La 1re antenne de l’Ecole supérieure de l’immobilier, hors Paris, s’installe au Campus de la Chambre de commerce et d’industrie de Vaucluse. L’école ouvrira en septembre prochain et formera les futurs collaborateurs de la filière immobilière tant en formation initiale qu’en formation continue. La CCI, la Fnaim et l’Ecole supérieure de l’immobilier (ESI) ont présenté le projet.
La 1re formation Bac +3 sera un Bachelor Responsable développement commercial immobilier qui sera d’ailleurs présentée demain, à l’occasion des Portes ouvertes grand public de ce samedi 3 février, au campus de la CCI, allée des Fenaison à Avignon. Pour Gilbert Marcelli, président de la CCI Vaucluse, l’arrivée de l’Ecole supérieure d’immobilier est un acte fort qui signe la 18e formation proposée sur le campus, avec la possibilité de passerelles entre les différentes formations ce qui offre davantage de chances aux étudiants d’intégrer des voies qui les satisfassent et nourriront le territoire de leurs talents et de leurs expertises.
Une première en France
«Provence-Alpes-Côte d’Azur fait partie des régions les plus prisées en terme d’activité immobilière, en France, a souligné Didier Bertrand, Président de la Fnaim Région Sud, relevant que la Fnaim, au niveau régional, comptait 1700 adhérents -10 000 agences au niveau national-, plus de 11 000 collaborateurs et réalisait 1 milliard de chiffre d’affaires.»
Pourquoi l’ESI s’installe à Avignon
«C’est la 1re fois qu’une antenne de ESI, référence dans le métier, s’installe hors Paris, à 2h40 de la capitale. Son implantation à Avignon se révèle donc centrale car la région Sud qui réunit, à elle seule, de grandes métropoles, de grandes, moyennes et petites villes, également de l’agriculture, de l’industrie de pointe comme le nucléaire, du tertiaire, du bord de mer, de la montagne et de la campagne. Proposer les 13 métiers de l’immobilier en Vaucluse, au cœur d’une région qui réunit autant de reliefs géographiques et d’activités économiques, faisait sens. A termes, les futures formations proposeront les diplômes du BTS au master, en passant par le bachelor. C’est-à-dire les mêmes formations qu’à Paris.»
Une école créée par une Fédération
«Cette école a été créée par la Fédération nationale de l’immobilier qui est le 1er syndicat des professionnels de l’immobilier en France et en Europe avec une expertise professionnelle, juridique et économique a entamé Céline Deytieux, Directrice générale de l’Ecole supérieure de l’immobilier. Nous formons plus de 20 000 professionnels par an, tant en formation initiale que continue, en présentiel comme en distanciel. L’un de nos plus grands atouts ? Nous avons la capacité de monter, pour chaque entreprise, une formation sur mesure. Nous proposons plus de 19 cursus qui sont autant de diplômes universitaires, ce qui est une nécessité lorsque l’on sait que l’on ne reste pas plus de 10 à 15 ans dans le même métier. Nous espérons une trentaine d’étudiants pour la rentrée de septembre pour atteindre très vite la cinquantaine d’étudiants. L’autre atout du campus est de proposer de pouvoir y vivre ce qui est très précieux pour les étudiants qui éprouvent de grandes difficultés à se loger, particulièrement dans les grandes villes.
La nécessité d’un vivier de collaborateurs
«Cette région nécessitait de pouvoir faire appel à un vivier de collaborateurs formés d’autant qu’Avignon est la porte de la Provence et de la région Sud, soulevait Jonathan le Corronc Clady, président de la Fnaim Vaucluse et Vice-président de la Fnaim Région Sud. Il était essentiel pour les professionnel de l’immobilier d’accueillir à demeure, l’école référente de l’immobilier qui offre des solutions de formation à nos jeunes et à nos collaborateurs. L’important ? Il sera de répondre aux défis de cette année charnière, notamment en ‘attaquant’ par des bachelors qui sont déjà en 3e année de formation, alors que nous subissons une très grave crise du logement.
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Le point sur l’immobilier en Vaucluse
«Après de premiers frémissements sur l’année 2022, le marché de l’immobilier a poursuivi son ralentissement de façon marquée et termine l’année 2023 en net repli. Après une période prolongée de dynamisme du marché, les ventes enregistrent une chute historique et inédite, avec des prix en baisse sur la majeure partie du territoire, relate Jonathan le Corronc Clady.
Une chute historique des ventes de 22%
«Les ventes de logements existants enregistrent une chute historique de 22%, inédite sur ces 50 dernières années. En Vaucluse la baisse des volumes est de 16,3 %.»
Au plan national
«Environ 875 000 ventes ont été réalisées en 2023, (contre 1 115 000 transactions en 2022) soit un retour 7 ans en arrière. Les prix sont en baisse dans la majeure partie du territoire, en particulier dans les grandes villes. À Paris, la baisse est de 5,7% dans un contexte d’inflation des prix à la consommation d’environ 5% en moyenne annuelle.»
Inflation, hausse des taux, difficile accès au crédit immobilier
«Cette décélération s’explique par l’effet combiné de l’inflation, de la hausse des taux et des difficultés croissantes d’accès au crédit immobilier : les Français ont perdu 15% de pouvoir d’achat immobilier en 2 ans.»
Les prix marquent le pas
«Côté prix, après des années de hausse sur l’ensemble de l’Hexagone, la plupart des territoires connaissent une baisse en 2023. Demeure une exception sur la côte méditerranéenne, le Sud de la France et la Corse, dont les villes, comme Perpignan, Montpellier ou Nice, résistent avec des prix en hausse de 1 à 3%. C’est aussi le cas du Vaucluse avec une hausse de 1% sur un an cependant les prix baissent localement comme à Avignon avec -4,8%. Pour autant, toujours en Vaucluse, les loyers ont augmenté de 6,3 % en 5 ans dont 4,3% sur la seule année 2023.»
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Quelles perspectives pour 2024 ?
«Après des mois de hausse, grippant l’ensemble du marché, les taux d’intérêt pourraient se stabiliser autour de 4% au cours du 1er trimestre 2024, redonnant un léger souffle au marché. Côté volume, le nombre de ventes devrait encore baisser sur l’année 2024 d’environ 10%, et plafonner aux alentours des 800 000 ventes.»
Une baisse des prix actée
«La baisse des prix, elle, devrait s’accélérer et prendre le relais de la baisse des volumes au cours de l’année. Les baisses observées dans les grandes villes les plus chères devraient se poursuivre.»
2024, année de transition
«2024 sera pour le marché immobilier une année de transition. Empêchés de mener à bien leurs projets immobiliers par l’explosion des taux et des prix toujours élevés, les Français auront encore des difficultés pour concrétiser leurs projets. Mais la fin de la hausse des taux d’emprunt et la baisse des prix devraient redonner du pouvoir d’achat aux ménages.»
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