A l’initiative de la Fédération nationale d’agriculture biologique (FNAB), des élus de tous bords appellent à soutenir la transition vers une agriculture plus écologique. Lucien Stanzione, sénateur socialiste du Vaucluse, est le seul du département à figurer parmi les 17 signataires de Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Alors que les négociations autour de la prochaine Politique Agricole Commune (PAC) sont en cours, plusieurs médias de la presse quotidienne publient une tribune signée de plus de 300 élu(e)s pour demander à l’Etat de prendre sa part dans les efforts de transition alimentaire et agricole.
1 milliard d’euros pour la bio
La PAC consacre « seulement 2% de son budget au soutien à l’agriculture biologique ». Pour atteindre l’objectif européen de 25% de surface agricole utile en bio en 2030, c’est un budget multiplié par 5 que la PAC devrait consacrer, soit 1 milliard d’euros par an, de 2023 à 2027. Parmi les signataires de cette tribune relayée par ‘Bio de Provence-Alpes-Côte d’Azur’ : des élus de grandes villes de France (Bordeaux, Lyon, Strasbourg, Grenoble), de nombreux présidents de communautés d’agglomérations (Dunkerque, Strasbourg, Mulhouse), la présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté et le président de la région Nouvelle Aquitaine ainsi qu’une soixantaine de parlementaires du Sénat et de l’Assemblée Nationale.
Cantine et loi ‘Egalim‘
« Les institutions doivent prendre leur part dans l’effort de transition agricole et alimentaire. C’était l’un des objectifs de la loi Egalim (ndlr : loi pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous) qui portait l’ambition de 15% de surfaces agricoles biologiques en 2022 et 50% de produits durables en restauration scolaire, dont 20% de bio. Pourtant le compte n’y est pas […] Comment pouvons-nous introduire des produits biologiques dans les cantines sans conversion des surfaces agricoles ? Nous voulons une production française de qualité, gage de la souveraineté alimentaire du pays et nous voulons démocratiser les produits bio et français en restauration collective. […] En tant que collectivités nous disposons de nombreux outils pour avancer vers la transition écologique mais nous avons besoin que l’Etat prenne sa place. L’urgence sociale, l’urgence climatique, la dégradation rapide des écosystèmes nous dit d’aller plus vite plus loin. L’Europe promet déjà 25% de surfaces agricoles bio en Europe en 2030, pourquoi pas nous ? Pourquoi ne visons-nous pas une cantine bio pour tous ? Avec au moins 50% de produits bio en restauration scolaire et une généralisation de la tarification sociale ? Certains d’entre nous y sont déjà, d’autres auront besoin du soutien de l’Etat pour y parvenir. […] »
L.M.