Le Vaucluse compte désormais 12 restaurants étoilés
La cérémonie de remise des étoiles du Guide Michelin pour l’année 2025 s’est tenue ce lundi 31 mars à Metz. 68 nouvelles étoiles ont été décernées. En Vaucluse, un restaurant s’est vu attribué sa première étoile et rejoint les 11 autres établissements déjà étoilés du département.
Ouvert il y a à peine 1 an, le restaurant JU – Maison de Cuisine, situé au cœur de Bonnieux, vient d’obtenir sa première étoile au Guide Michelin. « Une reconnaissance qui célèbre bien plus qu’un restaurant : une équipe unie, des producteurs engagés, un terroir respecté pour une cuisine locale, consciente et sincère », a annoncé son chef Julien Allano.
L’établissement rejoint donc la prestigieuse liste des 654 restaurants étoilés, dont 68 ont été promus cette année. Le village de Bonnieux n’en est pas à son premier étoilé puisque JU – Maison de Cuisine rejoint La Table des Amis et son chef Christophe Bacquié, au sein du Mas Les Eydins, qui compte 2 étoiles, ainsi que La Bastide de Capelongue et son chef Noël Bérard, qui a une étoile.
La gastronomie présente donc un véritable atout pour le rayonnement du Luberon qui compte également parmi ses étoilés Le Goût du Bonheur à l’auberge de La Fenière à Cadenet (1 étoile et 1 étoile verte qui récompense l’innovation durable) avec sa cheffe Nadia Sammut, La Table de Xaxier Mathieu à Joucas (1 étoile), La Closerie à Ansouis (1 étoile) et son chef Olivier Alemany, ainsi que La Petite Maison de Cucuron (1 étoile) et son chef Éric Sapet.
La Cité des Papes, elle, compte 2 étoiles et 1 étoile verte avec Pollen (1 étoile) et son chef Mathieu Desmarest, et La Mirande (1 étoile et 1 étoile verte) et son chef Florent Pietravalle. Le reste du Vaucluse aussi, est parsemé d’étoiles : Le Vivier à L’Isle-sur-la-Sorgue (1 étoile) et son chef Romain Gandolphe, L’Oustalet à Gigondas (1 étoile et 1 étoile verte) et son chef Thomas Boirel ainsi que La Mère Germaine à Châteauneuf-du-Pape (1 étoile) et son chef Adrien Soro.
Le Vaucluse compte désormais 12 restaurants étoilés
La 40e édition du concours des vins d’Avignon s’est déroulée à la Salle polyvalente de Montfavet ce samedi 29 mars, attribuant 132 récompenses. L’événement anniversaire rappelle cependant, au regard du contexte actuel, la grande nécessité d’accompagner les professionnels de la vigne.
C’est dans une ambiance sérieuse et impliquée que le jury de 150 personnes s’attelle à tester les 445 échantillons de vins en compétition. L’éclat sec du bouchon retiré, le versement rythmé du vin, le choquement des verres et le claquement des langues au palais constituent le protocole des évaluations successives du concours. Une démarche née à Avignon il y a 40 ans, qui ne visait qu’à aider les agriculteurs dans la durée après un millésime 1985 marqué.
« Les médailles sont là pour attirer et rassurer. »
José Gonzalvez, président du Concours des vins d’Avignon
Le concours de 2025 fait sens plus que jamais dans ce cadre économique flou, où le secteur traverse une crise aggravée. « Nous subissons une période difficile, mais les médailles sont là pour attirer et rassurer, chaque acheteur étant ainsi sûr d’avoir un vin sans défaut », avance José Gonzalvez, président du Concours des vins d’Avignon. Depuis 2020, une baisse mondiale de 20% des rendements accentue la détresse des professionnels. Et malgré les médailles des concours des vins, « le décrochage du prix ne couvre plus le coût de production du vin, qui en 2024 a diminué de 30 à 40% pour les Côtes du Rhône », souligne le président.
L’appellation Côtes du Rhône est particulièrement impactée par cette crise, que la situation diplomatique internationale affecte. Intronisé à la Commanderie des Costes du Rhône durant cette édition, le Président de la CCI de Vaucluse Gilbert Marcelli évoque en ce sens « les mesures farfelues venant des États-Unis à l’encontre de (leurs) valeurs », insistant sur le soutien des partenaires du concours. « Nous sommes à vos côtés. Merci d’exister, de vous battre, car vous représentez beaucoup pour notre territoire », commente-t-il auprès de l’organisation, avant d’ajouter « Si vous allez mal, nous allons mal ». D’autant que la particularité du territoire des Côtes du Rhône tient de sa dimension interdépartementale et interrégionale. Gilbert Marcelli admet qu’il serait « plus simple en étant une unité » face aux contraintes qui s’accumulent, pourtant les appellations Côtes du Rhône tentent de tenir bon.
« Il n’y a eu que 70 % de rendement à Laudun. »
Luc Pélaquié, président du syndicat des vignerons de l’AOC Laudun
« Localement, ce n’est pas la joie, il y a beaucoup d’arrachages », constate amèrement Luc Pélaquié, président du syndicat des vignerons de l’AOC Laudun. Le territoire est à l’honneur cette année dans le cadre du concours des vins d’Avignon. Une mise en lumière en contraste avec la réalité crue du terrain. « Il n’y a eu que 70% de rendement en 2024 dans l’appellation Laudun », précise le président du syndicat. Il rejoint le président de la CCI de Vaucluse sur la « situation délicate avec les États Unis » et évoque l’augmentation d’une « concurrence rude entre (eux), avec un prix plus rémunérateur pour les ventes directes en domaine. » Sur ce point, José Gonzalvez, le président du concours des vins d’Avignon, confirme la tendance avec l’exemple du vrac. « Des négociants achètent le raisin des viticulteurs et le mettent en bouteille, créant une concurrence sur les prix pratiqués, ce qui fait baisser le vrac pour créer plus de marge sur les bouteilles », explique José Gonzalvez.
Pas de visibilité
Selon le président, les aides à la distillation et à l’arrachage ne couvrent pas les frais des agriculteurs, ou du moins imposent des contraintes supplémentaires dans un contexte indéfiniment complexe : « sans visibilité, nous nous demandons quels efforts faut-il faire pour investir. » Les difficultés du terrain se répercutent plus loin dans la filière, avec des concours de vins disparaissant depuis 2020 : Pertuis, Piolenc, Tulette, Vinsobres… « On ne sait pas où l’on va et on peut s’attendre au pire », envisage José Gonzalvez. Il faut anticiper l’évolution du marché en se tournant par exemple vers la Chine où la consommation de vins se développe.
« Les coopératives sont nécessaires au viticulteur qui n’a pas de cave à gros volume ni les moyens d’exporter », rappelle le président du concours. Cependant, les maillons de la chaîne du vin restent fragilisés. José Gonzalvez souligne que « le jeune agriculteur amenant sa vendange à la coopérative est soumis aux aléas du marché, car si sa production se vend mal, il va devoir mettre la clé sous la porte. » Sans compter les familles qui, de génération en génération, œuvrent depuis des décennies pour le développement de ce patrimoine agricole mis en péril par les enjeux économiques et climatiques.
De gauche à droite : Emmanuel Lopez, président des Disciples d’Escoffier Languedoc – Provence ; Rita Caron Barlerin ; Michel Gontard, président et co-fondateur du Concours des vins de la Foire d’Avignon ; José Gonzalvez, président du concours des vins d’Avignon ; Luc Pélaquié, président du Syndicat des vignerons de l’AOC Laudun.
Amy Rouméjon Cros
Le Vaucluse compte désormais 12 restaurants étoilés
Le collectif d’artisans intramuros d’Avignon organise son ‘Apéro des Éphémères’ vendredi 4 avril à 18h. L’événement offre l’occasion aux visiteurs de rencontrer deux artistes présentes de mars à juin dans la cité des Papes : la saint-rémoise Saïdia de l’atelier Bleu Minuit et la morérioise Anne Olgiati de Dès 2Mains. La première se consacre au cyanotype sur papier et textile, tandis que la seconde créé des sculptures en céramique et accessoires en tissu.
Elles rejoignent temporairement le collectif avignonnais à l’origine de rencontres uniques, comme cette parenthèse créative autour d’un verre dédiée à la découverte et aux échanges avec le public sur leurs créations écoresponsables.
L’occasion également, durant la soirée, de voir toutes les nouveautés des artisans exposant dans la boutique : bijoux, vêtements, accessoires, céramique…
‘L’Apéro des Éphémères’, vendredi 4 Avril 2025 à 18h. Boutique Éric et les chics filles – 33 rue des fourbisseurs – Avignon. Entrée libre et gratuite.
Amy Rouméjon Cros
Le Vaucluse compte désormais 12 restaurants étoilés
Lundi 31 mars, Marine Le Pen, ainsi que 23 coaccusés, ont été reconnus coupables de détournement de fonds publics dans l’affaire des assistants parlementaires des eurodéputés du Front national (devenu Rassemblement national). Le tribunal correctionnel de Paris a condamné l’ancienne présidente du RN à une peine de 4 ans d’emprisonnement (dont 2 ans ferme, aménageables avec un bracelet électronique), à 100 000 euros d’amende et à une peine d’inéligibilité de 5 ans, avec effet immédiat, ce qui devrait l’exclure de la prochaine élection présidentielle en 2027. La situation n’est pas encore totalement arrêtée car Marine Le Pen a décidé de faire appel de la décision, mais elle a peu de chance d’être réexaminée d’ici 2027.
Si Marine Le Pen s’est indignée d’une « décision politique » émanant d’un « système » visant à l’« empêcher d’être présidente de la République », elle est loin d’être la seule personnalité politique rattrapée par la justice et sanctionnée d’une peine d’inéligibilité de 5 ans (ou plus) ces dernières années. Comme le montre la liste présentée dans notre infographie, en 2019 et 2020, les époux Balkany et l’ancien Premier ministre François Fillon avaient chacun écopé de 10 ans d’inéligibilité, respectivement pour des affaires de fraude fiscale et de détournement de fonds publics. En 2021, l’ancien secrétaire d’État Georges Tron avait été condamné en appel à 6 ans d’inéligibilité pour viols et agressions sexuelles, et l’ex-sénateur Jean-Noël Guérini à 5 ans pour trucage de marchés publics. Plus récemment, en 2023 et 2024, l’ex-maire de Toulon Hubert Falco et l’ancien chef du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis, ont eux aussi écopé d’une peine de 5 ans d’inéligibilité, pour des faits de manquements à la probité d’élu et de détournement de fonds publics.
De Tristan Gaudiaut pour Statista
Le Vaucluse compte désormais 12 restaurants étoilés
Pour sa 3e édition, l’événement se déroulera du vendredi 4 au dimanche 6 avril aux Baux-de-Provence. Dans le cadre des journées européennes des métiers d’art, le Salon s’étend désormais dans le vieux village, les Carrières de Lumières et les Carrières Sarragan.
Des animations en tous genres, allant de la visite guidée à la démonstration en public, en passant par l’atelier en groupe, vont rythmer ces trois journées printanières où une cinquantaine d’artisans sera à l’œuvre.
3e Salon des métiers d’art aux Baux de Provence. Coeur du village, Carrières des Lumières & Carrière Sarragan. Vendredi 4 et Samedi 5 avril de 10h à 18h. Dimanche 6 avril de 10h à 17h.
Le Vaucluse compte désormais 12 restaurants étoilés
La 13e édition de Découvertes en Vallée du Rhône, qui a lieu tous les 2 ans à Avignon, capitale des Côtes-du-Rhône, s’est tenue au coeur du Palais des Papes ce mardi 1er avril. Un évènement qui concerne l’ensemble de la filière viti-vinicole de l’AOC, d’Ampuis à Nîmes, de Tain l’Hermitage au Duché d’Uzès.
Entouré par Damien Gilles, président du Syndicat des Vignerons des Côtes du Rhône et par Samuel Montgermont, président de l’UMVR (Union des maisons de vins du Rhône), Philippe Pellaton, président d’Inter Rhône évoque la situation actuelle prise en étau entre la forte déconsommation et les tarifs douaniers que menace d’appliquer le président Trump à nos vins. « Après le Covid, nous avions décidé de consacrer 60% de notre budget promotion à l’export. Mais dans la conjoncture actuelle, nous allons changer notre fusil d’épaule et mettre le paquet sur la France. La Vallée du Rhône, ce sont quand même 45 000 emplois, dont 19 000 directs et nous sommes la 2ème AOC de France derrière Bordeaux avec 2,2M hl en 2024 sur une superficie du vignoble de 63 307 ha. »
Philippe Pellaton poursuit : « Le volume est en forte baisse : -11% par rapport à 2023 (2,43Mhl) et -17% en moyenne sur les 5 dernières récoltes, la plus petite production depuis 40 ans ». Damien Gilles enfonce le clou : « Chaque année, elle recule, mais la qualité demeure, grâce à nos vignerons résilients qui s’adaptent au changement climatique comme aux habitudes des consommateurs. Le rouge reste en tête avec 75%, le rosé est 2ème avec 13% et le blanc progresse à 12%. La répartition en volume est composée à 45% d’AOC Côtes-du-Rhône, 12% de CDR-Village et 10% à parts égales pour les crus méridionaux de Vin doux naturel et de Ventoux. Trois appellations accusent une baisse importante : la Clairette de Die, les Costières de Nîmes et Grignan-les-Adhémar ». Il est aussi question de la part du bio qui progresse de 19% en 2023 à 22% l’an dernier et 60% des vignobles qui s’inscrivent dans une démarche environnementale.
Mais en dehors de ces sujets de satisfaction, le gros caillou dans la chaussure des vignerons de la Vallée du Rhône, en plus de la déconsommation, c’est l’exportation qui est suspendue à un fil du côté du 1er marché d’exportation des vins français, les USA qui représentent quand même 98M€ et 13% des volumes. Mais il n’est pas le seul. Le marché s’effondre aussi en Chine -36% (12M€), au Japon -23% (9M€), en Norvège (-6%) et au Danemark (-11%). Heureusement dans le Top 5 on retrouve la Belgique, le Royaume-Uni, le Canada, l’Allemagne et la Suède. Les exportations représentent 106 millions de bouteilles pour une valeur de 509M€ avec des pays où nos vins sont de plus en plus appréciés, même si le volume est modeste. +15% en Australie (7500hl), +22% en Corée du Sud (5700hl), +64% au Brésil (2900hl).
En tout, les vignerons de l’AOC exportent vers une quinzaine de pays (36% de leur production) et en interne, en France, 38% des vins sont commercialisés en grandes surfaces et 26% dans les réseaux de cavistes et grossistes. « Sur 20M€ de budget, nous allons en consacrer la moitié à la promotion intèrieure avec des salons, un rapprochement avec les consommateurs, une communicqation plus marquée sur les 18 crus de l’appellation, une stratégie sur l’oeno-tourisme. Il nous faut absolument ‘innover pour rester’ donc survivre, insiste le président d’Inter Rhône. C’est à dire expérimenter de nouveaux cépages résistants à la canicule, aux maladies, avec un taux d’alcool moins élevé, des vins plus frais, plus légers, plus festifs, plus fruités pour attirer les jeunes générations. Apparemment les vins sans alcool n’ont pas le vent en poupe dans la Vallée du Rhône.
En attendant, l’épée de Damoclès des tarifs douaniers américains plane sur la tête de l’un des atouts majeurs de la Vallée du Rhône : la viticulture.
Le Vaucluse compte désormais 12 restaurants étoilés
« Aujourd’hui Maman est morte », dit Meursault, première phrase célèbre du roman de Camus. Aujourd’hui Meursault revit par la pugnacité d’une étudiante, Marie, et la magie du théâtre.
Pour sa première mise en scène, Jean-Baptiste Barbuscia a adapté le roman L’Étranger à travers le regard de Marie Cardona, seul personnage féminin – très peu présent — du roman, compagne de Meursault, le narrateur. Sur le plateau, un professeur attend ses étudiants. Marie est la seule étudiante présente…
Susciter le débat
On comprend que Jean-Baptiste Barbuscia a eu envie en adaptant librement le roman de Camus, L’Étranger, ce monument de la littérature, d’extirper toutes les émotions souvent contradictoires qu’il a eu en lisant et relisant ce livre pendant plusieurs années et donc à des âges différents. En choisissant une confrontation moderne entre une étudiante pétulante et un professeur visiblement passionné mais peu passionnant, il parvient à nous faire cheminer dans les méandres des thèmes chers à Camus : liberté, révolte, justice et absurdité.
Mis en jeu et pris au jeu
Pour cela il fallait trouver..un comédien assez solide pour interpréter tous les protagonistes de l histoire. Fabrice Lebert se glisse sans effort dans les différents personnages masculins du roman et joue à merveille le professeur qui se prend au jeu bien malgré lui avec cette étudiante qui lui offre une seconde vie et — mais nous ne le dévoilerons pas — la possibilité de devenir ce qu’il a toujours voulu être. Marion Bajot, qui incarne Marie, est une actrice à la fois sensible et énergique pour mener cette enquête littéraire, pour faire adopter un autre point de vue, bousculer un prof de français passionné mais peu passionnant, s’imposer avec finesse dans toutes les pistes possibles d’explication d’un acte absurde.
Une mise en scène alerte
La mise en scène alerte permet de casser un huis clos qui aurait pu être plus sentencieux ou oppressant : il n’en est rien car la confrontation des deux personnages se déplace vers une quête où les hypothèses fusent de concert, déclenchant la mise en mouvement et en voix. Lumière, ostinato en sourdine, lampe, chaises, affiches posent les repères et les époques. Les connaisseurs se délecteront avec bonheur des mots de Camus, les novices apprécieront les incises modernes de Marie l’étudiante ne laissant aucun doute sur la période du récit.
En sortant du spectacle ‘L’Étrangère’
Vous aurez au choix : l’envie de lire ou de relire L’Étranger de Camus, de retrouver au fond de votre mémoire le nom d’un professeur ou de toute rencontre qui a contribué à ce que vous êtes aujourd’hui. Vous pourrez vous être installés dans la belle salle du Théâtre du Balcon avec des certitudes et sortir plein de doutes sur la notion de justice ou de vérité ?Sur la possibilité d’aimer et peut-être de défendre un meurtrier ? Mais vous aurez aussi envie d’échanger avec votre voisin de spectacle pour vous demander si vous avez lu le même livre ou vu le même spectacle.
Une étrangère familière
Une étrangère finalement qui nous est familière par les doutes qu’elle se permet d’exprimer, la passion qui l’anime et qui devient ainsi un beau portrait de femme moderne même si ce n’est pas le propos initial du spectacle.
Les séances à venir
Mercredi 2 avril à 20h. Jeudi 3 avril à 20h. Vendredi 4 avril à 20h. Samedi 5 avril à 20h. Dimanche 6 avril à 16h. Au Festival d’Avignon OFF du 5 au 26 juillet 2025 à 13h30 (sauf les jeudis)
Théâtre du Balcon. Cie Serge Barbuscia. Scène d’Avignon. 38 rue Guillaume Puy. Avignon. 04 90 85 00 80 / contact@theatredubalcon.org
Le Vaucluse compte désormais 12 restaurants étoilés
En plein essor, la médiation animale est une thérapie utilisée aujourd’hui par de nombreux praticiens dans bien des domaines. Elle soutient ou restaure le bien-être psychique, physique, social ou émotionnel de l’humain. Rencontre avec Vanessa Rio, éducatrice spécialisée, sophrologue et intervenante en médiation animale, installée à La Roque d’Anthéron.
L’endroit est discret. Il se niche entre le canal de Marseille et les collines boisées du vallon de la Baume à La Roque d’Anthéron. Là, vivent une famille et beaucoup d’animaux. Des chiens, des chats, des lapins, des cochons d’inde et des chevaux. C’est ici que Vanessa Rio, son mari et leurs enfants ont élu domicile. Pour cette éducatrice spécialisée auprès d’adultes en grande difficulté et ancienne chef de service d’un établissement médico-social, ce lieu était un rêve. Il lui permet aujourd’hui de mettre à profit ses acquis professionnels, et son amour des animaux pour proposer des accompagnements thérapeutiques complémentaires avec la médiation animale. « J’ai toujours été une cavalière, j’ai une grande passion pour les chevaux, ils m’ont appris beaucoup de choses », aime à dire Vanessa.
Ajouté à son expérience dans le domaine social, elle a complété sa formation par un cursus en sophrologie et en médiation animale. Aujourd’hui elle intervient auprès d’établissements sociaux. Elle répond aussi aux demandes directes de particuliers en quête de sens, de sérénité ou simplement de bien-être. Si la médiation animale est surtout utilisée auprès des séniors dans les EPHAD, des personnes atteintes de troubles mentaux, ou encore d’enfants en difficulté, elle se pratique aussi dans les entreprises et dans les milieux carcéraux.
« Mais l’animal n’est pas le thérapeute, c’est la relation qui s’établit avec lui qui peut produire des effets »
La médiation animale permet de travailler beaucoup de sujets : l’estime ou la confiance en soi, les difficultés à se concentrer, à se motiver, son rapport à l’autorité et au pouvoir, la gestion des émotions, les interactions sociales… « Mais l’animal n’est pas le thérapeute, c’est la relation qui s’établit avec lui qui peut produire des effets », affirme Vanessa Rio. « Et c’est la confiance qui s’installe entre l’homme et l’animal qui va amener les prises de conscience », complète-t-elle. Et la nature de cette relation doit être basée sur un consentement mutuel. « Les choses doivent être comprises par les deux », ajoute-t-elle. Un contrat moral en quelque sorte.
Vanessa Rio. DR
« Avec le cheval il faut de la considération, une certaine fermeté et beaucoup de bienveillance »
On peut « utiliser » de nombreux animaux dans la médiation. Les animaux impliqués sont des chiens dans plus de la moitié des cas (51 %) devant les chevaux (24 %), les animaux de la ferme (13 %), les ânes (9 %) et autres (3 %), selon la Fondation A&P Sommer. Vanessa Rio les utilise presque tous. C’est la nature du sujet qui en détermine le choix.
Le cheval est principalement utilisé avec les handicapés ou dans le cas de protocoles de développement personnel. « Les chevaux sentent l’énergie que l’on dégage, ils ont une intelligence vibratoire très développée », précise Vanessa.
Cet animal impose naturellement le respect, le calme et l’introspection. « Par sa taille il vous repositionne et vous suggère d’être poli », ajoute Vanessa. « Il donne naturellement de la confiance en soi. Avec le cheval il faut de la considération, une certaine fermeté et beaucoup de bienveillance », argumente-t-elle. Savoir rechercher le consentement, savoir poser des limites, trouver des motivations, calmer le jeu, et toujours se respecter… toutes ces aptitudes sont naturellement sollicités dans la médiation animale, et en particulier avec le cheval. « Ce sont les mêmes qualités nécessaires au management dans les entreprises », conclue-t-elle, non sans malice.
Le travail de médiation avec les chiens est moins exigeant. Le chien est d’avantage un partenaire de jeu. À cette dimension ludique s’ajoute aussi une sensibilité émotionnelle très forte, explique Vanessa. Il est généralement « utilisé » pour apaiser les personnes, pour développer leur mobilité ou aider aux respects de consignes. « Le chien présente la particularité de ne pas être rancunier et comme beaucoup d’animaux, il ne vous jugera jamais », explique Vanessa.
« Je me sers des animaux pour instruire les hommes », disait en son temps Jean de la Fontaine. Une manière à lui de faire de la médiation animale avant l’heure.
Petite histoire de la médiation animale
Aussi appelée zoothérapie, la médiation animale n’est pas une pratique vraiment nouvelle. Fondée sur des connaissances empiriques, elle a été mise en pratique pour la première fois dans un cadre hospitalier, en Angleterre au début 19ème siècle. Outré par la maltraitance des malades mentaux dans les asiles, William Tuke, un humaniste philanthrope, a fondé, en 1796, son propre institut, avec une approche basée sur la bienveillance et la bonté. Ce qui tranchait singulièrement avec les méthodes violentes de l’époque. Son idée a été de confier aux patients des volailles et des lapins dont ils devaient s’occuper.
En se sentant responsable de ces animaux ils ont changé leur regard sur eux-mêmes et sont devenus aussi plus responsables d’eux-mêmes. Pendant les guerres mondiales on utilisait également des animaux dans les centres de convalescence. C’était pour ces hommes souffrant de traumatismes un moyen de se reconnecter à la réalité dans un environnement apaisant. Cette approche a été un facteur clé dans la réadaptation psychologique de ces blessés de guerre.
Les bases de cette relation positive humain-animal furent ensuite théorisées, dans les années 50, par le pédopsychiatre américain Boris Levinson. Il a ainsi pu mesurer tous les effets bénéfiques que pouvait avoir un chien (en l’occurrence le sien) auprès d’enfants autistes. En France, le vétérinaire Ange Condoret s’est intéressé aux enfants ayant des troubles du langage. Ses travaux aboutissent également à la conclusion que la présence d’un animal permet d’améliorer de manière sensible la communication avec les enfants. Ange Condoret fonde en 1977 l’Association Française d’Information et de Recherche sur l’Animal de Compagnie (l’AFIRAC). Cet organisme vise à promouvoir la recherche et la sensibilisation autour de l’impact thérapeutique des animaux.
Le Vaucluse compte désormais 12 restaurants étoilés
Une centaine de vignerons et une vingtaine de stands de truffes, huîtres, foie-gras seront présents ces vendredi 4, samedi 5 et dimanche 6 avril à la 14e édition des Printemps de Châteauneuf-du-Pape. De quoi se régaler ! Dès vendredi 16 heures et jusqu’à dimanche 18h, la Salle Dufays et son parvis accueilleront les meilleures bouteilles et les mets les plus raffinés de la gastronomie française.
Une opération-séduction menée par la Mairie et par les Jeunes Vignerons de la 1ère AOC (appellation d’origine contrôlée) de France, puisqu’elle remonte à 1936 et produit environ 90 000hl par an, soit 12 millions de cols, 93% en rouge, 7% en blanc.
Parmi les invités qui représentent les sites remarquables du goût français : le foie-gras du Sud-Ouest, les huîtres de Cancale, les fraises de Carpentras, les ravioles de Royan et la truffe du Ventoux.
Mais ce sont surtout les viticulteurs de Châteauneuf, qui sont réputés dans le monde entier, qui proposeront leurs productions. Les domaines Alain Jaume, Beaurenard, Berthet-Reyne, le Bosquet des Papes de la famille Bréchet, le Clos du Caillou comme celui du Calvaire, la maison Chapoutier, le Château Fortia, les domaines Juliette Avril, comme de la Janasse, les châteaux Mongin, de Nalys comme de la Nerthe ou enfin le Prieuré des Papes d’Arnaud Strasser.
Et pour en savoir plus sur la richesse de ce vin qui peut être composé de 13 cépages, plusieurs ateliers sont prévus. Le samedi à 11h sur ‘Le Châteauneuf-du-Pape à travers le temps’, à 15h ‘Dégustation géo-sensorielle’ et enfin le dimanche à 11h ‘Accords mets & vins’ avec Eric Sapet, le chef de La petite maison de Cucuron, qui aura mis au point des recettes en fonction d’une sélection de vins de l’AOC.