Depuis la mise en confinement, l’association Carpensud propose une newsletter quotidienne. « Il s’agit de garder du lien en cette période d’incertitude en proposant de l’information, de l’entraide et de la solidarité, explique Jean-Marc Behm, nouveau président depuis tout juste 1 an de cette structure regroupant les entreprises de cette zone située entre Carpentras et Pernes-les-Fontaines.
« On reçoit des tonnes d’actualités ainsi que pas mal d’effets d’annonces, alors cette newsletter c’est avant tout la mise en ligne d’information fiables que nous avons vérifié afin de faire gagner du temps à nos membres. »
Outre les derniers textes de loi, les décrets ou bien encore l’évolution des différentes réglementations, ce bulletin numérique propose aussi aux entrepreneurs des modèles de courrier destiné aux banques dans le cadre de demande exceptionnelle de prêt ou le report d’échéances automatiques. Ce nouveau réseau d’entraide, accessible sur le site de l’association, ne se limite pas qu’aux seuls adhérents de Carpensud mais aussi aux décideurs locaux et aux élus ainsi qu’aux réseaux d’entrepreneurs voisins.
Un saut dans l’inconnu
Au-delà de l’urgence de la gestion de crise, Jean-Marc Behm se pose déjà la question de savoir comment nous sortirons de cet épisode pandémique.
« Evidemment, il y aura des dégâts sur l’emploi et les entreprises, assure-t-il. Car une fois que tout cela sera terminé on ne peut pas dire aux entreprises à qui l’on a demandé d’arrêter leur activité d’appuyer sur un bouton pour redémarrer comme avant. Nous serons alors dans l’inconnu car il ne s’agira pas d’une reconstruction mais bel et bien de réinventer un système car cette crise est différente de celle de 2008 parce qu’elle touche tout le monde. Des gens comme vous et moi qui, par principe, sommes persuadés que rien ne peut nous arriver puisque tout doit fonctionner : santé, informatique, sécurité, énergie, approvisionnement alimentaire… Aujourd’hui, nous n’en sommes plus si sûrs ! »
Ré-industrialisation et sens de la vie
« Nous ne ferons pas l’économie d’une ré-industrialisation du pays, poursuit le président de cette association créée en 1996 et regroupant près de 130 adhérents à ce jour. Nous ne pouvons plus tout laisser faire en Chine, pays dont on explique maintenant qu’il arrive à juguler l’épidémie mais dont a oublié qu’il a caché la pandémie pendant 2 mois. Avec la mondialisation, notre planète est devenue un grand village mais dans ce village il faut réaménager certains quartiers. Il faut remettre l’humain au centre, s’occuper de son voisin et être moins individualiste. »
« Cette crise doit être une prise de conscience que cela ne sera pas comme avant, insiste Jean-Marc Behm. Elle doit nous faire réfléchir sur le sens de nos vies. »
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