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Conseil municipal d’Avignon : développement durable et débat d’orientation budgétaire au menu

Crédit : AB.

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Dès l’ouverture de la session, les élus ont voté pour les délégués aux sénatoriales du 27 septembre prochain. Les 53 membres du conseil municipal sont légitimement grands électeurs. En revanche ils ont, en plus, le droit de désigner d’autres délégués, titulaires et suppléants, en tout plus d’une centaine de citoyens choisis selon des critères qui restent à définir… Dans la liste, on trouve par exemple Michel Gontard (ex-1er adjoint), Jean-Claude Maublanc (ex-directeur de cabinet du maire), Andrée Castelli (épouse d’André Castelli, ex-adjoint) ou David Bérard (animateur d’une radio de service public).

 « Plusieurs labels reçus en 2019. »

Le Rapport annuel de Développement durable, épais de 80 pages, a été longuement détaillé par Frédéric Martinez-Tocabens, avec, à l’appui, ‘power-point’ sur grand écran. En 2019, la ville d’Avignon a reçu plusieurs labels, comme ‘Terre saine’, ‘Commune sans pesticides’, ‘Territoire engagé pour la nature’ et ‘Ville Nature 4 Libellules’. Un Plan d’urgence transport Vaucluse a été élaboré entre le département et la Cite des Papes, il a permis, notamment l’été dernier, en plein épisode de canicule, d’interdire la circulation des poids lourds. Pour réduire les nuisances sonores, la ville a acquis du matériel électrique (tronçonneuses, débroussailleuse) moins bruyant. Mais aussi une cinquantaine de véhicules non thermiques sur les 309 que compte le parc municipal.

Côté logements, 663 appartements ont fait l’objet d’une rénovation thermique, ainsi que les écoles Louis Gros, Trillade et Olivades, le stade nautique, les gymnases de la Barbière et Paul Giéra, la MJC Croix des Oiseaux. Nombre d’arbres et espaces verts ont été installés autour des Halles, Carnot et Thiers. Pendant plusieurs mois est prévue la requalification de la gare-centre, de la Rocade Sud, de Saint-Chamand, du futur parc naturel urbain de la Confluence. Nombre de ‘voies vertes’ facilitent les déplacements doux : tour des Remparts, Oulle-Confluence/ Val de Durance, Chemin des Canaux, Via Rhôna.

Philippe Bordat (RN) dénoncera la présence de rats en pleine place de l’Horloge, de dépôts sauvages d’ordures (qui avaient coûté la vie au Maire de Signes, dans le Var en 2019) ou l’absence de toilettes publiques en nombre suffisant.

« Entre 2014 et 2020 la dette est passée de 186 M€ à 174 M€. »

Autre ‘plat de résistance’ de ce 2e conseil de la mandature, le DOB (Débat d’orientation budgétaire) présenté par Joël Peyre, nouveau 1er vice-président du Grand Avignon. « Les ratios démontrent une bonne santé financière retrouvée. Le niveau de l’épargne brute est passé de 20M€ quand nous avons entamé notre 1er mandat, en 2014, à 28M€ en 2020 et la dette, sur la même période est passée de 186 M€ à 174 M€ », explique-t-il. Quant à Cécile Helle, elle insiste sur « L’engagement exceptionnel de 2,6 M€ de la ville pour relancer Avignon après la crise sanitaire ». Pêle-mêle, gratuité sur les droits de terrasses des bars, cafés et restaurants, paiement différé de la taxe de séjour, remise gracieuse de certains baux commerciaux, pas de paiement des places sur les marchés jusqu’à fin septembre, subventions pour soutenir l’économie, bons d’achats, campagne de communication pour faire revenir les touristes à Avignon, mais aussi braderie fin-septembre, marché aux potiers et semaine italienne en octobre.

En plus du confinement et de la baisse d’activité, des frais nouveaux ont été engendrés (masques, gel hydro-alcoolique, gants, hygiaphones en plexiglass…). Mais « malgré l’impact de la crise, le levier fiscal ne sera pas activé, aucune augmentation d’impôts en 2020 » rassure Joël Peyre et « la capacité de désendettement, stade nautique compris, se positionnera à la fin de l’année à 8,7 ans (contre 9,5 en 2014). »

Dans l’opposition l’écologiste Jean-Pierre Cervantès trouvera ce « budget loin d’être à la hauteur des enjeux » mais « mettra son expertise de l’environnement au service de la majorité municipale ». Le Républicain Michel Bissière redoute « un avenir pas très rose pour Avignon. Nous devons absolument tout faire pour attirer des touristes alors que nos deux festivals ont été annulés ». La frontiste Anne-Sophie Rigault, pendant près d’un quart d’heure passera ce projet de budget au crible et trouvera à redire sur tout, dénonçant « folie des grandeurs », « élucubrations » et surtout « empilement d’emprunts à tout-va à hauteur de 55M€ » selon elle. Joël Peyre précise que 2 emprunts-relais de 2 et 3M€ ont été contractés au taux de 0,2% sur 3 ans. 2 autres de 10M€ aux taux de 0,92% et 1,02%. En 2020, 2 lignes de trésorerie de 10 M€ chacune permettront de couvrir les dépenses liées au Covid-19 et stipule « qu’il s’agit d’outils de financement à très court terme qui ne doivent pas être cumulés avec des prêts à long terme ». Et d’ajouter en taclant l’élue RN: « il existe à la mairie des stages gratuits de formation pour tous les élus.

C’est la maire qui conclura la séance en rappelant que le Grand Avignon a voté un budget de 400 000 € pour relancer l’économie des 16 communes concernées, dont Avignon : « Il doit pouvoir faire mieux quand nous, nous déboursons 2,6M€ ». Vote du budget prévu le vendredi 17 juillet.

 

Le détail des subventions exceptionnelles :

– 78 000€ Associations de commerçants
– 32 000€ Economie Sociale et Solidaire
– 200 000€ monde culturel non conventionné
– 50 000€ Associations de solidarité de proximité
– 250 000€ de bons d’achat réinjectés chez les commerçants
– 100 000€ pour renforcer l’attractivité d’Avignon.

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