Le Parc naturel régional du Luberon a fait poser des capteurs de température dans les villes de Cavaillon et de Manosque afin de mieux caractériser le phénomène d’îlots de chaleur urbains. Ceux-ci ont été fournis par la Maison de la météo et du climat des Alpes du Sud avec l’assistance technique du Parc du Luberon, les services techniques communaux et le bureau d’études Geographr d’Avignon. Cela permettra d’enregistrer, durant toute la période estivale, la température heure par heure, dans différents endroits de ces communes : rue du centre-ville, parking ombragé, parking bitumé sans arbre, bord de cours d’eau et de canaux, jardin public, lotissement, habitat vertical zone commerciale, zone industrielle, forêt, zone agricole…
Les relevés seront analysés à l’automne permettant de mieux appréhender le phénomène d’îlots de chaleur urbain, en partenariat avec le Grec-Sud (Groupe régional d’experts sur le climat en région Provence-Alpes-Côte d’Azur). Ceux-ci seront ensuite comparés aux mesures réalisées durant l’été caniculaire de 2019, dans les villes d’Apt et de Cavaillon avec ces mêmes capteurs. A terme, ce travail permettra aux villes de mieux s’adapter au changement climatique et d’améliorer le confort et la qualité de vie des habitants du territoire. L’année dernière, la Cove (Communauté d’agglomération Ventoux-Comtat-Venaissin) avait installé 30 sondes thermiques selon les mêmes paramètres constatant des écarts de températures entre 4,6° et 5,8° de différence selon les endroits et à très peu de kilomètres de distance. La morphologie urbaine, les activités humaines, la nature et la couleur des revêtements et par la place du végétal ont un impact direct sur la température en ville.