Sur le plan économique et financier, l’année 2022 a été rude pour presque tout le monde. Les revenus des ménages des pays de l’OCDE ont été amputés par une inflation annuelle de 10 % (moyenne de 35 pays). Les investisseurs ont également été perdants, les bourses mondiales ayant chuté de 20 %. Ces mauvais résultats globaux cachent toutefois des différences significatives : certains pays s’en étant mieux sortis que d’autres sur certains indicateurs.
L’infographie ci-dessus présente un bilan des performances économiques dans une sélection de six économies de l’OCDE, sur la base de trois indicateurs : l’ampleur de l’inflation (prix à la consommation), les performances boursières et l’évolution de la dette publique en pourcentage du PIB.
Avec l’Italie, l’Allemagne est le pays du G7 qui a enregistré la plus forte hausse des prix à la consommation entre décembre 2021 et octobre 2022 : +10 %. En France et en Espagne, la hausse sur cette période s’élevait à près de 6 %. Parmi les économies avancées, c’est au Japon que le taux d’inflation reste le plus faible : moins de 4 % cette année.
Si le Japon présente une inflation nettement moins impressionnante que la plupart des autres pays, c’est en revanche tout l’inverse en ce qui concerne la dette publique. L’endettement du Japon est le plus élevé au monde et son ratio dette publique sur PIB s’est creusé de près de 5 points de pourcentage en 2022. Dans les autres économies étudiées, on a en revanche assisté à une stabilisation, voire un recul, du niveau de dette publique.
Au rayon des performances boursières, le DAX, indice phare de la bourse allemande, a vécu une année particulièrement compliquée, avec un plongeon de près de 18 % sur les douze derniers mois. Aux États-Unis, les marchés boursiers ont reculé d’environ 10 % sur la même période, alors que le CAC 40 français était en baisse de plus de 7 %. À l’inverse, le FTSE britannique a plutôt été épargné, affichant une légère hausse depuis la fin de l’année 2021 (+1 %).
Tristan Gaudiaut pour Statista.