Après une récession historique en 2020, qui a vu l’économie mondiale se contracter de 3,5 %, l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) a rehaussé ses prévisions pour l’année en cours. Dans un rapport publié cette semaine, elle table désormais sur une hausse du PIB mondial de 5,8 % en 2021. Mais si les perspectives économiques ont tendance à s’éclaircir, il ne s’agit pas d’une reprise classique.
Comme le souligne l’OCDE, la reprise de l’économie devrait rester très inégale dans le monde et dépendra notamment de l’efficacité des campagnes de vaccination et des politiques de santé publique. Dans certains pays, ce processus est par exemple bien plus rapide que dans d’autres. La Chine et la Turquie font partie des rares économies à avoir évité la récession en 2020, alors que d’autres, comme les États-Unis et la Corée du Sud, s’apprêtent à retrouver leur niveau de PIB par habitant pré-pandémique dès cet été (à l’issue du deuxième trimestre 2021). En revanche, la plupart des nations d’Europe devraient mettre encore plus d’un an avant de se redresser complètement. Un retour durable au delà du niveau de PIB atteint fin 2019 n’est ainsi pas attendu avant le deuxième semestre 2022 en Italie, au Royaume-Uni et en France. Dans certains pays, comme l’Afrique du Sud, ce processus pourrait même prendre encore plus longtemps, soit jusqu’à fin 2014.
De Tristan Gaudiaut pour Statista