La Belgique a tenté, Marseille a fait de l’œil, mais c’est bel et bien la ville de Carpentras qui suscitera le coup de foudre. ‘Stimulation déjà vu’, la start-up québécoise spécialisée dans les expériences olfactives et sensorielles a posé ses valises en Vaucluse et entend bien révolutionner le tourisme.
Vaucluse Provence attractivité (VPA) peut se targuer d’avoir amené une jolie pépite dans nos contrées. Les élus locaux ont chaleureusement accueilli la fondatrice Audrey Bernard pour l’inauguration ce mercredi 20 octobre de la première filiale de la start-up canadienne… en France ! Les discours de bienvenue se sont succédé, certes sous la grisaille, mais avec comme décor le splendide château Durbesson où siège la pépinière ‘Mon premier bureau‘. « Je ne m’attendais pas à ça, les discours étaient très touchants », nous confie la fondatrice qui a installé son laboratoire des sens dans ce nouveau lieu.
Pierre Gonzalvez, nouvellement élu à la présidence de ‘Vaucluse Provence attractivité’ saisit aussitôt le micro pour rendre hommage à ce « travail et cet investissement au long cours » menés par VPA, notamment dans la filière économique créative. L’implantation de cette première entreprise québécoise est en effet le fruit d’une stratégie de promotion rondement menée par VPA au Canada depuis de nombreuses années. Et pour l’épauler dans cette tâche, nuls autres que Business France Canada, Rising Sud, la Cove et la Provence créative.
Pour Jacqueline Bouyac, présidente de la Cove et vice-présidente de la Région sud, ce choix illustre l’attractivité de Carpentras et contribue ainsi à son rayonnement dans toute la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. « J’espère que cette implantation en suscitera bientôt de nouvelles sur notre territoire compétitif », précise la conseillère régionale. Serge Andrieu, édile de Carpentras ajoutera humblement : « merci d’avoir choisi le plus bel endroit de France pour vous installer ! ».
Il a d’ailleurs déjà confié une mission à Audrey : recréer les odeurs de la bibliothèque l’Inguimbertine, datant d’avant la révolution. « La nouvelle bibliothèque sent le neuf, nous diffuserons ainsi les odeurs d’origine pour ne pas perdre cette Madeleine de Proust à laquelle les Carpentrassiens sont attachés depuis si longtemps », explique le maire de Carpentras. Ce qui a convaincu la fondatrice de s’installer ici ? « La culture, les matières premières, les gens et le territoire ». Mais également l’emplacement stratégique, à deux pas des nœuds autoroutiers et l’aide salvatrice apportée par VPA dans les nombreuses démarches administratives.
Créer des émotions
Voyager c’est découvrir des cultures, des architectures et des paysages différents. C’est ouvrir ses sens à des expériences nouvelles. « Notre choix d’explorer le tourisme s’inscrit dans notre démarche créative basée sur la data scientifique et culturelle en créant, ou en recréant des odeurs liées à des lieux ou à des évènements. Nous pouvons vous projeter dans des destinations futures ou encore vous faire revivre des moments remarquables et inoubliables », explique la fondatrice. C’est ainsi que la société vient enrichir l’offre du territoire grâce à une mise en valeur olfactive et sensorielle de la destination. Les senteurs des marchés au parfum des monuments, en passant par l’odeur des sites naturels… Le champ des possibilités est vaste.
Tourisme, culture, divertissement
En choisissant Carpentras, la start-up entend amener un savoir-faire créatif et biométrique avec le laboratoire des sens. Le Vaucluse permet ainsi d’innover et de développer de nouveaux outils comme les ateliers virtuels olfactifs. La gestionnaire de projet, Gabrielle Ghezzi, invite d’ailleurs avec grand plaisir tous les curieux à se prêter au jeu au cours de séances de simulation et de tests.
L’entreprise, qui collabore déjà avec la ville de Bordeaux, Marseille ou Rennes, appuie sa stratégie de développement dans la Vallée du Rhône et au cœur de l’Europe. Les cibles ? Les destinations touristiques, les secteurs de la culture ou du divertissement. « Le concept s’adresse aussi bien aux offices de tourisme, aéroports, grands restaurants, salles de spectacle ou festivales ainsi qu’aux grandes marques désireuses de communiquer sur leur ADN », précise la fondatrice.
Travailler dans un château
La pépinière ‘Mon premier bureau’ se niche dans le château Durbesson, propriété de la Cove et réaménagé pour le besoin des entreprises. Partagé en une quinzaine de bureaux, les locaux proposent une surface de 390m2 au sein d’un patrimoine historique de la fin du XIXe siècle et totalement réhabilité par la Cove. Adossé à la marque économique territoriale ‘La Provence créative’, ‘Mon premier bureau’ est le pendant de « Ma première usine‘ dédiée à la filière agri-agro. La start-up est ainsi la 8e entreprise à opter pour le charme irrésistible des lieux. Une implantation qui fleure bon la réussite.
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