuses telles que l’enfouissement des réseaux ou les travaux de terrassement sur la nouvelle voie de circulation de 1 600m. Les principales difficultés rencontrées jusqu’à présent ont concerné la coordination des travaux avec la SNCF. Aucun train ne peut franchir la RD900 lorsque les équipes travaillent sur la voie de train. Ainsi, des dates coupures ont été établies avec l’entreprise ferroviaire il y a trois ans. Il aura fallu en attendre trois de plus pour ajouter ou changer des dates à cause d’intempéries, de retard de planning, ou d’autres problèmes.
La phase 3, qui sera la dernière, concernera la suppression du passage à niveau. Les barrières automatiques seront retirées et laisseront place à un grillage, le passage à niveau ne sera donc plus du tout franchissable. Les ouvriers agricoles auront tout de même accès à leurs parcelles via un passage sous le pont. Pour rappel, le coût total prévisionnel de l’opération s’élève à 15 millions d’euros, dont 7 millions sont financés par l’État, 7 millions par le Département de Vaucluse, et 1 million par la Région Sud.
Des travaux nécessaires pour une meilleure sécurité et une meilleure fluidité
« Ce passage à niveau est l’un des plus dangereux du département, explique la présidente du conseil départemental. Ce pont est donc une réelle amélioration, les mobilités et la sécurité sont deux sujets très importants de nos jours. » Plusieurs accidents ont eu lieu ces dernières années lors desquels des véhicules se faisaient percuter par des trains. Il était donc indispensable pour le Département d’enclencher ce projet rapidement pour des raisons sécuritaires.
De plus, la RD900 constitue un axe routier essentiel au Vaucluse puisqu’elle relie Avignon à Apt. La suppression du passage à niveau permettra une meilleure fluidité de la circulation, compte tenu de sa densité chaque jour. Durant les travaux, les usagers ont fait face à des modifications de circulation, qui pourraient peut-être encore réapparaître d’ici la fin du chantier, bien que la nouvelle route soit décalée de l’actuelle afin d’éviter trop de modifications voire d’arrêts de la circulation, mais ce n’est que partie remise. Dans quelques mois, les automobilistes pourront profiter d’une route neuve et d’une nouvelle fluidité plus que nécessaire entre la cité des papes et le sud du Vaucluse.