Après l’élection présidentielle et la réélection d’Emmanuel Macron, les Français sont de nouveau appelés aux urnes les 12 et 19 juin prochains pour élire les 577 députés qui siégeront à l’Assemblée nationale et voteront les lois du pays.
Le baromètre OpinionWay-Kéa Partners pour « Les Echos » et Radio classique donne une première projection de ce que pourrait être le futur visage du Palais Bourbon. D’après ce sondage réalisé du 5 au 9 mai auprès de plus de 3 000 électeurs, la majorité présidentielle pourrait être aussi imposante que lors de la précédente législature, avec entre 310 et 350 sièges. Lors de son premier mandat en 2017, le parti du président (à l’époque La République en marche) avait remporté la majorité parlementaire avec 306 sièges obtenus.
Le principal changement s’observe à gauche de l’échiquier politique. Regroupés au sein de la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale (NUPES), les socialistes, écologistes, communistes et Insoumis pourraient obtenir entre 135 et 165 sièges, contre seulement une soixantaine aujourd’hui. Ce bloc deviendrait alors le premier groupe d’opposition devant Les Républicains, l’UDI et Les Centristes, qui pourraient perdre quant à eux près de la moitié de leurs sièges (entre 50 et 70 sièges, contre un peu plus de cent actuellement). Enfin, le Rassemblement National pourrait obtenir entre 20 et 40 sièges et ainsi constituer un groupe parlementaire.
Un état des lieux de la composition de l’Assemblée nationale en 2020 permet de voir comment les forces politiques ont évolué depuis le précédent mandat.
De Tristan Gaudiaut pour Statista